On va danser du ben-skin à l’Olympia de Paris

André-Marie Tala y prestera le 17 mai prochain, à l’occasion de la célébration de ses 45 ans de carrière musicale, en compagnie de son «ami» Sam Fan Thomas, légende vivante de la musique camerounaise

André-Marie Tala, auteur de «Ben Skin», titre à succès des années 1993 encensant ce rythme musical de certains peuples des Grassfields, sera en concert le 17 mai prochain, dès 20h, à l’Olympia de Paris. Ce sera à l’occasion de la célébration de ses 45 ans de carrière, événement qui a débuté par Douala-Bercy, au Cameroun, début d’année 2014.

Il sera accompagné sur scène par son «ami» Sam Fan Thomas, légende vivante de la musique camerounaise, dont la célébrité a été consacrée avec le titre «African Typic Collection» devenu succès international à sa sortie en 1984, avec l’album «Makassi».

«Dans le sillage de la célébration de ses 45 ans de carrière, ce spectacle constitue un rare moment de redécouverte d’une uvre plurielle, inspirée, puisant dans les ressources du patrimoine bamiléké et de plusieurs terroirs du Cameroun, terre de virtuoses et de musiciens reconnus dans le monde. Un patient et dur labeur, tout en gammes, notes et compositions recherchées, s’inscrivant dans la culture populaire et les standards de qualité, empruntant au jazz, à la funk et à la soul», explique-t-on au sein du comité d’organisation de ce spectacle inédit. Le concert est prévu dimanche 17 mai à 20 heures , dans la «salle mythique de Bruno Coquatrix», où a presté avec brio le 14 septembre dernier le groupe X-Maleya.

André-Marie Tala donnera une conférence de presse au Grand Palais de Paris (Rotonde Alexandre III. Restaurant Mini-Palais), ce jeudi 07 mai à 13 h 00, en prélude à l’événement.

L’auteur de «Tala», «Mother Africa» ou encore «qui saurait me dire» va faire danser ses fans et le public avec de nombreux morceaux du terroir mais aussi des rythmes qui empruntent aussi bien au jazz, au funk ou à la soul. «Mon souhait c’est de remplir la salle et d’offrir à ce public un spectacle riche en son et en lumière, en somme: un bon spectacle», confie André Marie Tala. Le spectacle sera également une occasion pour les spectateurs de rendre hommage à ce grand homme non voyant, qui a su braver son handicap pour se hisser au «premier plan de la musique camerounaise, africaine et internationale».

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L’affiche du spectacle prévu le 17 mai à l’Olympia
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André-Marie Tala: «Sam Fan Thomas a toujours été à mes côtés»

En pleine préparation de son grand show à l’Olympia, l’artiste Camerounais André Marie Talla, nous a généreusement accordé une interview

Dans cette Afrique où les gros poissons mangent les tous petits, nous sommes subjugués devant le parcours artistique d’André-Marie Tala, homme mal-voyant, né en Afrique, au Cameroun, et qui a fait le tour des grandes salles de spectacles et travaillé avec les plus grands noms de la chanson et de la musique. Le 17 mai 2015, il célèbre à l’Olympia de Paris ses 45 ans dans la musique. En pleine préparation de son grand show à l’Olympia, l’artiste camerounais nous a généreusement accordé une interview.

Bonjour et merci d’avoir accepté de vous plier à cet exercice en répondant à nos questions. Avez-vous déjà presté à l’Olympia?
Non, C’est la première fois.

Quelles sont vos appréhensions pour le 17 mai? Quel serait votre souhait lors de votre prestation?
Je n’ai pas d’appréhension, j’ai par contre des souhaits. Mon souhait c’est de remplir la salle et d’offrir à ce public un spectacle riche en son et en lumière, en somme : un bon spectacle.

Quels sont les artistes qui vont vous accompagner durant ce show?
Sam Fan Thomas a toujours été à mes côtés lors des grands événements que j’ai organisés autour de ma carrière. Nous serons accompagnés par le «Tshamasih Bande», groupe composé de musiciens de plusieurs nationalités.

Quelle est la complicité que vous avez avec Sam Fan Thomas?
Nous sommes amis, frères et collègues et nous travaillons ensemble depuis «les tigres noirs» ou encore appelé communément «Black tiger’s», orchestre que j’ai géré pendant 10 ans au Cameroun.

Pour vos 45 ans de carrière, Quel est le message que vous aimeriez transmettre?
Le message d’amour et un souhait d’une paix durable dans toute l’Afrique et la conscientisation des jeunes pour qu’ils prennent le destin de l’Afrique en main.

Quand on a 45 ans de carrière comme vous, que peut-on encore faire que vous n’ayez pas fait ou pu faire avant?
Tant que je serai debout, j’ai la conviction que la vie reste dynamique. Par conséquent, il y a toujours des choses à faire; par exemple l’école de musique que je suis en train de mettre sur pied au Cameroun et une école de Braille que je compte mettre en place les années à venir et sans compter ma carrière proprement dite.

Quel est le plus beau souvenir qui peut résumer votre carrière?
Le coup de fil personnel du président Félix Houphouët-Boigny de la République de Côte d’Ivoire, m’annonçant qu’il mettait à ma disposition son avion personnel pour me rendre à Abidjan en 1985.

Parlez-nous un peu de votre nouvel album.
L’album «Trajectoire», composé de dix titres inédits reprend des termes connus qui reviennent toujours chez moi tels que: l’amour entre les êtres humains, la lutte contre la corruption et contre les fossoyeurs de l’Afrique, décrier l’Afro pessimisme, etc…

Où peut-on se procurer vos cds?
Pour avoir plus d’information, je vous invite à vous renseigner à l’adresse Chakanta@yahoo.fr ou à appeler au numéro : (+33) 06 01 95 52 50.

Quels messages, conseils, voulez-vous partager avec vos fans et le public?
Toujours le message d’amour et rester optimiste par rapport à l’Afrique et sa jeunesse.

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André-Marie Tala comme Stevie Wonder

Les deux artistes sont souvent opposés par rapport à leur handicap, mais également «pour le génie» et «l’extraordinaire trajectoire»

Quel est le trait commun entre André Marie-Tala et Stevie Wonder? Apparemment aucun si l’on s’en tient à la distance géographique qui sépare les deux: Le premier est originaire du Cameroun, pays situé en Afrique centrale ; et le second du Michigan aux Etats Unis d’Amérique, Etats séparés entre eux par plus de 10.600 kilomètres.

La ressemblance est cependant très marquée à l’observation. Les deux sont des artistes qui chantent malgré leur cécité et qui ont réussi à s’imposer dans leur domaine comme tels. Tous deux sont par ailleurs nés en 1950, Stevie Wonder étant l’ainé (né le 13 mai 1950) de André Marie-Talla (né le 29 octobre). A cause de son handicap, qu’il a su braver, André Marie Tala est généralement volontiers comparé à Stevie Wonder «autant pour le génie que l’extraordinaire trajectoire», se vante-ton dans son entourage.

Né le 29 octobre 1950 à Bandjoun (Ouest-Cameroun), le jeune Tala perdra sa mère à l’âge de quatre ans et son père 12 ans plus tard. Epris de musique dès le jeune âge, fonde vers la vingtaine son premier groupe les « Rock Boys » avec lesquels il interprète ses premières compositions. Les «Rock Boys» deviennent les «Black Tigers» avec pour guitariste un jeune, Sam Fan Thomas. À vingt ans, la rencontre avec Manu Dibango va être déterminante. Le saxophoniste lui suggère de se tourner vers des maisons de disque françaises.

A Paris, il va ainsi sortir les titres Sikati, Potaksina et surtout le disque Namala ébolo, qui va recueillir plus de 100.000 ventes.

L’artiste va asseoir définitivement sa notoriété en 1973 avec l’album Hot Koki, succès international qui va lui valoir d’être plagié par James Brown, «le père de la soul», au sommet de son art sous le titre «The Hustle»]. En 1978, après quatre années «d’âpres combats juridiques», la justice lui donne raison et condamne James Brown à lui reverser la totalité de ses droits.

L’artiste va asseoir définitivement sa notoriété en 1973 avec l’album « Hot Koki », plagié par James Brown
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André-Marie Tala a également composé plusieurs musiques de films, à l’instar de la bande originale du film Pousse-pousse (1974) de Daniel Kamwa.

Sa discographie est riche d’au moins 17 albums, qui évoquent l’amour, le travail, l’espoir.

Sous son initiative, une école de musique a pu voir le jour à Douala, en 2012, avec l’aide du groupe Bocom petroleum.

Chevalier de l’Ordre de la Valeur du Cameroun, André Marie-Tala, qui vit depuis trente ans entre son pays et la France, compte bien partager son uvre musicale avec ses compatriotes le 17 mai 2015 à Paris, à l’Olympia, à l’occasion de la célébration de ses 45 ans de carrière. L’artiste présentera également son dernier album, «Trajectoire».

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André Marie Tala célèbre ses 45 ans de carrière à l’Olympia de Paris

L’artiste camerounais assure les fans que les préparatifs de son spectacle prévu le 17 mai prochain vont bon train

André Marie Tala donne rendez-vous à ses fans dimanche 17 mai 2015 à l’Olympia de Paris. Les billets du spectacle sont d’ores et déjà disponibles sur le site internet de la grande salle de spectacle française, assure l’artiste camerounais. «Tout va bien, l’orchestre est fin prêt, on travaille ces dernières semaines pour que les automatismes restent. Les répétitions se font à des moments bien choisis pour que tout le monde garde tous les détails en tête, afin que la fête soit belle, sans couac», a-t-il assuré.

André Marie Tala se produira en l’honneur de ses 45 années de carrière musicale. Les activités relatives à cette célébration ont été entamées le 29 novembre 2013. A l’occasion, le chanteur de «Je vais à Yaoundé» avait donné un spectacle à Douala-Bercy.

A ce spectacle du 17 mai, aux côtés d’André Marie Tala, Sam Fan Thomas sera de la partie. «Moi et Sam Fan Thomas avons toujours travaillé ensemble depuis l’enfance, c’est de manière naturelle qu’on se retrouve sur cette scène-là. Dans la plupart des manifestations à caractère musical que j’ai déjà eu à organiser au Cameroun, on a toujours été ensemble. On est ensemble en public, on est ensemble en privé. Quand c’est possible, c’est avec bonheur et beaucoup de plaisir», a déclaré l’artiste, dans sur une chaîne de télévision camerounaise privée.

A l’Olympia, André Marie Tala revisitera son répertoire musical et présentera son dernier album: «Trajectoire».

Un doyen de la musique camerounaise à l’affiche de l’Olympia de Paris
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