Paul Biya et Hollande: « A malin, malin et demi »

Par Arnaud Djemo T.

Gouverner est un art qui nécessite la force et la ruse, comme le disait Machiavel. Le Prince écrivait-il, doit-être «lion et renard». Mais dans le contexte des démocraties actuelles, qui bien que parfois imposées par la violence, la ruse est ce qu’il y a de primordial. Ce que tout le monde a retenu de cette visite du président français François Hollande au Cameroun, 15 ans après qu’aucun chef d’Etat français n’y ait mis son pied, c’est cette autre invention de l’homme-lion «Ne dure pas au pouvoir qui veut. Mais dure au pouvoir qui peut» (ceci fera l’objet d’un article). Et pourtant, il y avait tellement de choses à voir et à entendre de part et d’autre.

La conférence de presse accordée, par Paul Biya et Hollande, était riche en couleurs et en rires. De vrais guignols. Paul Biya par deux fois, lors de son introduction, au cours de laquelle, il s’est lancé comme ses autres congénères francophiles, s’est tourné par deux fois pour regarder Hollande après des phrases élogieuses sur les liens de solidarité et d’amitié entre le Cameroun et la France, qui n’intéressaient pas son hôte et, qui relisait un discours qu’il n’avait pas préparé, et qu’il n’a plus regardé jusqu’à la fin de son magistère. Hollande a joué avec son stylo, et la poche intérieure de sa veste, pendant que le Roi Paul parlait. Mais à sa prise de parole, l’autre malgré son âge était attentif et répondait par un sourire ridé. Les deux juchés sur leurs pupitres respectifs ont fini de blablater, et vint alors le tour de questions des journalistes. C’est alors que je me suis tordu de rire. Car ici, chacun d’eux a déployé tactique et stratégie, et donc employer la ruse.

Paul Biya fut le premier à se soumettre à cette acrobatie, bien qu’Hollande fut le premier à passer à l’orale. Mais à la question posée par Sévérin Tchounkeu d’Equinoxe TV, et qui consistait à savoir si on peut « espérer une inflexion en faveur des entreprises camerounaises » grâce au C2D, suivait une proposition faite à Paul Biya, sur la possibilité d’une rencontre avec les journalistes camerounais « pour discuter de politique interne ». Hollande a répondu à la question à lui posée, bien que sa réponse ne fût pas étonnante. Car même s’il a pensé que « nous ne pouvons voir que des avantages » pour les entreprises camerounaises, il a vite faite de rectifier sans rature sa phrase en disant que, si les entreprises françaises sont choisies c’est « pour leurs compétences, leurs qualités, leurs savoir-faire ». Ce qui a fait rire ce n’est donc pas ça. Mais, le fait qu’après sa réponse, Hollande se soit tourné vers le Roi Paul pour attendre sa réaction sur cette interpellation de Tchounkeu, et que lui aussi à son tour, il a pris son stylo pour feindre de noter la question du journaliste de France 2, à laquelle il a répondu comme s’il avait déjà préparé la réponse « Ne dure au pouvoir qui veut. Mais dure au pouvoir qui peut ». Hollande n’a même pas eu le courage de le dévisager. Mais comme le disent les enfants, il l’attendait au tournant.

Et au tournant, le moteur de Charles Ndongo a ronflé au fond de la salle, rempli du carburant de la CRTV. Comme toujours, la télévision nationale n’a posé qu’une question afin de blanchir l’image du père, de le sanctifier, afin de prouver à ses délateurs que même la France le soutient. Hélas non ! Hollande n’est pas tombé dans le «malembi», dans le piège. Au contraire, à la fin de la question de Charles Ndongo, il a souri bêtement comme savent le faire les politiciens français. Sourire narquois en coin, il a écouté la fin de la question du journaliste organique de Son Excellence: «Est-ce que votre présence, vos entretiens, votre tête à tête, vous ont permis d’améliorer votre perception du Cameroun et du président ? Est-ce que vous iriez jusqu’à reprendre à votre compte ces mots du président Mitterrand à l’adresse du président Paul Biya : M. le président je suis à l’aise avec vous»?

Hein ! Donc comme ça les relations avec la France n’étaient pas bonnes jusqu’à il fallait « améliorer » seulement avec un « tête à tête » ? L’homme d’autrui (Hollande) avec son sourire malicieux, a tourné sa langue plusieurs fois avant de répondre à cette question-piège, ou plutôt avant de ne pas y répondre. Sa réponse longue de deux ou trois minutes, a fait référence à la question elle-même seulement pendant 25 secondes au plus. Il a commencé par tourner et retourner le problème de Boko-Haram dont il avait pourtant déjà longuement parlé tant dans son introduction que dans le corps de son sujet. Avant de dire enfin, «Le président François Mitterrand était toujours à l’aise. C’était sa force de caractère. Même s’il pouvait être parfois réservé. J’essaie de m’en inspirer. Même si les traductrices me confondent parfois avec François Mitterrand c’est arrivé en Angola. Ici je n’ai pas de risque sauf si on traduisait en anglais mes propos». Voilà qui est dit.

«Je ne suis pas Mitterrand, et je n’ai pas son tempérament. Je ne suis pas à l’aise avec Paul Biya. A moins de vouloir me faire dire ce que je ne veux pas, vous pouvez simplement faire comme les angolais, et me confondre ou me prendre pour Mitterrand pour résoudre votre équation politique. Mais étant donné que je parle en français, dans un pays où cette langue est parlée, il n’y a pas de risque de travestir mes propos». Telle est la traduction de cette belle conférence de presse, où au-delà du discours, la gestuelle des acteurs frisait la comédie.


Présidence de la République française )/n

Election présidentielle au Cameroun: Qui peut fédérer le grand nord aujourd’hui?

Par Salihou Soule à Betchem

Depuis quelques années, le débat sur l’alternance au sommet de l’Etat semble ne pas vouloir quitter les devants de l’actualité nationale.

On dirait que des groupes occultes tapis dans l’ombre se sont donnés la mission de faire rebondir ledit débat à chaque fois que celui-ci semble vouloir s’estomper dans l’opinion nationale. Ces derniers jours, c’est l’hebdomadaire Jeune Afrique qui a remis (à l’instigation de qui?) ce débat sur la place publique. Toutefois, il convient de souligner que toute cette agitation sur la retraite du pouvoir du prince d’Etoudi semble ne pas concerner l’intelligentsia du Grand Nord qui serait plus préoccupé par d’autres priorités. A savoir par exemple, qui peut fédérer ces trois régions dans la perspective du retour du pouvoir ici.

En fait, une observation attentive de ce qui se passe dans le Triangle national laisse transparaitre une grande sérénité chez les compatriotes sus évoqués. Comme si ces derniers avaient la certitude que «fait quoi, fait quoi» le pouvoir va leur être retourné au terme du magistère du Président Paul Biya. Du Vice Premier ministre Amadou Ali aux opposants (présumés) tels Bello Bouba Maïgari et Issa Tchiroma Bakari, tous affichent humblement un profil bas et accomplissent efficacement, parfois avec un zèle surprenant, les missions que leur patron leur assigne. Ni l’insécurité installée par le groupe armée islamiste nigérian Boko Haram, ni l’arrestation et l’incarcération du ministre Marafa Hamidou Yaya, ni même le recul de Cavayé Yeguié au rang de 3e personnalité de la République ne semble ébranler cette certitude que le Grand Nord va récupérer le pouvoir que le premier président avait remis au Sud.

Si la certitude que le pouvoir va échoir au Grand Nord est établie, l’incertitude qui demeure est celle de savoir entre quelle main ce pouvoir sera remis. Il faut relever ici pour le souligner que deux camps antagonistes s’opposent ici. L’élite fidèle aux premiers présidents Ahmadou Ahidjo et les fidèles du président Paul Biya. Le moins que l’on puisse dire ici est la disqualification par les populations d’une bonne majorité de ceux qui clament à tue-tête «Paul Biya oyé!» au bénéfice des personnalités qui ont manifesté un certain loyalisme au «Père de la nation». En témoigne la facilité avec laquelle l’Undp sous la conduite de Badjika Ahidjo et les siens «casse la gueule» régulièrement au Rdpc lors des différentes consultations populaires dans le Nord.

L’arrestation et l’incarcération du Ministre Marafa avec la légion des leaders des trois régions septentrionales qui se sont déployés dans le grand Nord pour expliquer au populations que Marafa méritait son sort a fini par convaincre que les populations de céans que certaines soi-disant figures de proue ici étaient tout simplement des hypocrites prêts à renier frère, père et mère au non de leurs seuls intérêts égoïstes. Ajouté à cela le fait que la plupart de ce qui tient lieu de leaders ici sont déjà vieux et ont trempé la main dans de nombreuses compromissions les mettant à dos les populations. Aucune voix qui compte par exemple ici n’a élevé la voix, ni même initié la confection d’un mémorandum pour exiger le retour officiel de la dépouille du premier Chef de l’Etat dans la terre de ses ancêtres. Comme si sa brouille avec le régime de Yaoundé que l’illustre défunt a lui même mis en selle, en novembre 1982 avait annulé tout le travail abattu et tous les sacrifices qu’il a enduré en 25 ans de magistère aux commandes de la nation camerounaise.

Toutefois, la question reste posée. Qui peut fédérer le Grand Nord aujourd’hui ?


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Paul Biya à Michaëlle Jean: «Votre tâche est immense»

L’intégralité du toast prononcé par le président de la République au Palais de l’Unité, le 14 avril, lors du déjeuner d’Etat offert en l’honneur de la Secrétaire générale de l’OIF

Madame la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie,

C’est un grand plaisir pour le peuple camerounais, mon épouse et moi-même, de vous accueillir dans notre pays. Soyez la bienvenue au Cameroun.

Avant de m’adresser à celle qui préside désormais aux destinées de l’OIF, c’est à la femme d’exception que je voudrais dire quelques mots.

Après une carrière universitaire distinguée, vous avez exercé une activité remarquée dans les medias de votre pays. Il n’est pas surprenant que ces diverses expériences vous aient qualifiée pour le poste prestigieux de Gouverneure Générale du Canada. Ceci vous plaçait ipso facto au rang de chef d’Etat. A l’issue de votre mandat, vous avez accepté plusieurs missions humanitaires en Haïti dont vous êtes naturellement restée très proche. Ces missions, vous les avez accomplies avec un succès reconnu et loué de tous.

Femme d’action et de conviction, unanimement respectée, votre candidature au poste de Secrétaire Générale de l’OIF, présentée par votre gouvernement, a été agréée par consensus en novembre 2014 à Dakar. Cette décision, qui fait de vous la première femme accédant à ces hautes fonctions, est un hommage à votre parcours personnel. Elle est aussi la reconnaissance du rôle éminent joué par le Canada au sein de l’ensemble francophone.

En tant qu’Africain, je ne peux que me réjouir de votre désignation. Vous connaissez bien notre continent où vous êtes venue à plusieurs reprises. Vous savez, comme moi, que la langue française que nous avons en partage, est l’une des cinq langues les plus parlées dans le monde et en Afrique en particulier. Si les projections des démographes se vérifient, en 2050, l’Afrique comptera environ un milliard sept cent millions d’habitants et la majorité sera francophone.

La plupart des pays membres de notre Organisation sont encore en développement. Certains, pour ne pas dire la majorité, font partie de la catégorie dite pays les moins avancés. C’est pourquoi, j’ai plaidé à Dakar pour que la solidarité qui nous unit s’exerce de manière concrète, soutenue et durable dans le domaine du développement. C’est dans le même esprit qu’à Montreux, j’ai proposé la création d’un fonds de solidarité en faveur des pays victimes des catastrophes. Comme vous le savez, Madame la Secrétaire Générale, contrairement aux engagements que nous avons pris, les Objectifs du Millénaire pour le Développement n’ont pas été atteints. Le relais sera pris par l’Agenda post 2015. Il est impératif que les retards accumulés soient rattrapés. C’est ainsi que l’on pourra faire reculer la misère, creuset où se forgent l’extrémisme et la révolte.

La plupart des pays membres de notre Organisation sont encore en développement. Certains, pour ne pas dire la majorité, font partie de la catégorie dite pays les moins avancés. C’est pourquoi, j’ai plaidé à Dakar pour que la solidarité qui nous unit s’exerce de manière concrète, soutenue et durable dans le domaine du développement. C’est dans le même esprit qu’à Montreux, j’ai proposé la création d’un fonds de solidarité en faveur des pays victimes des catastrophes. Comme vous le savez, Madame la Secrétaire Générale, contrairement aux engagements que nous avons pris, les Objectifs du Millénaire pour le Développement n’ont pas été atteints. Le relais sera pris par l’Agenda post 2015. Il est impératif que les retards accumulés soient rattrapés. C’est ainsi que l’on pourra faire reculer la misère, creuset où se forgent l’extrémisme et la révolte.

Dans ce combat en faveur de la dignité de l’homme, l’OIF ne se présente pas les mains vides. Son nouveau cadre stratégique est à cet effet un atout précieux. En plaidant pour une solidarité plus agissante envers les PMA, notre Organisation contribuera à réduire les inégalités entre le Nord et le Sud.

Le français constitue le lien principal entre les membres de l’OIF. Notre Organisation ne doit pas être «un monde clos». Comment pourrait-il en être autrement? Plusieurs pays qui en font partie, le Canada et le Cameroun notamment, sont membres d’autres ensembles qui cultivent les mêmes valeurs. Dans ces conditions rien ne s’oppose, me semble-t-il, à ce que ces ensembles coopèrent, voire poursuivent des objectifs communs, tels que la paix, la démocratie et le progrès économique et social. Je voudrais saluer, à cet égard, l’ouverture de plus en plus marquée de notre Organisation aux pays appartenant à d’autres aires linguistiques et culturelles. Je pense aux ensembles arabophone, anglophone et lusophone.

Nous nous félicitons de cette contribution de notre Organisation à l’avènement de la civilisation de demain, la civilisation de l’universel.

Madame la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie,
Je voudrais en terminant vous remercier de votre visite qui intervient quelques mois après votre accession à la tête de notre Organisation. Sans doute constaterez-vous, lors de vos rencontres, que nous avons beaucoup de choses en commun.

J’ajouterai que votre tâche est immense. Votre parcours d’universitaire distinguée, votre passé de Femme d’Etat admirée, nous sont garants que vous mènerez à bien votre mission. Sachez que vous pourrez compter sur le soutien du Cameroun et le mien propre.

Mesdames, Messieurs,
C’est à ce succès et à l’honneur de Madame Michaëlle Jean, Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, que mon épouse et moi-même vous invitons à présent, à lever vos verres.

Je vous remercie !


prc.cm)/n

Chantal Biya offre un don d’une valeur de plus de 50 millions de F aux réfugiés

Constitué de conteneurs de produits hygiéniques, ce don a été réceptionné mardi à Yaoundé par la représentante du Haut-commissariat des Nations Unis au Cameroun

La représentante du Haut-commissariat des Nations Unis au Cameroun (HCR), Ndeye Ndour, a reçu deux conteneurs de produits hygiéniques évalués à plus de 50 millions de F. Ce don remis au siège de «Synergies africaines contre le sida et les souffrances», par le secrétaire exécutif de l’Ong panafricaine Jean Stéphane Biatcha, est une aide de la première dame, Chantal Biya, aux populations déplacées réfugiés au Cameroun.

Ces conteneurs de produits hygiéniques ont été offerts à la Première dame du Cameroun par la Chambre de commerce Canada-Cameroun et Afrique de l’Ouest (CCCAO) qui entend de nouveau mettre «à la disposition de Synergies africaines de Chantal Biya 44 conteneurs de dons», a déclaré le Haut-commissaire du Canada au Cameroun, René Cremonese, cité dans le quotidien national.

Ce geste de solidarité survient au moment où, le Cameroun enregistre plus de 200 000 réfugiés victimes des crises nigérianes et centrafricaines.

La cérémonie de remise de don s’est tenue mardi 17 mars 2015, à Yaoundé, en présence de plusieurs membres du gouvernement, et du corps diplomatique.

Les réfugiés dans le besoin.
Droits réservés)/n

Cavaye Yeguie Djibril: « L’heure n’est point à la polémique »

L’intégralité du mot de remerciement prononcé par le président de l’Assemblée nationale après sa (ré)élection

Honorables députés et chers collègues,

L’heure n’est point à la polémique. Nous n’avons non plus de temps à perdre car comme à toutes les sessions, cette fois-ci encore nous aurons du pain sur la planche.

Permettez-moi cependant, de sacrifier à un devoir toujours agréable, en vous exprimant ici, en cette circonstance solennelle et exceptionnelle, toute ma gratitude. Que vous soyez de la majorité ou de l’opposition, que vous ayez voté ou non pour moi, Je vous suis à tous reconnaissant, le verdict des urnes étant sans appel : vous venez à nouveau de m’élire au prestigieux poste de Président de l’Assemblée Nationale du Cameroun car, c’est à vous qu’appartient le dernier mot.

Ma gratitude, je l’adresse ensuite à mon parti politique, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), qui m’a accordé la nécessaire investiture qui m’a permis d’être candidat à la présente élection.

Chers Collègues,Mesdames et Messieurs,

Du tréfonds de mon c ur, Je voudrais enfin et tout humblement, adresser ma gratitude à un homme, Son Excellence Monsieur Paul Biya, Président de la République, Chef de l’Etat, Président National de mon Parti le RDPC. En décidant de mon investiture, il m’a renouvelé sa haute confiance. Je n’aurais de cesse de le répéter, je m’efforcerai toujours de ne jamais trahir cette confiance. Je l’ai dit par le passé et je le redis afin que nul n’en oublie: Je n’ai jamais trahi et je ne trahirai point.

Monsieur le Président de la République, Merci pour tant de sollicitude

Vive Son Excellence Monsieur Paul BIYA,Vive l’Assemblée Nationale,Vive le Cameroun.

Je vous remercie


cameroonwebnews.com)/n

Lettre ouverte au Président de la République du Cameroun

Par Kah Walla Présidente du Conseil National du CPP

M. le Président,

Malgré ma résolution de ne pas vous écrire cette année, vu que vous ne semblez prendre en compte aucun courrier qui vous est adressé, la gravité de la situation dans laquelle notre pays se retrouve en ce moment, me contraint à engager une nouvelle communication à votre égard.

M. le Président, l’intégrité du territoire national – l’intégrité de notre cher Cameroun – se trouve attaquée comme jamais dans son histoire. Les régions de l’Extrême-Nord, et de l’Est ainsi que Bakassi constituent actuellement les zones de vulnérabilité de nos frontières et de menace pour nos compatriotes. Cela est inacceptable. Il y a urgence à y apporter une solution efficace.
Si nous nous devons d’agir quand un étranger est en insécurité sur notre territoire, nous nous devons encore plus d’assurer la sécurité des Camerounais/es sur l’ensemble de notre territoire national.
M. le Président, les Camerounais/es ne peuvent plus continuer à dépendre des forces étrangères. Nous sommes dans l’obligation et ce très rapidement, de prendre en main nos responsabilités. Il s’agit, au minimum d’un certain nombre de dispositions clés.

M. le Président, voici quelques mesures qui s’imposent à vous.
I. Convoquez un Sommet
Pour des intérêts certainement éloignés de ceux des Camerounais, vous avez accueilli un sommet mondial sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée en Juin 2013. C’est également pour les mêmes raisons que vous allez prendre part du 6 au 7 décembre prochain à Paris, à un autre sommet sur la sécurité en Afrique. Aujourd’hui, il est l’heure de convoquer un sommet. Un vrai. Pour la sécurité du Cameroun. Inutile de préciser qu’il s’inscrirait dans le sens de l’intérêt supérieur de notre pays et des Camerounais/es et par extension celui de l’Afrique Centrale et des populations de la sous-région. Avec les chefs d’Etat du Nigéria, du Tchad et de de la République
Centrafricaine, vous devriez vous mettre autour d’une table pour prendre des décisions fermes pour la sécurité de nos frontières communes. Il ne s’agit pas ici de créer l’album photo qui a été le produit de vos trois jours de travail en Juin 2013, Mais plutôt de véritables séances de travail pour apporter des réponses aux questions suivantes :
. Quelle collaboration entre les forces de l’ordre nigérianes, tchadiennes et camerounaises pour ramener la sécurité dans les frontières autour de la région de l’Extrême-nord ?
. Quelles stratégies et actions à mener pour ramener la paix tout en respectant les droits des citoyen/nes dans ces zones ?
. Quelles stratégies à court, moyen et long terme avec les autorités tchadiennes et centrafricaines afin de sécuriser l’espace commun dans la région de l’Est ?
. Quelle collaboration entre le Cameroun et le Nigeria pour améliorer la sécurité au niveau de la ligne frontalière de la région du Sud-ouest et particulièrement dans la zone de Bakassi ?
C’est à la suite de ce sommet, avec un plan d’action concret en main, définit par nous-mêmes que nous pouvons rencontrer les partenaires de l’ensemble de l’Afrique Centrale, de l’Union Africaine, de l’Occident et d’autres régions du monde afin de discuter des enjeux de leurs investissements au sein de notre territoire en fonction de nos intérêts. Il nous appartient de prendre l’initiative et le leadership sur ces questions et pas à des étrangers.
II. Créez la synergie entre les différentes forces de maintien de l’ordre
Ce n’est un secret pour personne. A cause de votre style de gestion, nos différentes forces de l’ordre collaborent à peine. Il est indispensable de créer les conditions pour une synergie entre toutes ces forces de l’ordre afin d’apporter des solutions durables à cette menace au niveau de nos frontières. Il s’agit de :
. Réunir toutes les forces de l’ordre concernées pour le développement d’une stratégie commune avec des responsabilités partagées. Cette stratégie sera votre feuille de route pour le sommet susmentionné.
. S’assurer que toutes les forces de l’ordre ont les ressources équitables pour faire leur travail et assurer leur propre sécurité sur le terrain.
. S’assurer que les soldats et officiers qui font le véritable travail sur le terrain et dont la vie est en jeu au quotidien ont l’équipement et les ressources nécessaires pour faire leur travail.

III. Mettez en uvre un véritable plan de développement pour ces zones prioritaires
M. le Président, la paix ne se décrète pas, elle ne s’impose pas par la violence, elle se construit et s’entretient en permanence. Pour assurer la durabilité des résultats que pourront obtenir nos forces de l’ordre, il est impératif de mettre en place un plan de développement d’urgence pour les zones vulnérables telles que l’Extrême-Nord, l’Est et Bakassi.

Toutes les études le démontrent ; Les extrémistes et terroristes se recrutent parmi les jeunes dés uvrés, sans emploi et sans espoir. Votre politique de développement à ce jour, notamment en ce qui concerne les jeunes, constitue le plus grand danger pour la sécurité du Cameroun.

Le Cameroun tout entier a besoin que vous changiez radicalement votre stratégie pour aborder les questions de chômage, de développement économique et social. Sans une nette amélioration des performances dans ces domaines, la supposée paix camerounaise demeurera fragile. Si le pays tout entier a besoin que vous revoyez votre copie dans ces domaines, le besoin dans ces zones frontalières est encore plus grand et plus urgent. Pour sécuriser ces zones de manière durable, nous avons besoin de la mise en uvre d’un plan de développement qui assure :
. Le développement de l’économie locale
. La création des emplois
. La délivrance des services de base tels que l’eau, l’électricité, la santé et l’éducation

IV. Prenez le Leadership de la Région

M. le Président, si tout ceci nous arrive, c’est au moins en partie dû à votre manque de proactivité et votre insuffisance de leadership dans la région. Le Cameroun est le leader naturel de l’Afrique Centrale. C’est du fait de ne pas jouer ce rôle et de ne pas prendre au sérieux la sécurité de l’ensemble de la sous-région que provient, en partie, la cause de nos problèmes d’insécurité d’aujourd’hui. Il est impératif que le Cameroun reprenne sa place de leader et que nous commencions un travail approfondi et à long terme pour sécuriser durablement la sous-région.

Finalement, M. le Président, si tout ceci vous semble trop compliqué, trop difficile et fastidieux, on peut imaginer que cela soit le cas compte tenu de la fréquence de vos congés et séjours à l’étranger, vous pouvez toujours opter pour la solution que nous vous avons proposées à travers plusieurs correspondances déjà : une démission honorable et un départ tranquille.

A bon entendeur. dit-on au sein de notre communauté. A vous de bien entendre et surtout d’agir, M. le Président.

Pour le Cameroon People’s Party
(è) Kah Walla
Présidente du Conseil National

Kah Walla écrit à Paul Biya
www.journalducameroun.com)/n

Chantal Biya chez les coccinelles

La première dame du Cameroun a, vendredi 28 juin, présidé la fête de fin d’année du complexe scolaire du Palais de l’Unité. C’était en présence d’anciens élèves, dont la fille du chef de l’état

La Première Dame, Madame Chantal BIYA a présidé, la proclamation solennelle des résultats de fin d’année scolaire 2012-2013, vendredi 28 juin 2013, au Complexe scolaire « Les coccinelles » du Palais de l’Unité. C’était en présence des membres du Gouvernement invités, de nombreux parents et d’anciens élèves. L’Epouse du Chef de l’Etat a été accueillie sous une fine pluie au lieu de la cérémonie par le Ministre de l’Education de Base, Madame YOUSSOUF née ADJIDJA ALIM, accompagnée du Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, M. Ismaël BIDOUNG KPATT, et du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Education de Base, M. Benoît NDONG SOUMHET. Installée à la loge d’honneur, la Première Dame était entourée de Mesdames Marie NIAT NJIFENJI, épouse du Président du Senat, FADIMATOU CAVAYE, épouse du Président de l’Assemblée Nationale et de Linda YANG épouse du Premier Ministre, Chef du Gouvernement. D’autres invités ont pris part à cette cérémonie, notamment les proches collaborateurs du Chef de l’État, ainsi que leurs conjointes.

Comme il est de tradition, la manifestation a pris les allures d’une fête populaire. Les cent élèves des « Coccinelles » du Palais de l’Unité, dans leurs tenues blanches de circonstance, ont séduit l’assistance par des chants, et des récits. Ils ont également dansé. La Première Dame et tous les invités ont particulièrement apprécié leur maîtrise des danses des quatre coins de notre pays, lors de l’exécution d’un ballet traditionnel dénommé : « Cameroun en miniature ». La température est montée d’un cran lors du passage de l’artiste EKEG’s dans son titre à succès « Obere wo nnem », joué par deux fois à la demande des invités. La fête s’est poursuivie par un hommage en chanson rendu par l’artiste Richard AMOUGOU à l’Epouse du Chef de l’Etat, pour son action en faveur des couches vulnérables. Avant de passer à l’autre articulation de la cérémonie, le duo artistique togolais TOOFAN en séjour au Cameroun a enflammé la scène par sa chanson « Come on man » pour le grand bien de tous les vacanciers. Les enfants ont ensuite suivi avec beaucoup d’attention la proclamation des résultats de fin d’année scolaire par leurs enseignants, et reçu de nombreux cadeaux de leur Marraine. Un tour dans les différentes salles de classe a permis à Madame Chantal BIYA d’apprécier les travaux effectués par les enfants durant l’année scolaire qui s’achève.

Les photos ici

Chantal Biya, entourée des épouses Cavaye, Njifenji et Yang
Prc)/n

Sénatoriales 2013 au Cameroun: Kamto force Biya à rejouer son jeu préféré

Par Maurice Nguepe, Secrétaire Général de l’Organisation Jeunesse Africain

Depuis sa démission du gouvernement et son élection à la tête du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), l’auteur de «L’Urgence de la pensée», Maurice Kamto, a, en moins d’un an, contribué à changer le paysage politique camerounais. Après être entré dans l’histoire comme l’artisan de la rétrocession de l’île de Bakassi au Cameroun, le président du MRC dont le passage au gouvernement a raffermi l’expérience dans la gestion des dossiers et des procédures politico-administratives de l’État, et dont la maîtrise des dossiers internationaux en fait l’un des hommes politiques qui pourront restituer au Cameroun sa respectabilité internationale, est désormais au centre de toutes les attentions au moment où, dans le triangle national, on l’appelle déjà le Barack Obama du Cameroun.

Le parti politique qu’il dirige, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a initié une formation politique à ses jeunes membres qui occupent d’ailleurs des postes de responsabilité à tous les niveaux. Sans tambour ni trompette, le MRC, qui a fait le pari de réaliser le changement dans la paix, suscite l’adhésion progressive des personnalités traditionnelles, des intellectuels, des jeunes de tous bords et des opérateurs économiques qui pensent à raison que le système en place n’a jamais su les protéger. À l’origine de cet engouement, son projet de société reposant sur cinq piliers qui vont de la défense des valeurs fondamentales de la république (liberté, égalité et justice) à l’instauration d’un système de pension retraite pour tous et d’une couverture sanitaire universelle, en passant par la production des richesses, la solidarité nationale entre les régions, la réorganisation du système scolaire et le pacte stratégique avec la diaspora.

La nouvelle dynamique inspirée par Maurice KAMTO et le MRC a donc de quoi redonner espoir à un peuple dépassé et désorienté par plus trente ans de gabegie et de perte de valeurs. L’appel à la prise de conscience politique des masses, doublé de la formation de celles-ci, a fait tache d’huile et mis le gouvernement et le régime à mal. L’origine de l’organisation des sénatoriales avant les municipales et les législatives est à chercher dans ce contexte. En effet, en faisant élire, en avril 2013, les Sénateurs par un collège de conseillers municipaux au mandat expiré depuis juin 2012, le régime mettait en place la phase 1 de la stratégie de torpillage du MRC. La nomination de Marcel Niat Njifenji à la tête du Sénat représente la phase 2.

Comment comprendre ce jeu? On sait que depuis 1990, le régime de Yaoundé a toujours considéré les régions d’origine des leaders politiques comme leurs bases électorales. Cette vision régionaliste et tribale de la politique lui a longtemps permis de créer la division et le découragement des masses à travers la promotion spectaculaire d’autres ressortissants de la région d’origine des leaders politiques influents. C’est le jeu politique le plus permanent du système Biya. Pour montrer en quoi il consiste, on peut en retracer quelques moments forts et en dégager les règles:

1. 1991, l’UNDP de Samuel Eboua bénéficie d’une vaste adhésion des populations dans la région du grand Ouest (Littoral, Sud-ouest, Nord-ouest et Ouest). Le pouvoir, inquiété, encourage Bello Bouba Maigari qui débarque Samuel Eboua de la tête du parti à l’issue du Congrès des 4 et 5 janvier 1992 à Garoua. Samuel Eboua, insatisfait, crée le MDP qui disparaît à sa mort. La mobilisation populaire dans le grand Ouest faiblit et le grand Nord (Adamaoua, Nord, Extrême-nord) se rallie massivement à l’UNDP. Fidèle au principe de diviser pour mieux régner, le régime copta Hamadou Moustapha et Issa Tchiroma au gouvernement. Bello Bouba ne résista pas lui aussi à la tentation d’y entrer et perdit de ce fait sa posture d’opposant. Depuis lors, le grand Nord est suffisamment émietté et ne saurait plus servir de base à une force politique soudée pouvant mobiliser les masses populaires.

2. La prise de l’UNDP par Bello Bouba ressemblait, en 1992, à un hold up, encouragé par le pouvoir pour contrer la mobilisation populaire dans le grand Ouest (Littoral, Sud-Ouest, Nord-ouest et Ouest), ce qui irrita les populations de cette région. Le SDF de John Fru Ndi, originaire Bamenda, devint alors l’alternative, et c’est la dynamique du changement inspirée par ce parti qui suscita désormais l’adhésion massive des populations. Le régime rejoua le jeu et nomma un autre ressortissant de Bamenda, Simon Achidi Achu, Premier ministre, le 9 avril 1992 afin de freiner l’adhésion en masse au SDF. Lorsque la mobilisation populaire en faveur du SDF baissa, le jeu se termina et le Premier ministre perdit son poste le 19 septembre 1996. Le même Achidi Achu n’a-t-il pas été réutilisé dans le jeu pour contrer John Fru Ndi aux sénatoriales du 14 avril 2013 et consacrer ce que plusieurs analystes ont considéré comme étant la mort politique de ce dernier?

3. 2012-2013, avec la nouvelle dynamique portée par Maurice Kamto et le MRC, le régime a repris le jeu dont les règles n’ont ni changé ni évolué. Conscient de la force montante du jeune parti, ce n’est pas pour faire honneur à la région de l’Ouest ou pour rééquilibrer les forces politiques nationales que Paul Biya a nommé Marcel Niat Njifenji président du Sénat. L’objectif est, au contraire, de disperser les adhésions au MRC, créer la confusion et calmer les rancoeurs pour un temps, le temps des élections municipales et législatives. Nul doute que Marcel Niat Njifenji pourra être éjecté le moment venu, si jamais il est établi que le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) faiblit dans sa capacité à mobiliser les masses.

Comme on le voit, on peut changer les joueurs et les pions, mais le jeu est toujours le même, à savoir un ensemble de stratégies de division des forces politiques dans la perspective de la conservation du pouvoir. Jamais la modernisation des institutions républicaines n’en est le but ultime. L’actuel président du Sénat fait donc partie du jeu et se prête volontiers comme un pion aux mains du joueur Biya, de la même manière que l’ont fait Simon Achidi Achu, Bello Bouba, Issa Tchiroma, et la liste, construite en plus de trente ans, est longue. Maurice Kamto et le MRC sont donc au c ur de la reconfiguration de la carte politique du Cameroun. Le défi de ce parti est dès lors de trouver le moyen de contrer ce jeu, de le rendre caduque, ce que ni l’UNDP ni le SDF n’ont pu faire en leur temps.

Pour le contrer, son approche pédagogique et socio-communicative sera certainement d’une grande utilité. Il importe aussi que les populations camerounaises y participent en prenant conscience de ce que l’opposition politique, en laquelle elles ont bien souvent placé leurs rêves et leurs espoirs, ne s’est jamais divisée d’elle-même. Le pouvoir l’a divisée en nommant à des postes pompeux des concurrents aux leaders politiques à l’effet de semer le doute. La responsabilité populaire dans l’échec de la révolution camerounaise est à voir dans le découragement qui a fait suite à ce doute. Plus que l’opposition politique, ce sont donc les populations camerounaises qui devront surtout reconsidérer leur vision en s’armant d’un esprit téméraire pour ne plus se laisser abuser de façon répétitive par des promesses sans lendemain et des nominations à grand renfort médiatique. Elle doivent dès lors cesser de tomber dans le piège du pessimisme et s’inscrire massivement sur les listes électorales afin de faire valoir leurs voix, sachant que la biométrie offre des chances que celles-ci soient comptabilisées et reconnues.

C’est maintenant qu’il faut préparer le grand tournant de l’histoire du Cameroun.

Maurice Nguepe, Secrétaire Général de l’Organisation Jeunesse Africain
M. N.)/n

Rencontre au sommet: Niat Njifenji chez Paul Biya

Le chef de l’état a reçu en audience mardi 18 juin 2013, le tout nouveau président du Sénat du Cameroun, M. Marcel Niat Njifenji. Au menu de la rencontre, la mise en place des institutions du Sénat

Mardi 18 juin 2013, Paul Biya, président du Cameroun et première personnalité de l’état, a reçu en audience M. Niat Njifenji, président du sénat et deuxième personnalité du pays. Au menu de cette rencontre qui a duré plus d’une heure, la mise en place des institutions de la toute nouvelle Haute Chambre.

Suite à cet entretien, il a déclaré avoir fait le tour d’horizon avec le chef de l’état. Au sujet des rapports entre le Sénat et l’Assemblée Nationale, M. Niat a indiqué que c’est une action complémentaire. Toutefois a-t-il souligné, le Sénat entend jouer pleinement son rôle, « un rôle de sagesse », dans l’appréciation des lois votées par l’Assemblée Nationale, mais également dans le contrôle de l’action gouvernementale. Selon le Président du Sénat, cette action se déroulera en toute conformité avec les dispositions de la loi fondamentale de notre pays.

A l’issue d’une réunion du bureau en fin d’après-midi au Palais des Verres de Ngoa- Ekelle, le Président du Sénat a désigné au poste de Secrétaire Général de la Chambre, M. Michel Meva’a Meboutou. Il sera assisté de M. Bernard Wongolo, Secrétaire Général adjoint.

Rencontre au sommet entre le Président de la république et le président du Sénat camerounais, le 18 juin 2013 à Yaoundé
Prc)/n

L’intégralité de la lettre de l’Union des Populations du Cameroun à Paul Biya

Par Louka Basile, président

A l’occasion de la mise en place du tout premier Sénat dans notre pays, l’Union des Populations du Cameroun (Upc) vient d’être privée de son droit constitutionnel de concourir à l’expression du suffrage. L’opinion nationale sait que l’Upc a tenu son congrès les 17 et 18 mars 2012 à Douala, congrès auquel, parmi d’autres, votre parti, le Rdpc, lui a fait l’amitié de déléguer une représentation de très haut niveau. Cela n’a pas empêché cependant, que quelque temps seulement après, deux sous-préfets dans le Mfoundi laissent tenir des réunions sans qualité, au titre de « congrès de l’Upc ». Trois récépissés de congrès concurrents pour le même parti en 6 mois, est-cela la non-immixtion de l’Administration dans les affaires internes des partis?

Le comble survient lorsque la même Administration, tirant argument de ses propres fautes, demande et obtient que l’Upc soit éliminée de la compétition politique à l’occasion des élections sénatoriales. C’est pour nous, une grave injustice. Comment cela est-il possible dans un Cameroun qui se veut résolument engagé dans la voie de la démocratie ? Déjà, depuis son congrès de Douala, l’Upc est privée du financement auquel elle a droit conformément aux dispositions des articles 279, 281, 282 et 283 du code électoral, et ce, avant la tenue de quelque congrès dissident. L’Upc n’aurait-elle pas le droit, de prendre les orientations politiques qui lui conviennent, de choisir ses dirigeants, bref, de disposer d’elle-même ? Comment comprendre que ce parti soit reconnu légal, mais que sa direction, issue d’un congrès légal et conforme à ses statuts, ne soit pas reconnue par l’Administration d’Etat ?

Monsieur Le Président de la République,

Nos militants et sympathisants, mais aussi des observateurs indépendants, ainsi qu’une bonne partie de l’opinion, se demandent s’il y a au Cameroun une loi spécifique, des textes particuliers, des dispositions secrètes, auxquels l’Upc serait soumise à son insu, et qui lui valent ce traitement spécial que ne subit aucun autre parti. Nous nous tournons vers vous, chef de l’Etat et garant de la Constitution, parce que nous avons la nette conviction qu’un complot est ourdi contre l’Upc et ce qu’elle représente, et que ce complot utilise quelques leviers de l’Etat. Nous nous tournons vers vous, pour obtenir que l’Upc puisse enfin fonctionner librement, à l’instar des autres partis, qu’elle ne soit pas en permanence obligée de lutter pour sa survie face à l’Administration, au lieu de préparer les échéances électorales comme les autres, au lieu d’éduquer ses militants comme elle le souhaiterait, au lieu de s’organiser sur le terrain comme elle le devrait. Cette lettre est ouverte, parce que l’Upc n’est pas un parti banal au Cameroun. Le sort qui lui est réservé intéresse la nation, et s’inscrit dans son histoire. En lui permettant de jouir pleinement de ses droits, vous faites uvre d’équité, et vous donnez des fondements solides à la démocratie camerounaise.

Très haute considération.

Lettre de Louka Basile de l’Union des Populations du Cameroun à Paul Biya

Cameroun: Le chef de l’état de retour au pays

C’est mardi 11 juin vers 18H que le président de la République est arrivé à Yaoundé, en compagnie de son épouse Chantal Biya. Il a été accueilli notamment par le doyen d’âge su Sénat Fon Mukete

Au terme d’une visite privée en Europe, le couple présidentiel camerounais est de retour au pays. Mardi 11 juin vers 18H, le chef de l’état en compagnie de son épouse sont arrivés à Yaoundé. Le Chef de l’Etat a été salué à sa descente d’avion par le Président de l’Assemblée Nationale, le Très Honorable CAVAYE YEGUIE Djibril, le Doyen d’âge du Sénat, Fon MUKETE ESSIMI NGO Victor, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Philemon YANG et le Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République, Ferdinand NGOH NGOH. Les quatre personnalités ont ensuite été reçues en audience au Pavillon d’Honneur de l’Aéroport International de Yaoundé-Nsimalen par le Président Paul BIYA.

De l’autre côté, les épouses des proches collaborateurs du Chef de l’Etat s’entretenaient avec la Première Dame. Dans la cour extérieure, les militants du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, soutenus par le groupe de danse NKON NKOA sont venus souhaiter une chaleureuse bienvenue au Couple présidentiel.

Le président du Cameroun devrait repartir du pays le 13 juin pour se rendre au sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) qui se déroulera à partir du 14 juin 2013 prochain à Libreville capitale du Gabon, pays qui assume la présidence tournante de la Communauté.

Paul Biya a été accueilli notamment par le doyen d’âge su Sénat Fon Mukete
Prc)/n

Cameroun: Paul Biya en séjour privé en Europe

Son épouse et lui ont quitté le pays hier en mi-journée avec une délégation officielle pour les accompagner

Le président de la République Paul Biya, son épouse et une suite officielle ont quitté Yaoundé hier dimanche 26 mai 2013, à destination de l’Europe pour un séjour privé selon un communiqué officiel du cabinet Civile de la présidence. Comme d’habitude, la cérémonie de départ s’est déroulée au pavillon d’honneur de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Selon les images de la chaine de télévision nationale, l’accueil du couple présidentiel s’est fait par les personnalités avec en premier rang le président du bureau d’âge du Sénat Nfon Victor Esemingsongo Mukete.

On a pu apercevoir également le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, et le ministre secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le directeur du Cabinet civil, Martin Belinga Eboutou, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Hilarion Etong ; le secrétaire général du comité central du RDPC, Jean Nkuete ; les secrétaires-généraux-adjoints de la présidence Peter Agbor Tabi et Séraphin Magloire Fouda, le directeur-adjoint du Cabinet civil, Joseph Le ; le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguélé ; le Directeur général de la Recherche extérieure, Léopold Maxime Eko Eko ; le gouverneur de la région du Centre, René Moïse Eyene Nlom, le préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila, celui de la Mefou et Afamba, Mbemi Nyaknga ; le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna. L’avion spécial ayant à son bord le couple présidentiel a pris les airs exactement à 11h 30 sous une ambiance chaude entretenue par les militants du RDPC de la Mefou et Afamba Sud.

Paul et Chantal Biya au départ de Yaoundé Nsimalen
prc.cm)/n

Le couple présidentiel camerounais est en Turquie

Paul et Chantal Biya ont été accueillis par le vice Premier ministre turc, Bakar Bozdag et de nombreux invités venus à leur rencontre

Le temps était propice dans la capitale turque en cette fin de journée du lundi, 25 mars 2013, pour rehausser l’éclat de l’accueil amical et chaleureux réservé au Couple présidentiel camerounais par les autorités de ce pays. En attendant la rencontre officielle qui aura lieu au Palais présidentiel dans la matinée de ce mardi 26 mars 2013, la qualité de l’accueil de ce jour traduisait déjà l’importance de la visite que le Chef de l’Etat effectue en Turquie. En première ligne dans le dispositif d’accueil du Président de la République et Madame Chantal BIYA, il y avait le Vice-Premier Ministre turc BEKIR BOZDAG, celui-là même qui accompagnera le Chef de l’Etat dans ses déplacements durant son séjour en Turquie. Il était entouré pour la circonstance de l’Ambassadeur de Turquie au Cameroun, M. Omer FARUK DOGAN, l’Ambassadeur du Cameroun en Egypte, M. Mohamadou LABARANG, du Gouverneur d’Ankara et du Maire de cette même cité.

Pendant que le Chef de l’Etat et le Vice-Premier Ministre s’entretenaient dans le Salon d’honneur, une centaine d’étudiants camerounais scandaient à l’extérieur, des chants patriotiques. La banderole déployée sur place exprimait mieux leur sentiment: les étudiants camerounais en Turquie souhaitent la bienvenue au Couple Présidentiel. Après avoir parcouru la quarantaine de kilomètres qui séparent l’aéroport du centre-ville d’Ankara, le Couple présidentiel a retrouvé la même ambiance à l’entrée de l’Hôtel Sheraton, son lieu de résidence durant son séjour à Ankara.

Arrivée du couple présidentiel camerounais à Ankara le 25 mars 2013
Prc)/n

Le Président Paul BIYA écrit à Sa Sainteté le Pape Benoît XVI

Par Paul Biya Président de la République du Cameroun

Très Saint-Père
J’ai appris, avec surprise et une tristesse doublée de compréhension, Votre décision de renoncer à la charge pétrinienne. Comme de nombreux Camerounais, Je n’oublierai pas l’affection et l’estime particulières que Vous nous avez témoignées en faisant du Cameroun Votre premier pays d’accueil en Afrique. Je garderai longtemps dans Ma mémoire le souvenir du Grand Pasteur que Vous êtes, le Théologien éblouissant dont l’enseignement ne cessera de retentir dans les églises et dans le monde. La force de Vos idées a, en effet, traversé le monde catholique et emporté l’admiration même de ceux qui ne partagent pas Votre foi et Vos convictions.

Je voudrais saluer, dans Votre décision, le courage d’un Homme de foi, d’un Pasteur conscient de sa responsabilité dans une charge aussi lourde. J’y vois aussi la marque de l’autorité morale que Vous continuerez d’incarner, même retiré dans la prière, comme Vous l’avez déjà prévu. Le peuple camerounais et Moi-même Vous assurons de notre constante affection. Nous savons pouvoir compter sur Vos prières. Veuillez agréer, Très Saint-Père, les assurances renouvelées de Ma très haute considération.
(é) Paul BIYA.

Paul Biya
Journalducameroun.com)/n

Paul Biya: Suivez l’exemple d’humilité du Pape Benoît XVI

Par Evarist Mohbeu

De par sa manière de servir et de gérer les hommes, le Pape Benoît XVI vient de faire preuve de deux vertus évangéliques : l’humilité et la franchise. «Je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer de façon adéquate le ministère». Cet extrait de discours du pape Benoît XVI à lui tout seul suffit pour faire frémir le pouvoiriste camerounais, Paul Biya qui n’a pour seul souci que de mourir au pouvoir. Plus loin dans son discours, le même Pape dit ceci « C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire. »

Benoît XVI (85 ans), né Joseph Alois Ratzinger est né le 16 avril 1927 à Marktl, dans l’État libre de Bavière, en Allemagne. Il est demeuré en poste au Vatican pendant 8 ans ( De 2005 en 2013). Paul Barthélemy Biya’a Bi Mvondo, né le 13 février 1933 à Mvomeka’a (Cameroun) aura 80 ans le 13 février prochain. (Arrivé au pouvoir en 1982, il est au pouvoir depuis lors. Est-il possible d’entendre de la bouche de l’homme trentenaire de pouvoir de Yaoundé, une phrase sur sa démission ? Si Ahmadou Ahidjo l’avait fait en novembre 1982, l’homme de Mvomeka’a semble s’éterniser et mourir étant au pouvoir.

Monsieur Biya… Le Vatican vous parle
Aujourd’hui, aucun Camerounais n’est plus dupe sur la capacité de Paul Biya à faire autre chose que de s’éterniser au pouvoir. Dans son Eldorado d’égoïste, tout est si parfait qu’à la question d’un journaliste au sorti de son audience avec le président français qui l’interrogeait sur sa longévité au pouvoir, il a répondu sans anicroche et de façon lapidaire : «croyez-vous que je suis fatigué» ! Pendant ce temps, les populations subissent les coupures d’électricité, le manque d’eau potable, l’insécurité, la hausse des prix semble échapper à tout contrôle, défier toute logique, nos routes sont devenues des terribles mouroirs, le choléra bat son plein en plein 21è siècle au Cameroun…

En ce 21ème siècle, n’en déplaise aux propagandistes de Paul Biya, les grands dirigeants du monde ont tous, actuellement, la cinquantaine: Barack Obama, président de la première puissance mondiale; Nicolas Sarkozy, dirigeant de la cinquième puissance mondiale ; Angela Merkel, chancelière d’Allemagne, etc. Paul Biya, lui-même, en accédant au pouvoir, n’avait que 49 ans. Actuellement, il en a . 80 ! C’est beaucoup trop.

Evarist Mohbeu
journalducameroun.com)/n

Cameroun: Message de Paul Biya à l’occasion de la fête de la jeunesse

A l’occasion de la 47ème édition de la Fête de la Jeunesse qui se célèbre le 11 février, le Président de la République, a délivré un message aux jeunes le 10 février 2013

Chers jeunes compatriotes,

A l’occasion de la Fête de la Jeunesse, j’ai coutume de faire devant vous un bilan de ce que le Gouvernement a accompli pour vous dans les domaines de l’éducation, de la jeunesse et de la formation civique et de vous faire part de nos projets pour le proche avenir. Le thème choisi cette année pour votre fête : « Jeunesse, responsabilité civique et participation au processus de développement», fonde le message d’espoir que je désire vous adresser, particulièrement à ceux qui connaissent le doute, le désenchantement et qui cessent peut-être de croire en leur avenir. Je m’adresserai d’abord à la jeunesse « encadrée », c’est-à-dire à celle qui fréquente l’école, le collège, le lycée, l’université ou les grandes écoles. Pour ceux-là, l’Etat et leurs parents consentent de grands sacrifices. Les budgets des départements ministériels concernés comptent parmi les plus importants de la République. Grâce à ces dotations, qui représentent plus de 15 % du budget global, des établissements ont pu être construits, des enseignants recrutés et la gratuité appliquée dans le primaire. Ces jeunes doivent être conscients des efforts qui sont faits pour eux par la communauté nationale et de l’obligation de réussite qui en découle.

Certes, la possession d’un diplôme ne garantit toujours pas l’accès à l’emploi. Mais, là aussi, l’Etat intervient dans toute la mesure du possible en intégrant un grand nombre de jeunes diplômés dans la fonction publique et dans les services de sécurité. Mais je désire aussi parler directement aux jeunes qui ne vont pas à l’école, à ceux qui sont sortis prématurément du système scolaire et aux diplômés qui n’ont pas encore trouvé d’emplois et qui désespèrent d’en trouver. Dans le meilleur des cas, ils exercent une certaine activité dans l’informel, souvent en deçà de leurs capacités. D’autres n’ont pas cette chance et croupissent dans l’oisiveté ou le vagabondage, avant de verser parfois dans la délinquance. Ceux qui ont un emploi, qu’ils soient pousseurs, chargeurs, tâcherons dans les chantiers, conducteurs de moto-taxis, etc., peuvent en vouloir à la société. Je peux aussi comprendre qu’ils soient tentés par la fronde. Mais là ne serait pas la bonne réponse, l’expérience montrant que celle-ci aggrave les problèmes sans apporter de solution.

Je me tournerai maintenant vers les enseignants – dont au demeurant bon nombre font partie de la jeunesse – auxquels nous avons confié nos enfants pour qu’ils leur transmettent les savoirs indispensables à leur insertion dans la société et qu’ils les préparent à une citoyenneté responsable. Ceux qui exercent ce que l’on considérait il n’y a pas si longtemps comme une vocation plutôt qu’un métier, sont – je ne l’ignore pas – parfois saisis par le découragement. Le niveau des rémunérations, les conditions de vie, surtout dans les zones rurales, ou la dégradation de la fonction enseignante, y sont pour beaucoup. Certes, le Cameroun n’est pas seul à connaître ce genre de problèmes et il est vrai que la société moderne a bouleversé le système de valeurs auquel nous étions habitués. Mais il ne servirait à rien de se retrancher derrière une hypothétique « crise de civilisation » pour chercher des explications ou des excuses. Nous devons assumer nos faiblesses pour trouver des solutions.

Aux premiers, c’est-à-dire aux jeunes scolarisés, aux diplômés, je dirai qu’en ce qui les concerne, les perspectives devraient dans les toutes prochaines années devenir plus favorables. Les progrès de notre économie, stimulée par la mise en uvre de nos grands projets et de notre révolution agricole, se traduiront immanquablement par de nouvelles opportunités d’emploi. Tenez par exemple : pour l’année 2013, 200.000 emplois seront créés dans le secteur formel. C’est pour notre jeunesse un encouragement à étudier sérieusement pour aborder, dans les meilleures conditions possibles, la compétition qui sera rude. Aux seconds qui, par la force des choses, se sont trouvés marginalisés, je souhaite qu’ils sachent que j’apprécie le courage qu’ils ont eu en acceptant des tâches, souvent pénibles, pour faire vivre leurs familles. Plutôt que de les regarder de haut, l’on devrait leur reconnaître un rôle social dont l’utilité est incontestable. Prenons, par exemple, le cas des conducteurs de moto-taxis. Je sais que cette profession n’a pas toujours bonne réputation en raison de quelques « brebis galeuses » qui s’y sont introduites. Mais la majorité de ces jeunes cherchent tout simplement à gagner leur vie. N’est-on pas heureux de la possibilité offerte d’atteindre rapidement et à moindre coût des destinations difficiles d’accès ? Pour éviter certains comportements qui sont à déplorer, il conviendrait sans aucun doute d’organiser la profession et de prévoir à leur intention des stages de formation concernant à la fois le code de la route, notamment le port du casque, et la technique des véhicules à deux roues.

A première vue, le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique, en liaison avec le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, me paraît tout indiqué pour organiser ce genre de stage, soit à travers les organismes existants pour la promotion socio-économique des jeunes, soit par la création de nouvelles structures. D’ores et déjà, je demande à ces départements ministériels de me faire des propositions allant dans ce sens. Ce que je viens de dire vaut également pour les autres activités de l’informel. L’expérience des groupes associatifs et des organisations non gouvernementales dans le domaine de l’encadrement et de l’accompagnement des métiers de l’informel mériterait sans doute d’être explorée sérieusement pour être valorisée. Aux enseignants, je veux dire à nouveau toute mon estime et ma compréhension. Ils occupent une place centrale dans la formation de notre jeunesse. C’est pourquoi il est indispensable qu’ils retrouvent le « feu sacré ». Ceci pourrait être obtenu de deux façons : d’abord, ainsi que je l’avais dit l’an dernier à la même occasion, en engageant une réflexion d’ensemble sur l’avenir de notre système éducatif dont l’un des objectifs devrait être de réhabiliter la fonction enseignante ; ensuite en poursuivant le dialogue sur leurs revendications, y compris salariales, dans un esprit ouvert. Le secteur de l’éducation et de la formation constitue, vous le savez, l’une des priorités de mon action. Les choses iront progressivement en s’améliorant, dans un véritable partenariat entre les enseignants et leurs autorités de tutelle.

Il serait paradoxal qu’au Cameroun, on ne donne pas à la fonction enseignante la place qui lui revient alors que l’Institut Africain pour les Sciences Mathématiques s’apprête à implanter dans notre pays un Centre d’Excellence destiné à renforcer les capacités de notre communauté scientifique. Ce geste de confiance d’une haute institution du savoir doit non seulement consolider notre propre confiance en nous-mêmes mais aussi encourager nos jeunes à faire le choix des études scientifiques et techniques pour lesquelles ils sont naturellement doués.

Je voudrais enfin aborder un sujet qui me tient à c ur et sur lequel j’ai souvent appelé votre attention. Le niveau de moralité de notre jeunesse se dégrade. Il suffit de lire la rubrique des faits divers dans la presse pour s’en rendre compte. Probablement d’ailleurs, le comportement de quelques jeunes n’est-il, dans une certaine mesure, que le reflet de notre société. Mais ce n’est pas là une bonne excuse. En effet, même si nous parvenons à relever le niveau de vie de notre population, même si nous assurons le fonctionnement de nos institutions démocratiques, même si nous maintenons la paix et la stabilité dans notre pays, la société apaisée et prospère que nous voulons construire sera minée de l’intérieur si ces avancées ne sont pas accompagnées par un progrès de la moralité publique.

C’est pourquoi je vous exhorte, vous les jeunes, à adopter un comportement moral exemplaire et responsable. J’invite instamment vos parents à assumer leurs responsabilités et à vous conduire dans cette voie. Le civisme, on ne le dira jamais assez, est le fondement de toute société. Nos églises, nos temples et nos mosquées doivent redevenir de vraies écoles de civisme, de rigueur et de moralité. Avant de conclure, je souhaite que nous ayons tous une pensée émue pour Kouokam Géraldine, élève de l’école évangélique de Mbanga, décédée il y a quelques jours en pleine cérémonie de lancement de la Semaine de la Jeunesse.

Chers jeunes compatriotes,

Vous êtes l’avenir de notre Nation. Vous portez tous nos espoirs. Soyez à la hauteur des ambitions que nous plaçons en vous.

Bonne Fête de la Jeunesse à toutes et à tous.

Vive la jeunesse camerounaise !

Vive le Cameroun !

Paul Biya, Président de la République du Cameroun
Prc)/n

Portrait-Découverte: Il était une fois à l’Élysée Hollande le caméléon et. Biya le Sphinx

La tonalité du communiqué de presse publié sur le site Internet de l’Élysée montre que M. Hollande a compris le Cameroun. A-t-il compris le Président Biya? A-t-il dissipé ses doutes?

1-Paix et guerres françaises en Afrique ou la stratégie du caméléon ?
Depuis l’élection de M. Hollande à la présidence française en mai 2012, il est difficile de dire quelle est la politique africaine de l’Elysée, tellement M. Hollande est imprévisible. Puisque nous sommes sûrs qu’il a des conseillers politiques et militaires, nous dirons que du point de vue du discours, la rupture d’avec la Françafrique est prônée. Ce qui contraste avec les faits, qui, eux, confirment la stratégie du caméléon et de la réalité. Le caméléon est un reptile saurien du groupe lézard, appartenant aux genres des Chamaélo de la famille des Chamaeléonidés qui a la particularité du mimétisme de la couleur. En effet, le caméléon a la faculté quasi légendaire de changer de couleur dans une gamme incomplète de couleurs. Cette mutation chromatique se fait naturellement en fonction du lieu où il se trouve. Nous pouvons nous tromper, mais c’est la conclusion à laquelle nous arrivons au terme d’une analyse de l’action du Président français jusqu’ici. L’histoire dira si cette stratégie est la meilleure pour le France, quand on sait que la faculté du caméléon à changer de couleurs n’est pas illimitée. Une personnalité changeante, indécise et imprévisible peut être source d’impopularité. Lorsqu’elle ne traduit pas un manque d’assurance, elle peut être révélatrice de choses comme la précipitation, l’impréparation et l’aveuglement. Elle rend vulnérable à l’erreur, à l’émotionnel et au circonstanciel, même si elle a la vertu de l’adaptation facile. De nombreuses analyses behavioristes renseignent sur la question.

2- Du Président Hollande militant des Droits de l’Homme à Kinshasa.
Tous ceux qui ont suivi de près le sommet de la francophonie de Kinshasa ont été frappés par le militantisme quasi viscéral du Président français avant et pendant le sommet. Il a menacé de boycotter cette grande rencontre qui rassemble tous les deux ans les pays de la planète qui ont en partage la langue française. Revêtu de son costume immaculé de président nouvellement élu des français, c’est en traînant les pieds qu’il y est allé. Et quand il est arrivé, c’est le mot acerbe et piquant qu’il a parlé, promettant de tout dire sur tout. Alors qu’on ne demandait à la France pas plus que le respect d’un engagement international. A Kinshasa, le Président Hollande avait la couleur verte qui fait la force des « emmerdeurs » de l’organisation écologiste Green Peace ou des Ong « humanistes » qui polluent le débat international.

3.-. Au Président de la rupture de la Françafrique en Centrafrique.
Il y a donc eu la crise centrafricaine. Et tout le monde a presqu’oublié que le Président Bozizé, en butte à une rébellion venant du nord pour l’évincer, a sollicité officiellement l’intervention de la France. Sentencieux, le Président Hollande a répondu qu’il n’est pas dans le rôle de la France d’intervenir dans les affaires internes des États ; ajoutant, imperturbable, que cette époque était révolue. N’eût été la prévenance des États de la CEEAC, qui, depuis février 2000 se sont dotés d’un instrument de maintien de la paix doté d’une force internationale, la FOMAC, M. Bozizé ne serait plus au pouvoir et les rebelles seraient arrivés à Bangui pour le réveillon du Nouvel an. En une semaine, le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad et la RDC ont mobilisé une force que les Sud Africains ont rejointe pour stabiliser la Centrafrique et bouclé des négociations. Un gouvernement d’union nationale est désormais attendu à Bangui. La France a fait le service minimum ; alors qu’elle a des forces sur place qui sont intervenues déjà en 2006. Dans cette crise, le Président Hollande s’est revêtu de la couleur écarlate d’un champignon vénéneux sous le bois : beau à voir, mais mortel.

4- En passant par le Président « chef de guerre » au Mali.
Les États de la CEDEAO ont tourné de réunions en réunions, sous le regard plus ou moins intéressé de la France dont l’activité au Conseil de sécurité était visible. Le Nord Mali était pourtant occupé depuis plus de neuf mois. Alors que tout le monde redoute la partition du pays, un coup d’État intervient et la scène malienne commence à tourner au ridicule. Pendant que certains épiloguent sur la fin de la Françafrique, et que les autres ergotent sur les incapacités réelles ou supposées de la CEDEAO, l’avancée décisive des rebelles, terroristes, ou djihadistes (appelez-les comme vous voulez) sur Bamako est lancée. Le monde apprend alors estomaqué que la France a décidé d’intervenir au Mali, « dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies » et à la demande des autorités maliennes. Au Mali, le Président Hollande est désormais coloré de kaki-sahel, tiré de la couleur des vareuses utilisées sur les théâtres d’opération sahéliens, à la satisfaction de la majorité des populations maliennes.

5.- Que dire du Président Hollande que la visite du Président Biya en France a révélé ?
La couleur dominante serait le blanc vif. Sur le site de l’Elysée, le communiqué de presse à l’issue de l’entretien qu’il a accordé au Président Biya a été publié. Il y est dit que « Les deux Présidents ont eu un échange approfondi sur la situation au Mali et l’engagement de la France aux côtés de l’armée malienne. Le Président camerounais a exprimé son soutien à la décision de la France ». « Ils ont souligné les principes de dialogue et de franchise qui doivent guider les relations entre la France et le Cameroun ». « Ils ont évoqué les priorités de la coopération franco-camerounaise, notamment dans les domaines des infrastructures et de l’environnement, et les perspectives de développement économique du Cameroun ». « Ils ont souligné l’engagement des deux pays dans la mise en uvre du contrat désendettement et développement en cours d’exécution sur la période 2011-2016 ». « Enfin, ils ont échangé sur les questions de gouvernance, le processus électoral au Cameroun, la protection des droits de l’Homme et la situation des prisons ». Les deux hommes ont échangé, souligné et évoqué des choses. Ils auraient désormais tort de se sous-estimer. Au demeurant, ils gagneraient, tous les deux, à multiplier des entretiens et des échanges : émissaires, envoyés spéciaux, etc. C’est le sens des mots « dialogue et franchise » utilisés dans le communiqué comme principes devant guider les relations au moins sur la période du C2D, 2011-2016 : un an avant le vote en France. Est-ce un répit de 3 ans pour le Président Biya dont le mandat court jusqu’en 2018 ? Just wait and see. Avant son arrivée à l’Elysée, nous n’avons pas de trace de rencontre officielle des deux hommes ; surtout que M. Hollande n’était pas des deux gouvernements socialistes de la Vème république. Le Parti socialiste qu’il a dirigé pendant dix ans et le RDPC étaient à mille lieux de se rencontrer au haut niveau. Au congrès ordinaire du RDPC de septembre 2011, c’est l’UMP qui a pris part aux travaux, invités parmi d’autres partis de pays étrangers. Avant le sommet de Kinshasa, les Présidents Biya et Hollande n’ont donc pas trop de souvenirs communs. Le livre de leur histoire n’a que des feuilles de couleur blanche immaculée… On peut donc y écrire tout ce qu’on veut et la presse camerounaise n’y est pas allée de plumes mortes, écrivant l’histoire des deux hommes avant eux-mêmes. Puis, est arrivé le sommet de Kinshasa au terme duquel on a eu l’impression que le Président Hollande a été « marqué » par un homme sur qui on dit tant de choses. ! Il aurait donc appris, après l’entretien du 30/01/2013, à mieux connaître le Président Biya. La tonalité du communiqué de presse cité plus haut montre que M. Hollande a compris le Cameroun. A-t-il compris le Président Biya ? A-t-il dissipé ses doutes ? En avait-il avant ? Il se dit qu’il aurait accepté le principe d’une invitation à venir visiter le Cameroun. Entre temps, M. Biya, fort de la connaissance qu’il a maintenant du tempérament de M. Hollande, aura nous l’espérons, accéléré le parachèvement du processus démocratique pour faciliter la lecture du pays à tous en général, et à M. Hollande en particulier. Qui vivra verra.

Intégration en kiosque
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« Après l’avoir chassé de Genève, le CODE et le CCD préviennent Paul Biya »

Pour le Code et le Ccd Brice Nitcheu Moïse Essoh, Robert Waffo Wanto

Au terme de l’ultimatum qui avait été adressé le 10 janvier au dictateur Paul Barthélemy Biya en villégiature à l’hôtel Intercontinental de Genève, l’enjoignant de retourner au Cameroun dans les 10 jours, le CODE et le CCD ont pris acte du retour de ce dernier au Cameroun. Ce retour en catastrophe s’est fait après une Action Citoyenne opérée dans l’enceinte de cet hôtel par un commando conjoint CODE-CCD le 19 janvier en guise de mise en garde au vieux despote. LE CODE et le CCD notent cependant qu’après ce retour du dictateur au Cameroun, au lieu de s’occuper de la misère qui minent la vie des Camerounais au quotidien à cause de ses 30 ans de gabegie et de jouissance, en particulier les problèmes d’eau potable qui sévissent jusque dans son propre palais, l’absence de soins élémentaires, les conditions des étudiants, l’insécurité à Yaoundé avec de jeunes filles qui sont violées et tuées tous les jours sous son nez, la libération des prisonniers politiques, etc., M. Biya va se rendre à Paris pour une soit disant « visite de travail » qu’il a arrachée à coup de centaines de millions, voire de milliards de CFA versés aux lobbies de communication qui écument quotidiennement le Palais d’Etoudi.

Le CODE et le CCD estiment que cette « visite de travail » à Paris qui ne va rien changer à la vie des Camerounais, comme toutes les autres « visites de travail » avant celle-ci, est un prétexte fallacieux pour poursuivre sa villégiature écourtée à Genève le 21 janvier, et décident par conséquent de déclencher l’Alerte Rouge. Le CODE et le CCD appellent donc tous les patriotes camerounais à converger vers Paris pour accueillir le dictateur Paul Biya comme il le mérite. Le CODE et le CCD dénoncent l’instrumentalisation de la misère dans laquelle le régime RDPC a plongé les familles au Cameroun. Une instrumentalisation qu’il essaye tant bien que mal d’exporter au sein de la diaspora camerounaise en transformant certains de ses membres en « supporters » alimentaires. Ces « supporters » que le RDPC s’apprête à acheminer par charters pour aller danser devant le dictateur avant de se bagarrer entre eux pour le partage des miettes «qu’on a donné » et qui ne représentent qu’une infime partie des fonds pillés dans les caisses publiques.

Le CODE et le CCD préviennent Mr Paul Biya et ses courtisans du RDPC qui s’agitent dans l’ombre, qu’ils trouveront face à eux, à Paris, des Patriotes déterminés qui se réservent le droit d’user de tous les moyens légitimes pour leur faire comprendre une fois pour toute que 30 ans de gabegie, de corruption, de détournements de fonds, de mascarades électorales, de crimes et de massacres, comme ceux de février 2008, et de souffrances de toute sorte, CA SUFFIT ! Nous prévenons tous ces griots de service que les membres du CODE et du CCD ne se laisseront intimider par personne, y compris par les policiers en poste à l’ambassade du Cameroun à Paris, qui ont lancé des menaces à peine voilées au cours des réunions récentes du RDPC, nous traitant de « terroristes » et nous promettant une « réponse appropriée ». Dans cette optique, nous neutraliserons immédiatement toutes les taupes qui s’infiltreront dans nos rangs pour commettre des forfaits pendant ce coûteux séjour parisien du despote Paul Biya.

Le CODE et le CCD attirent l’attention de François Hollande sur l’instrumentalisation que le dictateur Paul Biya et ses communicants feront de sa rencontre avec lui, pour tenter de prolonger son règne calamiteux, et par conséquent, le martyr du peuple camerounais. Enfin, Le CODE et le CCD réaffirment leur détermination à mettre fin à la confiscation du pouvoir par le dictateur d’Etoudi et son régime, pour tous les moyens légitimes.


Code)/n

«Brice Nitcheu et Moise Essoh donnent 10 jours à Paul Biya pour quitter la Suisse»

Par le Collectif Des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora

Le CODE dispose d’informations certaines faisant état de la présence du dictateur Paul Biya, de son épouse et d’une brigade de courtisans à l’hôtel Intercontinental de Genève. Ces informations sont confirmées par des allées et venues de M. Biya dans les jardins de l’hôtel, et de la présence de Mme Chantal Biya que des membres du CODE sur place ont pu suivre dans des magasins huppés de Genève.

Pour le CODE, ce énième séjour du citoyen d’honneur genevois et chef du régime RDPC, M. Biya accompagné de toute sa basse-cour à Genève est une insulte pour les Camerounais qui meurent chaque jour de pauvreté pendant l’éternel vacancier dilapide l’argent du contribuable pour ses plaisirs personnels.

Le CODE exprime sa plus vive indignation du fait que, au moment où les Camerounais manquent d’eau potable, où ils meurent fautes de soins élémentaires, où les étudiants sont persécutés, où les enfants à travers le pays fréquentent des écoles en plein air, assis sur le sol, faute de locaux et de bancs, où le Cameroun toujours un PPTE, où le manque total de perspective d’avenir pousse les jeunes Camerounais à s’exiler, les rendant des proies faciles pour les trafiquants d’êtres humains, M. Biya continue de mener un train de vie gargantuesque sans aucun souci du devenir de son peuple.

L’antipatriote Paul Barthélemy Biya, qui a pris en otage le processus démocratique au Cameroun avec son machin antidémocratique d’Elecam, devrait avoir honte de se pavaner dans les pays qui ont une tradition démocratique avérée. Le CODE rappelle que plusieurs prisonniers politiques camerounais croupissent en ce moment dans les geôles répugnantes du pays, à l’instar du dissident et historien Enoh Meyomesse, ou de Paul Eric Kingue que les voyous de la république tuent à petit feu sans pitié.

Le CODE rappelle qu’à maintes occasions, il a mis en garde les responsables de l’hôtel l’Intercontinental quant au recel des biens publics auquel ils se livrent en louant leur suite à l’année au dictateur Paul Biya. Nous semblons n’avoir pas été entendus jusqu’ici. Nous nous réservons donc le droit d’utiliser tous les moyens citoyens au moment opportun pour empêcher la dilapidation l’argent du contribuable camerounais à l’hôtel Intercontinental par M. Biya.

Sur ce, nous donnons un délai de 10 jours à Monsieur Biya pour libérer sa suite de l’Intercontinental et retourner au Cameroun

Brice Nitcheu et Moise Essoh
Pour le CODE
Londres, Bruxelles, le 10/01/13

Brice Nitcheu et Moise Essoh, Code

Affaire des titres publics et Franck Biya: Au-delà de la manipulation…

L’affaire a été relancée dans la presse camerounaise avec la publication du démenti d’implication d’une personne présentée pourtant comme initiateur clé de l’histoire

L’affaire des titres publics associée au fils du président de la république au Cameroun a connu un nouveau rebondissement depuis le vendredi 04 janvier 2013. Dans son édition de ce jour-là, le quotidien à capitaux publics Cameroon-tribune (CT), a publié l’interview d’une personne présentée comme ayant été citée au rang de ceux qui qui ont sorti l’affaire à travers l’Alliance pour la Défense du Bien Public. « Depuis que je suis confronté à cette grave situation je réponds invariablement que je suis dépassé par ces évènements. Je n’ai aucune idée de ce fameux collectif. Je n’en connais ni le siège, ni les membres. Je ne sais même pas s’il existe. Lorsque cette association-là mêle mon nom à ses écrits, cela ne peut relever que d’une entreprise malveillante pour attenter à ma vie et à celle de ma famille. En tout cas, je vous le dis sans ambages: je ne suis associé ni de près, ni de loin à cette initiative » explique monsieur Mekoulo Ze Alphonse, selon des propos rapportés par CT. Le quotidien très proche du pouvoir a aussi été suivi par de nombreux journaux plus ou moins proches de certains responsables de la haute administration du pays. « Je crois que ce qui me reste à faire, parce que je suis attaqué personnellement, c’est de saisir les juridictions compétentes de notre pays. J’ai une carrière normale à la douane et j’irai bientôt à la retraite, je n’ai jamais connu ce genre de problème. J’ai beaucoup pleuré lorsque ces faits-là m’ont été rapportés, une montée de tension aurait même pû m’emporter. Je vous en prie, ma vie est entre vos mains, faites savoir la vérité au peuple camerounais et à la famille du Président de la République », lit-on cette fois dans le journal « The Spark ». Poussant l’analyse plus loin, d’autres journaux ont trouvé une raison à ce qui est désormais présenté comme une machination. « L’ «affaire Franck Biya», c’est justement le genre de sujet dont se délectent les médias, et donc l’opinion publique. Vraie ou fausse, elle entretient les fantasmes et donne du grain à moudre aux contempteurs du régime. En cette saison où le leitmotiv est à l’assainissement des m urs publiques, elle a le don de détourner l’attention des tourments de certains gestionnaires en délicatesse avec la justice de leur pays », publie le journal La Meteo.

Pour sa part, le journal Le Courrier semble voir finalement dans cette machination « démasquée », une tentative avortée de salir l’image du fils du président de la république. Dans ses écrits, l’auteur de l’article croit y voir une manipulation de ceux qui en compétition avec Franck Biya n’ont pas eu accès aux titres parce que présentant une offre peu intéressante. « Les auteurs de ce document qui aura été soumis à l’attention des parlementaires de l’hémicycle de Ngoa Ekellé ne savent pas faire contre mauvaise fortune bon c ur, pour n’avoir pas été compétitifs. Ils croient savoir que le fils aîné du Président a pris conscience que si en jouant de ses appuis au sein de l’appareil de l’Etat, il parvenait à acheter des Obligation du Trésor à coupon Zéro (OTZ) en dessous de leur valeur de marché, puis à se les faire immédiatement racheter à leur valeur à maturité par le Trésor public, il s’enrichirait considérablement et sans risque », peut-on lire dans le journal le Courrier. Les habitués des couloirs médiatiques au Cameroun semblent y lire une autre forme de manipulation impliquant cette fois des pontes du régime. « C’est classique, le régime laisse toujours dormir une affaire et la relance via des médias pour discréditer un scandale. J’ai souvent touché de l’argent pour faire des articles de désinformation, donc je comprends » explique un responsable de publication dans un média de la place. Une thèse qui semble parfaitement corréler avec la tattentive infructueuse du journal le Messager, qui attend toujours des réponses au protocole d’interview envoyé au Directeur de la Caisse Autonome d’amortissement, un des protagonistes de l’Affaire. Pour de nombreux observateurs, le silence du Tribunal criminel Spécial qui laisse la presse établir la vérité dans cette affaire est presque surprenante. Si tout le monde s’accorde à dire que le fils du président de la république a acheté les titres en toute légalité, personne ne veut véritablement dire à combien les titres ont été achetés, et dans quelles conditions. Difficile aussi de démontrer que l’offre de l’entreprise de ce dernier était la plus compétitive. Enfin une vérité qui tarde à faire jour, c’est le fait que la dette intérieure totale et titrisée du gouvernement camerounais, atteignait les 600 milliards de FCFA remboursable en 2015. Aujourd’hui la plupart des détenteurs de titres ont été réglés. Un silence complet demeure au sujet de ces titres achetés aux entreprises publiques à vil prix et payés alors que le pays vivait une crise économique

L’affaire Franck Biya alimente toujours la presse camerounaise
africapresse.com)/n

Cameroun – Guinée équatoriale: Exit les sujets qui fâchent!

Le communiqué final qui sanctionne la visite du président Obiang au Cameroun parle d’une volonté commune des deux pays de travailler ensemble

Affiches et Banderoles dans les rues de la capitale, accueil des grands jours avec un direct à la télévision et à la radio nationales, la visite du président équato guinéen Teodoro Obiang Nguema n’est pas passée inaperçue. Au terme de son séjour, un communiqué a été signé par les ministres des affaires étrangères des deux pays. « Les deux Chefs d’Etat se sont félicités de leur parfaite convergence de vues sur l’ensemble des questions abordées et ont réaffirmé leur engagement d’ uvrer au renforcement de la paix et de la sécurité à leur frontière commune et à promouvoir le dialogue ainsi que les mécanismes de prévention et de règlement pacifique des différends », fait savoir le communiqué. Les deux chefs d’Etat semblent aussi engagés à réaliser un certain nombre d’objectifs communs, comme le projet de construction du pont sur le Ntem reliant les deux pays. On a aussi évoqué la création « d’un organisme de financement des projets d’intérêt commun, notamment dans les domaines des logements sociaux et de l’agro-industrie » : « Je me félicite que nous ayons eu cette occasion de faire un tour d’horizon des questions bilatérales, sous régionales et internationales. Je n’ai d’ailleurs jamais douté que nos entretiens fassent apparaître un large éventail de convergences », a-t-il expliqué lors du toast porté en l’honneur de son hôte.

Pourtant, les sujets de divergences ne manquent pas, avec aux premières lignes la libre circulation des personnes entre les deux pays ou plus exactement du Cameroun vers la Guinée Equatoriale. Le boom pétrolier aidant, de nombreux ressortissants du Cameroun et de bien d’autres pays visitent l’eldorado guinéen qui s’avère souvent être un calvaire. La presse camerounaise a rapporté plusieurs fois des témoignages de camerounais dépossédés de leurs biens, des entrepreneurs abusés dans le règlement de leurs factures, et récemment encore des refus d’entrer sur le territoire non justifiés. Pour sa part, le Président guinéen a remercié le peuple camerounais pour l’accueil qui lui a été réservé, et exprimé sa gratitude au Chef de l’Etat qui a facilité cette visite suite à sa demande. Le Chef de l’Etat équato-guinéen a relevé que les deux pays voisins sont condamnés à vivre ensemble « éternellement ». Aussi, a-t-il poursuivi, « les idées et comportements individuels » de quelques-uns ne doivent-ils pas porter atteinte à l’intérêt des deux peuples frères. Il a souhaité que les deux pays puissent multiplier les contacts de ce genre pour éviter les malentendus, avant de louer « la grande vision d’homme d’Etat et la clairvoyance » du Président Paul BIYA, qui n’a jamais porté une oreille attentive aux sirènes de la division entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale. La rencontre a finalement été celle de deux chefs d’Etat qui appartiennent à une autre génération et qui au-delà des problèmes sont condamnés à s’unir pour faire face à l’adversité d’une partie de l’opinion et des partenaires intrenationaux, qui veulent les voir passer la main. Alors que la Guinée Equatoriale se prépare à accueillir le sommet des ACP, le président Biya pourrait aller honorer de sa présence, l’évènement que reçoit son « ami ».

Quelques photos de la visite du couple Obiang au Cameroun, vendredi 30 novembre 2012
Journalducameroun.com)/n

Jean Michel Nintcheu réagit à propos de l’Affaire Franck Biya

Réaction à la suite du communiqué du SG l’Assemblée nationale: «Un mensonge d’Etat sur fonds d’enfumage destiné à détourner le peuple de l’essentiel»

Suite au communiqué laconique publié le lundi 26 novembre 2012 en page 5 du quotidien Cameroon tribune intitulé « la mise au point de l’Assemblée nationale » et signé du Secrétaire général de cette institution, je tiens à apporter des précisions importantes et vérifiables. Les affirmations suivantes contenues dans ce communiqué contre ma personne sont totalement infondées: « L’Assemblée nationale n’a reçu aucune question à adresser au gouvernement émanant de l’intéressé ». « La Conférence des présidents, organe qui juge de la recevabilité des questions adressées au gouvernement, n’opère aucune discrimination des questions qui lui sont soumises. Cela est vérifiable lors des différentes séances de questions orales adressées au gouvernement ». Je suis en droit de me demander si l’auteur dudit communiqué est en paix avec lui-même et avec sa conscience après avoir rédigé de telles déclarations qui relèvent tout simplement d’une manipulation évidente des faits et de l’information.

La question orale que j’ai adressée au Premier ministre relative à ce qu’il convient désormais d’appeler « l’affaire Frank Biya » a été déposée au. Secrétariat parlementaire de l’Assemblée nationale et la décharge a été enregistrée dans le registre du Groupe parlementaire du SDF le mardi 21 novembre dernier. Ce n’est que le lendemain que j’ai décidé de la rendre publique pour prendre l’opinion nationale et internationale à témoin. Cette initiative a été prise pour des raisons évidentes. L’Assemblée nationale qui est à la solde de l’exécutif reproduit les mêmes dérives totalitaires pour museler les droits des députés de l’opposition et notamment du SDF. A titre d’illustration, sur 22 questions orales que j’ai adressées aux membres du gouvernement, quatre (04) seulement ont été programmées. Sans compter les six (06) propositions de loi qui sont restées sans suite notamment la proposition de loi relative à la camerounisation des postes de directeurs généraux des entreprises stratégiques déposée au cours de la session de juin 2010 et qui n’a même pas encore franchi la première étape de la recevabilité par la Conférence des présidents en violation de l’article 27 alinea 3 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule sans équivoque que « lorsque, à l’issue de deux sessions ordinaires, une proposition de loi n’a pu être examinée, celle-ci est de plein droit examinée au cours de la session ordinaire suivante ». Le délai réglementaire arrivait à terme à la session de mars 2011. Nous en sommes à la cinquième après le délai et toujours pas de suite réservée à cette proposition de loi. Dans ces conditions, j’ai estimé que je suis légitimement fondé de faire porter ma voix par la presse.

Au demeurant, je n’ai pas vocation, durant mon mandat à l’Hémicycle, à écrire des berceuses pour aider à faire dormir les tenants du conservatisme. La sortie du Secrétaire général de l’Assemblée nationale, à la suite de son patron qui m’a adressée une correspondance sur ce sujet en date du 23 novembre 2012 (voir fac-similé), participe d’une man uvre pathétique de diversion. Le problème de fonds est que le chef du gouvernement doit répondre aux préoccupations républicaines contenues dans mes questions orales. Il est précisément question de démêler les écheveaux sur cette affaire de délit d’initié qui implique le fils du Chef de l’Etat et son entourage familial, d’apporter des « justifications » sur l’indolence voire la passivité des institutions de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics (la Conac, l’Anif, la Chambre des comptes, le ministère délégué à la présidence en charge du contrôle supérieur de l’Etat) et surtout de d’expliquer le ponce pilatisme du Tribunal criminel spécial qui, en refusant depuis la publication de cette affaire d’ouvrir une information judiciaire conformément à la loi la créant, a délibérément décidé de se murer dans un silence assourdissant et inquiétant pour la République. Tout le contenu du communiqué n’est que mensonge d’Etat sur fonds d’enfumage destiné à détourner de l’essentiel le peuple qui n’est du pas dupe.

Jean Michel Nintcheu, Député du Social Democratic Front
cameroonwebnews.com)/n

« Le Temps des Réalisations » N° 6 est disponible

C’est un numéro spécial consacré aux trente années d’accession à la magistrature suprême de Paul Biya ainsi que de tous les grands chantiers en cours dans le pays

En Une du mensuel du Cabinet Civil de la Présidence de la République, on peut lire 1982-2012, «La marche pacifique vers la prospérité et l’émergence». Le dossier spécial est consacré aux lauriers de la diplomatie durant ce trentenaire. Il s’agit entre autre de la résolution pacifique du conflit Cameroun-Nigeria pour la péninsule de Bakassi, le renfort des rapports avec les partenaires traditionnels et panafricains, le renforcement de la coopération avec les Nations Unies. La part belle est également faite aux chiffres en termes de gouvernance du pays. Des tableaux et des diagrammes permettent de voir l’évolution durant ces trente dernières années. Le journal fait ainsi un arrêt particulier pour montrer toutes les évolutions que chaque domaine à connu de 1982 à 2012. La publication marque des arrêts particuliers pour parler des avancées en termes d’équité dans la justice, de transparence lors des élections, du processus de décentralisation, la lutte contre la corruption sans relâche ni discrimination. Cette édition aborde aussi l’économie moderne pour un Cameroun émergent à l’horizon 2035. Ici tous les grands chantiers en cours sont présentés. Il s’agit de la centrale à gaz de Kribi, le port en eaux profonde de la même ville, les barrages hydroélectriques de Memv’elé et de Lom Pangar, le chantier de logements sociaux pour ne citer que ceux là.

En deuxième partie, le mensuel présente toute l’actualité la plus récente du Palais de l’unité. Il s’agit des personnalités que le chef de l’ Etat à reçu en audience il y a quelques temps, pour signature d’un accord, de partenariat ou pour investir au Cameroun. Le magazine revient aussi sur les récentes décisions prises par Paul Biya, les décrets signés, les nominations et la lettre de félicitation rédigée à l’occasion de la réélection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis d’Amérique. Les dernières pages ont été réservées au cinquantenaire du Peace Corps au Cameroun dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par Chantal Biya au Palais des congrès de Yaoundé. Les photos publiées disent long sur cet événement ponctué par plusieurs activités.

Le temps des Réalisations, le magazine de la Présidence du Cameroun
Prc)/n

Jacques Fame Ndongo: «Laissons donc M. Franck Biya tranquille»

Le ministre de l’enseignement supérieur, membre du Bureau Politique, Secrétaire à la Communication du Rdpc, réagit à l’actualité médiatique sur Franck Biya

Alors que S. E. Paul BIYA, Président de la République, Président National du RDPC demande avec insistance aux Camerounais de mettre fermement la main à la pâte pour apporter, chacun, sa contribution à l’émergence de notre pays à l’horizon 2035, certaines personnes ont choisi pour violon d’Ingres sinon pour activité principale de médire et de détruire, sans fondement irréfutable, dans un tintamarre en délire qui conspire au lieu de bâtir. Dernière victime de ce macabre stratagème: M. Franck Biya, un jeune homme paisible qui, après une solide formation professionnelle et universitaire, s’est lancé avec pugnacité et perspicacité dans le secteur privé où compétitivité rime avec inventivité, ténacité et, parfois férocité. Et ce ne sont pas les nids douillets qui lui auraient fait défaut dans l’administration publique ou parapublique. Décryptage. Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais estime, avec Albert Camus, qu’il y a, en l’homme, plus de choses à admirer que de choses à mépriser. Ce Parti abhorre toute tentative de diaboliser un être humain et de ne voir, à travers chaque personne, surtout lorsqu’elle n’est pas de votre chapelle politique, qu’un succédané du Diable. Convaincu, à la suite de Socrate, que nul n’est méchant volontairement (ceux qui commettent des infractions évoluent sous l’empire des passions et sont donc dénués de «volonté» au sens rationnel du terme), le RDPC préfère laisser à la Justice (qui est indépendante et rend ses jugements au nom du peuple souverain) le soin de juger les citoyens fautifs, pour autant que l’infraction soit dûment établie et tout en laissant au prévenu la possibilité légale de se défendre, afin que la vérité sorte des ténèbres. Or, il se trouve que certains individus, adeptes de la maxime «homo homini lupus» (l’homme est un loup pour l’homme), se délectent délicieusement du jeu de massacre qui ferait d’eux des Lucifers auréolés d’une sainteté éblouissante et de leurs adversaires politiques des Lucifers condamnés, d’office, à la damnation apocalyptique, du seul fait de leur faciès, de leur obédience politique ou, qui pis est, de leur nom (le délit de nom fait désormais partie du lexique pénal de ces hérauts du dénigrement). Pour s’en convaincre, il n’est que de prendre connaissance de l’infra-texte politique camerounais qu’écrivent tous les jours ceux qui ne peuvent guère (ou ne veulent point) gagner une élection en quadrillant systématiquement le terrain politique afin de rassurer les fidèles, convaincre l’électorat flottant et séduire les citoyens réticents ou hostiles. Cette initiative leur permettrait de susciter l’adhésion du plus grand nombre de citoyens à leur projet de société (que l’on aimerait bien lire, en lieu et place des navets fantasmagoriques sur le Chef de l’Etat, ses proches au plan politique ou biologique et ceux qui jugent exemplaires son bilan, sa stratégie et sa vision).

1- L’objectif des Robespierre tropicaux
Le décodage exhaustif et sans complaisance de l’infra-texte politique camerounais ne laisse aucune ambiguïté sur l’objectif fondamental des Robespierre tropicaux: faire valoir, à force d’arguties et de fantasmes, que l’opération Épervier obéit à une logique à tête chercheuse et ne s’enracine guère dans une problématique d’assainissement des m urs économiques et, par conséquent, de salut public, en droite ligne Au binôme « rigueur et moralisation » qui fonctionne au Cameroun depuis le 6 novembre 1982. Cet infra-texte nauséabond se trame depuis plusieurs années et fait du Président Paul BIYA un «sujet – héros satanique» obnubilé par la seule obsession viscérale de rester ad pouvoir ad vitam aeternam en évitant de poser le moindre acte mélioratif pour le peuple camerounais (ni route bitumée, ni adduction d’eau, ni électrification rurale ou urbaine, ni école primaire, ni CES ou CETIC, ni Lycée, ni Université, ni centre de santé ou hôpital, ni fibre optique, ni restitution de la camerounité de Bakassi etc.) mais en s’illustrant-négativement par des actes horribles et hideux qui mènent notre pays vers le précipice et le naufrage. Au demeurant, le Cameroun serait un tonneau des Danaïdes que ne pourra remplir que «le Messie» qui nous est promis (un Messie fantômatique) pour «purifier le pandémonium». Les adjuvants du sujet-héros (ceux qui soutiennent la politique de vérité, de responsabilité, de solidarité, de fraternité, de prospérité et de liberté du Président Biya) sont voués aux gémonies et ne trouvent aucune grâce aux yeux de ces «Saints» descendus tout droit du ciel par la volonté d’un «deus ex machina» providentiel dont le nom ne nous est pas encore «révélé» (il s’agit bien d’une opération messianique) mais qui se prépare, dans les ors de son Olympe, à venir illuminer, tel un ange (voire un archange) immaculé, «L’Enfer camerounais» (que décrivait tout récemment de manière apocalyptique l’un des bras séculiers de cet oiseau rare, voire rarissime, dans un journal de la place). Il n’est point jusqu’à quelques adversaires du Renouveau National qui n’aient tendance à pousser l’incongruité jusqu’à diaboliser outrancièrement ceux qui, loin des affres de la politique politicienne, et riches de leurs seuls talents et de leur probité congénitale, mènent une existence paisible et honnête. M. Franck Biya est de ces Camerounais-là qui sont plus nombreux qu’il n’y parait. Rassurez-vous: les fossoyeurs du Renouveau n’ont trouvé ni la pierre philosophale, ni le Saint Graal. En fouillant félonnement dans les bas-fonds exécrables et les miasmes de leur imaginaire en délire, ils n’ont exhumé que des tonnes de mensonges. Normal: ils se sont englués dans la caverne ténébreuse dont Platon nous apprend qu’elle est peuplée d’ombres, d’illusions et de ténèbres, la lumière et la vérité brillant plutôt au-dessus de la caverne. Hors de celle-ci, que constate-t-on ? S’agissant plus précisément de M. Franck Biya, l’on découvre un homme et des actes admirables. Oyez donc cette odyssée.

2- M. Franck BIYA a refusé de pantoufler dans une niche à sous
M. Franck Biya est un jeune homme brillant et pondéré qui se situe aux antipodes de l’ogre économique que l’on veut bien présenter aux Camerounais pour le jeter en pâture aux carnassiers sinon aux charognards de l’Histoire. Il a suivi ses cycles maternel, primaire et secondaire au Cameroun (CEPE, BEPC, Probatoire, baccalauréat) et a poursuivi ses études supérieures aux Etats Unis d’Amérique (obtention du Bachelor c’est-à-dire de la Licence, puis du Master of Business administration). En somme, un parcours classique, sans faute et, de toute évidence, remarquable. Peut-on lui reprocher, par jalousie, de s’être «seulement donné la peine de naître», comme l’écrit Beaumarchais dans Le mariage de Figaro? Que non ! Il s’est donné la peine d’étudier ses leçons (avec application et méthode, confient ses camarades et professeurs). Il a opté pour la voie étroite («per angusta, ad auguste» : vers les cimes de l’excellence, par les chemins étroits): il s’est donné la peine d’être discret, voire effacé, loin de l’ostentation jubilatoire et gesticulatoire à laquelle son prestigieux statut de fils du Président aurait pu le conduire tout naturellement, ainsi qu’il est loisible de le constater sous d’autres cieux. En tout état de cause, je connais des jeunes gens qui ne s’en fussent pas privés, ici ou ailleurs, si tant est que l’occasion leur en eût été offerte par Dame Nature. Malheureusement pour eux, la Fortune a les yeux bandés. M. Franck Biya «s’est donné la peine» d’être courtois (il aurait pu être arrogant, insolent, outrecuidant, condescendant). Il a pris le parti d’être intègre, travailleur, méticuleux, voire pointilleux. Opiniâtre, il a refusé de «pantoufler» dans tine niche à sous ou il eût été gratifié d’un salaire mirobolant. Il a choisi la difficulté. Il a pris des risques en créant son entreprise, persuadé, avec l’économiste autrichien Joseph Schumpeter, que l’entrepreneur est celui qui accepte de prendre des risques. Il a choisi de donner des emplois à des Camerounais. Il paie ses impôts. Lorsqu’il a bénéficié d’un crédit à la banque, il honore les traites à échéance, comme tout opérateur économique digne de ce nom (et ils sont légion dans notre pays). Il contribue, modestement, à l’instar de tous les jeunes de sa génération qui dirigent des PME, à la sueur de leur front, à augmenter le Produit National Brut. Il cultive consciencieusement son jardin, dirait Voltaire. L’opération financière querellée par certains contempteurs du Renouveau (qui avancent masqués, mais dont l’identité est connue) et relayée par quelques médias participe d’une initiative normale que peut prendre un entrepreneur, quel qu’il soit (s’appelât-il Franck Biya ou M. Dupont) pour maximiser ses ressources financières, en toute honnêtete dans le strict respect des règles imputrescibles du droit commercial. M. Jean-Pierre Amougou Belinga a expliqué avec clarté et force détails les mécanismes de cette opération dans « Cameroon Tribune» du 22 novembre 2012 (P. 7). Point n’est besoin de verser dans la redondance en revenant sur ces explications convaincantes que nul n’a infirmées.

3- Pas de dauphinat: seul le peuple est souverain
In fine, il importe de dévoiler le signifié ultime de l’infra-texte politique qu’écrivent les fossoyeurs du Renouveau National. Au-delà du «phéno-texte» (les élucubrations sur les fonds qu’aurait pris dolosiv-ment M. Franck Biya), l’essentiel de l’activisme fébrile de certains agitateurs politiques réside dans le «géno-texte» (le texte caché, mais qui féconde le sens visible, audible et intelligible du texte qui nous est donné à lire, à voir, ou à entendre) les décrypteurs des boules de cristal redoutent sans nul doute la désignation (imaginaire) de M. Franck Biya ès qualités de dauphin (successeur putatif) de son illustre père. En vérité, je vous le dis de manière péremptoire et apodictique: il d’y a pas de dauphin au Cameroun. Le dauphinat relève de la monarchie (il fut institué, en France, en 1349, pour désigner l’héritier présomptif du trône royal). Le Cameroun n’est pas une monarchie. C’est une République démocratique et libérale. L’accession à la charge suprême de Président de la République obéit aux mécanismes prévus par la Constitution. Que chacun cultive donc son jardin (par exemple inciter les Camerounais en âge de voter à s’inscrire sur les listes électorales, traiter judicieusement ses dossiers, s’adonner à l’agriculture, à la pêche, à l’élevage, à l’artisanat, bien gérer son entreprise, vendre normalement sa tomate au marché, conduire honnêtement son talai (?), etc.). Celui qui cultive méthodiquement son jardin politique, économique social ou culturel aura mérité de la Patrie. Et c’est largement suffisant pour un être humain. Au RDPC, tel est notre credo: que chacun se mette résolument au Travail dans la Paix et l’amour de la Patrie. Seul le peuple camerounais, souverain et maître de son Destin, choisira librement le successeur du Président Paul BIYA, quand l’Histoire décidera de sortir de son épais silence. Laissons donc M. Franck Biya tranquille. Il ne demande qu’à travailler, dans la paix et l’amour de la Patrie, comme tout citoyen camerounais

Jacques Fame Ndongo, Minesup, Secrétaire à la Communication du Rdpc

Titres publics payés à Franck Biya: Le Tribunal Criminel Spécial attendu

La révélation de cette affaire est la face visible de l’Iceberg, celui de la gestion de la dette titrisée de l’Etat. Le Tribunal Criminel Spécial va t-il s’emparer de ce dossier?

L’affaire des titres publics payés à Franck Biya, le fils du président de la république du Cameroun continue d’alimenter les débats, avec son lot de vérités et de contre-vérités. Après la sortie d’Amougou Belinga, PDG du groupe l’Anecdote, réputé pour être un défenseur du régime, plusieurs personnes ont pris la parole dans les médias. Il en ressort un certain nombre de faits: Un des arguments avancés est que l’entreprise Afrione n’était pas la propriété du fils Biya, il en était le président du conseil d’administration. Sur cette base estime l’argumentaire, Frank Biya ne peut être indexé dans une affaire où il n’avait pas de pouvoir de décision direct. Le deuxième argument rentre en droite ligne avec les premières explications de monsieur Belinga, qui veut que l’opération s’est passée conformément à la règle et que le gouvernement au passage a eu des avantages comme le non règlement des intérêts si on avait atteint l’échéance, et une décote de la valeur nominale des titres concernés de près de 30%. Une argumentation appuyée par un document du ministère de l’économie et des finances. Certains experts bien que se refusant d’entrer dans l’implication du fils du chef de l’Etat, restent circonspects sur la manière dont les choses sont aujourd’hui présentées. « Je ne voudrais pas rentrer dans le débat, mais je vais me prononcer sur un domaine dans lequel j’ai travaillé, le projet de titrisation de la dette publique au Cameroun. Globalement, la logique de départ était d’appuyer déjà la mise en place d’un marché financier au Cameroun, et de l’autre côté le but était de faire en sorte que le gouvernement puisse différer le paiement de sa dette, à travers l’animation d’un marché secondaire. Pour les intérêts, il n’y avait pas de problèmes, le gouvernement s’était engagé à payer. Mais pour le principal, nous avions proposé que cela se fasse par tirage au sort, et pour un montant qui n’excéderait pas 100 milliards par an. Cela aurait permis d’assurer la transparence et l’égalité des créanciers. Si aujourd’hui on apprend que des entreprises ont négocié avec l’Etat pour se faire rembourser, c’est un problème je pense », a expliqué Bernard Ouandji, expert financier et auteur d’un rapport sur la titrisation de la dette publique au Cameroun.

D’un autre côté, l’affaire se déroule en 2006 alors que le Premier ministre a publié un décret, en 2004, qui modifiait la loi de 1994 relative à la gestion des titres publics de l’Etat. Selon ce texte, il avait été créé un comité, qui avait pour mission de mettre en uvre la politique d’émission et d’amortissement des effets publics négociables. Le texte indique aussi que pour les titres autres que ceux portant sur la dette salariale, l’amortissement devait être géré par la Commission des Marché Financiers. Il est donc surprenant d’apprendre que le gouvernement a directement négocié avec l’entreprise Afrione en 2006, alors même que les textes ne l’autorisaient pas. D’autre part, ceux qui expliquent la situation, ne donnent pas le montant exact du prix d’achat des titres cédés à Afrione. Le rapport à l’origine de l’affaire parle de 3,5 milliards de FCFA. Aucune information ou infirmation du Trésor pour le moment. Pour certains observateurs, cette affaire des 100 milliards de titres du fils du président Biya est la face visible de l’iceberg: la gestion de la dette titrisée de l’Etat. En 2004 et sur le conseil du FMI et de certains experts, la dette publique intérieure du gouvernement est transformée en titres publics, principalement à coupon zéro. Les observateurs de cette époque parlent d’un montant global avoisinant les 1000 milliards Fcfa, que logiquement le gouvernement n’aurait pu rembourser avant 2015. Aujourd’hui pourtant on en parle plus. Et les détenteurs de titres semblent ne pas se plaindre, alors même que le marché secondaire des titres d’obligation est presque inactif. L’explication qui en découle semble être que les détenteurs de titre ont été réglés, mais à des conditions qu’on ignore jusqu’ici autant que la manière dont ils ont acquis les titres. Au sein de l’opinion publique, on s’interroge sur le silence du tribunal criminel spécial, sensé se mettre en action à la suite de toute dénonciation relative à l’atteinte de la fortune publique. L’affaire, il faut le rappeler, va bien au-delà de la simple implication du fils du président et touche la manière dont des titres publics de près de 1000 milliards de Fcfa ont été gérés, alors qu’on demandait au peuple de serrer la ceinture en raison de la crise économique.

Le Tribunal Criminel Spécial du Cameroun est attendu dans l’affaire des Titres payés à Franck Biya
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Cameroun: Des tracts réclament le départ du président Paul Biya du pouvoir

Dans des tracts en circulation depuis le mardi 06 novembre à Garoua, des personnes non identifiées réclament le départ du pouvoir du président Paul Biya avant que la rue ne gronde

« Biya dégage avant que la rue ne gronde » C’est la mise en garde contenue dans les tracts qui circulent depuis le mardi 06 novembre 2012 dans les rues de Garoua pendant que les militants du parti au pouvoir célébraient les 30 ans de règne de leur président, Paul Biya. Selon les auteurs nde ces tracts au contenu plutôt virulent, c’est en effet le 06 novembre 1982, date de l’accession au pouvoir du président Paul Biya, que « le malheur du Cameroun a commencé ». Les auteurs dans leur diatribe à l’endroit de  »l’homme du nouveau », l’accuse d’être à l’origine durant ces 30 ans, du chômage des jeunes, de la mort du sport national et des lions indomptables, de la corruption et de détournement des deniers publics, de la fraude électorale ou encore de la mort de l’agriculture et pensent qu’en réalité le règne de Paul Biya est à l’origine des « 60 ans de marche en arrière du Cameroun ».

D’après eux, la solution pour en finir avec « 30 ans de misère et de pauvreté au Cameroun », c’est le départ du pouvoir de Paul Biya à qui ils demandent de dégager « avant que la rue ne gronde » car disent-ils « tu n’es pas plus fort que Ben Ali de Tunisie, Moubarak d’Egypte, Kadhafi de Lybie ». Pour l’instant, les éléments de la police et les services de renseignent mènent des enquêtes pour retrouver les auteurs de ses tracts dont ignore tout et qui ont préféré gardé l’anonymat.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que des tracts hostiles au régime en place circulent dans la ville de Garoua. On se souvient encore des tracts pro Marafa qui ont circulé dans la ville récemment et dans lesquels les auteurs exigeaient la libération de l’ancien ministre emprisonné dans le cadre de l’opération épervier.

Des tracts réclament le départ du président Paul Biya du pouvoir
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30 ans au pouvoir de Paul Biya: L’espoir volé !

Par Suzanne Kala Lobé, la Nouvelle Expression

Au moment où le Kamerun, fait le bilan des trente ans au pouvoir de Paul Biya, il me revient une chanson: Le texte écrit par Yves Beng, accompagné de sa précieuse compagne Bernadette Ngono, racontait l’espoir que suscita alors Paul Biya lorsqu’il jura de faire du Kamerun, une terre de liberté. Yves Beng, alias Djala Li Lon avait alors écrit ce texte magnifique. Lisez plutôt : « Il vint un homme qui enfin parlait d’amour, de libertés de vie nouvelle. Plus d’hommes sans toit, plus d’hommes sans sous, plus d’exilés, la vie ici, serait meilleure au pays. Avec mes frères de tribus ils ont volé l’espoir, il n’y eut plus que la haine, le sang, la torture. Quand le soleil était là-haut vers le ciel, aux sauveteurs, aux pauvres les larmes. Habre la puerta, habré, habré que vengua la libertad»… C’étaient ces années 80-90, où l’on osait encore espérer changer le monde à force de paroles et de convictions jetées à la hâte, sur une feuille de discours ou le conducteur d’un meeting. C’était… Mais l’actualité de cette semaine a été marquée. Secouée. Dispersée. Disposée à faire le bilan d’un homme dont l’entrée en scène fut une esquisse, un frémissement, la presse a survolé ces 20 ans !! Pour ou contre ? Progrès ou pas progrès ? Le débat enfermé dans les logiques partisanes ne pouvait rien révéler de ce que le Kamerun a vécu en ces 30 ans. La critique est acerbe. Les acteurs se sont alignés. Personne n’est content. Trop de choses ne vont pas. Reste une question : que va faire Biya ? Les reproches qui lui sont faits, les critiques de ses adversaires, laissent trop d’initiatives à ce vieil homme de 80 ans, qui a traversé pratiquement un siècle de l’histoire de l’Afrique contemporaine. Il a encore certes à dire, mais sans doute plus grand-chose à faire. Il aurait donc tout à gagner à rendre plus explicites ses intentions et les sortir de la gangue des v ux pieux et téléguidés de la Banque Mondiale, du Fmi, et de toutes ces officines qui pensent l’Afrique par le bout de leur braguette (dixit Patrick Besson, dans son excellent livre  » Mais le fleuve tuera l’Homme blanc ». Fayard. 2009). C’est en lisant récemment le livre du chroniqueur sulfureux Patrick Besson, que je me suis rendue compte du discours hypocrite de la BM, le Fmi et de beaucoup d’hommes de gauches européens. Leur vision du continent a quelque chose d’édulcoré. D’artificiel, voire d’exotique. Les catégorisations qu’ils font des systèmes politiques de chez nous sont rigides là où ils sont indulgents avec les leurs (comment expliquer par exemple qu’aux USA, les Républicains et les démocrates se partagent alternativement le pouvoir sans qu’il n’y ait des intrus ??) La barbarie dont ils s’émeuvent chez nous, ne les choque pas lorsqu’on bombarde la Lybie, la Côte d’Ivoire et même la Syrie. La dictature de la norme occidentale en matière de démocratie a gagné de nombreux activistes. Ceux-ci, sans réfléchir se servent de leurs slogans. Sortent leurs paradigmes et l’Afrique marque le pas, comme le Cameroun de Paul Biya, certes, mais comme sans doute la pensée alternative africaine. Celle-ci plus tribunitienne que prospective se repose et se repait des explications des autres pour penser l’Afrique. Ah, elle a bon dos, l’Afrique : avec ses dictateurs. Ses sanguinaires. Ses opposants chaque jour emprisonnés, torturés malmenés… Il faut décidément sortir de la nuit… Comme l’écrivit Achille Mbembé. Mais pour voir quel jour? Force est de constater que depuis le mouvement «Présence Africaine» en 1948, il n’y a plus jamais eu un mouvement coordonné, conscient et pensé de la pensée africaine. Des partis politiques se sont tus. Certains se sont réclamés d’un marxisme léniniste frileux où sous couvert de l’indigénisation, ont fini par amalgamer les concepts, les compactant en les rendant plus inutiles les uns des autres .Seuls les mouvements comme l’Anc, le Mpla, le Frelimo, ont pu enfin accéder au pouvoir !! Pourquoi ? La question vaut d’être posée au moment où il faut faire le bilan de Paul Biya, 30 ans après son accession à la magistrature suprême!! Pourquoi l’Upc, le Sdf, l’Undp, ont-ils pour le moment échoué au Kamerun ? Pourquoi n’arrivent-ils pas à fonder une alternative ? A former une autre génération de kamerunais, disposés à changer le monde ? Pourquoi se sont-ils englués dans des référentiels d’opposition qui ne leur permettaient pas de s’émanciper des paradigmes apparemment anti quelque chose, et qui ne leur ont servi qu’à théoriser leur esclavage philosophique ?

Au moment où le Kamerun, fait le bilan des trente ans au pouvoir de Paul Biya, il me revient une chanson: Le texte écrit par Yves Beng, accompagné de sa précieuse compagne Bernadette Ngono, racontait l’espoir que suscita alors Paul Biya lorsqu’il jura de faire du Kamerun, une terre de liberté. Yves Beng, alias Djala Li Lon avait alors écrit ce texte magnifique. Lisez plutôt : « Il vint un homme qui enfin parlait d’amour, de libertés de vie nouvelle. Plus d’hommes sans toit, plus d’hommes sans sous, plus d’exilés, la vie ici, serait meilleure au pays. Avec mes frères de tribus ils ont volé l’espoir, il n’y eut plus que la haine, le sang, la torture. Quand le soleil était là-haut vers le ciel, aux sauveteurs, aux pauvres les larmes. Habre la puerta, habré, habré que vengua la libertad»… C’étaient ces années 80-90, où l’on osait encore espérer changer le monde à force de paroles et de convictions jetées à la hâte, sur une feuille de discours ou le conducteur d’un meeting. C’était… Mais l’actualité de cette semaine a été marquée. Secouée. Dispersée. Disposée à faire le bilan d’un homme dont l’entrée en scène fut une esquisse, un frémissement, la presse a survolé ces 20 ans !! Pour ou contre ? Progrès ou pas progrès ? Le débat enfermé dans les logiques partisanes ne pouvait rien révéler de ce que le Kamerun a vécu en ces 30 ans. La critique est acerbe. Les acteurs se sont alignés. Personne n’est content. Trop de choses ne vont pas. Reste une question : que va faire Biya ? Les reproches qui lui sont faits, les critiques de ses adversaires, laissent trop d’initiatives à ce vieil homme de 80 ans, qui a traversé pratiquement un siècle de l’histoire de l’Afrique contemporaine. Il a encore certes à dire, mais sans doute plus grand-chose à faire. Il aurait donc tout à gagner à rendre plus explicites ses intentions et les sortir de la gangue des v ux pieux et téléguidés de la Banque Mondiale, du Fmi, et de toutes ces officines qui pensent l’Afrique par le bout de leur braguette (dixit Patrick Besson, dans son excellent livre  » Mais le fleuve tuera l’Homme blanc ». Fayard. 2009). C’est en lisant récemment le livre du chroniqueur sulfureux Patrick Besson, que je me suis rendue compte du discours hypocrite de la BM, le Fmi et de beaucoup d’hommes de gauches européens. Leur vision du continent a quelque chose d’édulcoré. D’artificiel, voire d’exotique. Les catégorisations qu’ils font des systèmes politiques de chez nous sont rigides là où ils sont indulgents avec les leurs (comment expliquer par exemple qu’aux USA, les Républicains et les démocrates se partagent alternativement le pouvoir sans qu’il n’y ait des intrus ??) La barbarie dont ils s’émeuvent chez nous, ne les choque pas lorsqu’on bombarde la Lybie, la Côte d’Ivoire et même la Syrie. La dictature de la norme occidentale en matière de démocratie a gagné de nombreux activistes. Ceux-ci, sans réfléchir se servent de leurs slogans. Sortent leurs paradigmes et l’Afrique marque le pas, comme le Cameroun de Paul Biya, certes, mais comme sans doute la pensée alternative africaine. Celle-ci plus tribunitienne que prospective se repose et se repait des explications des autres pour penser l’Afrique. Ah, elle a bon dos, l’Afrique : avec ses dictateurs. Ses sanguinaires. Ses opposants chaque jour emprisonnés, torturés malmenés… Il faut décidément sortir de la nuit… Comme l’écrivit Achille Mbembé.

30 ans au pouvoir de Paul Biya, l ‘espoir volé !
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Mais pour voir quel jour? Force est de constater que depuis le mouvement «Présence Africaine» en 1948, il n’y a plus jamais eu un mouvement coordonné, conscient et pensé de la pensée africaine. Des partis politiques se sont tus. Certains se sont réclamés d’un marxisme léniniste frileux où sous couvert de l’indigénisation, ont fini par amalgamer les concepts, les compactant en les rendant plus inutiles les uns des autres .Seuls les mouvements comme l’Anc, le Mpla, le Frelimo, ont pu enfin accéder au pouvoir !! Pourquoi ? La question vaut d’être posée au moment où il faut faire le bilan de Paul Biya, 30 ans après son accession à la magistrature suprême!! Pourquoi l’Upc, le Sdf, l’Undp, ont-ils pour le moment échoué au Kamerun ? Pourquoi n’arrivent-ils pas à fonder une alternative ? A former une autre génération de kamerunais, disposés à changer le monde ? Pourquoi se sont-ils englués dans des référentiels d’opposition qui ne leur permettaient pas de s’émanciper des paradigmes apparemment anti quelque chose, et qui ne leur ont servi qu’à théoriser leur esclavage philosophique ? 6 novembre 1982-6 novembre 2012 : quelle que soit l’incurie de ses adversaires, Paul Biya doit faire le point. La manière précautionneuse de mener le Cameroun, cette manière où l’on a le sentiment qu’il n’y a aucun pilote dans l’avion, sauf dans un avion présidentiel plombé, doit changer. Mais la transformation de toute société est une démarche dialectique. Faite de chocs, de concessions, d’explications, de conflits, de dialogues. Et il faut qu’il y ait des acteurs, des actrices, déterminé(e)s à changer l’ordre des choses. Sincères. Clairs sur leurs intentions. Imprégné(e)s de leur idéologie. L’opposition après les années de braise a basculé dans un conformisme au nom du culturalisme et n’a jamais su potentialiser tous les comportements novateurs implémentés par des mouvements en marge du champ des analyses politiques traditionnelles. Ceux-ci, enfermés dans les croyances judéo-chrétiennes ont une approche totalement normatives et prescriptives des questions de société. La société camerounaise est dominée par les bien-pensants cathos, qui distillent dans un élan de prosélytisme organisé une vision conservatrice de la société en voulant placer l’Eglise comme un acteur du développement. Les discours sont diffus. Le bilan critique aussi. Mais les problèmes sont constants. La crise du monde met Obama en face de ses limites à lui le politique. Le système néolibéral a phagocyté les rythmes de production. Les idéologies servent à alimenter les rêves. Mais les politiques ont volé l’espoir !! . Je me rappelle encore de cette chanson de Djala li Lon : « Il vint un homme qui enfin, parlait d’amour, de liberté, de vie nouvelle. Plus d’homme sans toit, plus d’hommes sans sous, plus d’exilé »… Le titre c’était « L’espoir volé » dans « Manidem Songs » c’était en 1986. De Djala Li lon, alias Yves Beng… Merci Yves d’avoir vu si vite, si clair.


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Automobile: Bientôt une usine de montage au Cameroun

L’annonce a été faite à la suite d’une rencontre entre le président Paul Biya et des investisseurs chinois

L’information fait la grande une du quotidien national bilingue (Cameroon-tribune) ce jeudi 25 octobre 2012, le Cameroun pourrait bientôt avoir sa première usine de montage de véhicules. Une délégation chinoise d’une dizaine de personnes comprenant des industriels du secteur de l’automobile et des partenaires financiers, a été reçue en audience au Palais de l’Unité, en début d’après-midi le mercredi 24 octobre 2012, par le Chef de l’Etat. La délégation chinoise était conduite par M. Lu Funqing, directeur général de « Funtian automobile company » et de sa succursale locale « Cameroon first automobile manufacture company Ltd ». « Interrogé sur les raisons du choix du Cameroun pour abriter cet important projet industriel, l’industriel chinois a déclaré que c’est à cause de la position stratégique de notre pays dans la sous-région. Il a également mis en avant la paix et la stabilité qui règnent au Cameroun et qui sont les conditions recherchées par tout investisseur », peut-on lire dans le journal. Il est aussi question des retombées du projet. Ses promoteurs ont parlé de créer 8000 emplois directs et de nombreuses activités indirectes autour de l’usine.

Le Cameroun n’en est pas à sa première annonce de mise en place d’une usine de montage de véhicule. En 2010, une délégation de la China General Technology (GENERTEC) et de la China Machinery avaient mené de nombreuses discussions avec les plus hautes autorités de l’Etat et le secteur privé, pour l’implantation à Bamenda, la principale ville de la région du nord-ouest , de la toute première usine de montage de bus et de tracteurs en Afrique centrale. La délégation accompagnée par un partenaire financier local, Zachariah Awanga, le Directeur Exécutif de la National Financial Crédit, avait discuté de ces projets avec le premier ministre camerounais Philémon Yang. « Nous avons rencontré le premier ministre et nous avons discuté ensemble du soutien que le gouvernement pourrait apporter à ce projet d’implantation d’une usine de montage de bus. Ces bus seront destinés au marché local camerounais, et dans un futur proche, nous envisageons d’exporter dans la sous-région Afrique Centrale et dans le Nigéria voisin, gros consommateur de bus », avait indiqué à l’époque, Monsieur Zachariah. Aujourd’hui deux ans après, on n’a plus aucune nouvelle du projet. Le présent projet lui-même présente un déficit d’informations. On ignore le type de véhicule qui sera monté, les objectifs chiffrés de l’investisseur, son ambition en termes de marché, la marque de véhicule qui sortira des usines, les avantages que ces véhicules auront sur ceux disponibles actuellement sur le marché. Pour un projet qui doit sortir un premier véhicule dans un an, on ignore aussi le site ou se trouvera la chaîne de montage, les profils des emplois qui seront nécessaires à son fonctionnement. Dans la délégation chinoise aucun partenaire camerounais n’a été signalé. On a aussi très peu d’informations sur l’investisseur chinois. On apprend cependant que l’entreprise est depuis 2006 sur un projet de fabrication d’un véhicule utilisant des nouvelles énergies. Au sein de l’administration camerounaise on y croit fortement, au sein de la population on observe encore cet autre « projet d’envergure ».

Rencontre entre Paul Biya et l’équipe de M. Lu Funqing, le 24 octobre au Palais de l’Unité
Prc)/n

Sommet de la Francophonie: Paul Biya a rencontré François Hollande

Le chef de l’Etat camerounais s’est confié à la fin de la rencontre aux journalistes de la télévision nationale

Le président de la France, François Hollande, et son homologue du Cameroun, Paul Biya, ont eu un tête à tête, samedi 13 octobre 2012, en marge des travaux du 14ème Sommet de la Francophonie qui se tennait à Kinshasa en République Démocratique du Congo. Un échange que le dirigeant camerounais a présenté comme normal : «j’ai eu des contacts avec beaucoup de chefs d’Etat, il était normal que je discute avec le président français que je n’ai pas vu depuis son élection. On a eu des entretiens cordiaux, francs, j’en ai profité pour le féliciter non seulement pour son élection, mais aussi pour réaffirmer la force de la coopération qui existe entre la France et le Cameroun», a expliqué Paul Biya, dans un entretien diffusé sur la télévision nationale (CRTV). Le président camerounais a fait savoir que ces échanges avec François Hollande ont porté essentiellement sur la sécurité en Afrique. « Nous avons fait un tour d’horizon sur les problèmes de sécurité dans le golfe de guinée et en Afrique de l’ouest au Mali. Nous sommes arrivés aux mêmes conclusions, il faut renforcer la coopération et lutter contre ces fléaux », a ajouté Paul Biya, qui a aussi fait savoir que François Hollande était l’invité de son gouvernement et du peuple à la tête duquel il se trouve. « J’ai profité de cette occasion pour redire au président Hollande tout le plaisir que le peuple camerounais et son gouvernement auraient à l’accueillir dans une visite officielle au Cameroun » a conclu Paul Biya.

Au Cameroun, de nombreuses analyses relayées par les médias ont souvent fait état du climat de tension qui existait entre la France et le Cameroun, notamment sur la question de la transition politique. François Hollande est le quatrième président français à devenir homologue du chef de l’Etat camerounais, arrivé au pouvoir depuis 1982. Une situation qui comme celle de beaucoup de pays dans la même situation, soulève des critiques au sein de l’opinion publique en France. Le nouveau président alors qu’il était en campagne, avait montré une volonté d’avoir une attitude tranchée avec des régimes verrouillés sous la domination d’une seule personne. Une analyse des propos tenus par François Hollande lors d’une récente interview exclusive accordée à la chaîne de télévision France 24 permet de dire que la question des droits de l’Homme a dû se glisser dans la conversation. « Je reçois les chefs d’Etat de tous les pays du monde. Il n’y a pas toujours que des démocrates, je le regrette, mais j’ai des relations d’Etat à Etat. Chaque fois que je reçois un chef d’Etat, africain, d’une autre origine ou d’un autre continent, je leur parle de la situation dans leur pays, non pas pour m’immiscer, non pas pour m’ingérer, mais parce que je leur dois cette franchise» a déclaré François Hollande au cours de cette interview. La rencontre entre les deux hommes intervient alors que l’Ambassadeur Bruno Gain de France, a fait part de sa déception, à la suite de l’octroi de 15 ans de prison à un français d’origine camerounaise. Une réaction qui a suscité la réaction du gouvernement via son ministre de la communication.

Paul Biya a rencontré François Hollande, lors du sommet de la Francophonie

Cameroun: Alexandre Mercier est le vainqueur du Grand prix international Chantal Biya

Le cycliste suisse a remporté la douzième édition de cette compétition

La douzième édition du Grand prix cycliste international Chantal Biya s’est clôturée dimanche 07 octobre 2012 à Yaoundé. Le cycliste suisse, Alexandre Mercier, coureur de l’équipe régionale du Jura Suisse, vainqueur de l’étape Kye-Ossi-Ebolowa, aligné dans la même équipe que son frère aîné Yves Mercier, a pris une avance de 29 secondes sur Yves Ngué Ngock, le tenant du titre. Entre Ebolowa et Yaoundé, le jeune suisse de 22 ans, ne s’est pas affolé après le départ d’Yves Ngué Ngock qui a mené la course avec le Français Vincent Craczyk jusqu’à Nkolnda, sur la route de Nsimalen. C’est à ce niveau que le duo a été rattrapé avant de se faire dépasser par le Slovaque Pavol Polievka.

Sur les quatre étapes de cette douzième édition qui a duré quatre jours, seule l’étape Yaoundé-Bafia été remportée par le Camerounais Yves Ngué Ngock, du SNH vélo club, par ailleurs vainqueur de la onzième édition. L’étape-Yaoundé-Ebolowa a été remportée par le Néerlandais David Van Eerd. C’est la première fois que la caravane s’est rendue à Bafia et Kye-Ossi où les populations se sont mobilisées pour acclamer les coureurs. Ebolowa était le point focal de cette douzième édition. Le chef-lieu de la région a accueilli deux arrivées. Les cérémonies d’ouverture et de clôture au Boulevard du 20 mai ont été présidées par le ministre des Sports et de l’Education physique Adoum Garoua. Le commissaire de l’Union cycliste internationale (UCI), le français Jérôme Lappartient a félicité la Fécacyclisme, organisateur de la compétition. Des cadeaux de la première dame, Chantal Biya, marraine de la course, ont été remis aux cyclistes.

Le suisse Alexandre Mercier est le vainqueur du Grand prix international Chantal Biya
Jean Jacques Ewong – Journalducameroun.com)/n