Plan triennal spécial Jeunes: la «carte jeune biométrique» entre en vigueur

Annoncée le 4 juillet dernier à Maroua par le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Mounouna Foutsou, cette carte profitera aux jeunes inscrits à l’Observatoire national de la Jeunesse.

Ce mercredi 11 juillet 2018, le gouvernement procède, au lancement officiel de la « carte jeune biométrique ». En effet, cette cérémonie de lancement représente une phase importante, en ceci qu’elle offre la possibilité aux jeunes de bénéficier du financement que le président de la République, Paul Biya, a dégagé dans le cadre du Plan triennal d’urgence en faveur de la jeunesse camerounaise.

Ainsi, grâce à cette carte, les jeunes auront la possibilité d’avoir accès à des services préférentiels et à divers appuis sociaux de base, offerts par les différents acteurs publics et privés.

 

Cameroun/Elections sénatoriales: Dispositions générales

Intégralité du communiqué signé Mohaman Sani Tanimou, directeur général des élections

Le Directeur Général des Elections, décide:

Chapitre premier : Dispositions générales

Art. 1er.-(1) La présente décision, prise en application des dispositions de l’article 26 alinéa (1) de la loi n °2012/001 du 19 avril 2012 susvisée, fixe l’organisation des bureaux de vote à l’occasion de l’élection des sénateurs

(2)A ce titre, elle définit:

-les préliminaires aux opérations de vote ;
-les modalités de déroulement des opérations de vote ;
-les modalités de dépouillement du scrutin.

Chapitre II : Des préliminaires aux opérations de vote

Section I : Du matériel électoral

Art. 2 -(I) Chaque bureau de vote est doté du matériel électoral suivant:

-une urne;
-un isoloir;
-des scellés ;
-un sac poubelle ;
-un encreur avec l’encre indélébile;
-un dateur;
-des stylos à bille ;
-une calculatrice;
-une lampe, le cas échéant;
-deux copies de la liste électorale ;
-une copie de la décision fixant l’organisation des bureaux de vote;
-un exemplaire du guide des présidents et membres des commissions locales de vote;
-des bulletins de vote de chaque parti politique en compétition;
-des procès-verbaux de dépouillement;
-des feuilles de pointage ;
-des enveloppes appropriées ;
-des fournitures de bureau.

(2)Le matériel visé à l’alinéa (I) ci-dessus est déposé sur la table où siège la commission locale de vote, à l’exception de l’isoloir, du sac poubelle et de l’urne.

(3)L’urne, les enveloppes et les bulletins de vote doivent rester sous la surveillance permanente du président de la commission locale de vote.

(4)L’urne est placée au centre du bureau de vote devant la table où siège la commission,

Art. 3 -(I) L’isoloir est placé dans le bureau de vote et à portée de vue des électeurs. Il doit permettre à chaque électeur d’effectuer son choix en toute discrétion.

(2)A l’intérieur de l’isoloir, est placé un sac poubelle où chaque électeur est tenu de jeter les bulletins de vote sur lesquels il n’a pas porté son choix.

Section II : De l’ouverture du scrutin

Art. 4 -Le scrutin est impérativement ouvert à huit (08)heures.

Art. 5 -(I)A l’ouverture du scrutin, le président de la commission locale de vote ouvre l’urne pour permettre à tous les membres de ladite commission, les observateurs nationaux et internationaux dûment accrédités et les électeurs présents de constater qu’elle est vide et ne comporte qu’une ouverture destinée à l’introduction des enveloppes.

(2)Le président de la commission locale de vote referme l’urne sous le contrôle des personnes visées à l’alinéa (I) et la scelle.

Chapitre III : Des modalités de déroulement des opérations de vote

Section I : Des formalités de vote

Art. 6-(1) Avant d’exprimer son suffrage, l’électeur muni de sa carte électorale, est identifié par le président ou un membre de la commission locale de vote suivant les règles et usages établis.

(2)Une fois la formalité prévue à l’alinéa (I) accomplie, l’électeur prend lui-même, sous le contrôle du président et des membres de la commission locale de vote, un bulletin de vote de chaque parti politique ainsi qu’une enveloppe.

(3)Muni du matériel électoral visé à l’alinéa (2) ci-dessus, l’électeur rentre dans l’isoloir et opère son choix.

(4)Il ressort de l’isoloir et introduit dans l’urne l’enveloppe contenant le bulletin choisi.

Art. 7-(I) Le vote de l’électeur est constaté par:

-l’apposition de sa signature devant son nom sur la liste électorale, dans la colonne prévue à cet effet;
-l’imprégnation à l’encre indélébile du pouce de l’électeur et le cas échéant, l’introduction complète du pouce de l’électeur dans l’encrier;
-l’inscription de la date du scrutin au verso de la carte d’électeur.

(2)Ces formalités de vote remplies, l’électeur sort immédiatement du bureau de vote après avoir retiré sa carte d’électeur et/ou sa carte nationale d’identité.

Art. 8- Les électeurs régulièrement inscrits sur la liste électorale et non détenteurs de cartes d’électeur sont autorisés à voter sous réserve de leur identification formelle par la commission locale de vote concernée.

Art. 9 -(I) Toute personne se trouvant dans l’impossibilité d’effectuer seule les opérations de vote décrites à l’article 6 ci-dessus, peut se faire assister par un électeur de son choix, inscrit sur la liste électorale du bureau de vote correspondant.

(2)Il ne peut être ni candidat, ni mandataire d’un parti politique.
(3)Il ne peut assister qu’une seule personne le jour du scrutin.
(4)Conformément à la loi, le vote par procuration est autorisé à condition que l’électeur empêché remette à un électeur de son choix, une procuration en bonne et due forme.
(5) Toutefois, aucun électeur ne peut être porteur de plus d’une procuration.
Art. 10- Le président de la commission locale de vote est tenu de prendre des mesures appropriées en faveur des personnes handicapées, des femmes enceintes et des personnes âgées.

Section II : Du rôle du président de la commission locale de vote

Art. 11- (I) Le président de la commission locale de vote est tenu de veiller à la présence permanente d’au moins trois (03) membres de ladite commission dans le bureau de vote où elle siège.

(2) Il doit éviter de s’absenter lui-même pendant la durée du scrutin.
Art. 12- (I) Seuls les membres de la commission locale de vote sont autorisés à stationner dans le bureau de vote où se déroulent les opérations de vote.

(2)Nonobstant les dispositions de l’alinéa (I), les partis politiques ou leurs mandataires, les responsables compétents des démembrements d’ELECAM du ressort du bureau de vote, l’autorité administrative et les observateurs peuvent stationner dans le bureau de vote en question, à condition de ne pas entraver le bon déroulement du scrutin.

Art. 13-Au cas où une personne munie d’une arme ou d’un objet dangereux pénètre dans le bureau de vote où se déroulent les opérations électorales, provoque des attroupements, menace les électeurs ou essaie d’enlever l’urne ou tout autre matériel électoral prévu à l’article 2 ci-dessus, le président de la commission locale de vote lui intime l’ordre de sortir et, le cas échéant, conformément à la législation en vigueur, sollicite l’appui des forces de maintien de l’ordre pour l’évacuer du bureau de vote.

Art. 14. -(I) A dix-huit (18) heures précises, le président de la commission locale de vote déclare le scrutin clos.

(2)Toutefois, les électeurs se trouvant à l’intérieur du bureau de vote à l’heure de clôture du scrutin, ainsi que ceux qui attendent devant la porte pour pouvoir y accéder, sont autorisés à voter.

(3)Après avoir prononcé la clôture du scrutin, le président de la commission locale de vote scelle l’ouverture de l’urne et prend toutes les mesures utiles pour la conduite des opérations de dépouillement du vote.

(4)A la clôture du scrutin, le bureau de vote où se déroulent les opérations de vote reste ouvert, en vue du déroulement des formalités finales dudit scrutin.

Chapitre IV : Des modalités de dépouillement du scrutin

Art. 15.- Sous réserve des dispositions du présent chapitre, le dépouillement s’effectue conformément aux dispositions des articles 108 à 115 de la loi n°2012/001 du 19 avril 2012 susvisée.

Art. 16. -Préalablement aux opérations de dépouillement du scrutin, le président de la commission locale de vote fait porter les noms des scrutateurs désignés sur le procès-verbal. Il prépare également les feuilles de pointage.

Art. 17. -(I) A compter de la fin effective des opérations de vote, les électeurs qui en manifestent l’intention ont accès au bureau de vote où siège la commission pour le dépouillement du vote, dans la limite de la capacité d’accueil.

(2) Le président de la commission locale de vote peut, en cas de trouble, expulser tout perturbateur et/ou requérir l’intervention de la force publique, conformément à la législation en vigueur.

Art. I8. -Au début des opérations de dépouillement du scrutin, le président de la commission locale de vote fait installer, au milieu du bureau de vote, une table sur laquelle les scrutateurs désignés versent l’ensemble des bulletins issus de l’urne pour le dépouillement et le décompte des votes.

Art. 19.- (I) N’entrent pas en compte dans le statut du dépouillement :
-les bulletins autres que ceux imprimés officiellement ;
-les bulletins portant des mentions ou signatures quelconques:
-les bulletins contenus dans les enveloppes autres que celles mises à la disposition des électeurs;
-les bulletins des différents partis politiques contenus dans une même enveloppe.

(2)Les bulletins ainsi annulés et le cas échéant, les enveloppes qui les contenaient sont annexés au procès-verbal où leur nombre est mentionné.

(3)Sont également comptés comme nuls et mentionnés au procès-verbal les bulletins trouvés dans l’urne sans enveloppe, ainsi que les enveloppes vides.

Art. 20. – (I) Les résultats du scrutin sont immédiatement consignés au procès-verbal. Celui-ci est rédigé en autant d’exemplaires qu’il y a de membres plus trois (03) ; il est signé du président et des membres présents de la commission locale de vote ;

(2)Un exemplaire du procès-verbal est remis à chaque membre de la commission locale de vote l’ayant signé;

(3)Le résultat du scrutin ainsi acquis dans le bureau de vote est rendu public, à la diligence du président de la commission locale de vote.

Art. 21.-(1) A l’issue des travaux, le président de la commission locale de vote annexe aux deux (02) exemplaires du procès-verbal qui sont destinés au démembrement régional d’Elections Cameroon:

-les bulletins nuls;
-les enveloppes et les bulletins ayant fait l’objet de contestation ;
-les feuilles de pointage signées par chacun des scrutateurs;
-tout document utile portant sur le déroulement du scrutin.

(2)II scelle l’enveloppe qu’il remet au chef d’agence départementale d’ELECAM, pour transmission, dans les meilleurs délais, au Délégué Régional d’ELECAM

(3)Un exemplaire du procès-verbal est conservé par le démembrement régional d’ELECAM. L’autre exemplaire assorti des pièces énumérées à l’alinéa (I) ci-dessus est transmis à la commission régionale de supervision, à la diligence du Délégué Régional d’ELECAM pour suite de la procédure de recensement des votes.

(4)A l’issue de ses travaux, la commission régionale de supervision dresse un procès-verbal. Celui-ci accompagné de ses observations est transmis dans les délais prescrits par la loi à la commission nationale de recensement général des votes, à la diligence du Délégué Régional d’ELECAM.

Chapitre V : Dispositions diverses et finales

Art.22.- Les éventuels troubles à l’ordre public et les mesures prises, le cas échéant pour y faire face, ainsi que toute observation utile, reçue ou formulée par la commission locale de vote sur le déroulement des informations de vote sont consignés dans le procès-verbal des travaux de ladite commission.

Art. 23.- Au terme de l’ensemble des opérations susvisées, le président de la commission locale de vote récupère le matériel ayant servi au déroulement du scrutin ainsi qu’un exemplaire du procès-verbal et les remet pour conservation au chef d’agence départementale d’Elections Cameroon.

Art 24. La présente décision qui prend effet pour compter de la date de sa signature sera enregistrée et communiquée partout où besoin sera.

Yaoundé, le 04 mars 2013.

Le Directeur Général des Elections
(é) MOHAMAN SANI TANIMOU


Refonte des listes électorales au Cameroun: Un mois supplémentaire

La décision a été prise par le Directeur Général d’Elections Cameroon, qui évoque la la loi électorale

Le Directeur Général d’Elections Cameroon, l’organe en charge de l’organisation et de la gestion des élections au Cameroun, a décidé mardi 26 février 2013 du report de la date butoir des inscriptions sur les listes électorales au 29 mars. Le responsable d’ELECAM s’appuie sur la loi électorale qui selon son interprétation lui donne la latitude de poursuivre les inscriptions tant que le corps électoral n’a pas encore été convoqué. La prorogation survient alors qu’un certain nombre de personnes sentant les délais approcher, se sont massées devant des points d’inscription pour se conformer à ce droit citoyen. Au 24 février, les statistiques d’ELECAM faisaientt ressortir un peu plus de 4,5 millions d’inscrits. Plusieurs personnes ont marqué leur satisfaction face à cette mesure. « C’est une bonne chose, je n’avais pas le temps de m’inscrire et je crois que je vais faire des efforts pour prendre le temps qu’il faut et le faire, c’est quand même un devoir », explique Eric F un habitant de la ville de Yaoundé. Pour d’autres, les responsables d’ELECAM ont apporté la preuve que leurs interventions manquent de prévision. « C’est ce même DG des élections à qui les partis politiques et autres acteurs de la société civile avaient fait savoir que le délai qu’il donnait n’était pas soutenable. Il s’est entêté et aujourd’hui il revient lui-même prolonger les délais, comment voulez-vous que nous fassions confiance à de telles organisations ? », s’interroge pour sa part Paul T, fonctionnaire à Yaoundé.

Pour ELECAM, l’enjeu est de taille. En 2011, elle a brandi un fichier électoral retouché qui comportait près de 8 millions d’inscrits. Avec 2,6% de croissance annuelle de la population, on devrait avoir notamment pour les élections locales, au moins ce nombre d’inscrits et au mieux, 9 millions. Les chances pour qu’on y arrive sont très minces, de l’avis de plusieurs experts, et il y en va de la crédibilité fortement contestée d’ELECAM. L’ensemble des partis politiques après avoir longtemps critiqué le processus, se sont joints à la danse et demandent à leurs partisans de s’inscrire. Mais c’est sans compter que le Cameroun compte aujourd’hui dans ses rangs des « non alignés » politiques. ELECAM inscrira-t-il en un mois plus qu’il en a fait en cinq? Réponse dans un mois !

Les inscriptions sur les listes électorales ont été prolongées d’un mois au Cameroun
Journalducameroun.com)/n

Refonte des listes électorales: Plus de 4 millions d’inscrits annoncés

L’organe en charge de la gestion des élections au Cameroun a donné cette précision alors que le processus est à neuf jours de son terme

Des responsables d’Elections Cameroon (ELECAM) ont fait savoir qu’on avait franchi le cap des 4 millions d’inscrits dans le cadre du processus de refonte des listes électorales. « C’est le résultat d’un grand effort de communication et surtout de déploiement sur le terrain. Nous avons fini par intégrer un maximum de parties prenantes et nous pensons que si le même rythme se poursuit, nous pourrons atteindre même cinq millions », a expliqué Marie Rose Nzie, la responsable de communication de cette organisation, à l’occasion d’un débat télévisé sur le sujet. De nombreux partis politiques s’attribuent la paternité de ce regain d’intérêt. « Nous avons mis les batteries en marche pour que nos militant s’inscrivent sur ces listes. Si le SDF n’avait pas fait cet effort, c’est sûr que nous ne serions pas arrivés à ce niveau », explique Abdoulay Ibrahim du bureau régional centre du Social Democratic Front (SDF). Même revendication à l’UPC, où son porte-parole revient sur les actions de son parti, pour inviter les gens à s’inscrire « massivement » sur les listes électorales. Le RDPC n’est pas en reste dans les revendications. « Dès qu’on a annoncé la refonte biométrique, nos équipes sont descendues sur le terrain, pour sensibiliser les populations et les inviter à s’inscrire sur les listes. Lorsqu’on a commencé à dire que le rythme des inscriptions était lent, nous avons renforcé nos dispositifs en rapprochant les électeurs d’ELECAM », a expliqué en substance Laurent Serges Etoundi Ngoa, ministre des PME, mais aussi cadre du parti au pouvoir depuis 30 ans.

Une satisfaction qui ne devrait pas cacher de gros défis pour le processus. Certains chiffres rappellent les incohérences de son déroulement. Sur le bilan actuel, il ressort que le nombre des femmes est moins important que celui des hommes. Une situation que personne dans aucun parti n’arrive à expliquer. Selon les chiffres du dernier recensement général, la population camerounaise est en majorité faite de femme, et même au sein des partis politiques, on reconnaît qu’elles sont les plus nombreuses. Au-delà de l’incompréhension, le Ministre Tchiroma en charge de la communication mais qui est aussi le président de son parti, est allé dans le nord, pour demander aux hommes de s’inscrire. Le deuxième défi du processus de refonte biométrique est celui de parvenir au taux de participation critique. En 2010, la population camerounaise se fixait à près de 20 millions d’habitants avec à peu près 40% de jeunes entre 18 et 35 ans. À un rythme de croissance de 2,6% annuelle, on peut estimer la population en âge de voter à près de 9 millions en ce début 2013. Les 5 ou 6 millions d’inscrits escomptés par ELECAM à la fin du processus risquent de manquer de pertinence, d’autant qu’ils ne seraient pas représentatifs de la population en âge de voter d’une part. D’un autre côté, dans la perspective des élections locales, 4 millions d’électeurs seulement ne semblent pas pertinents pour une représentativité de qualité.

Plus de 4 millions d’inscrits annoncés sur les listes électorales au Cameroun
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Refonte des listes électorales: Le fichier pourrait être disponible en Avril

Le Directeur Général des Elections l’a fait savoir dans le cadre d’une interview publiée par le quotidien d’Etat Cameroon-Tribune

Dans une interview publiée mercredi 16 janvier 2013 par le quotidien Cameroon-tribune, le Directeur Général d’Elections Cameroon a fait savoir que 2 811 921 personnes s’étaient déjà inscrites dans le cadre du processus de refonte biométrique du fichier électoral. Mohaman Sani Tanimou a aussi affiché une assurance par rapport à la disponibilité du nouveau fichier électoral avant la tenue des élections. « J’ai toujours été optimiste et il vaut mieux l’être. Nous nous focalisons actuellement sur les inscriptions, la production des cartes et la constitution d’un fichier électoral. A la fin du mois de mars ou à la mi-avril, lorsque nous aurons terminé cette opération, nous sommes prêts pour affronter une éventuelle élection », a fait savoir le Directeur Général des Elections. Mohaman Tanimou a aussi apporté une réflexion sur les objectifs de la refonte. « Il faut que nous soyons clairs. Les 7 millions dont il est question n’étaient pas un objectif ELECAM. Il s’agissait précisément de 7 008 704 électeurs. Ce chiffre représente le nombre d’électeurs consolidés en janvier 2012, après le toilettage du fichier électoral. C’est sur la base de ce chiffre que nous avons imparti des objectifs à atteindre au niveau communal », a-t-il expliqué. Il revient aussi sur le niveau de responsabilité D’ELECAM dans l’atteinte des objectifs de tous les électeurs potentiels. « S’il faut parler de 7 millions de personnes à inscrire, il revient à tous les acteurs de les rechercher et pas seulement à Elections Cameroon. A mon avis, il n’y a pas de danger à ce qu’on l’atteigne ou qu’on le dépasse », a poursuivi monsieur Tanimou.

Pourtant ses réponses font ressortir une plus grande prudence dans les déclarations. La direction générale d’ELECAM évoque la possibilité de procéder à une extension des inscriptions et pour la première fois admet que le chiffre de 7 millions pourrait ne pas être atteint à la fin février 2013, date butoir de l’opération d’inscription. « La décision instituant la refonte biométrique prévoit la fin normale des opérations le 28 février avec une possibilité d’extension de trente jours. Si le 28 février nous avons un chiffre acceptable que nous pouvons proposer au gouvernement, nous allons arrêter. Si le chiffre ne nous satisfait pas, nous allons le faire quelques semaines pour permettre aux retardataires de s’inscrire », explique le Directeur général d’ELECAM. Les différents acteurs politiques de l’opposition et même une bonne partie de l’opinion publique ne semblent pas faire confiance à Elections Cameroon et par conséquent ne s’intéressent pas au processus des inscriptions. Des experts des questions électorales relèvent que finir le processus d’inscription à la mi-avril 2013, laissera tous justes 90 jours pour organiser de nouvelles élections municipales. Un délai que les responsables d’ELECAM jugent suffisant et qui est fortement contesté au sein de l’opposition. Dans un Cameroun usé par plus de 20 ans de bataille politique, les populations camerounaises sont aujourd’hui moins confiantes vis-à-vis de leurs représentants. De nombreux jeunes interrogés sont sans équivoques, ils ne s’inscriront pas sur les listes électorales. « Que les politiciens qui mangent l’argent de ce pays s’inscrivent et se votent eux-mêmes. Nous, cela ne nous regarde plus. Le pays ne nous apporte rien et moi je n’ai rien à lui apporter », a répondu un d’eux, étudiant diplômé et sans emploi.

Mohaman Sani Tanimou, Directeur Général d’Elections Cameroon
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Listes électorales au Cameroun: Vers une prorogation des délais d’inscription?

C’est un souhait indirectement exprimé par les responsables d’Elecam, structure en charge de l’organisation des élections au Cameroun

Les délégués régionaux d’Elections Cameroon (ELECAM), l’organe en charge de la gestion et l’organisation des élections au Cameroun, sont réunis depuis le jeudi 10 janvier 2013 autour de leur Directeur Général Mohaman Sani Tanimou. Les travaux se déroulent en huis clos et il est difficile de connaître les enjeux placés au centre de la rencontre. Mais dans son allocution d’ouverture des travaux, Monsieur Tanimou a évoqué la possibilité qu’il puisse y avoir une prorogation du processus de refonte. « Il est question pour nous dans cette deuxième phase qui va du 1er janvier à la fin des opérations à la fin février ou à la fin mars selon qu’il y aura prorogation de faire le maximum afin d’atteindre nos objectifs », a-t-il indiqué à ses collaborateurs. Au lancement du processus, de nombreuses opinions s’étaient levées pour indiquer que le Cameroun n’était pas prêt pour la refonte. ELECAM prenant exemple sur l’administration, a balayé d’un revers de main les facteurs de résilience évoqués et s’est fixé un objectif ambitieux de parvenir à inscrire 7 millions de Camerounais. Aujourd’hui il s’avère que cet objectif était plus facile à dire qu’à faire. A la date du 05 janvier 2013, les chiffres officiels parlaient de seulement 2,5 millions d’inscrits, alors que l’opération avait déjà atteint sa vitesse de croisière. D’un autre côté, proroger l’opération suppose aussi y affecter les moyens nécessaires. De l’avis des observateurs, il n’est pas sûr que le gouvernement soit prêt à signer un avenant avec le consultant allemand. Avenant qui risque encore de porter sur des centaines de millions de FCFA.

Les conseillers du Président de la république ont identifié le problème selon eux, et l’ont résumé au fait que de nombreux camerounais ne possèdent pas de carte nationale d’identité. Paul Biya a donc décidé de la gratuité de l’établissement de la carte sur l’ensemble du territoire dès le 1er janvier. Les expériences de certains délégués démontrent que le problème est parfois plus complexe que celui de la simple possession d’une carte d’identification. « Chez nous dans le Sud-Ouest on éprouve de réelles difficultés avec les zones maritimes et forestières, qui de plus ne bénéficient pas d’un bon réseau de routes. C’est une difficulté pour les populations qui ne peuvent pas se déplacer, mais aussi pour nous, responsables d’ELECAM qui avons des difficultés à nous rendre vers les populations », explique Njang Emmnuel Mbeng, le délégué région ELECAM pour le Sud – ouest. D’autres délégués se sont montrés plus optimistes et enfin une autre partie garde le calme, comme celui du Littoral. La région bien que densément peuplée, n’a pas encore traversé le cap du million d’inscrits. L’enjeu de cette refonte pour ELECAM est aujourd’hui d’atteindre au moins les 4millions et plus de personnes, qu’il avait revendiquées lors de l’élection présidentielle de 2011. L’opposition a toujours contesté cette information. Les campagnes de communication, de sensibilisation et autres actions, ne semblent pas porter des fruits. L’épée de Damoclès de l’échec semble planer sur la tête de l’organisation

Vers une prorogation des délais d’inscription sur les listes électorales au Cameroun?
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Refonte des listes électorales: Inquiétudes à deux mois de la fin officielle des inscriptions

Un peu plus de 2 millions seulement d’inscrits, à moins de 50 jours de la fin du processus des inscriptions sur les listes électorales au Cameroun

L’année électorale ne semble pas être la chose la mieux partagée pour une grande majorité des camerounais. Au 08 janvier 2013, le nombre d’inscriptions sur les listes électorales fait l’objet d’une grande inquiétude. Les meilleures statistiques rapportent que seulement 2 millions à peine de personnes se sont effectivement inscrites sur les listes, alors que la date butoir de fin février 2013 approche. Le président Biya lui-même est monté au créneau, pour inviter les populations à s’inscrire. « Dans notre souci permanent de moderniser notre processus démocratique et de renforcer la transparence et la crédibilité de nos élections, il a été décidé de refondre le fichier électoral et d’introduire la biométrie dans la confection des documents électoraux. Il est impératif que cette opération soit menée à bien dans les délais prévus. C’est le lieu pour moi d’adresser une invitation pressante aux Camerounais de s’inscrire massivement sur les listes électorales », a indiqué monsieur Biya, lors de son discours à la nation le 31 décembre dernier. L’enjeu est de taille. Lors de l’élection présidentielle de 2011 qui a vu le président Biya obtenir un 6ème mandat à la tête du pays, les organisateurs des élections (ELECAM) ont défendu becs et ongles le chiffre de quatre millions de personnes inscrites sur les listes électorales réaménagées. Or aujourd’hui, on n’arrive même pas à faire 60% des inscrits. D’un autre côté, le gouvernement et le régime qu’il sert a toujours défendu le concept d’un président largement élu par ses populations, le taux d’inscription est la preuve parfaite du désintérêt des camerounais pour la classe politique. « On va s’inscrire et puis quoi ? Si Biya et ses gens n’achètent pas les voix, ils vont tricher pour gagner et après justifier la victoire tout en réprimant les contestations. Qu’ils votent eux-mêmes, on espère que cela va durer », affirme Eric N, un jeune étudiant de l’université de Yaoundé 1

La situation préoccupe au plus haut niveau de l’Etat. Ministres et hauts membres de l’administration sont aujourd’hui en mission pour sensibiliser le maximum de personnes. Au poste national, on annonçait une réunion autour du ministre Bakang Mbock des affaires sociales, qui délaissera sa responsabilité gouvernementale, pour aller mobiliser les populations dans sa région. Plusieurs ministres sont eux aussi investis de cette mission. La société civile n’est pas en reste. Avec l’Union Européenne, une association de la société civile a organisé à Yaoundé une campagne d’information et d’appel aux médias, en vue de la sensibilisation des populations. C’est dans la ville de Douala que le paradoxe est le plus grand. Seulement 300 000 inscrits sur une population de près de 5 millions d’habitants et loin du chiffre de près de 2 millions d’inscrits que lui attribuait ELECAM à la présidentielle. Les partis politiques semblent aussi rentrer dans la danse. Un revirement important, celui du SDF. Par la voix de son premier vice-président, il invite à nouveau ses militants à aller s’inscrire. « Même si le code électoral n’est pas bien, même si Elecam n’est pas crédible, nous demandons aux gens d’aller s’inscrire pour se rendre aux élections à venir », a indiqué Joshua Osih dans une interview accordée à la CRTV. Le président de la République semble avoir identifié la cause de la faiblesse des inscriptions. « Afin de faciliter ce processus, j’ai décidé de la gratuité de l’établissement des cartes nationales d’identité à compter du 1er janvier 2013 », a-t-il déclaré. Mais c’est compter sans les problèmes de fonds dans cette affaire. « C’est bien qu’on ait des cartes gratuites, moi je suis absolument content. Mais je n’irai pas m’inscrire. De toutes les façons je n’attends rien du Cameroun qui n’a rien à attendre de moi donc on est quitte », poursuit le jeune Eric. 30 ans de pouvoir après le président Biya ne séduit plus. Pour de nombreux jeunes son modèle est inopérant et les promesses ne sont presque jamais ressenties par la majorité. Au sein de l’opposition, il n’y a plus de leader véritable et les camerounais ne croient plus qu’en eux même. En attendant Elecam fait face à un gros défi.

Un peu plus de 2 millions seulement d’inscrits, à moins de 50 jours de la fin du processus des inscriptions sur les listes électorales au Cameroun
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Refonte biométrique des listes: Ça piétine à Elections Cameroon

La structure doit aujourd’hui faire face à une grande impopularité, qui rend difficile la conduite de l’opération de rénovation des listes électorales

Se prononçant devant des journalistes, le Directeur Général d’Elections Cameroon (ELECAM), l’organe en charge de la gestion et de l’organisation des élections, est revenu sur la progression de la refonte biométrique des listes électorales au Cameroun. Une déclaration empreinte du paradoxe qui caractérise la situation même. «L’opération de refonte biométrique des listes électorales se poursuit sereinement, en dépit des difficultés», a fait savoir Mohaman Sani Taminou vendredi 21 décembre dernier, en marge d’une rencontre entre le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD) et les gouverneurs des régions. Les échanges entre ces différents responsables, ont permis de dégager qu’à la date du 15 décembre 2012, le nouveau fichier électorale comptait 1 980 982 électeurs inscrits sur l’ensemble du territoire, soit un peu moins de 30% des objectifs d’inscription que s’est fixé ELECAM. Mohaman Sani Taminou a apporté des justifications aux difficultés rencontrées sur le terrain. Selon lui, les raisons de la contre-performance que connaît l’opération sont à retrouver dans la faible implication des partis politiques et de la société civile. Des manquements dans la campagne de sensibilisation et de mobilisation des citoyens à s’inscrire sur les listes électorales. L’absence de sécurité au sein des locaux occupés par les démembrements territoriaux, et le fait que de nombreux électeurs potentiels ne possèdent pas de cartes d’identité nationale. Au sein du gouvernement pourtant, on semble montrer beaucoup de volonté. «Il est incontestable que la réussite de cette opération de refonte biométrique des listes électorales passe par la mise en place d’une véritable collaboration et d’une synergie fructueuse entre l’administration publique et Elections Cameroon », a déclaré le Ministre en charge de l’Administration du Territoire, Emmanuel René Sadi.

A Elecam, on semble fermer les yeux sur la réalité et on affirme que d’ici fin mars 2013, le processus atteindra les objectifs. Les partis politiques de l’opposition eux n’ont pas manqué de récupérer l’affaire. « Je ne pense pas que la simple volonté suffise à faire changer les choses, sinon nous aurions des élections crédibles depuis longtemps au Cameroun. Le fait est que la structure en charge de l’organisation des élections dans notre pays, ne fait pas l’objet de consensus. Plusieurs jeunes estiment que c’est une fois encore une mascarade où il s’agira de faire gagner Biya et ses alliés », a expliqué Sismondev Bidjocka intervenant dans un débat télévisé. D’autres observateurs trouvent en cela le jeu trouble des partis politiques notamment ceux de l’opposition. « C’est dommage que certains partis qui veulent pourtant concourir au jeu du suffrage populaire, ne s’impliquent pas assez dans la mobilisation des électeurs potentiels et certains prônent même le boycott, c’est une erreur monumentale, on atteindra difficilement le consensus et il est préférable que les gens s’inscrivent et mènent leur combat de l’intérieur », a fait savoir pour sa part Charles Ateba Eyene, un analyste du paysage politique local. Pour d’autres enfin, la refonte biométrique des listes électorales subit le désamour des populations à l’endroit des politiques. Ils sont nombreux à penser que renforcés à l’idée que leurs voix ne comptent pas, de millions de Camerounais ne se gênent pas à s’inscrire sur des listes électorales, alors qu’ils doivent faire face aux problèmes du quotidien. Cette situation survient alors que l’essentiel des membres du conseil des élections au Cameroun voient leurs mandats arriver à leurs termes à la fin de ce mois. Un espoir semble désormais résider dans les futurs changements qui devraient intervenir au sein de l’organisation. Si le président choisit des gens qui font l’unanimité, il y a des chances que le processus reparte. D’ici à là, tout le monde s’accorde à dire qu’on est loin d’atteindre les objectifs de 8 millions d’inscrits exprimé par ELECAM et le gouvernement.

Kit d’inscription sur les listes électorales au Cameroun
Journalducameroun.com)/n

Elections 2013: 656 millions Fcfa d’appui de l’UE à la société civile

Quatre organisations camerounaises vont bénéficier d’un soutien de l’Union Européenne pour accompagner Elecam dans son action

2013 est annoncée comme une année électorale au Cameroun, avec la perspective de l’organisation d’élections législatives et municipales. C’est pour cette raison que Élection Cameroun vient de lancer les inscriptions sur les listes électorales, avec ces particularités que sont l’introduction de la biométrie, mais surtout le choix qui fait polémique de clore les inscriptions sur les listes le 28 février 2013 au plus tard, en violation de la loi relative à la période d’inscription sur les listes électorales. Le constat fait actuellement dans les différents lieux d’inscriptions, c’est que les opérateurs d’Elecam se tournent les pouces du fait que les potentiels électeurs se font rares.

Pour aider Elecam dans son action de sensibilisation des populations pour l’inscription du plus grande nombre sur les listes électorales, «pour outiller les camerounais dans leur devoir civique de participation et de suivi des élections », quatre organisations de la société civile vont bénéficier de 656 millions Fcfa. Ce financement rentre dans le cadre du programme d’appui au processus électoral, mis sur pied avec l’accord du gouvernement camerounais. Les quatre organisations sélectionnées sur la base de critères techniques et de capacité de gestion après un appel à proposition public selon Raul Mataus, le chef de la délégation de l’Union Européenne, sont Transparency International (Tic), journalistes en Afrique pour le développement (Jade), Gret et Un Monde avenir. Leurs actions devraient permettre aux citoyens de « porter et soutenir » les différentes étapes de la construction du processus démocratique car ce sont «les citoyens qui doivent se battre pour leur démocratie ». Ce sont environ 2000 observateurs que ces quatre organisations vont former avec en plus, la mise sur pied d’un comptage parallèle des votes et d’une base de données centrale pour gérer les informations recueillies. En dehors de cet appui, l’Union Européenne promet de soutenir Elecam dès que cette dernière fera connaître ses besoins pour les élections de 2013. Il faut rappeler que pour les élections 2011, Elecam avait reçu 60 ordinateurs de l’UE.

Le Gret, en partenariat avec Eris et Espace Lumière, va couvrir durant 18 mois, les régions du Centre, du Littoral et de l’Est, alors que Jade va couvrir les régions du Centre, du littoral et de l’Ouest. Un Monde Avenir va se déployer dans les régions du littoral, de l’Ouest, du Sud et du Sud-ouest, pendant que Transparency International Cameroon ira dans 232 communes des régions du Nord, de l’Extrême-Nord, de l’Adamaoua, du Nord-Ouest, de l’Est et du Centre. Leur action va porter sur la sensibilisation des populations, le suivi des opérations de vote et de contrôle du processus électoral, le renforcement des capacités des professionnels des médias et des acteurs politiques, la formation des observateurs, le plaidoyer auprès des gouvernants pour une amélioration du cadre juridique et opérationnel des élections. Reste maintenant aux différents acteurs impliqués à jouer franchement le jeu car l’Union Européenne attend des bénéficiaires des « comportements déontologiques » et appelle les acteurs gouvernementaux et politiques à un consensus dans les décisions liées à l’organisation de prochaines échéances électorales.

Un bénéficiaire signant la convention de l’Union Europeenne
Anthony Daka/Journalducameroun.com)/n

Refonte des listes électorales au Cameroun: Démarrage dans la contestation

Une fois encore Elections Cameroon l’organe en charge de la gestion des élections est critiqué dans l’organisation de sa logistique

C’est ce mercredi 03 octobre 2012 que débute officiellement au Cameroun le processus de refonte des listes électorales. Selon le texte rendu public par le Directeur Général d’Elections Cameroon, l’opération débutera par les chefs lieu de région. « Il faut retenir que ces chefs-lieux de région représentent 45% de l’électorat. C’est dans ces chefs-lieux de région que nous pensons que l’opération devra durer entre cinq et six mois. Il est donc bon pour nous que nous y commencions. La seconde raison de ce choix tient au fait que le personnel des antennes communales des zones rurales est encore en formation. Celle-ci n’est pas achevée à ce niveau. Elle prendra fin avant le 20 octobre 2012. Le personnel chargé des inscriptions au niveau des régions est formé depuis et il est donc suffisamment prêt pour commencer cette opération mercredi prochain », a expliqué Sani Mohaman Tanimou lors d’une intervention à la radio d’Etat, la CRTV. ELECAM s’est aussi fixé un objectif chiffré. Ses responsables ont indiqué qu’ils envisageaient d’inscrire au moins 7 millions de personnes et voire plus, avec des pics de 50 000 personnes inscrites par jour. « En termes d’objectifs, le plus important, à notre avis, est l’élaboration d’un fichier électoral fiable et transparent. Pour ce faire, nous voulons inscrire au moins les 7 millions d’électeurs qui ont pris part à la dernière élection présidentielle. Si nous pouvons faire 8 millions; ce n’est pas négligeable. Mais il faut déjà que nous ayons les 7 millions de la dernière élection », a-t-il poursuivi.

Quand la légalité fait problème
L’ensemble de l’opinion publique ne partage pas pourtant l’optimisme des responsables d’Elections Cameroon. Dans l’opposition la protestation gronde. Plusieurs partis politiques reprochent déjà l’illégitimité d’ELECAM. Mais concrètement, certains ont relevé un manque de précision organisationnelle. Lorsque les responsables d’ELECAM avaient repoussé la première date du début des inscriptions, la raison avancée était qu’ils souhaitaient être fin prêts. Aujourd’hui encore ils reconnaissent que l’ensemble du matériel n’est pas encore arrivé. « Nous disposons de 250 kits électoraux. 50 d’entre eux servent uniquement à la formation du personnel. Les 200 autres seront utilisés dans les chefs-lieux de région. Avant le 20 octobre 2012, les kits restants vont être livrés. Au fur et à mesure qu’ils arrivent, ils passent par notre centre informatique où ils subissent une dernière configuration et ils vont ensuite sur le terrain » a expliqué un responsable de cette organisation. D’autres critiques tiennent à la situation juridique du processus. Certains acteurs de la société civile comme Himaire Kamga du Mouvement Orange, insistent sur le fait que les inscriptions se passent en violation de la loi électorale, qui prévoit une période précise pour les inscriptions. Face à cette préoccupation, le Directeur Général des Elections a fait savoir qu’il s’en tenait au contrat qui le liait au partenaire Allemand. « Entre ELECAM et le partenaire Allemand, il y a un contrat et c’est ce contrat qui tient lieu de loi pour notre intervention », a-t-il fait savoir. Une interprétation du texte électoral qui normalement aurait dû être du ressort d’une juridiction. Une partie de la société civile se prépare, au-delà des polémiques, à s’assurer que l’opération se déroule normalement. « Nous avons déjà mis en place nos observateurs. Nous pensons qu’on n’aura jamais un code ou une instance électorale parfaite. Ce que nous demandons aux gens, c’est de s’assurer qu’ils ont été bien inscrits sur les listes, parce que si effectivement ELECAM est lié à son partenaire par un contrat, il vaut mieux pour tout le monde s’implique parce qu’après, cela pourrait être plus complexe », a fait savoir Philippe Nanga, le coordinateur du collectif Un Monde Avenir.

Les inscriptions biométriques débutent ce 03 octobre au Cameroun

Listes électorales: Les inscriptions biométriques débutent en octobre

Le conseil électoral qui a donné l’information fait savoir que l’opération va durer 5 mois avec possibilité d’extension sur un mois supplémentaire

Après le rendez-vous manqué de septembre, le début des premières inscriptions biométriques de l’histoire politique et électorale du Cameroun est finalement annoncé pour le 03 octobre 2012 prochain. Selon une information de la Direction Générale d’Elections Cameroon (ELECAM), Ce processus qui va aboutir à la refonte des listes électorales, se déroulera du 3 octobre 2012 au 28 février 2013. Le communiqué fait savoir que cette période pourrait connaître une extension ne dépassant pas 30 jours maximum. Sur le mode opératoire, les inscriptions s’effectueront grâce à des kits dans les antennes d’ELECAM et à travers des équipes mobiles. Cette opération de refonte concerne au final tout camerounais jouissant de la capacité électorale, qui suppose avoir l’âge de voter (21 ans selon la loi), et avoir un domicile d’origine ou résidant effectivement dans la commune de vote depuis au moins six mois. La loi prévoit aussi que les citoyens qui ne remplissent pas les conditions d’âge ou de résidence requises lors de la révision des listes, peuvent les remplir avant la clôture définitive des inscriptions ou le cas échéant, le jour du scrutin. En raison du caractère spécifique de leurs missions, les militaires et autres membres des forces armées pourront être inscrits sans condition de résidence sur les listes électorales du lieu où se trouve leur unité ou leur port d’attache. Le processus démarre finalement alors qu’ELECAM n’est pas aussi prêt qu’il l’aurait souhaité. Dans la décision signée le jeudi 27 septembre 2012 par le Directeur Général des Elections, le processus sera d’abord lancé au niveau des antennes postées dans les communes des dix principales villes des régions sans que le nombre de communes concernées ne soit donné. Aucune indication n’est donnée sur l’inscription des camerounais de la diaspora, alors que la loi leur reconnaît désormais le droit de vote même partiel.

« Avec l’arrivée annoncée du reste des kits électoraux, Elections Cameroon va étendre les opérations dans les autres antennes communales », fait savoir en substance le communiqué. Selon les responsables de l’organisation, chacune des antennes communales devrait être dotée de 2 kits électoraux. Celles situées dans les grandes villes devraient aller jusqu’à 8 kits électoraux. En cas de besoin, des équipes mobiles pourront être détachées sur le terrain « pour une meilleure conduite de l’opération ». Autre condition de l’inscription, elle sera personnelle. « Chacun devra se présenter devant les équipes mobilisées à cet effet. Les personnes souhaitant s’inscrire devront présenter soit Une carte nationale d’identité, soit le récépissé de cette pièce. Au terme de l’opération qui prendra moins de dix minutes, il sera délivré un récépissé comportant la photo et les informations sur l’état-civil du concerné. Celui-ci doit être présenté au moment du retrait de la carte. Ce document ne remplacera pas la carte d’électeur le jour du vote. Selon le partenaire technique, les premières cartes biométriques seront disponibles dès novembre prochain. Au sein de l’opinion publique, la question suscite peu de débat. Dans la classe politique par contre, des critiques se sont fait entendre. Joshua Osih du Social Democratic Front (SDF), fait savoir sa crainte de voir le processus de refonte ne pas respecter les standards. Hilaire Kamga, acteur de la société civile parle d’une sortie fantaisiste à propos de la rencontre des responsables d’ELECAM avec la presse. Albert Dzongang de La Dynamique reste pour sa part dans la position selon laquelle cette organisation n’a pas la compétence d’organiser des élections au Cameroun. Dans l’ensemble, de nombreux observateurs ne comprennent pas la règle de l’inscription au sein de sa commune de résidence. « C’est une aberration. Si les listes sont informatisées, personne ne pourra voter deux fois puisque tous les noms seront dans une base de données. Autrement dit on partira des cartes en papier à des cartes informatisées, mais pas à des cartes forcément biométrique », explique un expert en fabrication de carte d’accès.

Les inscriptions biométrique débutent en octobre au Cameroun