Cameroun-Fécafoot : Samuel Eto’o Fils convoque le Comité exécutif et l’Assemblée générale

L’annonce est faite par la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) à travers deux communiqués distincts portant convocation de ces deux instances.

« Il est porté à l’attention de tous les membres du Comité Exécutif de la Fédération camerounaise de Football, qu’une Session Ordinaire dudit Comité se tiendra le vendredi 26 mai 2023 dès 09 heures à l’hôtel Hilton de Yaoundé », indique le premier communiqué se rapportant au Comité exécutif. C’est le même lieu, l’hôtel Hilton de Yaoundé, qui abritera l’Assemblée générale de la Fecafoot, 24 heures plus tard.

« Il est porté à l’attention de tous les membres de l’Assemblée Générale de la Fédération camerounaise de Football, qu’une Session Ordinaire dudit Comité se tiendra le samedi 27 mai 2023 dès 09 heures à l’hôtel Hilton de Yaoundé », souligne le deuxième communiqué.

L’ordre du jour de ces deux assises n’a pas été révélé à la presse. Toutefois les sujets ne manquent pas. Il y a notamment la confirmation d’Engelbert Mbarga comme directeur technique national et la nomination de son adjoint. La sélection nationale des U20 manque aussi de sélectionneur depuis que Simon Augustine a été appelé plutôt à travailler avec l’équipe fanion.

 

Régulateurs en Afrique centrale : 3 Camerounais dans le nouveau bureau

Ils ont été commis le 22 mars 2022 à Douala à l’occasion de la sixième session ordinaire de la conférence des régulateurs de l’Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale (Artac).

Le Congolais Louis-Marc Sakala est le nouveau président de l’Artac. Il remplace à ce poste Candido Muatetema Baita. Pr Philémon ZOO ZAME, DG de l’ART au Cameroun est quant à lui, Régulateur garant du groupe.

Bernice Otie, du Cameroun est au secrétariat permanent et la Camerounise Madelaine Abossolo est pour sa part, Assistant du secrétariat permanent. Ils ont pris fonction le 22 mars 2022 à l’occasion de la sixième session ordinaire de la conférence des régulateurs de l’Artac.

L’ARTAC est une organisation interétatique regroupant les régulateurs des sous-régions CEMAC-CEEAC-COPTAC. Elle a été créée avec des objectifs précis pour relever certains défis qui se posent dans la sous-région Afrique centrale. Des organes, mis en place à la création, concourent à son fonctionnement.

Elle a été créée pour constituer une plateforme d’échanges en vue de l’harmonisation des points de vue dans la sous-région, la formation et l’entraide face aux défis rencontrés.

L’un des principaux objectifs visés par l’ARTAC est de « contribuer à la création d’un marché commun des télécommunications et TIC et à une bonne mise en œuvre des politiques et stratégies nationales des télécommunications/TIC en Afrique centrale, en particulier et en Afrique en général ».

Affaire Dieudonné Ambassa Zang: l’intégralité de la décision adoptée par le Conseil directeur de l’UIP

Par Dieudonné Ambassa Zang

La 133ème Assemblée de l’Union Interparlementaire et Réunions Connexes se sont tenues à Genève du 17 au 21 octobre 2015, soit quelques 03 mois après le lourd verdict prononcé par contumace contre moi par le Tribunal Criminel Spécial portant sur les points ci-après: condamnation à vie; condamnation à rembourser la somme de 5,8 milliards FCFA à l’État du Cameroun; déchéance à vie de mes droits civiques et politiques; condamnation à payer les dépens d’un montant de 292 millions FCFA.

En outre, un mandat d’arrêt a été décerné contre moi à l’issue de l’audience du 18 juin 2015, lequel mandat vient s’ajouter à d’autres mandats d’arrêts lancés auparavant, notamment celui du Magistrat Instructeur en date du 30 octobre 2013. À toutes fins utiles, la Délégation Camerounaise à ces assises statutaires de l’Union Interparlementaire, à grand renfort de publicité, était conduite par le Président du Sénat.

Mon dossier étant inscrit à l’ordre du jour de la 197ème session du Conseil Directeur de l’Union Interparlementaire, je me suis attelé tous ces derniers temps à la préparation du mémoire à soumettre au Comité des Droits de l’Homme des Parlementaires, instance technique dudit organe plénier. La Décision adoptée à l’unanimité le 21 octobre 2015 par le Conseil Directeur et dont la copie est mise à la disposition des médias pour large diffusion aux fins de la bonne information de l’opinion publique souligne sans équivoque que ma condamnation fait suite à un procès inéquitable, inique et entaché d’irrégularités.

Toutes les personnes éprises de paix, de justice et du respect des droits humains devraient s’en féliciter. Pour ma part, je voudrais pouvoir saisir l’opportunité qui m’est offerte pour faire remarquer que, dans tous les rapports dressés d’une part par les Organisations Internationales et les ONG dédiées aux Droits de l’Homme et d’autre part par les États partenaires du Cameroun, la Justice Camerounaise appert comme n’étant ni indépendante ni impartiale.

Par ailleurs une analyse objective de la législation interne, notamment la Loi N° 2005/007 du 27 juillet 2005 portant Code de Procédure Pénale ainsi que la Loi N° 2011/028 du 14 décembre 2011 portant création du Tribunal Criminel Spécial et ses modificatifs subséquents, donne à constater que plusieurs dispositions de ladite législation sont non-conformes aux instruments juridiques internationaux régulièrement ratifiés par le Cameroun. Le vaste chantier de modernisation et de mise en conformité de la législation interne, surtout en matière pénale est un chantier urgent qui interpelle prioritairement le Gouvernement, le Parlement et le Barreau Camerounais.

Rappelons-nous qu’aux termes de l’alinéa 1er de l’article 37 de la Constitution Camerounaise, «La justice est rendue sur le territoire de la République au nom du Peuple Camerounais».

L’intégralité de la Décision adoptée par le Conseil Directeur, à l’issue de ses délibérations le 21 octobre 2015.

Dieudonné Ambassa Zang.
Droits réservés)/n

Alain Francis Nkontchou élu au Conseil d’administration d’Ecobank

Le financier camerounais a été officiellement coopté comme administrateur lors de la 27e assemblée générale de la banque panafricaine, tenue vendredi, 19 juin, à Dar es Salaam en Tanzanie

Sam Kutesa, un Ougandais à la tête de l’AG de l’ONU

Le ministre ougandais des Affaires étrangères a été élu mercredi président de 69ème session de l’Assemblée générale des Nations unies. Il sera investi le 16 septembre

Le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa, a été élu mercredi président de 69ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, malgré l’inquiétude suscitée chez les ONG, les pays occidentaux et les responsables de l’Onu par la loi sanctionnant l’homosexualité adoptée cette année par Kampala. Il sera investi le 16 septembre 2014. Le thème de cette session, qu’il a proposé, est défini autour de l’objectif: « « Réaliser et mettre en uvre un programme transformateur de développement pour l’après-2015″.

Après son élection par acclamation à l’assemblée générale, où siègent 193 pays, Sam Kutesa s’est engagé à favoriser l’égalité des sexes et les droits des femmes, ainsi qu’à poursuivre les efforts des Nations unies pour éradiquer la pauvreté et lutter contre les changements climatiques. Il n’a cependant pas évoqué la question des homosexuels.

Sam Kutesa avait reçu le soutien unanime des délégations du groupe africain à l’Onu. C’était au tour de l’Afrique de présenter un candidat au poste, essentiellement honorifique mais néanmoins prestigieux, de président de l’Assemblée générale.

Ces derniers mois, l’Ouganda a été la cible des Nations unies, des pays occidentaux et des ONG des droits de l’homme après l’adoption de sa loi sanctionnant l’homosexualité. Le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué fin février une loi qui rend passibles de la prison à vie les faits d' »homosexualité grave ». Le texte criminalise aussi la non dénonciation de relations homosexuelles.

L’homosexualité est taboue dans la quasi-totalité des pays africains et illégale dans 37 d’entre eux, dont en Ouganda, où c’est un crime depuis la colonisation britannique.

Le ministre ougandais des Affaires Etrangères, Sam Kutesa
Reuters)/n

Conseil Constitutionnel au Cameroun: Les modifications adoptées

Sans surprise, les lois de 2004 sur le mandat des membres de cette institution ont été modifiées, finalement sans trop de débats

Le parlement camerounais a adopté les projets de modifications proposés par le gouvernement, sur les lois relatives aux mandats des membres du conseil constitutionnel. Sans surprise, Les débats n’ont pas été longs lors de l’examen de ces projets en plénière à l’Assemblée nationale. Au cours des travaux présidés par Cavaye Yeguié Djibril, les députés, toutes tendances confondues, ont indiqué avoir compris la nécessité de la mise en conformité de ces textes avec la loi fondamentale. Conçu pour organiser le fonctionnement du conseil constitutionnel tel que prévu dans la constitution de 1996, la loi de 2004 devenait anticonstitutionnelle, du fait de la révision constitutionnelle intervenue en 2008. Les modifications ont donné lieu à un gros débat au sein de l’opinion. Débat qui s’est vite tassé parce que jugé par beaucoup inapproprié. En 2008, la révision constitutionnelle porte le mandat des membres du conseil constitutionnel à 6 ans éventuellement renouvelable, contre 9 ans non renouvelable dans la constitution de 1996. En 2004, la loi d’application de la disposition constitutionnelle reprenait ce principe et il était donc logique qu’on la modifie pour la ramener à 6 ans en respect de la nouvelle constitution. La logique s’arrête avec la question du mandat des membres du Conseil. Certains points de relecture de la loi ont aussi fait l’objet d’amendements.

Au-delà du consensus qui semble se dégager, la loi sur le mandat des membres du conseil constitutionnel autant que la constitution qui l’inspire sont controversées par les conséquences qu’elles entraînent. Une des premières conséquences est la fragilisation du conseil. Des experts continuent de dire que fixer le mandat de ses membres en dessous de celui du président de la république les placent en difficulté. « Un président qui veut obtenir un conseil favorable, n’a qu’à changer ses membres un an avant les élections, puisque son mandat est de 7 ans, et il est sûr que l’institution tranchera à sa faveur. Une autre modification apportée et qui pose problème c’est le fait qu’un membre du conseil peut être exclu par ses pairs, s’ils le reconnaissent coupable d’une divergence d’opinion. Jean Jacques Ekindi, parlementaire et président du mouvement populaire, estime que c’est une situation extrêmement grave, car elle donne à la majorité RDPC qui se dessine au sein du conseil, la possibilité de sanctionner les autres pour divergence d’opinion. Au final le gros défi sera celui de voir appliquer la loi sur ce conseil. Rien n’indique sa mise en place imminente. Au gouvernement on se dit satisfait, mais au final, l’application de la loi 2012 révisant la loi de 2004 risque d’attendre des années avant de se voir appliquée.

Parlement camerounais

Alain Didier Olinga: De la modification de la loi sur le conseil constitutionnel au Cameroun

Extraits du document « la révision constitutionnelle du 14 avril 2008 » publié par Initiatives de gouvernance citoyenne

Le Vendredi 4 avril 2008, le Président de la République du Cameroun a transmis à l’Assemblée Nationale, convoquée en session ordinaire depuis le 12 mars 2008, le projet de loi n° 819/PJL/AN modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution du 02 juin 1972. Ce document comportait un exposé des motifs et deux articles normatifs : le premier relatif aux dispositions objet de modification ou de complément, le second relatif aux modalités de publication du texte une fois promulgué en cas d’adoption. Il s’agissait, à travers cette mise en mouvement de l’initiative présidentielle en matière de révision, conformément à l’article 63 alinéa 1 de la Constitution, de la mise en pratique de l’annonce faite dans l’adresse à la nation le 31 décembre 2007, en ces termes : « nous allons (donc), dans cet esprit, réexaminer les dispositions de notre Constitution qui mériteraient d’être harmonisées avec les avancées récentes de notre système démocratique afin de répondre aux attentes de la grande majorité de notre population ». D’un autre côté, selon les termes de l’exposé des motifs du projet de loi déposé, l’objectif affiché de l’auteur du projet était de « corriger les insuffisances » mises en évidence par « l’application de la Constitution », pour « raffermir la démocratisation de notre pays » et « renforcer et préserver sa stabilité politique et sociale ». Le projet de révision a été adopté, avec une légère modification au niveau de l’article 51 relatif au mandat des membres du Conseil constitutionnel, le jeudi 10 avril 2008, par 157 voix pour, 5 contre, l’ensemble du groupe parlementaire du SDF s’étant retiré de l’hémicycle peu avant le vote du texte. Ce décompte montre certes un vote massif des députés en faveur du texte proposé, mais aussi pose le problème du niveau de consensus politique réel ayant entouré la révision de la Constitution.

En tout état de cause, le Président de la République a promulgué le lundi 14 avril 2008, la loi n° 2008/001 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution du 02 juin 1972. De toutes les supputations que l’on pouvait faire dans l’attente de la révision constitutionnelle, bien malins sont ceux qui pouvaient penser que le mandat des membres du Conseil Constitutionnel posait un problème particulier. La nouvelle version de l’article 51 de la Constitution ramène le mandat des membres du Conseil Constitutionnel de neuf ans non renouvelable à « six ans éventuellement renouvelable ». Dans le projet de révision, il était proposé que le mandat soit de six ans non renouvelables. Cette nouvelle version de l’article 51, alinéa 1 intrigue. Le Conseil constitutionnel n’est pas une institution politique, il est en dehors du commerce institutionnel classique, et ne joue que le rôle de régulateur du fonctionnement des institutions, de juge électoral, d’oracle de la Constitution, en espérant qu’il jouera un jour directement le rôle de garant des libertés. Avec le mandat de neuf ans non renouvelable, l’on mettait les membres du Conseil en dehors des contingences politiques.

L’exposé des motifs du projet de révision explique la nouvelle version de l’article 51 en disant que cette dernière « harmonise le mandat des membres du Conseil Constitutionnel avec ceux des autres organes élus ou désignés de l’Etat ».Cette explication est étrange. L’on peine à identifier quel organe élu au sein de l’Etat dispose d’un mandat de 6 ans. Les membres du Parlement ont un mandat de 5 ans, tout comme ceux des conseils municipaux, tout comme ceux des conseils régionaux. Quant aux « organes désignés », terminologie délibérément vague, l’on peine à voir avec lesquels le Conseil constitutionnel serait dans une proximité de nature et de fonction. La seule lecture probablement suggestive serait d’apprécier la réduction du mandat des membres du Conseil constitutionnel en rapport avec le maintien proposé du mandat du Président de la République à 7 ans, de telle manière que le Chef de l’Etat soit le titulaire du mandat le plus long au sein de l’Etat. Dès lors, les membres du Conseil seront généralement nommés un an avant l’élection du Président de la République, éventuellement le Président qui sollicitera un nouveau mandat et au bon souvenir duquel il est espéré que les membres du Conseil nouvellement nommés voudront bien, le cas échéant, se rappeler. En dehors de cette perspective, l’on peine à voir le contenu de la dynamique d’harmonisation dont la nouvelle formulation est le reflet.

Cette modification gêne en ce qu’elle politise la perception d’une institution qui devrait précisément être à l’abri de considérations politiciennes. La formulation du nouveau mandat des membres du Conseil constitutionnel est pire que celle qui était contenu dans le projet de révision. Un mandat de six ans « non renouvelable » met les membres du Conseil dans une situation d’indépendance psychologique, par rapport à un mandat de six ans « éventuellement renouvelable », lequel incite le conseiller désireux d’être « éventuellement renouvelé » à une certaine « sagesse ». Cette logique des mandats « éventuellement renouvelables » est déjà présente dans le texte relatif à ELECAM (articles 8 alinéa 5, article 19, article 20 alinéa 1). La locution même de « éventuellement renouvelable » semble équivoque, dès lors que le terme « renouvelable » traduit l’idée d’éventualité.

Conseil constitutionnel: Controverse autour de la modification des textes

L’opinion publique est divisée sur le sujet au Cameroun et une partie d’entre elle critique une volonté de verrouillage par le gouvernement

La soumission à l’Assemblée Nationale d’une modification du texte portant sur le mandat des membres du conseil constitutionnel au Cameroun, divise les opinions dans le pays. La question a été au centre de plusieurs débats dans les médias audiovisuels ces derniers jours et de nombreux avis ont été émis. Déjà la division classique entre personnes proches et contre le régime s’est manifestée pleinement. Jean Jacques Ekindi, président et unique député de son parti le mouvement populaire (MP) à l’Assemblée Nationale, a fait savoir que le projet de révision du texte sur le mandat des députés lui posait « trois types de problèmes. Il critique premièrement le fait que dans le projet de loi, il soit formulé que le mandat des membres du Conseil Constitutionnel est éventuellement renouvelable. « Cela n’a pas de sens. Les membres d’un tel conseil doivent jouir d’un niveau d’indépendance que les rédacteurs de la constitution de 1996 avaient inscrit dans la longévité et l’inamovibilité de leur mandat. Maintenant qu’est ce qui leur reste, rien du tout », s’est-il offusqué. Le président du MP estime aussi que l’examen de cet important aspect de la constitution est géré à la va vite et de manière trop simple. « Voilà un pays où l’application d’un texte constitutionnel est gérée par des lois votées à une majorité simple et même pas consensuelle » ajoute-t-il. Le dernier point de critique de l’homme politique est la possibilité offerte par le projet de révision, qu’un membre du Conseil puisse être révoqué par ses pairs. Monsieur Ekindi estime que cela entrave sérieusement la liberté dont doivent jouir les membres du Conseil.

Les opinions dénoncent une violation…
L’homme politique n’est pas seul à critiquer cette démarche du gouvernement. A propos de légèreté, la journaliste et activiste Henriette Ekwe, est convaincue de ce que le gouvernement fait tout pour contrôler l’institution constitutionnelle : « Je ne comprends pas comment pour la défense d’un projet de loi concernant cet aspect des choses, c’est un ministre qui est face aux députés à l’Assemblée Nationale, fût-il celui de la justice. Par ailleurs, les députés attendent une loi de finance et on leur balance une loi sur la constitution, qu’ils vont examiner rapidement. Il y a manifestement une volonté d’embrouille quelque part », explique madame Ekwe. En face les personnes proches du Rassemblement démocratique du peuple camerounais au pouvoir refusent toutes les critiques avancées par les uns et les autres. « Pour une fois qu’on décide de se pencher sur la constitution et qu’on veut mettre en place une de ses institution, les camerounais versent encore dans la polémique. Au Cameroun nous aimons la polémique et ce n’est pas bien. En plus il y a toujours ce soupçon qu’aucun camerounais ne peut être probe, faisons confiance à nos compatriotes », a argumenté Richard Keuko, un acteur très connu de la société civile et qui revendique son statut de membre du RDPC. Il est suivi dans son argumentaire par Célestin Atangana, journaliste de la radio publique et notoirement défenseur du RDPC. « Il n’y pas de volonté de manipulation. Ce n’est pas une faute si le RDPC est majoritaire. Je ne vois pas pourquoi on doit penser que la réforme de ces textes sera profitable à Paul Biya », explique-t-il.

. Qui tire pourtant ses origines dans la constitution de 2008
Dans les débats qui se tiennent aujourd’hui au sein de l’opinion, tout le monde semble oublier que la modification législative dont il est question, n’a rien de nouveau et rentre dans la logique même des choses. Après la constitution de 1996, des textes d’application des dispositions relatives au Conseil Constitutionnel sont votés par le parlement en 2004, confirmant la durée du mandat des membres du conseil à 9 ans. C’est en 2008 lors de la révision constitutionnelle, qu’outre la modification des dispositions sur le mandat du président de la république, très discuté, qu’est intervenue celle sur le mandat des membres du Conseil Constitutionnel, très peu débattu. Il est donc dans la norme des choses, si le président de la république veut faire fonctionner le conseil, que le texte d’application soit conforme au texte constitutionnel, par souci de légalité. Cet éclaircissement apporté n’enlève rien à la substance des débats. La révision des données constitutionnelles relatives au Conseil avait été fortement critiquée par le professeur Alain Didier Olinga. Une de ses critiques était qu’en ramenant le mandat de ses membres à 6 ans, on le plaçait une année en moins par rapport à celui du président de la république, qui à un an du renouvellement de son mandat, peut s’adjuger un conseil constitutionnel favorable. Cette remarque pertinente, personne ne semble la voir passer. Le projet de loi risque de passer, le RDPC étant majoritaire, avec en fond, une nouvelle promesse non tenue du président Biya. Lorsqu’il annonçait la modification de la constitution, il avait promis que cela l’était dans l’intérêt supérieur du peuple. « Nous allons, dans cet esprit, réexaminer les dispositions de notre Constitution qui mériteraient d’être harmonisées avec les avancées récentes de notre système démocratique afin de répondre aux attentes de la grande majorité de notre population », avait fait savoir Monsieur Biya dans son discours à la nation, le 31 décembre 2007.

Assemblée nationale du Cameroun

Session budgétaire: Un texte constitutionnel transmis pour examen

Alors que les députés sont réunis pour examiner le budget-programme, il leur a été soumis un projet portant modification de l’organisation du Conseil Constitutionnel

Après l’ouverture solennelle des travaux par son Président, l’Assemblée Nationale au Cameroun semble avoir repris avec ses bonnes vieilles habitudes. Lors de la séance du mardi 13 octobre 2012, le parlement a reçu un projet de loi sur la modification d’une loi portant organisation et fonctionnement du Conseil Constitutionnel. Un fait qui a suffi à faire oublier qu’on est là pour examiner le budget et les programmes qui vont avec, et que le temps est plus que jamais court. De fait, le projet de loi proposé consiste à modifier une loi qui n’a jamais reçu de décret d’application., les lois de 2004, portant organisation et fonctionnement du Conseil Constitutionnel au Cameroun et qui se reposaient sur la révision constitutionnelle de 1996. La modification législative soumise aux députés se concentre sur l’article qui indique que « le Conseil constitutionnel comprend onze membres désignés pour un mandat de neuf (9) ans non-renouvelable». L’objectif de cette demande de modification est de se mettre en conformité avec la révision constitutionnelle de février 2008 qui a ramené le mandat des membres du conseil constitutionnel à 6 ans, « éventuellement renouvelable ». Des observateurs s’interrogent sur l’opportunité d’examiner un projet de loi sur le conseil constitutionnel, alors que le parlement s’apprête à examiner pour la première fois un budget – programmes, une tâche complexe et qui demandera beaucoup de temps.

Des sources au parlement indiquent que la vérité c’est que les projets de texte ne sont pas encore prêts. « Les différentes copies des programmes déjà élaborés par les ministères ne sont pas encore prêts. Au MINEPAT (ministère en charge de l’économie et de la planification), on s’y est pris tard et comme d’habitude, volontairement ou non, les documents sont encore en reprographie », nous a expliqué un responsable proche du parlement sous le couvert de l’anonymat. Pour ce qui est du débat, l’ajustement des dispositions de loi portant sur le mandat des membres du conseil constitutionnel rappelle que cette opération enlève au conseil constitutionnel toute sa force. En leurs donnant un mandat de 9 ans non renouvelable, les membres du conseil constitutionnel jouissait d’une quasi situation atemporelle. Ils étaient au-dessus de tous les mandats et pouvaient ainsi exercer un contrôle optimal. L’exposé des motifs du projet de révision expliquait la nouvelle version de l’article 51 en faisant savoir que cette dernière « harmonise le mandat des membres du Conseil Constitutionnel avec ceux des autres organes élus ou désignés de l’Etat ». Un argument qui est passé comme une lettre à la poste bien qu’étrange. Les députés et maires ont un mandat de 5 ans et le président à un mandat de 7 ans. des intellectuels comme Alain Didier Olinga y ont vu une machination du régime pour verrouiller une fois encore la démocratie. «La seule lecture probablement suggestive serait d’apprécier la réduction du mandat des membres du Conseil constitutionnel en rapport avec le maintien proposé du mandat du Président de la République à 7 ans, de telle manière que le Chef de l’Etat soit le titulaire du mandat le plus long au sein de l’Etat », explique-t-il dans son livre analysant la révision constitutionnelle de 2008.

Assemblée nationale du Cameroun, où s’examine le budget programme 2013

Finances publiques: Ouverture de la session budgétaire

Le président de l’Assemblée nationale qui prenait la parole pour l’ouverture des travaux a davantage insisté sur des aspects politique de cette session pourtant économique

Ouvrant les travaux de la session budgétaire en vue de l’adoption au Cameroun de la loi de finance 2013, le Président de l’Assemblée Nationale (PAN), Cavaye Yeguie Djibril a salué l’avènement du budget programme dans une logique devenue tradition, de soutien absolu à toute les propositions qui proviennent du gouvernement : « Les notions de planification et de programmation trouvent ici la claire résonance, et deviennent par conséquent des exigences de gestion avec au bout du compte, une perception évidente des résultats à atteindre », a indiqué le PAN. Au passage, il n’a pas manqué de faire un détour sur le contexte politique, prenant les devants sur la présidence de la république. « Pour se mettre dans l’ère du temps, nous pourrions dire que le budget programme est la forme la plus achevée des feuilles de route de nos différents départements ministériels » a expliqué Le PAN, alors que les résultats de l’évaluation de ces feuilles de routes sont encore attendus. Dans son discours, le Président de l’Assemblée Nationale a invité les députés à imprimer leurs marques en plaçant au centre des débats l’intérêt supérieur de la nation. Il les a aussi et enfin exhortés, à veiller davantage à « l’optimisation de la ressource, la pertinence des objectifs fixés, l’action publique et à ses résultats », au lieu de s’intéresser « au pourcentage d’augmentation de tel ou tel budget ».

Certains députés se disent satisfaits, de ce que le contrôle parlementaire sera plus efficace. « Non seulement l’Assemblée va contrôler l’action du gouvernement, mais il est demandé aux députés dans le cadre de chaque législature, de désigner des rapporteurs spéciaux auprès de chaque département ministériel. Donc le rôle du député a été mis en exergue », fait savoir Sali Dairou, le député RDPC du Diamaré (Maroua). Pourtant la position de certains autres députés, indique clairement, que les parlementaires auront encore du retard sur le gouvernement. « Nous espérons qu’on a pris en compte les attentes des populations camerounaises car ce sont des projet qui vont s’étaler sur au moins trois ans, et nous déplorons pour nos populations, un certain nombre de problèmes, comme celui de l’eau, de la santé et de la scolarisation », a indiqué un autre député, signe qu’il n’était pas encore au courant des contenus des différents programmes. Certains autres députés se veulent plus modérés sur les avancées et plus humbles sur la qualité du travail qui sera le leur. « Cette loi programme est difficile à mettre en uvre j’espère qu’aussi bien le gouvernement que nous les députés pourront y arriver. Mais d’ores et déjà, on constate des limites. On va accélérer le processus, on va désigner des rapporteurs spéciaux, et après cela, on devrait avoir une réelle capacité de contrôler l’action gouvernementale », s’est exprimé Jean Jacques Ekindi le député et président du Mouvement Populaire. Chez d’autres enfin, on fait jouer la profession de foi. « Au départ, le renforcement du contrôle de l’action du gouvernement a été initié et impulsé par le SDF, donc cette fois ci nous allons encore faire davantage » a expliqué Joseph Banadzem, un député du SDF. Dans le fond peu de choses ont changé. Jusqu’à l’ouverture des travaux lundi 12 novembre, les documents qui serviront de base de travail aux députés n’étaient pas encore disponibles. Un autre défi de cette session budgétaire, sera celui des délais.

Assemblée nationale du Cameroun, où s’examine le budget programme 2013

L’Assemblée générale de l’ONU en conclave

Les dirigeants de plus de 120 Etats sont attendus ce 25 septembre à New York, où s’est ouverte la 67ème session annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies

Avec ses 193 Etats membres, l’Assemblée générale est le principal organe représentatif de l’ONU. Tout en gardant à l’esprit que l’accent devra être mis lors de cette rencontre, non seulement sur l’atteinte des huit objectifs de lutte contre la pauvreté connus sous le nom d’Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), mais également sur l’après-2015 ; ce vaste forum de discussions et d’échanges aura fort à faire pour sa 67ème session ordinaire. Car, ils sont nombreux les points chauds de débats. Et en bonne place figurent ceux du continent africain. Tout d’abord la crise malienne. Elle tiendra une place importante dans le discours du Président français, qui sera ce mardi 25 septembre à la tribune du palais des Nations unies. François Hollande devrait ainsi appeler à soutenir le déploiement d’une force africaine au Mali pour aider à combattre les islamistes armés qui tiennent le nord du pays. Le Mali où, la prise de contrôle du Nord du pays par des groupes liés à Al-Quaïda s’est ajoutée à une pénurie alimentaire affectant 18,7 millions de personnes dans neuf pays, du Tchad à la Mauritanie. A cet effet, en marge des travaux de cette 67ème session, Le président français, François Hollande, et la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, participent, mercredi, à un sommet qui devrait déboucher sur l’annonce par l’ONU d’une stratégie globale et de la nomination d’un envoyé spécial pour le Sahel. Ce lundi 24 septembre déjà, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon évoquait la possibilité de nommer un émissaire de l’ONU pour le Mali.

Le cas de la République Démocratique du Congo sera également en étude. Les présidents congolais et rwandais, Joseph Kabila et Paul Kagame, doivent participer jeudi à une réunion sur la RDC et plus largement la région des Grands Lacs. Kinshasa et des experts de l’ONU accusent le Rwanda, qui dément, de soutenir en RDC les mutins du mouvement M23, un groupe rebelle constitué de Tutsis. Plus de 500 000 personnes ont été déplacées de l’Est du pays à cause de combats dans cette zone depuis longtemps instable, où l’ONU a déployé une force de 17 000 hommes (Monusco) pour protéger les civils. L’élection du nouveau Président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, devrait être notamment saluée lors ce cette Assemblée générale ; une réalité qui traduit l’aboutissement d’une transition politique complexe parrainée par l’ONU depuis 2000. Ce 25 septembre, le Président béninois Yayi Boni, s’adressera, au nom du Continent africain, à l’Assemblée générale des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Organisation des Nations Unies. En sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, il dirigera d’une part, le 26 septembre 2012, une réunion de haut niveau pour la mise en uvre de la feuille de route de l’Observatoire du Sida en Afrique sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale, dans le cadre d’une riposte au Sida, à la tuberculose et au paludisme en Afrique, et d’autre part, une rencontre sur le « Partenariat pour un Avenir Egalitaire », initié par le Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique, destiné à accroître les opportunités économiques des femmes et à assurer leur meilleure représentation politique et civique aux niveaux local, municipal et national, dans les cercles de prises de décisions. Autre discours attendu ce mardi, c’est celui du Chef d’Etat sénégalais Macky Sall, son intervention à la tribune du monde interviendra à la suite du Rwanda, de la Suisse et de l’Argentine. Pour le nouveau chef de l’Etat, il s’agira de décliner les nouvelles ambitions du pays et la posture nouvelle du Sénégal sur la scène géopolitique mondiale. Rappelons qu’un appel urgent lancé par le président de l’AG, le Serbe Vuk Jeremic, en faveur de la coopération, afin de lutter contre l’incertitude économique et politique enregistrée dans de nombreuses régions du monde et de s’assurer qu’il existe des solutions pacifiques aux conflits internationaux. La paix et la sécurité sont une condition préalable à la stabilité nécessaire pour financer la croissance économique, le développement durable et le progrès social a dit M. Vuk Jeremic, à la cérémonie d’ouverture de la session à New York.


Yves Rocher)/n

« Plaidoyer: Il faut modifier et compléter la loi relative à la déclaration des biens et avoirs au Cameroun »

Par Engelbert Essomba Bengono, diplômé de l’Iric, Inspection Nationale des Services du Trésor

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Au moment où des voix s’élèvent pour réclamer, avec une impertinence certaine, la déclaration des biens et avoirs de Son Excellence, Monsieur Paul Biya, Président de la République, je me permets de vous écrire. Je dois, avant tout propos, dire que la chasse semble à nouveau ouverte. La plus grosse prime semble promise à celui qui apportera le « scalp » de l’homme Biya, après l’échec des nombreux procès en « bien mal acquis »où la soif de sang présidentiel et la recherche effrénée de popularité motivent les uns et les autres ; y compris ceux qui ont passé leur enfance, leur scolarité et bâti leur carrière d’avocat et de que sais-je encore avec l’argent de l’État ; gestionnaires qu’ils sont, aujourd’hui, de successions fortunées, bien à l’abri de la déclaration des biens qui n’existaient pas au moment où leurs géniteurs étaient en fonction. S’acharner ainsi contre un homme qui n’a jamais refusé de déclarer ses biens est infâme, indigne, infeste et malsain. Le cercle vicieux des ONG et autres groupuscules nébuleux de la société dite civile, en mal de justification de leur existence a donc choisi de s’attaquer à l’homme qui incarnera clef de voûte des institutions républicaines. Ce cercle sans vertu enfonce la porte ouverte de la déclaration des biens et avoirs. Ils veulent nous convaincre que demain, lorsqu’en bon citoyen respectueux des lois de son pays, Monsieur Paul Biya déclarera ses biens, il le fera parce qu’eux, mesdames et messieurs sous-fifres (pardon du peu), l’auront « exigé » et « obtenu ».Ce n’est pas un hasard s’ils le font au moment où, imperturbablement, le Président Biya déroule le bloc éphéméride des grandes réalisations, socle indéboulonnable du septennat en cours. Au moment où plus déterminé que jamais, il traque le mauvais emploi des fonds publics. Le Président agi et convainc : ça ne plaît pas à tout le monde. Vive la démocratie ! En vertu de l’article 26(1, b) de la constitution, « sont du domaine de la loi :. le statut des personnes et le régime des biens. ». La modification de la loi dont on parle relève donc des prérogatives de la Chambre que vous présidez si heureusement. Aussi j’ose vous écrire pour attirer votre haute attention sur la nécessité de modifier la loi n°003/2006/du 25 avril 2006 relative à la déclaration des biens et avoirs, au moins pour adapter certaines dispositions de celle-ci à une réalité consacrée elle aussi par des textes non moins importants.

1- Modifier la loi pour l’adapter à la réalité territoriale du Cameroun…
A l’article 2(2) il est fait mention des gouverneurs de province. Il y a lieu de remplacer le mot « province » par le mot « région » plus conforme à la réalité territoriale du Cameroun. Depuis loi n°96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 juin 1972, les provinces sont devenues des régions. Le mot « région » renvoie à une réalité ambivalente. La région désigne d’abord une collectivité territoriale décentralisée constituée de plusieurs départements au sens de la loi n°2004/019 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux régions. A la tête d’une région se trouve un Président du conseil régional élu, ordonnateur du budget de la région (article 65(1) de la loi sus référencée). En deuxième lieu, la région est une circonscription administrative au sens de l’article 2 du décret n°2008/376 du 12 novembre 2008 portant organisation administrative de la République du Cameroun. Sans qu’on puisse dire que ledit décret contredit la loi 2088/019. Le décret n°2008/377 fixant les attributions des chefs des circonscriptions administratives et portant organisation et fonctionnement de leurs services d’une part, et celui portant nomination des premiers gouverneurs de région d’autre part ne font que consolider cette réalité. Le responsable en chef de la région est le gouverneur de région. En vertu du décret n°77/091 du 25 mars 1977 déterminant les pouvoirs de tutelle sur les communes, syndicats de communes et établissements communaux, modifié par le décret n°90/1464 du 09 novembre 1990, il exerce la tutelle de l’État sur la région.

2- . et compléter la liste des personnes assujetties à la déclaration des biens et avoirs
Au moins deux conséquences découlent de cette ambivalence de l’organisation du territoire : le président du conseil régional, ordonnateur du budget de la région doit figurer à ce titre dans la loi, non pas seulement comme un simple gestionnaire de « crédits et de biens publics » (article 2(1) actuel), mais comme une fonction de responsabilité ainsi expressément nommée. Sauf à admettre, dès à présent, que certains chefs de régions ne seront pas ordonnateurs du budget. Le remplacement de «les gouverneurs de province » par « les gouverneurs de région » (article 2(2)) me semble indiscutable, irréfutable et incontestable. Plus loin, la liste des personnes assujetties pourrait être allongée si on admet que les dirigeants des entreprises privées bénéficiaires de crédits auprès de la BDEAC avec l’aval ou la caution de l’État sont responsables de fonds publics communautaires. Des sommes importantes sont mobilisées à ce titre à l’insu du grand public. Cette déclaration doit pouvoir fonder une action de in rem verso contre les dirigeants ou les propriétaires des entreprises en cause en cas de faillite ou d’enrichissement illicite. Enfin, cette loi doit être suffisamment hardie pour promouvoir son autorité et sa primauté dans l’ordonnancement législatif camerounais. Dans cette perspective, elle doit contenir une disposition qui oblige, les actes de nomination à la viser expressément, sous peine de rejet ou d’annulation. Au demeurant, l’article 2 des actes de nomination doit désormais mentionner que le responsable nommé déclarera ses biens et avoirs dans le délai et les formes prescrits par la loi avant son entrée en fonction. Bien avant l’article « préféré » sur les avantages de toute nature qui sont généralement accordés aux responsables nommés. Je vous prie d’accepter, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération distinguée.

Engelbert Essomba Bengono
Intégration)/n

Libye: Tractations pour un régime modéré

L’annonce a été faite mercredi 22 février et devrait se voir décidée lors d’une réunion de l’assemblée constituante de juin 2012

L’ex-Premier ministre libyen Mahmoud Jibril a annoncé mercredi soir la création d’une coalition prônant un islam modéré et regroupant plus de 40 partis et plus de 200 organisations de la société civile, en vue des prochaines élections d’une assemblée constituante en juin 2012. L’engagement pour un régime constitué d’islamistes modérés, avait déjà été donné par le président du CNT (conseil national de transition) auteur du renversement du régime de l’ex-guide Mohamar Khadafi. Les islamistes dérangent les Libyens avant de déranger l’Occident. 90% des Libyens veulent un islam modéré. Il y a 5% de libéraux et 5% d’extrémistes, a estimé le chef de l’autorité libyenne de transition dans un entretien jeudi 2 février au journal français [Le Figaro]. J’ai confiance, malgré les obstacles posés par les anciens du régime et certains arrivistes. Les élections auront lieu à la date prévue, avait estimé Moustapha Abdeljalil. Selon Mahmoud Djibril, L’alliance des forces politiques patriotiques regroupe 44 organisations politiques, 236 associations de la société civile et 281 personnalités nationales indépendantes. La formation de cette alliance représenterait, selon lui, un message fort. Les citoyens libyens de différentes régions et appartenances ont décidé que l’étape de reconstruction a commencé, le vrai travail commence aujourd’hui, a-t-il ajouté au cours d’une conférence de presse.

Ces tractations empreintes de réconciliation et d’union cachent pourtant mal la menace de la répression. La semaine dernière alors que le pays s’apprêtait à célébrer l’anniversaire de son soulèvement contre Khadafi, le président du CNT s’est voulu clair. Il a prévenu qu’il serait ferme envers ceux qui menacent la «stabilité». Nous avons ouvert nos bras à tous les Libyens, qu’ils aient soutenus la révolution ou pas. Mais cette tolérance ne signifie pas que nous soyons incapables d’assurer la stabilité de notre pays, a déclaré Mostapha Djibril, lors d’un discours télévisé à la nation. Nous serons fermes envers ceux qui menacent notre stabilité. Les Thowars (ex-combattants révolutionnaires) sont prêts à répondre à toute attaque visant à déstabiliser le pays, a-t-il poursuivi. Dans ce contexte, un groupe inconnu de partisans de l’ancien régime a annoncé dans un communiqué circulant sur internet la formation d’un «Mouvement libyen populaire national» qui dénonce notamment l’absence d’institutions pour la justice et la sécurité ainsi que la prolifération des milices armées. Ce groupe, qui se dit fier du «courage» du «martyr Mouammar Kadhafi», affirme avoir notamment pour objectifs de dissoudre les milices armées et de bâtir les institutions de l’Etat. Il ambitionnerait également de libérer «tous les prisonniers sans exceptions, y compris Seif al-Islam», fils de Mouammar Kadhafi détenu depuis son arrestation dans le sud du pays. Il y a quelques semaines, des organisations internationales ont rendu public un rapport faisant état de l’usage par les membres du CNT, de la torture sur des prisonniers ex-partisans de Khadafi.

Le consensus ne semble pas évient après la chute Khadafi
AFP)/n

Cameroun: Revue de la presse du vendredi 15 avril 2011

La Côte d’ivoire, les amendements de lois, le recrutement, la discorde au sein du TKC, Un élève bastonne son enseignant. Voilà le menu

Alors que les tensions étaient vives en Côte d’Ivoire et attiraient ainsi l’attention de nombre de Camerounais, le quotidien gouvernemental bilingue Cameroon Tribune annonce dans son édition du mardi 12 avril: « Côte d’Ivoire: Gbagbo aux arrêts ». Le journal révèle que:pour Laurent Gbagbo, c’est sans doute le début de la fin. Le quotidien Mutations annonce que: « Gbagbo transporté loin du chaos d’Abidjan». Selon le journal:Laurent Gbagbo a été éloigné le 12 avril 2011, de la capitale économique de Côte d’Ivoire, toujours secouée par des pillages et des échanges de coups de feu. Le quotidien La Nouvelle Expression s’intéresse à la personne du président reconnu par la communauté internationale: « Côte d’Ivoire Révélations inédites sur Alassane Dramane Ouattara ». Elle indique qu’:ancien Premier ministre ivoirien, économiste et leader du Rdr, Alassane Dramane Ouattara à un parcours professionnel qui lui permet de jouir d’une bonne réputation auprès des organisations financières internationales. Son père, officiellement, c’est Dramane Ouattara, était enseignant, représentant de la CFAO, commerçant et transporteur. Le père d’Alassane Ouattara a été inhumé à Sindou, son village natal au Burkina Faso. En plus continue La Nouvelle Expression: « Les forces d’Alassane Ouattara ont tué et violé des centaines de personnes». Dans un rapport publié à New York, Human Rights Wach affirme que les forces d’Alassane Ouattara ont tué ou violé des centaines de personnes et brûlé des villages dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Pour le nouveau quotidien L’Actu à sa grande une du 12 avril c’est « Laurent Gbagbo la fin et l’humiliation». Le quotidien Le Jour qui a donné la parole à Mila Assouté, le Président du Rassemblement des modernistes camerounais qui a réagi à l’arrestation de Laurent Gbagbo: « Que Paul Biya s’en inspire en 2011»! Il explique que: Les dictatures comme celles du Cameroun qui persistent dans la voie des pays qui organisent des élections truquées pour se maintenir au pouvoir par la force s’exposent désormais et irréversiblement au même traitement. Je souhaite que M. Biya en tire une leçon utile pour le Cameroun en 2011. Et pour sortir du sujet Mutations annonce que: « Désiré Assegnini Tagro: L’homme fort de Laurent Gbagbo est décédé». Ses proches accusent les partisans du président élu de Côte d’Ivoire de l’avoir tué après une rixe lors de l’assaut final.

Une actualité ne pouvant en cacher une autre, les discussions sur les différents amendements à l’Assemblée nationale font aussi grand bruit. Mutations écrit: « Présidentielle 2011: Paul Biya neutralise le contentieux électoral». Pour lui:des amendements ont été introduits pour limiter l’accès de l’opposition aux preuves de fraudes. La Nouvelle Expression parle plutôt d’un: « Relookage d’Elecam, les partis politiques dans l’expectative». Elle explique que: les partis politiques de l’opposition ont critiqué la présence d’anciens cadres du Rdpc au conseil électoral. Ils devront peut-être en proposer les leurs. Selon ce journal toujours: « Sdf: On attend 18 nouveaux membres et non pas 6 ». Donnant la parole au SDF il affirme que: le parti de Ni John Fru Ndi dit être suspendu à la réaction de Paul Biya pour savoir quelle position adopter. Au Social democratic front (Sdf), la nouvelle de la réforme du texte fondateur d’Elections Cameroon (Elecam) est une victoire. Quant à Kah Walla, candidate déclarée à la présidentielle qui s’est exprimée dans le journal de Sévérin Tchounkeu:Stop au hold-up des élections! Reprenons le contrôle de notre pays! Et pour finir, Mutations affirme que « Le code électoralâ€,dans un labyrinthe » car se demande t-il:l’élection présidentielle de 2011 sera-t-elle régie par un code électoral unique? La question se pose désormais après la session parlementaire de mars 2011 et la session extraordinaire d’avril 2011 au cours de laquelle le gouvernement a ignoré cette préoccupation.

Concernant le recrutement spécial des 25 000 à la fonction publique, Mutations révèle: « Déjà plus de 240.000 candidats enregistrés ». [ A trois jours de la clôture de l’opération de recrutement spécial des 25.000 jeunes à la Fonction publique lancée le 5 mars dernier par le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra) et président du comité technique de l’opération, les candidats continuent de se bousculer dans les centres de réception des dossiers basés dans les sept sous-préfectures du département du Mfoundi.] La Nouvelle Expression est certaine que: « 275.000 candidats seront recalés ». Explique t-elle: d’après le Minfopra, au 8 avril 2011, ses équipes déployées sur le terrain avaient déjà réceptionné 239.335, soit une augmentation de 136.288 par rapport à la dernière évaluation. Emmanuel Bondé présageait qu’avant la clôture de l’opération le 14 avril 2011, on aura dépassé la barre de 300.000 postulants. Le Jour précise que:La région du Centre représente celle qui a le plus grand nombre d’effectif, 82. 860 dossiers, suivi du Littoral avec 41.115 dossier reçus. Au niveau des ambassades, 130 dossiers avaient déjà été recensés. En fonction des catégories socioprofessionnelles, le personnel d’astreinte (jardinier, chauffeur, secrétaire etc.) représentait 60% du nombre de dossiers perçus, soit 143.781. 30% pour les cadres administratifs, soit 71.890 et 10% pour les cadres techniques, 23.963. L’Actu à sa grande une du 13 avril s’est exprimé en guise de conclusion: « Fonction publique: Ruée sur les 25 000 places».

Au sein du Tonnerre, depuis un certain temps, règne un climat de mésentente et pour y remédier, le président général du Tonnerre a donné une conférence de presse à Yaoundé. Pendant que La Nouvelle Expression estime que: « Tonnerre Kalara club, Emile Onambélé Zibi tente de calmer la tempête » en réunissant toutes les parties aux prises. Selon Le Jour, le président s’est exprimé en ces termes:« Je n’ai pas ma langue dans la poche. Beaucoup de choses se disent sur le Tonnerre et je suis au courant. Je n’ai pas parlé de tout ça depuis parce que je sais que la crise qu’a vécue le Tkc depuis quelques temps est fomentée par des personnes qui se disent membres, mais qui ne disposent même pas de la carte de membre. En tout pense Mutations: « Onambele Zibi siffle la fin de la partie ».

Quant au fait de société cette semaine, il est publié par Mutations: «Yaoundé: Un élève bastonne son enseignant»:Pour avoir demandé à Sali Mohamadou de sortir de classe pour tenue non conforme, le professeur a été roué de coups de poing et de pieds. L’incident a eu lieu dans l’enceinte du Lycée de Tsinga, situé dans l’arrondissement de Yaoundé 2ème. Des témoins racontent que le cours de rattrapage prévu avait commencé lorsque l’élève Mohamadou, habillé en tenue de ville, s’est introduit dans la salle de classe. Conformément à la disposition du règlement intérieur de l’établissement qui veut que les élèves soient en tenue de classe même pendant les cours de rattrapage, le professeur a intimé à l’élève de sortir et d’aller s’habiller. Conduit aux urgences de l’Hôpital central de Yaoundé, le premier diagnostic révèle qu’il a deux côtes cassées et une ouverture de l’arcade sourcilière.

Le nouveau quotidien l’Actu a titré cette semaine sur la Côte d’ivoire et l’arrestation de Laurent Gbagbo
Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Revue de la presse du vendredi 8 avril 2011

L’Assemblée nationale, la crise ivoirienne, l’épidémie de choléra et une jambe retrouvée au quartier Nkomo. Voilà le menu

« L’Assemblée nationale se réunit en une session extraordinaire » annonce le quotidien national bilingue Cameroon Tribune. Selon le journal de Marie Claire Nnana: un arrêté du président Cavaye Yeguié Djibril, convoque l’Assemblée nationale en session extraordinaire le mercredi. L’arrêté du PAN ne fait d’ailleurs pas mystère du contenu de cette session dont les travaux démarrent avec une conférence des présidents et une séance plénière. Le quotidien Mutations évoque, en cette session extraordinaire: « L’argent des microprojets fait grand bruit ». Il explique que:l’utilisation d’1 milliard 400 millions de francs octroyés chaque année aux députés suscite de vives critiques. Cela dit, s’agissant des fonds alloués aux microprojets qui s’élèvent à 8 millions Fcfa par parlementaire à chaque exercice budgétaire, le débat se cristallise davantage sur leur utilisation. Le quotidien Le Jour constate plutôt que de: « Nouvelles conditions d’élection à la présidence». Il explique que:Les deux lois qui doivent connaître des modifications ont été votées à des périodes différentes 1992 et 2006, mais elles concernent les élections en général et l’élection présidentielle en particulier pour ce qui est de la loi de 1992. La session extraordinaire de l’assemblée nationale qui vise à les modifier intervient justement à quelques mois de l’élection présidentielle attendue au Cameroun en cette année 2011. La Nouvelle Expression s’interroge: « Elecam, présidentielle: De nécessaires réformes qui font lois?» Les deux projets de loi soumis à l’attention des députés charrient des attentes d’une partie de la classe politique et de la société civile. Le climat actuel autorise quelque espérance. Dans un autre article, elle révèle qu’: « Avec la configuration actuelle d’ELECAM, aucune élection ne sera organisée au Cameroun» en s’inspirant d’un extrait de la position du Sdf en août 2010 sur la constitution et le fonctionnement d’Elecam.

La crise post électorale de la Côte d’Ivoire non seulement alimente presque toutes les conversations, mais aussi, occupe les colonnes des journaux. A la question posée à la une de Le Jour du 5 avril « D’après vous, Gbagbo doit-il se rendre»? Sur vingt personnes interviewées par le quotidien, ll y a 12 personnes qui pensent que Laurent Gbagbo ne doit pas céder à la pression internationale, car c’est lui le président de la République de la Côte d’Ivoire. Dans la parution du 6 avril, le même quotidien donne la parole à Eugène Alliou Wanyou, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Cameroun nommé par le président contesté qui déclare à la grande: « Gbagbo a assez résisté, il peut partir maintenant». Pour La Nouvelle Expression, c’est une: « Poursuite de la guerre et chasse à Laurent Gbagbo». Car: Pour avoir refusé de signer un document de renonciation au pouvoir exigé par la France, Laurent Gbagbo est traqué depuis à sa résidence par les forces d’Alassane Ouattara qui ont poursuivi les combats. Dans un autre article, elle publie: « Laurent Koudou Gbagbo: L’Itinéraire d’un combattant fils d’ancien combattant». Puis elle a clôturé le sujet en annonçant que: « Côte d’Ivoire: L’Onu et la France bombardent le palais présidentiel». Mutations annonce qu’à: « Douala: La police disperse une manifestation pro-Gbagbo». Le journal explique que: â€,Munis des drapeaux ivoiriens, environ 1.000 conducteurs de motos-taxis ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène et de char à eau devant le siège de Canal 2 International. Brandissant des magazines avec la photo de Laurent Gbagbo à la une, des drapeaux ivoiriens, et des cartons sur lesquels on pouvait lire « Gbagbo le nationaliste », «Gbagbo, on te soutient», «Non au néocolonialisme », «Abat la France», «On veut sauver Gbagbo», etc. Pour l’hebdomadaire Emergence, il explique: « Comment les rebelles pro-Ouattara ont inversé le rapport de force». L’hebdomadaire révèle qu’: [ils ont été aidé par des pays étrangers parmi lesquels le Nigeria et le Burkina Faso.]

L’épidémie de choléra au Cameroun continue à faire des victimes. « Médecins sans frontières s’implique dans la Lutte contre le choléra» annonce Cameroon Tribune qui continue: un centre de traitement gratuit est ouvert au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Yaoundé depuis le 31 mars. L’opération est appelée à s’étendre à d’autres structures sanitaires de Yaoundé. Notamment celles qui reçoivent un nombre important de victimes du choléra, à l’instar des districts de santé de la Cité Verte, Djoungolo, Biyem – Assi et Nkolndongo. Mutations ajoute que:pouvant accueillir 100 personnes, cette initiative de Médecins sans frontières veut apporter un bol d’air aux structures sanitaires débordées. le même journal annonce que: « Choléra: Des pharmacies refusent de vendre la Doxycycline». Car: Celles-ci affirment par ailleurs que le médicament ne reste actif que 24h, alors que les médecins soutiennent le contraire. La Nouvelle Expression: « Lutte contre le choléra: 70 000 sachets d’eau douteux saisis à Douala». Il continue:Pour défaut de présentation de l’autorisation de production et de certificat de conformité, plusieurs lots ont été saisis et enfermés à la délégation du Commerce du Littoral. C’est en application de l’arrêté régional N°28/Ar/c/Sg/Daj, portant interdiction de la production et de la vente illégale et anarchique de l’eau de boisson dans la région du Littoral, signé du gouverneur du Littoral en date du 29 novembre 2010 et sous haute instruction du ministre du Commerce visant la croisade contre le choléra, que les équipes de la brigade régionale de contrôle et de répression du Littoral et des forces de l’ordre, sont descendues sur le terrain aux fins d’effectuer des contrôles de routine et inopinés.

Le fait de société cette semaine est publié par Cameroon Tribune: « Une jambe retrouvée au quartier Nkomo à Yaoundé». La vision est insoutenable. Le pied d’un être humain coupé du reste du corps et dévoré par des chiens dans une poubelle. Cette incroyable trouvaille a été faite par les populations du quartier Nkomo, non loin du Lycée technique d’Ekounou. On voyait le chien manger quelque chose. On pensait qu’il s’agissait d’un gibier. C’est lorsqu’on a regardé de près, qu’on a constaté qu’il s’agissait d’un pied humain, indique un riverain avant d’ajouter qu’on ne sait pas si le propriétaire est vivant ou sa dépouille traîne dans les parages. Mais pour le chef de ce quartier de l’arrondissement de Yaoundé IV, c’est la première fois qu’un tel phénomène se produit dans son territoire de commandement. Pierre Owona, ajoute d’ailleurs qu’il n’a pas enregistré de décès dans le coin ces derniers jours, ni même vu quelqu’un ayant un pied bizarrement coupé, déambuler dans la rue. Mais d’où sort donc ce bout de jambe en état de décomposition ? A qui appartient-il et dans quelles circonstances aurait-il été sectionné ? Ces questions que se posent les riverains, trouveront certainement des éléments de réponse dans l’enquête ouverte par la brigade de gendarmerie de Nkomo.

L’actualité ivoirienne intéresse la presse au Cameroun
Journalducameroun.com)/n

Microprojets: La grande interrogation sur l’utilisation des fonds remis aux députés

Le président de l’Assemblée nationale Cavaye Yeguie Djibril a instruit que soit rendu compte de la situation de cette dotation

Le président Cavaye Yeguie Djibril de l’assemblée nationale camerounaise a demandé que lui soit rendu compte de l’utilisation faite par les députés, des fonds remis à eux dans le cadre du soutien aux microprojets. Une correspondance datée du 11 mars, portant sur « le rapport d’exécution des microprojets parlementaires 2010 », est ainsi affiché au parlement à Ngoa-Ekellé, et à l’hôtel des députés où descendent la majorité des députés pendant les sessions parlementaires. La note demande aux députés, de bien vouloir déposer les rapports d’exécution des microprojets parlementaires de l’exercice 2010, aux cabinets des questeurs de l’Assemblée nationale au plus tard le mercredi 16 mars 2011. Ces rapports apprend-on aussi, devraient permettre l’engagement des procédures en vue de la mise à disposition des députés de l’enveloppe allouée aux microprojets de l’exercice 2011 et le contrôle de l’exercice 2010. Il est difficile de savoir si la mesure a été suivie par les députés. Les questeurs qui ont la responsabilité d’assurer la récupération de ces rapports se refusent à tout commentaire sur le sujet. Nous ne souhaitons pas discuter des choses qui relèvent de la cuisine interne stricte du parlement ; s’il y a des inquiétudes, nous les réglons dans le cadre de l’assemblée nationale a confié et encore sous le couvert de l’anonymat, un des questeurs rencontrés dans les couloirs de l’assemblée nationale. Il existe très peu de transparence autour de cette question. Un autre député qui a accepté de parler sous couvert de l’anonymat lui aussi, a fait savoir que les attributions des sommes est très souvent automatique, et que le contrôle interne effectué sur leurs affectations relève plus de la routine que d’un véritable audit.

Peu de microprojets financés sont aujourd’hui identifiables
Sur le terrain pourtant, il est difficile de démontrer une utilisation pertinente faite de ces fonds par les parlementaires. Pourtant la question est toujours d’une importance capitale lors du vote de la loi des finances. Interrogés sur les origines de la pratique, un ancien député a fait savoir que l’idée des microprojets était de permettre au député, en tant que représentant du peuple, d’avoir des moyens pour subvenir aux petits besoins de sa population. Il était question qu’il ne soit pas obligé de toujours écrire au gouvernement et attendre que les fonds soient débloqués sur le budget d’investissement public pour résoudre des problèmes conjoncturels qui pourraient survenir. De nombreux observateurs s’interrogent sur la pertinence d’une telle disposition. Même les modérés estiment que le contrôle devrait être plus strict. Il s’agit de l’argent public et il devrait faire l’objet d’un audit aussi rigoureux que toutes les autres affectations d’argent effectuées à base des impôts, a fait savoir un expert en financement public. Pour d’autres observateurs plus radicaux, la mesure ne se justifie pas. La réalisation des microprojets visant à améliorer le sort des populations camerounaises est du ressort du gouvernement. Ce sont des actes qui sont inscrits dans le budget. Le rôle du député est d’étudier et de voter les lois. Lui allouer une certaine somme pour réaliser quelque projet que ce soit pour ses populations c’est en fait lui donner les moyens d’acheter les consciences des pauvres populations, l’autorisation de faire la promotion de son image avec l’argent du contribuable, c’est encourager la corruption, le vol, et la mal gouvernance faisait savoir en décembre 2010 Atangana Nsoe, président du parti Grand Cameroun.

Pour une annulation de la pratique ou tout au moins un contrôle rigoureux
Les députés reçoivent chaque année 8 millions de FCFA pour financer des microprojets. Cela fait 40 millions pour chaque député après chaque législature qui dure cinq années. La mesure disait-on devait permettre aux partis issus de l’opposition d’avoir des moyens de mener des actions fortes. On déplore cependant aujourd’hui, le fait qu’aucun contrôle rigoureux n’est mené sur cette dotation qui pourtant provient de l’argent du contribuable. Les seules sanctions jusqu’ici observées ont été politiques. On reproche aussi à la pratique le fait qu’elle viole le principe budgétaire de la séparation entre les ordonnateurs et les comptables. Le député a pour mission de voter les lois et de veiller à leur application. Il est le représentant du peuple à l’Assemblée nationale et joue un rôle particulier de contrôle de l’action gouvernementale. En effet, c’est au gouvernement qu’il revient d’exécuter des projets. La loi veut ainsi que tout argent sorti des caisses de l’Etat soit suivi d’un contrôle. Il existe au Cameroun au moins trois instances de contrôle de la dépense publique, le contrôle supérieur de l’Etat, la cour des comptes et les commissions du parlement. Aucune de ces instances ne s’est jamais penchée véritablement sur le sujet. En l’Etat actuel des choses, il apparait difficile de mettre un terme à la mesure. La note du président de l’assemblée nationale est de ce fait considérée comme une formalité. En 20 ans, aucun député n’a jamais été épinglé en raison d’un soupçon de détournement des fonds destinés aux microprojets. Plus grave même, les partis d’opposition émargent dans cette cagnotte tout en criant sincèrement à la corruption au sein de l’administration publique. Ironie du sort, les députés en décembre 2010 estimaient qu’il fallait augmenter cette enveloppe.

Cavaye Yeguie Djibril reste PAN (président de l’Assemblée Nationale) du Cameroun
journalducameroun.com)/n

Séance extraordinaire de l’Assemblée Nationale ce mercredi

Les députés se réunissent depuis ce matin pour examiner des questions électorales et d’énergie

L’information a été donnée mardi après-midi alors même que se tenait la dernière séance plénière de la session ordinaire de mars. Cavaye Yeguié Djibril le président de l’assemblée nationale, a convoqué l’Assemblée nationale en session extraordinaire ce mercredi. Objet de la session, l’examen de trois projets de loi : le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi portant création, organisation et fonctionnement d’Elections Cameroon (Elecam) ; le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 17 septembre 1992 fixant les conditions d’élection et de suppléance à la présidence de la République ; et enfin, le projet de loi régissant le secteur de l’électricité au Cameroun. Il reste difficile de comprendre dans quel contexte s’est décidé l’examen de ces lois. La polémique qui était née autour des textes d’Elections Cameroon, avait fait prévoir qu’il fallait nécessairement qu’il fasse l’objet de modification. L’inconnu cependant reste la nature des modifications qui seront apportées. Des commentateurs se prennent à faire savoir que le président Biya dans un souci d’apaisement social, aurait souhaité accorder des concessions à ses adversaires politiques. Pour ce qui est du projet de loi sur l’énergie, il intervient dans un contexte d’insuffisance de l’offre, et surtout du lancement de projets énergétiques. Il y a quelques jours, des responsables du groupe Rio Tinto Alcan, acteur majeur du secteur, ont animé une séance plénière à l’Assemblée nationale. L’arrivée du projet de loi fait-on savoir, indique le souci pour le gouvernement de préciser les rôles des différents intervenants, et d’accompagner le développement annoncé du secteur par un cadre juridique et institutionnel favorable.

Si on peut être surpris du fait que ces projets soient examinés en session extraordinaire, on l’est moins sur l’opportunité de l’examen de ces lois. Si le problème des inscriptions sur les listes électorales semblait avoir été déjà été résolu avec la remise de la gestion du processus à Elecam, il s’est toujours cependant posé le problème de l’existence des différentes dispositions contenues dans les autres textes de lois, qui eux n’avaient pas été modifié. La loi de 1992 objet de la révision, accordait une place importante à l’administration dans l’organisation des élections. Sont aussi attendus l’orientation que le parlement donnera des dispositions relatives à la majorité électorale, les règles de gestion de conflits issus des élections. Au sortir de cette révision, ELECAM devrait gagner encore quelques points d’autonomie technique. Mais cela risque de ne pas suffire pour l’opposition, dont les revendications portaient sur plusieurs autres points. Source de protestations potentielles, le sort réservé aux actes pris par l’administration dans le cadre de la loi de 1992. Rien ne permet de dire si ces actes seront annulés ou conservés. D’un autre côté, cette session extraordinaire permet de contourner une demande forte des opposants et de plusieurs membres de la société civile, l’adoption d’un nouveau code électoral. Il faudra patienter encore, pour être fixé sur les décisions qui seront prises.

Image d’illustration
Afriscoop.net)/n

Cameroun: Cavaye Yeguie Djibril réélu comme président de l’Assemblée nationale

A la tête du parlement depuis 1992, il a été réélu sans surprise

Elu presque par acclamation.
Pour cette année législative au Cameroun, c’est une fois de plus Cavaye Yeguie Djibril qui va présider la chambre des représentants. Le député du mayo Sava a été réélu ce jeudi 10 mars 2011 par 143 voix pour contre 17 abstentions. Il est crédité de 2 voix supplémentaires, par rapport à l’année dernière où il eu 141 voix et on parlait déjà de plébiscite. Cavaye s’est dit satisfait tout en rendant hommage au président Paul Biya. « Ma reconnaissance va à son excellence Paul Biya, président de la république, et président de notre parti le RDPC, qui a accepté ma candidature à ce prestigieux poste » a-t-il déclaré à l’issue du vote. Il a aussi fait savoir que cela constituait selon lui une marque de confiance et de reconnaissance d’un travail bien accompli jusqu’ici. Cavaye Yeguie Djibril était déjà bien parti pour être réélu. Rien dans l’establishment politique du RDPC n’indiquait une rupture. Toutes les tractations organisées au sein du comité central tant le week-end dernier qu’en début de semaine indiquaient que la stabilité et la continuité devaient primer. Cavaye Yeguie a aussi fait savoir que sa réélection était une victoire de la démocratie. Mais dans les coulisses, on critique le Diktat du parti. Sous le couvert d’anonymat, des politicien de tous les bords critiquent le fait que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale soit si verrouillé au point où les élections du bureau se sont toujours avérées comme une simple formalité ou encore, la confirmation des instructions du président Biya. Un autre membre du RDPC, le parti au pouvoir a été réélu lui aussi par acclamation. Il s’agit d’Hilarion Etong.

. Malgré un bilan mitigé
Cavaye Yeguie né en 1940 à Mada dans la région de l’extrême nord, est élu pour la première fois président de l’assemblée nationale en 1992. Son bilan à la tête de l’hémicycle reste très mitigé. Horsmis les périodes de braise avec une forte présence de l’opposition dans l’hémicycle, le parlement semble être devenu aujourd’hui, une caisse de résonnance du pouvoir exécutif, lui aussi entre les mains du RDPC. Le contrôle parlementaire a perdu de sa pertinence et l’assemblée nationale a été plusieurs fois placée au c ur de nombreux scandales. Aux yeux de certains médias, le président de l’assemblée national est aussi remarqué par le fait d’avoir fait entrer 11 membres de sa famille dans l’administration publique camerounaise, soit un membre de la famille par année. « Dans la période comprise entre 1996 et 2011, 11 proches parents du président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, ont été admis à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), véritable moule des cadres de l’administration camerounaise» peut on lire dans un récent dossier du journal Le Jour. L’enquête du Jour révèle aussi, que le gros de cet effectif, 09 proches parents, a intégré l’Enam, cycle A et cycle B confondus, dans la période comprise entre 2006 et 2011. Il faut souligner que pour la seule année 2010-2011, trois proches parents du président de l’Assemblée nationale ont été admis au concours d’entrée à l’Enam. Une pratique qui n’est pourtant pas loin du népotisme souvent décrié par le président de la république.

Cavaye Yeguie Djibril reste PAN (président de l’Assemblée Nationale) du Cameroun
journalducameroun.com)/n

Cameroun: Le président de l’assemblée nationale Cavaye Yeguie Djibril exige le respect des députés par les ministres

Il est revenu sur cette question à l’ouverture de la 3e et dernière session 2010

Les ministres invités à mieux respecter les députés
Le discours du président Cavaye Yeguie Djibril de l’assemblée nationale a réussi à faire l’unanimité. Ouvrant les travaux de la troisième et dernière législature pour l’année 2010, il a soulevé la question du manque de respect de certains ministres à l’égard des députés de la nation.

Certains membres du gouvernement se rendent systématiquement indisponibles quant il s’agit de recevoir les députés. Pire, il y a quelque temps, d’autres ont été au centre de scènes publiques d’un surréalisme grotesque portant par-là même atteinte à la dignité du député.
Cavaye Yeguie Djibril, président de l’assemblée nationale

Cette question anodine d’apparence cache pourtant un profond malaise, qui touche toute l’activité parlementaire au Cameroun. Les membres du gouvernement n’ont pas souhaité commenter cette affaire. Le fait est que la fonction de député est parfois occupée par des personnes qui sur le plan politique, économique et social, n’ont de projets que très peu structurés. Lorsqu’ils rencontrent les ministres c’est généralement pour obtenir que soit exécuté dans leurs circonscriptions de législature, un marché public, qui souvent profite à un de leurs proches. Des attentions que les députés revendiquent de bonne guerre, puisque les projets de loi de finance du gouvernement ne font pas toujours l’objet d’un examen assez rigoureux. Interpellés depuis plusieurs années sur la question de l’excédent budgétaire cumulé du Cameroun par exemple, les députés ont toujours donné un blanc-seing aux responsables de département ministériel, espérant en retour quelques concessions. Ça marche comme cela dans tous les pays du monde, sauf qu’au Cameroun les députés font du lobbying pour leurs intérêts personnels, a commenté un observateur qui était présent dans la salle.

Un problème qualifié de secondaire par rapport à l’importance de la session
L’examen de la loi de finance 2011, sera le point important de cette session parlementaire. Mais le président Cavaye a déjà annoncé, la tendance sera à l’austérité. S’appuyant sur le fait que la crise économique née de la crise financière de 2008 continue à produire des effets pervers sur l’économie camerounaise, il a invité le gouvernement à faire preuve de réalisme dans les propositions qui seront bientôt soumises aux députés. Il a préconisé le même réalisme dans le processus de mise en place et de gestion de l’emprunt obligataire dont l’accord vient d’être signé entre le Cameroun et certaines banques locales. Le président de l’assemblée nationale a aussi abordé le cas Dieudonné Ambassa Zang, l’ancien ministre et député, qui sous le coup d’une levée de l’immunité parlementaire à quitté le pays. Le président de l’assemblée nationale a qualifié son attitude de fuite en avant. Cette session législative est l’une des plus importantes au Cameroun. Elle se déroule à la veille d’une élection déterminante. Elle se déroule aussi alors que la décentralisation est en plein processus d’achèvement, avec la compétence effective de certaines collectivités territoriales dans le domaine de la fiscalité. Elle se déroule enfin à un moment où le Cameroun est face aux délais qu’il s’était fixé pour résoudre un grand nombre de problèmes, notamment énergétiques, avec un déficit annoncé en 2011, industriels, avec de nombreux projets non encore débutés et financiers, avec la difficulté qui a été observée chez l’Etat à mobiliser une épargne nationale suffisante, afin d’impulser son développement. Pour cette raison, de nombreux observateurs estiment que le fait d’aborder le rapport entre les députés et les ministres au Cameroun, était certes pertinent, mais plus divertissant que crucial, dans le cadre d’une législature aussi importante que celle-ci

Cavaye Yeguié Djibril, président de l’assemblée nationale
journalducameroun.com)/n

Opérations de maintien de la paix, le métier de Sisyphe de l’Assemblée Générale des Nations Unies

L’organisation est déployée dans toutes les parties du monde. Plongée au coeur du système

C’est au lendemain de la seconde guerre mondiale en 1948 que le conseil de sécurité autorise le déploiement d’observateurs militaires au Proche-Orient afin de superviser la mise en uvre de l’accord d’armistice signé entre Israël et ses voisins arabes. La première mission de maintien de la paix de l’ONU voit ainsi le jour. Plus d’un demi-siècle plus tard, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. L’assemblée générale est le principal organe délibérant, directeur et représentatif de l’ONU. Créée par la Charte des Nations Unies en 1945 et composée des représentants des 192 états membres de l’organisation, elle est un forum multilatéral de discussion unique sur tout l’éventail des questions internationales abordées dans la Charte. En outre, elle joue un rôle important dans l’établissement de règles et la codification du droit international. L’assemblée tient chaque année une session ordinaire intensive de septembre à décembre, qui peut au besoin se prolonger au-delà de cette période.

Les fonctions de l’ONU
Au rang de ses fonctions et pouvoirs, on cite l’étude des principes généraux de coopération pour le maintien de la paix et de la sécurité internationale, y compris les principes régissant le désarmement, et faire des recommandations sur ces principes. Il en est de même de toutes les questions se rattachant au maintien de la paix et de la sécurité internationale et les recommandations sur ces questions, sauf lorsqu’un différend ou une situation est en cours d’examen au conseil de sécurité. L’assemblée générale des Nations Unies discute également des questions rentrant dans le cadre de la Charte ou se rapportant aux pouvoirs et fonctions de l’un des quelconques organes de l’organisation et, avec la même exception, faire des recommandations sur ces questions. Elle demande également la réalisation d’études et fait des recommandations en vue de développer la coopération internationale dans le domaine politique; d’encourager le développement progressif du droit international et sa codification, de faciliter pour tous la jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales et de favoriser la coopération internationale dans les domaines de l’économique, du social, de l’humanitaire, de la culture intellectuelle, de l’éducation et de la santé publique.

Recommander des mesures propres à assurer l’ajustement pacifique de toute situation de nature à compromettre les relations amicales entre nations; recevoir et étudier les rapports du Conseil de sécurité et des autres organes de l’organisation; examiner et approuver le budget de l’ONU fait aussi partie des pouvoirs de l’assemblée générale des Nations Unies qui détermine également la répartition des contributions entre les états membres et élit les membres non permanents du conseil de sécurité et les membres d’autres conseils et organes de l’organisation et, sur recommandation du conseil de sécurité, nomme le secrétaire général. Par ailleurs, l’A.G peut également prendre des mesures si le conseil de sécurité ne parvient pas à une décision en raison du vote négatif d’un membre permanent, dans tout cas où paraît exister une menace contre la paix, une rupture de la paix ou un acte d’agression. L’assemblée peut examiner immédiatement la question afin de faire aux membres les recommandations appropriées sur les mesures collectives à prendre pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationale. Il faut tout de même préciser que l’assemblée ne peut adresser que des recommandations aux états sur les questions internationales relevant de sa compétence, qui n’ont pas force exécutoire, elle a néanmoins pris des initiatives – dans les domaines de la politique, de l’économique, de l’humanitaire, du social et du juridique – qui ont touché directement des millions de personnes dans le monde entier.


Agropolis.fr)/n

L’évolution des missions de maintien de la paix
L’historique déclaration du millénaire adoptée en 2000, et le document final du sommet de 2005 témoignent de la volonté des états membres d’atteindre des objectifs précis pour faire régner la paix et la sécurité, progresser vers le désarmement et favoriser le développement et la lutte contre la pauvreté; défendre les droits de l’homme et promouvoir l’état de droit, protéger l’environnement, répondre aux besoins particuliers de l’Afrique et renforcer l’organisation des Nations Unies. La recherche du consensus fait également partie des missions de l’assemblée générale. Chaque état membre dispose en effet d’une voix à l’assemblée. Les décisions sur certaines questions importantes, telles que les recommandations relatives à la paix et à la sécurité, et l’élection des membres du Conseil de sécurité, sont prises à la majorité des deux tiers des états membres, mais les décisions sur les autres questions sont prises à la majorité simple.

Ces dernières années, les états membres ont fait un effort particulier pour prendre les décisions par consensus, plutôt que de les mettre aux voix, ce qui a contribué à élargir le soutien apporté aux décisions de l’assemblée. À cet effet, le président consulte les délégations pour déterminer si elles sont prêtes à adopter une résolution sans vote. Le maintien de la paix des Nations Unies est un instrument unique et dynamique conçu par l’organisation en vue d’aider les pays en proie à des conflits à créer les conditions d’une paix durable. En réalité, une définition ne pourrait cerner toute la portée du terme maintien de la paix. Et ce d’autant plus qu’il ne figure pas dans la Charte des Nations Unies. Cependant, le deuxième secrétaire général des Nations Unies, Dag Hammarskjöld, sous le mandat duquel la première mission a été autorisée, a fait référence au maintien de la paix comme s’inscrivant sous le chapitre six et demi de la Charte, entre les méthodes traditionnelles de résolution pacifique des différends, telles que la négociation et la médiation placées sous le chapitre VI, et les actions plus coercitives autorisées sous le chapitre VII.


WordPress.com)/n

L’ONU évolue et s’adapte à son époque
Au fil des ans, le maintien de la paix des Nations Unies s’est adapté à l’ère du temps. Autrement dit, il a évolué de manière à répondre aux exigences posées par différents conflits et un paysage politique changeant. Né à l’époque où les rivalités de la guerre froide paralysaient régulièrement le conseil de sécurité, le maintien de la paix avait comme principaux objectifs le maintien de cessez-le-feu et la stabilisation des situations sur le terrain afin que les efforts entrepris au niveau politique puissent aboutir à un règlement pacifique des conflits. Ces missions étaient composées d’observateurs militaires et de troupes légèrement armées ayant des fonctions de supervision, de préparation de rapports et d’établissement de la confiance en appui aux cessez-le-feu et à des accords de paix limités. Avec la fin de la guerre froide, le contexte stratégique du maintien de la paix des Nations Unies a profondément changé, conduisant l’organisation à modifier et étendre ses opérations sur le terrain de missions traditionnelles impliquant des tâches strictement militaires à des entreprises pluridimensionnelles complexes destinées à veiller à la mise en uvre d’accord de paix globale et à aider à bâtir les fondations d’une paix durable.

Aujourd’hui, les soldats de la paix entreprennent une grande diversité de tâches complexes, allant de l’appui à la mise en place d’institutions de gouvernance durables, la surveillance des droits de l’homme, la réforme du secteur de la sécurité au désarmement, à la démobilisation et la réinsertion des anciens combattants. La nature des conflits a également changé au cours de ces dernières années. Initialement conçu comme un moyen de régler des conflits entre les états, le maintien de la paix a progressivement été appliqué aux conflits intra étatiques et aux guerres civiles. Bien que les soldats demeurent l’épine dorsale de la plupart des opérations de maintien de la paix, celles-ci se composent également d’administrateurs, d’économistes, de policiers, d’experts juridiques, de démineurs, d’observateurs électoraux, d’observateurs des droits de l’homme, de spécialistes dans les domaines des affaires civiles, de la gouvernance ainsi que des employés humanitaires et des experts en communication et en information publique. Le maintien de la paix des Nations Unies continue d’évoluer, tant sur le plan conceptuel qu’opérationnel, afin de relever les nouveaux défis et réalités politiques. Face à la demande croissante pour des opérations de paix de plus en plus complexes, les Nations Unies ont vu, ces dernières années, leurs capacités utilisées à leurs limites d’une manière qui est sans précédent. L’organisation s’est activement employée à renforcer ses capacités de gestion et d’appui aux opérations sur le terrain et, de cette façon, a contribué à la fonction la plus importante des Nations Unies: Le maintien de la paix et de la sécurité.


Culturezap.fr)/n

Chine-Cameroun: Visite d’un Haut dignitaire chinois

Jian Qinglin, le sénateur chinois est arrivé au Cameroun ce jour, pour une visite d’amitié et de travail

Une invitation du Parlement Camerounais
Jian Qinglin, le président du Comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), l’équivalent du Sénat en Chine est arrivé ce mardi 23 mars 2010 pour une visite d’amitié au Cameroun. Cette visite est la première d’un haut responsable chinois, depuis le passage de Hu Jing Tao en Janvier 2007. L’escale camerounaise est la première d’un parcours qui conduira le responsable chinois en Namibie et en Afrique du Sud. Jia Qinglin effectue cette visite à l’invitation de l’Assemblée nationale du Cameroun, du Conseil national de Namibie, et du Conseil national des provinces d’Afrique du Sud. L’invitation avait été formulée lors du voyage de Cavaye Yeguie Djibril, le président camerounais de l’Assemblée nationale. C’est ce dernier qui a accueilli le responsable chinois à sa descende d’avion. Jia Qinglin est accompagné par les vice-ministres des Affaires étrangères et du Commerce, Messieurs Zhai Jun et Fu Ziying, respectivement.

39 ans de coopération Chine -Cameroun
Le programme de leur séjour au Cameroun prévoit dès cet après-midi une prise de parole à l’Assemblée nationale, suivie ce soir d’une soirée de Gala au palais des sports de Yaoundé, a-t-on appris de certains officiels. La visite de l’homme d’Etat chinois se poursuivra le lendemain avec une audience chez le président de la République. L’ambassade chinoise a aussi fait part de la signature d’importants accords entre les deux pays (Chine et Cameroun). Cette visite intervient dans un contexte de célébration du 25ème anniversaire du parti au pouvoir le RDPC, et du 39ème anniversaire des relations Chine-Cameroun.

La coopération officielle Chine-Cameroun est jugée bonne par les officiels. Citée en bénéfice de cette coopération, la réalisation de nombreuses infrastructures, tels que le palais des congrès, l’assemblée nationale et très récemment le palais des sports de Yaoundé. Les rapports entre les deux pays vont aujourd’hui au-delà des simples accords économiques. Alors que Cavaye Yeguie Djibril était l’invité de ses homologues chinois en Décembre 2009 dernier, il a réaffirmé selon le bulletin d’information du parti communiste chinois, l’engagement du Cameroun à défendre l’idée d’une Chine unique, allusion faite à Taiwan et la région Tibétaine à qui Pékin reproche leurs positions autonomistes.

La présence chinoise au Cameroun
Pour sa part Jian Qinglin s’est engagé à peser de son poids pour favoriser le renforcement de la coopération chine Cameroun, vers plus de pragmatisme et plus de diversité. Un discours qu’il devrait reconduire devant les députés camerounais. Ces deux dernières années, de nombreux projets ont été réalisés (construction d’écoles), d’autres sont en cours de réalisation (le projet de construction du centre pilote des technologies agricoles de Nanga Eboko, le projet de construction de l’hôpital gynéco-obstétrique de Douala, les projets de construction des stades de Limbe et de Bafoussam, le projet Back Bône de transmission par fibre optique à Kye-Ossi, le projet de construction de la mini-centrale hydro-électrique de Mekin). Mais la présence chinoise n’est pas sans reproches. Pour certains observateurs, si la Chine permet un développement des infrastructures à moindre coût, il se pose encore la question du transfert des technologies. Dans la construction de ces infrastructures, la main d’ uvre est toujours principalement chinoise. Sur le plan économique, la présence des investissements chinois a conduit à la ruine de nombreuses petites affaires appartenant à des Camerounais, qui ne pouvaient faire face à la rude concurrence des asiatiques. D’un autre côté, beaucoup de Camerounais font le reproche à une communauté chinoise qui refuse de s’ouvrir ou de s’intégrer aux autres.

Cavaye Yeguie Djibril et Jian Qinglin en Décembre 2009 en Chine
npc.gov.cn)/n

Cameroun: Les députés reprennent du service

La session de mars 2009 s’ouvre ce mardi au palais de verre de Yaoundé

Après trois mois de vacance, les élus de la nation reprennent du service ce mardi 03 mars 2009 au palais de verre de Ngoa Ekelle à Yaoundé. Le palais de verre a, à cet effet, subi une cure de jeunesse pour recevoir ses illustres invités. A l’hôtel des députés de Yaoundé, tout semble avoir été mis en uvre pour permettre aux députés de la nation d’y passer un séjour agréable. Même si rien n’a filtré au sujets des éventuels projets de lois que le gouvernement devra soumettre à l’attention des élus de la nation, tout porte toutefois à croire que cette session de mars, la première de l’année législative, devra se prononcer sur un certain nombre de textes à portée internationale surtout les ratifications. Une façon pour le gouvernement de poursuivre dans la sérénité son programme politique. Comme à l’accoutumée les cinq partis représentés au parlement feront à nouveau entendre leur voix : Le Social Démocratic Front de Ni John Fru Ndi, le MP du transfuge du parti au pouvoir Jean Jacques Ekindi, l’UDC d’Adamou Ndam Njoya, l’UNDP de l’ancien premier ministre Maîgari Bello Bouba, et le RDPC du président Paul Biya.

Il faut dire que cette session de mars sera marquée dans les prochains jours par l’élection du bureau de l’assemblée nationale. Les députés auront ainsi à choisir le nouveau président de l’auguste chambre, un premier vice – président, cinq autres vice-présidents, quatre questeurs et douze secrétaires. En outre, les parlementaires auront à constituer les 09 commissions de l’Assemblée Nationale et élire les différents bureaux. Les élus du peuple devront aussi élire les présidents des groupes parlementaires des partis politiques ainsi que les présidents des différentes commissions. A noter que ce sont les présidents des groupes parlementaires qui présentent les candidatures des élus de la nation à l’élection du président du bureau de l’Assemblée Nationale. Dans certains salons feutrés de la capitale, l’on s’interroge sur la reconduction au perchoir de l’actuel président de l’assemblée nationale Cavaye Yéguié Djibril, qui a déjà passé dix sept ans à la tête de l’auguste chambre. Les revendications identitaires des députés du grand nord Cameroun notamment au sujet de l’admission des fils et filles de cette partie du Cameroun à la nouvelle école normale supérieure de Maroua , ont amené certains observateurs à évoquer la thèse d’une rupture probable entre les instances supérieures du parti au pouvoir et le président de l’Assemblée Nationale, par ailleurs membre du comité central de ce parti. Et selon le règlement intérieur de l’auguste chambre, c’est au doyen d’âge , Joseph Mboui que revient la présidence de l’ouverture de la session en attendant l’élection du bureau de l’assemblée. La session de mars sera aussi marquée par l’absence du secrétaire général adjoint, Samuel fonka Azu’u, porté à la tête d’Elections Cameroon(ELECAM) qui sera à coup sur l’un des sujets majeurs de cette session. Les élus de la nation auront aussi à trouver un nouveau président pour la commission des affaires étrangères afin de pallier la démission d’Ayah Paul. Des moments intenses que s’apprêtent à vivre les locataires du palais de verre de Yaoundé.

Assemblée nationale du Cameroun
journalducameroun.com)/n