Le journaliste Léger Ntiga a répondu à une convocation à la police judiciaire de Yaoundé au sujet des écrits contenus dans l’ouvrage. Haman Mana, son éditeur est également entendu.
L’ouvrage «Mgr Bala: Un crime trop parfait», paru en mars 2019 fait des révélations sur les circonstances de «l’assassinat» de l’évêque du diocèse de Bafia. La mort du prélat survenu en mai 2017 a fait couler beaucoup d’encre et de salive et opposer par la même occasion des évêques aux membres du gouvernement. Le premier groupe estimait que le prélat a été tué. Une thèse réfutée par le gouvernement.
Leger Ntiga, journaliste et par ailleurs auteur du livre «Mgr Bala: Un crime trop parfait», s’est proposé à travers l’œuvre, de faire la lumière sur ce drame.
De l’enquête menée par Léger Ntiga au travers de cette publication de 169 pages, le constat est sans appel: Mgr Bala ne s’est pas suicidé, il a été assassiné. Le motif: la dénonciation des pratiques homosexuelles et pédophiles de certains membres du clergé.
Le journaliste est donc entendu ce 14 août sur ses investigations à la police judiciaire de Yaoundé, tout comme Haman Mana, directeur de publication du journal «Le jour», et par ailleurs directeur des éditions du Schabel, éditrice de l’ouvrage.
En 2017, le corps sans vie de l’évêque Jean Marie Benoit Bala a été retrouvé dans les eaux de la Sanaga.