Production pétrolière: le Cameroun table sur 34,6 millions de barils en 2016

Cette estimation faite par le gouvernement est contenu dans le projet de loi de finances de l’année prochaine qui sera soumis à l’examen des parlementaires dans les jours à venir

En 2016, la production pétrolière au Cameroun culminera à 34,6 millions de tonnes, selon les estimations du gouvernement contenues dans le projet de loi des finances 2016 qui sera soumis à l’examen des parlementaires dans les prochains jours. Cette production est de nouveau en hausse par rapport aux 27 millions de barils produits en 2014 et aux 24,4 millions de barils de 2013.

Cependant, ces estimations sont largement en dessous des premières projections de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Banque mondiale, qui tablaient plutôt sur une production 2016 qui doublerait celle de 2013, pour atteindre 57 millions de barils en fin d’année.

Cet optimisme était motivé par l’entrée en production de nouveaux champs depuis 2013, lesquels ont d’ailleurs permis que le production journalière franchisse la barre des 100 000 barils par jour cette année, contre une moyenne de 60 000 barils, ce qui n’avait jamais été revu dans le pays depuis 2002, soulignait alors la SNH dans son rapport à fin juin 2015.

Finalement, en 2016 donc, le Cameroun produira bien moins de pétrole que prévu, soit environ 23 millions de barils en moins sur les 57 millions de barils initialement projetés. Le prix actuel de l’or noir sur le marché international a-t-il entamé l’enthousiasme et le dynamisme des opérateurs du secteur pétrolier amont au Cameroun?

Bien qu’il soit bien difficile de répondre à cette interrogation, l’on peut cependant remarquer que malgré la hausse annoncée de la production, la courbe des recettes, elle, sera plutôt descendante en 2016, du fait d’une conjoncture internationale toujours défavorable. En effet, le pays table sur une enveloppe globale de recettes pétrolières de 397,2 milliards de francs Cfa seulement, contre 774 milliards de francs Cfa cette année.

A l’observation, cette fois-ci, le gouvernement camerounais a opté pour l’extrême prudence autour de la volatilité des prix du brut, en confectionnant son budget 2016 sur la base d’un prix du baril à 40 dollars (bien que l’on soit au-dessus de ce prix actuellement), contre 89 dollars en 2015.


Droits réservés)/n

Ouganda: Découverte d’un grand champ pétrolier

Elle va permettre une augmentation de 400 millions de barils sur la production nationale

Tullow Oil et Heritage Oil, les deux compagnies explorant le pétrole dans l’ouest et le nord de l’Ouganda, ont annoncé avoir découvert un des plus grands champs pétroliers sur le rivage d’Afrique dans le district d’Amuru, dans le nord de l’Ouganda. La découverte combinée, qui pourrait totaliser 400 millions de barils, forme un des puits sur le rivage le plus important et le plus grand du bassin du lac Albert à ce jour. La grande structure Buffalo-Giraffe est une découverte de classe mondiale qui pourrait être considérablement plus étendue que ce qui est actuellement présenté, ouvrant le potentiel de multi-milliards de barils au niveau du Block 1, a déclaré Tony Buckingham, PDG de Heritage.

Aidan Heavey, directeur exécutif de Tullow, a également qualifié le Buffle-Giraffe d’une des plus grandes découvertes récentes de pétrole sur le rivage en Afrique. Les options pour la commercialisation et la production de pétrole sont actuellement en cours, a-t-il ajouté. Avant cette dernière découverte, les officiels de Tullow avaient déclaré aux médias locaux que, les réserves de pétrole découvertes jusqu’à présent du côté ougandais du bassin du lac Albert sont estimées à un milliard de barils. L’Ouganda devrait produire 40. 000 barils de pétrole par jour, alors que la production par Tullow devrait commencer au quatrième trimestre de cette année. Selon Heritage Oil, le nouveau gisement, appelé Giraffe 1, est connecté à un second déjà découvert, Buffalo.

L’ensemble renfermerait l’équivalent de 400 millions de barils de brut. Le champ pétrolifère s’étend sur environ 48 km2 « mais il pourrait se révéler plus vaste », a expliqué le président directeur général de la compagnie, Tony Buckingham qui estime que, 2009 va être une année très stimulante. Car nous allons entrer dans la phase de développement du bassin du lac Albert.
Le groupe qui opère en Ouganda depuis 1997, a déjà annoncé la découverte de plusieurs puits dans le bassin du lac Albert, dont l’un en septembre 2008.Des experts pétroliers estiment que les réserves du lac pourraient atteindre 2 milliards de barils. La région du nord de l’Ouganda a été ravagée par une guerre civile de plus de 20 ans, qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts et entraîné le déplacement de deux millions de personnes.


Xinhua)/n