Léonard H. Bindzi: «A la sortie du Davoc, j’ai eu un sentiment de satisfaction»

L’ambassadeur du Cameroun en Suisse a accepté de répondre à nos questions pour faire le point sur le Davoc 2012, auquel il a participé

Excellence, vous avez participé à la 5e édition du Davoc, quel est votre sentiment à la fin des travaux ?
Mon sentiment est un sentiment de satisfaction pour trois raisons : premièrement, les travaux se sont déroulés dans le calme et la sérénité ; deuxièmement, les discussions ont donné lieu à des résolutions pertinentes sur la mise en ?uvre du Document de Stratégie pour la Croissance et I’Emploi par la diaspora ; troisièmement, en tant qu’Ambassadeur auprès de la Confédération suisse, j’ai pu communier avec la diaspora camerounaise de ma juridiction, et accueillir les compatriotes résidant dans d’autres pays, ainsi que la délégation venue de Yaoundé et conduite par le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Monsieur Zacharie Perevet. J’ajoute comme autre motif de satisfaction, que cette édition du forum Davoc est la 2e qui se tient en Suisse.

Durant ce Davoc a été présentée la version de la diaspora du DSCE. Dans les discussions, il ressort que les camerounais de la diaspora ne sont pas toujours informés des politiques sectorielles dans les domaines qui peuvent les intéresser pour le montage des projets. Est-ce que vous ne pensez pas que le Gouvernement devrait mettre à la disposition de la diaspora plus souvent ce type de document?
J’avoue qu’il y a encore des efforts à faire pour une meilleure information de la diaspora sur les opportunités qui s’offrent à elle sur le marché camerounais en général et particulièrement dans le cadre du Dsce. Le Gouvernement, pour sa part, est déterminé à associer toujours davantage la diaspora à ses initiatives de développement. La présence du Ministre de I’Emploi et de la Formation Professionnelle à ce forum en témoigne. La diaspora, de son côté, devrait intensifier ses efforts pour suivre de près la mise en ?uvre des grandes réalisations du Chef de I’Etat, S.E.M. Paul BIYA afin de repérer les volets du DSCE auxquels elle peut efficacement participer.

En tant que personne ressource de I’organisation de cette édition, en tant que source diplomatique et représentant de ce fait I’autorité publique, en tant que camerounais, quelles sont vos attentes au-delà de ce Davoc?
Bien évidemment, je souhaite que les résolutions adoptées au cours de cette 5″ édition de Davoc puissent être suivies d’effets positifs. A cet égard, j’invite les membres de la diaspora à se rapprocher des missions diplomatiques et consulaires camerounaises de leur pays de résidence, afin de recevoir la bonne information et un encadrement de qualité pour certaines de leurs démarches administratives au Cameroun.

On va parler des camerounais de Suisse, qui sont-ils et quels sont vos rapports avec eux?
Il y a en Suisse un peu plus de 4 000 personnes d’origine camerounaise. Plusieurs centaines ont pris la nationalité suisse soit par mariage, soit par naturalisation. L’on trouve parmi ces personnes de très
hauts cadres (médecins, avocats, experts financiers, fonctionnaires des Nations-Unies etc.). La plupart exercent des métiers dans des catégories intermédiaires. Globalement, les compatriotes vivant en Suisse sont en règle, et gagnent plutôt bien leur vie. Leurs rapports avec I’Ambassade, pour l’essentiel, sont excellents. lls ont par eux-mêmes constaté que les portes de I’Ambassade leur sont grandement ouvertes et qu’ils peuvent y recevoir le meilleur service. C’est notre raison d’être ici. On peut cependant regretter, de temps en temps, quelques incompréhensions souvent liées à une appréciation erronée du fonctionnement de l’Ambassade. Mais, les relations sont plutôt cordiales et nous nous retrouvons régulièrement au cours de l’année lors de la célébration de la Fête Nationale, mais aussi de la Journée internationale de la Femme et dans d’autres occasions.

Se Léonard Henri Bindzi, Ambassadeur du Cameroun en Suisse
Journalducameroun.com)/n

En phase avec le Cameroun ?
Oui bien sûr. Les thèmes de la Journée internationale de la Femme nous viennent du Cameroun. Mais nous les adaptons et les développons suivant les spécificités de la femme camerounaise de Suisse. Vous êtes d’ailleurs d’ores et déjà invitée pour la prochaine édition.

Les pagnes aussi vous viennent du Cameroun?
Oui les pagnes aussi. lls nous sont offerts gracieusement par la Première Dame, Mme Chantal BIYA à qui nous renouvelons ici notre gratitude.

Pour terminer, un mot sur la communauté estudiantine
Ceux venus du Cameroun ne sont pas légion. Le coût de la vie en Suisse est très élevé. La plupart des étudiants sont donc des enfants nés en Suisse et qui y vivent avec leurs parents. Le système scolaire et universitaire suisse est un petit peu différent de celui du Cameroun. Les standards ici sont en fait très élevés.

L’ambassadeur en compagnie du Minefop Zacharie Perevet, lors du Davoc 2012 à Génève
Journalducameroun.com)/n