Un militaire sous soins intensifs après une altercation avec ses camarades

La victime aurait été tabassée lundi par ses camardes d’armes, sur instruction du commandant de la base d’Heli Halifa. A l’heure actuelle, il reçoit des soins dans une base militaire située à Makary, région de l’Extrême-Nord.

Le soldat première classe Belobo est sorti du coma. Pour l’heure, il continue à recevoir des soins intensifs à la base militaire de Makary, région de l’Extrême-Nord (département du Logone-et-Chari),  où il a été accueilli lundi après une bastonnade à lui infligée par ses frères d’armes.

Les malheurs du jeune militaire du Bataillon spécial amphibie (BSA) – une unité d’élite de l’armée de terre camerounaise – positionné dans l’arrondissement d’Heli Halifa, auraient débuté lundi, après une sortie dans un village voisin. Il s’y est rendu aux fins de faire des achats. Selon le récit détaillé sur Facebook et vérifié auprès de sources sur place, Belobo aurait été attaqué au retour par un groupe de personnes, qui tentaient de lui prendre son arme. Il aurait tiré en l’air pour disperser ses agresseurs.

Informé de la situation, le capitaine Aurélien Kemeza Ndogmo aurait demandé à des militaires d’arrêter le soldat Belobo et de le passer à tabac. Les hommes de main du capitaine se serait exécuté, à la suite de quoi, le jeune Belobo serait sorti inconscient et gravement blessé.

Des sources jointes par Journal du Cameroun voient, dans le traitement infligé au soldat de première classe, une vengeance du capitaine. Selon elles, ce dernier aurait tenté ainsi d’affirmer sa supériorité après un désaccord survenu la veille, lorsque Aurélien Kemeza Ndogmo serait rentré en compagnie d’une femme à la base. Celle-ci aurait été interceptée par le soldat Belobo pour une procédure d’identification. Chose qui aurait déplu au Capitaine.

 

 

 

 

J. Greg Belobo: «J’attends un maximum de personne pour l’expérience renvoyée au 17 septembre»

Le baryton camerounais explique le report du concert initialement prévu le 10 septembre et revient sur sa tournée africaine

On apprend que le concert que vous aviez prévu le 10 septembre au Palais des congrès de Yaoundé est décalé pour le 17 du même mois, est ce le calendrier politique qui justifie ce report?
Non pas vraiment. Vous remarquez vous-même que le concert aurait pu se tenir autrement sans problème le 10 septembre ; mais l’équipe d’organisation s’est dit qu’il y avait encore des choses à régler, et finalement ce n’est pas plus mal parce que j’apprends effectivement qu’il y aura de nombreuses personnes présentes dans la ville pour des échéances politiques, comme cela elles pourront elles aussi assister au concert, et cela ne peut être qu’une bonne chose. J’attends un maximum de personne pour cette que nous avons renvoyé au 17 septembre. Le report rendra notre concert encore meilleur.

Pourquoi avoir choisi de terminer votre tournée africaine par le Cameroun?
Le Cameroun c’est justement mon pays et contrairement à ce que l’on peut croire, je n’ai pas choisi de finir par le Cameroun. La tournée africaine a été organisée par l’institut français et pour tout vous dire, le Cameroun ne faisait pas partie du programme au départ. C’est donc ma maison de communication qui organise le concert de Yaoundé, et mon programme ne me permettait pas de le faire avant. J’ai dû parcourir 21 pays en un mois et demi. On arrivait aujourd’hui, on chante le même soir et le lendemain on prenait le premier avion. Donc il fallait que je trouve un temps où je serais le plus libre pour offrir un spectacle de qualité. Mais c’est vrai et je le concède, j’aurais aimé bousculer et commencer au Cameroun. Mais les contraintes ont été les plus fortes. Et puis je n’ai pas voulu inscrire le Cameroun dans ce programme marathon, je le ferai plus avec le c ur et tout mon temps.

Les échos de vos précédentes escales dans les autres pays africains sont plutôt positifs, mais nous relevons que vous avez parcouru des pays de cultures et de langue différentes. Est-ce que vous avez l’impression que votre message a eu un impact favorable sur les personnes qui sont venues vous écouter?
Très favorable et bien plus que je n’espérais. Dans la plupart de ces pays, j’avais une demande pour revenir chanter ou pour rester un jour supplémentaire. On me demandait aussi de donner des ateliers pour former les jeunes à suivre le chemin de l’art lyrique. Il y a des pays qui me demandaient de leur donner un coup de main pour concevoir la création de leurs structures de formation. Et plus fort, les demandes émanaient des responsables publics comme des privés.

Vous n’aimez pas parler de politique, mais votre Album « I believe » intervient dans un contexte africain marqué par la volonté des jeunes de voir les choses s’améliorer. Dans son contenu, votre album raconte l’histoire de ce petit enfant qui est né au Cameroun, a cru à son rêve, et finalement le vit aujourd’hui. Est-ce qu’il y a lieu de penser qu’au-delà de la simple chanson vous en appelez à un éveil de conscience des jeunes?
Je pense que tout le monde a ce devoir là, alors je l’assume comme vous le dites. Tout camerounais comme tout africain a ce devoir, non seulement de s’appliquer soi-même la rigueur mais aussi de motiver les autres à suivre ce chemin de l’amélioration personnelle. Ce n’est effectivement à mon sens que par là qu’on peut construire notre pays et notre continent. Et pour répondre à cette question directement, je confirme que j’ai accepté de faire cette tournée africaine justement pour faire cela, sensibiliser les jeunes à mener le combat de la vie.

Le récital, vous le faites sur votre propre histoire, pourquoi ce choix de production?
Je pense que c’est déjà un challenge de faire en sorte que son histoire personnelle soit connue, parce que mon histoire peut n’intéresser personne. C’est vrai aussi qu’au départ on se demande qui cela va intéresser mais à la surprise, lorsque j’ai présenté ce récital pour la première fois cela a été un succès fou. Je sentais tout le monde accroché, parce que si on n’est pas accroché par l’histoire on le sera par la musique. Mais une autre raison c’est qu’à la vérité, je pense que l’histoire que je maitrise mieux, c’est la mienne. Je n’ai pas besoin de réfléchir dessus. Je la connais, je ne crée rien.

Vous avez des racines africaines et une formation culturelle et artistique classique européenne. Comment est-ce que toutes ces influences vous ont aidé à produire « I Believe »?
C’est toujours une question difficile parce que chez moi c’est naturel. Et je n’ai pas fini d’apprendre. Aujourd’hui je parcours encore beaucoup de pays, et le fait de vivre ces aventures successives me nourrissent.

L’album « I Believe », on le retrouve où pour ceux qui n’auront pas de place pour le concert?
On le retrouve dans plusieurs points de vente au Cameroun, notamment les point de vente Mboa. Il est vrai que mes précédents albums n’ont pas souvent été disponibles au Cameroun, mais en réalité ce sont les choix des producteurs.

Pour terminer, quel message pour ceux qui viendront à votre concert?
Qu’ils viennent déjà et ils pourront écouter mon message. J’espère surtout qu’ils seront nombreux. Parce que c’est toujours un moment pour moi qui est très important, celui de la communion avec mes frères.

Jacques Greg Belobo, baryton camerounais
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Jacques Greg Belobo achève sa tounée africaine par le Cameroun

En septembre, il sera en concert. Occasion pour lui de faire partager son expérience, mais aussi son projet pour les jeunes générations

Pour son équipe et lui ce sera un remake, après une longue tournée qui l’a entrainé depuis le mois de mars 2011 du Benin à Madagascar. Pour son final africain, le chanteur Greg Belobo a choisi son pays, le Cameroun. Premier chanteur lyrique africain sélectionné pour le prix Best singer in the World décerné par la BBC, sociétaire de l’opéra de Dresde, artiste sollicité par les plus grandes scènes du monde, ce basse-baryton accompagné des meilleurs instrumentistes donnera un concert le 10 septembre prochain au Palais des congrès de Yaoundé la capitale camerounaise. Dans son album I believe qu’il présentera à ses frères camerounais, on retrouve une autobiographie en musique et chants. Le thème principal : son parcours professionnel. Chaque mélodie ou air d’opéra est introduit par un préambule restituant le contexte professionnel et sentimental de la vie du chanteur lyrique. Le public pourra ainsi suivre le baryton de ses premiers pas au Cameroun jusqu’à son engagement à l’opéra de Dresde, en passant par ses années de conservatoire et les nombreux concours auxquels il a participé. Au delà de la musique, on pourra percevoir les diverses anecdotes ainsi que les précisions sur la formation et le métier de chanteur lyrique. Des ingrédients qui ajoutent une dimension humaine, transformant le récital en conte, avec au bout le partage d’un rêve devenu réalité. Celui d’un jeune camerounais d’origine modeste et né dans une ambiance de bikutsi, et qui après diverses épreuves, est parvenu à chanter à merveille Mozart et Verdi, des génies en leur époque et au-delà.

Au delà du chant, I believe est tout un projet. Il vient appuyer des initiatives déjà existantes comme Noël des enfants de chez moi, qui a connu un nouveau succès en décembre 2010. Il a pour objectif de vulgariser le chant lyrique en Afrique, intéresser les jeunes à pratiquer cette musique et former la jeunesse dans les métiers artistiques. Une ambition difficile, mais son promoteur y croit. Le projet qui me tient à c ur c’est la création d’un conservatoire de musique au Cameroun, à Yaoundé. Actuellement je travaille sur ce projet avec mon équipe et des partenaires, pour voir dans quelles conditions on peut le réaliser pour la zone CEMAC. Pour cela, j’envisage de faire une série de concerts en Europe afin de sensibiliser les gens et recueillir des fonds destinés à la réalisation de ce conservatoire. D’ici l’été, j’ai également un CD qui va sortir et l’ensemble des bénéfices ira aussi pour ledit projet. Je voudrais ainsi sensibiliser le plus grand nombre à cette cause. Car le développement, ce n’est pas seulement une affaire d’infrastructures de base, c’est aussi une mise en valeur de la culture des peuples annonçait-il déjà en 2010 lors d’une interview accordée au site journalducameroun.com. Après des études de chant à Yaoundé durant lesquelles il remporte plusieurs prix dont le Diapason d’Abidjan, Jacques-Greg Belobo entre en 1997 au Conservatoire national de Nice puis, en 1998, au Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris. En 2000, son diplôme supérieur de chant en poche, Belobo se fait remarquer au Concours International de Genève puis en 2002 au Concours Belverere de Vienne où il obtient cinq prix dont des engagements au Semperoper de Dresde, à l’Opéra de Strasbourg et un concert à la philharmonie de Cologne. Jacques-Greg Belobo s’est produit sous la direction de nombreux chefs d’orchestre. Le 10 septembre devrait être l’expérience par excellence pour les amateurs de cet art.


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Jacques Greg Belobo: Le baryton camerounais qui a conquis le monde entier

«Le genre de musique que je fais n’intéresse que ceux qui la connaissent»

S’il fallait vous présenter, que diriez-vous?
Je suis tout simplement un camerounais chanteur d’opéra, qui a commencé à chanter dans son pays natal et qui chante actuellement dans des opéras et productions de concerts classiques dans le monde entier.

Parlez-nous de votre rencontre avec le chant lyrique?
J’ai commencé par le chant choral au Cameroun. Parce que vous avez des chorales qui font du gospel, les chorales traditionnelles et aussi des chorales classiques, moi j’étais dans une chorale classique. J’écoutais de plus en plus la musique classique et j’ai commencé à l’apprécier, et puis j’ai décidé de faire cette musique. C’est vrai que ce n’était pas facile. Vous savez au Cameroun, ce n’est pas simple de dire, je vais faire ci ou ça, et de faire la musique classique. Normalement, ça veut dire étudier la musique classique. Ce n’est pas la variété, où tout le monde s’y retrouve un matin, on va dans un studio, on enregistre ses compositions. Quand on veut faire de la musique classique, on l’étudie. On va dans une école de musique ou dan un conservatoire pour l’étudier et au Cameroun, il n’y a pas ces institutions là.

Et comment avez-vous procédé?
Je me demandais moi-même si ce n’était pas incongru de vouloir faire de la musique et du chant classique. En tout cas, c’est ce qui me permettait d’avancer, car je me disais que, je sais ce que je veux faire. J’ai pris mon premier cours à 25 ans en 1997, Cela aurait été un gâchis pour moi d’aller faire de la variété camerounaise. Pour moi, ce rythme ne met pas la voix en valeur. Le jazz c’était possible mais le classique, c’est le must. Je gardais le Jazz en réserve parce que comme on dit, le classique ce n’est pas notre culture. Et au cas où ça ne marchait pas, je pourrais toujours me retourner vers autre chose. Pour y arriver, il fallait aller quelque part pour étudier. Où cela peut-il se faire? En occident, bien évidemment. Pour moi c’était facile en France parce que je parle français. C’est comme beaucoup d’autres Camerounais dans d’autres domaines. Comment donc aller en France quand on est pas issu d’une famille aisée, comme celles là où c’est facile de le dire et de le faire. Donc pour moi, il faut trouver les moyens d’y aller. Quelques temps après, je vois une affiche pour un concours de chant en Côte d’Ivoire, à Abidjan. Le premier prix est une bourse pour l’académie d’été de Nice. Pour moi, c’est l’occasion à saisir. Je m’inscris et je me prépare pour concourir. Je passe le concours et je gagne le premier prix. Comme promis, j’obtiens la bourse pour venir en France. Je suis donc allé à l’académie d’été de Nice où j’ai étudié pendant deux semaines. Et durant mon séjour à l’académie, j’ai auditionné dans un ensemble professionnel à Aix-en-Provence avec lequel j’ai signé un contrat qui m’a permis de revenir en France pour travailler. Mais moi, je voulais d’abord étudier, parce qu’on peut déjà avoir un talent, mais il faut le développer. Je savais quel était mon niveau, je savais ce que je devais étudier si je voulais aller plus loin. Je me suis inscrit au conservatoire de Nice, Après j’ai réussi le concours du conservatoire supérieur de Paris, où j’ai étudié et terminé mes études avec un Master en chant, et c’est la vie professionnelle qui commence. En terminant mes études à Paris, j’avais déjà mon premier contrat en Allemagne, à l’Opéra de Munich. J’y suis allé et depuis je suis en Allemagne. J’y travaille, et je travaille aussi un peu dans le monde entier.

Quels sont vos répertoires de prédilection?
Il faut déjà connaître le répertoire classique et c’est énorme. Dans cela, j’aime bien les compositions de Verdi, de Wagner, Mozart les mélodies françaises et les Lieder allemand. Ce que j’ai comme rêve, c’est qu’un jour, je puisse m’exprimer en faisant un mélange de ces deux cultures qui cohabitent en moi, celle de mon espace de vie et celle de mes origines. Le monde est fait de métissage et je me dis, pourquoi pas dans la musique.

Que peut ressentir un Camerounais qui se déploie dans un domaine musical totalement déconnecté de ses racines d’origines?
Je ne sais pas si j’ai un sentiment particulier. Ce que je peux dire, c’est par rapport au gens qui font mon audience, au public qui vient m’écouter. C’est vrai que c’est difficile, comme vous le dites je ne suis pas connu du grand nombre. Le genre de musique que je fais n’intéresse que ceux qui la connaissent. Elle est très mal connue par les Africains en général et les Camerounais en particulier. Mais tous ceux qui ont écouté ma musique une fois ont été ravis, et ont apprécié. Ils sont partis en promettant de revenir à la prochaine représentation. Je me rappelle mes premiers concerts au Cameroun, il y a une dizaine d’année au CCF. Il n’y avait pratiquement personne dans les salles puisque je racolais presque mes connaissances. Aujourd’hui c’est le contraire. Je crois que quand on découvre cette musique, on reste et on en redemande. C’est pour cela que je veux vulgariser cette musique au Cameroun. J’avais déjà commencé même en étant au conservatoire. Plus je fais des concerts, plus j’ai du public. Maintenant, je fais mes concerts au Cameroun, par exemple le concert « Noël des Enfants de Chez Moi » que je donne tous les deux ans à la basilique de Mvolyé qui a 4000 places, comparées au 300 places du CCF à mes débuts que je n’arrivais pas à remplir.

Vous êtes membres de la troupe du Semperoper de Dresde «L’opéra de l’état de Sax en Allemagne», comment ça se passe au quotidien?
Avant j’étais comme un fonctionnaire de cet Opéra. Quand on dit membre de la troupe cela veut dire que l’on appartient à cette troupe là. Il y a un répertoire dans une saison qui va de septembre à juillet. Dans une saison, j’ai environ 35 représentations à honorer dans cet Opéra et différentes productions qui attirent plus ou moins de public. Cela est programmé au moins deux années à l’avance. Dès que j’ai ce programme, j’ai tout le reste du temps à ma guise. Mes agents se chargent donc de combler les espaces avec des représentations partout dans le monde. Les propositions arrivent surtout d’autres Opéras.

Vous avez travaillé au cours de votre carrière sous la direction de quelques-uns des plus grands chefs d’orchestres à travers le monde, lequel vous a le plus marqué?
Il s’appelle Zubin Mehta, c’est l’un des plus grands chefs d’orchestre du monde. Quand j’ai décidé de faire du chant lyrique, d’apprendre l’opéra, c’est parce que j’ai écouté un concert des trois ténors Luciano Pavarotti, Placido Domingo, José Carreras et c’est lui qui dirigeait ce concert donné par les trois ténors à Los Angeles. C’est à l’ouverture du mondial américain en 94. Donc dans ma tête, il est resté un mythe, jusqu’à ce que je le rencontre. C’était une grande émotion pour moi, quand finalement, j’ai pu faire une production avec lui à l’Opéra de Munich. Depuis ce temps, nous avons fait beaucoup de productions ensemble. Notre dernière production ensemble était la production du « Don Giovanni de Mozart » avec la philharmonie de Tel Aviv, dans plusieurs villes d’Israël, en Février 2009.

Jacques G. Belobo
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Vous êtes le premier artiste lyrique africain sélectionné pour le prix «Best singer in the world» décerné par la BBC. est-ce un rêve qui devient réalité?
Il y a un concours de la BBC que l’on appelle « Best singer of de world » On sélectionne partout dans le monde les meilleurs chanteurs. Il en reste une petite poignée qui va participer aux concours qui passent en live à la télé. Et j’étais parmi ceux-là. Bien sûr pour moi c’est déjà un challenge d’arriver parmi la douzaine des sélectionnés. C’est à Cardiff au siège de la BBC que se déroulait le concert à l’issue duquel nous avons tous eu un prix de participation à la finale. C’est juste un challenge de plus pour moi, comme les concours. Cela a toujours été des étapes à franchir pour atteindre les objectifs.

Quelle est la pire chose que vous pouvez craindre en tant que professionnel du chant?
C’est comme tous les professionnels, tout ce qui touche le corps. Un footballeur va craindre pour son pied, jusqu’à ce qu’il se casse la jambe. Mon pire cauchemar c’est d’être aphone. C’est-à-dire me casser les cordes vocales. Heureusement depuis le début de ma carrière ce n’est jamais arrivé, je n’ai jamais eu à annuler une représentation. Il y a une hygiène de vie à avoir et il faut prendre toutes les précautions possibles. Moi j’entretiens tout mon corps et la voix en fait partie. Si j’ai mal à une partie de mon corps, je ne vais pas bien chanter. Lorsque j’ai une représentation, il y a des précautions aussi à prendre comme ne pas consommer de matières trop grasses. Cela ne veut pas dire que je m’en prive. Au contraire, moi je n’interdit rien du tout.

Avez-vous des initiatives pour encourager des jeunes camerounais qui voudraient suivre vos pas?
Actuellement j’ai ma carrière qui m’occupe, mais en dehors la question des jeunes est primordiale pour moi. Il y a le projet du concert de noël que je fais au Cameroun tous les deux ans. Pour moi, c’est déjà vulgariser cette musique auprès des jeunes. Leur montrer que c’est faisable. Depuis quatre ans, je fais beaucoup d’ateliers et de master classes de techniques vocales pour rencontrer les jeunes. J’ai constaté que lorsque c’est un européen qui initie et tient ces master classes, les enfants y vont sans grande motivation. Mais lorsque c’est quelqu’un comme moi qui enseigne les techniques vocales, cela les stimule et ils sont plus attentifs. Ils y croient. C’est la raison pour laquelle je travaille avec les CCF pour multiplier le nombre des masters classes un peu partout en Afrique, multiplier les concerts au Cameroun et dans d’autres pays d’Afrique.

Quels sont vos projets professionnels?
Le projet qui me tient à c ur c’est la création d’un conservatoire de musique au Cameroun, à Yaoundé. Actuellement je travaille sur ce projet avec mon équipe et des partenaires, pour voir dans quelles conditions on peut le réaliser pour la zone CEMAC. Pour cela, j’envisage de faire une série de concerts en Europe afin de sensibiliser les gens et recueillir des fonds destinés à la réalisation de ce conservatoire. D’ici l’été, j’ai également un CD qui va sortir et l’ensemble des bénéfices ira aussi pour ledit projet. Je voudrais ainsi sensibiliser le plus grand nombre à cette cause. Car le développement, ce n’est pas seulement une affaire d’infrastructures de base, c’est aussi une mise en valeur de la culture des peuples.

A quand une représentation de votre répertoire au Cameroun?
Mon prochain spectacle au Cameroun c’est en décembre 2010. Une représentation de « Noël des Enfants de Chez Moi » .

le baryton sur scène
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