Afrique centrale : Banque Atlantique Cameroun réfute les accusations de « blanchiment d’argent »

L’entreprise prend le contre-pied de la Cobac, en niant être impliquée de près ou de loin dans des opérations de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Dans un communiqué rendu public par l’institution bancaire, le 7 octobre 2021, elle conteste les allégations de financement du terrorisme et de blanchiment d’argent portées contre elle, au terme  des sessions disciplinaires tenues les 25, 26 et 27 août dernier à Brazzaville par la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac).
La Cobac avait infligée des sanctions  à près  de 15 institutions financières en zone Cemac. Parmi lesquelles figure Banque Atlantique du Cameroun (Bacm), dont la totalité des organes sociaux a été frappée par le régulateur bancaire régional. Un blâme pour non-respect d’une injonction a été servi au PCA Léon Koffi Konan ainsi qu’au DG Eric Valéry Zoa et au DGA, Sayouba Ouedraogo.
 Ces derniers ont également écopé des sanctionnés pour manquements graves aux textes relatifs à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
 « Banque Atlantique Cameroun prend acte de l’ensemble des points soulevés par la Cobac et s’engage à travailler d’arrache-pied pour fournir sans délai à l’organe de supervision bancaire toutes les informations de nature à lever d’éventuels doutes sur la conformité de certaines opérations », annonce t-elle.

Afrique Centrale : La BEAC en guerre contre les banques mystérieuses

Pour lutter notamment contre le blanchiment d’argent, la Banque des Etats de l’Afrique centrale a sommé le 3 janvier, toutes  les institutions bancaires de la sous-région à déclarer toutes leurs transactions.

Assainir la sous-région CEMAC de tout blanchiment d’argent. L’objectif principal du texte signé le 3 janvier 2020 du gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Le Tchadien Abbas Mahamat Tolli instaure une surveillance franche des mouvements financiers.

Toutes les banques de la sous-région sont désormais soumises au devoir de transmettre, avant la fin de la journée, les données relatives à la trésorerie et aux opérations qu’elles effectuent. Sous peine d’écoper des sanctions.

La sommation du gouverneur de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale,  concernent précisément les mouvements de billets et monnaies effectués en francs CFA et en devises, les opérations interbancaires, de même que celles réalisées entre les établissements de crédit du même groupe. Il est également attendu,  les opérations avec les trésors publics,  sur les titres de créances négociables, les opérations fiduciaires contre couverture, sur les autres titres et les concours de la Banque centrale.

La BEAC précise que sont considérées comme fausses : « toute déclaration non appariée d’un établissement de crédit, que ce soit du fait des informations non concordantes ou d’une omission de transmission de données de la contrepartie ».

En cas de faute, elle incomberait aux deux parties prenantes, qui s’exposent de fait à l’application à leur encontre des sanctions administratives prévues par la présente instruction. Avec cette mesure Abbas Mahamat Tolli siffle ainsi la fin d’une recréation qui  longtemps durée.