Examens officiels: Louis Bapès Bapès supervise le démarrage à Maroua

Le ministre camerounais des Enseignements secondaires est allé s’assurer du démarrage effectif des épreuves écrites du baccalauréat dans quatre centres de la ville située à l’Extrême-Nord du pays

Le Minesec, Louis Bapès Bapès, s’est rendu, lundi 01 juin 2015, dans quatre centres d’examens de la ville de Maroua pour s’assurer du démarrage effectif des épreuves écrites au baccalauréat dans cette partie du pays.

Arrivé à Maroua dans l’Extrême-Nord samedi dernier, Louis Bapès Bapès a visité hier le lycée technique, le lycée classique, le lycée bilingue et le lycée de Domayo, où les candidats en classe de Terminale composent. Accompagné du gouverneur Midjiyawa Bakari, a observé le bon déroulement des examens, malgré quelques absences soulignées.

Dans tous les 32 sous-centres, un dispositif sécuritaire a été mis en place pour rassurer les candidats, dans un contexte où l’insécurité transfrontalière sévit. Mais, «Il n’est pas question d’installer les candidats dans une sorte de psychose, a précisé un responsable des forces de maintien de l’ordre, cité dans le quotidien national ce mardi.

Au total, 8 300 candidats inscrits au baccalauréat et 499 au GCE ont passé les premières épreuves écrites dans le calme.

Dans les départements du Logone et Chari, du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga où les attaques de la secte terroriste Boko Haram ont été ressenties par les populations, la veille sécuritaire restera activée pendant tout le déroulement des épreuves écrites, les délibérations jusqu’à la publication des résultats définitifs.

La présence du Minesec à l’Extrême-Nord du Cameroun vise également à évaluer le train des mesures gouvernementales mises en branle pour sauver l’école dans cette partie du pays. Sur instructions du chef de l’Etat, un plan d’urgence de construction des infrastructures scolaires est en cours d’exécution dans la région. Ce plan prévoit la construction de 196 salles de classe équipées de 7930 tables-blancs et de 270 bureaux, la réalisation de 79 forages, de 84 latrines, de 20 dortoirs et de 10 cantines scolaires.

Par ailleurs, pour éviter une année blanche et une fracture de niveau de scolarité entre les élèves de la région de l’Extrême-nord et ceux du reste du Cameroun, le chef de l’Etat avait instruit le déblocage de 350 millions de FCFA destinés à la réinstallation des élèves et enseignants de ces zones affectées. Cet argent a servi au paiement des frais d’examens et à l’organisation des cours de mise à niveau au bénéfice des élèves affectés par l’insécurité.

Pour assurer un bon déroulement des examens dans les zones à risques, certains centres et sous-centres d’examen ont été délocalisés pour des villes où les infrastructures n’ont pas été touchées. Notamment, les établissements situés sur le corridor frontalier avec le Nigeria et qui ont subi les affres des terroristes de la secte Boko Haram. Il s’agit entre autres des établissements des arrondissements de Fotokol dans le Logone et Chari, de Kolofata, dans le Mayo Sava et du lycée d’Ashigachia dans le Mayo-Tsanaga.


africapresse.com)/n

Le SDF très préoccupé par les ministères en charge des questions éducatives au Cameroun

Par Jean Takougang, Shadow cabinet du Social democratic front (SDF)

Le SDF est très préoccupé par la dégradation des m urs et l’absence d’éthique que connaissent les ministères en charge des questions éducatives au Cameroun.

Mme Abéna, Secrétaire d’État au Ministère de l’Éducation est morte broyée par la prison qu’elle a faite pour détournement de deniers publics. Mme Haman Adama, Ministre de l’Éducation de Base, enfermée pour les mêmes motifs, a été libérée, applaudie et accueillie par les militants du RDPC et les pontes du régime comme si elle revenait des Jeux olympiques avec une médaille d’or pour le Cameroun, puis lancée dans la campagne du «Parti de la Rigueur et de la Moralisation» aux dernières élections, comme un modèle achevé d’éducation et de citoyen à la Jeunesse Camerounaise.

Ensuite, M. Bapès Bapès, Ministre des Enseignements Secondaires, a été arrêté, enfermé une nuit pour détournement et libéré sans explications. Aux dernières nouvelles, nous apprenons qu’il a déjà remboursé 35 000 000 sur le milliard qu’on lui réclame, ce qui prouve que sa culpabilité est définitivement établie. Personne ne peut rembourser ce qu’il n’a pas pris. Mais ce qui nous éc ure, c’est qu’il continue d’occuper son poste de Ministre des Enseignements secondaire comme si de rien n’était. Ceci constitue un acte de provocation, de défi et d’offense suprême vis-à-vis d’un peuple à bout de patience.

Comment peut-il avoir conservé ce poste où il a volé au risque de puiser dans les mêmes caisses pour rembourser? Au surplus, tout se passe dans une opacité qui laisse la porte ouverte à toutes sortes d’interprétations. La boucle de l’étagement des niveaux scolaires dans notre pays a été bouclée par le scandale de l’IRIC. Quelle Education voulons-nous donner à nos enfants quand des responsables d’une telle moralité dirigent notre système éducatif ? Chaque Dieu ne crée-t-il pas à son image et à sa ressemblance ?

Le SDF exige que les Camerounais soient éclairés sur le cas du Ministre Bapès Bapès et que pour des raisons de morale et d’éthique politique, il soit relevé de son poste et traité de la même manière que les autres directeurs et hauts cadres du MINESEC qui croupissent en prison pour les mêmes affaires de détournements de deniers publics.

Par ailleurs, le scandale de l’IRIC a complètement éclipsé les incidents malheureux et regrettables qui ont lieu au Lycée de Koabang et qui ont causé près de 80 blessés, même si on nous annonce, la main sur le c ur, qu’il n’y a pas eu de morts. Le SDF, après ses propres enquêtes, est convaincu que ces incidents ont été causés par des rackets multiformes qui ont impunément cours dans les établissements scolaires.
Le SDF rappelle que les établissements scolaires sont des centres d’éducation et des centres commerciaux et exige que cessent une fois pour toutes ces commerces interlopes qui s’y sont établis: tenues, écussons, carnets, APE obligatoires et exorbitantes, non respect des montants des contributions exigibles tels que fixés par les textes en vigueur, etc.

Par ailleurs, le SDF demande l’ouverture d’un débat national sur l’équilibre régional pour son évaluation après 60 ans et pour décider consensuellement du destin d’une politique qui sacrifie la méritocratie, l’Unité et l’Intégration Nationales sur l’autel de la dislocation et le partage arbitraires de notre pays comme s’il s’agissait d’un simple gâteau.

En attendant, il exige que les résultats des concours soient présentés par régions afin que chacun puisse s’assurer par lui-même que les quotas ont été respectés, car malgré tout le bruit fait autour du concours de l’IRIC, les résultats définitifs montrent que l’équilibre régional n’a pas toujours été respecté et que certaines régions s’en sont taillé la part du lion.

Jean Takougang
DR)/n

Enseignements secondaires: Ces filières qui ont des taux de réussite élevés au BAC

Tourisme, maintenance hospitalière, sciences économiques et sociales, etc. De nouvelles filières où le taux de réussite culmine parfois à 100%

Si la plupart des parents préfèrent toujours envoyer leurs enfants vers l’enseignement général, le ministère des Enseignements secondaires semble avoir trouvé un prétexte pour inviter ces derniers à opter pour les filières professionnelles, à la veille de la rentrée scolaire 2014-2015 qui débute le 08 septembre prochain. Des filières où le taux de réussite culmine parfois à 100%, mieux que le taux de réussite global du Baccalauréat 2014 qui se situait par exemple à 55,12%.

Selon le ministre des Enseignements secondaires, Louis Bapès Bapès, qui a fait une sortie dans la presse publique en début de semaine, le taux de réussite dans les nouvelles filières des Sciences et Techniques du Tertiaire est au-dessus de 60% tandis que dans les Techniques industrielles il est de 87%. Dans l’enseignement général, la filière Bilingue et la filière technologie de l’information «qui sont très actuelles» afficheraient aussi «des résultats satisfaisants.»

«Les résultats des filières professionnelles à la dernière session d’examens sont encourageants. La série Sciences économiques et Sociales par exemple a un taux de réussite au Baccalauréat de près de 90% ; le Brevet de Technicien en Guide de Tourisme affiche 100% au baccalauréat depuis l’année dernière. La série Maintenance hospitalière/Biomédicale affiche un taux de réussite de 95% au Brevet de Technicien», cite pour illustration le Minesec.

On aura également appris par Louis Bapès Bapès que le ministère des Enseignements secondaires compte mettre en uvre dès la rentrée scolaire 2015/2016 de nouveaux programmes en classe de 5e (pour le sous système éducatif francophone) et Form II (pour le sous système éducatif anglophone). Il s’agira, entre autres, a expliqué le ministre, «de l’introduction des programmes dits transversaux dans les programmes d’études disciplinaires tels que: les Droits de l’homme ; l’Education patrimoniale initié par l’Ecole du patrimoine africain ; l’éducation à la vie familiale et au VIH/Sida (préoccupation relativement ancienne mais qui va être formellement prise en charge dans et par les programmes disciplinaires), l’éducation pour le développement durable proposée par le WWF (World Wildlife Fund : Fonds mondial pour la nature) ».


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« La procédure d’information judiciaire contre lui suit son cours normal »

Le point de presse du ministre de la Communication sur la remise en liberté du ministre des Enseignements secondaires

Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a convoqué la presse le 1er avril 2014 en soirée, aux environs de 21h00, pour tenir un point de presse relatif à la libération, le même jour, du ministre des Enseignements secondaires Louis Bapès Bapès. Il a été relaché moins de 24 heures après sa mise en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui. Le point de presse a été bref, 3mn, sans laisser de place à une quelconque question. L’intégralité du propos du ministre de la Communication, porte parole du gouvernement.

« Le gouvernement a l’honneur de porter à la presse nationale et internationale ce qui suit : dans la journée du 31 mars 2014, M. Louis Bapès Bapès, ministre des Enseignements secondaires a été placé en détention provisoire par le juge d’instruction du Tribunal criminel spécial dans le cadre d’une procédure suivie contre lui pour détournement de deniers publics. Le 1er avril 2014, en application du pouvoir que lui confèrent les dispositions de l’article 222, alinéa premier du Code de procédure pénale, ce juge a donné main levée d’office du mandat de détention provisoire décerné à l’encontre du sus prévenu. En effet, d’après cet article, je cite : « Le Juge d’Instruction peut, à tout moment et jusqu’à la clôture de l’information judiciaire, d’office, donner mainlevée du mandat de détention provisoire. » Le juge n’obéît qu’à sa conscience, et n’a de compte à rendre à personne. Il y a lieu de rappeler que d’une part, d’après l’article 1er du Code de procédure pénale, la loi pénale s’impose à tous. Et que d’autre part, la procédure d’information judiciaire suivie contre lui suit son cours normal.

Voici la communication que je voulais porter à votre connaissance. En raison du fait que, l’affaire se trouve entre les mains de la justice, un pouvoir indépendant, jaloux de son indépendance et de ses prérogatives, il ne m’est pas permis de répondre à une quelconque question. . J’aurais bien aimé, j’aurais bien voulu le faire, mais vous comprenez que la séparation des pouvoirs n’autorise pas l’Exécutif dont je suis le représentant ici, à dire le moindre mot qui puisse interférer au niveau de ce pouvoir qui est indépendant. Je vous remercie ».

Le point de presse du ministre de la Communication le 1er avril 2014
Journalducameroun.com/Eugène C. Shema)/n

La machine est devenue folle

Par Haman Mana

C’est un remake à la sauce bantoue d’un classique de la littérature d’épouvante, repris par le cinéma et le théâtre : l’histoire du Dr Frankestein, apprenti-sorcier génial, qui dans ses expériences fabriqua avec des cadavres humains une créature à qui il réussit à insuffler la vie. Cette créature d’épouvante sema la panique, puis finit par s’en prendre à son maître et créateur. Dans un épilogue tragique, la créature et son maitre s’abimèrent, l’une et l’autre, pour mettre fin à la monstruosité que représentaient le monstre et celui qui en eut l’idée.

L’opération dite « épervier », en fait l’épuration politico-mafioso-tribale à tête chercheuse des responsables du système Biya, vient de nous montrer l’une de ses versions les plus risibles, mais aussi des plus inquiètantes : l’arrestation-humiliation-libération du ministre des Enseignements secondaires, Louis-Bapès. Ce personnage sans grande couleur, qui fait partie du paysage biyaien au point de s’y confondre, a été convoqué avant-hier par un juge d’instruction du Tribunal criminel spécial, placé sous mandat de dépôt, reçu par le régisseur de la prison de Kondengui, installé au quartier 7 de la prison, avant d’être remis en liberté vingt-quatre heures plus tard. On imagine que ce matin, il va vétir son costume, nouer sa cravate et aller s’asseoir sur son fauteuil de ministre. Dans la chronique des faits de justice loufoques, l’ « Epervier » nous avait fait passer la ligne du ridicule et de l’incohérence. Cette fois-ci nous allons loin, bien loin au-delà. On tutoie le fantasque. L’ubuesque.

Pour qui connait la « Justice » du Cameroun, on sait qu’il est impossible pour un petit juge d’instruction de prendre sur lui la mise sous mandat de dépôt d’un ministre en fonction. Pour ces cas-là comme pour d’autres, les instructions viennent « d’en haut ». il est donc clair que l’arrestation et l’incarcération de Louis Bapès n’a pas échappé à ce schéma. Son subit et spectaculaire élargissement aussi.

La pantalonnade Bapès nous permet de tirer quelques conséquences : d’abord, il faut comprendre qu’aujourd’hui au Cameroun, n’importe qui, n’importe quand, n’importe comment et pour n’importe quoi, peut être arrêté par une machine judiciaire dont on ne sait plus si elle est mue par la loi ou l’aloi. Ensuite, il faut avoir désormais à l’esprit que, sur une question grave concernant les affaires de l’Etat, un ordre et un contrordre, une décision et son contraire peuvent à tout moment jaillir « d’en haut ». Un « en haut » dont on ne maîtrise plus ni les contours, ni les locuteurs, ni les interlocuteurs.

Quand on aura fini de rire de ces bouffonneries grossières qui en disent long sur le type de république sous laquelle nous vivons, il faudra qu’on s’interroge sur les jours prochains du Cameroun. En trente ans de Biyaïsme, les Camerounais avaient pris l’habitude de faire avec un chef, qui faisait des gouvernements, respectait un certain nombre d’usages politiques et républicains, bref, « tenait » son système.
La machine si huilée depuis le temps est-elle en train d’échapper à son maître ?

Haman Mana
hamanmana.blogspot.com)/n