UBA augmente ses revenus bruts de 16% au premier semestre 2018

Le groupe bancaire panafricain a révélé mercredi 29 août que ses résultats financiers au cours du premier semestre 2018 se sont chiffrés à 258 milliards de nairas (environ 399,6 milliards de Fcfa) contre 223 milliards (345,4 milliards Fcfa) la même période en 2017.

Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction, la banque note qu’au cours de la période sous revue, elle a enregistré une croissance dans les principaux indicateurs de performance, ainsi qu’une contribution significative de ses filiales africaines à ce résultat.

A en croire quelques analystes, cette performance met en exergue  la capacité de l’institution à générer de bonnes performances même dans un environnement commercial difficile.

Selon le rapport déposé à la Bourse nigériane (NSE), UBA a enregistré une forte croissance de son résultat d’exploitation. Il s’élève à 168,5 milliards de nairas, contre 161,8 milliards au premier semestre 2017, ce qui dénote une hausse de 4,1%.

Malgré la pression sur les coûts induits par l’inflation au cours de la période, UBA a fortement clôturé le premier semestre avec un bénéfice impôts de 58,1 milliards de nairas.

Le bénéfice après impôts a également progressé à 43,8 milliards de nairas, soit une croissance de 3,4% par rapport aux 42,3 milliards atteints au cours de la période correspondante de 2017.

Il faut aussi relever que pour le groupe que dirige Tony Elumelu, la première moitié de l’année s’est traduite par des rendements avant impôts et après impôts sur les fonds propres moyens de 23% et 17% respectivement.

Aussi, le communiqué précise que les filiales du groupe UBA continuent de prendre de l’importance, contribuant à hauteur de 40% au bénéfice du Groupe, ce qui, selon les analystes, témoigne de la stratégie panafricaine d’UBA et renforce l’objectif de la Banque d’atteindre un bénéfice de 50% des filiales offshore.

 

Banques africaines: les Camerounais régressent dans le Top 200

Tout en conservant la première place au plan national, Afriland First Bank fait partie des banques ayant perdu des points dans le classement 2016 de Jeune Afrique

L’hebdomadaire Jeune Afrique vient de publier le classement des 200 premières banques africaines. En parcourant la fiche, l’on se rend bien compte d’un fait : quatre des cinq banques camerounaises présentes dans les 50 dernières places de ce classement ont perdu des points.

D’abord Afriland First Bank classée 154e en 2016. La banque dirigée par Alphonse Nafack a perdu trois places, par rapport au rang qu’elle occupait en 2015. Toutefois, elle conserve la première place au niveau national. Notamment avec un bilan (équivalent du chiffre d’affaires) de 1,298 milliard de dollars soit environ 774 milliards de F et un produit net bancaire (correspondant aux commissions perçues sur les activités bancaires) de 75 millions de dollars, près de 45 milliards de F.

Vient ensuite la Société générale Cameroun (SGC). Classée 157e, l’institution bancaire perd aussi trois places par rapport à l’année dernière. Idem pour la Banque internationale pour l’épargne et le crédit (Bicec), 161e place, avec trois places en moins. Autre établissement perdant, c’est la Société commerciale de Banque (SCB) Cameroun qui régresse de deux places, passant du 197e rang en 2015 au 199e rang cette année.

Seul progrès enregistré pour le Cameroun, celui réalisé par Ecobank Cameroun. Bien que classé 195e sur les 200 premières banques africaines, la société gérée par Moustapha Fall a gagné quatre places par rapport à son rang en 2015. L’établissement de crédit affiche un total de bilan de 872 millions de dollars, soit environ 520 milliards de F et un produit net bancaire de 65 millions de dollars, soit près de 39 milliards de F.

Bien que les grandes banques camerounaises affichent des « performances modestes » selon Jeune Afrique, avec huit banques camerounaises classées sur les 50 premières, « la région perd deux représentants parmi les 200 premières banques africaines et se conforte dans le rôle de dernière de la classe ».

Sur le plan général, Standard Bank Group d’Afrique du Sud conserve la première place du continent dans ce classement effectué sur la base des résultats réalisés en 2015 et communiqués par les entreprises. En effet, « le produit net bancaire cumulé des 200 premières banques africaines qui avait bondi de 7,5% dans notre précédente édition, a abandonné 6,1% les douze mois suivants », indique l’hebdomadaire. Un résultat qu’il explique par la baisse généralisée des grandes devises africaines face au dollar. Le franc CFA notamment, bien que moins affaibli a renoncé à 7,7% face au billet vert en 2015.

Outre la dévaluation des devises, la sous-région Afrique centrale souffre également du recul de la croissance, causé par la chute des cours du pétrole et des minerais.


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