Le Cameroun formera des soldats des nouvelles forces centrafricaines

La RCA prévoit de procéder à de nouveaux recrutements cette année et ces effectifs seront formés par le Cameroun, selon un accord conclu mardi avec les autorité de Yaoundé.

Pour sa nouvelle armée nationale en préparation après la crise survenue en 2013, la plus grave d’un long cycle de troubles dus à des coups d’Etat et rébellions, la République centrafricaine (RCA) prévoit de procéder à de nouveaux recrutements cette année et ces effectifs seront formés par le Cameroun, selon un accord conclu avec les autorité de Yaoundé.

C’est l’un des principaux résultats par le ministre de la Défense nationale centrafricain, au terme d’une visite effectuée depuis dimanche jusqu’à mercredi au Cameroun. Avec son homologue Joseph Beti Assomo, Joseph Yakété a signé dans a soirée de mardi, 18 avril, un accord qui autorise notamment la formation des membres des forces de défense et de sécurité dans des institutions spécialisées camerounaises.

« La situation générale de la République centrafricaine est celle d’un pays qui sort à peine d’une crise et les défis sécuritaires à relever sont immenses, en raison notamment de la persistance des velléités irrédentistes des groupes armés qui évoluent dans l’arrière-pays et qui font encore peser de nombreuses menaces sur les populations« , a-t-il déclaré.

La réforme des forces de défense et de sécurité constitue en effet un défi crucial pour le pouvoir actuel centrafricain incarné par le président Faustin Archange Touadéra, élu en février 2016 au terme d’un scrutin organisé avec le concours de la communauté internationale pour un retour à l’ordre constitutionnel trois ans après la prise du pouvoir de l’ex-alliance rebelle de la Séléka en mars 2013.

Ce putsch a plongé la RCA dans une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent dont les effets continuent de se faire ressentir avec la poursuite des violences par les ex-rebelles de la Séléka divisés en plusieurs factions et de nombreux autres groupes armés à causes desquels ce pays vaste, pauvre et enclavé d’Afrique centrale demeure sous coupes réglées.

Cette crise a provoqué une abondante saignée au sein des Forces armées centrafricaines (FACA) qui, apparues peu professionnelles et sous-équipées, ont vu, comme des centaines de milliers de civils, une partie importante de leurs membres « prendre le chemin de l’exil, abandonnant au passage une quantité importante de matériels et d’équipements militaires« , a précisé M. Yakété.

En compagnie d’une délégation comprenant l’inspecteur général de l’armée nationale centrafricaine, le général Jean-Pierre Dollé Waya, il a visité diverses institutions de formation militaire camerounaises, dont l’Ecole militaire interarmées (EMIA), l’Ecole supérieure internationale de guerre (ESIG), l’Ecole internationale des forces de sécurité (EIFORCES) et le centre d’école de la gendarmerie nationale.

Ces structures et l’expertise de leurs dirigeants sont sollicitées pour permettre d’accélérer le processus de réforme du secteur de la sécurité en cours en RCA. Le Cameroun s’est déclaré disposé à offrir ses services principalement pour la formation des militaires de rang et les sous-officiers.

« Etant donné l’ampleur des besoins et l’urgence, on peut imaginer par exemple la formation de ces troupes ici au Cameroun ou en RCA« , a indiqué le chef d’état-major de l’armée camerounaise, le général René Claude Meka, à l’ouverture de la réunion d’experts militaires des deux pays voisins tenue mardi à huis clos, dans les locaux abritant ses services à Yaoundé.

Cette formation sera accordée à de nouvelles recrues, réparties en plusieurs vagues aux effectifs autorisés comparables à ceux d’une compagnie militaire, soit entre 100 et 120 personnels par groupe de stagiaires, a soufflé une source militaire camerounaise à Xinhua.

« En ce qui concerne les officiers, nous allons tenir compte des capacités de nos écoles. Ça peut aussi faire l’objet de contingents spéciaux« , a précisé le général Meka. Les principales clauses de l’accord conclu mardi soir n’ont pas été dévoilées à la presse.

Une nouvelle association en faveur des enfants du Cameroun

Action en marche, espoir de nos enfants collecte du matériel pour l’éducation, le bien-être, la santé et l’hygiène des enfants orphelins ou handicapés

Une nouvelle association est née à Châtellerault en mai dernier: Action en marche, espoir de nos enfants (AMEE). Sa vocation, explique sa présidente Régine Labbé, c’est de « collecter du matériel pour l’éducation, le bien-être, la santé et l’hygiène des enfants orphelins ou handicapés et de les envoyer dans les instituts ou orphelinats au Cameroun ».

Régine Labbé a déjà collecté beaucoup de matériel et va encore en collecter beaucoup d’autre, notamment grâce à l’hôpital de Châtellerault. « Vous n’imaginez pas tout ce qu’on peut récupérer: vêtements, chaussures, jeux, livres, lits, meubles, linges… Tout ce qu’on peut jeter chez nous peut avoir une seconde vie au Cameroun. Par exemple, l’hôpital de Châtellerault va nous donner plein de choses dont il n’a plus besoin à la suite de la construction du nouveau pôle gériatrique: lit médicalisé, déambulateur, canne, plateau-repas, chariot… »

La direction de l’hôpital confirme ce don. « Nous allons donner ce matériel réformé à cette association mais également à d’autres associations ». La présidente d’AMEE annonce que les premiers dons seront acheminés cette année au Cameroun où une antenne de l’association existe.

Régine Labbé, présidente de l’association Action en marche, espoir de nos enfants
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