Validation d’un prêt pour les chaînes de valeurs agricoles au Cameroun

L’accord de prêt de 58 milliards de F conclut en octobre avec la BAD, pour le compte du financement partiel du projet PD-CVA, vient d’être ratifié par le chef de l’Etat, Paul Biya

Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a ratifié par décret l’accord de prêt d’un montant de plus de 58,5 milliards FCFA, conclu le 21 octobre dernier avec et la Banque africaine de développement (BAD) et qui porte sur le financement partiel du projet de développement des chaînes de valeurs agricoles (PD-CVA).

D’un coût global de 110 milliards FCFA, ce programme, qui vise spécifiquement les filières ananas, palmier à huile et plantain, sera mis en uvre dans les régions du Centre, de l’Est, du Littoral, du Sud, de l’Est et du Sud-Ouest.

Le PD-CVA vise particulièrement le développement des infrastructures d’appui, la promotion de l’entrepreneuriat ainsi que l’appui aux acteurs.

Ce projet permettra, en outre, la réhabilitation de quelque 1000 kilomètres de pistes rurales dans les bassins de production concernés, la construction d’un laboratoire de contrôle qualité, l’érection d’infrastructures communautaire et d’entrepôts mais également la construction de 30 kilomètres de réseau électrique.


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La place de l’ananas africain sur les étals internationaux

Le Nigeria est classé 8e pays parmi les producteurs mondiaux, avec au total 1,5 million de tonnes d’ananas. Suivi par le Kenya, l’Angola, le Cameroun et la Guinée

Bien des contrées africaines cultivent l’ananas. Pourtant, quoique dotées des conditions requises pour un meilleur rendement, elles contribuent peu à la production mondiale qui est passée de 12 millions de tonnes en 1995 à près de 20 millions en 2015, soit une augmentation de 66%, selon des experts.

Rencontré en marge du Salon International de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire (Sialo), tenu à Lomé du 17 au 21 août 2016, l’ingénieur agro-environnementaliste Combé Anani a reconnu que l’ananas africain peine à se faire une place sur le marché international, en raison de plusieurs difficultés.

« La faiblesse de la production africaine est essentiellement due au choix des variétés. En 1980, le Costa Rica n’était pas cité en tant que grand pays producteur d’ananas, mais quand les Costaricains ont réussi à mettre en place une variété résistant aux ravageurs et adaptée aux conditions agro-écologiques du pays, ils sont parvenus à booster leur production », explique l’ingénieur.

La demande d’Ananas frais sur le marché international a été évaluée à plus de 20 millions de tonnes en 2015, selon le même expert. Or, l’ensemble de la production africaine selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’élève à 3 millions de tonnes, dont la moitié est assurée par le Nigéria.

La première économie du continent est ainsi classée 8e pays parmi les producteurs mondiaux, avec au total 1,5 million de tonnes d’ananas. Suivi par le Kenya, l’Angola, le Cameroun et la Guinée.

Le Nigéria exporte principalement vers le Niger. Alors que la Côte d’Ivoire avec une production de 78 000 tonnes par an et le Ghana 56 000 tonnes exportent principalement vers l’Union européenne (UE).

Volet importations, près de 90 % des ananas importés par le port d’Anvers sont destinés à l’Allemagne (36 %), les Pays-Bas (17 %), la France (16 %), la Belgique 12% et l’Italie (11 %).

Les philippines occupent toujours la tête du peloton des producteurs d’ananas dans le monde, avec plus de 2 millions de tonnes par an. Deuxième du classement, la Thaïlande produit, quant à elle, 1,8 million de tonnes, talonnée par le Costa Rica avec 1,7 million.

Selon Mayor Kodjo Robert, un autre expert togolais et consultant international en Agriculture Biologique, l’Afrique doit mettre les bouchées doubles pour joindre ce peloton.

« Pour une meilleure compétitivité, les Africains n’ont qu’à se tourner davantage à l’agriculture biologique. Car les grands producteurs les mieux placés à l’échelle internationale ont pris de l’avance par rapport aux Africains. Il faudrait donc jouer la carte de la qualité pour les jeunes producteurs africains », analyse-t-il

L’ananas est le deuxième fruit exotique le plus important après les bananes et contribue à raison de 20% à la production mondiale de fruits tropicaux.

Troisième jus le plus consommé au monde, après ceux de l’orange et de la tomate, l’Ananas, très faible en gras saturés, cholestérol et sodium, est une très bonne source de vitamine C et de manganèse.


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Cameroun: les succès de l’agriculture biologique

La forte demande des produits alimentaires certifiés biologiques sur le marché national international a donné l’opportunité aux agriculteurs camerounais d’augmenter leurs revenus.

Pierre-Calvin Picker est un Camerounais de 31 ans. Régulièrement, il se rend à Dzeng, un village situé à environ 60 kilomètres de Douala, la capitale économique du Cameroun pour visiter ses 30 hectares de plantation. Sur les parcelles réservées à l’ananas comme sur les autres parcelles, il vérifie que les plants poussent bien, enlève quelques fleurs qui seraient de trop sur certains plants et poursuit son inspection. «On produit à peu près 50 tonnes de fruits, entre l’ananas, la papaye et les fruits de la passion», explique Pierre-Calvin Picker rencontré dans sa plantation par l’agence Anadolu.

Bien qu’âgé de 31 ans seulement, Picker a déjà 10 années d’expérience dans l’agriculture. «L’idée au départ c’était de faire une agriculture qui soit respectueuse de l’environnement, de la santé du consommateur et de celle du producteur», explique Picker pour justifier son choix de l’agriculture biologique. «Je me plais dans l’agriculture. C’est un travail qui est finalement très gratifiant. Puisqu’on peut voir le fruit de son travail. Savoir qu’on peut réaliser des choses comme ça c’est très gratifiant», ajoute-t-il.

Depuis quelques années, l’agriculture biologique connaît une forte embellie. Selon les avis des acteurs de la filière, la demande est toujours à la hausse malgré l’absence de statistiques. Les produits biologiques du Cameroun s’exportent beaucoup plus vers l’Union européenne, d’après divers témoignages des producteurs.

Depuis 2010, la FAO (Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture) a d’ailleurs mis sur pied un programme d’appui à 5000 producteurs d’Afrique de l’Ouest pour les aider à mieux répondre à la hausse de la demande en fruits et légumes certifiés biologiques.

«Certains exportateurs d’ananas du Ghana et du Cameroun voient leurs exportations augmenter malgré la crise économique», dit à cet effet Cora Dankers, qui supervise les projets de la FAO dans ces deux pays, cité dans un récent rapport de la FAO. «A titre d’exemple, un groupe d’agriculteurs au Cameroun a non seulement trouvé un acheteur pour les ananas bio, mais grâce à l’analyse des coûts que nous avons effectuée avec eux, ils ont également été en mesure de négocier de meilleures conditions avec leurs acheteurs», ajoute le rapport de la FAO.

Rodrigue Bonsou est lui aussi un producteur de fruits certifiés biologiques. Il a été motivé par le succès de Calvin Picker pour se lancer à son tour dans l’agriculture biologique. Il produit les fruits de la passion à l’Ouest du Cameroun. «La production dépend aussi parfois des intempéries climatiques. Je peux produire en moyenne deux à quatre tonnes par saison», explique fièrement Bonsou. «Le fruit de la passion est très sollicité sur le marché local comme à l’international. Je gagne bien ma vie», ajoute-t-il.

«Grâce au programme, des groupes d’agriculteurs et des petits exportateurs ont déjà amélioré leurs compétences techniques et la qualité de leur production au Burkina Faso, au Cameroun, au Ghana, au Sénégal et en Sierra Leone, jusqu’à obtenir les certifications bio et commerce équitable», conclu le rapport FAO.

Les producteurs reconnaissent cependant que l’agriculture biologique a beaucoup de contraintes. «En agriculture conventionnelle, on achète les produits chimiques prêts à l’emploi. En agriculture biologique, on doit fabriquer ses propres produits en se rassurant qu’ils respectent certaines normes», explique Bonsou. «Moi j’utilise la fiente de poule comme engrais. Mais je dois toujours me rassurer que l’élevage d’où vient cette fiente n’utilise pas de produits chimiques. C’est un travail supplémentaire» ajoute Bonsou.

Picker lui assure qu’il n’utilise aucun produit chimique c’est-à-dire aucun produit synthétisé en laboratoire. Il dit utiliser des engrais organiques et d’autres engrais minéraux tels que les roches broyées. «On utilise aussi des techniques de lutte biologique. C’est-à-dire qu’on ne va pas planter sur une très grande superficie uniquement la même culture. On va essayer de mettre les cultures intercalaires de manière à ce qu’un équilibre se fasse entre les ravageurs des différentes cultures et leurs prédateurs», ajoute-t-il.

Au Cameroun, les marques de produit certifiés bio sont de plus en plus nombreuses sur le marché camerounais, les producteurs de la filière bio aussi. Signe que la filière remporte du succès.


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Deux nouveaux agropoles pour améliorer la production d’ananas et de pommes de terre au Cameroun

Les villes de Douala dans le Littoral et Mbouda à l’Ouest sont les bénéficiaires des deux programmes lancés officiellement les 05 et 06 août 2015 par le ministre délégué auprès du Minepat

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Yaouba Abdoulaye, a présidé, les 05 et 06 août derniers, la cérémonie officielle de lancement des activités dans deux nouveaux agropoles de production, de commercialisation et de transformation des pommes de terre et d’ananas. L’un à Mbouda à l’Ouest du pays et l’autre à Douala dans le Littoral.

L’agropole de Mbouda permettra de passer d’une production actuelle de 14 840 tonnes de pommes de terre par an à 46 800 tonnes dès l’année 2016. Une partie de cette production devrait être transformée sur place, et l’autre, commercialisée dans les grandes métropoles du Cameroun, voire dans les pays voisins. A Nlowé, localité située près de Manjo dans le Littoral, c’est un agropole de production, de transformation et de commercialisation d’ananas qui a vu le jour. Il envisage de transformer du jus de 30 000 tonnes d’ananas au cours des trois prochaines années.

La double initiative ambitionne de réduire les déficits de production dans le secteur de l’agriculture et par conséquent de limiter les importations de certaines denrées alimentaires. Elle vise également la création d’emplois en zones rurales.

Piloté par le Minepat, le programme des agropoles financé à hauteur de 2,8 milliards de F CFA participe à hauteur de 100% aux besoins en matière d’infrastructures socio-communautaires et en renforcement des capacités. 35% des besoins en intrants de production sont à la charge du programme, ainsi que 30% des besoins en équipements de production. Chaque projet est financé à 60% par l’apport personnel des promoteurs.

30 000 tonnes d’ananas à transformer d’ici 2018.
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L’ananas, un fruit aux vertus nutritionnelles

C’est un aliment riche en vitamine C

L’ananas est un fruit dont les vertus nutritionnelles ne sont plus à démontrer. Savoureux et rafraîchissant, l’ananas qui fournit de nombreux minéraux est avant tout une bonne source de vitamines. Ce fruit est riche en vitamine C. Cette vitamine atteint 18 mg/100 g en moyenne. Une teneur d’autant plus intéressante qu’elle reste stable dans le temps, car elle est protégée de l’oxydation par l’écorce épaisse du fruit et par l’acidité du milieu. Une portion de 150 g en fournit 27 mg, soit plus du tiers de l’apport quotidien conseillé. Le fruit renferme également la provitamine A qui peut varier de 10 à 290 g/100 g: plus la chaire de l’ananas est coloré, plus il y en a. L’ananas renferme la vitamine E qui s’associe très bien à la vitamine C pour jouer un rôle anti- oxydant.

De chair jaune, juteuse et rafraichissante, au parfum caractéristique, qu’il soit de variété Cayenne Lisse ou autre, l’ananas est caractérisé par son apport énergétique modéré (52 kcal/100 g). Ce qui correspond à la moyenne des fruits au même titre que les pommes, les prunes, les poires. L’ananas est par ailleurs bien fournit en fibres (1,4 g/100 g), bonnes pour le transit intestinal. Le fruit est également caractérisé par l’apport en minéraux qui est modérément abondant (environ 300 mg/100 g), mais très diversifié : potassium, sodium, manganèse, phosphore…
Enfin, l’ananas renferme une enzyme originale, la broméline, qui facilite la digestion des protéines. A savoir : la broméline est inhibée par la chaleur, donc l’ananas en boîte ou le jus d’ananas pasteurisé n’ont plus d’activité protéolytique. De même, les acides organiques de l’ananas (qui lui confèrent une saveur acidulée), facilitent l’assimilation des aliments. Ce fruit dispose également d’un apport en minéraux qui est modérément abondant (environ 300 mg/100 g), mais très diversifié : potassium, sodium, manganèse, phosphore.

Avec son goût parfaitement sucré-acidulé l’ananas est un fruit, très parfumé, qui pèse de un à 2,5 kg et ressemble à une grosse pomme de pin surmontée d’une touffe de feuilles vertes. L’écorce rousse, à motif d’écailles en losange, recouvre une chair jaune et juteuse.
Enfin, l’ananas renferme une enzyme originale, la broméline, qui facilite la digestion des protéines. A savoir : la broméline est inhibée par la chaleur, donc l’ananas en boîte ou le jus d’ananas pasteurisé n’ont plus d’activité protéolytique. De même, les acides organiques de l’ananas (qui lui confèrent une saveur acidulée), facilitent l’assimilation des aliments.

Ce fruit renferme également des vertus thérapeutiques. Connu comme un fruit dont la saveur est sucrée, l’ananas soigne des maladies tels que la toux catarrhe, les dèmes inflammatoires, les aménorrhées, les infections urinaires, les parasites intestinaux, les indigestions.
Disponible tout au long de l’année, l’ananas, comme beaucoup de fruits exotiques, ne supporte pas les températures inférieures à 8°. Il se conserve 2 jours à température ambiante, et une fois coupé, de 3 à 5 jours dans le réfrigérateur. Pour accélérer la maturation du fruit il est important de l’envelopper d’un papier kraft et le laisser à une température ambiante.


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