Dopage: Les aveux à risques de Lance Amstrong

Le cycliste de renommée international âgé de 41 ans a, lors d’une interview, avoué qu’il s’était dopé, ceci à ses risques et périls

Lors d’un entretien accordé à Oprah Winfrey, Lance Amstrong a avoué s’être dopé. Pour cela le cycliste est déjà suspendu à vie et ses sept trophées du Tours de France lui ont été retirés. Il s’apprête donc à faire face aux conséquences de sa confession publique qui pourrait le conduire devant la justice et lui coûter des millions de dollars. Il avait, jusqu’alors, toujours nié s’être dopé, même s’il a renoncé au début de l’été à contester les accusations de l’Agence américaine antidopage (Usada) dont le rapport à charge accablant a précipité sa chute. C’est pour cette raison que le contenu de l’entretien, réalisé à Austin, au Texas, et long de deux heures, a surpris l’animatrice Oprah Winfrey. Il n’a pas fait ses aveux tels qu’on les attendait. Ça m’a surpris moi, mon équipe, nous tous dans la pièce, a-t-elle déclaré. Toutes mes questions n’ont pas trouvé réponse, mais je pense que les questions les plus importantes que les gens se posent à travers le monde ont été posées et que des réponses y ont été apportées.

S’il a effectivement reconnu s’être dopé, Armstrong risque des poursuites judiciaires. Selon un avocat, il pourrait avoir à rembourser des millions de dollars pour avoir menti durant toute sa carrière. Surtout parce qu’ayant déjà témoigné et nié les allégations de dopage. Le procureur pourrait donc l’inculper facilement pour parjure ou obstruction à la justice. L’avocat Andrew Stoltmann, a ajouté que ses anciens sponsors, dont Nike, Anheuser-Busch et même des marques plus modestes pourraient le poursuivre pour atteinte à leur image. Selon la chaîne CBS, Armstrong a déjà entamé des discussions pour rembourser au fisc américain une partie de l’argent public qu’il a gagné durant sa carrière et pourrait être tenté de témoigner à son tour contre d’autres dopés présumés. Une telle collaboration avec les autorités sportives serait susceptible d’ouvrir la voie à un allègement de sa suspension, à condition qu’il parle à l’Agence mondiale antidopage (Ama). D’après le directeur général de l’Ama, David Howman «M. Amstrong ne pourra envisager que sa suspension à vie soit réétudiée dans le cadre d’une procédure légale que lorsqu’il aura fait ses aveux complets sous serment et aura dit tout ce qu’il sait aux autorités antidopage».

Outre son cas personnel et celui des personnalités qu’il pourrait impliquer, Armstrong pourrait faire un peu plus de tort encore à son sport s’il vient à accuser l’UCI elle-même. Selon le rapport à charge de l’Usada, Armstrong aurait déclaré à deux anciens coéquipiers que l’UCI l’a couvert lors d’un contrôle positif en 2001, contre rémunération. Dick Pound, ancien patron de l’Ama et aujourd’hui membre du Comité international olympique (CIO), estime que son instance n’aurait alors d’autre choix que d’exclure le cyclisme des Jeux olympiques. L’UCI a déjà reconnu avoir reçu 100.000 dollars d’ Armstrong en 2002 mais nie que cet argent lui ait été versé pour avoir dissimulé un contrôle positif. L’instance a mis sur pied cet automne une commission indépendante chargée de faire la lumière sur ses allégations et a déclaré mardi qu’elle exhorterait Armstrong, une fois ses aveux diffusés, à témoigner devant ses membres.

Les aveux à risques de Lance Amstrong

L’humoriste camerounais Louis Marie Amstrong, le chasseur d’ennuis

Dans un paysage culturel inondé par la musique, l’humoriste continue de croire en l’avenir de son art. Portrait

«Marié et père de 05 enfants, n’oublier pas de le mentionner», précise ce monsieur à la barbe blanche dans notre entretien prépresse ; pour ainsi signifier son attachement à sa «modeste famille» qu’il quitte «juste de temps en temps» pour des besoins professionnels. Sa profession, il la définie bien: «je suis humoriste, et même si au Cameroun la profession est encore dans les ténèbres», Louis Marie Amstrong l’exerce et compte bien, avec ses compères, la sortir de cette torpeur, malgré le temps que cela prendra. Rien à voir avec le chanteur Louis Amrstrong, d’ailleurs il est loin d’être américain. Louis Marie Noubissi Tchoupo 48 ans sonné, est né, a grandit et vit à Bafoussam, dans la région de l’ouest Cameroun «je veux rester encrer dans mes racines» se justifie t-il.

Un passionné d’humour
Passionné par l’art dramatique dès son plus jeune âge, il s’y lance véritablement en 1979, il a alors 17 ans. Ses premières armes à faire rire, il les affûte au sein de la jeunesse de l’UNC à l’époque du parti unique, qui deviendra plus tard l’étincelle dramatique de l’Ouest. Et là nous sommes en 1984, il se fait déjà appeler Amstrong. «J’ai hérité de ce surnom parce que la seule musique que j’écoutais tout le temps était celle de Louis Amstrong». 1987, c’est la crise. Le seul espace qui sert de salle de répétition et de représentation, «le foyer municipal de Bafoussam» est vendu à la BEAC. Pourtant à cette époque «la salle était toujours pleine lors de nos spectacles. Nous avions au moins 500 personnes par représentation, parmi lesquelles ma mère, qui était toujours présente même si elle n’y comprenait rien, car n’ayant pas été à l’école» se souvient l’artiste. C’est donc un coup de massue qui viendra disperser la troupe, mais Amstrong a du mal à l’accepter. C’est la raison pour laquelle il crée quelques temps après l’Union des Acteurs de l’Ouest (UAO) qu’il dirige jusqu’en 1994. Avec une douzaine de comédiens amateurs, Noubissi Tchoupo va créer des spectacles tels : L’étudiant noir de Soweto, Yota l’élève insouciant, L’acte de mariage ou acte d’intérêt, Dans le pétrin. «C’était vraiment dur et toutes les dépenses venaient de mes poches, de mon salaire». Il était préparateur dans une pharmacie, un poste qu’il quitte en 2000 «parce que ça ne me rapportait pas grand-chose» souligne t-il.

«Je n’ai pas le Bac»
Son diplôme de préparateur en pharmacie, il l’obtient en suivant des cours par correspondance, «et à l’insu de son patron». Au départ, il était «simple vendeur» à la pharmacie, et le diplôme lui a permis de monter en grade. «Peut être que si j’avais obtenu mon baccalauréat je serais allé plus loin» nous dit-il, lui qui a suivi des études de comptabilité jusqu’en classe de Terminale G2. Il se voit obliger d’interrompre les études après avoir raté l’examen pour assumer les responsabilités de successeur de son père. C’est d’ailleurs à ce dernier que Amstrong doit ses qualités de cultivateur, qu’il exprime à ses heures perdues.

Louis Marie Noubissi Tchoupo
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