Cameroun-Election Fécaboxe : le Minsep accusé d’ingérence

Alors que les élections étaient initialement prévues le 10 novembre, l’un des candidats accuse le ministère de tentative d’ingérence dans le processus électoral.

 

Se dirige-t-on vers un conflit entre l’Association Internationale de Boxe (IBA) et le ministère camerounais en charge des sports ? Nous sommes tentés de répondre par l’affirmative. Les deux institutions sont à couteaux tirés.

Tout commence le 23 décembre 2022. Selon nos confrères de Stopblablacam, le président sortant de la fédération camerounaise de boxe, Bertrand Mendouga, également candidat à sa succession, a saisi l’IBA pour soupçon de tentative d’ingérence du ministère de tutelle dans le processus électoral.

« Ce dernier s’oppose notamment à la commission électorale indépendante (CEI) mise sur pied à l’issue de l’assemblée générale (AG) de la fédération en novembre dernier et validée par le Minsep dans son rôle de contrôle de conformité. À l’initiative du bureau sortant, une autre AG a été convoquée et a abouti à la mise en place d’une nouvelle CEI. Conséquence : il existe deux CEI chargées chacune de superviser la mise en œuvre des procédures électorales au sein de la Fécaboxe,»  rapporte le site d’information.

C’est ainsi qu’IBA a décidé de nommer un observateur indépendant pour ces élections. Dans un courrier adressé le 13 janvier au ministre des Sports et de l’Education physique, Narcisse Mouelle Kombi, le Secrétaire général de l’IBAGeorge Yerolimpos, explique que cette démarche vise à garantir la transparence du scrutin afin qu’il puisse avoir lieu par une association au règlement international de boxe, les statuts de la Fécaboxe ainsi que les principes démocratiques généralement reconnus sans aucune ingérence de tiers.

Mais au ministère, on rejette toute idée d’ingérence. Le président de la commission technique opérationnelle et de suivi au sein du comité de suivi du processus de renouvellement des instances dirigeantes des fédérations sportives nationales, Léon Sango explique,

« Les fédérations organisent leurs élections, la tutelle les suit tout en restant dans son rôle de régulateur. En installant le Comité de suivi, la tutelle a prescrit la droiture, l’impartialité, la neutralité, l’équité. C’est ce que nous essayons de faire. Nous nous assurons que les intérêts de toutes les parties et l’intérêt général sont garantis »

Pour lui, les responsables de cette décision d’IBA sont tout simplement de mauvaise foi, « Les conflits proviennent des acteurs eux-mêmes. L’État actionne en permanence le levier de la conciliation entre les parties. Mais il nous est rappelé à la moindre piste de sortie de crise proposée que nous n’avons pas qualité pour agir et que les fédérations sont autonomes. Nous ne pouvons pas laisser les gens à la dérive en remettant en cause l’autorité de l’État »

 

Cameroun-Bertrand Mendouga : pourquoi je vais à la conquête de la confédération africaine de boxe

L’actuel président de la Fédération camerounaise de boxe a annoncé sa candidature à la présidence de la Confédération africaine de boxe.

L’annonce a été officiellement faite ce 5 juillet à Yaoundé lors d’une rencontre conférence de presse. Sur huit candidatures acceptées par l’Association Internationale de Boxe (AIBA), seules trois postulants iront aux élections le 16 juillet prochain en Algérie. Parmi ces candidats pour le fauteuil de la présidence de la Confédération africaine de Boxe figure le nom du Camerounais Bertrand Magloire Mendouga, un algérien et un ougandais.

Bertrand Magloire Mendouga, actuellement président de la zone 4 en Afrique croit fermement qu’il pourrait être le candidat idéal. Car selon lui, il remplit les conditions importantes allant de l’expérience, du vécu et de la compétence. Le directeur technique de cette zone bénéficie depuis deux à trois ans du soutien incommensurable des autorités de l’Afrique centrale qui ont déjà pris les engagements allant dans ce sens.

Son projet largement porté par le gouvernement Camerounais n’a pas plu à certaines personnes. Ces dernières tapies dans l’ombre ont multiplié des tractations visant à invalider la candidature de leur compatriote en se basant sur la gestion selon elles approximative de l’instance faîtière locale de la boxe. Mais hélas, elles ont complètement oublié que, « la candidature de l’individu Bertrand Magloire Mendouga n’a aucun lien ou aucun rapport avec la gestion de la Fédération camerounaise de boxe. » a expliqué le postulant.

A cet effet, « j’ai le plaisir de vous dire que je vais à la conquête de l’Afrique parce que je pense qu’il est temps que cette place revienne au Cameroun. » a-t-il annoncé. Son projet vise à donner plus de visibilité à l’Afrique à travers la boxe. Le président sortant le marocain Mohamed Moustahsane ne s’est pas présenté pour sa propre succession.