Cameroun : la 6ème édition de la foire au manioc se tient à Sa’a et Yaoundé

L’évènement se tient les 22, 23 et 24 septembre 2022.

Expositions ventes, dégustations, ateliers, conférences thématiques, concours du plus long bâton de manioc et l’élection miss et master, font partie des grands axes qui vont meubler cette 6e édition. Deux sites ont été choisis pour abriter cette organisation.

 La commune d’arrondissement de Sa’a dans le département de la Lekié dès le 22 septembre, va servir de cadre à l’ouverture solennelle de ce grand moment de valorisation du manioc. Les 23 et 24 septembre, la commune du premier arrondissement de la ville aux sept collines va rentrer en jeu. Et c’est le Complexe sportif d’Étoudi qui a été choisi comme site.

Pour cette rencontre entre les producteurs locaux et les acteurs de la transformation et de la commercialisation, l’on annonce la participation d’une cinquantaine d’exposants, constitués des coopératives des femmes, des institutionnels et des opérateurs privés.

A cette occasion, Romuald Dzomo Nkongo, délégué général de l’association ANI-International invite le public à venir « vivre cette foire originale des produits dérivés du manioc ». Par ailleurs, il remercie « les différents partenaires qui permettent cette année à la manifestation de monter en puissance ».

Dans le cadre de l’autonomisation des femmes, ANI-International a créé en 2016, le Réseau des productrices et transformatrices de manioc la Lekié (REPTRAMAL), étant donné la place prépondérante que les femmes occupent dans la filière manioc. Dans cette perspective, il s’agit d’accompagner les femmes rurales, en vue de réaliser dans les meilleures conditions, la production et la transformation du manioc, et d’avoir un packaging adapté pour une meilleure commercialisation des produits issus du manioc.

Cameroun : un projet de 45 milliards de F pour autonomiser les femmes du septentrion

La première session ordinaire du Comité de Pilotage du Projet d’Autonomisation des Femmes du Sahel et Dividende Démographique (SWEDD), volet Cameroun a eu lieu le 19 août 2022.

Une session qui a permis d’examiner et d’adopter le plan de travail et de budget, ainsi que le plan de passation des marchés pour la période allant de juillet 2022 à décembre 2023.

Ce premier Comité de pilotage est consécutif à l’accord de crédit signé le 12 octobre 2021, entre l’Association International pour le Développement et le Gouvernement du Cameroun. Cet accord met à la disposition de notre pays, un prêt de 75 millions de dollars, soit environ 45 milliards de FCFA pour le financement dudit projet.

Selon les résultats de l’analyse des besoins en autonomisation des femmes menée par le Cabinet Camber Collective en 2018, 62% des filles de 10 à 19 ans au Cameroun, soit 1,6 millions des filles sont vulnérables aux mariages et grossesses précoces et à la déscolarisation. Dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord, cette proposition atteint près de 87%, soit 703 174 filles vulnérables aux mariages d’enfants, aux grossesses précoces et la déscolarisation.

Les cibles directes et indirectes du projet sont constituées de 703 174 adolescentes âgées de 10 à 24 ans, vulnérables aux mariages et grossesses précoces, à la déscolarisation ainsi que leurs communautés dans les trois régions suscitées.

Le Projet SWEDD est développé dans 13 Pays du Sahel, dont le Cameroun, avec l’ambition principale d’accélérer la transition démographique et de réduire les inégalités de genre. Concrètement, l’objectif du SWEDD est d’accroître l’autonomisation des femmes et des adolescentes et leur accès à des services de santé reproductive, infantile et maternelle de qualité dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord.

Il s’agit aussi d’améliorer la production et le partage des connaissances avec les autres pays bénéficiaires. Il est financé par la Banque Mondiale et mis en œuvre avec l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

Cameroun – Banque mondiale : un prêt de 414,5 milliards de F CFA, destiné au financement des projets

Ousmane Diagana, le vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale a entamé une visite de quatre jours au Cameroun. Pendant son séjour, il rencontra des membres du gouvernement, des partenaires de développement et signera une importante convention de prêt. 

D’après le communiqué de la Banque mondiale publié à cet effet : « cette visite fait suite au Sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale et vise à réaffirmer l’engagement de la Banque mondiale dans la zone afin d’accompagner les gouvernements à mettre en œuvre les réformes et les investissements nécessaires  pour une reprise verte, résiliente et inclusive ».

Depuis hier 13 septembre,  le Cameroun accueille donc Ousmane Diagana, le vice-président de la Banque Mondiale, qui est de nationalité mauritanienne. Pendant son séjour, il prévoit une série de séances de travail avec les membres du gouvernement, les partenaires de développement, des représentants d’organisations de la société civile, le personnel médical du Centre international de vaccination, entre autres.

De sa position, le vice-président de l’institution de Brettons Woods coordonne les relations de la Banque mondiale auprès de 22 pays et gère un portefeuille de projets, d’assistance technique et de ressources financières de plus 40 milliards de dollars.

Le financement du projet de l’appui au développement de l’enseignement secondaire, du projet l’interconnexion à Yaoundé des réseaux électriques du Cameroun au Tchad, du projet d’aménagement et de valorisation des investissements dans la vallée de la Bénoué, du projet régional sur l’autonomisation de la femme et le dividende démographique volet Cameroun, étaient au menu de la rencontre d’hier lundi 13 septembre, entre Ousmane Diagana et le ministre camerounais de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey.

Pendant son séjour, il sera procédé surtout à la revue du portefeuille de coopération Cameroun – Banque mondiale et à la signature de quatre conventions de prêt concessionnel d’un montant global d’environ 414,5 milliards de FCFA destiné au financement des projets susmentionnés.