Le trafic aérien en hausse de 5% au Cameroun

Selon les statistiques de l’autorité aéronautique du Cameroun, Air France domine le ciel camerounais avec 22 pour cent des vols

Le trafic aérien au Cameroun, qui a enregistré 15.321 vols au premier semestre 2014 contre 14.568 vols à la même période l’année dernière, connaît une augmentation de 753 vols en valeur absolue, soit 5 pour cent en valeur relative.

Selon l’autorité aéronautique du Cameroun, «cette croissance du trafic aérien s’explique par l’arrivée, entre juin 2013 et juin 2014, de cinq nouvelles compagnies dans le ciel camerounais». Il s’agit en effet d’Aero contractors, Afric Aviation, Ecair, West Air Benin et Gambia Bird.

Toutefois, reconnaît l’autorité aéronautique du Cameroun, «le trafic aérien au Cameroun, est largement dominé par les vols internationaux, qui représentent 45 pour cent de ce trafic, suivis des vols à l’intérieur de la zone de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (Cemac) et des vols domestiques qui représentent respectivement 20 pour cent et 3 pour cent du trafic aérien dans le pays».

A en croire l’autorité aéronautique, le faible pourcentage des vols domestiques au Cameroun est dû à la faible couverture nationale par la compagnie aérienne nationale, Camair-Co, qui, depuis sa mise en service en mars 2011, n’a véritablement pas décollé.

Actuellement, le Cameroun est desservi par 26 compagnies aériennes. Selon les statistiques de l’autorité aéronautique du Cameroun, Air France domine le ciel camerounais avec 22 pour cent des vols, devant Camair-Co 13 pour cent, Brussels Airlines (11 pour cent), Ethiopian Airlines (8 pour cent), Asky et Turkish Airlines (7 pour cent chacun), Kenya Airways (5 pour cent), Royal Air Maroc (4 pour cent) et South African Airways, Air Côte d’Ivoire et Ceiba International (3 pour cent chacun).

Sur les cinq aéroports internationaux que compte le Cameroun, l’aéroport de Douala accueille 68 pour cent des vols, contre 31 pour cent pour l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen.


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Aéroports secondaires: La sécurité et la lutte contre l’incendie renforcées

L’Autorité Aéronautique vient de procéder à la réception en usine de six véhicules aéroportuaires pour Bafoussam, Bertoua et Ngaoundéré

Dans quelques semaines, le niveau de protection des aéroports de Bafoussam, Bertoua et Ngaoundéré sera au maximum, avec l’arrivée des camions pompiers de dernière génération que vient d’acquérir l’Autorité Aéronautique pour ces trois plates formes aéroportuaires. La réception usine de ces équipements s’est déroulée mercredi le 30 juillet 2014 à Saint-Nazaire (France), au siège de la Société industrielle pour le développement de la sécurité (SIDES). Les équipements réceptionnés sont constitués de deux véhicules incendie de moyenne puissance (VIMP) pour l’aéroport de Ngaoundéré, d’un véhicule incendie de petite puissance (VIPP) pour l’aéroport de Bertoua, un véhicule de piste (Flyco), un VIMP et un VIPP pour l’aéroport de Bafoussam.

Les trois véhicules incendie de moyenne puissance sont des engins tout terrain avec six roues motrices. Ils possèdent une citerne d’eau d’une capacité de 6100 litres, tandis que les deux camions incendie de petite puissance sont des véhicules tout terrain avec 4 roues motrices et ont une cuve d’une capacité de 4000 litres. Les différentes citernes ont un système de trop-plein mise à l’air libre, deux bacs d’aspiration avec crépine et vanne de vidange, une tuyauterie d’aspiration raccordée à la pompe. Autre atout, les cuves peuvent être remplies par source extérieure à l’aide d’une pompe et d’une tuyauterie prévues à cet effet.

Les camions commandés étant spécialement conçus pour éteindre des grands feux d’avion, ils ont également été équipés d’une citerne à émulseur, une poudre permettant l’extinction rapide des feux gigantesques. La cuve émulseurs des véhicules 6X6 est de 800 litres tandis que celle des 4X4 est de 560 litres. Les différents camions sont en outre équipés d’une pompe à eau ayant un débit de 4 000 litres par minute pour les véhicules incendie de moyenne puissance et 3 000 litres par minute pour les véhicules incendie de petite puissance.

Contrairement aux véhicules des pompiers de ville, les cinq camions de sauvetage et de lutte contre l’incendie sont équipés chacun, d’une lance tourelle, un canon à mousse assisté fixé sur la carrosserie avant des camions. Cette lance tourelle qui est électroniquement commandée peut faire une rotation de 240° (2X120°), a un débit de 2000 litres par minute pour les camions 4X4 et 4500 litres par minutes pour les camions 6X6. La portée de jet plein des différentes lances et de 70 mètres.

Les camions sont également chacun équipés de deux lances mousses portables d’une capacité de 25 mètres pour un débit de 450 litre par minute. La commande des vannes est accessible depuis la cabine ou localement près de la lance. Enfin, les véhicules de sauvetage et de lutte contre l’incendie sont dotés d’un dispositif de protection avant et sous véhicule, constitué de deux diffuseurs à l’avant et de quatre générateurs diffuseurs sous le camion. Ces solutions ont un débit de 250 mètres par minute avec une portée du jet de 2 mètres pour une largeur de 1,5 mètre. En ce qui concerne le véhicule de piste (Flyco) qui sera livré à l’aéroport de Bafoussam, il est équipé d’un poste à poudre de 50 kg avec gâchette et tuyau souple.


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Le volet technique de la réception a été assuré par deux experts de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), venus de Dakar. Une opération supervisée par Pierre TANKAM, le Directeur Général de la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA), en présence de Monsieur NOAH NDONGO Adolphe, Administrateur Représentant la Présidence de la République au Conseil d’Administration de la CCAA et Monsieur BELLE AMOUGOU Dieudonné, Administrateur Représentant les Services du Premier Ministre. Ils ont une semaine durant, testé le fonctionnement de l’ensemble des équipements des différents véhicules. Ils ont notamment passé au crible, la tenue des engins sur route (les tests ont révélés que les camions chargés pouvaient aller jusqu’à 120 km/h, alors que la norme est de 105 Km/h).

Le fonctionnement de l’ensemble des circuits de diffusion de l’eau et des émulseurs a aussi constitué un point important des contrôles. Il est à relevé qu’en cas d’alerte d’un incendie d’avion, le délai d’intervention entre l’alerte et l’arrivée sur le lieu de l’incendie et de 2 minutes. Le véhicule incendie doit vider ses citernes en un temps maximal de trois minutes. Le contrôle s’est en outre étendu sur le volet mécanique des engins. L’ensemble des véhicules sera livré avec un important lot de pièce de rechange et la garantie pour les révisions et les différentes réparations sera assurée par SIDES pendant trois ans.


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En marge de la réception de ces véhicules, neuf pompiers des aéroports de Bafoussam, Bertoua et Ngaoundéré, un électricien et un mécanicien ont été formés pendant un mois au siège de SIDES à Saint-Nazaire, à la conduite et à la maintenance des différents engins. L’acquisition des 6 véhicules de sauvetages et de lutte contre l’incendie entre dans le cadre d’un vaste programme de modernisation des aéroports secondaires du Cameroun. Deux véhicules de lutte contre l’incendie de moyenne puissance et deux voitures de pistes avaient déjà été réceptionnés et livrés au mois de mars 2013 dans les aéroports de Maroua-Salak et de Ngaoundéré.

Il est prévu au plus tard en 2016, l’acquisition et la livraison d’autres véhicules de lutte contre l’incendie pour les aéroports de Bamenda, Tiko, Mamfé, Batouri, Koutaba et Kribi. Dans le même temps, l’Autorité Aéronautique a engagé depuis 2010, un programme de modernisation et de réhabilitation des équipements et aides à la navigation aérienne des aéroports de Maroua, Ngaoundéré et Bafoussam. A Maroua-Salak, les différents projets sont exécutés à plus de 90% et cette plate forme aéroportuaire sera effectivement ouverte aux vols internationaux en 2015.


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Moussa Habouba nommé DGA de Camair-Co

Resté vacant un an, le poste de DGA de la compagnie aérienne nationale est désormais pourvu. Moussa Habouba a été nommé hier au cours d’un conseil d’administration extraordinaire

Depuis la nomination, le 11 septembre 2013, de Frédéric Mbotto Edimo à la tête de la compagnie aérienne nationale «Camair-Co», le poste de directeur général adjoint de la compagnie était resté vacant. Un conseil d’administration de Camair-Co, tenu hier, mardi 13 mai 2014 à Yaoundé, a vu la nomination de Moussa Habouba à ce poste. Le nouveau DGA a déclaré dans la presse publique ce matin qu’il va « tout faire pour relever cette compagnie à laquelle les Camerounais sont attachés ».

Le ministre des Transports, Robert Nkili, a immédiatement procédé à l’installation du nouveau promu qui permet ainsi à l’équipe de Camair-Co d’être au complet. Moussa Habouba, 66 ans et retraité de la Fonction publique au moment de sa nomination, n’est pas en terrain inconnu. Il a auparavant travaillé pour la défunte Cameroon Airlines en tant que directeur commercial et représentant de la compagnie à Dakar et dans d’autres pays européens. De 2002 à janvier 2010, il a assumé les fonctions de directeur général adjoint au sein de l’Autorité aéronautique du Cameroun (Cameroon Civil aviation authority, CCAA, en anglais). Il arrive à Camair-Co au moment où, sur le plan interne, les rapports entre le directeur général, Frédéric Mbotto Edimo, et le président du Conseil d’administration, Edouard Akame Mfoumou, sont présentés comme étant des plus tendus.

Moussa Habouba, le nouveau DGA
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Les aéroports de Douala et Yaoundé sécurisés à 75%

Un programme financé par la Banque mondiale a permis à l’autorité aéronautique de mettre en uvre des mesures qui ont été appréciées par l’institution

Le Cameroun vient de présenter son rapport d’achèvement du Projet régional de renforcement de la sécurité et de la sûreté de l’aviation civile en Afrique de l’Ouest et du Centre (Prssac). Ce programme initié en 2006, et financé par la Banque mondiale à hauteur de 8 milliards de F CFA, a permis à l’autorité aéronautique du Cameroun de mettre en place des infrastructures pour mieux sécuriser ses aéroports, notamment ceux de Douala et Yaoundé. Les taux de décaissement, à hauteur de 98%, ont été jugés satisfaisants par la Banque mondiale qui est venu s’enquérir de l’usage de ces fonds.

« L’argent a été utilisé à bon escient », a déclaré entre autres, le chef du Prssac à la Banque Mondiale, Nono Rabefaniraka, le 25 mars dernier à Yaoundé. L’aéroport de Douala a bénéficié dans ce cadre de la construction d’une clôture de 21 Km ainsi que l’acquisition de nombreux équipements servant à détecter des objets suspects sur les passagers, leurs bagages et autres colis. L’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen a bénéficié de l’installation d’un système de vidéo surveillance, tout comme celui de Douala. Selon le quotidien gouvernemental, ce programme a permis au Cameroun de passer de 50 à 75% de mise en uvre des mesures de sécurité et de sûreté dans ses aéroports.

Selon l’Autorité aéronautique du Cameroun, les aéroports nationaux ont gagné en sûreté grâce au Prssac
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