Pour Yaoundé, cet activiste a la main haute sur les sécessionnistes armés qui sévissent dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Le gouvernement camerounais ne décolère pas. Selon des officiels à Yaoundé, la Norvège a récemment accordé sa citoyenneté à Ayaba Cho Lucas, « commandant en chef des forces de l’ambazonie », des sécessionnistes armés dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Pour le Cameroun, Ayaba Cho Lucas n’est ni plus ni moins qu’un criminel, responsable de nombreuses exactions depuis trois ans dans les régions citées supra.
Pour Yaoundé, la Norvège héberge et protège désormais un chef de guerre qui finance les groupes armés responsables d’atrocités sur les populations et l’armée dans la guerre née de la crise anglophone au Cameroun.
Ayaba Cho Lucas était avant cette naturalisation norvégienne un camerounais né à Bamenda en aout 1972. Après avoir été exclu de l’Université de Buea en 1993 pour son activisme en faveur de la marginalisation des anglophones. Il était le secrétaire général de la ligue de la jeunesse du Southern Cameroons (Scyl).
Réfugié en Norvège depuis lors, Ayaba Cho Lucas aurait recours au trafic et à la levée de fonds auprès d’autres activistes et sympathisants de la cause anglophone pour financer l’insurrection dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
On lui impute notamment d’avoir commandité de nombreux enlèvement et assassinats, en particulier ceux du sous-préfet de Batibo, du délégué des affaires sociales du Nord-Ouest ainsi que du Président du Conseil d’Administration du Cameroon General Certificate of Education (GCE) Board, le professeur Ivo Leke Tambo.
Parmi les plus extrémistes du mouvement de revendication, il est le tenant du ligne dure, pour des « lockdown » et contre la reprise des classes dans cette partie du Cameroun.