Le Centre Culturel Français de Douala présente «Saint-Dallas»

Le spectacle de la troupe «Art on transi», a lieu ce jeudi 18 février 2010

Un soir dans le maquis-théâtre d’une ville africaine, la serveuse et le garçon, avec la complicité d’un conteur, le « Djimakouasse », s’entendent pour jouer une farce au voyageur invité par un collègue qui tarde à venir. La nuit se faisant de plus en plus profonde, la boisson se transforme en émotion. Et l’émotion en amour. Et l’amour en humour. Saint-Dallas a pour objectif, de dévoiler l’aliénation de la ville africaine. A travers son silence, son humour et son drame, son odeur agréable du sous-quartier et son parfum nauséabond des fleurs de la ville haute. Saint-Dallas se plie en quatre pour défendre l’idée selon laquelle créer une «ville propre» relève moins d’un décret que de la volonté des femmes et des hommes vivant dans les conditions parfois très critiques du milieu où ils se trouvent. Saint-Dallas apparaît comme l’expression d’une «joie de vivre», d’une lutte acharnée contre la promiscuité, la corruption, la pauvreté, bref d’un combat pour la vie dans nos villes.

Saint Dallas s’inspire du roman du Togolais Kossi Efoui La Polka et de la pièce de théâtre du Tchadien Koulsy Lamko Papillons de nuit. En juillet 2000, c’est à l’issue d’un stage de mise en scène organisé au Goëthe Institut à Yaoundé, coordonné par Laurent Owondo, dramaturge gabonais, que Saint-Dallas entre en chantier. La création va s’achever en France à Nantes fin août 2000. Ce spectacle comprend alors une équipe d’artistes et de techniciens venus du Burkina Faso, du Cameroun, de la France et du Gabon. Entre 2000 et 2003, plusieurs représentations du spectacle ont eu lieu, notamment à Paris, au Laboratoire d’Aubervilliers, au Festival d’expression à Brazzaville, à Douala et Yaoundé lors des Scénographies Urbaines et enfin en Belgique, avec la caravane d’Africalia.

Saint Dallas
ccfdouala.com)/n