Cameroun : Coca cola revient sur le marché

Florian Djoubissie l’a annoncé sur LinkedIn il y a trois jours.

Jacqueline Dongmo, fondatrice de Gracedom Invest est le 2e opérateur économique camerounais à décrocher le contrat de production et de commercialisation des produits Coca-Cola en Afrique, après la fin de la collaboration entre la firme agroalimentaire américaine et le groupe brassicole français Castel et ses filiales africaines.

« Après avoir structuré et financé le projet de Coca-Cola Gracedom, nous sommes heureux de vous annoncer le début de la phase de commercialisation ». C’est l’annonce publiée le 27 février par Florian Djoubissie, le directeur de la banque de détail chez BgfiBank, l’un des financiers du projet.

Pour en arriver là, les actionnaires de cette entreprise (Jacqueline Dongmo, qui contrôle Gracedom Invest, et des privés camerounais) ont dû lever 50 milliards de FCFA pour l’installation de trois lignes de production des sodas de marques Coca-Cola, Fanta et Sprite et l’achat du matériel roulant pour la distribution des mêmes produits.

Les ressources ont été mobilisées à travers un apport des actionnaires et des prêts bancaires contractés notamment auprès de la Commercial Bank Cameroun (CBC) et la BGFIBank Cameroun.

La Commercial Bank Cameroun (CBC) et la BGFIBank Cameroun affirment avoir été séduites par la viabilité du projet et son impact socioéconomique (création de 3 000 emplois directs et indirects projetée). Coca-Cola Gracedom Bottling Company vise 7% de parts de marché des sodas sur la première année et 30% au bout de cinq ans, selon des confidences faites au magazine Jeune Afrique.

Cameroun : huit banques accordent 100 milliards de FCFA de crédit à Eneo

L’opération de levée de fonds au profit du concessionnaire du service public de l’électricité vise à lui permettre de répondre à la forte demande en électricité, de renforcer les outils de production, développer et moderniser l’infrastructure de distribution, ainsi qu’à améliorer le service aux clients.

Le  3 février 2021, Eneo a obtenu un prêt d’un montant de 100 milliards de FCFA auprès de huit banques locales. BGFI Cameroun,  filiale locale du groupe gabonais y a injecté 23 milliards de FCFA. Elle est suivie de Société Générale Cameroun avec 20 milliards de FCFA. Ensuite Afriland First Bank avec 15 milliards de FCFA, Citibank 12 milliards de FCFA et Ecobank Cameroun 11 milliards de FCFA.  Trois autres banques ont mobilisé 19 milliards de FCFA. Il s’agit de la Bicec, filiale du Marocain Banque populaire et de la Camerounaise CBC qui ont chacun crédité de 7 milliards de FCFA,  la SCB, filiale locale du Marocain Attijariwafa Bank, a contribué à hauteur de 5 milliards de FCFA.

Ce crédit de 100 milliards de FCFA servira à la finalisation de la première phase de la réhabilitation du barrage de Songloulou, la réhabilitation du système de refroidissement des groupes de production de la centrale hydroélectrique d’Edéa, ou encore le lancement de la réhabilitation des quatre turbo‑alternateurs du barrage de Lagdo, dans la région du Nord.  Dans le package de projets, l’on compte la poursuite du projet de construction de la centrale de Nguti‑Mamfe, la construction de parcs solaires pour hybridation des centrales isolées (Banyo, Poli, Yoko, Garoua-Boulaï, Touboro), la réalisation de l’étude préliminaire en vue de la mise en œuvre sur quatre sites de petites centrales hydroélectriques, le suivi du projet de réalisation de capacités solaire (25 MW) à Guider et Maroua, le renforcement des capacités de production et d’évacuation d’énergie des centrales thermiques de Kousseri, Yoko et Meyomessala…

Eneo ambitionne également d’étendre son réseau de manière à porter à 10 millions le nombre de personnes ayant accès à l’électricité au Cameroun, accroître la durée de vie des barrages de Songloulou et Lagdo de 20 ans supplémentaires, développer le solaire au moyen de l’hybridation des centrales thermiques existantes, et renforcer le réseau électrique avec de nouveaux poteaux plus adaptés. Des initiatives contenues dans le plan d’investissement 2020-2025 d’Enéo, filiale du fonds d’investissement britannique Actis.