La jeune chanteuse camerounaise nous présente son nouvel album «Aoua», disponible dans le réseau CultureMboa
On a toujours connu Mia, aujourd’hui vous tenez à ce que ce soit Mia Nguiamba, Pourquoi ?
Je vais d’abord rassurer ceux qui pensent que Nguiamba est venu relever que je me suis mariée, non, ça n’a rien à voir. C’est tout simplement le nom que mon père m’a donné et cette fois ci j’ai tenu à faire valoir mon identité culturelle.
De quoi parlez-vous dans l’album, quelles sont les différentes thématiques?
Je parle d’amour, de pardon, de respect, de soumission à Dieu. J’essaie de lancer un message aux jeunes camerounais et africains pour leur dire que nous devons prendre les choses en main, ne nous décourageons pas.
Côté style, n’a rien à voir avec le premier. C’est un album a forte coloration world et purement afro. Comment expliquez-vous ce changement?
En réalité c’est ma véritable identité, parce que le premier album sort sur une base d’amusement, de rigolade entre copains dans un studio qui venait d’être établit dans la ville. Rien n’avait été préparé, comme je dis c’était une vraie séance de rigolade. Il n’était pas sensé sortir, heureusement il a été porté par le public. Or ce nouvel album « Aoua » est le fruit d’un véritable travail, il a été voulu, conçu et préparé.
Quelle a été votre principale motivation au moment de faire cet album et qu’est-ce qu’il représente pour vous?
Je suis restée sur la faim après la sortie du premier album. Cette fois, j’ai voulu montrer aux gens et surtout à mes fans ce que je sais réellement faire. J’ai la chance ou la grâce de pouvoir faire plusieurs styles musicaux mais celui qui me convient le plus c’est l’afro beat et j’ai voulu partager cette passion là avec mes fans. Chanter, c’est la grâce que m’a donnée le Seigneur. C’est le partage, l’amitié, l’amour parce que cet album a été enregistré dans des conditions exceptionnelles, entièrement en live, des moments très forts pour moi. Cet album c’est mon bébé. Les titres ont été composés il y a longtemps parce que ça fait 22 ans que je fais ce métier, je me suis entourée d’une équipe de professionnels et je tenais à ce que leur travail soit mis en exergue. Toutes les chansons sont écrites par moi sauf « Biweli » qui est une reprise du jazzman Franco-camerounais Jean Sangally. L’album a été entièrement arrangé par Alain Oyono.
Sur le plan du style musical, est-ce que ca va être facile pour vous de changer une habitude que le public avait déjà?
Non rien n’est facile vous savez ! On va tout faire et c’est d’ailleurs pour cela que nous sommes là, pour changer les habitudes musicales parce que les choix sont différents. Je vais tous simplement présenter cet album comme un cadeau au public en espérant qu’il le reçoive avec joie.
Que voudriez vous que le public retienne particulièrement de ce projet?
Tout simplement que c’est l’aboutissement d’un travail acharné, d’un rêve qui ne fait que commencer d’ailleurs. Je demanderai au public de prendre le temps de l’écouter parce qu’il ne suffit pas seulement de l’acheter. C’est une musique d’écoute.
