Cameroun: Jeu de ping-pong entre Jean Pierre Biyiti Bi Essam et TSI

Le ministre des Postes et télécommunications et ce candidat malheureux de la course pour l’attribution de la 3e licence ont engagé une guerre médiatique qui va sans doute s’amplifier en 2013

3e opérateur du mobile
L’un des faits majeurs de 2013 sera l’entrée en jeu du 3e opérateur de la téléphonie mobile au Cameroun. Il s’agit de Viettel Cameroun, la filiale du groupe Vietnam Telecom group. D’après un communiqué divulgué par le Minpostel le 10 décembre 2012, c’est le groupe vietnamien qui a gagné la bataille de la 3e licence de téléphonie mobile au Cameroun, devant ses concurrents d’armes, Bharti Airtel, Maroc Telecom et Technologie système d’informations/Korea Telecom notamment. Seulement, dès la publication des résultats de l’appel d’offres international restreint N°00000066/Mpt/Cab/2012 du 28 août 2012 pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques mobiles au Cameroun et la mise en place d’une commission d’analyse de ces offres, les voix ont commencé à s’élever du côté de certains concurrents malheureux pour se plaindre de la tricherie. C’est en tout cas la thèse défendue par Tsi/Korea Telecom. Ces plaintes déclenchées dans les médias, ont été officialisées le 14 décembre 2012, le jour même de la signature des conventions entre Viettel Cameroun, l’heureux élu et le gouvernement, à travers un dépôt d’un recours en annulation par les avocats de Tsi. Ces derniers ont contesté le fait que le Minpostel n’ait pas respecté les délais légaux accordés à tous les concurrents éliminés, avant de passer à la signature des conventions avec l’entreprise adjudicataire.

Mauvaise foi
L’article 18 du dossier d’appel d’offres est bien formel. « La signature de la convention de concession doit intervenir quinze jours à compter de la date de transmission au maître d’ouvrage des documents de la société de droit camerounais », renseigne l’alinéa premier de ce texte. Les résultats du dépouillement ayant été divulgués le 10 décembre 2012, le Minpostel devrait normalement attendre le 25 décembre 2012 en principe pour parapher les documents d’après eux. Globalement Tsi/Korea Teelcom a exigé l’annulation de l’appel d’offres susdit, pour « non respect du code des marchés ». Jean Pierre Biyiti Bi Essam a donc une patate chaude entre les mains. En 2013, il va sans doute s’employer à jouer les sapeurs-pompiers dans ce dossier à divers enjeux. Il sera régulièrement au devant de la scène avec cette affaire de 3e licence. Ce dernier va s’activer à faire comprendre à l’opinion publique nationale et internationale qu’il a joué franc jeu. Une position défendue déjà dans un récent communiqué où, non seulement il renie tout mariage entre Tsi et Korea Telecom, mais qualifie les dirigeants de Tsi de mauvaise foi.

Jean Pierre Biyiti Bi Essam, ministre des Postes et télécommunications
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Communication: Les nouveaux chantiers du ministre en 2009

Le ministre de la communication les a dévoilés à l’occasion de la cérémonie de présentation des v ux jeudi.

C’est une ambiance conviviale qui a battu son plein hier jeudi au ministère de la communication. Le patron des lieux Jean Pierre Biyiti Bi Essam, recevait les v ux de nouvel an de ses collaborateurs et des professionnels des médias et de la communication en général. L’occasion était ainsi donnée au Mincom de remercier ses collaborateurs arrivés à la retraite, récompenser le personnel méritant, faire le bilan de l’année 2008 et dévoiler ses grands chantiers pour cette nouvelle année 2009.

Les « réformes » du ministre de la communication concernent outre le secteur public de la communication mais aussi le secteur privé.
Le ministre de la communication qui parlait encore dans un passé récent du « New Deal Communicationnel » compte renforcer ce concept par des productions journalistiques devant mettre en valeur et en vitrine l’image de marque du Cameroun. Ainsi la priorité sera accordée à l’initiation et à la formation aux nouvelles technologies de l’information et de la communication(NTIC).cette tache sera facile avec l’installation de la fibre optique et surtout avec la création et l’interconnexion du réseau informatique dans le bâtiment annexe des services du ministère de la communication à Yaoundé.

Il s’agira surtout de l’attribuer aux véritables entreprises de presse. Des mécanismes d’évaluation de l’utilisation de cette aide verront le jour, afin de respecter le principe de l’efficacité de la dépense publique.
Jean Pierre Biyiti Bi Essam, ministre de la communication

Parmi les chantiers de cette année, figure aussi en bonne place, le parachèvement de la Maison de la Communication, créée en 2004. Cette structure rebaptisée « New House of Communication » sera ouverte à tous les professionnels de la communication. Le ministre de la communication a rassuré les professionnels que les travaux de cette maison devront s’achever en février prochain.
Le développement des médias privés et la formation des hommes et femmes qui y travaillent préoccupent également le ministre Biyiti Bi Essam qui a profité de cette occasion pour parler de l’aide publique à la communication privée au Cameroun. Selon lui, des dispositions seront prises afin de réorganiser le système de cette aide. Pour le ministre de la communication « il s’agira surtout de l’attribuer aux véritables entreprises de presse. Des mécanismes d’évaluation de l’utilisation de cette aide verront le jour, afin de respecter le principe de l’efficacité de la dépense publique ». Parlant des structures sous tutelle comme la Sopecam, la CPE, l’imprimerie Nationale ou encore la Radiodiffusion et Télévision Nationale, le MINCOM, après les avoir passé au scanner, a exhorté leur personnel à plus d’ardeur au travail et à la mise à jour de leur site internet, mais aussi et surtout à l’amélioration de leurs recettes. C’est dans cette optique qu’il a salué la création d’une Direction Commerciale par le Conseil d’administration de la Sopecam. Aux nombreux journalistes présents à cette cérémonie, le ministre a rappelé les principes d’éthique, de déontologie, surtout la responsabilité des journalistes qu’il a qualifiés de «pédagogues».Il a par ailleurs souhaité que l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie passe aussi par l’application, par les Directeurs de Publication, de la Convention Collective des journalistes, dont la signature a bénéficié de l’appui de ses services.

Jean Pierre Biyiti Bi Essam
Journalducameroun.com)/n