Conduite automobile: 166 auto-écoles de formation agréées

La liste a été publiée par le ministre camerounais des Transports qui invite celles qui exercent dans la clandestinité à se mettre en règle dans un délai d’un mois

Le ministre des Transports (Mint), Robert Nkili, a rendu publique la liste des auto-écoles habilitées à former en conduite automobile. 166 au total, réparties dans les dix régions du pays, sont énumérées dans un communiqué paru dans le quotidien national vendredi dernier. Le texte précise que cette liste est issue de l’audit de conformité réalisé auprès des auto-écoles et conformément au communiqué du 7 janvier 2015, accordant jusqu’au 28 février, un délai d’un mois aux promoteurs d’auto-écoles pour la régularisation de leur situation.

Ainsi, la région du Centre compte 85 auto-écoles agréées, contre 14 pour le Littoral, dont neuf à Douala. La région de l’Adamaoua a huit structures et l’Extrême-Nord dix. Tandis que l’Ouest s’en sort avec douze, les régions du Sud et de l’Est compte quatre chacune. Dans la région du Sud-Ouest, il y a 13 auto-écoles, neuf au Nord-ouest et trois dans le Nord.

[«Celles des auto-écoles ne figurant pas sur la ladite liste, doivent immédiatement se mettre en règle, dans un délai n’excédant pas un mois. Une fois ce temps écoulé, ces structures vont être fermées et ne pourront plus ni recevoir des stagiaires, ni présenter de candidats à l’examen du permis de conduire»], a averti le Mint.


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Auto-écoles: Les syndicats veulent la réforme de l’examen national du permis de conduire

Ils prévoient de mener une grève illimitée dès le 23 mai si leurs doléances ne sont pas prises en compte. Ces deniers jugent irréaliste d’évaluer 3000 candidats dans une région en deux jours

Le Collectif des syndicats des auto-écoles du Cameroun, qui revendique 400 structures de formation, a lancé hier à Douala, au cours d’une conférence de presse, un mot d’ordre pour une grève illimitée prévue à partir du 23 mai 2015. Le président du Syndicat national des propriétaires des auto-écoles du Cameroun (Synpaec), Dieudonné Nyoumsi, a expliqué qu’il s’agira pour eux de «faire un sit-in pacifique et vêtus de noir sur tous les sites d’examen de délivrance du permis de conduire de l’ensemble du territoire national ».

Le préavis de grève de ces syndicats a été déposé le 13 janvier 2015 au ministère des Transports, a indiqué Dieudonné Nyoumssi.

Les propriétaires d’autos écoles soutiennent qu’ils n’ont pas dès lors déposé de dossiers de candidats pour l’obtention du permis de conduire. En cause, les méthodes d’évaluation qui favoriseraient la corruption et biaiseraient par ailleurs la qualité de l’examen. «Le Littoral a eu 3000 candidats évalués en deux jours par quatre jury. Quand on fait le ratio, chaque candidat a été évalué pendant 3 secondes (.) Sur les 3000 candidats du Littoral par exemple, à peine 200 sont véritablement les candidats des auto-écoles. Le reste des candidats sont ceux de l’administration qui les impute aux auto-écoles», a déploré le président du Syndicat national des fondateurs d’auto-écoles du Cameroun (Synfondaecam), Thomas Tina.

Pour mettre un terme à cette situation qui favorise la délivrance de «permis fantaisistes», responsables selon les syndicats des accidents de circulation fréquents au Cameroun, les propriétaires d’auto-écoles posent aux ministère des Transports plusieurs exigences.

Ils exigent, entre autres, la réforme totale de l’examen du permis de conduire afin de mettre fin à la délivrance frauduleuse dudit document; le bilan de la gestion des frais d’examen des cinq dernières années; la délivrance des reçus de versement des frais d’examen; la mise sur pied d’un office d’examen du permis de conduire; l’homologation du tarif et de la durée de formation dans toutes les auto-écoles; une compensation fiscale en maintenant les auto-écoles à l’impôt libératoire compte tenu de l’augmentation du prix du carburant; des sanctions à l’encontre des délégués régionaux, départementaux et des chargés de missions impliqués dans la délivrance frauduleuse des permis de conduire; la suspension des sous centres d’examen impliqués dans ces man uvres.


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Autos écoles: Une augmentation des frais de formation en vue

Le syndicat national des exploitants d’autos écoles du Cameroun envisage de faire passer la formation à un taux fixe de 300.000 Fcfa, le double de ce qui est pratiqué actuellement

Au terme de son neuvième congrès ordinaire qui vient de s’achever à Yaoundé, le Syndicat national des exploitants d’autos écoles du Cameroun (Sneaec), a pris la recommandation de faire passer les frais de formation dans les auto-écoles membres du syndicat à 300.000 Fcfa. Selon le président du Sneaec, François Ngah Messobo, cet ajustement va permettre de programmer 20 heures hebdomadaires de cours pratiques au lieu des 10 heures pratiquées actuellement, et 40 heures de cours théoriques par semaine au lieu de 20 heures en formation normale. Le président du syndicat des exploitants d’autos écoles a jugé que cette mesure est raisonnable vu que « ailleurs, avec le même programme, on paie un peu plus. » Reste à convaincre toutes les auto-écoles qui fonctionnent au Cameroun de s’arrimer à ces exigences. La compétition amène de nombreux promoteurs à revoir les prix à la baisse. Des promotions pour étudiants sont, pour l’heure, ainsi faites à 50.000 Fcfa.

Cette proposition du Sneaec rejoint les nombreuses activités entreprises dans le secteur dela formation pour crédibiliser le permis de conduire passé au Cameroun : La mise sur pied d’un examen national du permis de conduire ; l’informatisation de ce document en uvre depuis 2009. Le 14 février 2014, a été solennellement lancée à Yaoundé un Code Rousseau adapté aux réalités camerounaises ainsi qu’un Livret national de suivi de formation. Ce dernier document, dès sa mise en uvre, permettra à l’administration de suivre les candidats à l’examen du permis de conduire dès leur inscription. La formation, qui pouvait se faire en 20 jours en mode accéléré, sera revue. « Aucun candidat ne devra plus présenter l’examen théorique et l’examen pratique avant 60 jours. Soit un mois minimum pour la théorie et un mois minimum pour la pratique », avait indiqué à cette cérémonie François Ngah Messobo.


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