La Cobac appelle les banques à se conformer aux règles communautaires

La Commission bancaire d’Afrique centrale a indiqué jeudi que les établissements de crédit récidivistes pourraient se voir retirer tous leurs agréments

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), a instruit les banques à se conformer à la réglementation communautaire au risque d’être sanctionné, a-t-on appris de bonne sure dimanche à Yaoundé.

Cette directive a été prise jeudi, 20 octobre 2016, au terme de la 8è réunion annuelle de concertation entre cette institution de régulation du secteur bancaire en Afrique centrale et la profession bancaire et financière des établissements de crédit de la sous-région.

La réunion qui avait entre autres, trait à la conformité des systèmes d’information des établissements de crédit de la Cemac aux exigences réglementaires, au gouvernement d’entreprise dans les établissements de crédit de la sous-région, à la responsabilité sociétaire des banques ont permis de faire une radioscopie des pratiques en vigueur.

Pour le président de la Cobac et gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) Lucas Abaga Nchama, il est impératif que les banques et les institutions financières opérant en zone Cemac, puissent se conformer aux règles communautaires.

Ainsi, au plan prudentiel, sur 52 banques en activité dans la zone, seulement 19 contre 24 l’année dernière, disposent de fonds propres nets suffisants pour respecter l’ensemble des normes prudentielles assises sur cet agrégat.

Dans ce contexte, a déclaré le président de la Cobac, «la norme relative à la limite individuelle de division des risques est redevenue celle à l’égard de laquelle on observe le plus grand nombre de banques en infraction».

En tout état de cause a prévenu le régulateur, «chaque fois que des manquements à la réglementation bancaire seront constatés la Cobac assumera entièrement ses responsabilités de sanction telles qu’en témoignent les astreintes, injonctions et procédures disciplinaires dont nombre d’établissements bancaires ont fait l’objet au cours de l’exercice en cours».

Les établissements de crédit récidivistes pourraient se voir purement et simplement mis sur administration provisoire dans un premier temps, puis, perdre tous leurs agréments par la suite.
La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), a instruit les banques à se conformer à la réglementation communautaire au risque d’être sanctionné, a-t-on appris de bonne sure dimanche à Yaoundé.

Cette directive a été prise jeudi dernier, au terme de la 8è réunion annuelle de concertation entre cette institution de régulation du secteur bancaire en Afrique centrale et la profession bancaire et financière des établissements de crédit de la sous-région.

La réunion qui avait entre autres, trait à la conformité des systèmes d’information des établissements de crédit de la Cemac aux exigences réglementaires, au gouvernement d’entreprise dans les établissements de crédit de la sous-région, à la responsabilité sociétaire des banques ont permis de faire une radioscopie des pratiques en vigueur.

Pour le président de la Cobac et gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) Lucas Abaga Nchama, il est impératif que les banques et les institutions financières opérant en zone Cemac, puissent se conformer aux règles communautaires.

Ainsi, au plan prudentiel, sur 52 banques en activité dans la zone, seulement 19 contre 24 l’année dernière, disposent de fonds propres nets suffisants pour respecter l’ensemble des normes prudentielles assises sur cet agrégat.

Dans ce contexte, a déclaré le président de la Cobac, «la norme relative à la limite individuelle de division des risques est redevenue celle à l’égard de laquelle on observe le plus grand nombre de banques en infraction».

En tout état de cause a prévenu le régulateur, «chaque fois que des manquements à la réglementation bancaire seront constatés la Cobac assumera entièrement ses responsabilités de sanction telles qu’en témoignent les astreintes, injonctions et procédures disciplinaires dont nombre d’établissements bancaires ont fait l’objet au cours de l’exercice en cours».

Les établissements de crédit récidivistes pourraient se voir purement et simplement mis sur administration provisoire dans un premier temps, puis, perdre tous leurs agréments par la suite.


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Cameroun: la Beac autorise Ecobank à émettre de la monnaie électronique

La décision du gouverneur de la Beac survient à la suite d’une demande d’autorisation présentée par ladite banque le 16 septembre 2015

La Banque des Etats d’Afrique centrale (Beac) vient d’autorisée la filiale camerounaise de la banque Ecobank transnational incorporated à exercer des activités d’émission de la monnaie électronique par la mise en place d’une carte «Visa prépayée».

Selon une décision du gouverneur de la Beac, Lucas AbagaNchama, Ecobank dispose de six mois pour se conformer aux dispositions du cadre réglementaire.

«A défaut de l’utilisation effective de cette autorisation dans un délai de six mois, celle-ci devient caduque», indique ladite décision.

L’autorisation accordée à Ecobank survient à la suite d’une demande faite par la structure auprès de la Beac. Laquelle a été validée par le Comité technique en charge de l’évaluation des dossiers de demande d’autorisation d’émission de monnaie électronique.

Ecobank devra apposer sa dénomination sociale et son logo sur «toute publicité» effectuée au sujet de la carte Visa prépayée.


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La vice-présidence de la BEAC accordée au Cameroun

La décision a été prise samedi au cours de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’état de la Cemac tenue à Malabo, sur convocation du président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema

Le Cameroun va assister le Tchad à la tête de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Le pays vient de se voir attribuer la vice-présidence de cette institution financière. C’était le 30 juillet au cours d’une session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac tenue à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale, sur convocation du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Le Cameroun obtient également le secrétariat général de la Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS), qui sera assurée par Mme Enaw née Judith Efundem Agbor. D’autres postes ont également été répartis entre les Pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Il s’agit notamment de celui de secrétaire Général de la BEAC qui revient au Gabon, de directeur général du Contrôle général attribué à la République centrafricaine, la fonction de directeur général de l’Exploitation accordée à République du Congo et celle de directeur général des études, des finances et des relations internationales qui revient à la République de Guinée-Equatoriale.

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera et ses homologues du Congo (Denis Sassou-N’guesso) ; du Gabon (Ali Bongo Ondimba) ainsi les Premiers ministres camerounais et tchadien : Philémon Yang et Albert Pahimi Padacke, prenaient part audites assises.

Ils ont décidé d’attribuer le poste de président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), à la République de Guinée équatoriale au terme du mandat du président actuel.

La reconstruction de la Centrafrique et les négociations sur l’Accord de partenariat économique (APE) entre les pays de la Cemac et l’Union européenne étaient aussi au menu de la rencontre de Malabo.

Sur ces sujets, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé, entre autres, d’apporter un soutien supplémentaire de quatre milliards de francs CFA à la Centrafrique, en vue du démarrage de son programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR).

Selon le communiqué final rendu public à l’issue des travaux, ce financement sera «à la charge du Cameroun, du Congo, du Gabon et de la Guinée Équatoriale».

Tenant compte de la signature par le Cameroun d’un APE dont le démantèlement tarifaire est fixé au 04 août 2016, la Conférence a rappelé l’importance d’examiner la proposition du texte juridique élaboré sur la base de cet APE.

Elle exhorte le parrain des négociations, Ali Bongo Ondimba, à «entreprendre les démarches nécessaires auprès des autorités du Cameroun, de concert avec la partie européenne, en vue de poursuivre les négociations dans un esprit de solidarité entre les Etats».


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Le Cameroun cherche 7 milliards de F sur le marché de la CEMAC

Le trésor public va lancer mercredi des Bons de trésors assimilables par voie d’adjudication. Ces titres d’une maturité de six mois rentrent dans le cadre de la loi des finances 2016

Le Cameroun lance mercredi prochain, les Bons de trésors assimilables (BTA) par voie d’adjudication sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) en vue de mobiliser sept milliards de FCFA de titres, a-t-on appris lundi auprès du ministère des Finances (Minfi).

Il s’agit de BTA dont les titres de créance sont négociables de gré du trésor dans le cadre des séances périodiques confirmées par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

Les titres émis par le trésor public camerounais d’une maturité de six mois rentrent dans le cadre de la loi des finances 2016 dont l’objectif est de mobiliser des fonds pour le financement des projets structurants.

En plus des BTA, le Cameroun procède également au lancement alterné des Obligations de trésor assimilables (OTA) sur le marché de la CEMAC.

Les souscriptions s’obtiennent auprès de treize banques agréées dans l’espace CEMAC, qui jouent le rôle de Spécialistes de valeurs de trésor (SVT).

La dernière BTA lancée le Cameroun sur le marché sous régional le 7 juillet 2016 a connu un énorme succès avec une couverture record de 432 pour cent.


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Baisse de la croissance économique en zone Cemac

La croissance économique de la Cemac serait, selon la BEAC, serait caractérisée au cours de cette année par une décélération à 1,7 pour cent contre 2,5 pour cent en 2015

La croissance économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) serait caractérisée au cours de cette année par une décélération à 1,7 pour cent contre 2,5 pour cent en 2015, a-t-on appris au terme de la deuxième session du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

Les travaux qui se sont déroulés le 12 juillet 2016 au siège de la Banque centrale à Yaoundé, ont, selon le communiqué final, évoqué la baisse des cours des matières premières, notamment la chute du prix de pétrole dont cinq des six pays de la zone sont producteurs, pour expliquer la situation en cours.

Sur un autre plan, le gouverneur de la BEAC et président statutaire du CPM Lucas Abaga Nchama, a averti qu’il y aurait une reprise des pressions inflationnistes tout en restant autour de la norme communautaire, à 3,0 pour cent contre 2,4 pour cent l’année dernière.

D’où cet appel de la BEAC aux Etats à procéder à des ajustements, entre autres, la rationalisation des dépenses publiques, l’amélioration du cadre des affaires en vue d’attirer plus d’investissements étrangers notamment, la diversification de l’activité économique.

En maintenant le taux de couverture extérieure de la monnaie à 62,7 pour cent et tenant compte de ces analyses, et après examens des différents facteurs influençant la stabilité monétaire et financière, le CPM a décidé de maintenir inchangé le principal taux directeur de la BEAC.

Par ailleurs, le Comité de la Banque centrale qui a écarté «toute possibilité de dévaluation du francs CFA», a en outre adopté les objectifs monétaires et de crédit révisés des six Etats de la Cemac pour le quatrième trimestre 2016 et le premier trimestre de l’année 2017, sur la base des différents cadrages macro-économiques des pays.

Au sujet de la récente sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne(Brexit) «nous ne pouvons pas encore dire avec précision quelles seront les conséquences, mais nous restons attentifs», a indiqué le gouverneur de la BEAC.


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De nouvelles candidatures attendues pour le gouvernement de la BEAC

Le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) a invité les Etats membres à engager des procédures internes avant la prochaine conférence des chefs d’Etat

Le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) a invité les Etats membres à engager des procédures internes en vue de proposer de nouvelles candidatures pour le gouvernement de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) avant la prochaine conférence des chefs d’Etat.

Dans un communiqué publié au terme de sa session extraordinaire, tenue le 1er juillet dernier à Malabo (Guinée Équatoriale), l’organisme préconise d’assurer, en dehors de la Banque centrale, «une rotation automatique des postes» dans les différentes institutions sous-régionales, «en tenant compte de la capacité contributive réelle de chaque Etat au budget de la Communauté».

Le Conseil des ministres de l’UEAC a aussi recommandé d’«assurer une rotation équilibrée» entre les 6 Etats membres de la Communauté, des 6 institutions communautaires que sont la Commission de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), la BEAC, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), la Cour de justice, la Cour des comptes, le Parlement communautaire.

S’agissant spécifiquement de la BEAC dont le gouvernement est composé de 6 membres du gouverneur, du vice-gouverneur, du secrétaire général et de 3 directeurs généraux, il est nommé par la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac pour un mandat de 7 ans non renouvelable.

Au terme du 10ème sommet de cet organe, qui s’est tenu les 16 et 17 janvier 2010 à Bangui, l’Equato-Guinéen Lucas Abaga Nchama avait été porté à la tête du gouvernement de l’Institut d’émission en remplacement du Gabonais Philibert Andzembe, emporté par des scandales financiers.

Les autres membres dudit gouvernement, dont le mandat a aussi expiré et qui attendent leur remplacement, sont Tahir Hamid Nguillin (Tchad), Daniel Ngassiki (Congo), Joachim Lema Okili (Gabon), Yvon Bertrand Songuet (Centrafrique), Jean Michel Monayong Nkoumou (Cameroun).

A Bangui, il avait également été précisé que la logique de rotation du gouvernement, qui commençait par la Guinée Equatoriale, devait se poursuivre avec le Tchad, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo et le Gabon.


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La Beac veut acquérir du matériel pour traiter les signes monétaires

L’institution a lancé un appel à concurrence pour la fourniture de 600 rouleaux de feuillards synthétiques siglés BEAC et 54 machines à cercler les billets de banque

Dans la but de se doter du matériel de fabrication des billets de banque, la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), dont le siège est situé à Yaoundé la capitale cammerounaise, vient de lancer un avis d’appel à concurrence. Il est subdivisé en deux lots indépendants et concerne d’une part la fourniture de 600 rouleaux de feuillards synthétiques siglés «Beac», et d’autre part la livraison de 54 machines à cercler les billets de banque.

Les entreprises intéressées par l’offre devront déposer avant le 02 juillet 2016, un dossier d’appel d’offre (DAO) en français à retirer au siège contre le versement d’une somme de 100 000 FCFA non remboursable. Le paiement devra être effectué en espèces aux guichets de la Beac ou par virement bancaire. Les soumissions sont obligatoirement accompagnées d’une garantie de soumission sous forme de garantie bancaire à première demande, et conformément au modèle indiqué dans le DAO et d’un montant équivalent à 2% du montant de l’offre.


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Le FMI en mission d’évaluation dans la zone Cemac

Du 25 avril au 09 mai 2016, les services du FMI ont mené les entretiens de 2016 avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale sur les politiques communes des États membres

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Mario de Zamaróczy, a séjourné à Libreville et Yaoundé du 25 avril au 9 mai 2016 et a mené des entretiens avec les institutions de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sur les politiques communes des États membres.

Au terme de la mission, M. de Zamaróczy a rendu publique la déclaration suivante :
«Après une période de croissance solide, la CEMAC a été durement frappée par le double choc de la chute des cours du pétrole et des problèmes sécuritaires. Dans une communauté où cinq pays membres sur six sont des exportateurs nets de pétrole, la chute brutale des cours du pétrole a eu des conséquences importantes. La croissance économique régionale est descendue à 1,7 % en 2015, dans un contexte de repli de l’investissement public et de stabilisation de la production pétrolière. La persistance de cours du pétrole bas contribuera à maintenir la croissance à un faible niveau, en dessous des 2 % en 2016. L’inflation régionale est restée modérée en 2015 et elle devrait rester inférieure à 3 % à moyen terme.

«Les déficits budgétaire et courant de la région se sont creusés en 2015 et devraient rester élevés en 2016. Compte tenu de la contraction d’environ un tiers de la valeur des exportations de pétrole, les déficits budgétaire et courant régionaux ont grimpé respectivement aux alentours de 7 et 9 % du produit intérieur brut (PIB) en 2015. Ces deux déficits devraient se situer à 8 % du PIB en 2016, en raison de la persistance des faibles cours du pétrole et du volume important des dépenses budgétaires.

«Dans ce contexte, les discussions de politique générale se sont centrées sur la définition d’une politique monétaire commune appropriée ainsi que sur la nécessité d’une riposte adéquate des politiques nationales avec une coordination au niveau régional.

«Face à des conditions de financement de plus en plus contraignantes, les pays de la CEMAC ont fait appel au concours de la banque centrale régionale – la BEAC – pour financer leur déficit budgétaire. Cette politique monétaire accommodante a entraîné une diminution des réserves de change. Bien que le niveau des réserves reste adéquat, la marge pour une nouvelle expansion monétaire semble désormais épuisée. Pour faire face à la conjoncture difficile et préserver la stabilité macroéconomique, il est urgent d’opérer un rééquilibrage budgétaire. Celui-ci doit s’appuyer sur les critères de convergence de la CEMAC et impliquer une réorientation appropriée des priorités des programmes ambitieux d’investissement des pays membres, tout en mettant davantage l’accent sur la mobilisation des recettes intérieures.

«Afin de maintenir la viabilité de la région à moyen terme, la mission a invité les autorités nationales à ralentir le rythme d’accumulation de la dette. Elle encourage les pays membres à privilégier les emprunts concessionnels et les sources intérieures de financement dans toute la mesure du possible.

«La mission a noté que des liens régionaux plus étroits aideraient la CEMAC à surmonter les chocs négatifs. Il est donc impératif de renforcer l’intégration régionale, de développer les échanges intra-régionaux et de mieux intégrer les marchés financiers. Afin de réduire la dépendance de la région à l’égard du pétrole, des mesures structurelles seront nécessaires aussi bien aux niveaux national que régional pour créer un environnement qui permette au secteur privé de devenir le moteur de la croissance.

«Malgré les difficultés économiques, le secteur financier a fait preuve de résilience. Cependant, face aux pressions budgétaires actuelles, les engagements directs et indirects des banques à l’égard du secteur public constituent une source de risque. Un cadre microprudentiel efficace devrait prévenir la propagation des risques macrofinanciers. La mission a noté que d’importants progrès ont été réalisés dans ce domaine, en rapport avec les recommandations précédemment formulées par le FMI. Il importera de mettre en place un dispositif approprié de stabilité financière, fondé sur des indicateurs macroéconomiques et financiers solides.
«Des efforts sont en cours pour promouvoir l’inclusion financière.

Ce travail devrait s’intensifier pour faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises et des ménages aux financements et pour mettre en place un dispositif réglementaire adéquat, propice au développement de nouveaux instruments financiers, dont la banque mobile.

«Il est prévu que le Conseil d’administration du FMI examine le rapport sur les consultations régionales de 2016 en juillet 2016. La mission tient à remercier les autorités pour leur chaleureuse hospitalité, leur excellente coopération et l’esprit constructif qui a animé les échanges. »


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Cemac: comment les pays font face à la chute des cours du pétrole

Selon la BEAC, la contraction des exportations due à une réduction des ventes de pétrole brut et autres gaz devrait être atténuée par l’augmentation des ventes de bois, de manganèse et de cacao

Durement frappée par la chute des cours du pétrole, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) n’est pas près de se tirer d’affaire en 2016, une année qui s’annonce plus difficile que les précédentes, avec une baisse de recettes encore plus marquée due à une réduction de près de 35% des exportations de brut, selon les prévisions officielles.

En 2016, cet espace communautaire, formé du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad, produira 43,8 millions de tonnes de brut, en baisse de 8,6% comparé à 2015, prédit la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) dans ses récentes analyses en mars.

A l’exception de la RCA, seul pays non pétrolier de la région, cette production de pétrole brut, son principal atout économique, devrait provenir pour 4,8 millions de tonnes du Cameroun, 11,9 millions du Congo, 11 millions du Gabon, 9,8 millions de la Guinée équatoriale et enfin 6,3 millions du Tchad, d’après ces estimations.

Si ces analyses venaient à se confirmer, ce sera le niveau de production le plus bas de ces dernières années, que la banque centrale régionale justifie par une contraction de l’ordre de 5,1% des investissements dans le secteur, du fait notamment du climat d’incertitudes créé par la baisse des cours du pétrole.

Cette situation ne sera pas sans conséquence pour les exportations qui, estime en outre la Beac, sont prévues de s’établir pour leur part à un total de 41 millions de tonnes, avec une contribution de 4,4 millions du Cameroun, 11,1 millions du Congo, 10,2 millions du Gabon, 9,8 millions de la Guinée équatoriale et 5,6 millions du Tchad.

En 2015, la zone Cemac avait enregistré une réduction de 37,6% de ses ventes de pétrole brut, à 9.125,6 milliards de francs CFA (environ 18,251 milliards de dollars), révèlent les chiffres officiels.

Celle-ci avait entraîné une baisse des recettes de 40,3%, à 3.911,6 milliards de francs CFA (7,823 milliards de dollars), concernant l’ensemble du secteur pétrolier, également marqué par une diminution de 44,4% des ventes de méthanol et autres gaz.

Pourtant, la production pétrolière avait progressé de 4,2% à 47,9 millions de tonnes et avait permis d’atténuer la baisse de 8,6% à 8,1 millions de tonnes déclarée pour le méthanol et autres gaz et faire croître de 1,3% l’ensemble du secteur pétrolier.

Après 49.187,2 milliards (98,374 milliards de dollars) en 2014 et 47.900,7 milliards (95,801 milliards de dollars) en 2013, le bloc de six pays avait clôturé l’année avec une cagnotte de 43.980 milliards de francs CFA (87,960 milliards de dollars) de valeur du produit intérieur brut (PIB).

Pour une croissance estimée à 2,8%, l’apport du secteur pétrolier est rapporté à 0,3%, un niveau plus ou moins acceptable que celui de 0,8% en 2014, précédé des taux négatifs de -2,2% en 2013, -0,4% en 2012 et -0,6% en 2011.

Pour 2016, la zone Cemac table sur un repli à 1,6% de croissance du PIB, une détérioration des indicateurs économiques justifiée en partie par la persistance de la crise du marché du pétrole, qui devrait se traduire par une contraction de 29,2% à 2.771,1 milliards de francs CFA (5,542 milliards de dollars) des ressources d’origine pétrolière (pétrole, méthanol et autres gaz compris), selon les prévisions de la Beac.

« La poursuite de la baisse des cours du pétrole brut sur les marchés internationaux devrait détériorer davantage les capacités financières des Etats de la Cemac. La gestion des finances publiques en 2016 devrait ainsi se solder par un creusement du déficit budgétaire, base engagements, hors dons, qui passerait de 4,1% du PIB en 2015 à 7,1% du PIB en 2016 », souligne un rapport de la banque centrale.

« Comme en 2015, poursuit le document, tous les pays de la Cemac enregistreraient un solde budgétaire, base engagements, hors dons, déficitaire et en aggravation », indique le rapport.

Le déficit le plus élevé est annoncé en Guinée équatoriale : à -18,8% du PIB, l’eldorado pétrolier d’Afrique centrale devrait par la même occasion continuer de plonger dans la récession, par une contraction de 11,3% de croissance, après -6,2% en 2015.

Dans ce classement, le Congo-Brazzaville arrive en deuxième position, avec un déficit de 17,8% du PIB et un taux de croissance cependant en rebond de 4,5%, contre 2,4% en 2015. Il est suivi de la RCA, qui devrait enregistrer un déficit budgétaire de 12,5%, pour une croissance de 5,9%, la plus forte de la région.

Au Cameroun, où la croissance devrait décroître à 5,2% après s’être maintenue à 5,9% en 2015 et 2014 depuis le rebond de 5,6% en 2013, la dégradation du solde budgétaire serait de 4,6% du PIB.

En légère baisse d’activité à -0,3%, le Tchad devrait de son côté observer un déficit de 4,2% du PIB. Le Gabon, lui, devrait réaliser le plus faible déficit, de l’ordre de -2,6% du PIB, et une croissance de 3,6%, contre 4% en 2015.

Contrairement aux mauvais résultats du secteur pétrolier, l’activité dans la zone Cemac devrait être portée encore une fois, comme en 2015, par les autres segments de l’économie, pour lesquels la Beac projette une progression de 18,1% à 6.305,8 milliards de francs CFA (12,611 milliards de dollars) de recettes.

Selon la banque centrale, la contraction des exportations due à « une réduction des ventes de pétrole brut (-34,7% à 5.955,6 milliards), de méthanol et autres gaz (-25,4% à 1.231,7 milliards) », devrait en effet être « atténuée par l’augmentation des ventes de bois (+13,5% à 947,0 milliards), de manganèse (+60,4% à 549,1 milliards) et de cacao (+15,7% à 392,0 milliards) ».

« En définitive, conclut-elle alors, le déficit global de la balance des paiements reviendrait à -3.005,3 milliards en 2015 à -2.219,2 milliards en 2016. Il serait couvert par une ponction sur les réserves officielles à hauteur de 1.471,6 milliards, et par un financement exceptionnel net de 28,1 milliards, au titre d’allègement de la dette au Tchad », ajoute la banque centrale.

Pour ses besoins de financement, la région aurait dans cette perspective affaire à un gap de 719,6 milliards de francs CFA (1,439 milliard de dollars) à combler. En 2015, elle affichait un taux de 26% d’encours de la dette extérieure rapporté au PIB. Pour 2016, une augmentation à 30,1% de ce taux est annoncée.


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Hausse des fonds levés sur le marché de la BEAC en 2015

Ils se sont chiffrés à 635,8 milliards F en 2015, contre 312,4 milliards F en 2014, rapporte le conseil de surveillance de la cellule de règlements des titres (CRCT) de l’Institut d’émission

Les fonds levés sur le marché de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) ont doublé en 2015, se chiffrant à 635,8 milliards FCFA, contre 312,4 milliards FCFA en 2014, rapporte le conseil de surveillance de la cellule de règlements des titres (CRCT) de l’Institut d’émission.

Cette forte hausse du recours au marché des titres publics par le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad, et à l’exception notable de la Centrafrique qui sort péniblement d’une longue crise sociopolitique, intervient dans un contexte économique mondial marqué par le resserrement de la liquidité bancaire survenu depuis le premier semestre 2015, en rapport avec la faiblesse des cours du pétrole.

Selon le CRCT, le recours des Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) au marché des titres de la BEAC devrait encore s’inscrire en forte hausse en 2016.

Afin d’atténuer les effets de la crise sur les pays de la sous-région, la Banque centrale a récemment décidé de baisser de 50% les coefficients des réserves obligatoires applicables aux banques de la zone, après le constat d’une contraction dans les liquidités desdites banques dont les réserves obligatoires oscillent entre 500 et 600 milliards FCFA.

Cette mesure devrait permettre de maîtriser le taux d’inflation dans la sous-région, de façon à ne pas trop solliciter l’intervention financière de la BEAC qui coûte cher aux établissements bancaires.


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635 milliards de FCFA levés par les Trésors publics en zone CEMAC

L’information a été donnée a l’issu au terme de la première session du Conseil de surveillance de la Cellule de règlement et de conservation des titres

Les montants levés par les Trésors publics des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) s’élevaient à 635,8 milliards de FCFA en février 2016 contre 312, 4 milliards de FCFA à la même période de l’année dernière, a-t-on appris vendredi au terme de la première session du Conseil de surveillance de la Cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT).

Selon un communiqué reçu à APA, ces travaux tenus sous les auspices de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) à Yaoundé, ont permis aux participants de constater que cette hausse du recours des Etats aux titres publics intervient dans un contexte économique marqué par le resserrement de la liquidité bancaire observé au premier trimestre 2015.

Cette période a été marquée notamment par la chute drastique des cours du brut du pétrole sur le marché international qui a énormément influé sur le développement des pays de la CEMAC dont cinq des six pays sont producteurs et exportateurs du pétrole.

En revanche, des experts ont constaté « la contraction des achats-ventes des titres sur le marché secondaire en dépit d’un fort accroissement des opérations de nantissement de ces titres auprès de la BEAC ».

Les opérations sur les titres publics sur le marché de la BEAC devraient de nouveau prendre du volume, selon les calendriers prévisionnels des opérations communiqués par les États à la Banque centrale.


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Le Franc CFA  »bientôt » interchangeable entre la CEMAC et l’UEMOA

Selon le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama, ce processus serait le résultat des négociations menées depuis 2012 par les experts des deux zones

L’interchangeabilité du franc CFA entre la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sera «bientôt» effective, a déclaré le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) au quotidien camerounais «Mutations» paru lundi.

Lucas Abaga Nchama qui s’entretenait avec la parution à capitaux privés, s’est toutefois refusé à donner une date pour l’entrée en vigueur de cette mesure de convergence, indiquant néanmoins que  »les deux zones voudraient consolider l’intégration ».

 »Je voudrais rassurer le public sur le fait que nous travaillons à prendre des mesures afin d’éviter le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme », a-t-il affirmé.

Gelées pendant deux décennies, les négociations en vue de l’entrée en vigueur de l’interchangeabilité du franc CFA ont repris en 2012 avec un calendrier de rencontres techniques que les experts qualifient de «dynamique».

A travers un cadre d’échanges sécurisé, il s’agit d’étudier le retour vers la convertibilité des billets de banque entre la CEMAC et l’UEMOA.

La zone FCFA, rappelle-t-on, regroupe le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Congo, le Gabon, la Guinée-Bissau, la Guinée Equatoriale, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad, le Togo et la République centrafricaine.

Le gouverneur de la Beac, Lucas Abaga Nchama
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La BEAC alloue près de 600 milliards FCFA pour renforcer les banques de la Cemac

C’est une réponse à un constat de contraction de dépôts dans le système bancaire communautaire, a expliqué mercredi le gouverneur de la BEAC

Un montant entre 500 et 600 milliards de francs CFA (entre 1 et 1,2 milliard de dollars) sera alloué pour servir au renforcement de la trésorerie des banques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), a annoncé mercredi à Yaoundé le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Lucas Abaga Nchama.

Ces fonds proviendront d’une baisse de 50% des coefficients des réserves obligatoires applicables des pays membres de la Cemac(Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), une mesure prise lors d’une session extraordinaire du comité de politique monétaire de la BEAC tenue mercredi dans la capitale camerounaise, siège de la banque centrale régionale.

C’est une réponse à un constat de contraction de dépôts dans les banques et donc de liquidités dans le système bancaire communautaire, qui connaît en ce moment une situation économique difficile avec une croissance projetée de 1,6% cette année, à cause de la chute des prix des matières premières dont le pétrole et l’insécurité dans certains pays, a révélé à la presse le gouverneur de la BEAC.

Certes, a-t-il expliqué, la zone CEMAC connaît « une période où l’inflation est plus ou moins maîtrisée, puisqu’elle se situe de la norme de 3%, largement en dessous ». Mais, « il y a une contraction des dépôts au niveau des banques, d’une manière générale. Ce qui abaisse la liquidité bancaire. Et lorsque la liquidité baisse, cela génère des besoins supplémentaires en trésorerie des banques ».

« Face à cette situation, le comité de politique monétaire a jugé opportune de desserrer la contrainte liée à la constitution des réserves obligatoires et la décision qui a été prise, c’est le principal enseignement de notre session de ce jour (…) Nous avons baissé le coefficient des réserves obligatoires pour donner plus de liquidités au système bancaire », a précisé M. Abaga Nchama.

« Cale va donner beaucoup plus d’aisance de trésorerie aux banques, qui pourront maintenant mener une gestion beaucoup plus dynamique de cette trésorerie », a-t-il ajouté.

Les travaux du comité de politique monétaire de la BEAC ont en outre examiné « la poursuite des réformes sur les instruments de politique monétaire », un processus ayant pour objectif de rendre les textes réglementaires « plus adaptés, plus efficaces et de les arrimer aux meilleures pratiques des banques centrales dans le monde », a par ailleurs rapporté Lucas Abaga Nchama.

Une nouvelle session est envisagée au cours des prochaines semaines en vue de l’approbation de ces textes.


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Un faussaire tente de détourner 517 millions à la BEAC

L’individu a tenté d’obtenir au nom de la Communauté urbaine de Douala (CUD), mardi 05 avril 2016, un virement estimé à 517 millions de Fcfa

Le nommé Thomas Ayang, âgée de 44 ans a été maitrisé par les responsables de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), de l’agence de Douala. Ce dernier a tenté d’obtenir au nom de la Communauté urbaine de Douala (CUD), un virement d’une somme qui s’élève à 517 millions de Fcfa.

Entre ses mains, ont été saisis une note de paiement de 04 factures représentant les entreprises Camtel, la camerounaise des eaux (CDE) et deux autres établissements.

Le document en question, porte les signatures de trois hauts cadres de la CUD. Le faussaire quant à lui, était également en possession d’une fausse carte d’identité et déclare qu’il est moto taximan et taximan.

A ce qu’il dit, les documents lui auraient été remis par son ancien voisin du quartier Logbaba qu’il a rencontré mardi, 05 mars, à Bonanjo. C’est ce dernier qui lui aurait demandé de déposer lesdits documents à la BEAC.

Le suspect a donc été mis à la disposition de la Division régionale de la police judiciaire du Littoral pour la suite des enquêtes.

Il devrait à cet effet être poursuivi pour tentative de détournement de fonds publics, de faux et d’usage de faux.


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Plaidoyer pour un accès généralisé des crédits du FMI aux pays de la CEMAC

« Les institutions de Bretton Woods ne sont pas là seulement pour donner des leçons », a dénoncé le gouverneur de la BEAC lundi à Yaoundé

Le Fonds monétaire international (FMI) doit permettre un accès généralisé aux crédits aux pays africains dont notamment ceux de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) pour les aider à financer leurs projets d’infrastructures, plaide la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

« Les institutions de Bretton Woods ne sont pas là seulement pour donner des leçons », a souligné lors d’une rencontre avec la presse lundi au siège de cet organisme à Yaounde, le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama.

Dans un contexte difficile marqué par une baisse des recettes budgétaires due à la chute persistante des prix des matières premières dont le pétrole, leur principale source de devises, les pays membres de la CEMAC (Cameroun, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et Tchad) sont engagés dans la réalisation d’importants chantiers d’infrastructures, en application de politiques d’émergence économique.

Vu l’ampleur des besoins de financements liés à ces projets et la faiblesse des ressources disponibles des pays concernés, l’aide du FMI et de la Banque mondiale avec d’autres bailleurs de fonds comme la Banque africaine de développement (BAD) est capitale, juge M. Abaga Nchama, au terme d’une session du comité de politique monétaire consacrée à l’évaluation des performances économiques régionales.

« Nos pays ne bénéficient pas des mêmes avantages que d’autres. Par exemple, nos pays n’ont pas un accès aux ressources générales du FMI », a-t-il dit.

En réponse aux besoins de financements exprimés, la BEAC a elle-même décidé récemment de mettre pour la première fois dans l’histoire à la disposition de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) une ligne de crédit de plus de 400 milliards de francs CFA (800 millions de dollars).

Tout en insistant pour l’amélioration du climat des affaires et la mise en uvre de réformes structurelles favorables au dynamisme économique, elle a aussi annoncé le maintien à un niveau de 2,45% son taux directeur.

Cette mesure a « contribué à augmenter les crédits dans la sous-région », affirme Lucas Abaga Nchama.


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BEAC: bénéfice record pour la banque de plus de 160 milliards FCFA

Pour la première depuis sa création en 1972, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a réalisé en 2015 un bénéfice record de plus de 160 milliards de francs, annonce un communiqué officiel

C’est l’une des principales conclusions de la première session ordinaire annuelle du conseil ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) tenue à vendredi, siège de la banque centrale régionale.

[i « Le comité ministériel a ratifié les comptes définitifs de la BEAC pour l’exercice 2015 qui se sont soldés par un résultat bénéficiaire record de 160,795 milliards de FCFA [321,59 millions de dollars], tels qu’approuvés par le Conseil d’administration, et procédé à l’affectation dudit résultat conformément aux dispositions statutaires »], souligne le communiqué de presse publié à cette occasion.

Président en exercice de l’UMAC, le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Célestin Yanindji, s’est réjoui lors d’un échange avec la presse au terme de ces travaux de ce « résultat exceptionnel » qui selon lui permet de distribuer des dividendes aux Etats membres de la banque.

« Ces ressources supplémentaires vont nous permettre, d’une part, de renforcer nos réserves afin de faire face (…) à la baisse du taux de couverture de la monnaie. Mais en même temps elle nous permet de donner davantage de ressources au financement des projets intégrateurs dans la sous-région », a ajouté le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama.


Pour le dirigeant de la banque centrale régionale, la performance historique ainsi célébrée est le « fruit d’une stratégie de la gestion des réserves de la sous-région » appliquée depuis 2010, après des scandales financiers ayant coûté son poste à son prédécesseur et d’autres responsables de l’institution.
En 2014, le bénéfice enregistré se chiffrait à 25,108 milliards de francs CFA (50,216 millions de dollars), révèle le communiqué de presse.

La conjoncture économique au sein de la CEMAC, elle, n’est cependant pas à la vigueur. Après avoir replié à 2,8% du PIB en 2014, la croissance poursuivra sa décélération en 2016, pour s’établir à 2%, d’après les prévisions officielles.

En cause, la baisse des recettes budgétaires suite à la chute persistante des prix des matières premières dont le pétrole, produit par la quasi-totalité des pays de la région, et l’insécurité engendrée par la crise centrafricaine et les activités terroristes de la secte islamiste nigériane Boko Haram au Cameroun et au Tchad.

Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la BEAC
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FMI : la BEAC pour un accès généralisé aux crédits pour les pays de la CEMAC

L’institution monétaire doit permettre un accès généralisé aux crédits aux pays africains dont ceux de la CEMAC pour les aider à financer leurs projets d’infrastructures, plaide la BEAC

Le Fonds monétaire international (FMI) doit permettre un accès généralisé aux crédits aux pays africains dont notamment ceux de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) pour les aider à financer leurs projets d’infrastructures, plaide la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

« Les institutions de Bretton Woods ne sont pas là seulement pour donner des leçons », a souligné lors d’une rencontre avec la presse lundi au siège de cet organisme à Yaounde, le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama.

Dans un contexte difficile marqué par une baisse des recettes budgétaires due à la chute persistante des prix des matières premières dont le pétrole, leur principale source de devises, les pays membres de la CEMAC (Cameroun, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et Tchad) sont engagés dans la réalisation d’importants chantiers d’infrastructures, en application de politiques d’émergence économique.

Vu l’ampleur des besoins de financements liés à ces projets et la faiblesse des ressources disponibles des pays concernés, l’aide du FMI et de la Banque mondiale avec d’autres bailleurs de fonds comme la Banque africaine de développement (BAD) est capitale, juge M. Abaga Nchama, au terme d’une session du comité de politique monétaire consacrée à l’évaluation des performances économiques régionales.

« Nos pays ne bénéficient pas des mêmes avantages que d’autres. Par exemple, nos pays n’ont pas un accès aux ressources générales du FMI », a-t-il dit.

En réponse aux besoins de financements exprimés, la BEAC a elle-même décidé récemment de mettre pour la première fois dans l’histoire à la disposition de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) une ligne de crédit de plus de 400 milliards de francs CFA (800 millions de dollars).

Tout en insistant pour l’amélioration du climat des affaires et la mise en uvre de réformes structurelles favorables au dynamisme économique, elle a aussi annoncé le maintien à un niveau de 2,45% son taux directeur.

Cette mesure à « contribué à augmenter les crédits dans la sous-région », affirme Lucas Abaga Nchama.


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La BEAC prévoit 2% de croissance dans les pays de la Cemac en 2016

Elle se déteriore par rapport aux 2,8% de 2015. En 2014, cette croissance se situait à 4,8%, soit la meilleure performance depuis la crise financière

La croissance économiques au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), après avoir chuté à 2,8% en 2015, continuera de se détériorer pour s’établir à 2% en 2016, révèle une projection publiée lundi à Yaoundé par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

Ce repli est la conséquence de la persistance de trois facteurs combinés évidents : la baisse continue des prix des matières premières notamment le pétrole, principale source de devises de cette région, l’insécurité due aux activités terroristes de la secte islamiste nigériane Boko Haram (surtout au Cameroun et au Tchad) puis la baisse de la demande intérieure dans les pays avancés et émergents, au rang desquels la Chine.

En 2014, cette croissance se situait à 4,8%, soit la meilleure performance depuis la crise économique et financière mondiale de 2008-2009 qui avait durement affecté les pays de la CEMAC, dans la quasi-totalité producteurs de pétrole (Guinée équatoriale, Tchad, Congo-Brazzaville, Gabon et Cameroun), à l’exception de la République centrafricaine (RCA).

Flattée par cette reprise, la banque centrale régionale avait tablé sur un taux moyen de 6% jusqu’en 2016.

Pour le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama, un léger relèvement des tensions inflationnistes de 2,7% est à prévoir pour cette année, avec une détérioration du solde budgétaire à -7,1% du PIB, ainsi qu’un creusement du déficit des transactions courantes à 14,2% du PIB et le maintien du taux de couverture de la monnaie à « un niveau confortable, non précisé.

En 2015, l’inflation avait été estimée à 2,3%. La BEAC avait aussi annoncé une hausse du déficit budgétaire à 4,1% du PIB et un déficit extérieur courant de 12% de ce même PIB est à prévoir au cours de cette année, avec un de couverture extérieure de la monnaie de 77,1%.

La banque centrale régionale à tout de même décidé de maintenir inchangé le principal taux directeur, qui est de 2,45%, a déclaré à la presse Abaga Nchama.


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Le Cameroun réalise un taux de souscription de 394% sur une émission de titres publics

L’Etat camerounais a reçu des offres de 27,6 milliards, pour un volume d’émission prévu de 7 milliards FCFA le 09 mars

L’Etat camerounais a reçu des offres de l’ordre 27,6 milliards FCFA, pour un volume d’émission prévu de 7 milliards FCFA, lors d’une adjudication de bons du Trésor assimilables (BTA) à 13 semaines effectuée le 9 mars dernier sur le marché de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), selon un communiqué publié mardi par le ministère des Finances.

Ce résultat représente un taux de couverture du montant mis en adjudication de l’ordre de 394,285%, qui semble être le record en matière d’emprunts obligataires depuis que le pays s’est lancé sur le marché des titres publics, en décembre 2010.

Réalisé auprès de 16 spécialistes en valeur du Trésor (SVT) du pays émetteur, mais aussi du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad, il contraste, surtout, avec les taux de souscription aux titres publics enregistrés en fin d’année dernière où l’offre atteignait difficilement les 160%.

Le Cameroun, rappelle-t-on, envisage en 2016 la réalisation d’appels publics à l’épargne sur le marché communautaire constitués pour 210 milliards FCFA de BTA, 100 milliards FCFA d’obligations du Trésor (OT) et 60 milliards FCFA d’obligations du Trésor assimilables(OTA.


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Projets en zone Cemac: la Beac octroie plus de 200 milliards de F

Le financement permettra aux pays-membres à l’instar du Cameroun de réaliser des projets routiers portuaires et hydrauliques

La Banque des Etats d’Afrique Centrale (Beac) a accordé mardi, 19 janvier 2016, 400 milliards de FCFA destiné à financer des projets de développement dans la zone Cemac.

Les gouverneurs de la Beac, Lucas Abaga Nchama, et de la Banque de développement d’Afrique Centrale (BDEAC), Abbas Mahamat Tolli ont signé les actes y relatifs. Il s’agit d’un protocole d’accord qui définit les domaines et organise les modalités de coopération entre les deux institutions ; un avenant qui relève le plafond de refinancement de la BDEAC par la Beac et une convention de compte courant d’associé.

D’après certaines dispositions des documents signés mardi, le concours financier accordé par la Beac sera accordée à la BDEAC. « La mission de notre banque centrale est de garantir et promouvoir la stabilité de la monnaie. Nous ne finançons pas le développement, tout au moins directement », a indiqué Lucas Abaga Nchama cité dans le quotidien national mercredi, 20 janvier 2016.

Les mêmes documents prévoient par ailleurs que la mise à dispositions du financement se fera en trois étapes. Notamment, à travers la dotation d’un compte courant d’associé fourni à hauteur de 240 milliards de FCFA décaissables en trois ans ; la libération par anticipation du capital appelé de 13 milliards de FCFA et le relèvement du plafond de refinancement des crédits octroyés par la BDEAC à sa clientèle de 50 à 150 milliards de FCFA.

Selon Abbas Mahamat Tolli, ces fonds supplémentaires vont permettre de financer de nouveaux projets dans la Cemac, notamment la réalisation des projets routiers d’intégration entre les Etats-membres, des projets portuaires et hydrauliques.


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Billets de banque: la BEAC retire les coupures mises en circulation en mars 2015

La Banque des Etats de l’Afrique centrale a décidé du retrait de la circulation des coupures de 500, 1000 et 2000 F, du fait de leur vieillissement précoce

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a décidé du retrait de la circulation des coupures dites de basse dénomination (500, 1000 et 2000 FCFA), mises en circulation en mars dernier, du fait de leur vieillissement précoce, apprend-t-on de sources internes à l’institut d’émission.

Même si l’opération n’a pas bénéficié d’une communication spécifique, les mêmes sources affirment que lesdits billets, objets de multiples plaintes de la population pour leur dégradation rapide, une fois rentrés dans ses caisses, ne seront pas remis sur le marché.

Lors de leur mise en circulation de ce volume limité de billets, la BEAC avait pourtant indiqué que lesdites coupures avaient «bénéficié d’un traitement de surface», visant à les protéger «contre toute forme de vieillissement précoce et à permettre leur traitement mécanique par la suite». Circulant de manière concomitante avec ceux précédemment émis dans la sous-région, elle expliquait cette nouveauté par un «souci constant d’amélioration de la qualité», ces billets pouvant néanmoins présenter un aspect légèrement plus lisse, ainsi qu’une rigidité accrue au toucher qui «n’altère en rien leur authenticité».

Les usagers se plaignent, entre autres, du fait que la matière plastique recouvrant lesdites coupures se retire au bout de quelques manipulations, laissant la place à des coupures écornées et fripées que refusent d’encaisser plusieurs commerçants. La zone d’émission de la BEAC, rappelle-t-on, couvre le Cameroun, le Congo, le Gabon, la République centrafricaine et le Tchad.


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Lucas Abaga Nchama: «Nous ne sommes pas les otages des Français»

Le gouverneur de la BEAC a présidé à Malabo, en fin de semaine dernière, la 38ème réunion annuelle du Conseil des gouverneurs de l’Association des banques centrales africaines. Pour une monnaie unique

Les gouverneurs des banques centrales africaines entrevoient la mise en place d’une monnaie unique sur le continent. «peut-être en 2030», avance le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Lucas Abaga Nchama a présidé la semaine dernière, la 38ème réunion annuelle du Conseil des gouverneurs de l’Association des banques centrales africaines (ABCA), clôturée à Malabo vendredi, 14 août 2015.

Le nouveau président de l’ABCA – association créée en 1965 sous les auspices de l’Organisation de l’unité africaine – qui cumule avec les fonctions de gouverneur de la BEAC, estime que le projet n’est pas irréalisable, malgré les conventions liant les pays de la zone Franc à la France.

«C’est comme l’intégration à l’intérieur de la Cemac. Un Etat peut décider d’aller avec les autres, comme il peut décider de revenir. Je rappelle que le Tchad était sorti. Je rappelle qu’en Afrique équatoriale française, le Cameroun n’était pas avec les autres. Je rappelle que la Guinée est entrée en 1985. Donc, l’Etat est toujours souverain pour entre et pour sortir», confie Lucas Abaga Nchama, dans des propos rapportés par le quotidien gouvernemental camerounais, mardi 18 août 2015. «Nous ne sommes pas les otages des Français. Ce sont des partenaires. C’est juste pour la convertibilité extérieure que nous avons signé une convention monétaire avec le Trésor. Nous sommes libres», défend-il.

Le projet de la création d’une banque centrale africaine et d’une monnaie unique sur le continent date de 1963, année marquant la naissance de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Elle a été dissoute en 2002 pour céder la place à l’Union cafricaine (UA), portée sur ses fonts baptismaux deux ans auparavant, à Durban, en Afrique du Sud.

«Nous sommes en train de travailler. On peut fixer un horizon. Peut être 2030. Nous avons préféré adopter une approche graduelle. Constituer d’abord des sous-régions. Il y en a six. Pour rester conforme à la théorie économique, notamment celles des zones monétaires optimales où il faut d’abord un minimum de convergence macroéconomique au niveau de l’économie réelle avant de passer au monétaire. C’est pour cela que nous avons préféré constituer ces groupements sous régionaux», soutient le gouverneur de la BEAC.

La création d’une monnaie unique et d’une seule banque centrale en Afrique charrie de nombreux espoirs. L’ABCA estime que la concrétisation de ces projets favorisera, entre autres, de plus importants échanges inter-africains et une intégration politique projetée depuis un demi-siècle. «S’il y a une intégration africaine avec une population jeune, avec tout ce dont regorge le continent africain, nous sommes capables de rêver qu’avant 2050, comme la Chine l’a montré au monde, l’Afrique est capable de devenir une puissance économique mondiale. C’est dans cette perspective que nous travaillons», assure Lucas Abaga Nchama.

Lucas Abaga Nchama, Gouverneur de la BEAC et président de l’ABCA
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Nouvelle révision à la baisse des prévisions de croissance dans la zone Cemac en 2015

Précédemment établie entre 4,2 et 4,3%, elle devrait chuter à un niveau encore plus bas pour se situer à 2,8%, a annoncé la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) jeudi

La croissance économique des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale(CEMAC) pour 2015, précédemment établie entre 4,2 et 4,3%, devra chuter à un niveau encore plus bas pour se situer à 2,8%, annonce la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), la banque centrale régionale.

Selon la BEAC, réunie en sa deuxième session ordinaire annuelle de son comité de politique monétaire (CPM) jeudi soir à son siège à Yaoundé, la capitale du Cameroun, les perspectives économiques pour la fin 2015 seront marquées par « un ralentissement de la croissance, en relation avec les contre-performances du secteur pétrolier » dans cet espace communautaire.

Cette situation « entraînerait, a expliqué la banque centrale régionale dans le communiqué de presse publié au terme de réunion, une baisse significative de la demande intérieure et un repli des activités du secteur non pétrolier ».

Mais en dépit d’un fléchissement annoncé de la croissance à 2,8% , les projections prédisent un allègement des tensions inflationnistes à 2,9%, contrairement au solde budgétaire, qui enregistrerait une détérioration de 3,7% du PIB. Le déficit du compte extérieur courant quant à lui se stabilise à 11,4% du PIB et le taux de couverture extérieure de la monnaie à 78,4%.
Le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama, justifie cette morosité par un ralentissement des investissements liés à la production pétrolière.

« On constate (..) que les engagements qui ont été pris par certaines entreprises, qui annonçaient le début de production ou d’ exploitation d’un champ nouveau, compte tenu du prix et du coût d’ exploitation,c’est-à-dire le coût d’investissement, ont ralenti. Donc, elles ne s’avancent pas, elles attendent », a-t-il indiqué.

Dans ses prévisions précédentes de fin mars, la BEAC avait pourtant fait état de perspectives prometteuses dans ce secteur basées sur une hausse de production et le dynamisme du secteur non pétrolier, « notamment au niveau des branches de l’agriculture vivrière, des industries manufacturières et des télécommunications ».

Elle avait par conséquent tablé sur une croissance du PIB de 4, 2% à 4,3%, contre 5% environ fin 2014, avec un taux d’inflation de 2,8% « en rapport avec un ralentissement de la demande intérieure », accompagné d’une « dégradation du solde budgétaire à -6,3% du PIB » et d’une « aggravation du déficit du compte extérieur courant à 20, 00% du PIB ».

Au cours de la même période, le Fonds monétaire international ( FMI) se déclarait quant à lui déjà moins optimiste, en abaissant ce taux de croissance à 2,2%. Son économiste et chef de mission pour la zone CEMAC Mario de Zamaroczy avait alors résumé que « l’année 2015 sera une année de défis ».

Selon lui, la chute du prix du baril du brut n’a pas eu d’ effets sensibles en 2014, où la croissance avait été de 4,6% ( contre 4,2% d’après les estimations de la BEAC, établies à 3,2% l’année précédente), « mais elle devrait peser sur l’activité économique en 2015 en faisant descendre le taux de croissance à 2, 2% en raison de la baisse de la production de pétrole et des investissements publics ».

Lucas Abaga Nchama relative toutefois cette analyse, affirmant que la chute du prix du baril de pétrole continuera d’avoir un impact moins impact sur les pays de la région, dans la mesure où, assure-t-il, ces Etats « ont beaucoup baissé leurs dépenses d’investissement. Des Etats qui gagnent moins d’argent aujourd’hui ont baissé leur train de vie ».

Dans l’objectif de booster l’économie régionale, la BEAC a une fois de plus décidé de baisser son taux directeur des appels d’ offres, pour le porter de 2,95% à 2,45%. Occasion pour son dirigeant de se réjouir que « depuis 2009-2010 le crédit à l’économie est en augmentation croissante ».

Instituée en 1994, la CEMAC se compose de six pays: Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine (RCA ou encore Centrafrique) et Tchad. A l’exception de la RCA, d’ ailleurs secouée depuis fin 2012 par une grave crise politico- militaire, le pétrole constitue la principale source de revenus de ces pays,représentant jusqu’à 70 à 80% des recettes d’exportation de nombre d’entre eux.


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La France peut-elle vider son contentieux historique avec le Cameroun?

Par Jean-Marie Moukam

Le général De Gaulle est sans doute vénéré en France pour avoir organisé la résistance française face à l’envahisseur nazi. Mais en Afrique et principalement au Cameroun, il n’est rien d’autre qu’un assassin, un génocidaire et pilleur de richesses.

En effet, les Camerounais tiennent la France pour responsable du retard économique de leur pays car c’est bien le Général De Gaulle à travers le réseau Foccart qui a torpillé le combat des nationaliste camerounais, introduit le Franc CFA au Cameroun, assassiné tous les leaders nationalistes qui se battaient pour l’indépendance du Cameroun, organisé le génocide Camerounais.

Depuis lors, la France s’est réfugiée dans le déni allant même jusqu’à prétendre que la colonisation a été un bonne chose pour les Africains en ce qu’elle leur a permis d’avoir accès à l’école et la médecine occidentale.

Aujourd’hui, un autre fait qui choque les Camerounais, c’est de savoir qu’une bonne partie de leurs avoirs extérieurs nets (50%) est déposée dans un « compte d’opérations » ouvert auprès du trésor Français.

Cependant, ce qu’on n’a pas souvent expliqué à nos compatriotes c’est que cette disposition avait été prise afin de fournir une garantie de convertibilité illimitée à cette zone CFA et que la BEAC et la BCAO bénéficient auprès du trésor Français d’un droit de tirage illimité en cas d’épuisement de leurs réserves en devises.

Par ailleurs, Les dépôts obligatoires effectués par ces Banques Centrales de la Zone CFA bénéficient d’un certain nombre de conditions avantageuses: d’une part, ils sont protégés contre les fluctuations monétaires, puisque leur valeur est garantie par rapport aux Droits de Tirages Spéciaux. D’autre part, ils sont rémunérés par le Trésor français au taux avantageux de la facilité de prêt marginale de la Banque Centrale Européenne.

Quoiqu’il en soit, excédée par ce qu’elle considère comme un autre abus, une bonne frange de la population Camerounaise pense qu’il faut quitter purement et simplement la zone CFA et créer une monnaie nationale. Mais, le problème qui se pose c’est que le Franc CFA est aujourd’hui surévalué par rapport au niveau réel des économies des pays de cette zone monétaire.

Les économistes s’accordent à dire que son niveau réel devrait être de 1 euro pour 1500 FCFA. Vouloir créer une monnaie dans des conditions pareilles avec une économie qui dépend essentiellement des importations ne serait-il pas de la pure folie?

Vilipender également la France à longueur de journée dans les médias n’est pas une solution.

Que faut-il faire?
Il faut tout d’abord préciser que l’article 17 de la convention de coopération monétaire signée à Brazzaville le 23 novembre 1972 entre les Etats membres de la zone CFA et la France dispose que: » Tout Etat signataire peut dénoncer la présente Convention. Cette décision prend effet à compter de la date de sa notification à l’Etat dépositaire. La négociation des arrangements nécessaires sera entreprise immédiatement entre les Etats signataires à la diligence de l’un quelconque d’entre eux.

L’application de la Convention de Compte d’opérations prévue à l’article 9 ci-dessus
Est suspendue de plein droit à compter de la date de cette notification, en ce Qui concerne cet Etat ».

Donc, le Cameroun peut très bien quitter la zone CFA s’il le souhaite.
Cependant avant de s’attaquer à la question du Franc CFA, nous devons d’abord commencer par engager des réformes structurelles profondes de notre pays sur tous les plans (économique, culturelle, social, politique, éducatif.), résoudre le problème de la mal gouvernance qui caractérise le Cameroun depuis l’avènement du « renouveau national », savoir rentabiliser nos ressources humaines et savoir faire confiance à notre expertise nationale.

Comment pouvons-nous expliquer que la majorité des ingénieurs Camerounais résident en Allemagne? Que les meilleurs des médecins Camerounais résident en Belgique et en Angleterre? Que les meilleurs enseignants Camerounais résident en France, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud?

Le Cameroun forme à l’école polytechnique de Yaoundé chaque année des centaines d’ingénieurs en travaux publics, pont et chaussées.
Comment expliquons-nous que pour construire un simple pont (fut-il sur le Wouri) que nous nous endettions auprès de la France et que nous fassions appel à l’expertise extérieur?

Nous disposons d’un laboratoire de génie civil et du génie militaire, pourtant, pour construire nos routes, nous allons chercher l’expertise étrangère et nous nous endettons pour acheter des matériaux comme la pouzzolane et le goudron que nous avons chez nous en abondance.

Est-il normal qu’on meurt encore du paludisme au Cameroun alors que son traitement total coûte à peine 1500 FCFA (soit 1,5 euros)?
Le Cameroun dispose des ingénieurs mines spécialisés dans les industries extractives. Est-il normal que ce soient les coréens qui viennent extraire notre or et notre diamant?

La compagnie aérienne de Guinée Equatoriale vient de passer une commande de dix avions Airbus neufs pour sa flotte. Nous au Cameroun, nous avons un vieux Boeing qui constitue l’unique avion de notre compagnie aérienne. Est-ce normal?

Même le football qui restait notre motif de fierté est devenu le temple de la maffia. Est-ce aussi à cause des Français?
Est-il normal qu’avec toutes les terres cultivables et fertiles dont dispose le Cameroun que nous soyons incapables d’atteindre l’autosuffisance alimentaire au point de bénéficier de l’aide alimentaire du fond mondial pour l’alimentation?

La question du Franc CFA est certes préoccupante parce qu’il s’agit d’une monnaie d’asservissement mais avant de décider d’en sortir, un certain nombre de conditions doivent être remplies aux rangs desquelles: la bonne santé de notre économie et la bonne gouvernance. Sinon nous allons simplement précipiter le Cameroun dans la pauvreté plus qu’il ne l’est aujourd’hui.

Notre pays est aujourd’hui une vaste bananeraie parsemée de constructions anarchiques et ne disposant ni plan de développement, ni plan d’urbanisation, ni politique économique.

Est-ce dans ces conditions que nous devons vraiment aller vers la création d’une monnaie nationale?


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Stabilité monétaire et financière: la Beac renforce la surveillance

Le Comité régional s’est réuni jeudi à Yaoundé afin d’adopter les outils nécessaires pour prévenir les risques dans le cadre des transactions financières

Les membres du Comité régional de surveillance des systèmes de paiement (CRSP) se sont réunis jeudi, 25 juin 2015, dans les services centraux de la Beac à Yaoundé sous la présidence du Vice-gouverneur, Tahir Hamid Nguilin. Objectif de la rencontre, adopter les outils qui seront utilisés pour la surveillance des transactions financières.

Les transactions bancaires effectuées par chèques, virements ou transferts dans la zone Cemac, prennent de plus en plus d’importance en termes de nombre et de montants. S’agissant des transactions supérieures ou égales à 100 millions de F, la valeur des transactions pour l’année 2014 se chiffre à plus de 76 000 milliards de F correspondant à près de 186 000 transactions. Concernant les montants inférieurs ou égaux à 99 millions de F, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a répertorié plus de 5 millions de transactions, correspondant à plus de 16 000 milliards de F.

Depuis une décennie déjà, la Banque centrale a mis sur pied un ensemble de mesures visant à moderniser les systèmes et moyens de paiement dans la sous-région. Il s’agit du Système de gros montants automatisés (SYGMA) pour les montants de plus de 100 millions de F et le Système de télé-compensation de l’Afrique centrale (SYSTAC), concernant les montants inférieurs à 99 millions de F.

Prévenir les risques
La modernisation des systèmes et moyens de paiement s’est traduite par la rapidité dans le dénouement des transactions sur la place financière sous-régionale qui se débloquent en une journée. Seulement, cette célérité ne va pas sans risques. Risques de nature à influer sur la stabilité monétaire et financière de la zone. D’où la création le 17 mars 2014, du CRSP. Dans ce contexte, la surveillance s’impose comme le seul moyen d’anticiper sur les risques pouvant découler de l’exploitation de ces systèmes de paiement et de réduire les possibilités de survenance de crises financières.

Les outils déjà disponibles
Il s’agit du référentiel de surveillance, du guide d’utilisation du référentiel, des fiches de surveillance et des fiches de reporting mensuel.

Cette rencontre était la deuxième après la réunion inaugurale tenue à N’Djamena, le 20 juin 2014, qui avait permis de valider l’architecture opérationnelle de surveillance des systèmes de paiement. Tous les participants de la zone se sont déjà appropriés les instruments de surveillance en particulier les supports et la stratégie mis en place par le CRSP à cet effet. Des formations spécifiques dans le domaine de la surveillance ont également été dispensées aux agents des services centraux en charge d’assurer cette fonction. Formations qui devraient s’étendre aux chefs de service des systèmes et moyens de paiement des directions nationales.


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Le secteur financier de la Cemac  »globalement sain et stable », selon la Beac

L’information est rapportée dans une note rendue publique lundi 25 mai 2015 par la Banque centrale de la sous-région

Le secteur financier de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) « demeure globalement sain et stable », quant aux risques et vulnérabilités susceptibles de l’affecter négativement, selon une note rendue publique ce lundi par la Banque centrale de la sous-région (Beac).

Cette note est consécutive à la tenue, le 29 avril dernier à Yaoundé, la capitale camerounaise, d’une session ordinaire du Comité de stabilité financière en Afrique centrale (CSF-AC).

Selon la Beac, les risques pesant sur la stabilité financière sont globalement maîtrisés, malgré la chute des cours du pétrole.

Après avoir recommandé la vigilance de la part de l’ensemble de ses membres, le CSF-AC a adopté son plan d’actions pour la période 2015/2016 prévoyant, d’une part, le développement du cadre d’analyse macro prudentielle et d’intervention et, d’autre part, la définition de ses modes d’intervention qui n’ont pas été dévoilés.

Il est également annoncé l’élaboration d’un tableau de bord des indicateurs de stabilité financière ainsi qu’un canevas de la revue sur la stabilité financière en zone Cemac.

Le siège de la Beac à Yaoundé au Cameroun
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La Beac veut créer un bureau de crédit régional au sein de la Cemac

Le projet a pour but de favoriser un meilleur accès aux services bancaires, et contribuer à la baisse des coûts des crédits pour les usagers

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) travaille actuellement, en collaboration avec la Société financière internationale (Sfi) sur un projet de création d’un bureau de crédit au sein de la Cemac. La structure, qui a pour but de remédier au problème de bancarisation (Ndlr: pourcentage de la population ayant accès au service bancaire) dont le taux reste faible dans la sous-région Cemac (18,51%), devrait centraliser les informations sur les emprunteurs. L’idée est de réduire les coûts des crédits dans les banques et les établissements de microfinance (Emf) et faciliter l’accès aux services bancaires, au bénéfice des usagers.

Grace au bureau de crédit régional, les banques ou les Emf pourront au moment d’accorder un crédit, se renseigner sur le client et surtout s’assurer de la solvabilité de ce dernier. «Plus on a des informations sur les emprunteurs, plus on peut faire baisser cette perception du risque et à terme, nous espérons que ce service permettra de réduire le coût du crédit», explique Boriana Yontcheva représentante résidente du Fonds monétaire international (Fmi) au Cameroun, citée dans le quotidien national ce lundi.

Les deux institutions (Beac-Fmi) ont échangé sur ce projet dans le cadre des consultations régionales entre le Fmi et les institutions régionales de la Cemac du 23 avril au 7 mai 2015 à Libreville (Gabon) et à Yaoundé. Mario de Zamaroczy qui conduisait l’équipe d’experts du Fmi a procédé jeudi dernier à Yaoundé à la restitution des entretiens menés avec la Beac, la Cobac, la Commission de la Cemac et la Bdeac.

Le siège de la Beac à Yaoundé au Cameroun.
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France-Cameroun: 38 milliards de F CFA supplémentaires pour le C2D

Les deux parties ont signé un avenant en début de semaine à Yaoundé portant sur une valeur de 38 milliards de F CFA, montant que le Cameroun devait rembourser en 2015

Le Cameroun et la France ont signé un avenant d’une valeur de 38 milliards de F CFA, mardi dernier, 28 avril, à l’occasion de la tenue de la neuvième session du Comité d’orientation et de suivi du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D).

La France a décidé que cet argent, dont le Cameroun devait s’acquitter dans le cadre du remboursement de sa dette au cours de l’exercice en cours, servira à soutenir les dépenses militaires et les finances publiques du pays, confronté à d’importants défis sécuritaires et économiques. Par l’avenant signé mardi, la France a différé l’échéance des remboursements qui étaient attendus au cours de l’exercice 2015.

On a appris au cours des travaux que le volume des décaissements au cours de l’exercice 2014 a quasiment doublé pour se situer à 82 milliards de FCFA, contre un peu plus de 40 milliards de F CFA en 2013. Mais on dénote encore une utilisation insuffisante des financements, comme l’a reconnu le ministre camerounais des Finances; 129 milliards de F CFA sont encore en souffrance à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac).

Le C2D est un mécanisme mis en place par la France depuis l’atteinte du point d’achèvement par le Cameroun de l’Initiative Pays pauvres très endettés (PPTE) en 2006. Il permet au Cameroun de transformer son désendettement en projets de développement.

La mise en uvre du deuxième C2D, qui était examiné en début de semaine à Yaoundé, d’une valeur de 214 milliards de F CFA, couvre la période 2011-2016. Un troisième C2D est déjà envisagé pour 2017.


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Cemac: Près de 3.000 milliards FCFA de baisse des recettes pétrolières en 2015

Conséquence de la chute des cours du pétrole, les soldes budgétaires des pays membres de la Cemac continueront de se creuser en 2015

Conséquence de la chute des cours du pétrole, les soldes budgétaires des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) continueront de se creuser en 2015, avec une baisse des recettes pétrolières projetée à près de 3.000 milliards de francs CFA (6 milliards de dollars), selon la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

A l’exception de la République centrafricaine (RCA), les économies de la CEMAC, composées en outre du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale et du Tchad, sont principalement dominées par l’exploitation pétrolière. Premier produit d’exportation, l’or noir représente en effet 35,6% du PIB sous- régional, 56,1% des recettes budgétaires et 69,1% des recettes d’ exportation, d’après les estimations.

Selon la BEAC, la chute des cours du pétrole fait peser sur ces économies le risque d’une dégradation du compte courant et d’un recul sensible des réserves de change. « En 2015, le solde du compte extérieur courant ressortirait fortement déficitaire, à -20, 0% du PIB, au lieu de -13,8 % initialement anticipé, et -10,0 % du PIB en 2014 », révèle Bertrand Besse Ngniah, cadre de cette banque centrale.

« Plus particulièrement, l’excédent du solde commercial de la Sous-région enregistrerait un recul sensible de quelque 75 % à 2 102,9 milliards en liaison avec l’effondrement des recettes d’exportations(-42 %) du fait essentiellement de la chute des cours du pétrole brut », a précisé l’économiste mardi à Yaoundé.

« la gestion des finances publiques des pays de la CEMAC laisserait apparaître des besoins de financements importants,qui atteindraient 925,7 milliards en 2015. Le bouclage de ces gaps de financements demeure un sujet de préoccupation majeure dans la CEMAC », a-t-il ajouté.

La couverture de ces besoins de financement des finances publiques devrait se traduire par une accélération de l’endettement public en général, et de l’endettement public intérieur en particulier, compte tenu de l’engouement que connaissent actuellement les émissions obligataires. « Le taux d’ endettement public extérieur passerait ainsi de 17 % du PIB en 2014 à 23 % du PIB en 2015 », a-t-il dit.

Une forte détérioration des soldes budgétaires, base engagement hors dons, de -6,3% est aussi annoncée, contre -0,7% en 2014, une analyse qui suppose une baisse des recettes pétrolières de près de 3.000 milliards de francs CFA (6 milliards de dollars), représentant -7,1% du PIB et -44% en variation annuelle comparativement à 2014, de l’avis de M. Besse Ngniah.

Ce contexte économique difficile couplé à des tensions sécuritaires dues à la crise en RCA puis à la menace Boko Haram auCameroun et au Tchad a amené la BEAC à abaisser de 5% à 4,2% ses prévisions de croissance pour 2015, après les estimations de 4,4% en 2014.

Le siège de la BEAC, à Yaoundé
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Hausse de la valeur de change de la BEAC sur les marchés financiers

La position de change de la BEAC s’est située à 4360 milliards de FCFA au 31 décembre 2014, contre 3606 milliards un an plus tôt

La position de change de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) dans la Salle des marchés s’est située à 4360 FCFA au 31 décembre 2014, contre 3606 milliards FCFA un an plus tôt, selon un rapport rendu public jeudi par les cabinets Mazars et KPMG.

Selon ces commissaires aux comptes, cette embellie est à attribuer à la hausse en valeur nominale (1179 milliards d’euros) du portefeuille d’investissement de l’institut d’émission.

Par définition, la position de change concerne les avoirs en devises placés auprès des contreparties, mais aussi en comptes espèces et titres auprès des correspondants, ainsi que la valorisation du stock d’or.

Concernant le stock d’or, justement, les cabinets Mazars et KPMG indiquent qu’il est resté inchangé pendant la période étudiée, soit en quantité à 178.95,417 onces totalement placés en dépôt auprès des contreparties de la Salle des marchés, coté à 994 euros l’once contre 875 euros en fin 2013.

Les transactions y relatives ont généré des produits de l’ordre de 113 millions FCFA contre 71 milliards FCFA un an plus tôt.

S’agissant du portefeuille d’investissement détenu par la BEAC, il était, au 31 décembre dernier, détenu par des titres français (55%), allemands (7%), belges (4%), espagnols (1%), hollandais (1%) et autres (32%).


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