Le ministre des transports promet la fermeture de ces écoles et des sanctions pour leurs promoteurs
La situation est « très préoccupante », notamment à Douala où près de deux cent « auto-écoles ou ce qui en tient lieu ont été répertoriées », l’enquête démontrant que certains promoteurs non seulement ne disposent d’aucun matériel approprié de nature à assurer la formation des futurs chauffeurs, mais en plus, il se trouve que le personnel formateur n’existe pas du tout. Cette opération d’assainissement devant s’étendre sur l’ensemble du pays, s’inscrit dans le cadre d’une campagne nationale visant à lutter contre les accidents de circulation « étant donné que différentes études démontrent que la responsabilité des chauffeurs est engagée dans au moins 50 pour cent des cas d’accidents de circulation », souligne-t-on au ministère des Transports.
« Il s’agit pour nous de commencer à discipliner ceux qui ont la responsabilité de former les chauffeurs, évidemment, les sanctions vont de manière graduelle afin que tous ceux qui ont une responsabilité dans les accidents de circulation soient sanctionnés conformément à la loi », a déclaré le ministre des Transports, Robert Nkili. D’après cette enquête, « il ressort que certains promoteurs des auto-écoles ont procédé par dédoublement, une pratique qui les amène à être à la tête de plusieurs structures, ce qui est contraire à la loi », a-t-il souligné. Les derniers chiffres publiés par le ministère de la santé publique et le ministère des transports situent à 1200 par an, le nombre de personnes tuées dans les accidents de circulation au Cameroun. Des chiffres qui donnent le frisson, ce d’autant plus que les causes humaines, constituées de mauvais dépassement, d’excès de vitesse, de fatigue ou de somnolence des conducteurs seraient à l’origine de plus de 50 pour cent des causes de ces accidents de circulation.
Plus de 250 auto-écoles clandestines dénombrées à Douala et Yaoundéjournalducameroun.com)/n
Mis en place depuis janvier 2009, il exige de passer par une auto école et avoir l’âge requis
Les permis de conduire informatisés ont été mis sur pied pour limiter la fraude, la contrebande. Disons tout simplement que ces permis vont réduire la falsification des anciens permis de conduire. Donc, le ministère des Transports a voulu innover, puis sécuriser vraiment ce document de transport.
Hamidou Maidoki, délégué régional des Transports pour le Littoral
Obtenir un permis de conduire au Cameroun nécessite de passer inévitablement par une auto école au Cameroun. Tout d’abord, il faut avoir l’âge requis. C’est-à-dire 16 ans au moins pour les permis de type A1, et de type A, 18 ans au moins pour les permis de type B, F, et G. 20 ans pour les permis de type C et 21 ans pour les permis de type D et E. Ensuite, le postulant au permis de conduire doit s’inscrire dans une auto école. Et à la fin de la formation qui dure deux mois pour la formation normale, un mois pour la formation accélérée, et deux semaines pour la formation express, comme l’explique Alfred Oumbé, moniteur pratique à l’autoécole la Citoyenne.
Cette deuxième étape passée, l’auto-école vous présente à l’examen du permis. Si vous réussissez, l’on vous délivre le permis, explique M. Zacharie Ngoumbé, sous-directeur de la prévention et de la sécurité routière au ministère des Transports du Cameroun. Les autos écoles sont agrées par le ministère des Transports, et les examens du permis sont également organisés par le même ministère: c’est un examen qui est considéré comme tous autres examens nationaux tels que ceux organisés par le ministère de l’Enseignement Supérieur par exemple. Il est organisé plusieurs fois au cours d’une année. Sa périodicité varie en fonction des régions et du nombre de candidats. A Yaoundé et à Douala, les examens sont faits une fois toutes les deux semaines car le cycle de formation est court. Il y a des régions dans lesquelles, les examens sont organisés une fois par trimestre, explique M. Zacharie Ngoumbé.
Face rectojournalducameroun.com)/n
Les postulants au permis de conduire ont le choix entre plusieurs catégories de permis. Selon les articles 1 et 2 du code Cemac, il en existe huit catégories: Le permis A1 qui est valable pour la conduite d’un motocycle dont la cylindrée ne dépasse pas 125cm3, avec ou sans Side-car, tricycle et quadricycle. Le permis A, valable pour la conduite d’un motocycle dont la cylindrée est supérieure à 125m3. Le type B qui est le permis de base. Il est valable pour la conduite des véhicules de tourisme comportant au maximum neuf places assises y compris celle du conducteur, des véhicules de transport des biens dont le poids maximum autorisé n’excède pas 3500kg et des véhicules de cette catégorie dont la remorque n’excède pas 750Kg. Le type C qui est valable pour la conduite des automobiles de transport des biens dont le poids maximum en charge autorisé excède 3500Kg et des véhicules de cette catégorie dont la remorque n’excède pas 750Kg. La catégorie D est valable pour la conduite des automobiles de transport de personnes comportant, outre le siège du conducteur, plus de huit places assises et des véhicules de cette catégorie dont la remorque n’excède pas 750Kg. Les enfants de moins de 10 ans comptent pour demi-place lorsque leur nombre n’excède pas dix. Le type E, valable pour la conduite des véhicules des catégories B, C, ou D attelés d’une remorque dont le poids maximum en charge autorisé excède 750Kg. La catégorie F, véhicule de catégorie A1, A et B conduits par les infirmes et spécialement aménagés pour tenir compte de leur infirmité. Ce permis est subdivisé en FA1, FA, FB. Enfin, le permis de type G, valable pour les véhicules à moteurs suivants (tracteurs agricoles, engins des travaux publics ou véhicules industriels).
Aujourd’hui au Cameroun, le permis est informatisé. Ce nouveau permis est entré en vigueur le 5 janvier 2009. Le Délégué régional des Transports pour le Littoral, Hamidou Maidoki parle des bienfaits de l’informatisation de ce document. Les permis de conduire informatisés ont été mis sur pied pour limiter la fraude, la contrebande. Disons tout simplement que ces permis vont réduire la falsification des anciens permis de conduire. Donc, le ministère des Transports a voulu innover, puis sécuriser vraiment ce document de transport. D’après Zacharie Ngoumbé, la stratégie du ministère des Transports est de faire en sorte qu’avec le temps, les faux permis soient retirés de la circulation. Lorsque ces fraudeurs viendront renouveler, ils ne pourront pas obtenir le nouveau permis car leurs noms ne figurent pas dans nos registres. Alors, ils seront contraints de suivre la procédure normale d’obtention du permis de conduire en passant par une auto-école agréée par le ministère des Transports.
Les dirigeants d’auto-écoles de Douala réagissent!
A mon avis, la légalité a enfin primer sur le désordre.
M. Isaac Kemadjou s’est à un moment donné, auto proclamé président national du syndicat par intérim, un poste qui n’existe même pas dans les statuts du syndicat. C’est un homme de coup d’états manqués, et en tant qu’ami, je lui ai demandé de préparer sa liste et d’aller au congrès. S’il a la légalité requise et le soutien des dirigeants d’auto-écoles, il devra gagner les élections et devenir alors le président national, mais s’il n’a pas les capacités de gagner les élections par ce qu’il manque d’électeurs, il doit rester tranquille et se ranger. Mais il n’a jamais compris, c’est quelqu’un de très dangereux, il est là pour détruire et non pour construire, c’est mon ami, mais la façon dont il agit, n’est pas honorable. Il faut que la paix revienne au sein des syndicalistes.
Kamga Salvador, directeur auto école « Le Paradis »journalducameroun.com)/n
On espère que la sérénité va revenir au sein du syndicat
C’est maintenant que j’ai pu seulement payer ma carte de membre du syndicat compte tenu du désordre qui règne depuis quelque temps. Au jour d’aujourd’hui, je suis enfin convaincu par rapport à la sécurisation des permis, formation des motos taximen, bref par toutes les actions que compte développer le président régional François Ngah Messobo. Après une telle rencontre et vu la motivation de tous ces aînés, cela me motive à entrer dans le syndicat, car nous devons assurer la relève demain. On espère que la sérénité va revenir au sien des syndicalistes.
Luc Olivier Nyeheghe, Directeur auto école « Galaxy Driving School »journalducameroun.com)/n
Quelques individus veulent distraire notre profession
Par rapport à ce qui se passe aujourd’hui à la tête du syndicat, c’est quelques individus qui veulent nous distraire de notre profession. Ce sont des gens qui ont atteint un certain âge, ils ont fait leur temps, ils ont construit leur maison, envoyé leurs enfants à l’école, et ils ne veulent pas se retirer pour permettre aux jeunes de continuer et s’épanouir dans ce métier. Ils s’arrangent d’une manière ou l’autre, à freiner l’élan du syndicat, et font que le syndicat ne participe pas normalement à l’évolution du domaine de transport dans le Cameroun en général et c’est dommage !
Moukoué Yoga clarisse Solange, Directrice auto école « La Grâce »journalducameroun.com)/n
La faction Isaac Kemadjou a tenté en vain d’empêcher une réunion à Douala
Hôtel Lewat, vendredi dernier à 9h, un groupe de quatre personnes environ avec à sa tête Isaac Kemadjou qui se présente comme le président national par intérim du syndicat national des exploitants d’auto école du Cameroun (SNEAEC), débarque avec l’intention visible de bloquer une réunion convoquée par voie de presse, par le président régional dudit syndicat pour le Littoral. Préparé à cette éventualité, François Ngah Messobo, fait aussitôt appel aux forces de l’ordre pour mettre hors d’état de nuire le « camarade suspendu » qui soutient mordicus, que la dite réunion est illégale. Dans la foulée, Isaac kemadjou est bousculé, ainsi que ses compères. La vingtaine de dirigeants d’auto écoles présents font bloc derrière le président Ngah François, qui brandi au vu et au su de tous, l’autorisation administrative de tenir sa réunion. Après cette bataille, Isaac kemadjou et sa bande sont interdits de prendre part à la concertation et se voit obliger de replier en arrière, tandis que François Ngah Messobo et compagnie, retournent en salle, très contents de ce nouveau camouflé d’Isaac kemadjou, qu’il ne manqueront pas de qualifier en riant « l’homme des coups d’état manqués ». Après la pluie verbale, place aux choses sérieuses, compte tenu des divers points inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre, tels la clarification du « bicéphalisme » à la tête du syndicat, les problèmes liés à la liste des auto-écoles autorisées, à la sécurisation du permis de conduire, les impôts, la formation de moto taximan et les préparatifs du congrès du 27 février 2009.
journalducameroun.com)/n
Sur le premier point, François Ngah Messobo explique : [b Il n’existe pas de bicéphalisme à la tête su syndicat national des exploitants d’auto-écoles du Cameroun. Les réactions d’Isaac Kemadjou, sont des manipulations d’avant congrès. Pour tuer son chien, on l’accuse de rage comme vous le savez. Je suis allé vers M. Kemadjou pour lui faire part de mon intention de le citer en justice pour diffamation, puisqu’il dit que j’aurais détourné une somme de 1 700 000 F CFA en 2003 quand j’étais trésorier national du syndicat, ce n’est que pur mensonge. Je siffle la fin de la récréation pour Isaac Kemadjou et sa bande, plus aucune séance de travail organisée par lui ne sera autorisée dans le Littoral, c’est un membre suspendu par le congrès du 30 novembre 2007 tenu à Yaoundé, pour faute lourde et distraction de fonds ». Avis relayé par Augustin Djoko, le président national et quelques membres qui ont effectué le déplacement de la capitale pour prendre part à la rencontre de Douala.
Les syndicalistes sont revenus sur les problèmes liés à la sécurisation du permis de conduire, et disent soutenir le ministre des transports Gaounoko Haounaye, qui vient de mettre sur pied de nouveaux permis de conduire informatisés, pour limiter entre autre, la fabrication des faux permis de conduire qui pullulent à travers le pays. Si le syndicat reconnaît que cette nouvelle forme donne des garanties sécuritaires, il déplore cependant la lenteur dans le processus de délivrance de ce permis. De même, « ce processus s’achève à la sécurisation sans aucun contrôle pouvant rassurer que les données transmises au départ, n’ont pas été manipulées, étant donné que la signature du Délégué des transport est déjà scannée », relève François Ngah Messobo. Pour améliorer la procédure, il propose alors qu’une machine soit installée au niveau de chaque délégation régionale des transports, pour attester que les permis établis sont conformes aux données de départ, et que le processus soit également moins lent.
Concernant la liste des auto-écoles autorisées à fonctionner d’après une récente publication du ministère des transports, le syndicat note la présence de certaines structures qui n’existent plus sur cette liste, et paradoxalement l’absence des noms de certaines auto-écoles pourtant en règle. Le SNEAEC recommande la rectification de ces erreurs, et que conformément à l’article 3 chapitre I alinéa 3 de l’arrêté N° 00406, que chaque fondateur ait une seule auto-école par département ou province. De même, les syndicalistes ont condamné à l’unanimité les impôts exigés par l’administration. Nous dénonçons l’acharnement avec le quel certains chefs de centre des impôts nous traitent, malgré la lettre du directeur des impôts N° 1262/MINEFI/DI/LC/L du 28 février 2005, qui précise que les auto-écoles sont assujetties à l’impôt libératoire, sauf si leur chiffre d’affaire est supérieur à 15 millions de F CFA, or nous savons qu’aucune structure ne réalise un tel chiffre d’affaire, martèle M. Ngah Messobo. Selon lui, il existe l’amalgame entre les auto-écoles multiples et une seule auto-école dont le chiffre d’affaire n’atteint pas le seuil de 5 millions de F CFA. A côté des impôts, les syndicalistes estiment qu’il faut une restructuration de ce secteur d’activité. D’après le président régional, la profession est abandonnée à elle-même. Depuis 1997, il n’y a pas eu de contrôle d’auto-école, c’est un désordre total. Il y a eu une sorte de recensement, et il a fallu trois ans pour que les résultats soient publiés, et c’est tout à fait normal que sur la liste, on retrouve des erreurs. Ils soulignent que l’arrivée de l’ex gouverneur du Littoral Gounoko Haounaye à la tête du ministère des transports, est progressivement entrain de changer les choses. D’où le soutien du SNEAEC aux pouvoirs publics, dans le combat destiné à assainir la profession de conducteur de moto taxi.
François Ngahjournalducameroun.com)/n
Le premier ministre a en effet donné six mois aux conducteurs de moto taxi, pour se conformer à la loi qui régit le transport par moto taxi. Ainsi, le syndicat s’apprête à lancer un programme de formation de deux semaines destinées aux « bendskinneurs » baptisé « conformons-nous à la loi ». Ceux-ci vont bénéficier de cette formation au prix de 20 000F CFA au lieu de 95 000F CFA. Ce programme sera supervisé certes par le syndicat, mais est soutenu par la délégation régionale des transports du Littoral comme convenu dans le partenariat que les deux parties ont déjà paraphé dans cette optique. Comme on le constate, le syndicat national des exploitants d’auto-écoles du Cameroun avance malgré la crise observée depuis plusieurs mois. Il faudrait peut-être attendre le congrès du 27 février prochain à Yaoundé, pour voir si oui ou non, la paix va enfin revenir au sein des syndicalistes. « Ceux qui s’agitent » selon le président national Augustin Djoko, doivent préparer leur liste, et le moment venu, se battre loyalement pour pouvoir diriger le syndicat. Mais en attendant, la guerre continue.