Cacao: Des producteurs camerounais à l’école de la certification

L’initiative est celle de Barry Callebaut, maison mère de la société sic-cacao, le plus grand acheteur local de fève de cacao dans le pays

L’entreprise suisse qui est aussi reconnue comme leader mondial dans la production de cacao et de chocolat de qualité supérieure, a annoncé le 17 août dernier qu’elle avait débuté la formation de cinq coopératives de producteurs de cacao dans la région du Centre du Cameroun, afin de leur faire obtenir la certification Rainforest Alliance. Près de 1000 producteurs sont censés recevoir cette formation qui a déjà eu des impacts en 2010, dans un pays comme la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cette matière première. « C’est une grande opportunité que nous avons de pouvoir travailler avec les producteurs de cacao au Cameroun intéressés par les objectifs d’accroître les espace cultivés et la qualité de leur production pour une exploitation durable », a fait savoir Nicholas Camu, responsable du programme « Cacao Horizon », une initiative mise sur pied par le groupe Barry Callebaut, pour soutenir ses milliers de partenaires producteurs dans le monde. L’équipe de Barry Callebaut basée au Cameroun, apprendra durant les 12 prochains mois les bonnes pratiques agricole formeront sur la mise en place des procédures internes de contrôle, font savoir les responsables du groupe Suisse. Le projet est pionnier et vise à permettre une production de cacao prenant en compte les exigences d’impacts socio-économiques, et surtout environnementale. Elle donne la possibilité aux producteurs qui en ont bénéficié d’avoir accès à des marchés sécurisés et stables, en raison de la qualité qui est attribuée à la production des planteurs certifiés.

Cette formation intervient alors que la production du Caco camerounais traverse des moments difficiles. Pour la saison 2011/2012, les exportations globales ont difficilement atteint les 180 000 tonnes. Soit 10% de moins que la saison précédente. Cette contre-performance est due notamment au climat. Les instabilités entre les saisons sèches et pluvieuses ont perturbé le cycle de travail des producteurs, mais aussi le cycle de séchage des fèves. La production camerounaise a aussi beaucoup souffert cette année de l’attaque de chenilles et autres insectes. Des attaques qui n’ont pu être contenues entièrement, malgré l’intervention du gouvernement. La Société de Développement du Cacao (SODECAO), avait prédit une production de 250 000 tonnes en 2012 en hausse par rapport à la saison précédente. Les experts aujourd’hui sont moins optimistes et révisent à la baisse ces perspectives de près 20%. De nombreux observateurs reprochent aux producteurs de trop s’appuyer sur la nature. La formation de Barry Callebaut se présente donc comme une solution au problème de formation des producteurs de cacao. Rien ne filtre cependant sur les conditions à remplir pour bénéficier de la formation, ni quels ont été les critères de choix. On estime à deux millions le nombre de personnes qui vivent du cacao au Cameroun. Le produit constitue encore une importante source de devises pour le pays et pourtant les interventions du gouvernement jusqu’ici n’ont pas encore porté des impacts suffisamment significatifs, pour assurer une relance durable de son développement.

Barry Callebaut veut former les cacaoculteurs camerounais afin d’améliorer les productions
ikalo.org)/n