Moukandjo et Stephane Mbia pris à partie dans les rues de Yaoundé

Les deux footballeurs ont reçu une volée de bois vert hier à l’Avenue Kennedy de Yaoundé, par des Camerounais mécontents de la prestation de l’équipe nationale au mondial

D’après les faits rapportés par les quotidiens privés camerounais, deux joueurs de l’équipe nationale de football rentrée du Brésil hier, ont failli être lynchés le même jour à l’Avenue Kennedy de Yaoundé, place commerciale investie par de nombreux jeunes et badauds. Il s’agit du milieu de terrain du FC Seville, Stephane Mbia, et de l’attaquant de Nancy, Benjamin Moukandjo, qui faisaient partie des 23 du mondial brésilien qui a été très court et désastreux pour le Cameroun.

D’après la version des faits présentée par le Journal Mutations, c’est Stéphane Mbia qui aurait d’abord eu le malheur de s’aventurer par-là, la journée du mercredi 25 juin aux environs de 14h. Alors qu’il roule dans son véhicule personnel, il a l’imprudence de baisser une vitre de sa voiture. Un geste qui va le faire remarquer par quelques vendeurs à la sauvette de cette Avenue, lesquels vont tout de suite ameuter les autres personnes présentes. En un laps de temps, il se retrouve encerclé par des gaillards qui commencent à donner des coups sur le véhicule. Certains choisissent même, explique Mutations de lancer des projectiles à distance. Il faudra compter sur l’intervention d’une demi-dizaine de policiers et militaires qui se trouvaient dans le coin pour que le milieu de terrain des Lions indomptables puisse être extirpé du véhicule et conduit dans un taxi. Il aurait reçu «quelques coups de poing sur la tête».

Sans savoir ce qui est arrivé à son coéquipier, Moukandjo serait également passé par l’Avenue Kennedy après l’incident vécu par Stéphane Mbia, selon les faits rapportés par le quotidien Emergence. Celui-ci, présente le journal, se trouvait avec son frère, son chauffeur et un garde du corps. Le scénario aurait été le même : attroupement autour de la voiture, insultes et puis, intervention de la police avant que grand mal n’arrive. Stephane Mbia et Moukandjo font partie des 12 joueurs qui sont rentrés avec la délégation officielle du Cameroun hier matin après la débâcle des Lions au Brésil.

Stephane Mbia
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Cameroun: Les commerçants de l’Avenue Kennedy à Yaoundé déguerpis

L’objectif pour la communauté urbaine de Yaoundé est d’assainir ce milieu et rendre la ville plus belle

Une grande foule est attroupée ce 4 mars 2009 au lieu dit Avenue Kennedy à Yaoundé. Une marée humaine dans laquelle se confondent éléments des forces de l’ordre, agents de la communauté urbaine de Yaoundé et autres populations. Plusieurs véhicules du commissariat central, et de la gendarmerie ne manquent pas d’attirer l’attention des passants à ce lieu. En essayant de voir plus clair, ou encore, d’avoir quelques informations, on est immédiatement rattrapé par les éléments des forces de l’ordre qui interdisent à toute personne étrangère de se faufiler au milieu des engins de la communauté urbaine de Yaoundé qui sont en train de détruire, de démolir tout ce qui se trouve sur leur passage. L’objectif étant d’assainir ce lieu connu pour son insécurité accentuée.

Pour ce faire, la communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) entend déguerpir tous les commerçants qui occupent illégalement les trottoirs le long de l’avenue Kennedy. Mais pour ces derniers qui condamnent systématiquement cet acte, « ils veulent nous renvoyer dans la rue voler. Je ne peux pas dire que je vais retourner au village, là-bas, il n’y a pas de place pour moi. Je travaille ici depuis plus de cinq ans et c’est grâce à la vente des téléphones portables que je parviens à nourrir ma famille. Je suis dépassé. Je ne sais pas quoi faire face à cette situation, surtout qu’ils ne nous ont même pas avertis», explique rageusement un vendeur de téléphone portable à l’avenue Kennedy.
Pour les agents de la communauté urbaine, il n’est pas question de les laisser là une minute de plus. D’après eux, les commerçants ont eu des préavis et ils n’ont pas le droit d’être là. Mais pour l’instant, l’heure n’est pas à la réflexion. Il faut à tout pris dégager toutes les marchandises qui sont sur le trottoir. Ordinateur, casier de bière, portable, Call Box tout y passe. Les commerçants qui essaient de négocier avec les agents de la Cuy ne parviennent pas à avoir aucune réponse favorable.

Pendant la casse à l’avenue Kennedy
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Rapidement quelques commerçants essaient tant bien que mal de récupérer les marchandises dans les décombres au fur et à mesure que les engins détruisent, non sans des altercations avec les forces de l’ordre, munis des matraques, et présents sur les lieux dans le but d’assurer la sécurité dans cet endroit. Une rue réputée pour la vente des marchandises volées telles que les téléphones portables. On se souvient que la semaine dernière, plus d’une centaine de vendeur ambulants de téléphones portables avaient été appréhendés par les éléments de la gendarmerie du Mfoundi. Une opération qui visait à savoir la provenance de ces téléphones. Ces actions menées par les éléments des forces de l’ordre visent à rendre la circulation plus fluide et à réduire l’insécurité dans le secteur, explique un policier qui veille à ce que les commerçants présents sur les lieux de la destruction ne fassent aucune opposition.
Finalement autour de 11h30, pendant que les commerçants essaient de récupérer quelques objets dans les décombres, les agents de la Cuy quittent peu à peu les lieux pour se rendre au lieu dit Immeuble de la mort où ils vont dégager toutes les marchandises installées sur la chaussée. Après donc les Quartiers Ntaba, Mkolo, Carrière, . vient donc le tour de l’avenue Kennedy. Mais, les populations qui subissent régulièrement des agressions à cet endroit espèrent que la Cuy veillera à ce que les commerçants n’occupent plus anarchiquement la chaussée.

Après le casse
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