André Mama Fouda a fait une déclaration à la presse mardi soir à l’aéroport international de Nsimalen, dans la foulée de l’envol de l’avion médicalisé ayant à son bord l’ancien Lion indomptable
L’évacuation sanitaire effective de Rigobert Song mardi soir, aux alentours de 19h15, à destination de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, n’est pas un aveu de déficit de compétences des médecins camerounais. Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a tenu à le souligner dans une déclaration faite à la presse ce 04 octobre à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen.
Tout en rappelant que l’ancien capitaine des Lions indomptables a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) dimanche, le Minsanté a affirmé que « les médecins du Centre des urgences ont fait ce qu’il fallait pour qu’il puisse continuer son traitement à Paris, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. »
L’hôpital de la Pitié-Salpetrière, où Rigobert Song a été évacué pour poursuivre des soins, fait partie de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), sorte de centre hospitalier régional dans la capitale française. Le 07 juillet 2015, la commission médicale d’établissement des hôpitaux de Paris (CME AP-HP) avait publié un rapport dans lequel elle indiquait que le Cameroun devait 1,36 milliard de F CFA (2 millions d’euros) – des frais médicax impayés – aux hôpitaux de Paris, classant le pays à la 12e place des plus mauvais payeurs au niveau international dans ses établissements hospitaliers.
La décision d’évacuer Rigobert Song est venue du sommet de l’Etat, d’après le Minsanté. « Le chef de l’Etat, a précisé André Mama Fouda, a donné instruction au gouvernement d’engager toutes les démarches nécessaires pour que la prise en charge de Rigobert Song soit non seulement efficace mais très rapide. Rigobert Song va donc à Paris étant conscient et non comme certains ont pu dire. Il n’est pas sorti du danger, il doit maintenant poursuivre son traitement. »
Tombé dans le coma dimanche, 02 octobre, Rigobert Song a été pris en charge au Centre national des urgences de Yaoundé (Cury), un établissement de référence inauguré en août 2015 pour prendre en charge les cas de «détresse vitale»; lorsque le patient est «à l’article de la mort», avait alors expliqué, on s’en souvient, le ministre de la Santé publique lors de l’inauguration de cet établissement construit essentiellement grâce aux financements de la Corée du Sud.
« Je voudrais maintenant apprécier le professionnalisme qu’il y a au niveau du Cury et dire que nos professionnels sont aptes effectivement à pouvoir réagir promptement. Je voudrais également souhaiter que ceux qui ont posté les images dans les réseaux sociaux les retirent parce qu’il faut respecter la dignité humaine. Souhaitons donc prompt rétablissement à Song Rigobert et qu’il puisse nous revenir tel que nous le connaissons », a déclaré André Mama Fouda mardi soir à Nsimalen.
C’est l’espoir du ministre de la Santé publique après l’inauguration, vendredi, du Centre hospitalier de recherches et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine (Chracerh)
C’est un ministre de la Santé publique qu’on a vu tout serein et heureux vendredi, en matinée, à la cérémonie d’inauguration du Centre hospitalier de recherches et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine (Chracerh). Et pour cause: l’établissement, situé au quartier Ngousso à Yaoundé, a été parrainé par la Première dame du Cameroun, Chantal Biya, qui en a assuré l’inauguration ce 06 mai, en présence de la communauté des médecins du Cameroun et d’un parterre de personnalités et d’invités de marque dont les deux enfants du défunt professeur Maurice-Antoine Bruhat.
Ancien doyen de la faculté de médecine de Clermont-Ferrand, le Pr Bruhat est reconnu comme l’inventeur de la chirurgie endoscopique, technique qui permet d’opérer sans ouvrir l’abdomen, en limitant ainsi les conséquences des actes chirurgicaux. Le médecin français a été aux premiers pas de la création d’un centre spécialisé en chirurgie endoscopique au Cameroun, sous l’invitation de Chantal Biya, comme l’a rappelé le Pr Jean-Marie Kassia, administrateur-directeur général du Chracerh et l’un des élèves du Pr Bruhat.
C’est un « jour de bonheur historique », a dit, ému, le Pr Kassia, par ailleurs président de la société africaine de chirurgie endoscopique. Le Chracerh a été hissé « au standard de ce qui se fait le mieux aujourd’hui dans le monde en matière de chirurgie endoscopique », a-t-il relevé.
Mais il a fallu du temps pour l’« accouchement au forceps » de ce complexe, a relevé le Pr Kassia dans son discours de circonstance. Chantal Biya a posé la première pierre du Centre le 02 décembre 1999, deux ans sensiblement avant le démarrage des travaux proprement dits, en 2001. En 2010, il a fallu repenser le bâtiment avant de le voir entrer effectivement en service en avril 2014. Il est venu prolonger ce qui se faisait déjà au Centre de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine de Yaoundé, qui fonctionnait depuis 1998, à la Fondation Chantal Biya.
Le Chracerh, qui s’étale sur une superficie de 7300m2, comprend trois niveaux, deux-sous sols avec une capacité d’accueil de 100 lits; cinq laboratoires cliniques, six blocs opératoires, un amphithéâtre de 300 places, une salle d’entraînement en chirurgie endoscopique sur simulateur ou sur des cochons. Le complexe abrite aussi des lieux de recueillement, notamment une chapelle et une mosquée.
Les principales activités qui y seront menées au plan médical sont: la gynécologie classique (chirurgie endoscopique), « 83% des opérations y sont réalisées à ventre fermé »; la chirurgie des cancers gynécologiques en particulier les cancers du sein; la procréation médicalement assistée. Il s’agit sur ce dernier point de techniques de fécondation in vitro.
« Au plan de l’enseignement et de la recherche, le Chracerh a vocation à devenir la vitrine du savoir-faire camerounais dans le domaine de la chirurgie endoscopique, la fécondation in vitro et la sénologie (pathologies liées au sein) », a relevé son administrateur-directeur général. Le Centre abrite aussi « trois parcours universitaires » débouchant sur des diplômes reconnus par le ministère de l’Enseignement supérieur, et collabore avec de nombreux « partenaires internationaux ».
Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna, a souhaité pour sa part « que ce centre soit bien maintenu ».
Offre hospitalière du Cameroun
De source officielle, des femmes de 52 ans, et même de 55 ans ont déjà pu connaître le bonheur de la maternité dans ce Complexe public, qui revendique des taux de grossesse de 33,3%, « comparables à ceux obtenus dans les pays scientifiquement avancés », précise le Pr Kassia.
De quoi flatter le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, qui inscrit la réalisation de ce pôle médical dans la « dynamique sanitaire »« voulue » par le chef d’Etat camerounais Paul Biya.
André Mama Fouda a profité de l’occasion à lui offerte ce jour pour rappeler le parcours du Cameroun en matière d’infrastructures hospitalières publiques depuis l’accession du pays à l’indépendance. Rappel, nous le soulignons, sur le plan quantitatif.
En 1960, a expliqué André Mama Fouda, le Cameroun comptait seulement deux hôpitaux centraux: L’hôpital Laquintinie de Douala, ouvert en 1931; et l’Hôpital Central de Yaoundé, ouvert en 1933. Il a fallu attendre le début des années 80 pour voir l’ouverture du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Yaoundé en 1981; celle de l’Hôpital Général de Yaoundé en 1987 et l’Hôpital Général de Douala en 1988.
Dans le secteur public, le Cameroun compte aujourd’hui 2387 formations hospitalières: 07 hôpitaux généraux (1ère catégorie), 08 hôpitaux centraux (2e catégorie), 14 hôpitaux régionaux (3e catégorie), 143 hôpitaux de district (4e catégorie), 234 centres médicaux d’arrondissement (5e catégorie) et 1981 centres de santé intégré (6e catégorie).
A côté des hôpitaux gynéco-obstétriques de Yaoundé et Douala, il est prévu, « dans les trois prochaines années », la construction de formations hospitalières similaires dans trois autres villes du Cameroun: Bafoussam, Ebolowa et Garoua.
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Tourime médical
En tout, le Minsanté projette la construction d’une dizaine d’hôpitaux modernes « dans les deux prochaines années ». Deux de ces hôpitaux seront financés par la Corée et le Japon et les huit autres par les fonds publics issus du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance du Cameroun.
Le Chracerh a pour mission principale de « garantir à la femme les meilleures conditions de procréation » et « dispenser des soins de haut niveau en gynécologie » pour des femmes dont la grossesse comporte des risques importants pour la santé de la mère.
Il permet de « donner espoir aux couples stériles », a résumé la Première dame du Cameroun, dont l’engagement est principalement tourné vers la santé de la mère et de l’enfant.
« D’ici deux ans, nous serons capables de prendre en charge toutes les pathologies en général », augure André Mama Fouda..
« C’est un privilège pour le monde sanitaire, mais surtout une avancée pour notre pays qui pose, avec l’ouverture progressive de ces hôpitaux de référence les jalons d’un tourisme médical en direction de notre pays. L’on ne viendra plus ici pour voir des monuments, l’on va venir aussi au Cameroun pour se soigner », prédit le ministre de la Santé publique.
Le Professeur Louis Richard Njock sera installé par le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda
Le nouveau directeur de l’hôpital Laquintinie de Douala, le Professeur Louis Richard Njock, nommé par décret du Premier ministre le mardi 12 avril, sera installé dans ses nouvelles fonctions ce lundi 18 avril, selon un communiqué du ministère de la Santé publique (Minsanté).
La cérémonie officielle d’installation qui sera présidée par le ministre André Mama Fouda débutera à partir de 10 heures. Juste après l’installation de nouveau patron de cet établissement sanitaire, le ministre de la Santé donnera un point de presse.
Une rencontre organisée compte tenu des manquements graves (Affaire Monique Koumateke) et des nouvelles directives dans le traitement des patients dans les formations sanitaires publiques qui ont précédé la décision qui a relevé de ses fonctions Jean II Dissongo, le directeur sortant.
Pr Louis Richard Njock, désormais à la tête de l’hôpital Laquintinie à Douala.ured-douala.com)/n
Limogé par le Minsanté de la direction de l’hôpital de district de Mbanga (Littoral) après le décès d’une femme enceinte dans cette structure, le médecin estime qu’il n’est pas un « assassin »
Le 1er avril 2016, l’Hôpital de district de Mbanga – commune du département du Moungo, dans la région du Littoral – a perdu l’une de ses patientes, la nommée Minette Mfomo (26 ans), avec une grossesse à terme. Informé, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a aussitôt pris un arrêté portant remplacement du directeur de cet établissement public, Dr Jean Marie Ndjip, par le Dr Emmanuel Mbalep.
« Lorsqu’une femme enceinte se rend dans les hôpitaux, le personnel médical est conscient de ce que si la dame meurt alors qu’il lui administre des soins, il y aura des répercussions. Et la situation sera la même si une patiente arrive déjà morte dans une formation hospitalière. On risque de commencer à craindre d’avoir à faire à une femme enceinte. Une psychose est en train de s’installer dans les hôpitaux (…) Si une femme enceinte pousse des cris normaux liés à l’enfantement, l’infirmier qui suit l’accouchement peut craindre qu’elle meure en étant sous sa responsabilité. Car il va se dire qu’elle s’était plainte de douleurs et il n’a rien fait pour la sauver. Pourtant c’est normal de crier lorsqu’on met un enfant au monde », déplore le Dr Jean Marie Ndjip, dans une interview accordée au quotidien privé Mutations ce mercredi.
Il faut dire que la décision du Minsanté, de relever ce responsable, intervenait dans un contexte particulier: la difficile gestion de l’affaire Monique Koumateke (parturiente décédée le 12 mars 2016 avec ses deux foetus dans un hôpital public de Douala), et les mesures prises pour calmer une opinion publique nationale qui en avait même appelé à la démission de M. Mama Fouda. Le 31 mars 2016, soit un jour avant le décès d’une femme enceinte à l’hôpital de district de Mbanga et 18 jours après le décès de Monique Koumateke et ses jumeaux à l’hôpital Laquintinie, le ministre de la Santé avait communiqué à tous les directeurs d’hôpitaux publics: des directives relatives à l’accueil, l’orientation et la prise en charge des patients dans les formations sanitaires publiques.
L’ex-directeur de l’hôpital de district de Mbanga, qui se retrouve désormais en compléments d’effectifs dans les services centraux du Minsanté, a ainsi été la première victime du nouveau cap voulu par le ministre André Mama Fouda. C’est un homme résigné mais interrogateur quant à l’imagerie populaire du médecin au Cameroun que le quotidien privé Mutations a fait témoigner dans son édition du 13 avril.
Rappel des faits
Le Dr Jean Marie Ndjip, titulaire d’un doctorat en médecine obtenu à la Faculté de médecine de l’université de Yaoundé I, est d’abord revenu dans cette interview sur les circonstances du décès de Minette Mfomo.
On apprend ainsi que le 29 mars 2016, trois jours avant son décès, Minette Mfomo s’est rendue dans la formation hospitalière avec des douleurs au ventre et de la fièvre. Selon le récit de l’ex-directeur, elle s’est rendue au service prénatal sans passer par l’accueil, pour être prise en charge par le médecin de service. « Ce dernier l’examine et constate qu’elle a de la fièvre et des contractions et ne sent pas l’enfant bouger, ni les battements de coeur du foetus. C’est ainsi qu’il demande une échographie du troisième trimestre. Lorsque cette dernière est faite par mes soins, je découvre qu’il y a un enfant de 38 semaines. Il s’agissait d’un garçon qui était alors vivant », explique le Dr Ndjip.
« Une fois le diagnostic posé, j’envoie la dame dans le service de maternité qui est spécialisé dans le traitement du paludisme, spécialisé dans le suivi des accouchements. Une fois qu’elle est admise dans ce service, elle est prise en charge par le personnel, notamment par le médecin avec qui j’ai réalisé l’échographie. Elle est donc prise en charge dans le suivi et dans toutes les optiques. Le major, le médecin et les autres personnels du service l’ont suivie. A partir de cet instant, j’avais mon pronostic, moi, qui l’avais renvoyé dans le service de maternité. Le pronostic était celui du paludisme avec une grossesse à terme. Selon moi, au courant de deux ou trois jours, elle aurait déjà accouché. Et je savais que tout se passait pour le mieux puisque je n’avais pas eu de feedback pour m’informer de quelques complications que ce soit. Pour moi, c’était donc un dossier réglé ».
L’ex-directeur de l’hôpital de district de Mbanga explique qu’il est allé par la suite poursuivre la préparation de la visite du gouverneur de la région du Littoral qui était prévue dans cette formation sanitaire, jusqu’au jour fatidique du 01er avril. « Spécialement dans la semaine du drame, j’étais tiraillé par l’administration et les réunions préparatoires de la visite du gouverneur de la région du Littoral à l’hôpital pour inaugurer la toute nouvelle salle de « communication pour le changement de comportement ». Durant cette semaine-là, j’ai travaillé de 07h00 à 20h00 chaque jour ouvrable jusqu’au week-end », explique-t-il.
Interrogé sur la « négligence » qu’il y aurait eu dans ce décès de sa part, le Dr Jean Marie Ndjip se dédouane: « Parce qu’une patiente qui est vue trois fois par jour par un médecin mais qui à la fin vient à mourir, y a-t-il eu négligence au sens propre du terme? N’y a t-il pas eu plutôt sous-évaluation du danger que courait cette dame? Mme Fomo est morte d’anémie. La question qu’on se pose est de savoir pourquoi cette anémie n’a pas alerté le médecin qui la suivait afin qu’il indique au directeur de l’hôpital que les choses virent au rouge. S’il ne l’a pas fait, c’est peut-être parce qu’il n’a pas eu l’appréciation du danger ».
Et de fustiger ses jeunes collègues. « J’ai 47 ans mais je constate que l’école de médecine que nous avons faite n’est pas la même pour les jeunes d’aujourd’hui. Lorsque je parle d’erreur d’appréciation pour détecter le danger imminent, cela interpelle la qualité de la formation (…) Je suis triste. Et ceux qui ont mon âge le sont aussi. Nous sommes en train de penser que la relève n’est pas assurée. Toutefois, il y a des jeunes qui sortent du lot, mais lorsqu’ils sont minoritaires, c’est un problème », estime le Dr Jean Marie Ndjip.
C’est la médiatisation du décès d’une femme enceinte (Monique Koumateke, le 12 mars 2016 à Douala) qui a amené le ministère camerounais de la Santé à revoir la prise en charge des urgences dans les hôpitaux publicsDroits réservés)/n
« Je tombe pour ma position dans l’organigramme » « Au plan moral, j’ai une âme blessée et un c ur brisé. Les médias en manque d’information me considèrent comme le médecin traitant de la patiente décédée et à ce titre la population confond la personnalité et les prérogatives. On risque de me prendre pour un assassin alors que je tombe juste pour ma position dans l’organigramme de l’hôpital », ajoute-t-il.
Le Dr Jean Marie Ndjip se dit victime du « spectre de Koumateke ». « Je respecte la sanction et pense que compte tenu du contexte, le ministre de la Santé publique n’avait pas beaucoup de choix. Il fallait une action forte et spontanée pour ramener la sérenité. La sanction d’un infirmier ou d’un médecin en complément d’effectif aurait été peu significative. Limoger un directeur, aussi petit soit-il, est un signal fort pour avoir du répit. »
L’ex-directeur de l’hôpital de district de Mbanga juge aussi que les médecins sont régulièrement sous le feu des critiques alors qu’il y a d’autres secteurs tout aussi vitaux mais moins exposés. « On réclame toujours plus à celui qui donne plus. les audits de décès maternels sont obligatoires dans toutes les formations sanitaires, on aurait souhaité des audits devant tout cas d’accident de la route lié à l’état de la chaussée, ou tout cas d’agression liée au délestage, ou encore tout cas de maladie liée à la qualité de l’eau et j’en passe. Tous ces cas vitaux sont similaires à mon sens et certains entraîneraient même plus de décès que ceux attribués à « une négligence dans les formations sanitaires », déclare le médecin.
André Mama Fouda a donné un point de presse dimanche, 13 mars, sur l’ouverture du corps d’une femme enceinte à l’hôpital Laquintinie de Douala. L’intégralité de son propos
« Dame Monique Koumaté, âgée d’une trentaine d’années, avait déjà eu trois enfants, elle avait une quatrième grossesse. Elle s’est présentée dans un centre médical le 11 mars. Sa grossesse était déjà d’un peu plus de cinq mois. Elle n’a pas suivi les premières consultations. Dans ce centre de santé, un certain nombre de bilans lui ont été demandés. Elle a reçu le traitement préventif intermittent et tout semblait normal sauf qu’on n’a pas décelé que c’était une grossesse gémellaire, c’est-à-dire qu’elle avait des jumeaux puisqu’elle n’avait pas fait d’échographie. Elle décède le 11 mars. Pour l’instant, nous ne pouvons pas dire si elle est décédée à domicile, si elle est décédée chez quelqu’un d’autre ; mais en tout cas, nous avons ses traces dans un hôpital public vers 08h.
En effet, à 08h00 du matin hier (samedi 12 mars 2016, ndlr), sa famille arrive avec elle, elle est malheureusement dans la malle arrière d’un taxi. Ils arrivent à l’hôpital de district de Nylon. La famille sait très bien qu’elle est déjà décédée et la famille demande au personnel médical de Nylon si on peut ouvrir pour pouvoir enlever les f tus parce que dans les traditions de cette famille-là, une maman ne doit pas partir avec des f tus dans le ventre. Bien entendu, le personnel médical de l’hôpital de district de Nylon leur a fait comprendre que cet acte n’était pas usuel et qu’il valait mieux référer à un hôpital de niveau supérieur. Ils ont donc continué avec dame Koumate dans le même taxi et ils sont arrivés vers 10h00 à l’hôpital Laquintinie.
Aux urgences, où ils se sont présentés, ils n’ont pas descendu la dame. Un Monsieur est descendu et a dit : «nous avons une femme enceinte qui est dans un état compliqué». La personne qui les a reçus, une étudiante de 7ème année, leur a dit : «allez vite à la maternité». La maternité est à proximité de la morgue. Ils sont arrivés, ils se sont d’abord trompés, ils sont allés à la morgue. La morgue leur a dit : «voilà la maternité qui est à côté». Ils sont arrivés, la sage-femme est sortie avec le major de la maternité. C’est là qu’elle a vu qu’on a ouvert la malle arrière et il y avait une femme couchée, la tête à moitié enveloppée d’un linge. Ils ont immédiatement constaté que les pupilles étaient déjà à mydriase aréactive. Ils ont constaté qu’il n’y avait plus de pouls carotidien, ni de bruit du c ur maternel et f taux. Ils ont dit à la famille : «vous nous avez amené quelqu’un qui est déjà décédé, il faudrait aller à la morgue».
Ils sont donc partis à la morgue, encore en taxi, à côté et là on a le jeu trouble du morguier qui, peut être, en voulant sortir le corps, dit : «ça semble bouger.» Mais vous savez bien que le f tus est dans un liquide. Comment peut-il imaginer que plus de 4h après le décès, un f tus puisse encore être vivant ? Parce que c’est la mère qui fait vivre le f tus. Dès le moment où la maman est décédée, un f tus ne peut plus vivre. Et le morguier dit : «sauvons le f tus.» Ils retraversent avec le taximan pour aller à la maternité. De nouveau, les sages-femmes disent : «mais non, notre rôle c’est d’accoucher, ce n’est pas une personne qui est déjà décédée.» Entretemps, la gynécologue de garde est en pleine opération de césarienne, donc ne peut pas sortir. Les sages-femmes leur disent: «comme vous demandez maintenant de sortir les f tus, il vaudrait donc mieux aller aux urgences. Là le médecin verra, peut être avec le reste de l’hôpital, ce qu’il y a lieu de faire.»
C’est là qu’on ne sait pas ce qui a traversé la tête d’une dame qui accompagnait ce couple. Au départ, elle s’était présentée comme une belle-s ur mais non ; il apparaissait qu’il n’y avait aucun lien de parenté. Mais cette dame était avec le couple depuis la matinée. Et c’est cette dame donc qui, avec un instrument tranchant, on parle de lame de bistouri, a décidé d’ouvrir le ventre. Cette famille a immédiatement fait un cordon, parce qu’entretemps la sage-femme et le major ont commencé à appeler la guérite de l’hôpital où il y a un poste de police et des vigiles. Au moment où la police de l’hôpital arrivent, cette dame avait déjà ouvert le ventre et sorti les f tus pour les poser sur la poitrine de cette maman.
Mesdames et messieurs, c’est un acte regrettable. Dand un premier temps, on a dit hier qu’on a demandé une caution. Il n’y avait pas un problème de caution. On a parlé qu’il y avait un problème de négligence médicale, il n’y avait pas de négligence médicale, il y a seulement un acte horrible à la fin. Parce que morte, la femme qui a ouvert le ventre n’a pas le droit de disséquer quelqu’un. Elle n’avait pas cette qualité, et dans tous les cas, dans la dignité humaine, ça ne se fait pas. Pour l’instant, les services de gendarmerie et de police ont mis en garde à vue la sage-femme, le major, le morguier et bien entendu la sage-femme qui a commis cet acte horrible que vous avez tous suivi. Je voulais donc rassurer les uns et les autres que le gouvernement suit de très près ce dossier, le gouvernement est choqué par cet acte, le gouvernement est très gêné et surtout perturbé quand il s’agit de la perte d’une femme qui est en train de donner vie à un enfant. Mais le gouvernement souhaite que, maintenant que vous tous vous connaissez la réalité, qu’on attende la fin du process mais que les images qui circulent ne perturbent pas ceux qui les reçoivent parce que ce sont des images qui ne sont pas du tout bonnes.»
André Mama Fouda, le ministre de la Santé publique du CamerounDroits réservés)/n
Par Peter William Mandio, Député RDPC du Mbam et Inoubou
Négligences médicales en série
En l’espace d’un mois notre pays vient d’enregistrer de graves négligences médicales révoltantes.
En tête de cette série noire, un bébé (une fillette de moins d’un an) malade et frappée d’anémie sévère. Conduite à la fondation Chantal Biya pour des soins, le médecin a prescrit une transfusion sanguine. Les parents iront acheter une poche de sang à l’hôpital Central de Yaoundé. Il faut préciser qu’à l’arrivée, le bébé avait subi au préalable un test HIV qui s’était avéré négatif. Le scandale commence quelques jours plus tard lorsque de nouveaux tests sanguins pratiqués sur l’enfant après cette criminelle transfusion révèlent une sérologie positive du bébé. Les parents eux sont bel et bien saints d’après les tests pratiqués sur eux le même jour. Ils seront priés par le Directeur de l’hôpital de taire la sale affaire moyennant un dédommagement financier. Les médecins du crime sont encore en circulation. Le sang venu de la banque de l’hôpital Central de Yaoundé était contaminé et plus grave affichait un faux groupe sanguin.
A l’hôpital de Bonassama- Bonaberi la semaine dernière, une jeune dame décède lors d’une opération chirurgicale. La rupture brutale de l’énergie électrique et la défectuosité du groupe électrogène de cet hôpital public a happé cette compatriote de la vie.
Devrais – je revenir sur le cas de Madame Ngo Kana Hélène épouse Nlate Mfomo, jeune médecin, pleine de vie à qui ses propres collègues ont imposé un tourisme médical (on l’a baladé le même jour dans trois hôpitaux dits de référence) avant de lui ôter la vie pour défaut de caution préalable à l’hôpital Général de Douala. Quelle horreur! Les mis en cause de ce syndicat du crime ne sont toujours pas sanctionnés.
Je suis choqué, j’ai des larmes aux yeux en apprenant le scandale qui vient de se produire ce 12 Mars à l’hôpital Laquintinie de Douala, où la jeune Koumate Monique âgée de 31 ans et porteuse d’une grossesse de deux bébés a rendu l’âme parce qu’il n’y avait aucun médecin – gynéco à la maternité, aucune infirmière qualifiée pour la faire accoucher.
Dépassées par les évènements, ses s urs qui tenaient à sauver la vie des deux bébés restés coincés dans le ventre sont devenues des charcutiers – chirurgiens de circonstance. Tous les trois sont morts. Insoutenable! J’accuse le ministre André Mama Fouda d’être complice de tout ce drame. Parce qu’il nomme des incompétents et des inhumains. Parce qu’il refuse de dénoncer et de sanctionner ces criminels en blouse, ces commerçants tapis dans les laboratoires, ces vendeurs de la mort. J’exige que le ministre André Mama Fouda démissionne de ses fonctions. J’exige les limogeages des Sieurs Dissongo Jean II Directeur de l’hôpital Laquintinie de Douala, Monsieur Koki Ndombo Paul, Directeur de la Fondation Chantal Biya et Monsieur Belle Priso Directeur de l’hôpital Général de Douala ainsi que le directeur de l’ hôpital de Bonassama.
Je demande par ailleurs, que tous les médecins et infirmiers de Douala et Yaoundé impliqués dans ces quatre affaires soient tous arrêtés. Et ce sera justice. Enfin, il est urgent que le Président de la République convoque les états généraux de la santé publique au Cameroun. Notre sécurité en dépend.
Les images de Monique Koumaté, éventrée par l’une de ses proches samedi, et médiatisées sur les réseaux sociaux, ont provoqué une vague d’indignation et fait réagir les autorités
Indifférence, négligence, manque d’humanisme, abandon des médecins, démission collective du corps médical, etc. les jugements ont fusé tout le week-end sur les réseaux sociaux, au cours des débats télévisés du dimanche, et au sein des partis politiques d’opposition; après le décès médiatisé samedi d’une femme morte en couches, avec des jumeaux, à l’hôpital Laquintinie de Douala, un établissement hospitalier public dans la capitale économique du Cameroun. Ce qui choque dans ces images, c’est l’acte porté par une proche de Monique Koumate, en ouvrant le ventre de la défunte devant le pavillon de la maternité de l’hôpital, pour en retirer deux f tus.
Les défenseurs de cette dame estiment que le geste aurait été porté par désespoir pour tenter de sauver ce qui était encore en vie (les f tus) au moment de l’arrivée de désormais feu Monique Koumate (31 ans) à l’hôpital Laquintinie. Cette version des faits met l’accent sur une non-prise en charge immédiate de la dame au moment de son arrivée à l’hôpital, car étant incapable de payer la caution qui aurait été demandée.
Version et contre-version
Dans un point de presse accordé hier, dimanche 13 mars, par le ministre de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda, et largement relayé sur la radio et la télévision publique, la thèse de la négligence a été rejetée. Le Minsanté a indiqué pour sa part que Mme Monique est arrivée à l’hôpital Laquintinie déjà morte. «La personne était décedée et la famille a imaginé que le f tus bougeait. On ne pouvait pas non plus l’admettre en maternité où des femmes étaient en travail. La maternité n’était pas le lieu indiqué pour cette femme, donc, nous ne pouvons pas dire qu’il y a eu une négligence particulière», a-t-il défendu ce lundi dans la presse publique.
Néanmoins, quatre personnes ont été placées en garde à vue dans cette affaire dont le ministre assure qu’une enquête a été ouverte. « Dès que cet événement est arrivé, la police qui était sur les lieux, le procureur de la République a auditionné les principales personnes concernées. C’est ainsi que, pour l’instant, la sage-femme et le major de la maternité sont en garde à vue, pour bien cerner ce qui s’est passé. Le morguier qui a peut être facilité l’accès à la lame est aussi interpellé ainsi que la dame qui a pratiqué cet acte ignoble. Personne n’a le droit d’ouvrir le corps d’une personne même décédée », a précisé le Minsanté.
La police a dispersé un rassemblement effectué devant l’hôpital Laquintinie le week-end en soutien aux proches de Monique Koumate, à la dame qui a pratiqué l’opération à ciel ouvert; et pour demander justice sur cette affaire.
Le corps de Monique Koumate a été enlevé à L’hôpital laquintinie samedi, 12 mars 2016 Droits réservés)/n
Appel à la réforme des urgences
Le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a indiqué, sur la radio publique nationale, que la publication des photos de cette patiente sur les réseaux sociaux ne devait pas servir à des acteurs pour fomenter du « trouble » dans la région du Littoral. Il a demandé dans ce sens aux populations de «garder le calme» en attendant l’issue de l’enquête.
Une pétition a été lancée en ligne, sur le site Change.org, pour exiger la réforme des urgences au Cameroun.
Le problème de la prise en charge dans les hôpitaux publics est néanmoins pris au sérieux au sein du gouvernement. Le 24 février 2016, le ministre de la Santé publique a adressé une lettre-circulaire aux directeurs généraux et directeurs des formations sanitaires de 1er, 2ème et 3ème catégorie, leur demandant de prendre en charge, dans l’urgence et de manière prioritaire, « les urgences médicales ou chirurgicales» ; «le paiement des soins et autres actes étant exigible 24 heures plus tard», rappelle le Minsanté dans ce document consulté par Journalducameroun.com
Des images du rassemblement organisé le week-end devant l’hôpital Laquintinie à Douala Droits réservés)/n
Le Cameroun a besoin de 190 000 litres de sang pour ses militaires, et les pénuries forcent le personnel médical à restreindre les transfusions, sauf dans les cas critiques, selon les autorités
Au Cameroun, les raids de la milice djihadiste Boko Haram, et les affrontements résultant de l’insécurité persistante en Centrafrique font que les hôpitaux appellent aux dons de sang.
Le ministre camerounais de la Santé, André Mama Fouda Omgba, est clair: le Cameroun a besoin de 190.000 litres de sang pour ses militaires, et les pénuries forcent le personnel médical à restreindre les transfusions, sauf dans les cas critiques.
Parmi les jeunes qui ont répondu à l’appel du ministre à donner leur sang: l’étudiant Tokam René, 22 ans. « Nous ne pouvons pas porter des bombes. On ne peut pas prendre des armes et lutter contre Boko Haram, mais on peut participer au combat en offrant notre sang aux militaires », explique-t-il.
Fadimatou Iyawa, 16 ans, entend venger la mort de trois parents, tués par des kamikazes de Boko Haram. « Je suis une Camerounaise, et cet engagement civique reflète mon patriotisme. C’est ma façon à moi de réagir face à Boko Haram », dit-elle.
Lionnel Koungaba du Conseil national de la jeunesse (CNYC), qui organise également la collecte de sang, se dit satisfait de la participation du public. Déjà, plus de 200 jeunes ont répondu à l’appel, note-t-il.
Une ombre à ce tableau: les dons de sang sont vérifiés, et il s’avère qu’en moyenne, entre 10 à 13% sont inutilisables, car contaminés par l’hépatite B. Et dans un peu plus de 5% des cas, le donneur était séropositif. Néanmoins, cette campagne de sensibilisation ne peut que porter des fruits, la population du pays étant en pleine expansion. Le Cameroun compte aujourd’hui environ 23 millions d’habitants, soit le double d’il y a 25 ans.
L’établissement hospitalier de référence, spécialisé dans la prise en charge des «urgences vitales», a été inauguré mardi, 18 août, par le Premier ministre
Le Premier ministre, chef du gouvernement, Philémon Yang, a procédé mardi, 18 août 2015, dans la capitale politique du Cameroun, à la cérémonie d’inauguration du Centre des urgences de Yaoundé. L’événement a été organisé un peu plus de neuf mois après l’installation des responsables de cet établissement hospitalier de deuxième catégorie, présenté comme un établissement de «référence». C’est le «premier du genre en Afrique centrale», a confié le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, lors de la cérémonie.
Le Centre des urgences médicales et chirurgicales de Yaoundé a vocation à prendre en charge les cas de «détresse vitale», lorsque le patient est «à l’article de la mort», a précisé le ministre de la Santé publique.
D’après les explications de M. Mama Fouda, les patients victimes d’accidents de la route ou de graves pathologies et arrivant dans cette structure en état de «détresse vitale» pourront être immédiatement pris en charge et stabilisés avant leur transfert dans un hôpital ayant un «plateau technique adapté». C’est dans cet hopital que se poursuivra alors le traitement du malade. Le Centre étant là pour traiter juste «l’urgence vitale».
Les personnes couvertes par une assurance santé pourront pleinement être pris en charge tandis que les autres devront s’acquitter des frais exigibles. Le ministre de la Santé publique a toutefois tenu à préciser que le traitement sera prioritaire; et les formalités administratives secondaires pour tous les patients.
Initialement dénommé «Centre national des urgences», l’établissement a été transformé en «Centre des urgences de Yaoundé», dans la perspective de la construction d’infrastructures similaires dans d’autres régions du Cameroun. Sa réalisation a nécessité la mobilisation de près de 3,3 milliards Fcfa, coût essentiellement supporté par la Corée du Sud.
Situé en contrebas de l’Hôpital central de Yaoundé, le Centre un bâtiment de deux niveaux équipé de 50 lits d’hospitalisation, deux blocs opératoires, deux salles de réanimation, une zone d’imagerie médicale, une zone spéciale pour le traitement des personnes brûlées, une pharmacie et deux ambulances.
Sur le principe, il sera ouvert 24h/24, avec des spécialistes en permanence assurant des rotations toutes les huit heures.
Le vice-président de la Conférence consultative politique du peuple chinois de la province du Shanxi, Wei Xiao Chun, a pris part aux manifestations organisées lundi à Yaoundé
La Chine ne ménagera aucun effort pour continuer d’offrir son assistance en vue de l’amélioration de la santé des populations au Cameroun, a déclaré lundi à Yaoundé le vice-président de la Conférence consultative politique du peuple chinois de la province du Shanxi, Wei Xiao Chun, à l’occasion de la célébration des 40 ans de l’envoi de missions médicales chinoises dans ce pays.
Reçu par le Premier ministre Philemon Yang, le Pr Wei Xiao Chun, par ailleurs directeur général de la commission de la santé et du planning familial de la province du Shanxi, a réaffirmé l’engagement humanitaire de la Chine dans le monde, surtout en Afrique où 50 pays dont le Cameroun reçoivent à ce jour des missions médicales en marge des relations d’amitié et de coopération.
Quelques heures auparavant, il a pris part aux festivités organisées à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, cité comme un fleuron de la coopération sino-camerounaise, pour marquer les 40 ans de l’envoi de ces missions au Cameroun, en présence du ministre camerounais de la Santé publique, André Mama Fouda, et de l’ambassadeur de Chine au Cameroun, Wei Wenhua.
Depuis la signature du premier protocole d’accord lié à cette opération en mai 1975 entre Yaoundé et Beijing, ce sont au total 582 personnels de santé chinois qui ont été désignés pour servir, d’abord auprès des équipes médicales des hôpitaux de district de Guider (nord)et de Mbalmayo (centre), puis de l’Hôpital gynéco- obstétrique et pédiatrique de Yaoundé depuis 2002, a relevé le ministre Mama Fouda.
« Nous travaillons en ce moment pour une nouvelle mission, par rapport à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala », également construit avec l’aide de la coopération chinoise dans la métropole économique camerounaise, dans le cadre de l’appui au développement des infrastructures sanitaires, qui constitue un des quatre axes de cette coopération, a-t-il ajouté.
Les trois autres axes de coopération se résument par l’appui en médicaments, le renforcement des capacités des personnels de santé avec l’octroi chaque année d’au moins une vingtaine de bourses d’études pour la formation de jeunes Camerounais en Chine, et enfin la recherche illustrée par la création d’un centre antipaludique à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé.
Pour l’ambassadeur Wei Wenhua, l’aide médicale, entamée en Afrique par l’Algérie en 1963, est une partie importante du travail diplomatique de la Chine dans le monde. Selon lui, un nombre important de Camerounais a pu être soigné de maladies difficiles et compliquées, grâce au professionnalisme des personnels de santé commis à cette tâche.
Le diplomate chinois a surtout salué les résultats accomplis au travers de l’acupuncture, pratiquée au profit de près de 270.000 malades, d’après Pu Lianmin, chef général de la 17e mission médicale en cours depuis deux ans et composée de 45 membres répartis entre 13 à l’hôpital de district de Guider, 14 à l’hôpital de district de Mbalmayo et 18 à l’Hôpital gynéco- obstétrique et pédiatrique de Yaoundé.
Dans l’ensemble, le bilan des 40 ans de coopération sanitaire révèle plus d’un million de patients soignés, 126.740 interventions chirurgicales, 43.890 personnes sauvées de maladies graves et 17.899 accouchements.
« La Chine s’illustre de manière éclatante dans les hôpitaux de district de Guider et de Mbalmayo, l’hôpital régional annexe de Buea (sud-ouest) et l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé », s’est réjoui le Pr. Fru Angwafo III, directeur général de l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé.
Inaugurée par le président camerounais Paul Biya en personne en mars 2002, cette formation a déjà reçu plus de 4 milliards de francs CFA (plus de 80 millions de dollars) de dons de médicaments dans le cadre de cette coopération.
Un autre lot d’une valeur d’environ 30 millions de francs (60. 000 dollars) a été octroyé lundi.
En attendant l’inauguration annoncée pour bientôt de l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala, les deux pays préparent la mise en oeuvre du projet « Action lumière » destiné à offrir des soins à plus de 500 Camerounais souffrant de problèmes de vue.
Le taux de bancarisation au Cameroun est de 13%. Signe que les compatriotes de S.E.M. Paul Biya ne déposent pas beaucoup d’argent à la banque.
C’est dire qu’une bonne partie de la masse monétaire en circulation est purement et simplement thésaurisée. On croirait la pratique normale dans une économie dominée par le secteur informel et dont le financement repose en grande partie sur les tontines. Ce qui est du reste très vrai. Mais on devrait tout aussi imaginer au moins que ceux qui pilotent la partie visible de cette économie eux, au moins, tournent le dos à cette pratique.
Que non! Au contraire, c’est dans les maisons des nantis et même de la jet set que l’argent est stocké en masse. On en veut pour preuve tout cet argent que les bandits ramassent à la pelle dans les domiciles des Ministres, des hauts fonctionnaires et des hommes politiques.
Hier encore, ces malfrats ont rendu visite au Ministre de la Santé et le bilan de leur séjour est lourd au plan financier. Des dizaines de millions de Fcfa emportés? Et il s’agit là d’un second passage dans ce qui peut être considéré comme une caverne d’Ali BABA. La première fois c’est la bonne et un autre domestique qui ont fait main-basse sur plus de 300 Millions de Fcfa dévalués. Dire que le Minsanté n’est pas seul dans cette galère.
Son collègue des transports a aussi été frappé. Plus de 90 millions envolés. Avant eux c’est un ancien Minfi devenu quelque chose au Sénat que les renégats ont dépouillé; tandis que certains de leurs collègues rendaient visite au Directeur des impôts d’alors qui lui aussi a perdu selon des sources, pas moins de 75 Millions. Jack Bauer en a aussi fait les frais, c’est donc dire qu’au Cameroun les bandits n’ont pas besoin de casser des banques pour s’enrichir. C’est plus dur et surtout trop risqué. Il suffit pour eux de visiter le domicile d’un Ndjimtété pour ramasser le pactole.
André Mama Fouda, le ministre de la Santé publiqueDroits réservés)/n
Elle a été lancée mardi à Yaoundé, à l’initiative de l’Association camerounaise pour le marketing social (ACMS)
A l’initiative de l’Association camerounaise pour le marketing social (ACMS), une Ong locale, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a lancé mardi à Yaoundé une campagne nationale de communication pendant l’année en cours sur la lutte contre la stigmatisation et la discrimination vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH au Cameroun.
Pour les promoteurs, cette opération consiste à sensibiliser,informer et attirer l’attention à travers des ateliers et des séances de causeries éducatives sur ces deux phénomènes que le président du RECAP+, Michel Iriko, décrit comme « des problèmes cruciaux (qui) progressent plus vite qu’on ne le pense » et « fragilisent la personne infectée ou affectée par le VIH, car, elle se retrouve en position d’accusé ».
Au travers de la diffusion de spots radiotélévisés y compris des affiches, toute la population camerounaise est ciblée, mais la contribution des milieux religieux, du corps judiciaire, des parlementaires et des médias est particulièrement sollicitée afin de susciter une meilleure inclusion socioprofessionnelle des personnes vivant avec le VIH, selon l’ACMS.
Une étude publiée mardi à Yaoundé estime à 12% pour les femmes et 18% chez les hommes la frange de la population camerounaise qui manifeste un comportement tolérant envers les personnes vivant avec le VIH, une tendance fâcheuse que les autorités sanitaires se proposent d’infléchir à travers une campagne nationale contre la stigmatisation et la discrimination.
D’une prévalence rapportée à 4,3% aujourd’hui contre 5,5% dix ans auparavant, sur une population d’environ 22 millions d’ habitants, le Cameroun dénombre plus de 570.000 malades de SIDA parmi lesquels 134.770 sous traitements antirétroviraux (ARV) dont 23.179 femmes enceintes, selon les statistiques officielles.
Selon le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, la lutte contre cette pandémie enregistre peu de progrès à cause de la « stigmatisation et la discrimination (qui) sont réelles dans notre société et constituent des obstacles majeurs à la prévention du VIH, au traitement et au soutien social en ce sens qu’elles favorisent le déni de la maladie par les personnes atteintes et restreignent leur recours aux soins, notamment au dépistage ».
C’est un constat confirmé par les résultats de l’étude sur l’index de stigma réalisée par le Réseau camerounais des associations des personnes vivant avec le VIH (RECAP+) avec l’appui du Projet de prévention du SIDA en Afrique centrale (PPSAC) de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale(OCEAC), financé par la coopération technique allemande.
D’après cette enquête citée par le ministre de la Santé publique, « la stigmatisation et la discrimination touchent plus sévèrement les femmes comparées aux hommes. 78% de femmes vivant avec le VIH sont exclues des activités ou des manifestations sociales ; 72% de femmes sont exclues des activités religieuses et des lieux de cultes, 81%sont exclues des regroupements familiaux ».
Un taux de 61% est aussi établi pour celles ayant été victimes d’insultes, de harcèlement ou de menaces verbales. « Dans nos communautés, déplore par conséquent le ministre, l’acceptation de la personne vivant avec le VIH est donc encore difficile ».
La campagne lancée mardi à Yaoundé a pour objectif de mettre un terme aux pratiques discriminatoires et stigmatisantes à cause desquelles 23% de ces Camerounais ont perdu leur emploi ou revenu, tandis que 3% d’entre eux ont par ailleurs été interdits d’accès à une institution d’ enseignement et 5% se sont vu refuser des services de santé sexuelle et reproductive, d’après l’étude sur l’index de stigmatisation.
La prévalence est passée de 5,5% en 2004 à 4,3% en 2011 avec un pic entre 35-39 ans (8,1%) et le nombre de malades sous traitement de 17.156 en 2005 à 134.770 en juillet 2014
Le Cameroun a lancé ce mardi une semaine nationale de sensibilisation contre le SIDA sous le slogan « vers une génération sans SIDA », en prélude à la 27ème Journée mondiale contre ce fléau qui sera célébrée le 1er décembre prochain, a constaté la PANA sur place.
La prochaine Journée mondiale contre le SIDA a pour thème: « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination et zéro décès lié au SIDA ».
Une conférence donnée lundi par le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, et sa collègue de la Promotion de la femme et de la famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa, a été l’occasion de faire le point sur les progrès réalisés depuis une décennie qui permettent d’espérer une « génération sans SIDA ».
André Mama Fouda a noté les progrès réalisés dans les domaines de la prévention et du traitement du VIH/SIDA au Cameroun où la prévalence est passée de 5,5% en 2004 à 4,3% en 2011 avec un pic entre 35-39 ans (8,1%) et le nombre de malades sous traitement de 17.156 en 2005 à 134.770 en juillet 2014.
Pour sa part, Marie-Thérèse Abena Ondoa a invité à une mobilisation communautaire afin de réduire la transmission de la mère à l’enfant et a exhorté les femmes, en général, et celles en âge de procréer et enceintes, en particulier, à se rendre à la formation sanitaire la plus proche pour faire leur test de dépistage.
Selon le ministère du Travail, le taux de prévalence moyen chez les travailleurs est de 2,93 pc d’où la nécessité pour ces derniers d’éviter les comportements à risques, notamment dans les grands chantiers.
Pendant cette semaine, des campagnes de sensibilisation contre le VIH et le SIDA seront organisées dans les localités du pays par le Comité national de lutte contre le SIDA et ses partenaires nationaux et internationaux.
Au programme figurent des manifestations diverses : tables rondes, conférences scientifiques, dépistage volontaire, anonyme et gratuit du VIH dans certaines formations sanitaires du pays et à travers les Unités mobiles, causeries éducatives, marches de solidarité vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH.
Le coût du traitement des hépatites virales B et C Delta au Cameroun sera désormais de 2.736.000 FCFA contre 5.468.000 FCFA en 2012, a indiqué le ministre de la Santé publique
Le coût du traitement des hépatites virales B et C Delta au Cameroun sera désormais de 2.736.000 FCFA contre 5.468.000 FCFA en 2012, a indiqué le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, au cours d’un point de presse à Yaoundé jeudi.
Avant 2012, il fallait débourser environ huit millions de FCFA pour le traitement pendant une année de l’hépatite C, a souligné le ministre de la Santé. En 2012, suite à une première baisse du coût du traitement par le ministère de la Santé publique, il fallait payer au moins 5,468 millions de FCFA pour guérir des hépatites virales C et B.
Mais dès ce mois de novembre, le coût global du traitement de l’hépatite C et B Delta d’une durée de 12 mois sera désormais de 2.736.000 FCFA, soit une baisse de 75% et une économie de 5 468.000 FCFA depuis 2012.
Cette baisse du coût du traitement des hépatites a été rendue possible grâce au concours des laboratoires Hoffmann-La Roche qui a signé une convention avec le ministère de la Santé publique pour revoir à la baisse le prix de l’interféron Péglyé de 159.000 à 104.000 FCFA l’ampoule, soit une baisse de 33%.
Selon les enquêtes épidémiologiques, environ 13% de Camerounais, 4,5 millions de personnes, souffrent de l’hépatite C et 10% de l’hépatite B sur une population estimée à environ 20 millions d’habitants.
Le président du Conseil d’administration, Augustin Thierry Edzoa; et le directeur général, Louis Joss Bitang à Matock, ont été installés mardi
Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a procédé hier, mardi 18 novembre, à l’installation des responsables du Centre national des urgences, nommés le 22 octobre dernier par décret présidentiel. L’ancien ministre des Sports (2006-2009), Thierry Augustin Edzoa, a été installé en qualité de président du Conseil d’administration; et celui qui était jusqu’à la date de sa nomination chef du service des Urgences de l’hôpital Laquintinie de Douala, le Dr. Louis Joss Bitang à Matock, en qualité de directeur général.
Le Centre national des urgences a été construit avec des financements de la Corée du Sud. L’infrastructure a été présentée mardi à Yaoundé comme la première du genre en Afrique centrale par le ministre de la Santé. Située près de l’hôpital central de Yaoundé, elle a vocation à secourir et stabiliser l’état de patients sans exiger prioritairement les frais au malade.
Le Centre a une capacité de 50 lits, deux blocs opératoires, deux salles de réanimation, une zone d’imagerie médicale, une pharmacie, une zone spéciale pour le traitement des brulés, entre autres. L’ouverture officielle n’a pas encore eu lieu.
Elle remplace la 16e qui aura traité près de 78.000 patients dans divers hôpitaux du pays. Les médecins chinois intervienent au Cameroun depuis 1975
Les autorités camerounaises ont accueilli vendredi à Yaoundé, lors d’une cérémonie officielle, la 17e mission médicale chinoise depuis 1975. Une occasion du renforcement de la coopération sanitaire avec la Chine, s’est félicité le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, en présence de l’ambassadeur de Chine au Cameroun, Wo Ruidi.
« Nous avons la joie de renforcer davantage ce jour la coopération entre la Chine et le Cameroun », a souligné le ministre dans une expression de reconnaissance des résultats accomplis en près de 40 ans de présence de la Chine dans le domaine de la santé au Cameroun,depuis la signature en mai 1975 du premier protocole d’accord y relatif donnant aussitôt lieu à la première mission médicale.
« Le secteur de la santé publique est une des priorités de notre coopération. Depuis 1975 jusqu’à nos jours, il y a eu au total 537 membres chinois qui ont rendu leurs services médicaux au peuple camerounais. Cette liste, comme l’amitié entre nos deux pays, ne touchera jamais à sa fin: l’arrivée des nouveaux membres de la 17e mission en est la preuve« , a renchéri l’ambassadeur de Chine.
C’est une équipe de 45 personnes de compétences variées alliant principalement des spécialités comme l’ORL, la traumatologie,l’ophtalmologie, l’acupuncture ou encore l’ orthopédie et qui évolueront au sein de trois formations traditionnelles comme pour les précédentes, à savoir: l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, l’hôpital de district de Mbalmayo (Centre) et celui de Guider (Nord).
C’est le même effectif que la précédente qui, « selon les premières statistiques, pendant deux ans a diagnostiqué et traité un nombre d’environ 78.000 patients, fait des opérations chirurgicales au nombre d’environ 6.100 et pratiqué les anesthésies au nombre d’environ 3.400 », a rapporté le diplomate chinois.
Parmi cette mission, « certains sont revenus deux ou trois fois au Cameroun », a-t-il noté en outre. « Je sais que tous les membres de la 16e mission ne sont pas partis. Il n’y a que 14 qui restent », a constaté de son côté encore le ministre de la Santé publique. A ce chiffre vient s’ajouter un groupe de 31 nouveaux coopérants pour composer la 17e mission médicale.
« Avant l’envoi des missions médicales, il y a eu la construction de l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala, l’ octroi des médicaments, l’établissement d’un centre anti-paludisme, la formation du personnel sanitaire et la mission d’experts pour le plateau technique de trois hôpitaux, tout cela est très bénéfique au peuple camerounais », a rappelé l’ambassadeur Wo Ruidi.
Comme de tradition, des attestations de travail ont été remises aux 31 membres de la 16e mission médicale en fin de séjour par le ministre de la Santé publique, qui a salué les « actes médicaux remarquables enregistrés » de leur part et des prédécesseurs des équipes antérieures.
Le premier directeur général de cette nouvelle infrastructure sanitaire, dont les travaux sont achevés à 90%, a été installé mercredi
Joseph Alou’ou Ze, nommé directeur général de l’hôpital de référence de Sangmélima le 11 juin dernier, a été installé dans ses fonctions hier, mercredi 20 août 2014, par le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda. Il a été recommandé au premier directeur de cette nouvelle infrastructure sanitaire construite dans le département du Dja et Lobo, région du Sud, d’engager rapidement les actions devant mener à l’ouverture des portes de l’hôpital. «Le plus tôt possible», a recommandé André Mama Fouda.
En effet, l’hôpital de référence de Sangmélima, dont les travaux ont été lancés en 2007, est achevé à 90%. Les équipements ne sont pas encore complètement installés ainsi que la construction des résidences des médecins et des infirmiers. Selon le maire de Sangmélima, Noël Essien, l’installation du nouveau directeur, dans cet état, était toutefois nécessaire. «mieux vaut tard que jamais», a-t-il déclaré dans son allocution de circonstance. Le Dr. Joseph Alou’ou Ze est originaire d’Ekowong, dans l’arrondissement d’Oveng, département du Dja et Lobo.
Nommé le 11 juin 2014 par le Premier ministre, le Dr. Joseph Alou’ou Ze est médecin anesthésiste de spécialisation. Avant sa nomination, il occupait le poste de chef de service d’anesthésiologie-réanimation au Centre hospitalier de la Caisse nationale de Prévoyance sociale (CNPS) d’Essos.
L’hôpital de référence de Sangmélima est un établissement hospitalier de deuxième catégorie (correspond à un hôpital central) situé dans le département d’origine du chef de l’Etat camerounais. Les travaux ont été lancés en 2007. C’est le 20 mars 2014 que Paul Biya a publié le décret portant création, organisation et fonctionnement de cet hôpital qui doit desservir la région du Sud-Cameroun, frontalière avec le Congo, le Gabon et la Guinée-Equatoriale.
L’hôpital de référence de Sangmélima est achevé à 90%comete-group.com)/n
Les mesures prises par le gouvernement, limitant le mouvement des personnes en provenance des pays touchés, se heurtent à la porosité des frontières selon le ministre de la Santé publique
Le Cameroun, qui n’a pas encore déclaré de cas de personne atteinte de la fièvre hémorragique Ebola, fait face toutefois à un «risque réel» d’importation de cette maladie qui sévit au Libéria, en Sierra Leone, en Guinée et au Nigéria voisin. «En effet, à cause de la porosité de nos frontières et avec l’afflux des réfugiés venant de ce pays voisin, les risues d’importation de cette épidémie au Cameroun sont réels», a reconnu le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, dans une interview accordée à Cameroon Tribune, dans son édition du 20 août.
D’après le ministre de la Santé publique, la décision prise le 14 août dernier de limiter les déplacements par voie aérienne, fluviale ou terrestre en direction des zones à risque, se heurte à un obstacle pratique. «Le renforcement de la surveillance épidémiologique et de la collaboration transfrontalière sont les interventions prioritaires aux portes d’entrée du pays. Notamment les aéroports et ports maritimes. Notre difficulté réside dans le contrôle des points d’entrée terrestre pour les voyageurs qui viennent du Nigéria, du fait de la porosité de nos frontières avec ce grand voisin», explique-t-il. Le Nigéria et le Cameroun partagent en effet une frontière terrestre de plus de 2000 Km.
L’épidémie d’Ebola a déjà fait 1229 morts, selon un bilan actualisé présenté par l’OMS le 19 août, dont 466 au Libéria (avec 834 cas), 394 en Guinée (avec 543 cas), 365 en Sierra Leone (avec 848 cas) et 4 au Nigéria (avec 15 cas recensés).
Face à cette maladie qui n’a encore pour l’heure aucun traitement spécifique, André Mama Fouda recommande de mettre en uvre un certain nombre de gestes utiles: «Toute personne ayant séjourné dans un pays en épidémie doit rapidement se rendre dans une formation sanitaire, en cas d’apparition d’un, ou plusieurs des symptômes suivants: fièvre, douleurs musculaires, diarrhée, vomissement et hémorragie ; éviter de manipuler ou de consommer un gibier trouvé mort ; les mesures habituelles d’hygiène doivent plus que jamais être renforcées, non seulement au niveau des individus, mais aussi au niveau des formations sanitaires».
Se refusant d’alarmer les populations et les personnes qui pourraient en être infectées, le ministre de la Santé publique indique que le traitement des symptômes «initié de façon précoce», permet de sauver 40 à 50% des personnes atteintes. «Le recours rapide au système de santé permet ainsi non seulement de se donner des chances de survie, mais aussi de protéger les siens et d’éviter la propagation de la maladie», conseille André Mama Fouda.
André Mama Fouda, ministre de la Santé publique du Cameroundroits réservés)/n
Le gouvernement assure avoir renforcé la surveillance au niveau des postes de santé aux frontières, dans les aéroports et les ports
Voisin du Nigeria où deux décès ont été comptabilisés cette semaine, le Cameroun apparaît pour l’heure épargné par l’épidémie d’Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest où l’on dénombrait mercredi 932 morts depuis mars, « aucun cas suspect » n’ayant été enregistré, selon le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, dans une déclaration à la presse vendredi à Yaoundé.
« En ce qui concerne notre pays, à ce jour, aucun cas suspect n’a été déclaré au Cameroun », a déclaré le ministre camerounais dans un pays déjà touché par d’autres épidémies pour des maladies telles le choléra et la poliomyélite et où les habitudes alimentaires sont très marquées par la consommation du gibier dont certaines espèces comme les singes sont pointées d’être les vecteurs de transmission.
Le Cameroun n’est pou autant pas à l’abri de la menace, surtout qu’il partage une longue de frontière terrestre de plus de 2.000 km avec son voisin nigérian, une frontière d’ailleurs réputée poreuse. Aussi le ministre de la Santé publique a-t-il annoncé un plan de riposte élaboré avec l’appui de partenaires internationaux, au rang desquels l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« La surveillance est renforcée dans tous les districts de santé frontaliers, notamment au niveau des postes de santé aux frontières, dans les aéroports et les ports. Cette surveillance s’inscrit dans un réseau de partenariat et d’échanges multiformes rassemblant non seulement les pays en épidémie, mais aussi tous les autres pays africains particulièrement exposés », a-t-il souligné par ailleurs.
Il a fait part de la mise à disposition par la République démocratique du Congo (RDC) de deux kits Ebola comprenant une centaine de tenues de protection pour le personnel médical. « D’autres partenaires à l’instar de l’OMS, USAID et GVC se sont déjà engagés à renforcer ces acquisitions d’équipements de prise en charge des patients et de protection du personnel médical », a-t-il encore renseigné.
En plus du renforcement des capacités de responsables sanitaires régionaux par des experts internationaux lors d’un atelier mardi et mercredi à Douala, la métropole économique, des unités de prise en charge et d’isolement des cas ont été aussi identifiées dans quelques hôpitaux : l’Hôpital central de Yaoundé, l’Hôpital Laquintinie, les hôpitaux régionaux de Bamenda (Nord-Ouest), Bertoua (Est), Garoua (Nord), Maroua (Extrême-Nord), Limbe (Sud-Ouest) et Ngaounféré (Adamaoua).
Classée « urgence de santé publique de portée mondiale » par l’OMS, la maladie à virus Ebola se caractérise par une fièvre d’apparition brutale, d’une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et d’une irritation de la gorge. Ce symptômes sont de vomissements, de diarrhée, d’une éruption cutanée et, dans certains, d’hémorragies internes et externes.
Cette maladie se propage par transmission, précise-t-on encore, dans les communautés par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou de contacts indirects par l’intermédiaire d’environnements contaminés par ce type de liquides.
Aucun vaccin ne permet de la soigner, d’où sa rapide propagation. Le ministre camerounais de la Santé publique a par conséquent invité la population à la vigilance et surtout au respect des règles élémentaires d’hygiène pour éviter une quelconque contamination.
La République démocratique du Congo a offert au Cameroun deux kits Ebola comprenant une centaine de tenues de protection pour le personnel médicalDroits réservés)/n
Un Communiqué du ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, rendu public hier, introduit ce vaccin dans ceux exigibles
Un Communiqué du ministre camerounais de la Santé publique, André Mama Fouda, rendu public ce mercredi, introduit le vaccin contre la poliomyélite dans la liste de ceux exigibles dans les aéroports du pays. Les voyageurs en partance ou à destination du Cameroun vont désormais se faire vacciner contre la polio-virus sauvage.
Les autorités sanitaires camerounaises expliquent cette mesure par la situation d’épidémie dans laquelle se trouve le pays depuis octobre 2014. Tous ceux qui ont passé plus de quatre semaines au Cameroun doivent se faire vacciner avant de quitter le pays. Le vaccin est disponible dans les aéroports et coûte 1000 FCFA.
Le communiqué du ministre ne fait pas de restriction sur l’âge de ceux qui en sont concernés. Cette mesure est juste une application des prescriptions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a annoncé en avril dernier que le Cameroun, comme la Syrie et le Pakistan, était un pays à risque pour ce qui est du polio-virus sauvage.
Rappelons que depuis octobre 2013, huit cas de polio ont été notifiés sur le territoire camerounais et selon l’OMS, ce chiffre place le pays en situation d’épidémie dans la mesure où un cas expose 200 sujets dans l’entourage. Jusqu’ici, le vaccin contre la fièvre jaune était le seul exigible dans les aéroports du Cameroun.
Le vaccin est disponible dans les aéroports et coûte 1000 FCFAunicef.fr)/n
Présentés aux partenaires du Cameroun le 28 mai dernier, des stoks d’ARV d’un montant total de 10 milliards de F, permettront de couvrir les besoins jusqu’en mars 2015
C’est un ministre de la Santé publique très enthousiaste que l’on a vu, le 28 mai dernier, guidant les médias et les partenaires financiers du Cameroun dans les entrepôts de la Centrale nationale d’achat des médicaments (Cename) pour montrer les premiers stocks d’Antirétroviraux (ARV) achetés pour couvrir la demande nationale. La joie du ministre André Mama Fouda provenait de l’annonce faite un jour auparavant sur la dotation de 5 milliards de F CFA par le chef de l’Etat pour l’achat des ARV, somme s’ajoutant aux autres 5 milliards dégagés dans le Budget d’investissement public 2013.
D’après le directeur général du Cename, Dr. Oussoumanou Taoussé, qui n’a pas tari d’explications à l’occasion de cette visite guidée, les achats d’ARV vont aller progressivement pour couvrir les besoins des malades du SIDA pendant environ 10 mois et demi. Les Camerounais ne devraient donc pas être en rupture de stock jusqu’en mars 2015 au moins. Selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé, ils seraient 543.294 personnes à vivre avec le Sida au Cameroun.
L’achat d’antirétroviraux pour 10 milliards de F va couvrir les besoins jusqu’en mars 20152.bp.blogspot.com)/n
Après quatre ans d’accalmie depuis 2009, les autorités sanitaires font état de la résurgence de la poliomyélite dans le pays
Après quatre ans d’accalmie depuis 2009, les autorités sanitaires du Cameroun font état de la résurgence de la poliomyélite dans le pays où sept nouveaux cas de malades ont été enregistrés depuis octobre, d’où l’organisation dès le week-end à venir d’une nouvelle campagne de vaccinations des enfants âgés de 0-5 ans en vue d’accélérer la riposte contre cette maladie.
« Jusqu’en octobre 2013, le dernier cas de polio virus sauvage au Cameroun avait été enregistré en 2009 et le Cameroun était en bonne voie pour atteindre l’objectif mondial d’éradiquer la poliomyélite. Mais entre octobre 2013 et mars 2014, sept cas de polio virus sauvage ont été enregistrés au Cameroun dans trois régions (Ouest, Centre et Sud) », annonce le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda. Parmi les malades déclarés, quatre ont été détectés dès le premier mois de la réapparition de la maladie, tous concentrés dans le district de santé de Kouoptamo dans la région de l’Ouest.
Les trois autres cas ont été enregistrés en mars, dont un dans le district de santé de Djoungolo à Yaoundé, la capitale du pays et principale ville de la région du Centre, a précisé le ministre lors d’une conférence de presse mercredi. Pour l’essentiel, ce sont des enfants en bas âge, entre 8 mois et 5 ans. Mais dans le lot figure un enfant de sept ans n’ayant jamais reçu le vaccin, pourtant administré gratuitement, contre le polio virus sauvage, regrette Mama Fouda annonçant l’organisation du 11 au 13 avril d’une nouvelle campagne de vaccination de masse, destinée entre 4,5 et 5 millions d’enfants de 0 à 5 ans dans tout le territoire national.
« La survenue de ces cas est assez surprenante, le Cameroun ayant été le seul pays en Afrique centrale à avoir notifié des cas de polio en 2013. Il y a donc lieu de penser que le virus circule dans touts les régions du pays et pourrait se propager dans les pays voisins »,fait-il savoir. La poliomyélite a été déclarée « urgence de santé » au niveau mondial en 2012 et tous les pays se sont engagés à arrêter la circulation du virus en 2015. La nouvelle campagne de vaccination de masse, faite du porte-à-porte, que le Cameroun à organiser dès ce week-end prévoit de s’étendre jusqu’en mai et juin.
Elle a été précédée par une autre, ponctuée de sept passages entre octobre 2013 et mars 2014 où en moyenne plus de 4,7 millions d’enfants âgés de 0-5 ans ont à chaque fois été vaccinés, selon les statistiques du ministère de la Santé publique. Des résistances de la part de certains parents à faire vacciner leurs enfants ont été constatées à cette occasion, ce qui amène le ministre Mama Fouda à s’inquiéter au sujet des efforts menés pour stopper la maladie.
« J’appelle toutes les familles vivant au Cameroun, ayant des enfants âgés de 0-5 ans, qu’ils soient vaccinés ou pas, à les faire vacciner à nouveau et à chaque passage au cours des trois prochains tours. Le fait de laisser des enfants non vaccinés, fragilise la protection collective et risque d’anéantir tous les efforts déjà consentis, car c’est à travers les enfants non vaccinés ou insuffisamment protégés que la poliomyélite passe », exhorte-t-il. Les réticences manifestées par certains parents sont dues à des séquelles portées par certaines familles suite à une expérience ancienne douloureuse où de nombreux enfants ont été victimes de paralysie de membres jamais réparée à cause de tests de vaccination contre ce même virus dans les années 1960 et 1970.
Une campagne menée par le Minsanté se déroulera le week-endDroits réservés)/n
L’hôpital régional du chef-lieu de la région du Sud devient le huitième établissement sanitaire public à offrir ce type de soins au Cameroun
Après les hôpitaux régionaux de Bamenda, Garoua, Maroua, Buea, Bertoua, Ebolowa vient d’inaugurer son centre d’hémodialyse, portant ainsi à six le nombre de nouveaux centres pouvant désormais offrir ces soins de santé au Cameroun, en plus de ceux de Yaoundé et Douala. Hier, à Ebolowa, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a indiqué que deux autres régions recevront bientôt les leurs : Bafoussam et Ngaoundéré.
A court terme donc, les 10 régions du Cameroun devraient être dotées de ce type d’infrastructures, épousant par là le v u du chef de l’Etat camerounais, dans son discours « à la Nation » du 31 décembre 2007, de voir les hôpitaux régionaux disposer de scanners et de centres de dialyse. Ces centres devraient soulager les patients atteints d’insuffisance rénale qui peuvent se faire traiter à 5000 F CFA quotidiennement dans ces hôitaux publics.
Des appareils d’hémodyalisecliniquelesoliviers.net)/n
Le ministre de la santé publique, André Mama Fouda, a inauguré un nouveau bâtiment de l’hôpital à Douala
En début de semaine, les malades, visiteurs, personnel médical, responsables de l’hôpital Laquintinie de Douala ont assisté pour la plupart à un évènement qui marque un tournant important au sein de ce grand centre hospitalier. Un évènement majeur comme le témoigne d’ailleurs la présence du ministre de la santé publique, descendu dans la cité économique pour l’occasion. En effet, André Mama Fouda est venu personnellement présider la cérémonie d’inauguration d’un nouveau bâtiment dudit hôpital. Un bâtiment enfin livré après plusieurs mois de construction. Il s’agit notamment, de nouveaux laboratoires de biologie clinique et d’anatomo-pathologie, ajouté à cela, une salle d’accueil, des urgences en passant par une salle de réanimation. De même, le nouvel édifice peut accueillir environ 75 malades au même moment en cas d’urgence. Signalons que l’ouvrage s’étend sur 1 350m² et vise désormais, à offrir un meilleur cadre de soins aux patients de l’hôpital, mieux de « l’institution », selon le Dr Gérémie Sollé. Pour le Directeur de l’hôpital Laquintinie, l’objectif de l’hôpital est clair : devenir au fil des ans, « un hôpital humaniste », qui devra offrir de meilleurs soins aux « membres de la communauté du plus humble eu plus illustre ». Tout ceci devra se faire bien évidemment, dans le strict respect de la dignité humaine, précise le Dr Sollé.
500 millions de FCFA pour financer le bâtiment
Les nouveaux bâtiments de l’hôpital ont bénéficié du financement du gouvernement via le budget spécial d’investissement du ministère des finances. A cet effet, 500 millions de F CFA ont été débloqués pour des études de faisabilité, la construction proprement dite et son équipement. On apprend auprès de la direction de l’hôpital que 169 millions de F CFA ont servi à la réhabilitation du laboratoire, 49 millions de FCFA ont permis de réparer certains bâtiments et 100 millions de FCFA pour l’achat des équipements neufs. Pour la confection du nouveau bâtiment, l’hôpital Laquintinie a aussi mis la main à la pâte en débloquant 20 millions de FCFA. Dans le même ordre d’idée, le service d’aide médicale et d’urgence (Samu), s’est enrichi d’une nouvelle ambulance entièrement équipée offerte par l’ancien directeur de l’hôpital, le Dr Fritz Ntoné Ntoné actuellement délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala. Bon à savoir, le nouveau bâtiment a été construit dans le strict respect de la loi de la nature, objectif avoué, préserver l’environnement.
Hôpital Laquintinie de Doualajournalducameroun.com)/n