La RCA s’imprègne du processus électoral au Cameroun

Une mission de l’Autorité centrafricaine des élections est arrivée à Yaoundé mardi pour s’imprégner de l’expérience en matière d’organisation des élections auprès d’Elections Cameroon

Une mission de l’Autorité nationale des élections (ANE) de la République centrafricaine (RCA) séjourne au Cameroun depuis mardi, 19 juillet 2016, pour s’imprégner de l’expérience en matière d’organisation des élections auprès d’Elections Cameroon (ELECAM).

Les émissaires centrafricains se sont imprégnés des évolutions intervenues dans la structure de gestion des élections au Cameroun dont l’informatisation du processus n’est pas la moindre. La biométrie a été introduite lors des élections de 2012.

Une visite qui intervient après les élections générales en Centrafrique il y a quelques mois, notamment l’organisation en février dernier d’un scrutin qui a porté au pouvoir l’actuel président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, mettant fin à une transition de trois ans.

Des élections émaillées de difficultés pour la Centrafrique qui a retrouvé l’ordre institutionnel après trois années de guerre fratricide, et dont les responsables de ce pays voudraient améliorer l’organisation des élections.

«Les prochaines élections arrivent. Elles concernent les municipales en vue de la mise en place du Sénat. Comme les élections sont un long processus, nous voulons nous y prendre tôt, tant dans les préparatifs que l’organisation», a confié Julius Rufin Ngouade-Baba, porte-parole et rapporteur général de l’Autorité nationale des élections de la RCA.

En d’autres termes, «la présente visite de travail s’inscrit dans le cadre des échanges de bonnes pratiques et de renforcement des capacités des membres de l’ANE», a-t-il indiqué.

Le président du conseil électoral d’ELECAM, [Samuel Fonka Azu’u], a fait part à la délégation centrafricaines, des dispositions techniques d’ELECAM et du contexte politique de l’organisation des élections au Cameroun, juste avant d’échanger avec Abdoulaye Babalé, le directeur général des élections.

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Elections en Centrafrique: « tout sera prêt pour le scrutin de mercredi »

Alors que le premier tour des législatives et de la présidentielle a lieu mercredi, l’Ane assure avoir pris toutes les dispositions nécessaires

La campagne électorale s’est achevée lundi soir à minuit en Centrafrique. Le premier tour des législatives et de la présidentielle a lieu ce mercredi. Il avait dû être reporté de trois jours en raison de manquements techniques et logistiques. Mais tous les problèmes sont réglés ou en phase de l’être, assure l’organisation en charge d’organiser le scrutin.

L’Autorité nationale des élections (ANE) l’affirme : tout sera prêt à temps pour le premier tour des élections législatives et présidentielles demain, mercredi.

La semaine dernière, le report des élections de trois jours avait été justifié par deux raisons principales : la mauvaise formation d’agents de certains bureaux, parfois incapables de remplir les procès-verbaux de résultats. Selon le porte-parole de l’ANE, Julius Ngouadé-Baba, peu après le référendum du 13 décembre qui a révélé ces problèmes, l’instance avait pris des mesures pour que ces agents défaillants soient remplacés par des fonctionnaires locaux.

L’autre raison du report résidait dans les retards dans l’acheminement du matériel. Urnes et isoloirs auraient désormais atteint les 5 697 bureaux de destination.

Bulletins réimprimés
Quant aux bulletins et aux PV, ils sont en route : des centaines de véhicules sont mis à contribution et la Minusca a également mobilisé ses moyens sur le terrain.

Toutefois, dans 37 des 140 circonscriptions, des bulletins des législatives, erronés, ont dû être réimprimés. Le risque existe qu’ils n’arrivent pas à temps.

Concernant, les cartes d’électeurs, à Bangui, 70% ont été distribuées, 90% en province, selon l’ANE.


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Des réfugiés centrafricains au Cameroun sensibilisés pour la présidentielle de 2015

Une mission de sensibilisation de l’Autorité nationale des élections de la RCA (Ane) s’est rendue à Douala

Une mission de sensibilisation de l’Autorité nationale des élections de la République centrafricaine (Ane) a été dépêché pour sensibiliser des réfugiés centrafricains à Douala (littoral), au Cammeroun, aux élections présidentielles de 2015, a indiqué à Anadolu, le président de l’Ane, Dieudonné Kombo-Yaya.

«Nous avons commencé cette mission par le Cameroun parce que le pays abrite le plus grand nombre des réfugiés centrafricains, soit environ 280 000 réfugiés. Nous sommes là pour leur dire de participer à l’avenir de la Centrafrique. C’est ensemble et main dans la main que nous pouvons avoir une RCA prospère», a expliqué Kombo-Yaya, à Douala, lundi soir.

Se référant à la résolution 21-49 d’avril 2014 des Nations Unies qui appelle au vote des réfugiés, le président de l’Ane a indiqué que «ce ne sera pas la première fois que des réfugiés votent car il y a eu un exemple en Albanie, au Kosovo et en Afrique il y a eu le Mali.»

«La Rca sera le 4 ème cas où les réfugiés centrafricains seront appelés à voter aux prochaines élections présidentielles de 2015», a-t-il assuré sans toutefois précisé la date exacte de ces élections.

Kombo-Yaya a prié les 7864 réfugiés centrafricains de Douala, (selon les chiffres communiqués, lundi, par le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (Hcr)) d’apporter «leur contribution à ce vote pour le retour à la paix afin que l’économie démarre et le succès suive». Le vote n’est pas obligatoire mais «volontaire», a-t-il précisé.

«Après ces missions de sensibilisation que nous comptons poursuivre au Tchad, dans les deux Congo et au Soudan, nous allons envoyer des observateurs lors des élections pour assister les réfugiés et assurer leurs votes», a déclaré le président.

De leur côté, les réfugiés qui ont apprécié l’initiative de l’Ane émettent cependant des réserves. «C’est facile de sensibiliser. Mais nous n’avons aucune garantie que les candidats qui se présenteront seront de nouvelles personnes qui n’ont rien à voir avec les autres dirigeants. Nous avons trop souffert et nous voulons que la Rca redevienne un pays de paix», a expliqué à Anadolu, Brice Moutchoulogo, un ex-militaire centrafricain réfugié à Douala depuis 5 ans.

«Cette participation aux élections présidentielles de 2015 va permettre aux réfugiés de s’exprimer véritablement et d’élire des hommes qui pourront assurer l’avenir de leur pays et le leur, une fois rentrés au pays», s’est réjoui pour sa part Oscar Sanguepe, Secrétaire général du collectif des réfugiés centrafricains de Douala.

La Centrafrique a plongé depuis 2012 dans un cercle infernal de représailles interconfessionnelles acculant les habitants, essentiellement de confession musulmane, à fuir leurs quartiers vers des pays limitrophes.


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