Cameroun : Cavaye Yeguie presse la passation des documents au secrétaire par intérim

Après la suspension de signature au secrétaire général Gaston Komba, le président de l’Assemblée nationale donne 24h à ses collaborateurs pour confier les affaires à Abdoulaye Daouda.

 

Cavaye Yeguie Djibril met la pression à son vice-président Théodore Datouo et aux quatre questeurs de la chambre basse du Parlement. Le président de l’Assemblée nationale ordonne l’installation en urgence d’Abdoulaye Daouda, magistrat de 4è grade originaire du Mayo Louti, désigné secrétaire général par intérim le 28 janvier 2022. C’est en remplacement de Gaston Komba député RDPC du Nkam (8è et 9è législature), suspendu de toute signature liée à la fonction de secrétaire général de l’Assemblée.

Dans un message adressé à ces élus membres du bureau de l’Assemblée, le président demande de procéder à la passation technique de service dans les 24h à compter du lundi 31 janvier, date de signature du document. Il leur demande de veiller à ce que tous les documents administratifs et financiers soient remis au secrétaire général par intérim. Ainsi, l’installation s’effectue ce mardi 1er janvier 2022, quatre jours après la suspension de son ex-supérieur hiérarchique.

Pour rappel, le 28 janvier 2022, le président de l’Assemblée nationale a suspendu le secrétaire général de toute signature sans préciser le motif. De sources médiatiques et proches de l’institution, le secrétaire général dont la signature a été suspendue serait en désaccord avec le directeur de cabinet du président Cavaye, le nommé Boubakar Abdourahim au sujet de la société d’assurance Nsia.

En effet, le directeur de cabinet aurait entrepris d’imposer la société Nsia à la chambre basse après avoir perçu  100 millions de F Cfa, malgré les plaintes de certains députés. Une démarche qui n’arrange pas Gaston Komba. Le secrétaire général a plutôt penché pour la société d’assurance Atlantique. Face à ce rejet, Boubakar aurait dit au président Cavaye Yeguie Djibril que Gaston Komba a l’intention de le mener en bateau. Ce qui lui a valu la suspension.

Cameroun : le secrétaire général de l’Assemblée nationale suspendu de toute signature

Le président de la chambre basse du Parlement camerounais Cavaye Yeguie Djibril suspend Gaston Komba de toute signature et confie l’activité à son adjoint.

 

Le secrétaire général de l’Assemblée nationale Gaston Komba nommé le 14 avril 2020 est « suspendu de toute signature dans le cadre de ses fonctions ». Ainsi en a décidé ce vendredi 28 janvier 2022, le président de cette institution, l’honorable Cavaye Yeguie Djibril, sans énoncer le motif de la suspension.

L’arrêté présidentiel N°2022/13/04/AP/AN qui suspend le responsable de l’administration de l’Assemblée, confie la liquidation des « affaires courantes jusqu’à nouvel ordre », au premier adjoint Abdoulaye Daouda. Ce dernier a été nommé à ce poste depuis le 14 avril 2008.

La suspension de Gaston Komba tombe trois semaines après la création d’une antenne de l’Assemblée nationale à Maroua dans l’Extrême-Nord. Le 03 janvier dernier, le Cavaye a signé un arrêté précisant que cette antenne sera en charge des affaires réservées du président de l’Assemblée nationale à Maroua. Une décision qui a suscité des réactions dans l’opinion publique.

Cameroun : Cavaye Yeguié mendie la paix à l’Extrême-Nord

Le président de l’Assemblée nationale s’est rendu à l’Extrême-Nord du pays en mode sapeur-pompier pour éteindre les flammes des disputent ethniques qui se sont déroulées ces derniers mois à Kousserie.  

 

 

Le département du Logone et Chari a récemment été le théâtre des conflits inter ethniques. Des tribus comme celle des Mousgoum ou encore des Arabes choua se sont bien distinguées dans ce mélimélo. Une situation qui n’a pas laissé indifférente l’élite politique de la région.

C’est fort de sa casquette de chef de la délégation permanente régional du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, RDPC, pour l’Extrême-Nord, que Cavaye Yeguié a réuni les forces vives de la région et les communautés concernées par les disputes pour trouver des voies et moyens de sortie.

Les assises qui ont eu lieu au Cercle municipal de la Communauté urbaine de Maroua se sont également étalées sur le développement de la région. Une raison qui a justifié la présence d’autres forces vives de la région à l’instar des opérateurs économiques, les chefs traditionnels et religieux de la région.

Lors des échanges, il a été question pour les participants d’exprimer chacun ses préoccupations, mais également de discuter autour des recommandations pouvant ramener la paix et le vivre ensemble. Une initiative saluée par le Pr Math Mazra et l’honorable Kamssouloum Abba Kabir, tous porte-parole des Mousgoum et Arabes choua respectivement.

Pour le président de l’Assemblée nationale, la convocation de ces différents acteurs est pour les inviter chacun à militer à son niveau pour la pérennisation de la paix. Ceci va permettre à la région de parler d’une seule voix dans l’intérêt de la population comme l’a souligné le très honorable.

 «Le développement ne saurait rimer ni avec la haine, ni avec la division. Et dans ce combat que le président de la République Paul Biya mène pour la prospérité de toutes les régions, le RDPC est à l’avant-garde» a explique le chef de délégation permanente du RDPC dans la région avant d’ajouter « il est temps que les querelles se taisent définitivement ».

En signe de solidarité, les régions de l’Adamaoua et du Nord ont aussi pris part aux discussions. Pour elles, un accent majeur doit être mit sur la conduite des actions efficaces pour un retour à la paix.

 

Cameroun : l’Hon Jean Michel Nintcheu juge inacceptable d’instaurer des taxes sur les tontines

Dès le 1er janvier 2022, toutes les associations et tontines paieront la TVA, l’IR (Impôt sur le revenu), l’IRCM (Impôt sur le revenu des capitaux mobiliers) ainsi que les centimes additionnels communaux. Un véritable scandale. Cette nouvelle taxation n’est régie ni par l’OHADA ni par un  régime financier quelconque. La tontine est une épargne et non une transaction à valeur ajoutée. Il est inacceptable, criminel et hallucinant d’exiger  aux associations et tontines de disposer désormais d’une carte de contribuable en vue des prélèvements des taxes sur les tontines de ses membres et sur le capital mobilier par les services fiscaux. L’État ne doit pas faire la double imposition sur le même sujet. L’argent qui se retrouve dans les tontines a déjà été taxé quelque part.  

Le régime de M. Biya a décidé d’enterrer définitivement les camerounais. Un État sérieux se mesure à sa capacité à soutenir les populations, à les accompagner dans leurs efforts quotidiens de développement et à faire vivre ceux qui survivent à l’instar de la grande majorité de compatriotes. Face à ceux qui ont fait le choix de taxer  les tontines plutôt que de réduire le train de vie de l’État (dépenses inutiles et improductives de fonctionnement) qui est en hausse pour 2022, Lucifer n’est qu’un élève en stage d’apprentissage du mal. Les camerounais n’accepteront plus le paradoxe sidérant et révoltant entre la pression fiscale, l’élargissement scandaleux de l’assiette fiscale d’une part et les gaspillages, les détournements en bandes organisées des deniers publics comme c’est le cas depuis des décennies avec les lignes 94 et 65.

De façon globale, taxer les associations et tontines est la preuve qu’on  s’achemine inexorablement vers l’asphyxie financière finale du régime de M. Biya. 

Au niveau de l’Assemblée nationale, le plus ahurissant dans tout ceci est qu’en plus de l’acheminement tardif des documents aux députés – au mépris du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui prescrit un délai de 15 jours au plus tard avant l’ouverture de la session-, le président de l’Assemblée nationale a refusé tout débat parlementaire sur le contenu du projet de loi des finances. J’ai été victime de cet ostracisme au cours de la plénière de la session parlementaire qui vient de s’achever. Comme au cours de plusieurs séances plénières depuis que je suis à l’Assemblée nationale en ce qui concerne les questions orales ou écrites. 

Il n’en demeure pas moins que les députés membres de la commission des finances ont quant à eux, vu défiler devant eux les ministres qui ont « défendu » leurs enveloppes budgétaires. Ils ont eu du temps pour les cuisiner. Hélas ! Comment ont-ils pu valider les monstruosités contenues dans l’article 93 du Code général des impôts pour le compte de l’exercice 2022 ? Comment ont-ils pu abandonner des millions de camerounais qui vivent grâce aux associations et tontines ? La commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale est devenue une simple boîte postale. 

La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par l’intermédiaire du Président de la République et du Parlement ou par voie référendaire. D’un côté on a un Parlement contrôlé abusivement par la majorité obèse et mal acquise du Rdpc qui n’accepte aucun débat sérieux en plénière. De l’autre côté, on a un président de la République qui, plutôt que de se mettre au-dessus des appareils politiques sur des questions sensibles qui impactent le quotidien des camerounais, se comporte plus dans ses actes comme un militant de son parti et va même le plus souvent contre les intérêts et aspirations de ses propres militants comme c’est le cas avec les dispositions de l’article 93 du Code général des impôts pour l’exercice 2012. Il ne reste plus que l’option du référendum que M. BIYA n’organisera jamais.

À défaut d’un retrait pur et simple de cette taxe sur les associations et tontines, les camerounais doivent dire NON à cette nouvelle disposition fiscale. Prélever aux pauvres pour davantage enrichir les riches est moralement indécent. M. Biya doit cesser d’être le Robin des Bois à l’envers.

Hon. Jean Michel NINTCHEU

Député

Cameroun : vers une nouvelle augmentation des frais du Mobile Money

Suivant le projet de loi de finances de 2022 en examen à l’Assemblée nationale, une imposition de 0,2% sera prélevée lors d’envois et retraits d’argent. Ce qui pourrait avoir une incidence sur les tarifs appliqués.

Dans sa dynamique d’élargissement de l’assiette fiscale, l’Etat envisage prélever 0,2% dans les frais d’envois et retraits d’argent par Mobile Money. Cette disposition est contenue dans le projet de loi de finances en cours d’examen à l’Assemblée nationale.

Elle concerne précisément les opérations de transfert d’argent réalisés par tout moyen ou support technique laissant trace, notamment par voie électronique, téléphonie mobile, télégraphique, ou par voie de télex ou télécopie, à l’exception des virements bancaires et des transferts pour le règlement des impôts, droits et taxes, les retraits en numéraire consécutifs à un transfert d’argent effectué auprès des établissements financiers ou des entreprises mobiles.

Cette disposition pourrait une incidence sur les tarifs appliqués. Surtout lorsqu’on se souvient que la dernière augmentation était née de e l’insatisfaction du ministère des Postes et télécommunications (Minpostel). Le Minpostel déplorait la modicité des revenus que l’Etat reçoit des transactions d’argent par téléphones. Du coup, MTN et Orange avaient haussé les frais d’envoi et de retrait du Mobile Money pour s’acquitter de la taxe sur la valeur ajoutée qu’ils reversent au trésor public. L’histoire pourrait se répéter en 2022.

Cameroun : le ministre Jacques Fame Ndongo s’explique sur « la lenteur » du processus d’authentification des diplômes

Le patron de l’Enseignement supérieur (Minesup), était face aux Députés le 18 novembre 2021. 

Jacques Fame Ndongo a été interpellé par le député KUM John NJI sur « l’apparente » lenteur observée dans le processus d’authentification des diplômes au ministère de l’Enseignement supérieur, et sur les délais de traitement des dossiers de demande d’équivalences des parchemins délivrés au terme des formations dispensées à l’étranger.
Le Minesup a indiqué que l’authentification des diplômes intègre aussi bien ceux obtenus sur le plan national que ceux délivrés à l’étranger. Dans un premier cas, elle est faite en collaboration avec le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra). Elle est faite en collaboration avec les Universités émettrices, desdits parchemins.
Pour le compte de l’année 2021 par exemple, le décompte affiche plus de 40 000 diplômes authentifiés.
8000 équivalences accordées
Concernant l’établissement des équivalences des diplômes, Jacques Fame Ndongo, a précisé que cette procédure est permanente dans son département ministériel. Les statistiques de l’année en cours permettent de constater que 8000 équivalences de diplômes ont été accordées au cours des trois dernières commissions nationales des équivalences.
Pour ce qui est de l’amélioration des lenteurs dans le processus d’authentification des diplômes, le Minesup a évoqué le projet présidentiel E-National Higher Education Network, en cours de mise en œuvre qui va permettre la dématérialisation des données universitaires à travers la mise en place de neuf Centres de Développement du Numérique Universitaire.
Ce système permettra de passer du modèle actuel de diplôme analogique sur papier à un nouveau modèle de diplôme numérique qui se présentera sur la forme d’un code permettant l’authentification instantanée de tout diplôme délivré par le système d’enseignement supérieur camerounais.

Cameroun : l’éditorialiste Valentin Siméon ZINGA dézingue le fonctionnement de l’Assemblée nationale

Le Directeur de publication de Lignes d’horizons, vient de publier un éditorial acerbe contre les méthodes d’entrée à la chambre basse du parlement. Le journaliste note que cette instance est devenue un refuge d’hommes d’affaires en quête de marchés publics ou d’immunité. L’Assemblée nationale constituée en majorité des députés du RDPC, le parti au pouvoir, a selon lui,  très peu connu de vrais représentants du peuple ces dernières années. Ci-dessous son éditorial.

Assemblée nationale: une situation (de) sous contrôle…

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Par  Valentin Siméon ZINGA

Avons-nous affaire ici à une illustration significative de ce que le penseur Hubert Mono Ndjana nomme «la philosophie de l’esquisse», c’est-à-dire cette manie toute camerounaise de se doter d’ambitions généreuses dans les principes et néanmoins problématiques dans leur mise en œuvre? Le plus sûr: entreprendre d’appliquer cette interrogation à ce que le lexique institutionnel considère comme «le contrôle de l’action gouvernementale» par l’assemblée nationale, c’est s’intéresser à des réseaux d’intérêts entremêlés et insister sur cet entrelacs d’enjeux autour desquels se situent et se déploient la fonction et l’activité de député.

L’on observera alors que les procédures de présélection et les mécanismes de sélection qui culminent avec les opérations d’investitures par les appareils partisans rendent compte de l’âpreté des batailles de clans, avec leurs luttes à mort et leurs massacres symboliques. De sorte que l’octroi, par les instances habilitées, de la légitimité aux porte-étendards des partis politiques pour la compétition électorale constitue, dans nombre de situations, un investissement économique et politique.

D’une part, l’action des instances pourvoyeuses d’investiture n’est que rarement à l’abri d’un procès en marchandisation. Comme le regrette Hubert Mono Ndjana, «les élites du Renouveau se trouvent en effet propulsées dans l’action sociale sans avoir maîtrisé les principes, sans avoir reçu en amont une formation appropriée. Le recrutement se fait généralement selon le jeu de l’amour et du hasard. Parfois on accède aux charges civiles et électives par achat ou par vénalité. C’est la marchandisation du droit politique. Tous ces cheminements tortueux ont pour conséquence qu’on a rarement l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, ce qui cause au pays un grand déficit de performance dans bien des domaines»(1). Militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le philosophe sait de quoi il parle. Il est vrai que, dans le paysage politique camerounais, de telles pratiques ne sont pas l’apanage du «parti proche du pouvoir».

D’autre part, il n’est pas rare qu’une fois la mutation du statut de candidat à celui d’élu opérée, s’ouvre pour le député la phase de ce que l’on peut considérer comme l’activation des leviers du «retour sur investissement». En l’occurrence, la conquête des marchés publics sous le couvert du «renforcement des liens en l’exécutif et le législatif» – commode euphémisme au demeurant – apparaît comme emblématique d’une variété de pratiques incestueuses, sources d’affadissement de la fonction de contrôle de l’activité gouvernementale. Dès l’entame de la législature de 2002, Me Akere Muna, l’avocat de réputation internationale, ancien vice-président de Transparency International, scrutant les profils des nouveaux députés dans un trait de cet humour qu’on lui connaît, compara l’assemblée nationale à une «chambre de commerce». La métaphore rentra dans l’histoire comme l’une des expressions les plus appropriées pour rendre compte du poids démographique des opérateurs économiques au sein de la chambre basse du parlement.

Les ressorts de cette force d’attraction qu’exerce l’assemblée nationale sur le personnel politique ne sont pas réductibles, tant s’en faut, à la structuration et à la consolidation de ces manœuvres de rente. De fait, la conquête d’un siège apparaît simultanément comme la quête d’une immunité, qui opère aux yeux de beaucoup comme un salutaire bouclier dont se parent des élus, peu ou prou exposés aux mécanismes de mise en branle potentielle de la Justice. Il est vrai que la chronique de la vie parlementaire a montré la consistance relative de tels calculs.

Déjà handicapés par ces manigances purement politiciennes et notoirement nombrilistes, les députés, dans leur immense majorité, indépendamment des chapelles politiques et des crédos «idéologiques» d’appartenance, s’accommodent visiblement sans honte de l’inexistence des cabinets parlementaires comme un des marqueurs assumés de la culture parlementaire indigène. Une telle situation les prive pourtant d’expertises de plus en plus exigeantes et exigées dans un environnement que l’on voudrait démocratique.

Évidemment, d’autres facteurs contraignent l’activité des députés, entre le surpoids statistique de la formation politique dominante plutôt confortable pour l’exécutif et la discipline de groupe, sorte d’épée de Damoclès impitoyable suspendue sur la tête des élus.

L’on se consolera cependant de l’existence de quelques figures parlementaires, repérables ici et là – et pas seulement dans les rangs des forces d’opposition, que révèlent telles trajectoires porteuses de fortes convictions sur le rôle véritable des députés. Le contrôle de l’action gouvernementale a pu mettre en évidence la hardiesse de quelques élus, déterminés à exercer leurs attributions en toute responsabilité. Dans ce sens, Jean Michel Nintcheu (Social Democratic Front), Kamssouloum Abba Kabir, Martin Oyono, Patrice Mandeng Ambassa (Rdpc), Charly Gabriel Mbock (Union des populations du Cameroun), Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya (Union démocratique du Cameroun), ou encore Cabral Libii (Parti camerounais pour la réconciliation nationale), pour n’en citer que quelques-uns, figurent parmi les élus les plus en vue.

Faut-il pour autant céder à la tentation de parler du «désarroi camerounais» (Georges Courade) en matière de contrôle de l’action gouvernementale par les députés? Peut-être est-il plus pertinent de relire ces propos d’Ébénézer Njoh-Mouellé, qui parle d’expérience: «Existe-t-il donc un réel pouvoir législatif exprimant la «volonté générale» du peuple? Il ne mériterait le nom de pouvoir que si le parlement était à l’origine de la plupart des projets de loi qu’on appelle lus précisément dans ce cas des propositions de loi pour les distinguer des projets qui sont du ressort du seul gouvernement. Il serait la véritable source de toutes les législations que l’exécutif se chargerait, comme son nom l’indique, d’exécuter et aussi de faire respecter. Il siègerait en permanence et jouerait plus facilement son rôle d’instrument et contrôle de l’action gouvernementale. À bien y regarder, le pouvoir législatif s’essaye plutôt à faire la loi, tout comme à contrôler l’action du gouvernement. Les enquêtes parlementaires ne sont pas monnaie courante, et les questions orales posées au cours des séances réservées à cet effet apparaissent comme des touches superficielles et sporadiques qui ne troublent en rien le sommeil des gestionnaires gouvernementaux»(2).

Quelle leçon de la part du philosophe, qui siégea à l’assemblé nationale entre 1997 et 2002!

(1) Hubert Mono Ndjana, Le vieillissement du Renouveau, Blog Mono Ndjana, 2008.

(2) Ébénézer Njoh-Mouellé, Député de la Nation, Presses de l’Ucac, Yaoundé, 2001.

Cameroun : voici les huit députés RDPC décédés depuis la tenue des dernières élections

Le tout dernier décès est celui d’Isaac Ngahane, élu de la circonscription électorale Wouri Est, mort  ce dimanche 1er août 2021 à Douala.  

L’assemblée nationale de nouveau en deuil. L’Honorable Isaac Ngahane est mort hier des suites de maladie à l’âge de 67 ans,

Au sein de l’Assemblée nationale, l’honorable Ngahane Isaac était le président du Bureau de la commission de l’éducation, de la formation professionnelle et de la jeunesse.  Sa mort porte à huit  le nombre de députés RDPC décédés depuis le double scrutin électoral municipal et législatif du 09 février 2020.

Journal du Cameroun vous propose ci-dessous la liste des parlementaires RDPC décédés depuis le début de la dixième législature il y a seulement un an.

  • Harouna Bougue, député Rdpc du Mayo-Louti dans la région du Nord , décédé le  22 juillet 2020
  • Bernadette Saraou, député du Mayo Kani Nord décédée le 9 août 2020
  • Djibrilla Kaou Bakary, député dans Mayo Tsanaga dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun, mort le 12 février 2021
  • Prince Ange Gilbert Mikody est décédé le 24 mars 2021
  • Emilia Monjowa Lifaka, élu de la Boumba et Ngoko, région de l’Est, morte le 20 avril 2021
  • Ngo Yetna Marinette députée de la Sanaga Maritime, décédé le 24 mai 2021
  • Agbwa Ntiba Eric (Haut Nyong/Est), décédé le 24 mai 2021
  • Isaac Ngahane, Wouri Est, mort le1er août 2021

A noter qu’à l’issue des élections législatives de février 2020, le parti au pouvoir avait raflé  152 députés sur les 180 à pouvoir. A la suite des huit décès enregistrés, le parti active le mécanisme de substitution prévu par ses textes et par les règlements de l’Assemblée nationale.

Cameroun : des députés, favorables à une stratégie nationale de développement de l’entreprenariat privé

Les parlementaires ont formulé 10 recommandations pour améliorer le financement de l’entrepreneuriat privé. Celles-ci ont été arrêtées lors du forum sur le financement de l’entrepreneuriat territorialisé, ce lundi 14 juin 2021.

Nul ne peut ignorer l’importance de l’entreprenariat dans un pays comme le Cameroun. En effet, dans un contexte international, national et régional caractérisé par l’urgence des réponses à apporter aux problèmes imposés par les jeunes et les promoteurs d’entreprises, le Réseau des parlementaires camerounais essaye d’apporter sa pierre à l’édifice. Présidé par le député Roger Melingui, ils ont réuni des membres du gouvernement, des magistrats municipaux, des opérateurs économiques et autres partenaires internationaux au développement dans le cadre d’un forum sur le financement de l’entrepreneuriat territorialisé le 14 juin 2021 à Yaoundé.

Parmi la dizaine de recommandations formulées à l’issue des échanges, figure l’élaboration, l’adoption et la publication par le gouvernement d’une stratégie nationale de développement, de promotion et de protection de l’entrepreneuriat privé au Cameroun. Elle devrait être assortie d’un cadre dédié à l’opérationnalisation qui dresse la cartographie des acteurs, leurs rôles, leur positionnement ainsi que les modalités d’évaluation de leurs activités.

A la fin des travaux, l’honorable Roger Melingui a indiqué : « Qu’il est heureux de voir un tel engouement. Cela témoigne d’un certain intérêt pour l’entreprenariat privé et les voies et moyens d’assurer un meilleur financement et ce qui va avec, à savoir l’emploi-jeune. Nous sommes heureux des présentations qui ont été faites par le ministre des petites et moyennes entreprises et le ministre des postes et télécommunications. Ils nous ont fourni l’information nécessaire sur ce qui se fait déjà ».

Quant à Augustin Tamba, président des Communes et villes unies du Cameroun (CVUC), il pense que : « les collectivités territoriales décentralisées devraient devenir des moteurs de croissance pour mieux lutter contre le chômage  et la pauvreté. Une conjugaison d’actions entre d’action entre les parlementaires et les maires ferait avancer les choses de manière considérable. Nous sommes en train d’accompagner les communes sur le plan de l’organisation juridique et opérationnelle afin qu’elles puissent créer des structures pour pouvoir militer pour une production des richesses et la création d’entreprises. L’entreprenariat des richesses nous intéresse ».

Il importe aussi de renforcer « les mécanismes et instruments législatifs et réglementaires d’émergence des porteurs de projets performants et de diminution de leur sinistralité, notamment les couveuses, incubateurs, pépinières, accélérateurs, etc. ». La création de grands prix nationaux, régionaux, départementaux ou communaux viendrait célébrer les entrepreneurs.

Cameroun- Covidgate – Cavaye Yeguie Djibril : « Evitons tout lynchage à travers les médias et autres réseaux sociaux »

Le président de l’Assemblée nationale du Cameroun s’exprimant ainsi ce mardi 8 juin 2021.  Des déclarations alors que les auditions des membres du gouvernement sont en cours au tribunal criminel spécial au sujet des malversations financières relevées dans un rapport de la chambre des comptes de la cour suprême sur la gestion du coronavirus.

Le « Covigate »   s’est invité à l’Assemblée nationale du Cameroun. La session ordinaire du mois de juin s’est ouverte ce matin au Palais des congrès. Le PAN en a profité pour se prononcer sur l’agitation médiatique qui entoure les auditions au TCS. Cavaye Yéguié Djibril a profité de la plénière d’ouverture pour appeler à la sérénité dans le cadre du suivi des auditions réalisées par les officiers de police judiciaire près le Tribunal criminel spécial.

« Sur très hautes instructions du chef de l’Etat, une enquête est en cours afin de connaître la gestion des fonds alloués à la lutte contre le Covid-19 dans le pays. Je voudrais prier les compatriotes de bien vouloir attendre les conclusions des investigations. N’allons pas vite en besogne », prévient le PanUn appel qui vise notamment les interventions médiatiques et les réseaux sociaux : « Evitons tout lynchage à travers les médias et autres réseaux sociaux, au risque d’exposer certains citoyens à la vindicte populaire Restons sereins. »

En outre, le président de la chambre Basse du parlement s’est également prononcé sur la circulation des armes. Cavaye Yéguié Djibril note ainsi la présence de 7000 armes en circulation illégale au Cameroun, une préoccupation selon lui, pour l’Assemblée nationale : « La représentation nationale voudrait attirer l’attention du gouvernement  sur un phénomène de plus en plus  inquiétant à savoir : la circulation des armes de toutes natures et de diverses origines. Des informations à notre disposition font état de sept mille armes illégalement en circulation. Au moment où il est constaté, comme une montée en puissance de l’insécurité, caractérisée par des scènes de violences ici et là ainsi que par des actes de grand banditisme. Il est urgent de circonscrire ce phénomène. Il constitue une menace pour l’intégrité physique des citoyens et même pour la sécurité de l’Etat ».

L’autre point d’ancrage du discours du Pan est le message  adressé au Secrétaire d’Etat américain.  Pour Cavaye Yéguié Djibril, les députés doivent s’ériger en défenseurs du Cameroun : « je voudrais relever l’engagement des députés à l’Assemblée nationale face aux attaques extérieures dirigées contre le Cameroun. La lettre ouverte adressée au Secrétaire d’Etat américain par les élus de la nation, toutes chapelles politiques confondues  et lue solennellement  le 9 avril 2021 constitue un document historique, un véritable camouflet pour les détracteurs et pourfendeurs de la République. Ces professionnels de la désinformation trouveront désormais les honorables députés sur leur chemin ». 

Cameroun – Nécrologie : décès de la députée Marinette Yetna

L’élu RDPC de la Sanaga Maritime est décédé ce 24 mai 2021 dans une clinique à Douala où elle recevait des soins.

Marinette YETNA n’est plus ! L’une des voix de la Sanaga – Maritime à la chambre basse du parlement a rendu l’âme ce matin dans la ville de Douala, à la suite à une courte maladie.

La nouvelle du décès de cette femme politique,   très active sur les réseaux sociaux, a surpris  plus d’une personne. Le cas de sa collègue Nourane Foster , du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN).  « Où allez-vous Chèr(e)s collègues ! Ô Mon Dieu quelle triste nouvelle une fois de plus ? Nous apprenons à l’instant le décès de L’Hon Marinette Yetna de la Sanaga Maritime. Mes Sincères Condoléances à sa famille biologique et politique.” a-t-elle déclaré.

L’un de ses combats consistait à revendiquer le respect de certains équilibres dans le choix des ressortissants de la Sanaga-Maritime à des postes importants à la fonction publique.

Sa mort survient 48 heures après l’inhumation  à la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Honorable Lifaka Monjowa, à Buea dans le Sud-Ouest.

Cameroun : des parlementaires plaident pour l’accélération de la décentralisation

Membres du Réseau des Parlementaires pour la Décentralisation et le Développement Local (REPADDEL), ils ont organisé ce mardi 18 mai, un atelier de validation de la Convection-cadre pour la mise en œuvre du PAAD-Cameroun/Parlement, au palais des congrès de Yaoundé.

Selon l’honorable Nanga Mefant Berthe Epse Owono, présidente du Réseau des Parlementaires pour la Décentralisation et le Développement Local, cet atelier de Yaoundé, avait pour objectif : « de valider les documents du programme d’appui à la Décentralisation  au Cameroun et d’examiner les documents qui ont été préparés avec les participants qui sont venus dans toute la République ».

Après l’examen de ce programme d’appui à la Décentralisation, « le dossier sera soumis à la hiérarchie parlementaire pour la validation finale ».  a précisé l’honorable Nanga Mefant Berthe Epse Owono présidente du REPADDEL.

Le sénateur Etamé Masoma, a dans son allocution, salué l’initiative qui est née du chef de l’État Paul Biya et qui met les acteurs politiques au centre du processus de la Décentralisation. L’ancien gouverneur du Littoral a encouragé le REPADDEL non sans  appelé les participants  à susciter le désir d’adhésion de tous dans ce programme de la décentralisation.

Parmi les participants à cet l’atelier, l’on retrouvait des personnalités politiques du pays notamment les députés, les sénateurs, les maires des communes et de ville, les acteurs de la société civile et les partenaires bilatéraux et multilatéraux notamment, la République Fédérale d’Allemagne à travers la GIZ et son Ambassadeur, le Royaume de la Belgique via son Ambassadeur, la République de Corée présente par son Ambassadeur, le Royaume Uni de Grande Bretagne par son Haut-Commissariat , ainsi que le Programme des nations Unies pour le Développement.

Pour rappel, le Programme parlementaire d’Accompagnement et d’Appui à la Décentralisation au Cameroun, a pour objectif de contribuer au renforcement de l’autonomisation administrative et financière des collectivités Territoriales Décentralisées.

Cameroun – Carnet noir : décès de Monjowa Lifaka, vice-présidente de l’Assemblée nationale

L’élue RDPC a rendu l’âme dans la soirée du 20 avril à l’âge de 62 ans.

La série noire se poursuit dans les rangs des personnalités politiques. Le dernier décès enregistré est celui d’Emilia Monjowa Lifaka, élue RDPC à la chambre basse du parlement,  décédée hier à l’âge de 62 ans, des suites de  maladie.

Le député du Fako, région du Sud-Ouest, Emilia Mojowa Lifaka  siégeait au parlement depuis 2002.  Elue vice-présidente de l’Assemblée nationale pour la première fois en 2009. Elle a été tour à tour membre de la Commission des finances et du budget, membre de la Commission des lois constitutionnelles, membre du Comité exécutif de bonne gouvernance et membre de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés. Elle préside de 2017 à 2021 l’exécutif de l’association des parlementaires du CommonWealth (CPA).

Elle décède le même jour que Germaine Ahidjo, l’épouse du premier président de la République,  dont la nouvelle du décès tombée tôt le matin, ouvrait finalement une journée de deuil.

Cameroun – Nécrologie : Lazare Souop, ancien député du MRC est mort

L’homme politique a rendu l’âme dans la nuit du 30 au 31 mars 2021 des suites de maladie à l’hôpital général de Douala.

Lazare Souop quitte la scène politique. L’unique député de Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) au cour de la 9e législature, a rendu l’âme dans la nuit du 30 au 31 mars 2021 des suites de maladie à l’hôpital général de Douala.

Il avait rejoint ce parti peu avant le double scrutin législatif et municipal de 2013,  suite à une brouille avec le  Social Democratic Front (SDF) son ancienne formation politique. Lazare Souop avait  élu député sur les quatre que compte la circonscription de Wouri Est (Arrondissements de Douala 3e et 5e). Mais il ne parvient pas à briguer un second mandat à cause du boycott  des élections de février 2020 par le  MRC.

En dehors d‘avoir été député, Lazare Souop fût  maire de la commune d’arrondissement de Douala 3e de 2002 à 2007 sous la bannière du SDF.

C’est donc deux partis politiques, des communautés, sa famille et tous ceux qui l’ont connu qui regrettent le départ de cet acteur politique expérimenté  que l’on présentait comme discret, mais n’ayant pas sa langue dans la poche.

Cameroun-Assemblée nationale : décès du député Prince Mikody, à l’âge de 33 ans

L’élu RDPC de la Boumba et Ngoko (région de l’Est) s’est éteint ce jour à Yaoundé des suites de maladie.

Le service de communication de l’Assemblée nationale annonce ce jour le décès du député Prince Ange Gilbert Mikody. Décès survenu à l’hôpital général de Yaoundé où il était interné depuis quelques jours.

Prince Mikody était un député du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) pour la circonscription électorale de la Boumba et Ngoko, dans la région de l’Est. Né le 08 août 1989 à Moloundou, le parlementaire fait son entrée à l’Assemblée nationale à la faveur de la 10ième législature sortie des élections du 9 février 2020. Il était membre de la commission des Affaires économiques, de la programmation et de l’aménagement du territoire.

C’est le cinquième député de la 10ème législature qui décède depuis février 2020. Le 13 février dernier, c’est Djibril Kaou, député du parti au pouvoir pour le Mayo-Tsanaga Sud, dans la région de l’Extrême-nord qui s’éteignait à Douala.

En décembre 2020, c’est le député Yacouba Yaya du RDPC du Mayo Sava (région de l’Extrême-nord) qui tirait définitivement sa révérence. Avant lui, en juillet 2020, Harouna Bougue, député du Mayo Louti (région du Nord) disparaissait tragiquement dans un accident de la circulation.

Cameroun : Cavayé Yéguie Djibril rempile à l’Assemblée nationale

Le président sortant était l’unique candidat au poste de président de chambre basse. Il  a comme d’habitude été réélu sans surprise à la tête de l’Assemblée nationale lors d’un scrutin uninominal à la majorité absolue, avec 147 voix pour et  15 bulletins nuls. Sur les 162 députés ayant pris part au vote.

A l’Assemblée nationale du Cameroun, c’est toujours le statu quo. On prend les mêmes et on recommence. Un scénario huilé d’avance, des résultats connus depuis la tenue de la réunion du groupe parlementaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), ce matin 18 mars 2021. A l’issue de l’élection du bureau de la chambre basse du Parlement, le bureau de l’année dernière a été reconduit avec à sa tête Cavaye Yeguie Djibril, au perchoir depuis 29 ans. L’honorable Hilarion Etong est aussi reconduit au poste de vice-président.

Âgé aujourd’hui de 81 ans, Cavaye Yeguie Djibril siège à l’Assemblée nationale depuis 49 ans, excepté pendant la période 1988-1992. Et depuis 29 ans, cet originaire  de Mada, dans l’arrondissement de Tokombéré, département de Mayo-Sava, région de l’Extrême Nord, membre du politique du RDPC, occupe le poste de président de l’Assemblée nationale du Cameroun.

À voir comment Cavaye Yéguié Djibril,  maître d’éducation physique de formation, combine moyens loyaux et déloyaux pour ne pas perdre son poste de député dans sa région natale à l’Extrême-Nord, l’on comprend que cet octogénaire ne voit pas encore son avenir politique dans un rétroviseur.

Cameroun : l’Assemblée nationale et le Sénat entrent en session dès le 11 mars

La première rencontre des élus va connaitre prioritairement le renouvellement des bureaux des deux Chambres du Parlement.

Un décret du président de l’Assemblée nationale, le « Très honorable » Cavaye Yéguié Djibril convoque pour le 11 mars prochain, la première session de cette Chambre pour l’année 2021.

La plénière d’ouverture est prévue dès 11 h au palais des Congrès, où l’Assemblée nationale a pris ses quartiers depuis que des travaux de construction de son nouveau siège sont en cours sur l’ancien site.

Le Sénat va prendre le relais à 16 h, toujours au palais des Congrès, et toujours en présence du Premier ministre qui conduit son gouvernement.

Comme le veut la coutume contenue dans le règlement intérieur, ce sont les bureaux d’âge qui va procéder à l’ouverture des travaux dans les deux Chambres. Ainsi, le député le plus âgé assisté des deux plus jeunes vont ouvrir la session de l’Assemblée nationale. Idem à Sénat où le sénateur le plus âgé va se faire assister des deux plus jeunes. Ceci, jusqu’à l’élection du nouveau bureau qui va présider pendant un an encore.

Sans surprise, Cavaye Yéguié Djibril, président de l’Assemblée nationale depuis 1992, sans discontinuité, devrait rempiler au perchoir. De même, au Sénat, bien que très affaibli par l’âge, Marcel Niat Njifenji devrait être réélu sans trop de mal à la présidence du Sénat. La session parlementaire dure 30 jours.

Cameroun : trois projets de loi adoptés à l’Assemblée nationale

Les trois textes portent sur des autorisations de ratification d’accords internationaux.

 Vendredi 20 novembre, l’Assemblée nationale (qui siège pour le moment au palais des congrès de Yaoundé), a  adopté trois projets de loi portant ratification d’accords internationaux.

Le premier autorise le président de la République à ratifier le protocole additionnel de Nagoya-Kuala Lumpur sur la responsabilité et la réparation relatif au protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques.

Le second texte permet au chef de l’Etat de ratifier la convention multilatérale en matière fiscale pour prévenir l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices. Texte défendu par le ministre des Finances.

Le troisième texte a été défendu par le ministre des Relations extérieures (Minrex). Le projet de loi autorise le président de la République à ratifier l’accord de coopération migratoire entre le Cameroun et la Suisse.

Sur cette question les députés se sont montrés préoccupés par les incidents qui ont émaillé les derniers séjours du couple présidentiel en Suisse. Le Minrex a rassuré les élus de ce que la Suisse s’est engagée à ce que les officiels camerounais ne souffrent plus de tels embarras.

Pour le reste, trois projets de loi sont encore à l’examen à la Représentation nationale.

Ce que les députés proposent pour réduire le taux de non possession d’actes de naissances au Cameroun

Recommandations faites par l’Assemblée nationale à l’issue de la séance plénière spéciale de débats sur l’état civil au Cameroun

[Texte intégral des recommandations]

Yaoundé, Hémicycle de l’Assemblée Nationale, Lundi le 16 novembre 2020.

Les Députés réunis à l’occasion de la séance plénière spéciale de débats sur l’état civil et plus particulièrement sur la problématique de l’établissement des actes de naissance ;

Après avoir écouté les allocutions et exposés des différentes Administrations et structures concernées ;

Après échanges, adoptent les recommandations suivantes portant sur les aspects législatifs, réglementaires et des politiques publiques :

SUR LE PLAN DES POLITIQUES PUBLIQUES

  • – La réalisation effective et pratique de l’opération spéciale de délivrance massive des actes de naissance prévue en 2021 ;
  • – L’organisation d’une campagne nationale de recensement de tous les enfants de 0 à 18 ans sans acte de naissance par commune par les maires avec l’appui des pouvoirs publics et des forces vives ;
  • – L’organisation des campagnes nationales et locales de sensibilisation des familles et personnes sur l’importance de l’acte de naissance en y associant toutes les forces vives avec un accent sur la communauté éducative dans les établissements scolaires ;
  • – Pour le cas spécifique des déplacés internes (des Régions de l’extrême-nord, du Nord ouest, du Sud ouest et de l’Est), la sensibilisation des autorités administratives (Préfets) sur l’existence de la procédure de reconstitution des actes de naissance par voie administrative et ses modalités ;
  • – L’organisation d’une campagne d’établissement gratuite des jugements supplétifs sur le territoire national limité dans le temps ;
  • – L’introduction des modules sur l’état civil dans les programmes scolaires, pour développer l’esprit civique chez les jeunes apprenants, adultes de demain ;
  • – Le détachement auprès des formations sanitaires, d’un point focal de la commune spécialement chargé du suivi de l’enregistrement des naissances ; et dans les zones rurales, l’organisation interne des conseils municipaux pour faire de chaque Conseiller Municipal le point focal et de veille pour la déclaration effective des naissances dans leur aire de résidence ;
  • – L’actualisation annuelle du fichier des officiers d’Etat Civil ;
  • – La tenue des audiences foraines sur la reconstitution des actes de naissance limitée dans le temps et gratuite dans tous les ressorts des Cours d’Appel ;
  • – La construction par l’Etat des centres d’état civil secondaires, afin d’en faire de véritables services publics ;
  • – La prise en charge du personnel des centres secondaires d’état civil (Officiers et Secrétaires) ;
  • – Le financement du schéma directeur de l’informatisation du système national de l’état civil évalué à 24 milliards de francs CFA ;
  • – L’intégration de la question d’état civil dans les plans de développement des Collectivités Territoriales Décentralisées ;
  • – Le renforcement et la dynamisation de la plateforme de collaboration mise en place à cet effet, et qui rassemble les acteurs institutionnels que sont le MINEDUB, le MINJUSTICE, le MINDDEVEL, et le BUNEC) ;
  • – L’application des Résolutions de la réunion des Chefs de Cours d’Appel et de Délégués régionaux de l’Administration Pénitentiaire des 26 et 27 octobre 2020 sur le respect des coûts de la procédure arrêtés par la Loi n°88/015 du 16 décembre 1988 fixant l’assiette des émoluments des Cours et Tribunaux ;
  • – L’augmentation des ressources financières du BUNEC ;
  • – La reconstitution des actes de naissance au sein des écoles primaires et maternelles après recensement des enfants sans acte de naissance ;
  • – La recherche d’une solution définitive au problème de multiples actes de naissance par un même individu, qui donne lieu au phénomène de double identité bloquant pour les citoyens ;
  • – La mise en place d’un numéro vert au profit des citoyens pour dénoncer les dérives relatives au processus d’établissement des actes de naissance et s’assurer de la gratuité effective.

SUR LE PLAN LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE

– La finalisation effective de l’avant-projet de loi régissant l’état civil et sa présentation à la Représentation nationale ;

– L’instauration de la gratuité des audiences foraines et leur prise en charge par le budget de l’Etat et des communes ;

– La fixation d’un coût harmonisé des frais liés à la procédure du jugement supplétif raisonnable à défaut de sa gratuité ;
– La révision des textes sur l’état civil visant les objectifs ci-après :

  • 1- La simplification des procédures de déclaration d’établissement et de reconstitution des actes de naissance ;
  • 2- La pénalisation du refus sous condition, d’établissement des actes de naissance sur la base de déclaration valide (corruption, cadeaux en nature ou espèces) ;
  • 3- La pénalisation des actes de rétention des déclarations de naissance par les responsables des formations sanitaires ;
  • 4- L’instauration des amendes pour les parents et familles ne déclarant pas les naissances ou ayant connaissance d’une naissance non déclarée sans en informer les autorités municipales ;
  • 5- Le prolongement une fois de plus des délais liés à la déclaration de naissance de 90 jours à 180 jours;

– Le Renforcement des capacités juridiques à travers des séminaires et ateliers de formation ;

– Le transfert de toutes les compétences liées à l’enregistrement des naissances au Bureau National de l’Etat Civil pour une meilleure centralisation et sécurisation du système national de l’état civil :

– Le respect du processus de désignation des Officiers d’Etat Civil qui doivent revêtir l’avis préalable du Maire et ne concerner que les personnes résidents effectivement et permanemment dans l’unité administrative concernée ;

– L’instauration d’une redevance de solidarité nationale au profit de l’état civil par les salariés du secteur public et privé et Elus ;

– La mise en place d’un mécanisme instaurant et codifiant une synergie d’actions entre les Maires, les Députés et les Sénateurs, les Chefs Traditionnels et le Pouvoir Public en vue de l’efficacité du processus d’information, de sensibilisation et de reconstitution des actes de naissance.

Pour conclure, les Députés s’engagent à apporter leur contribution dans le processus d’information, de sensibilisation et de reconstitution d’actes de naissance des enfants à travers leurs activités de proximité sur le terrain.

Cameroun: Cavaye Yéguié Djibril s’en prend à Maurice Kamto

A l’ouverture de la session budgétaire à la chambre basse du Parlement jeudi 12 novembre, le président de l’Assemblée nationale du Cameroun a qualifié de « farce » pour prendre le pouvoir la « marche pacifique » organisée par le président du MRC le 22 septembre. « Ton tour viendra si seulement tu gagnes une élection présidentielle », a déclaré Cavaye Yéguié Djibril

 

L’Assemblée nationale camerounaise, que contrôle le RDPC, a rajouté une couche à la situation d’assignation à résidence que vit le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) depuis le 21 septembre, veille d’une « marche pacifique » que le leader politique avait programmé dans différentes villes du Cameroun.

Alors que la troisième et dernière session ordinaire de la chambre basse du Parlement – qui a lieu en novembre – est consacrée essentiellement à l’examen et au vote du budget de l’Etat pour l’exercice à venir, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril, n’a pas manqué de commenter ce jeudi – dans son discours d’ouverture de la session – l’actualité qui concerne Maurice Kamto.

« La crise politique, au-delà des velléités sécessionnistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, certains compatriotes ont lancé, on s’en souvient, des appels à l’insurrection à travers une farce pompeusement baptisée ‘Marche pacifique’. Leur objectif était de déstabiliser les institutions nationales et celui qui les incarne », a affirmé le PAN.

Paul Biya a été « élu démocratiquement et massivement, par le peuple camerounais par un score sans appel de 71,28% des suffrages valablement exprimés », a-t-il poursuivi.

« Il faut patienter. Ton tour viendra, si seulement il t’arrive de remporter une élection présidentielle au Cameroun », a ajouté Cavaye Yéguié Djibril, qui dirige l’Assemblée nationale camerounaise depuis 1992 sous les couleurs du parti au pouvoir RDPC.

Le président du MRC a appelé les Camerounais à marcher pacifiquement, le 22 septembre 2020, pour exiger un cessez-le-feu et un retour à la paix dans les régions anglophones du Cameroun, ainsi que la réforme consensuelle du Code électoral. Il a également appelé au départ de Paul Biya (à la tête du Cameroun depuis 1982) si ces deux points n’étaient pas réglés avant toute nouvelle élection.

Cameroun: l’Assemblée nationale se réunit pour sa dernière session ordinaire 2020 dès le 12 novembre

La convocation des députés a été faite ce lundi par le président de la chambre basse du Parlement, Cavaye Yéguié Djibril

 

Le président de l’Assemblée nationale du Cameroun, Cavaye Yeguié Djibril, a informé ce lundi de l’ouverture de la session ordinaire de novembre, le 12 du mois en cours. 

Les députés du RDPC – parti au pouvoir – (152), de l’UNDP (07), du SDF (05), du PCRN (05), de l’UDC (04), du FSNC (03), du MDR (02) et de l’UMS (02) se retrouveront ainsi dès le 12 novembre prochain pour la troisième et dernière session ordinaire de l’année de la chambre basse du Parlement.

Cette session est généralement consacrée à l’examen des ressources financières de l’Etat pour l’année à venir.

 

Cameroun : le personnel de l’Assemblée nationale formé à la maîtrise des langues officielles et à l’outil informatique

140 cadres de la chambre basse du Parlement ont reçu leurs parchemins de fin de formation ce 24 septembre 2020 à Yaoundé.

La cérémonie de remise des attestations a marqué la fin de la deuxième phase des séminaires de renforcement des capacités du personnel de l’Assemblée nationale.

Pendant 45 jours, ces cadres du Parlement ont été formés à l’usage des deux langues officielles que sont le français et l’anglais, ainsi qu’à la maîtrise de l’outil informatique.

D’après les apprenants, l’apprentissage de ces deux modules va permettre à l’Assemblée nationale d’améliorer la performance de son administration.

« Cette formation nous sera très importante dans notre travail quotidien surtout pendant les sessions parlementaires. Nous avons appris l’utilisation de l’outil informatique, mais aussi la pratique de l’anglais, qui est l’une de nos langues officielles », se réjouit Simon Bell Bell, l’un des séminaristes. Il ajoute : « Nous travaillons tous les jours avec les parlementaires d’expression anglaise alors il est très important pour nous de manier cette langue au quotidien pour pouvoir mieux servir nos parlementaires ».  « Pour ce qui est des cours d’informatique, conclut-il, ils vont nous apporter de la célérité dans le travail. Nous allons pouvoir nous-même saisir nos textes. Et les envoyer très rapidement vers le Secrétariat général. Pendant les sessions, nous pourrons mieux traduire les questions des députés d’expression anglaise ».

Comme lui, Phyllis Nji, une autre apprenante satisfaite de la formation. « C’était nécessaire.  Je suis une anglophone et je travaille avec des francophones. Il fallait améliorer mon niveau de langue en français pour me permettre de mieux communiquer avec mes collègues, mes collaborateurs, mes supérieurs et surtout avec les députés. Nous avons appris la conjugaison, la formulation des phrases orales et écrites en français. Nous avons aussi appris à faire des notes en français, des correspondances. Nous allons désormais saisir nos textes nous-même. En informatique nous avons travaillé sur Word, PowerPoint et Excel.»

Lancé le 18 août dernier, le séminaire a été animé par l’Institut Africain d’Informatique (IAI) et le Centre linguistique pilote de Yaoundé. Au cours de la cérémonie de remise de parchemins, Hilarion Etong, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, a annoncé d’autres séminaires axés sur la rédaction administrative, sur le protocole et la diplomatie parlementaires.

Une centaine de jeunes cadres de l’Assemblée nationale vont être formés dans ces modules du 29 septembre au 04 octobre 2020 au Palais des congrès de Yaoundé.

Cameroun : l’Assemblée nationale veut un personnel parfaitement bilingue et maitrisant l’outil informatique

Pour se faire, une formation est organisée pendant 45 jours sur le campus de l’Institut africain d’informatique.

Dès ce 18 août 2020 et ce pendant 45 jours, une centaine de personnel de l’administration de l’Assemblée nationale du Cameroun va suivre une formation à la pratique intégrale du bilinguisme et de la maîtrise de l’outil informatique.

« L’objectif pour nous dans le fonctionnement de notre structure est d’appliquer le bilinguisme intégral. Le personnel qui a été privilégié c’est tout ceux qui sont en front office dans le travail parlementaires », excipe Gaston Komba, Secrétaire général de l’Assemblée nationale.

Les modules de formations sont donnés ici par le Centre pilote de Yaoundé et la formation se déroule sur le site du campus de l’Institut africain d’informatique (IAI) Cameroun.

Ce qui explique également pourquoi la deuxième phase de la formation concerne la maîtrise de l’outil informatique.

« Le deuxième élément c’est la formation aux nouvelles technologies de l’information de la communication. L’objectif étant d’optimiser chaque cadre de l’administration de l’Assemblée nationale dans la saisie et le traitement des rapports et des procès verbaux. Cela nous permettra un gain de temps dans le rendu substantiel des rapports qui sont faits », ajoute le Secrétaire général de l’Auguste Chambre.

Il  précise que « l’objectif est la modernisation de l’administration parlementaire pour en accroître les performance et faire des deux langues une réalité ».

Cameroun : l’Assemblée nationale pleure l’honorable Saraou Bernadette décédée

Le président de l’Assemblée nationale exprime les condoléances de la chambre basse du parlement à la famille de l’élue du Mayo Kani Nord dans la région de l’Extrême-Nord décédée le samedi 08 août 2020.

L’Assemblée nationale est en deuil. L’honorable Saraou Bernadette, député de la nation, de la circonscription électorale du Mayo Kani Nord dans la région de l’Extrême-Nord, est décédée le 08 août dernier à l’hôpital régional de Maroua.

Le président de l’Assemblée nationale Cavaye Yeguié Djibril a adressé le 11 août  des condoléances à la famille si durement éprouvée, ainsi qu’aux « populations qui lui ont manifesté leur confiance par son élection ».

Le décès de l’honorable Saraou Bernadette plonge à nouveau la chambre basse du parlement dans la consternation. Après la mort le 22 juillet dernier de  Harouna Bougue, député Rdpc du Mayo-Louti dans la Région du Nord Cameroun. Décédé lors d’un accident de la circulation.

Cameroun : un député décède suite à un accident de la circulation

Harouna Abdoulaye Bougue a trouvé la mort le matin du 22 juillet sur l’axe Ngaoundéré-Garoua.

La série nouvelle législature semble s’être ouverte à l’Assemblée nationale. D’après des sources parlementaires, le député Rdpc du Mayo-Louti (région de Nord) est décédé ce 22 juillet 2020 des suites d’accident de la circulation.

L’accident s’est produit sur l’axe qui relie la ville de Ngaoundéré à Garoua le chef-lieu de la région du Nord.

 

Egalement dans cet accident, le député Bapetel, qui a été transporté blessé dans un hôpital.

Au cours de la législature précédente, l’Assemblée nationale a perdu une dizaine d’élus. Ce décès est le premier de la 10ème  législature.

Cameroun : trois députés démissionnent de leur poste

Ils sont remplacés par leur suppléant.

Ce 10 juin, à l’ouverture de la session parlementaire à l’Assemblée nationale, trois députés ont déposé leur dossier de démission.

Il s’agit de Hermine Patricia  Ndam Njoya (Udc), de Ousmanou Sa’aly (Fsnc) et de Boubakary Djidda (Fsnc).

Ces derniers ont préféré occuper un poste de maire à celui de député. Cette démission se fonde sur l’article 12 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui dispose que « tout élu dont le mandat a été vérifié, peut se démettre de ses fonctions. La démission donnée par un élu avant la vérification de son mandat ne dessaisit pas l’Assemblée Nationale du droit de procéder à cette vérification. Les démissions, en cours de législature, sont adressées au Président de l’Assemblée Nationale qui en donne connaissance à la Chambre lors de la prochaine séance.  La démission est acceptée par l’Assemblée Nationale, qui ne peut la refuser lorsqu’elle constate que le Député se démet de son mandat en toute liberté ». La loi camerounaise ne permet en effet plus de cumul député/maire.

Ces députés ont été élus au terme des élections couplées législatives/municipales du 9 février 2020.

Remplacée à l’Assemblée nationale par Jiha Tankoua Epse Peyou Odile Clarisse, Patricia Ndam Njoya est le maire de Foumban (région de l’Ouest).

Ousmanou Sa’aly est le maire de Pitoa (region du Nord). Il est remplacé à l’Assemblée nationale par son suppléant Ernest Abiassou.

Quant à Boubakary Djidda, il va diriger la mairie de Mayo Oula (région du Nord) et laisse son siège à l’hémicycle à Ahmadou Mohamadou.

Cameroun: l’Assemblée nationale siégera au Palais des congrès pour sa session de juin

Pour la première fois depuis 1965, les députés ne siégeront pas dans leur immeuble de Ngoa-Ekelle. Raison: début des travaux de construction du nouvel immeuble siège de l’institution

 

L’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, le 10 juin, se déroulera au Palais des congrès de Yaoundé, qui abrite également le Sénat. 

C’est la première fois depuis 1965 que les députés auront à siéger hors de l’hémicycle de Ngoa-Ekelle. Pour la circonstance, des salles ont été aménagées au Palais des congrès pour les commissions et le cabinet du président de l’AN.

Raison de ce changement: le “démarrage des grands travaux de construction” du nouvel immeuble-siège de l’Assemblée nationale, explique le secrétaire général de la chambre basse du Parlement, Gaston Komba.

Cameroun: le RDPC va siéger avec 152 députés à l’Assemblée nationale selon les résultats définitifs 2020

Le Conseil constitutionnel a proclamé mardi à Yaoundé les résultats des législatives partielles du 22 mars, confirmant l’élection de 13 députés du parti au pouvoir pour les derniers sièges à pourvoir à la chambre basse du Parlement

 

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) va siéger avec 152 députés à l’Assemblée nationale du Cameroun dans le cadre de la dixième législature (2020-2025), selon les résultats définitifs des législatives partielles du 22 mars.

Le Conseil constitutionnel a confirmé, ce 07 avril, l’élection de 13 députés du RDPC dans les 11 circonscriptions administratives des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui avaient fait l’objet de nouvelles élections le 22 mars.

Le parti au pouvoir compte ainsi 152 députés (sur un effectif total de 180 députés) à l’issue des législatives de 2020, ce qui représente une présence plus importante à la chambre basse du Parlement par rapport aux législatives de 2013 où il avait eu 148 députés.

Sept autres partis politiques, qui ont participé au scrutin initial du 09 février 2020, se partagent 28 sièges: UNDP (07), SDF (05), PCRN (05), UDC (04), FSNC (03), MDR (02), UMS (02).

Cameroun-Covid-19 : l’Assemblée nationale ne respecte pas les mesures, une députée s’insurge

Nourane Foster annonce qu’elle ne prendra pas part aux travaux de l’Assemblée nationale prévue ce jour.

La députée du Pcrn (le parti de Cabral Libii) est contre la tenue des travaux à l’Assemblée nationale du Cameroun. Pour cette élue de Douala, l’Auguste chambre ne respecte pas « les mesures de distanciation » préconisées par le gouvernement pour endiguer la propagation du coronavirus.

« Je ne prendrai malheureusement pas part aux travaux à l’Assemblée Nationale aujourd’hui suite au non-respect des mesures de distanciation », a-t-elle annoncé ce 26 mars 2020 sur son compte tweeter.

Un jour plutôt, Nourane Foster avait demandé au président de la République d’instaurer l’Etat d’urgence sanitaire car « un mort c’est un mort de trop ». Cette sortie est intervenue après l’annonce officielle du premier décès causé par le coronavirus.

En session plénière depuis le début du mois de mars, l’Assemblée nationale est au cœur d’une vive polémique. Et pour cause, déjà affaibli par la maladie, le député Cavaye Yéguié Djibril (par ailleurs président de l’Assemblée nationale) est revenu d’une évacuation sanitaire en France, pays touché par le Covid-19 ; à bord d’un vol où des personnes infectées ont été détectées.

Mais cela n’a pas empêché le député de se retrouver à l’hémicycle, au mépris des recommandations de mise en quarantaine, risquant ainsi de contaminer toute l’Assemblée nationale.

Cameroun : Cavaye Yéguié Djibril réélu président de l’Assemble nationale

A 80 ans, le député du Mayo-Sava dans l’extrême nord, est à nouveau porté à la tête de la chambre basse du parlement. Poste qu’il occupe depuis 28 ans.

Les rumeurs sur la disgrâce de  Cavaye Yéguié Djibril n’étaient donc que des pétards mouillés. Puis ce que le fils de Mada dans le l’arrondissement de Tokombéré vient de rempiler à la tête de l’Assemblée nationale.

Candidat unique au poste, il a été élu  à la majorité absolue au terme d’un scrutin uninominal. Député depuis l’âge de 47 ans, il est depuis 1992 porté au sommet du  perchoir.

Sous soins médicaux en France depuis le 13 février à la suite d’une allergie médicamenteuse, c’est  le 14 mars dernier qu’il revient au pays pour se faire réélire. A travers le report du 12 au  16 mars de la séance plénière, certains observateurs de la scène politique ont indiqué que « la manœuvre » visait à permettre au Très honorable  de regagner  le pays pour sa réélection.

A l’assemblée nationale,  le RDPC son parti politique reste fortement majoritaire avec 139 députés sur les 180 au terme des élections législatives du 9 février dernier. De quoi lui conférer une certaine assurance de s’imposer sur tous les fronts de la vie du parlement.