Le cacao camerounais reçoit le soutien de la Bill Melinda Gates fondation

La fondation du multimilliardaire américain s’engage à soutenir la culture du cacao. Elle vient de signer un accord de partenariat avec le Cameroun

Lundi 03 mai 2010, Richard Rogers, représentant de la Bill Melinda Gates fondation est à Mengang – localité du département de la Mefou et Afamba, région du centre. Il est accompagné d’une importante délégation chapeautée par le président de la Fondation mondiale de cacao Bill Guyton. La fondation du roi de l’informatique finance depuis 2007, la culture du cacao au Cameroun. Il le fait à travers le STCP, programme d’appui au développement durable de cacao. La Bill Melinda Gates fondation (B M T F) investit dans ce projet, via un partenariat avec la Fondation mondiale de cacao, l’Union Européenne et douze (12) industries chocolatière et à travers le monde. Son agent d’exécution au Cameroun s’appelle IITA.

Le STCP, dans le but de montrer la traçabilité du projet, a invité les différents partenaires à se rendre sur le terrain. L’occasion de la 8e session de son comité exécutif, tenue au Cameroun dans la semaine du 03 mai, est le prétexte de cette descente sur le terrain. Richard Roger, le fils de Bill Gates arrive à Mengang à 11heures. Il est accueilli par la coopérative SOCCOPLAUCOM. Le pragmatisme de ses questions force le respect. Il tient d’emblée à briser les barrières dans les échanges. Il souhaite écouter un membre simple. Et pour cause, le président et les autres responsables ont, selon lui, un discours un peu trop politisé. Sa visite est portée vers des plants sélectionnés et le champ d’expérimentation au quartier Nkoudou. A Mengang comme dans les autres localités bénéficiaires de l’appui du STCP, les paysans sont formés à la méthode de diversification des cultures. C’est une méthode américaine consistant à cultiver le cacao au milieu d’autres produits tels que le bananier plantain, les arbres fruitiers, le palmier à huile et même les arachides. Ainsi, le cacao, qui apparaissait comme culture de rente, est maintenant un produit rentable et bénéfique pour les cultures associées. En plus, le matériel est même offert aux coopératives pour la transformation sur place du cacao. Avec cette nouvelle méthode, le cultivateur camerounais est capable de consommer ses propres produits, de les rentabiliser et d’assurer leur pérennité.

Pour que ce projet prenne officiellement corps, un protocole d’accord a été signé par la suite à Yaoundé avec CLP (cacao livelihoods program), entendez Programme d’amélioration des conditions de vie du cacaoculteur. Une ère nouvelle s’ouvre ainsi pour le cacao camerounais. Le projet concerne quatre pays de l’Afrique de l’Ouest et un seul de l’Afrique centrale: le Cameroun.

La filière Cacao du Cameroun reçoit un coup de pouce
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