C’est en raison du déficit qui est passé de 130.000 tonnes à 160.000 tonnes en ce début d’année 2021. C’est ce que révèle l’Association des raffineurs des oléagineux, Asroc.
Il s’agit d’un déficit nominal qui ne cesse de croître. Et c’est d’autant plus alarmant eu égard de la demande du marché et des ménages locaux. Au Cameroun, les besoins en huile de palme se chiffrent à 88.563 tonnes par mois.
On parle alors d’une demande annuelle estimée à plus de 1,1 million de tonnes. Une quantité qui pourra ainsi satisfaire les producteurs locaux d’huiles végétales de palme, de coton et de soja, ainsi que des savons de ménage et de toilette. Avec cette production et comparé aux besoins, seul 30% de la demande peut être satisfaite à cette allure.
De quoi donner du tournis aux producteurs d’huile de palme. Eux qui avaient déjà de la peine l’année dernière à satisfaire le marché local, en ce début d’année, ils voient encore leur déficit grimper en passant de 130.000 tonnes à 160.000.
Cette situation d’après l’Association des raffineurs des oléagineux, Asroc est assez inquiétante. Selon le Secrétaire général de l’Asroc, Jacquis Kemleu, l’augmentation de 30 000 tonnes observée sur le déficit structurel de l’huile de palme en ce début d’année, et qui « va continuer à s’accroître si rien n’est fait en urgence au regard du relèvement des capacités de transformation des unités existantes », est la conséquence de l’entrée en production d’une nouvelle raffinerie.»
C’est en raison de cela qu’avec l’accord des oléagineux camerounais, l’Etat va encore procéder à l’importation d’huile de palme. On parle d’environ 143 000 tonnes d’huile de palme brute qui seront importées cette année.
Un phénomène auquel on était déjà habitué. En 2019, on en importait déjà 80.000 tonnes. Puis en 2019, il y a eu une réduction à 70.000 tonnes. Et dès 2020 jusqu’à 2021, la courbe a augmenté à près de 100.000 tonnes importées. L’importation du Cameroun se fait auprès des pays tels que le Liberia, le Gabon, la Malaisie et l’Indonésie.
Mais pour l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun, Asroc, cette démarche contribue à éloigner le spectre d’une pénurie des produits finis tels que les huiles végétales raffinées et les savons de ménage. Mais également, le risque d’inflation qui pourrait en découler au détriment des consommateurs.
« Il est important de souligner que ces importations, qui s’imposent à ce jour, sont une mesure conjoncturelle, appliquée dans l’attente du relèvement de la production nationale d’huile de palme brute, et ne constituent en rien une violation de la politique d’import-substitution comme les spécialistes de la désinformation veulent nous faire croire, » indique le SG de l’Asroc.
Selon l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), la production actuelle de 300 tonnes d’huile de palme est insuffisant pour couvrir une demande d’un million de tonnes.
La production nationale industrielle d’huile de palme n’est pas suffisante pour couvrir les besoins du secteur des oléagineux. Elle est de 300 000 tonnes face à une demande locale estimée à plus d’un million de tonnes. Pour remédier à cette situation qui perdure depuis près d’une décennie, le Cameroun importe chaque années près de 100 000 tonnes d’huile de palme brute du Gabon.
« Il faut produire davantage. Après avoir été premier producteur d’huile de palme en Afrique pendant des années, le Cameroun est aujourd’hui 4ème producteur africain et est menacé par la République démocratique du Congo. La production nigériane culmine désormais à 970 000 tonnes. Avec 520 000 tonnes, le Ghana surclasse désormais la Côte d’Ivoire, qui produit 480 000 tonnes. Le Cameroun arrive ensuite avec 300 000 tonnes, suivi de la RD Congo. Donc, il faut augmenter la production. Le sauvetage de cette filière aujourd’hui se conjugue en termes d’augmentation de la production nationale »explique le secrétaire général de l’Asroc, Jacquis Kemleu Tchagbou. .
Les tourments de la filière des oléagineux sont renforcés par la non compétitivité des produits locaux sur le marché interne. « Ce produit importé se vend à 390 Fracs CFA le kilogramme alors que l’huile produite au Cameroun coûte un peu plus chère (450 Francs CFA)« , explique Jacquis Kemleu Tchagbou.
Le secteur des huiles végétales raffinées est miné, entre autres, par la commercialisation d’innombrables produits de ce type issus de la contrebande.
La filière oléagineuse connait des temps difficiles au Cameroun. Les huiles végétales raffinées en sont le produit le plus mis en mal, avec la persistance des activités de contrebande sur le territoire national. De quoi arracher jeudi, pour une énième fois, un cri d’alarme à l’association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) – laquelle est constituée des entreprises SCR Maya et Cie, Azur SA, Sodecoton, SCS/Rafca, Spfs; CCO SA, et Saagry.
« Cette situation pourrait, à très court terme, si rien n’est fait, pousser certaines entreprises (huileries et raffineries) à mettre des employés en chômage technique« , explique le secrétaire général de l’Asroc, Jaquis Tchabgou Kemleu.
Au Cameroun, le marché local est inondé d’huiles végétales raffinées interdites de vente. Celles-ci sont souvent contenues dans des emballages non autorisées « des contenants bleus, jaunes… Qui ne laissent pas voir l’aspect de l’huile commercialisée« , précise Jacquis Kemleu. En plus, lesdits produits sont souvent constitués d’huile « d’une acidité élevée » ou « vieillie [entendez par là un produit qui a la rouille, Ndlr], impropre à la consommation, susceptible de transmettre des maladies.
« On ne sait même pas comment certains produits sont arrivés sur le marché. On s’est rendu compte que ceux qui avaient des bidons jaunes ont commencé à en détailler le contenu dans les marchés. Ils les vendent dans des bouteilles d’eau minérales comme si c’était des huiles produites localement. C’est là où la question devient capitale, parce qu’on ne sait même plus qui a produit cette huile. Donc, si on a un mort on ne pourra pas déterminer quelle entreprise est à l’origine cette situation. Ces huiles n’ont aucune traçabilité. Dans ce cas-ci le consommateur ne sait pas ce qu’il achète et c’est là que se trouve le problème. Impossible de savoir si c’est du soja, des palmes, du coton, des olives. Or nous savons qu’il y a des huiles de friture et celles d’assaisonnement qu’il ne faut pas chauffer, mais avec ces produits, le consommateur ne peut pas faire de distinction. Il faut protéger le consommateur », dénonce Jacquis Kemleu.
–Une production locale supérieure à la demande –
Selon l’Asroc, les quantités d’huile végétale raffinée locale produites au Cameroun sont suffisantes pour répondre au besoin à l’intérieur des frontières nationales. Les ventes oscillent entre 200 et 1000 tonnes par semaine. Cela représente 95 % des huiles de palme, de coton et de soja vendus légalement sur le marché. En janvier 2018, l’Asroc révélait cependant que les ventes avaient chuté à 20 tonnes. Une conséquence de la concurrence déloyale des produits non conformes.
-Des réseaux de contrebandes étendus jusque dans la douane –
« Ces huiles végétales raffinées entrent par le Port de Douala, les postes de fontière de Kye-ossi et de l’Exrême-Nord », a décrié jeudi, le Sg de l’Asroc. Selon lui, les importateurs bénéficient souvent de complicités au sein des services de douane, ce qui leur permet de faire rentrer, sans inquiétude, leur marchandise, souvent au mépris des lois et règlements en vigueur en ce qui concerne l’importation et la commercialisation des oléagineux, « notamment la norme NC 77 relative à l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées au Cameroun, qui permet au consommateur d’être renseigné sur l’origine d’un produit, sa nature, ses dates de fabrication et de péremption, son mode d’utilisation… ».
L’Asroc a déjà eu à dénoncer la présence de certaines huiles non conformes dans les grandes surfaces. Cela a été le cas avec les marques Jadida, Agrior, Brôli, Vikor, Hayat, Princess, Fiesta, Solior, Asil, Sunny et Olitalia… Ces huiles étaient, pour certaines, dites « enrichies à la vitamine A. Jaquis Kemleu affirme qu’il n’en est rien. « On n’enrichit pas l’huile en Tunisie. Comment quelqu’un a pu raconter une telle histoire. Et cette huile était vendue partout sans que personne ne dise rien, jusqu’au jour où j’ai fait analyser cette huile et nous avons découvert qu’il n’y avait rien dedans« , a évoqué Jaquis Kemleu, rappelant cette polémique datant de 2015 et touchant principalement l’huile Jadida. Laquelle a, depuis, disparu des rayons.
Les ministères du Commerce, de l’Economie et de la Santé, la Douane camerounaise et l’Agence des normes et de la qualité ont pris la pleine mesure du problème et sont à pied d’œuvre pour apporter des solutions durables, souligne l’Asroc.
L’assurance a été donnée mercredi, 10 mai, à Yaoundé, par l’Association des raffineurs des oléagineux (Ascroc), qui regroupe les leaders du secteur
Les ménages camerounais peuvent trouver les huiles végétales et les savons de ménage sur les étals et dans les grandes surfaces “en quantité, en qualité et surtout à bon prix”, a affirmé le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux (Asroc), Jacquis Kemleu Tchabgou, au cours d’une conférence de presse donnée mercredi matin à Yaoundé.
Les producteurs, les agro-industries de transformation des matières premières et les raffineurs se plaignent régulièrement des effets de la contrebande sur l’écoulement de leurs produits sur le marché local et des importations non contrôlées d’huiles végétales.
Impact sur la filière: le non écoulement des produits sortis des usines. En début d’année 2017 par exemple, la Société de développement du coton du Cameroun (Sodecoton), le fleuron agro-industriel des trois régions du septentrion, se plaignait d’enregistrer au moins “six mois de stocks de produits finis”.
“Il est judicieux pour les importateurs véreux de bien vouloir surseoir à leurs projets d’importation des huiles végétales raffinées envisagées”, a prévenu le SG de l’Asroc ce jour ajoutant qu’il faudrait qu’elles respectent, le cas échéant, “la réglementation en vigueur”.
S’agissant de cette “réglementation en vigueur”, elle repose sur plusieurs obligations, entre autres: le respect de la norme norme NC 04 qui prescrit la précision sur l’étiquette des bouteilles d’huiles végétales raffinées, de l’usage dont-on doit en faire (huile d’assaisonnement ou huile de friture et de cuisson), date de fabrication et de de péremption, de l’enrichissement à la vitamine A et du taux d’enrichissement, etc.; l’application d’un «prix de référence» (1500 F CFA par Kg) à l’importation des huiles végétales, décision du ministre des Finances prise en 2009, en tenant compte de la structure des coûts adoptée et “rendue publique par la filière”. Il est à relever que le prix de vente, par bouteille d’un litre, pratiqué par les opérateurs locaux (1100, 1200, 1300 F CFA) est en deçà pour sa part du prix de référence à l’importation.
La filière locale des oléagineux, qui se protège tout en indiquant qu’elle ne viole aucune règle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), revendique “la troisième place au Cameroun en termes d’équilibre de la balance commerciale, après les industries brassicoles et énergétiques.”
Déficit à gérer
En tenant compte de la production locale, qui est de l’ordre de 360 000 tonnes par an selon les données de l’Asroc, le Cameroun fait toutefois face à un “déficit structurel de l’ordre de 130 000 tonnes” d’huiles végétales en valeur nominale, reconnaît le Dr Nkoulou Ada Emmanuel, président du Comité de régulation de la filière des oléagineux, une instance de veille placée au sein du ministère du Commerce. Le 09 décembre 2016 dernier, les industriels locaux ont obtenu du ministère des Finances une autorisation d’importer 96 000 tonnes d’huile de palme et de produits dérivés. Entre les mois de janvier et avril 2017, c’est quelque 21 000 tonnes qui ont été importées sur cette quantité. D’après les explications du SG de l’Asroc, “10 000 autres tonnes” seront “mises en mer” dans “quelques jours”.
Cette formule permet ainsi de mieux apprécier les quantités nécessaires et de procéder aux importations en tenant compte des offres des différentes agro-industries locales.
Autre point dont s’est réjoui Jacquis Kemleu Tchabgou: la décision prise par les transformateurs de “consommer la totalité de la production 2017 d’huile de palme brute, d’huile de palmiste, de stéarine et d’acides gras des industries de la 1ère transformation (huileries) et des planteurs villageois, destinés aux industries de la 2ème transformation notamment les raffineries pour ce qui est de l’huile de brute, et les savonneries relativement aux trois dernières matières premières, et à n’importer que la quantité manquante.”
Il est à relever que, selon l’Asroc, En plus, “lorsqu’il est question d’importer les matières premières que sont l’huile de palme brute, la stéarine, l’huile de palmiste et les acides gras, seules les entreprises reconnues par le Comité [de régulation de la filière des oléagineux] peuvent faire l’objet d’une autorisation d’importer. Toutes ces mesures étant destinées à la protection de l’industrie locale, au développement de la production locale et des produits qui en découlent.”
Généralement, les importations d’huile de palme proviennent de Malaisie. Ce monopole pourrait être renversé avec l’arrivée de nouveaux producteurs comme le Gabon, pays voisin du Cameroun, qui commence déjà à fournir le pays à petites doses.
L’Asroc, qui compte les entreprises Scr Maya et Cie, Azur SA,Sodecoton SA, SCS/Rafca, Spfs, CCO SA, et Saagry, revendique “95 % des huiles végétales raffinées de palme, de coton et de soja, et 90 % de savons de ménage disponibles dans l’espace commercial camerounais”. La filière de manière globale générerait 50 000 emplois directs et aurait déjà investi plus de 630 milliards de F CFA dans son appareil de production.
L’information est de l’Association des raffineurs des oléagineux qui tenait, de ce fait, à rassurer l’opinion de la disponibilité des huiles végétales et des savons de ménage sur le marché
Pas de pénurie d’huile végétale et de savon de ménage malgré la baisse de la production d’huile de palme de l’ordre de 30% enregistrée en 2016. L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), a annoncé mercredi, 21 décembre 2016, qu’une quantité de 15 000 tonnes d’huile de palme importée seront débarquées au Port autonome de Douala en janvier 2017.
Cette opération sera menée dans le cadre de l’importation de 60 000 tonnes d’huile de palme autorisée le 28 décembre 2015 par le gouvernement camerounais afin de pallier à une baisse de la production nationale notée depuis près de deux ans. Une première quantité de 45 000 tonnes avait déjà été réceptionnée durant l’année 2016.
Le déficit structurel de l’ordre de 130 000 tonnes et des conditions climatiques défavorables, ne permettent pas d’envisager une amélioration de la production de cette denrée dans le pays.
L’Asroc, avec l’accord du gouvernement, prend les devants face à cette situation en important également une quantité de 95 000 tonnes de cette denrée et de ses dérivés en 2017. La pratique d’un taux de douane de 5% et d’une exonération de la TVA sont d’autres mesures qui permettront en outre d’éviter la spéculation durant cette fin d’année.
Ces importations, issues de la raffinerie d’Awala et autorisées par le pouvoir de Yaoundé, visent à résorber un déficit annuel estimé à environ 100.000 tonnes
Le Cameroun vient, pour la première fois, de procéder à l’importation de quelque 300 tonnes d’huile de palme et 180 tonnes d’huile de palmiste du Gabon, apprend-t-on auprès de l’Association nationale des raffineurs des oléagineux (Asroc).
Ces importations, issues de la raffinerie d’Awala et autorisées par le pouvoir de Yaoundé, visent à résorber un déficit annuel estimé à environ 100.000 tonnes.
Voici moins d’un mois, note-t-on, l’Asroc avait déjà annoncé l’arrivée de deux bateaux transportant 10.000 tonnes d’huile de palme brute en provenance de Malaisie, aux fins d’approvisionnement des industries locales de transformation, pour un total des importations de 18.650 tonnes destinées au marché national en huiles végétales raffinées au-delà de janvier 2017, période où la production en cette denrée amorce sa stabilisation.
L’association avait aussi réitéré son engagement auprès du comité de régulation de la filière, qui est d’acheter comme par le passé la totalité de la production réalisée par le pays l’année prochaine, faisant en outre la promesse de ne pas augmenter le prix de cession des huiles végétales raffinées (coton, palme et soja) produites par ses sept membres, afin de répondre à la volonté gouvernementale de lutte contre la vie chère.
Depuis une année, rappelle-t-on, la filière camerounaise des oléagineux se dit menacée par l’envahissement du marché par des produits importés en contrebande et dangereux pour la santé humaine.
En juillet dernier, par exemple, les membres de l’Asroc ont dénoncé un nombre impressionnant desdits produits, en libre circulation, ne portant aucune mention obligatoire pour leur commercialisation, généralement réputées à base de soja ou de colza non enrichies à la vitamine A, frauduleusement importées et dont la plupart des stocks saisis portaient des dates de péremption dépassées ou falsifiées.
Le secteur camerounais des oléagineux, en tête des importations dans la balance des paiements, représente 9,5% du secteur industriel local dont 28,5% dans l’agroalimentaire, offrant par ailleurs 50.000 emplois directs et revendiquant 630 milliards FCFA d’investissements.
Cette cargaison en provenance de la Malaisie devrait servir à optimiser l’approvisionnement des industries locales de transformation, à l’instar de la SCR Maya et Azur SA
L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun annonce l’arrivée de deux bateaux transportant 18 650 tonnes d’huile de palme en provenance de Malaisie, aux fins d’approvisionnement des industries locales de transformation.Notamment Azur SA et la SCR Maya
Cette cargaison portera le total des importations à 18.650 tonnes, destinées à satisfaire le marché national en huiles végétales raffinées au-delà de janvier 2017, période où la production camerounaise en cette denrée amorce sa stabilisation.
L’Asroc, dans un communiqué relayé par les médias, a réitéré son engagement auprès du comité de régulation de la filière, qui est d’acheter comme par le passé la totalité de la production réalisée par le pays l’année prochaine.
Elle a en outre fait la promesse de ne pas augmenter le prix de cession des huiles végétales raffinées (coton, palme et soja) produites par ses 7 membres, afin de répondre à la volonté gouvernementale de lutte contre la vie chère.
Depuis une année, la filière camerounaise des oléagineux est menacée par l’envahissement du marché par des produits importés en contrebande et dangereux pour la santé humaine.
En juillet dernier, ses membres ont dénoncé un nombre impressionnant de ces produits, en libre circulation, ne portant aucune mention obligatoire pour leur commercialisation, généralement réputées à base de soja ou de colza non enrichies à la vitamine A, frauduleusement importées et dont la plupart des stocks, saisis, portaient des dates de péremption dépassées ou falsifiées.
Le secteur camerounais des oléagineux, en tête des importations dans la balance des paiements, pointe à 9,5% du secteur industriel local dont 28,5% dans l’agroalimentaire, offrant par ailleurs 50.000 emplois directs et revendiquant 630 milliards FCFA d’investissements.
Elle a été présentée au Ghana par le secrétaire général de l’ASROC sous le thème « Projet du Document de la Stratégie Nationale de Développement Durable de la Filière Palmier à Huile au Cameroun »
« Projet du Document de la Stratégie Nationale de Développement Durable de la Filière Palmier à Huile au Cameroun », c’est le thème de l’exposé présenté le 06 septembre 2016 par le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC), Jacquis KemleuTchabgou, représentant le pays au 2ème Forum international sur l’huile de palme durable à Accra au Ghana.
Organisées par Proforest, conjointement avec Solidaridad et la Table ronde pour une Huile de Palme durable ou Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO), ces assises de deux jours (6 au 7 septembre 2016) ont permis à l’expert camerounais de montrer que son pays est bien engagé dans la voie de la durabilité tous azimuts de la filière huile de palme. Autrement dit, la notion de durabilité est «prise en compte par le Comité de Pilotage de la Stratégie pour le Développement Durable de la Filière Huile de Palme», installé au sein du ministère de l’Agriculture et du développement rural (MINADER) du Cameroun.
Et M. Kemleu Tchabgou de relever : «l’investissement dans le secteur de l’huile de palme est en pleine croissance en Afrique, avec un potentiel d’amélioration des économies locales et de réduction de la pauvreté rurale. Il peut se réaliser sans conduire aux impacts socio-environnementaux significatifs, amenant à la paupérisation en milieu rural, à la déforestation et à la destruction des zones à haute valeur de conservation».
Ce d’autant plus que la dynamique de la demande mondiale en huile de palme en pleine mutation exige de plus en plus des produits certifiés. Ainsi, la RSPO devient-elle «une norme incontournable dans la production et le commerce de l’huile de palme».
Le 7 septembre 2016 consacrée à la Journée portes ouvertes de RSPO (créée en 2003 et entrée en application en 2008) a donné l’opportunité aux participants de faire connaissance des atouts de cette norme, à travers des rencontres et échanges avec le personnel clé de la RSPO, venu de Malaisie où siège le Conseil d’administration et l’Assemblée générale de cette plateforme.
L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun, qui regroupe les majors du secteur des huiles végétales, assure que les huiles sont « disponibles en quantité, en qualité et à bon prix »
L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) assure qu’il n’y a actuellement aucune « pénurie d’huile végétale raffinée » et qu’il n’y aura en conséquence « aucune inflation » face à des informations véhiculées faisant état de pénurie d’huile de palme brute. Dans un document transmis à Journalducameroun.com, le secrétaire général de l’Asroc, Jacquis Kemleu Tchabgou, présente la situation dans le secteur, situation que nous vous présentons intégralement ci-dessous.
Informations en réaction à des inquiétudes faisant état de pénurie d’huile de palme brute susceptible de déteindre sur l’offre en huiles végétales raffinées et de créer une inflation en cette fin d’année 2016
Il est important de faire connaitre aux consommateurs ainsi qu’au gouvernement de la République et de les rassurer ipso facto, qu’aucune pénurie d’huile végétale raffinée et par conséquence aucune inflation n’est envisageable malgré la baisse de la production locale d’huile de palme brute qui serait liée aux conditions climatiques.
En effet, l’ASROC qui est une association qui a investi plus de 320 milliards de francs CFA, emploie près de 6 000 personnes de manière directe, contribue fortement à la création des emplois, au PIB et joue un rôle déterminant dans l’approvisionnent des marchés local et sous régional en huiles végétales raffinées, en margarine, en savon de ménage, ainsi que dans le développement de la Filière des Oléagineux, a déjà importée pour le compte de l’année 2016, 9000 tonnes d’huile de palme brute via ses membres AZUR SA et SCR MAYA et Cie. Une 2ème cargaison de 14 000 tonnes d’huile de palme brute (AZUR SA 6000 T et SCR MAYA et Cie 8000 T) flottante sera disponible courant septembre 2016, une 3ème de 18 000 T (AZUR SA et SCR MAYA et Cie) déjà négociée et conclue arrivera fin octobre et novembre 2016, et une quatrième de 12 000 tonnes (SCS, AZUR SA et SCR MAYA) et prévue courant décembre 2016.
L’ASROC à elle seule a une capacité de raffinage de 26 374 tonnes par mois et de production de savon de 20 095 tonnes par mois. Lorsque nous savons que la capacité globale de raffinage au niveau de la 1ère transformation est de 32 622 et celle de production du savon de 33 331, il est facile de se rendre compte que l’ASROC produit 80.84 % des 95 % des huiles végétales raffinées et 60, 28 % des 90 % de savons de ménage consommés, mis à la disposition des consommateurs par la Filière des Oléagineux. Cette association apporte à l’Etat des revenus de l’ordre de 126 milliards.
Il est important de rappeler que la consommation mensuelle d’huiles végétales raffinées (importées et produites localement) est de l’ordre de 15 000 Tonnes et celle de savons de près de 18 000 Tonnes, qu’au regard des quantités d’huiles raffinées de coton, de soja, d’arachide produites localement et disponible (15 250 T), de celles de tournesol, d’olive, de colza, de palme, de maïs.importées et de celles qui seront issues des huiles de palme brutes importées et produites localement, il ne manquera de rien. Ce qui signifie en clair que:
1)Les quantités d’huiles végétales raffinées disponibles et à produire (huiles de palme raffinée, de coton, de soja, d’arachide.) de l’ordre de 85 274 Tonnes tout comme de celles importées et à importer de l’ordre de 10 000 Tonnes vont largement couvrir le marché national jusqu’à la reprise de la production nationale;
2)Aucune augmentation de prix au regard de la structure de coût validée n’est à envisager;
3)Aucune inflation n’est par conséquent à craindre;
4)En définitive, les huiles végétales raffinées seront disponibles en quantité, en qualité et à bon prix.
Jacquis Kemleu Tchabgou; Secrétaire Général, Association des Raffineurs des Oléagineux du Cameroun.
Selon l’Association des raffineurs des oléagineux, ces fonds au gouvernement correspondent aux crédits de la Taxe sur la valeur ajoutée non remboursés au cours de ces cinq dernières années
L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC) demande au gouvernement camerounais de lui rembourser 20 milliards de FCFA au titre des crédits de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) non remboursés au cours de ces cinq dernières années.
A en croire les membres de cette association professionnelle, le non-remboursement de crédits de TVA aux unités industrielles qui exportent leurs produits dans la sous-région Afrique centrale plombe sérieusement la trésorerie de leurs entreprises.
«Malgré nos multiples relances au ministre des Finances (MINFI), nos requêtes sont restées sans suite, et cela dure depuis cinq ans», se plaignent des membres de cette association.
L’ASROC qui est constituée d’un ensemble d’entreprises qui produisent 95 pour cent des huiles végétales raffinées et 90 pour cent de savons de ménages, a décidé de prendre certaines mesures de rétorsion dont celle de conditionner sa participation au forum d’affaires entre le Cameroun et le Nigeria en septembre prochain par la résolution de ce problème.
Par ailleurs, cette association a également décidé de suspendre ses exportations vers les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) .
«L’Etat ne peut pas compter sur une filière et la détruire en même temps. Nous avons reçu le prix de Meilleur exportateur 2016 signé par le ministre des Finances et le directeur des douanes. Comment peut-on nous donner un tel prix et nous empêcher de nous développer en même temps ? C’est un paradoxe!», s’indigne un membre de cette association.
Et les raffineurs de faire cette mise au point aux pouvoirs publics : «nous sommes les signaux pour les investisseurs éventuels. Si nous disons à un investisseur qu’on ne rembourse pas les crédits de TVA, il ne viendra plus au Cameroun s’il veut vraiment produire pour exporter.»
Cette estimation a été rapportée par l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) depuis le mois d’août 2015
Une trentaine de conteneurs d’huiles végétales ne respectant pas les normes requises au Cameroun sont parqués depuis le mois d’août 2015, dans l’enceinte du port de Douala. L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) qui rapporte l’information craint d’ailleurs que ces huiles végétales se retrouvent sur le marché local.
La société African Food, importatrice de ces cargaisons d’huiles, et sa banque, la Bicec, ont saisi le gouvernement camerounais pour obtenir une autorisation spéciale de commercialisation de ces huiles. Pourtant, une décision gouvernementale prescrivit déjà en juin 2015 le respect de la norme nationale adoptée pour les huiles commercialisées sur le territoire camerounais. Une norme qui n’est pas respectée par cette trentaine de conteneurs.
Le chef du gouvernement a instruit, au début du mois de juin, le ministre des Finances d’annuler toutes les autorisations d’importations d’huiles végétales raffinées à la valeur transactionnelle
C’est peut être un tournant dans les actions de plaidoyer effectuées depuis plusieurs mois par l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), en vue de limiter l’importation des huiles végétales. Dans un fax émis le 03 juin 2015, et dont Journalducameroun.com a obtenu copie, le secrétaire général des Services du Premier ministre instruit au ministre des Finances de prendre diverses mesures pour «sauver la filière des oléagineux dont certaines usines sont en cours de fermeture avec risque d’une crise sociale liée à la mise en chômage des milliers d’employés».
Parmi les instructions du Premier ministre, on relève: Le contrôle systématique des containers de brocante pour détecter les cargaisons d’huiles raffinées dissimulées; La relance des activités du Comité de pilotage et de coordination de la fortification alimentaire logé au ministère de la Santé publique; l’organisation d’une «opération coup de poing» sur le terrain pour «assainir ce segment du marché» et le renforcement des contrôles aux frontières.
Le chef du gouvernement recommande surtout «l’annulation sans délai de toutes les autorisations d’importation d’huiles végétales raffinées à la valeur transactionnelle accordées à date»; et «l’application stricte du prix de référence pour toutes importations desdites huiles (.) y compris en régularisation sur les cargaisons déjà entrées sur le territoire national».
Pour mieux comprendre ce dernier point, une décision du ministère des Finances et de la direction générale des Douanes datant de mars 2009, fixe un prix de référence pour la commercialisation d’un litre d’huile végétale raffinée à 1500 F CFA en tenant compte des différents coûts qui interviennent dans la fixation du prix de revient, évalué pour sa part à 1416 F CFA. Les cargaisons importées doivent ainsi tenir compte de ce prix de référence. L’Asroc décrie régulièrement les pratiques de nombreux opérateurs qui importent des huiles en déclarant plutôt la valeur transactionnelle au niveau des douanes (signifie que l’importation se fait au prix payé sur présentation de la facture d’achat) au lieu de s’acquitter des taxes exigibles en déclarant le prix de référence. Toutes choses qui plombent, d’après les raffineurs locaux, le tissu industriel national.
Affaires malheureuses
Le Fax du Premier ministre cite nommément deux sociétés : Africa Food Distribution et Compagnie des produits pétroliers de l’Equateur, dont les cargaisons importées et présents sur le territoire ont été jugées irrégulières.
La société Africa Food Distribution a reçu un certificat de conformité délivré par l’Agence des normes et de la qualité (ANOR) le 18 novembre 2014 pour une liste de produits alimentaires dont de l’huile végétale raffinée de marque «Broli». Quatre mois auparavant, la société avait été autorisée par le ministre des Finances à importer 10.000 tonnes d’huile végétale raffinée en valeur transactionnelle, en vue de mettre à la disposition des Camerounais des «produits ayant un meilleur rapport qualité/prix».
Pour assurer ses importations elle a contracté un crédit d’un milliard de F CFA auprès de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec). Ayant constaté qu’elle ne pourrait écouler sa marchandise, du fait des contrôles du ministère du Commerce – acquis à la cause des raffineurs locaux – la société et la Banque, qui entrevoyait la difficulté pour le client de rembourser son crédit, ont sollicité l’arbitrage de la présidence de la République.
Le secrétaire général adjoint de la présidence, Séraphin Magloire Fouda, a réuni, le 22 juillet dernier, les ministres des Finances et du Commerce, la direction générale des Douanes, les industriels locaux, la société Africa Food Distribution et la Bicec, en vue de trouver une solution à ce problème.
Les défenseurs de la filière des oléagineux sur le plan local n’ont pas bougé de leurs positions. «Que peut bien représenter un investissement d’un milliard fait par un importateur d’huiles végétales raffinées, en violation de la réglementation en vigueur, qui emploie à peine une dizaine de personnes face à des investissements de l’ordre de 520 milliards de F CFA faits par les producteurs et les transformateurs de la filière des oléagineux qui emploient près de 50.000 personnes, contribuent au PIB en payant des impôts conséquents?» Ont-ils questionné.
Pour enfoncer le clou, le secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Santé publique «a déclaré l’huile importée par Africa Food Distribution impropre à la consommation», a expliqué mardi à Yaoundé, au cours d’une conférence de presse, Jacquis Kemleu Tchabgou, SG de l’Asroc.
Raison évoquée par les autorités sanitaires: l’absence de l’enrichissement en vitamine A, une exigence contenue dans une la norme NC 77: 2002-03 révisée en 2011 sur les huiles végétales portant un nom spécifique.
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Un espoir pour la filière locale ? «Nous voulons croire dans ces instructions du chef du gouvernement», indique le SG de l’Asroc.
La filière des oléagineux connait une crise, due à la mévente et au surstock au niveau des agro-industries et des transformateurs, confie le Dr. Nkoulou Ada Emmanuel, président du Comité de régulation de la filière des oléagineux (un comité interministériel logé au ministère du Commerce pour étudier les problèmes dans le secteur et proposer des solutions y afférentes).
Avec l’insécurité aux frontières du Cameroun dans la partie septentrionale et à l’Est, les industriels n’arrivent plus à exporter leurs huiles et savons au Congo Brazzaville, en Centrafrique, au Tchad et au Soudan depuis plusieurs mois. Et ils n’arrivent pas à vendre non plus sur le marché local en raison de la concurrence à faible coût des produits importés.
Sur la question des exportations cependant, les opérateurs de la filière ont proposé au ministère des Finances d’ouvrir de nouveaux «corridors douaniers» qui permettraient d’acheminer les produits à l’étranger en utilisant d’autres voies. La proposition a été favorablement accueillie par le ministère des Finances, nous a révélé Jacquis Kemleu Tchabgou mardi, 28 juillet. Ces corridors devraient être validés cette semaine, d’après ses assurances.
L’Asroc défend également les droits et les intérêts des planteursbusinessforuminternational.org)/n
En sus de cela, les raffineurs locaux estiment que la filière se portera mieux lorsque les importateurs se conformeront à la réglementation en vigueur. La batterie de règles prises semble de manière implicite avoir été mise en place pour décourager les importations. En important et en payant des douanes selon le prix de référence, les huiles végétales produites hors du Cameroun coûteront plus cher (à partir de 1500 F CFA le litre) que celles produites localement (en moyenne autour de 1100-1300 F CFA).
A l’Asroc, on estime qu’il faudrait même carrément interdire les importations, comme le gouvernement l’a fait pour le sucre et le ciment, afin de protéger le tissu industriel local. Les acteurs locaux de la filière affirment pouvoir répondre à la demande locale, oscillant entre 10.000 et 12000 tonnes d’huile raffinée par mois.
Dans certaines industries, « Il y a des stocks d’huile dans des magasins de 5000, 10.000m2; des cartons de savons rangés jusqu’au plafond », décrit le Sg de l’Asroc.
La filière des oléagineux, d’après les données des raffineurs, occupe, à travers ses industries de deuxième transformation, le troisième rang en termes d’équilibre de la balance commerciale du Cameroun.
Dr. Nkoulou Ada Emmanuel (g), président du Comité de régulation de la filière des oléagineux; et Jacquis Kemleu Tchabgou, SG de l’Asroc, à la conférence de presse du 28 juillet 2015Journalducameroun.com)/n
Après avoir dénoncé l’importation massive d’huiles végétales non conformes, l’Asroc s’est récemment vu opposée elle-même le fait que la majorité de ses membres ne respectent pas la norme. Elle dément
C’est décidément à un jeu de chaises musicales auquel on assiste dans les prises de positions de l’Agence des normes et de la qualité (Anor) et de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), concernant la question de l’importation et la commercialisation des huiles végétales raffinées sur le marché camerounais.
Tandis que la première assure que certaines huiles importées sont conformes à la norme en vigueur au Cameroun, la seconde ne démord pas sur la nocivité de plusieurs huiles importées sur la santé des consommateurs, ainsi que sur le tissu industriel local. Pour tempérer l’ardeur des raffineurs locaux – qui veulent que les importations d’huiles végétales soient davantage contrôlées et, dans le meilleur des cas, réduites à une peau de chagrin – le DG de l’Anor a affirmé il y a trois jours que la majorité des entreprises membres de l’Asroc ne respectent pas elles même la norme en vigueur. Ce qui a provoqué l’ire des industriels locaux.
Ping-pong
Le secrétaire général de l’Asroc, Jacquis Kemleu Tchabgou, a convié les journalistes ce jeudi, 23 avril, afin d’apporter des clarifications en rapport avec «l’interprétation» faite à l’issue du point de presse tenu par le directeur général de l’ANOR, Charles Booto à Ngon, le 20 avril dernier à Yaoundé.
«Les huiles végétales produites par les unités industrielles de l’Asroc sont bien conformes à la norme NC 77: 2002-03, révisée en 2011 sur les huiles végétales portant un nom spécifique enrichies à la vitamine A», défend le SG de l’Asroc.
D’après la démonstration faite aux journalistes, documents à l’appui, l’association des raffineurs locaux soutient avoir participé à toutes les étapes qui ont conduit à l’adoption d’une norme relative à la fortification des huiles végétales. Il a cité, entre autres, la réunion du 13 avril 2010, tenue entre les raffineurs, les meuniers, le ministère de la Santé publique ainsi que l’ONG Hellen Keller International, qui a apporté le financement pour cette opération ; la réunion du 07 mai 2010 qui a vu la signature des accords de partenariat entre le gouvernement, son partenaire financier HKI et les entreprises locales.
L’Asroc affirme, au chapitre de la démonstration, avoir pris une part active aux enquêtes publiques qui se sont déroulées «entre le 22 octobre et le 29 novembre 2010» ; tout comme elle reconnait avoir participé à la normalisation de la fortification, validée au cours d’une session tenue les 15 et 16 février 2011. Cette dernière a été menée par un Comité technique logé au sein du ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, «sous l’égide de l’Anor», précise l’association des raffineurs locaux.
Le propos de l’Anor qui fâche
Le 20 avril dernier, au cours d’un point de presse, comme rapporté par la télévision publique, le Dg de l’Anor eu à déclarer: «j’avais prescrit de faire analyser un certain nombre d’huiles végétales vendues sur le territoire national. Parmi les producteurs locaux, seuls deux membres de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun se sont rapprochés de l’Anor et ont obtenu leurs certificats». Charles Booto à Ngon a mentionné spécifiquement l’huile «Azur» d’azur S.A et «Mayor» de SCR Maya et Cie.
Outre ces deux entreprises, le DG de l’Anor a indiqué que les autres huiles, au nombre de 4, à avoir obtenu un certificat de conformité, sont toutes importées: Jadida de general business of Africa, l’huile de tournesol messidor, l’huile de soja Jadida de la Coppeq SARL (dont la qualité du produit a été remis en doute par l’Asroc à plusieurs reprises), et l’huile de soja Solior.
«Les unités industrielles membres de l’Asroc ont fait l’objet d’une évaluation de conformité de la part d’un comité interministériel, sous l’égide de l’ANOR», réitère Jacquis Kemleu Tchabgou. «Les documents sont constants, rien n’a changé entretemps», ajoute-t-il.
Un combat avant tout économique
L’Asroc compte une dizaine d’entreprises dont: SCR Maya et Cie ; Azur S.A ; SCS Rafca ; Sodecoton; SPFS; CCO SA; Sitron.
Ces dernières, d’après les explications qui ont été apportées aux médias jeudi à Yaoundé, font face à une situation dommageable pour leur survie. «Quatre entreprises viennent de fermer pour méventes», a révélé Jacquis Kemleu Tchabgou, sans donner plus de détail. Pamol à Douala a 2500 tonnes d’huile de palme qui n’ont pas trouvé de preneur, a-t-il renchérit ; ajoutant que la Socapalm n’a «quasiment pas fait de ventes ce mois».
La cause de cette mauvaise santé réside de manière implicite pour l’Asroc dans l’importation massive des huiles végétales, qui feraient preuve de dumping et de concurrence déloyale. Il aurait déjà été validé à cet effet, selon les informations du SG de l’Asroc, l’importation de «300 containers» pour cette année. Toutes choses dont il dit avoir pris connaissance sur le tard, indexant ici à nouveau la direction générale des douanes.
Si l’Association des raffineurs et l’Anor ont du mal à parler d’une même voix, l’Asroc compte tout de même sur le lancement d’un contrôle de l’Agence des normes sur les huiles végétales commercialisées au Cameroun pour tirer le bon grain de l’ivraie. Cette opération a été décidée à l’issue d’un séminaire tenu les 07 et 08 avril dernier à Ebolowa, et qui a vu la présence des ministères du Commerce, de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, de la Santé publique; de la Société générale de surveillance, de l’Asroc, des importateurs, et des représentants de l’Anor. Les produits hors normes recensés dans le cadre du contrôle de l’Anor seront retirés des circuits de distribution, détruits ou recyclés.
Le SG de l’Asroc, Jacquis Kemleu Tchabgou, a donné un point de presse le jeudi 23 avril 2015 à YaoundéJournalducameroun.com)/n
La chute des ventes des producteurs et transformateurs locaux serait due, selon l’Asroc, à une importation massive et illégale favorisée par les Douanes
L’Association des raffineurs des oléagineux (Asroc), à l’origine d’une controverse sur l’huile de soja de marque Jadida importée par la société Coppeq Sarl basée à Douala et qui ne respecterait pas la norme en vigueur au Cameroun, a convoqué la presse camerounaise lundi, 06 avril, en début de journée à Yaoundé. Non plus pour parler cette fois de manière spécifique de l’huile de soja de marque Jadida, mais des huiles végétales importées en général et de l’impact de ces importations sur la filière locale. Particulièrement indexé dans le point de presse organisé lundi: le rôle de la direction générale des douanes qui favoriserait ces importations sous le «fallacieux prétexte de la réalisation des recettes douanières en vue du renflouement des caisses de l’Etat».
On observe aujourd’hui la «mise à la consommation d’une pléthore d’huiles végétales raffinées de soja de marques Jadida et Agrior; de palme raffinées, de marque Brôli, Vikor Hayat, Princesss; de tournesol, de marques Fiesta, Solior, Asil, Sunny et Olitalia; de colza, de marque Primance; de maïs, de marques Crystal et Collina d’Oro», a présenté d’emblée le secrétaire général de l’Asroc, Jacquis Kemleu Tchabgou.
L’Asroc dénonce, en ce qui concerne ces différents produits, des «importations massives et incontrôlées» sans prise en compte de la norme NC 77: 2002-03 révisée en 2011 sur les huiles végétales portant un nom spécifique enrichies à la vitamine A ; et d’une décision du ministre des Finances en date du 27 mars 2009 fixant le prix de référence pour la taxation des huiles végétales importées au Cameroun.
En pratique, l’Asroc dit observer une pratique de dumping sur le marché local, les huiles importées se vendant meilleur marché que les huiles produites localement. Ceci en raison de la non-observation du prix de référence qui fixe un niveau minimum (1200 F CFA) et un niveau maximum (1500 F CFA) pour la bouteille d’un litre. L’Asroc qualifie ces huiles végétales importées d’«huiles à faible valeur ajoutée et à faible prix».
Malaise dans la filière
Importations qui sont en train de «plomber» et de «détruire» le tissu industriel existant au sein duquel on retrouve des transformateurs (à l’instar des raffineries telles que la Sodecoton, Azur, SCS, SCR Maya, Spfs, CCO, Saagry, Soproicam, SMC, etc.) et des producteurs (Socapalm, CDC, Pamol, Safacam, plantations villageoises entre autres).
En y ajoutant les effets de la guerre contre Boko Haram et l’instabilité qui règne en République centrafricaine, l’Association des raffineurs voit poindre à l’horizon une menace sur les 25.000 emplois directs et indirects de la filière. «Ces événements ont provoqué un quasi arrêt des exportations de savon vers le géant nigérian et même le Tchad relativement à la guerre contre Boko Haram et vers le Congo Brazzaville et le Congo Kinshasa pour ce qui est de l’instabilité en RCA», relève Jacquis Kemleu Tchabgou.
Et pourtant, force est de reconnaître que la filière locale à elle seule ne permet pas actuellement de subvenir à la demande nationale.
Selon les chiffres du Comité de régulation de la filière des oléagineux, le Cameroun a connu une demande de 184.000 tonnes d’huile végétale raffinée en 2014. Les producteurs locaux ont produit 110.000 tonnes d’huile végétale raffinée (répartie en huile de palme, coton et de soja). Le Comité de régulation de la filière a dû recourir à l’importation de 60.000 tonnes d’huile de palme brute pour obtenir 42.000 tonnes d’huile de palme raffinée ce qui a porté l’offre à 152.000 tonnes en 2014, toujours en deçà de la demande. Pour résorber ce déficit, les raffineurs indiquent que l’Agence de promotion des investissements (API) a accordé des agréments à des industries de production et de raffinage pour améliorer leur outil ; et que des formations sont effectuées afin de porter également la production villageoise à de plus grands rendements.
Dr. Nkoulou Ada Emmanuel (g), président du Comité de régulation de la filière des oléagineux; et Jacquis Kemleu Tchabgou, SG de l’Asroc, au point de presse du 06 avril 2015Journalducameroun.com)/n
Le ministère du Commerce en renfort «L’importation des huiles végétales au Cameroun n’est pas interdite», a cependant tenu à souligner le Dr. Nkoulou Ada Emmanuel, président du Comité de régulation de la filière, au cours du point de presse. Toutefois, elle doit respecter la norme et le prix de référence. «La compétitivité de la filière passe par la productivité et la concurrence. Or, cette concurrence est faussée à la base», a-t-il indiqué, faisant allusion aux huiles importées qui ne respecteraient pas les normes admises au Cameroun.
Le Comité de régulation de la filière et l’Asroc dénoncent tous deux l’action de la direction générale des Douanes, qui autorise les huiles de l’extérieur sur la valeur transactionnelle (signifie que l’importation se fait au prix payé sur présentation de la facture d’achat) et non à partir du prix de référence ; et en second lieu sur le fait que la structure que dirige Mme minette Libom li Likeng se prévaut des pouvoirs de contrôle et de gestion «qui sont de la compétence exclusive du ministère du Commerce», déclare avec force le Sg de l’Asroc.
Le Dr. Nkoulou Ada Emmanuel estime par ailleurs que l’Etat peut gagner bien plus de recettes fiscales en interne en encourageant le développement de l’industrie locale qui, plus elle produit, plus elle fait des gains et paye davantage de taxes.
Le ministère du Commerce, qui semble acquis à la cause des raffineurs locaux, organise ces 07 et 08 avril 2015 un séminaire atelier sur l’assainissement de la filière des huiles végétales raffinées en application de la norme en vigueur. Devraient prendre part à ces travaux dont les résultats sont «très atttendus»: les ministères du Commerce, de la Santé publique, des Finances, de l’Industrie ; l’Agence des normes et de la qualité (Anor), la Société générale de surveillance (SGS), l’Asroc et les importateurs.
« La filière des oléagineux à travers ses industries de première transformation occupe le troisième rang en termes d’équilibre de la balance commerciale du Cameroun », renchérit Jacquis Kemleu Tchabgou pour souligner tout l’intérêt d’une bonne santé financière du secteur.
Quelques huiles végétales importées et commercialisées au Cameroun, identifiées par l’AsrocJournalducameroun.com)/n
Le DG de l’Anor, en tournée de sensibilisation dans la région du Littoral a indiqué jeudi que l’huile dont elle demande la cessation de la publicité est «propre à la consommation»
La dernière sortie médiatique de l’Agence des normes et de la qualité au Cameroun (Anor) ne va visiblement pas permettre d’avancer dans ce qui peut être qualifié d’«affaire Jadida».
Le directeur général de l’Anor, Charles Booto à Ngon, en tournée de sensibilisation des parties prenantes à la normalisation dans le Littoral jeudi, 19 février, a indiqué que l’huile Jadida est une huile propre à la consommation. «Au vu des résultats de laboratoire que nous avons à notre disposition, nous pouvons dire que l’huile Jadida est propre à la consommation», a-t-il indiqué à la presse, propos rapportés par le quotidien privé Emergence ce vendredi.
L’Anor avait pourtant cédé à des exigences de l’Association des raffineurs des oléagineux au Cameroun (Asroc), en exigeant, le 05 février dernier, à la société Coppeq Sarl de cesser toute publicité sur l’huile Jadida du fait des risques pouvant découler de la «mauvaise interprétation» de cette dernière par les consommateurs. L’Anor menaçait par ailleurs de retirer à l’importateur son certificat de conformité en cas de non observation de cette prescription.
Selon les faits relevés par l’Asroc, l’huile de soja est une huile destinée à l’assaisonnement, et qui ne peut être utilisée pour la friture et la cuisson contrairement à ce qui est indiqué sur Jadida. Par ailleurs, l’analyse de laboratoire qui a permis à l’Anor de donner la certification, n’aurait pas respecté, selon l’Asroc, les normes prescrites en donnant notamment des indications sur l’enrichissement en vitamine A et la teneur en acides gras qui ne doit pas excéder 0,2g/l.
«Il s’agit à l’observation d’une guerre commerciale», a indiqué hier le DG de l’Anor. «Les raffineurs locaux ont porté un doute sur la qualité de l’huile Jadida (.) C’est de leur droit, mais ils doivent aller au-delà en le prouvant», a-t-il ajouté.
La société Coppeq Sarl a crié au «complot» en début de semaine en revendiquant «la bonne qualité» de l’huile Jadida et sa commercialisation dans d’autres pays: «Sénégal, Angola, Tunisie, France, USA, Maroc, etc.»
L’huile de marque Jadida, à base de soja, est fabriquée par la société tunisienne Medoil et commercialisée au Cameroun par la société Coppeq Sarl.
Pour le Comité de régulation de la filière des oléagineux, proche de l’Asroc, les huiles végétales importés au Cameroun doivent respecter la norme NC 77 2002-003 révisée en 2011 obligatoire sur les huiles raffinées portant un nom spécifique enrichies à la vitamine A ; et respecter un «prix de référence» décidé en 2009, fixant la vente du litre d’huile végétale raffinée à 1500 F CFA. Ce qui n’est pas le cas actuellement, les huiles se vendant en deçà, au bénéfice du consommateur et au détriment des industriels locaux.
Charles Booto à Ngon, Directeur général de l’Anorculturebene.com)/n
L’importateur au Cameroun de cette huile végétale faite à base de soja assure que Jadida est une huile «de bonne qualité». Les recommandations de l’Anor et de l’Asroc contestées
On n’a pas fini de parler de l’huile de marque Jadida, commercialisée au Cameroun et produite par la société tunisienne Medoil. La société Coppeq Sarl, importatrice de cette denrée faite à base de soja, semble résolument engagée dans une bataille avec l’Agence des normes et de la qualité (Anor) et l’Association des raffineurs des oléagineux au Cameroun (Asroc) ont récemment demandé la cessation de toute publicité sur cette huile.
Pour la société Coppeq Sarl, qui a publié un communiqué dans les médias en début de semaine, les positions de l’Anor et de l’Asroc reflètent un «complot visant à détruire la marque historique Jadida» pourtant présentée comme une huile de «bonne qualité».
Trois principaux arguments sont invoqués. En premier lieu, le fait que l’huile de soja Jadida «jouit» d’un certificat de conformité délivré le 1er août 2014 «après des analyses poussées en laboratoire». effectuées par les experts assermenteurs contrairement aux allégations des détracteurs». Elle souligne sur le second point que l’importation de cette huile a fait l’objet d’une autorisation du ministère du Commerce et celle des «autorités en charge de la santé». La Coppeq Sarl relève enfin que l’huile de Soja Jadida est «commercialisée dans plusieurs pays africains et occidentaux parmi lesquels : Sénégal, Angola, Tunisie, France, USA, Maroc, etc.»
Bras de fer
Le 10 février dernier, l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun a donné une conférence de presse au cours de laquelle elle a indiqué que l’huile de soja est exclusivement une «huile d’assaisonnement» et non de cuisson ou de friture contrairement à ce qui est dit sur l’étiquette de celle de marque Jadida. Lorsque l’huile de soja monte en température, elle devient «cancérigène», avait soulevé l’Asroc.
La Coppeq Sarl souligne cependant que l’huile Jadida supporte une «température maximale» de 180°.
Autre «irrégularité» dénoncée par l’Asroc: les conditions de production de l’analyse agroalimentaire ayant abouti au certificat de conformité octroyé par l’Anor à l’huile Jadida. L’analyse a été effectuée le 04 juin 2014 par le Laboratoire Paléologos, basé à Douala. Dans les résultats, on n’aperçoit aucune indication sur la teneur en vitamine A (les huiles doivent pourtant être enrichies à cet effet) ; la teneur en acide gras relevée est de 0,45g par litre au lieu de 0,2.
Sur ce point, la Coppeq Sarl soutient que l’analyse de laboratoire a été effectuée par des «experts assermenteurs contrairement aux allégations des détracteurs».
La publicité sur l’huile Jadida continue donc d’être diffusée dans les médias audiovisuels camerounais malgré une lettre du directeur général de l’Anor, émise le 05 février 2015. Dans cette lettre, L’Anor recommandait à la Coppeq Sarl de cesser toute publicité sur l’huile Jadida «sous huitaine» du fait des risques pouvant découler de la «mauvaise interprétation» de cette dernière par les consommateurs. L’Anor menaçait par ailleurs de retirer à l’importateur son certificat de conformité en cas de non observation de cette prescription.
La Coppeq Sarl estime que tout cela est le résultat d’une «campagne» menée par l’Asroc et d’ «autres organes de communication» pour «limiter la concurrence» en créant «la psychose auprès des consommateurs».
A la suite des plaintes de l’Association des raffineurs des oléagineux, l’Agence des normes et de la qualité (ANOR) somme l’importateur de cette huile de suspendre la publicité sur cette dernière
L’étau se resserre autour de l’huile de soja de marque Jadida. Après la sortie médiatique de l’Association des raffineurs des oléagineux (Asroc), le 30 décembre 2014, l’Agence des normes et de la qualité (ANOR) somme à son tour l’importateur – la société Coppeq Sarl basée à Douala – de cesser toute publicité sur l’huile végétale raffinée de marque Jadida.
C’est le prétexte d’un point de presse qui a eu lieu à Yaoundé ce mardi, 10 février, au siège de l’Asroc. Le DG de l’Anor, Charles Booto à Ngon, dans un courrier daté du 05 février 2015 dont Journalducameroun.com a obtenu une copie, demande à la société Coppeq Sarl de cesser toute publicité «sous huitaine» au vu des dangers que représentent la «mauvaise interprétation» qui pourrait en être faite et la «mauvaise utilisation des produits» qui pourrait en découler.
Une volte-face de l’Anor quand on sait que c’est elle qui avait accordé le certificat de conformité à la société Coppeq Sarl le 1er août 2014. Dans le courrier du 05 février, elle affirme qu’il y a «une erreur qui s’y était glissée» et des «non conformités jugées mineures par les experts ayant travaillé sur le dossier» à cette époque.
Huile pour assaisonnement
Les griefs soulevés par l’Asroc ont trait aux usages qui pourraient être faits de l’huile Jadida et des normes prétendument respectées par cette huile végétale fait à base de soja.
Selon le secrétaire général de l’Asroc, Jacquis Kemleu Tchabgou, «l’huile en l’état n’est pas recommandable aux consommateurs». Et pour cause : l’huile Jadida a obtenu un certificat de conformité sur la base d’une analyse agroalimentaire commandée par l’Anor biaisée. L’analyse présentée à la presse a été effectuée le 04 juin 2014 par le Laboratoire Paléologos, basé à Douala. Dans les résultats, on n’aperçoit aucune indication sur la teneur en vitamine A (les huiles doivent pourtant être enrichies à cet effet) ; la teneur en acide gras est de 0,45g par litre au lieu de 0,2. Deux indicateurs parmi tant d’autres, soulevés par l’Asroc pour obtenir le «revirement» de l’ANOR.
En second lieu, et c’est le plus grave pour les raffineurs des oléagineux du Cameroun, dans les publicités sur l’huile de marque Jadida, que diffusent plusieurs chaines de télévision y compris les médias de service public, il est indiqué qu’elle sert autant à la cuisson, la friture des aliments qu’à l’assaisonnement.
«L’huile de soja qui a une teneur en acide a-linoléique supérieure à 2% ne peut être qu’une huile d’assaisonnement et jamais de friture ou de cuisson car, lorsqu’elle monte en température, elle devient cancérigène, présente des risques cardiaques, de diabète, de stérilité et bien d’autres», soutient l’Asroc qui regroupe les majors locaux de la filière.
[«Par contre, peuvent servir à l’assaisonnement, la friture et la cuisson, les huiles de palme raffinée, de coton, d’arachide, de tournesol, etc. Les huiles de palme raffinée et de coton pouvant supporter des températures allant jusqu’à 360° Celsius»], explique M. Kemleu Tchabgou qui conseille également de ne pas utiliser la margarine de même marque, à base d’huile de soja, pour la pâtisserie car ayant les mêmes effets chauffée à haute température.
Dr. Nkoulou Ada Emmanuel (g), président du Comité de régulation de la filière des oléagineux; et Jacquis Kemleu Tchabgou, SG de l’Asroc, au point de presse du 10 février 2015Journalducameroun.com / Eugène C. Shema)/n
«L’importation des huiles végétales n’est pas interdite», modère cependant le président du Comité de régulation de la filière des oléagineux, le Dr. Nkoulou Ada Emmanuel, qui était également présent au point de presse. D’après lui, il faut tenir compte du «respect des standards», et du «respect du prix de référence».
En ce qui concerne la première exigence, les huiles importées tout comme celles produites au Cameroun doivent respecter la norme NC 77 2002-003 révisée en 2011 obligatoire sur les huiles raffinées portant un nom spécifique enrichies à la vitamine A.
La deuxième exigence a un rapport avec le «prix de référence» décidé en 2009 et qui fixe la vente du litre d’huile végétale raffinée à 1500 F CFA. A cause des importations massives, ce prix n’est «malheureusement pas respecté», les bouteilles se vendant en deçà, même s’il faut souligner que cela peut être perçu positivement par le consommateur.
Au niveau de l’Asroc, on perçoit cela plutôt comme un «dumping»«mettant en danger les lourds investissements réalisés ces dernières années» dans la filière des oléagineux.