Le Cameroun renforce sa sécurité à la veille du nouvel an

La décision a été prise au terme de la deuxième conférence semestrielle des gouverneurs de régions dont la restitution des travaux a été présentée mercredi à Douala

Les autorités camerounaises, qui redoutent un regain d’attentats de la secte terroriste nigériane Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord du pays à la veille de la célébration du nouvel an, ont décidé de renforcer les mesures de sécurité sur toute l’étendue du territoire national, a annoncé mercredi le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd).

C’est la principale décision prise par les autorités au terme de la deuxième conférence semestrielle des gouverneurs de régions, dont la restitution des travaux a été présentée mercredi, 28 décembre 2016, à Douala dans la région du Littoral.

« La sécurité sur l’ensemble du territoire national nous préoccupe. Il faut nécessairement se concerter sur les enjeux liés à la sécurité afin de voir quelles mesures il convient de prendre pour assurer la sécurité des hommes et des biens », a affirmé le Minatd René Emmanuel Sadi.

Cette conférence qui coïncide avec les fêtes de fin d’année « période sensible », appelle encore une vigilance accrue, d’où la décision de « renforcer les mesures de sécurité partout », pas seulement dans les régions jugées « sensibles ».

L’attentat de Mora dans l’Extrême-nord lors de le fête de Noël le week-end dernier dont le bilan fait état de trois morts et de six blessés, à quoi il faut ajouter des
tentatives d’incursion des terroristes de Boko Haram ces derniers temps, justifient ce renforcement des mesures de sécurité.

Une vue de la ville de Yaoundé, capitale du Cameroun.
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La Ceeac condamne les attentats terroristes au Cameroun et au Tchad

L’institution a par ailleurs félicité les forces de défense camerounaises pour leur récente opération d’envergure qui a permis d’éliminer plus d’une centaine de combattants de Boko Haram

Le Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (Ceeac), le diplomate tchadien Ahmad Allam-Mi, a condamné mardi, 09 décembre 2015, les attentats terroristes survenus au Tchad au Cameroun.

« Le Secrétariat Général de la Ceeac condamne avec la plus grande fermeté ces actes ignobles, dirigés contre les populations civiles innocentes, dont des femmes et des enfants », a indiqué M. Allam-Mi dans un communiqué, reçu à Libreville.

« Il condamne également le terrorisme dans toutes ses formes, ainsi que les actions des groupes tels que Boko Haram, Al Qaeda, Etat Islamique, dans le monde », ajoute le communiqué.

« Le Secrétariat général de la Ceeac encourage le Tchad et le Cameroun à poursuivre sans relâche leurs efforts admirables, en collaboration avec les acteurs étatiques, sous régionaux, régionaux et internationaux, en vue de trouver des solutions globales et intégrées au problème du terrorisme », martèle l’institution d’intégration régionale qui compte onze Etats membres.

La Ceeac a par ailleurs félicité les forces de défense et de sécurité du Cameroun, pour leur récente opération d’envergure qui a permis d’éliminer plus d’une centaine de combattants de Boko Haram, l’arrestation d’un des chefs d’opérations de ce groupe terroriste dans la zone du Lac Tchad et la libération de près d’un millier d’otages.

« Le Secrétariat général de la Ceeac espère que la tenue prochaine du Sommet interrégional Ceeac-Cedeao permettra de renforcer la lutte contre le terrorisme et l’élimination de Boko Haram », conclut le communiqué.


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Interdiction de la burqa: Le Littoral aussi!

Après l’Extrême-Nord et des départements de la région de l’Ouest, il est également désormais interdit de porter le voile intégral dans la région du Littoral, dont le chef-lieu est Douala

Le gouverneur du Littoral, Joseph Beti Assomo, a annoncé hier, lundi, 20 juillet, la signature d’un arrêté portant interdiction du port du voile intégral (burqa) dans sa région, à laquelle appartient Douala, la capitale économique du Cameroun. L’annonce a été faite à Edéa, chef-lieu du département de la Sanaga Maritime, à l’occasion de la tenue des travaux du Comité régional de sécurité et de maintien de l’ordre, rapporte la presse publique ce 21 juillet.

Prenaient part à ces travaux: Le commandant de la deuxième région militaire interarmées, la commandant de la deuxième région de gendarmerie, les responsables régionaux des différents services de défense et de sécurité, le procureur général près la cour d’appel du Littoral, les préfets des quatre départements de la région du Littoral (Sanaga-Maritime, Moungo, Nkam et Wouri).

L’interdiction de port du voile intégral dans le Littoral est une mesure sécuritaire prise pour prévenir d’éventuels attentats menés par des terroristes. La mesure survient après le double attentat suicide perpétré le 12 juillet dernier à Fotokol par deux kamikazes arborant une burqa.

Au lendemain de cet attentat, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord décidait d’interdire le port du voile intégral dans cette partie du Cameroun. Il a été précédé en cela par le préfet du département du Noun (Ouest), Donatien Bonyomo, qui a pris la même décision le 29 juin 2015, une dizaine de jours après les attentats de N’Djamena, toujours commis par des kamikazes en burqa.

Le préfet de la Mifi (un autre département de la région de l’Ouest), Joseph Tangwa Fover, a décidé d’interdire la burqa, pour les mêmes raisons sécuritaires, dans un arrêté signé la 14 juillet. Cet arrêté concerne les trois arrondissements de la Mifi : Bafoussam 1er, 2ème et 3ème.

Après l’Extrême-Nord et l’Ouest, le port du voile intégral est désormais interdit dans la région du Littoral
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