À mon pays bien aimé, à ma patrie chérie

Par François Zoomevele Effa

« Oh toi, pays bien aimé, toi ma patrie chérie
Tu es l’Afrique en miniature
Pays de monts, de savanes aux herbes fleuries
Toujours tu renais, toujours tu renais et tu revis
Toi le berceau de nos cultures
O beau pays que j’aime tant, beau pays que j’aime tant !

A toi, sans cesse, belle patrie
Je vais donner mes forces, ma vie
Secourir, sans faiblir, oui secourir, sans faiblir
Dans le danger, même aux jours menaçants
O beau pays que j’aime tant, terre que j’aime tant! »

J’ai repris avec mes mots cette chanson que nos maîtres d’école nous enseignaient dans les années d’Indépendance et de Réunification. Cher Pays bien aimé, nous avons été bercés dans cet espoir et cette joie de liberté qui augurait tant de prospérité. Il est vrai que de ce temps déjà, on nous parlait de terroristes et de maquisards, il y avait partout le couvre-feu, il fallait un «laisser passer» pour aller d’un département à un autre. Il est vrai aussi que de ce temps, on exposait sur les places et marchés publiques les têtes coupées des rebelles, ces maquisards comme on les appelait. C’était déjà l’état d’urgence. Et quand, à la sortie de l’école, alignés et marquant le pas comme des militaires, nous cadencions cette parade par des chansons comme:

« Dans ce pays, il y a du café, et du cacao
En abondance.
L’administration fait grande chasse
Et de criminels, et des oisifs.»

Nous étions un peu rassurés, et quand, pour des contrôles d’identité les forces de l’ordre nous faisaient asseoir à même le sol, oui par terre et souvent dans la boue, nous nous disions que c’est pour la bonne cause, pour la paix dans le pays. D’ailleurs notre Grand Manu poussait déjà avec son saxo des chansons qui légitimaient la montée de l’U. C. l’union camerounaise qui deviendra l’U. N. C. ancêtre du parti actuel au pouvoir.

« A présent que nous sommes libres, libres de choisir notre loi,
Il est bien venu, le temps de changer, réveillons-nous!
Effaçons l’esprit tribaliste, effaçons la haine entre nous
Que les mots union et fraternité prennent place dans nos c urs. »

Oui, pays bien aimé toi que dans mon enfance, j’appelais « chère patrie chère chérie » quand je chantais notre hymne national, toi qui faisais des envieux du temps des Lions, quand ils étaient encore indomptables, toi qui, malgré tes récents classements dans le hit-parade des pays corrompus restes toujours notre espoir, nous, tes enfants qui t’aiment et qui ne te renient pas gardons l’espoir que cette année qui va commencer va apporter la paix la sécurité l’espoir et la joie.

Ma chère Afrique en miniature, tu sais bien que nous tes enfants qui t’aimons vraiment, qui voyageons dans la Camair-Co bien que n’étant pas ministre des Transports, qui ne voulons pas attendre 2035 pour sortir de la pauvreté et toutes les autres histoires à dormir debout, nous te souhaitons, Pays bien aimé, la paix, du travail pour tous, et un patriotisme triomphant qui éliminera tous les corrompus qui t’assiègent depuis fort longtemps.

François Zoomevele Effa.
Journaludcameroun.com)/n

Que restera-t-il de l’année 2015?

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

L’année 2015 a démarré sur les chapeaux de roues. Une euphorie coutumière des premiers jours avec ses v ux de bonheur et des promesses non tenues. Nous avons pourtant vite déchanté. Le bilan est lourd. Il porte les stigmates de la folie des hommes, de ce besoin de s’affirmer, de dominer, de conquérir, de soumettre et d’être toujours aux premières loges.

Les grandes puissances et les pays du Sud se sont fixés des objectifs de croissance et de développement. Mais c’est la guerre, le terrorisme, les migrations, la pauvreté et la maladie qui ont occupé la scène. Une guerre qui déconstruit tous nos repères.

Nous ne pouvons-nous flatter de ce triste bilan. Un prisme démagogique s’est installé et nous offre, à doses homéopathiques, les « vérités absolues» du pouvoir. La sécurité est devenue l’étendard de toutes les nations. Une contagion qui fait son chemin et qui éloigne les peuples des objectifs majeurs.

Un triste bilan
Les deux premières guerres mondiales ont été vite oubliées. Notre jeune siècle croule sous les bombes. Les guerres déclarées en Irak, en Syrie, au Yémen, en Somalie, au Soudan, en Centrafrique et en Libye s’ajoutent aux actes de terrorismes au Nigeria, au Kenya. Le bilan serait incomplet si nous ne citions les drames politiques au Burundi, en République Démocratique du Congo ou en Centrafrique.

L’Occident n’est pas épargné. Après les attaques de Charlie Hebdo, la France a été frappée par les attentats du 13 novembre. Nous restons sans nouvelle des deux cents étudiantes enlevées par Boko Haram au Nigeria. Cette organisation sévit au Cameroun, au Niger et au Tchad. Elle tue, brûle et décapite sans distinction les populations.

La nature s’en est aussi mêlée. Un tremblement de terre a dévasté Katmandou, la capitale du Népal. La guerre a jeté dans la rue des syriens, des irakiens, des yéménites, des centrafricains et des soudanais. Des érythréens ont fui un régime autoritaire. Tout ce monde s’est retrouvé au bord de la méditerranée qui a englouti les crève la dalle. Ce drame continuera, dans l’indifférence, à tuer encore des populations traumatisées par le bruit des armes, les dictatures et la pauvreté.

Un autre drame a secoué l’Europe : la crise grecque. Le pays continue à vivre avec une population qui s’appauvrit dans l’indifférence. Le drame grecque a été étouffé par les réfugiés qui ont envahi l’Europe.

Aux États-Unis, malgré un président noir, le sort des noirs reste incertain. La police tue sans état d’âme et la justice disculpe les assassins. Le monde, dans sa torpeur générale, ne réagit plus face aux injustices. La mort des noirs est légalisée dans une Amérique riche, imperturbable, hautaine, sûre d’elle, méprisante et triomphante.

Le monde a pourtant affiché une unité de façade à Paris, lors de la conférence sur le climat. Une semaine de débat a réuni tous les pays sans tenir compte de leur confession politique ou religieuse. Il était temps car la planète Terre devient incontrôlable. La pollution, les tremblements de terre, les cyclones et autres calamités naturelles deviennent incontrôlables et imprévisibles.

Enfin, une note d’optimisme
Dans cette atmosphère d’euphorie, de doute et de résignation, nous retiendrons qu’un accord a entériné l’objectif de contenir le réchauffement climatique en deçà de 2°C. Enfin une note d’optimisme. Pour y parvenir, les pays riches se sont engagés à verser au pays en développement une aide de 100 milliards de dollars par an pour développer des « énergies propres ».

La Cop 21 a permis aux pays riches de prendre conscience de la fragilité de notre planète soumise à la fonte des glaciers, à la sécheresse, aux inondations et aux vagues de chaleur.

Si le monde s’est réuni pour le climat, pourquoi ne se réunirait-il pas pour mettre fin aux guerres et à la pauvreté ? 2015 ne peut se réjouir de l’accord de la COP 21. Le monde est toujours soumis à la faim, aux guerres essaimées dans les pays pauvres et au terrorisme en Occident. Nous ne pouvons crier victoire tant que les injustices et les inégalités diviseront les populations.

La vie peut être rose, n’en doutons pas. Je vous souhaite à toutes et à tous de très bonnes fêtes de Noël et une bonne et heureuse année 2016. Je vous remercie d’avoir partagé nos analyses sur des sujets d’actualité.


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Les banques camerounaises comptabilisent plus de 3 330 milliards de F de ressources

Cette mobilisation comptant pour l’année en cours est en légère hausse par rapport à l’année dernière, révèle le ministère des Finances.

Les treize banques opérationnelles au Cameroun ont mobilisé au cours de cette année plus de 3 330 milliards de francs CFA de ressources, apprend t-on auprès du ministère des Finances.

Ce montant est en légère hausse par rapport à l’année dernière, où les ressources mobilisées tournaient autour de 3 300 milliards de francs CFA. Au cours de la même période, les treize banques ont contribué au financement de l’économie nationale à hauteur de 2580 milliards de francs CFA, la plupart de ces financements ayant été mobilisés au compte des grandes entreprises.

Pourtant, les Petites et moyennes entreprises (PME) qui constituent le socle de l’économie du pays avec près de 95 pour cent du tissu économique, ont eu à peine droit à 500 milliards de francs CFA de financement. Malgré un taux de bancarisation encore faible relève-t-on au ministère des Finances, à peine 20 pour cent de la population, celle-ci a connu une légère augmentation par rapport aux 17 pour cent de ces dernières années.


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Football/Diaspora: Joueur africain de l’année 2013, Nicolas Nkoulou seul camerounais nominé

La Confédération africaine de football (Caf) a dévoilé la liste des 25 présélectionnés pour le titre de Joueur africain de l’année 2013, le 15 novembre dernier

Nicolas Nkoulou est le seul est le seul joueur camerounais nominé pour le titre de joueur africain de l’année 2013. Arrivé à Marseille en 2011 en provenance de Monaco, le jeune camerounais ne tarde pas à impressionner. Calme, serein, poli et sérieux, Nkoulou fait l’unanimité. Impressionnant dans les duels, il est toujours bien placé. Elu meilleur joueur de la finale de la coupe de la Ligue, Nkoulou, déjà vice-capitaine de la sélection camerounaise, est promis au plus bel avenir. Son excellente saison 2012-2013 à l’OM, et sa prestation impressionnante depuis le début de la saison sportive en cours a permis au vice-capitaine des Lions d’être en lice pour le titre de meilleur joueur africain 2013.

En revanche, son capitaine en équipe nationale, Samuel Eto’o ne figure pas dans la liste des 25 présélectionnés pour remporter ce qu’on appelait avant le « Ballon d’Or africain ». L’attaquant de Chelsea a gagné quatre fois ce trophée de la CAF : en 2003, 2004, 2005 et 2010. Il paie sans doute l’absence du Cameroun à la CAN 2013, ses mois passés en Russie avec le club d’Anji Makhatchkala, et des débuts hésitants en Angleterre cette saison.

La Caf devrait dévoiler une liste réduite de dix nominés pour le titre de Joueur africain de l’année 2013, dans deux semaines. Les noms des trois finalistes seront connus vers le 20 décembre. Enfin les Trophées de la Caf auront lieu le 9 janvier 2014 à Lagos au Nigeria, juste avant le coup d’envoi du Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2014) en Afrique du Sud. Les vainqueurs sont désignés après un vote des sélectionneurs ou représentants techniques de toutes les fédérations affiliées à la Caf.

Nicolas Nkoulou défenseur de l’Olympique de Marseille
AFP)/n

Présentation des V ux à Paul Biya: L’ambassadeur de Côte d’ivoire absent

Cette absence aura été autant remarquée que la présence de John Fru Ndi du Sdf, leader de l’opposition camerounaise depuis plus de 20 ans

La Côte d’ivoire non présente, le SDF de John Fru Ndi aux premières lignes
Le Président Paul Biya de la République du Cameroun, a reçu les v ux de Nouvel An des membres du Corps Diplomatique et ceux des membres des Corps Constitués Nationaux le mercredi, 5 janvier 2011 au Palais de l’Unité. Une cérémonie marquée par la présence du Chairman (Président) du Social Democratic Front(SDF), Ni John Fru Ndi venu également présenter ses v ux au Chef de l’Etat. Une première. Le tout premier contact officiel et public entre Paul Biya et Fru Ndi a eu lieu à Bamenda, à l’occasion de la fête des armées. Le chef de l’Etat avait reçu son rival politique pendant plus d’un quart d’heure. Cette fois ci, en dehors des poignées de mains officielles, rien n’indique que les deux hommes aient eu un entretien particulier. La présence de l’homme fort du SDF a suffi aux médias officiels de parler de cérémonie inédite. Remarquée aussi au cours de cette cérémonie, l’absence de l’ambassadeur de Côte d’ivoire. Le diplomate ivoirien, a-t-on appris par le quotidien Le Jour, n’a pas reçu son carton d’invitation à cette cérémonie ainsi que le veulent les usages. A l’ambassade, personne n’est disposé à donner plus d’explications à cette situation, pas plus qu’au cabinet civil de la présidence de la république du Cameroun, qui ne peut prétendre à un oubli. Il faut rappeler que l’ambassadeur Alou Wanyou Eugène fait partie des vingt cinq diplomates rappelés par Alassane Ouattara, le candidat désigné vainqueur par la commission électorale indépendante et soutenu par de nombreux dirigeants étrangers. Le Cameroun depuis le début de la crise officiel en côte d’ivoire, n’a pas clairement pris position.

La souveraineté alimentaire et énergétique pour renforcer sa position dans le monde
L’occasion des v ux a permis au président Biya de revenir sur la diplomatie camerounaise et ses nouvelles orientations. Paul Biya a fait le constat du repli de l’intérêt des pays riches pour les pays africains dont le Cameroun. La solution qu’il propose est aussi simple que compliquée, la conquête de la souveraineté alimentaire et énergétique. En premier lieu, nous devons, je crois, nous affranchir d’une dépendance qui s’est constituée au fil des années dans divers domaines de notre économie nationale. Par exemple, nous importons de grandes quantités de produits alimentaires, ce qui a pour effet de compromettre l’équilibre de notre balance commerciale. J’en ai parlé à mes compatriotes pour les convaincre de s’investir davantage dans les différents secteurs de notre agriculture. Nous pourrions ainsi non seulement assurer notre sécurité alimentaire mais aussi exporter encore plus chez nos voisins indique Paul Biya, qui ajoute, concernant la dépendance énergétique, que son intention est, désormais, d’encourager l’exploitation des «sites hydro-électriques». Ce combat pour l’énergie sera bénéficiaire à terme à nos entreprises et à nos populations qui souffrent de la pénurie d’électricité affirme Paul Biya. Cependant ajoute-t-il ce soulèvement du Cameroun ne peut se faire sans le soutien de ses partenaires bi et multilatéraux. Le président est revenu sur la nécessité de renforcer la coopération en matière d’aide international. Et au passage il a remercié les nombreux partenaires privés issus des pays amis du Cameroun.

Présentation des voeux au président camerounais le 5 janvier 2010
Journalducameroun.com)/n