Canada : Pascal Siakam, le basketteur camerounais au grand cœur

Le célèbre basketteur des Raptors Toronto à un programme de bourse d’études pour les jeunes camerounais à  l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB).

Pascal Siakam s’occupe de l’éducation des jeunes Camerounais. Avec sa fondation PS43, ils s’associent à l’Institut McKenna de l’UNB et à la Fondation River Philip. Ensemble, ils investissent 200 000 dollars (un peu plus de 100 millions de Fcfa) dans une nouvelle bourse axée sur la technologie pour les étudiants camerounais.

« Mon père m’a dit qu’en tant que joueur, une blessure peut mettre fin à ta carrière avant même qu’elle ne commence, mais la seule chose que personne ne peut te prendre, c’est ton éducation. C’est pourquoi notre fondation se concentre sur le soutien des rêves et des aspirations des étudiants », a déclaré Siakam, qui a dédié la bourse à la mémoire de son père. Le Dr Paul Mazerolle, président et vice-chancelier de l’UNB, affirme que les étudiants seront bien préparés pour l’avenir grâce à une formation axée sur la technologie.

« À mesure que les avancées technologiques changent notre façon de vivre et de travailler, nous voulons nous assurer que nos étudiants sont prêts non seulement à faire face aux changements, mais aussi à les diriger », a déclaré le Dr Paul Mazerolle, président et vice-chancelier de l’UNB. « Nous sommes ravis de travailler avec Pascal et la fondation PS43 pour fournir aux étudiants camerounais de l’UNB les ressources dont ils ont besoin pour devenir des leaders dans le domaine de la technologie. »

La bourse pourrait changer la donne pour des étudiants comme Cedrick Tahmo, un étudiant en informatique de deuxième année qui a commencé à l’UNB après avoir passé trois ans à l’Université de Bamenda au Cameroun. Il a dû interrompre ses études lorsque des conflits armés ont éclaté en 2019 entre anglophones et francophones au Cameroun. « L’université au Canada est chère, mais l’éducation est importante dans ma famille, et je savais que cet investissement serait bénéfique pour mon avenir », a déclaré Tahmo.

Tahmo travaille dans un magasin d’électronique d’occasion local, Beats and Bytes, pour joindre les deux bouts. Mais concilier une charge de cours à temps plein avec un emploi à temps partiel n’est pas facile. « En tant qu’étudiant à plein temps dévoué, il est difficile pour moi de suivre le rythme des frais de scolarité et des frais de subsistance », a-t-il déclaré.

« Je pense que la bourse Pascal Siakam aidera les étudiants camerounais comme moi à se concentrer moins sur le travail et davantage sur nos études. » Frank McKenna, bienfaiteur de l’Institut McKenna, affirme que l’UNB est bien placée pour former les futurs leaders de la nation africaine.

« Je pense qu’il est tout à fait approprié qu’une université qui se trouve aux portes de notre pays soit celle qui accueille les futurs dirigeants du Cameroun et les aide à rêver grand », a déclaré McKenna. Siakam est honoré d’aider les étudiants de son Cameroun natal.

« En tant que joueur de l’équipe de la NBA du Canada, c’est un véritable privilège de faire ma part en m’associant à l’UNB pour accueillir des étudiants du pays où je suis né, dans le pays que j’appelle chez moi », a ajouté le champion NBA, en 2020 La bourse Pascal Siakam est également soutenue par la Fondation River Philip. La bourse accordera 8 000 dollars aux étudiants originaires du Cameroun inscrits dans des programmes liés à la technologie à l’UNB.

 

 

 

 

NBA : le Camerounais Joël Embiid désigné meilleur basketteur du monde

Le joueur des Sixers Philadelphie est devenu à 29 ans le deuxième Africain de l’histoire à être élu meilleur joueur (MVP) de la saison régulière en NBA.

Le Camerounais Joël Embiid est seul au monde. Il domine outrageusement la planète basket. Il est devenu 29 ans après une de ses idoles, le Nigérian Hakeem Olajuwon, le deuxième Africain de l’Histoire désigné MVP (« Most valuable player ») de la saison régulière, symbolisant la domination des basketteurs étrangers en NBA et de l’ère des géants ultra-polyvalents.

« Je ne sais pas par où commencer, le chemin a été long, je suis passé par tant de choses, il y a eu beaucoup de travail d’accompli. Et je ne parle pas que de basket. Ca fait du bien d’être là où je suis », a réagi le pivot dans l’émission « NBA sur TNT ».

La troisième fois aura été la bonne pour le pivot des Sixers, finaliste dans cette course au trophée, nouvellement baptisé Michael Jordan, en 2021 et 2022, à chaque fois devancé par Nikola Jokic.

Deuxième, le Serbe des Denver Nuggets n’intègrera finalement pas le club fermé des joueurs élus MVP trois années d’affilée, composé de Bill Russell, Wilt Chamberlain et Larry Bird. La troisième place est revenue au Grec Giannis Antetokounmpo, double lauréat en 2019 et 2020.

33 points de moyenne cette saison

Cet accomplissement vient récompenser la progression constante d’Embiid, qui a fini meilleur marqueur du championnat lors des deux dernières saisons. En 2022/2023, il a tourné à 33,1 points à 54,8% de réussite, 10,2 rebonds, 4,2 passes et 1,7 contre de moyenne, améliorant ses statistiques dans presque chaque secteur par rapport à l’exercice précédent.

Au-delà des chiffres, il est récompensé pour son impact considérable sur les Sixers, qui ont fini troisièmes de la saison régulière. Or le pivot (2,13 m et 127 kg) ronge son frein actuellement, car une entorse au genou droit l’empêche d’aider son équipe en play-offs, même si un retour sur les parquets pourrait intervenir cette semaine en demi-finale de conférence Est contre Boston (1-0).

Des débuts à 16 ans 

Son entrée au palmarès de cette prestigieuse distinction consacre pour la cinquième année consécutive un joueur non-américain et prolonge l’hégémonie des intérieurs polyvalents, précédemment incarnée par Jokic et Antetokounmpo.

Le Camerounais de 29 ans, ultra-dominant en attaque et force dissuasive en défense, est souvent comparé à Hakeem Olajuwon, un des meilleurs pivots de l’histoire. Et pour cause : l’ancienne star des Houston Rockets, qui brillait par sa technique, ses mouvements, son agilité, sa dureté, sacré champion en 1994 et 1995, a été son modèle dans son apprentissage du basket, au gré d’un parcours atypique.

Alors qu’une carrière de volleyeur lui tendait les bras, il a débuté le basket tardivement, à l’âge de 16 ans. Et quelques mois plus tard, en 2010, il quittait Yaoundé pour la Floride où il intégra un lycée, sans professionnel que deux années plus tard, la faute à une blessure au pied droit. Pas de quoi abattre « Jojo » qui a depuis imposé sa carcasse (2,13 m et 127 kg) et son immense talent, pour mieux replacer l’Afrique sur la carte de la NBA, même si ce continent fournit de plus en plus de talents.

 « Je voudrais que les gens sachent à travers mon parcours que tout est possible dans la vie, qu’il faut beaucoup de travail, un peu de chance, mais que tout est possible, quoiqu’on on veuille faire à partir du moment où on croit en ce qu’on fait », a-t-il dit.

L’an passé Embiid a été naturalisé Français puis Américain. De quoi susciter les convoitises de ces deux sélections à un an des Jeux olympiques de Paris. Il a promis de prendre une décision sur cette nationalité sportive à venir, que le Cameroun attend aussi fébrilement.

Pascal Siakam, un Camerounais en NBA

Les premiers pas du basketteur âgé de 22 ans, ailier fort des Toronto Raptors, sont à suivre ce mercredi à 23h30, lors d’un match qui les opposera à l’équipe de Detroit Pistons

Le championnat américain de basket-ball débute cette nuit avec le champion en titre, les Cleveland Cavaliers, face aux New York Knicks.

Cette saison 2016/2017 sera aussi l’occasion de voir évoluer de nouveaux basketteurs africains en NBA. Le Camerounais Pascal Siakam a été drafté lors de la trêve estivale par les Toronto Raptors. Découvrez l’étoile montante du basket-ball camerounais.

Pascal Siakam n’a que 22 ans et pourtant il va faire ses premiers pas avec l’équipe NBA des Toronto Raptors. C’est la surprise de la Draft 2016. Les Toronto Raptors, qui avaient deux choix lors du premier tour, ont parié sur Pascal Siakam, choisi en 27e position. Il est le troisième Camerounais présent pour cette saison 2016/2017 avec Joel Embiid et Luc Mbah a Moute.

De Douala à. Luc Mbah a Moute
Pascal Siakam est né à Douala le 2 avril 1994. Issu d’une famille de six enfants, Pascal Siakam a trois frères et deux s urs. Il a vécu sa jeunesse à Douala. Une enfance somme toute heureuse : «Mes parents ont toujours tout fait pour que nous ayons le nécessaire. Ma vie a été plutôt normale, j’ai étudié dans un internat à Bassa, pas très loin de Douala. Mon enfance a été heureuse, parce qu’en Afrique, c’est toujours la joie, malgré tout ce qui peut se passer», s’enthousiasme Pascal Siakam, au micro de RFI.

Des études qui auraient pu le mener à une carrière de. prêtre. «A Bassa, je suis allé dans un séminaire, une école pour prêtres catholiques, où j’ai passé mes années de lycée. Mon père aurait voulu que je fasse carrière, mais moi je pense que j’avais une autre voie à prendre», affirme le joueur camerounais.

Pascal Siakam va donc s’essayer au basket-ball à Douala, au camp du joueur NBA Luc Mbah a Moute. «J’y suis allé avec des amis pour m’amuser. J’avais environ 15-16 ans. C’était ‘fun’. Ensuite, je suis parti dans un camp en Afrique du Sud, où j’ai parlé avec des joueurs comme Serge Ibaka, Luol Deng, Luc Mbah a Moute. des joueurs africains qui ont pu réussir en NBA», précise le basketteur qui nous révèle que ce fut cet instant qui a tout fait basculer. «Cela a été un déclic. A partir de là, j’ai commencé à penser que c’était possible de faire une carrière de basketteur.»

A la conquête des Etats-Unis
Après l’Afrique du Sud, c’est direction les Etats-Unis. Pour les études, mais également pour le basket-ball. Pourtant, Pascal Siakam n’a pas vraiment d’idole dans ce sport. «Quand j’étais au Cameroun, je n’avais pas accès aux vidéos des matches, c’est seulement en arrivant aux Etats-Unis que j’ai pu en voir. Et du coup essayer d’imiter et d’apprendre de ce que je voyais», souligne l’athlète camerounais.

Pascal Siakam s’adapte rapidement à la vie américaine, grâce notamment à l’appui de ses frères, James, Christian et Boris, qui habitent déjà aux Etats-Unis. Surtout le jeune camerounais veut étudier et ne pas se concentrer totalement sur le basket-ball. Toutefois, un coup de pouce du destin va mener l’étudiant sur les parquets. «Pour avoir une bourse, j’ai décidé de prendre le basket. Je me suis pris au jeu et j’ai commencé à travailler dur», concède Pascal Siakam.

L’adaptation aux Etats-Unis a été rapide, mais semée de quelques embûches. «L’anglais a été ma principale difficulté. Au Cameroun, on apprend surtout le français. Ensuite, la culture, la manière de vivre et l’alimentation sont totalement différentes. On accepte la situation et on s’adapte», admet le basketteur camerounais.

Côté basket-ball, l’intégration n’est pas forcément facile. «Je n’étais pas qualifié pour des raisons bureaucratiques pour la première saison. Donc, je n’ai pu que m’entraîner et apprendre en regardant et en essayant d’imiter les gestes des autres. Ça a été une période compliquée. Je ne voulais pas regarder, je voulais jouer, mais je ne pouvais pas», assume Pascal Siakam.

Toronto Raptors, la porte pour la NBA
Durant deux saisons universitaires (NCAA), il va faire le bonheur de l’équipe des New Mexico State Aggies. En 2014-2015, il dispute 34 matches, finissant avec une moyenne de 12,8 points et 7,7 rebonds par match. A ce moment-là, il pense déjà une première fois à la draft, mais préférera rester une année de plus chez les Aggies. C’est la bonne pioche, Pascal Siakam joue 34 rencontres en tant que titulaire, terminant avec 20,2 points et 12,8 rebonds par match. L’occasion rêvée pour se présenter devant la NBA.

«Je me suis jeté à l’eau. J’étais plutôt confiant, car ma deuxième saison avait vraiment été bonne, j’étais déjà à un autre niveau. Je me disais tout simplement que je pouvais jouer avec n’importe qui. J’étais gonflé à bloc parce que j’avais travaillé dur pour en arriver là», insiste Pascal Siakam.

Être la surprise de la draft ne le dérange pas plus que ça. «Moi ça me motive. J’ai envie de montrer aux gens que je peux jouer en NBA. Ce n’est pas un problème d’avoir été la surprise», assure le basketteur camerounais. Et les Toronto Raptors, est-ce la bonne option pour lui ? Pascal Siakam n’hésite à aucun moment : «Il y a une très très bonne organisation. Le staff est au top. C’est le haut niveau ici. C’est excellent de travailler avec cette équipe, surtout qu’ils s’occupent vraiment bien de leurs joueurs. L’atmosphère et la ville de Toronto me plaisent énormément», affirme le jeune athlète. Il réfute d’ailleurs l’idée que le manager général des Toronto Raptors, le Nigérian Masai Ujiri, ait influencé son arrivée dans l’effectif de l’équipe canadienne.

Gagner sa place en NBA
Celui qu’on compare déjà au Congolais Bismack Biyombo et au Camerounais Luc Mbah a Moute, ne veut pas entendre parler des autres joueurs. «Je ne veux pas être comparé. Ce sont de très grands basketteurs, mais moi je veux me faire mon propre nom», souligne le basketteur des Toronto Raptors.

Sur cette première saison, l’objectif principal de Pascal Siakam sera de gagner sa place dans l’équipe. «Je sais qu’ils m’ont recruté parce que je cours vite, je suis athlétique, je peux mettre des paniers et je peux défendre. Ce sont mes caractéristiques et ils vont s’appuyer dessus. Mon rôle n’est pas encore défini, mais quand on fera appel à moi, je ferai tout pour correspondre à ce que l’équipe veut de moi», concède l’athlète qui veut convaincre. «Je veux prouver qu’ils ont fait le bon choix en me prenant.»

Les premiers pas de Pascal Siakam, ailier fort des Toronto Raptors, sont à suivre dès ce mercredi à 23h30. Pour leur premier match, les Canadiens vont affronter les Detroit Pistons, et le Camerounais pourrait entrer sur le parquet, car le titulaire au poste d’ailier fort, l’Américain Jared Sullinger, est blessé.

Le Cameroun classé 166e par le « Doing Business » de la Banque mondiale
Le Cameroun figure au 166ème rang, sur 190 pays étudiés, dans le classement «Doing Business 2017» sur le climat des affaires publié mardi par la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale.

Le pays, qui se situait à la 172ème place sur 189 économies évaluées un an auparavant, gagne ainsi une place dans cet indice grâce à des améliorations dans les domaines de l’obtention du permis de construite et du raccordement à l’électricité.

Il est stable dans les domaines du commerce transfrontalier et le respect de l’exécution des contrats.

Le Cameroun régresse par contre dans les domaines du démarrage des activités, de l’enregistrement de la propriété, de l’obtention du crédit bancaire, de la protection des investisseurs minoritaires, du paiement des impôts, et de la capacité à apporter des solutions à l’insolvabilité des entreprises.

Pascal Siakam, photo d’illustration
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