Le premier coup de pédale sera donné ce mercredi 03 octobre dès 15 heures au Boulevard du 20 mai à Yaoundé
Le Gabon, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Slovaquie, la France, les Pays-Bas, ce sont là quelques uns des pays qui prendront part à ce grand rendez-vous du cyclisme au Cameroun. 5 jours de courses sont au programme de ce 12ème Grand prix international Chantal Biya. 24 coureurs de 4 clubs défendront les couleurs du Cameroun. Outre Snh vélo club, Jeunesse vélo club de Douala, Einstein vélo club de Yaoundé et Volcan vélo club de Yaoundé seront de la partie. Le prologue de cet après-midi du mercredi 03 octobre, devrait permettre de désigner le cycliste qui portera le maillot jaune au départ de Yaoundé pour Bafia, la
première étape de cette compétition. Lors de la deuxième réunion préparatoire lundi dernier, Adoum Garoua, ministre des Sports et de l’Education physique, a demandé que cette compétition soit organisée de manière professionnelle. Une 12ème édition du Grand prix international Chantal Biya, qui en raison d’empêchements de dernières minutes, a vu son parcours modifié. En effet, les étapes de Meyomessala et de Sangmélima ont été supprimées de la course cette année.
Inscrite au calendrier de l’Union cycliste internationale (UCI), cette dernière a mandaté un commissaire en la personne du français Jérôme Lappartient, qui est présent au Cameroun depuis ce mardi 02 octobre. Sept mois après le Tour cycliste international du Cameroun, la Fédération camerounaise de cyclisme (Fecacyclisme) est de nouveau en action avec le tour cycliste international Chantal Biya. Jusqu’au 07 octobre prochain, il sera question pour Yves Ngué Ngock, vainqueur de la 11e édition, de défendre son titre, avec son club Snh vélo club. Aventure tant sportive qu’humaine, le Grand prix international Chantal Biya, créé en 2001, la course fait partie de l’UCI Africa Tour depuis 2006. A ce jour, trois camerounais ont remporté cette course.
Le Grand prix international Chantal Biya de Cyclisme débute le 03 octobre à YaoundéJJ. Ewong/Journalducameroun.com)/n
Le président Paul Biya en visite dans cette partie du pays a promis la mise en place d’un fond d’aide aux victimes des inondations sans en donner le montant
En visite mercredi 19 septembre 2012 dans le Nord Cameroun, région sinistrée par les récentes inondations, le président Paul Biya n’a pas avancé de chiffres sur l’assistance que le gouvernement apportera aux victimes. Le chef de l’Etat a simplement annoncé la mise en place d’un Fonds d’Aide aux Victimes de Catastrophes Naturelles au Cameroun. Pour permettre de répondre à vos besoins provoqués par les inondations, j’ai décidé de créer un fonds de soutien aux populations victimes de cataclysmes naturels, a déclaré M. Biya dans l’allocution prononcée à Garoua, chef-lieu de la région du Nord, une des deux régions touchées par les inondations de début septembre. Il a aussi félicité les populations pour le courage et la solidarité dont elles ont fait preuve : Laissez-moi vous féliciter pour le courage dont vous avez fait montre. Je pensais trouver des personnes qui pleurent, mais vous avez des visages épanouis, vous êtes fiers, je vous en félicite. Le sous-préfet m’a informé que les personnes qui ont été obligées de partir, du fait des inondations, ont été accueillies généreusement dans les domiciles de leurs compatriotes. Et bien, je vous félicite pour cet exemple de solidarité. Vous savez que vous pouvez compter sur le gouvernement a poursuivi Paul Biya dans son discours. Il a enfin fait savoir que le gouvernement avait eu instruction de recenser tout ce qui avait été détruit afin de les réhabiliter.
On ignore tout de la somme qui sera affectée à ce fonds de soutien aux sinistrés des inondations du Nord Cameroun, ni quelle en sera la structure. Il y a quelques jours, le ministre de la communication, Issa Tchiroma, faisait savoir qu’il faudrait jusqu’à 125 milliards de FCFA pour apporter des solutions définitives aux problèmes survenus dans cette partie du pays. Trois semaines après le début de la catastrophe, on n’a pas encore de bilan officiel ou provisoire. Sur le terrain on semble parer au plus urgent, sans véritablement asseoir une stratégie pour faire face à une montée des eaux qui frappe plusieurs pays du Bassin du Lac Tchad. Il y a quelques jours, la situation s’est aggravée avec la rupture d’une digue sur le fleuve Logone, inondant de vastes étendus de terres cultivées. Selon des reportages de la télévision nationale, le nombre de personnes désormais sans abris s’élèvent à plus de 25 000. Jusqu’ici, l’aide aux victimes est arrivée de manière disparate par la classe politique, le gouvernement et les pays partenaires dont le Royaume du Maroc qui a envoyé deux avions d’assistance humanitaire. De nombreux observateurs estiment que la situation risque de s’aggraver avec le temps, avec des possibilités de survenances d’épidémies. Les pluies continuent de tomber faisant de plus en plus de victimes.
Le Président du Cameroun était en visite dans le Nord pour soutenir les victimes des inondations Prc)/n
L’épouse du Chef de l’Etat a regagné le pays ce 10 septembre 2012, en compagnie de son époux, après plusieurs mois d’absence
Elle est de retour, la première dame du Cameroun. Ce lundi 10 septembre 2012, la première dame camerounaise, Chantal Biya, est apparue joyeuse sur les écrans de la télévision nationale (CRTV). Aucun commentaire cependant ni du couple, ni du cabinet civil de la présidence de la république sur l’endroit où elle était depuis 7 mois. Les médias à capitaux publics et proches du régime, ont mis l’accent sur le caractère exceptionnel de cette journée de retour pour madame Biya. Elle n’avait pas été vue aux côtés de son mari sur les récentes grandes cérémonies présidées par ce dernier. La dernière fois où elle a été aperçue, c’était le 8 mars dernier. Boulevard où elle a aussi été absente le jour de fête nationale du 20 mai, et par la suite lors des sorties officielles, pour les poses de première pierre de construction du barrage à Memve’ele dans le sud, et de celui de Lom Pangar dans la région de l’Est. Dans les médias, de nombreux journaux avaient émis des hypothèses, allant de la dispute conjugale, à l’atteinte par une maladie sérieuse, sans que cela ne soit confirmé ou infirmé. Le dernier pronostic a été donné par le magazine africain « Jeune Afrique ». Selon ce média, Chantal Biya avait des soucis de santé et elle poursuivait sa convalescence dans la résidence présidentielle de Neuilly-sur-Seine à Paris en France.
Le retour de la première dame a presque occulté celui de son mari, qui est pourtant attendu par un agenda important. En effet, Chantal Biya sera partout ovationnée par ses compatriotes, preuve de l’affection qu’ils lui portent. De retour à Yaoundé, le Président de la République Paul Biya, quant à lui, devra tout d’abord se prononcer sur les feuilles de route prescrites par lui-même et dont les évaluations préalables des services du Premier Ministre lui ont été transmises. Dans les milieux proches des hautes instances du RDPC au pouvoir, de nombreux cadres s’attendent à un nouveau remaniement du gouvernement sur la base des notes que recevront chaque responsable de département ministériel. Le président Biya arrive aussi à un moment où certains médias ont critiqué son silence alors que la région du Nord est victime d’une catastrophe naturelle, qui a déjà coûté la vie à plusieurs personnes. La réaction du chef de l’Etat a été transmise par le ministre en charge de l’administration territoriale alors que le Grand Nord déjà relativement divisé en raison de l’arrestation de plusieurs de ses élites, espérait un message de réconfort directement du président de la république lui-même, pas d’un ministre en son nom. Paul Biya qui rentre avec sa femme, cela semble finalement être la façade qui cache mal les vrais enjeux, mais une façade qui rassure de nombreuses personnes notamment du sérail.
La Première Dame du Cameroun Chantal Biya saluant les populations à son retour ce 10 septembre 2012prc.cm)/n
Selon des hauts cadres de cette institution, le président camerounais aura durant son séjour à Brazzaville, aidé au déblocage de nombreux conflits
Selon une analyse partagée par un haut responsable de la commission de la CEMAC, le président camerounais durant sa dernière participation au 11ème sommet des chefs d’Etats de la CEMAC à Brazzaville au Congo, a fortement contribué dans le débridage des intérêts au sein d’une organisation régionale traversée par des jeux d’intérêts sans précédents. « Lorsque nous étions à Brazzaville, tout le monde attendait de voir comment le Cameroun réagirait dans les discussions. Il faut dire qu’en vertu du principe de rotation, le président Paul Biya avait la capacité de défendre que des ressortissants de son pays puissent occuper certains postes. Mais à son arrivée, le président camerounais a écouté tout le monde et finalement il ressort du huis clos qu’il a concédé beaucoup de choses, pour que la communauté sous régionale puisse prendre un nouveau départ » a expliqué notre source sous le couvert de l’anonymat. Selon certains experts qui ont participé aux discussions, les enjeux étaient importants, avec la République centrafricaine qui revendiquait la tête de la Commission de la CEMAC. «Merci mon bien-aimé frère pour tout», dira François Bozizé. «C’est plutôt à toi que je dois dire un grand merci. C’est toi qui a fait des concessions» lui rétorquera Denis Sassou Nguesso, selon des informations rapportées par la chaîne de radio RFI au lendemain du sommet. Il y avait aussi, déclarent les différentes sources, le Tchad qui voulait avoir un vrai poste dont celui de la compagnie sous régionale air CEMAC, et mettait la pression sur le Cameroun, avec ses difficultés de transits au niveau de Douala.
Dans leurs analyses, nos experts semblent avoir trouvé les motivations du président camerounais. « Nous avons lu dans de nombreux journaux camerounais que le Cameroun avait échoué dans sa diplomatie sous régionale, parce ses voisins d’une envergure géoéconomique moins importante que lui, l’ont fait plier et dépouiller de tout positionnement stratégique dans une sous-région où le Cameroun domine, c’est une façon très limitée de voir les choses », a fait savoir le haut cadre, toujours sous le couvert de l’anonymat. Dans son analyse il explique que le président camerounais et au contraire de ce qu’en dit souvent la presse camerounaise, marque un réel intérêt pour la sous-région. «C’est dommage parce que lorsque j’écoute et lis certains médias camerounais, j’entends des personnes présentées comme des professeurs d’université dire que la CEMAC c’est un machin. Mais elles ignorent visiblement que le Cameroun est le premier bénéficiaire de cette institution. Je prends seulement l’exemple des corridors Douala Bangui, Douala N’Djamena, et Douala Ouesso, constatez par vous-même que ces trois projet CEMAC vont apporter près de 2500 kilomètre de goudrons au Cameroun, les autres n’ayant que des tronçons de petite envergure. C’est pareil pour le projet de fibre optique qui fera du Cameroun un hub en la matière, je vois mal le président Biya négliger ces aspect important qui soutiendront le développement du Cameroun », a fait savoir notre source. Même si le Cameroun a finalement peu de postes de décision au sein des institutions de la CEMAC, le fait est que le pays abrite plusieurs sièges qui sont autant d’acteurs importants de l’économie. Dans le même temps de nombreux cadres d’appui dans les institutions de la CEMAC sont de nationalité camerounaise en raison de plus grandes capacités. « Le Cameroun ne dirige peut-être pas beaucoup, mais il garde le contrôle et tire un bénéfice maximum de la sous-région, et cela le président Paul Biya en mon sens semble l’avoir compris », affirme notre source.
Quelques présidents lors du dernier sommet de la CémacPrc)/n
La Banque européenne d’investissement tarde à verser sa quote-part promise à l’Etat du Cameroun
238 milliards pour ce projet
L’institution bancaire européenne doit cotiser 19,7 milliards Fcfa dans le cadre de ce projet. C’est la seule institution qui ne s’est pas exécutée jusqu’ici et les raisons restent secrètes. Mais, ce 31 juillet 2012, lors de la cérémonie de paraphe des documents avec deux autres bailleurs de fonds extérieurs impliqués dans le financement de ce barrage de retenue, le ministre de l’Economie, de l’aménagement et de la planification du territoire (Minepat) a révélé que ce financement « est déjà un acquis ». « Dans les tous prochains jours la convention de financement avec la BEI sera signée», parie Emmanuel Nganou Djoumessi. Ce 31 juilllet 2012, la première convention, d’un montant de 66 milliards Fcfa, a été signé entre Emmanuel Nganou Djoumessi et Gregor Binkert, directeur des Opérations de la Banque mondiale au Cameroun, agissant au nom de l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale (BM). L’ambassadeur de la France au Cameroun, Bruno Gain, et le directeur de l’Agence française de développement (AFD), Gilles Chausse, ont paraphé la seconde convention d’un montant de 39,3 milliards avec le Minepat. Ces deux conventions portent à quatre, le nombre de bailleurs de fonds ayant déjà versé leur quote-part dans le cadre de ce projet. Il s’agit de la Banque africaine de développement (BAD), qui a donné 33 milliards, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), 20 milliards, la BM et l’AFD. La quote-part de la BEI reste toujours attendue. Le 6e bailleur de fonds de ce projet, d’un coût définitif de 238 milliards, est l’Etat du Cameroun qui a donné 59,6 milliards grâce à son premier emprunt obligataire.
Droits d’eau
Selon Electricity Development Corporation (EDC), le maître d’ouvrage, le remboursement de tous ces prêts sera assuré par les droits d’eau payés par les utilisateurs des différents barrages qui vont en bénéficier. L’entreprise China International Water and Electric Corporation qui réalise l’ouvrage doit le livrer en 2014. Le projet du barrage de Lom Pangar consiste en la construction d’un réservoir de retenue d’eau de 6 milliards de mètres cubes sur une superficie de 540 km2 et de 45 mètres de haut. D’après EDC, ce barrage réservoir permettra de compléter la régularisation du fleuve Sanaga pour l’optimisation de la production des centrales existantes et ainsi créer des conditions favorisant l’aménagement de nouveaux sites à l’aval, à des conditions économiques intéressantes. «La retenue de Lom Pangar augmentera le débit régularisé de la Sanaga à plus de 1000 m3/s à l’amont de Song Loulou de façon à saturer son débit d’équipement et d’augmenter la production d’Edéa en période d’étiage, soit 160 mégawatts produits par les deux ouvrages. À ce titre, le projet de barrage réservoir constitue la pièce maîtresse de la stratégie du gouvernement pour assurer à moyen et long terme l’approvisionnement en électricité du pays au moindre coût», explique Théodore Nsangou. Concrètement, ce barrage permettra de stocker l’eau pendant la saison des pluies et de la relâcher pendant la saison sèche, augmentant ainsi la capacité hydroélectrique du fleuve Sanaga d’environ 40 % sur l’année. Le bénéfice sera immédiat pour les camerounais. Car, apprend-on, la production d’électricité des deux centrales existantes augmentera de 160 mégawatts (Mw), ce qui améliorera la fiabilité et réduira le coût de l’électricité, et jusqu’à cinq millions de personnes en bénéficieront. Une usine de pied de 30 Mw y sera également construite pour approvisionner la région de l’Est jusqu’ici alimentée par les centrales thermiques. L’énergie produite sera transportée par une ligne haute tension de 90 Kilovolts longue de 120 km entre le site du barrage et Bertoua.
Développement de nouvelles usines hydroélectriques
D’après le Minepat, 105 localités et 10000 ménages dans la région de l’Est seront électrifiées grâce à ce barrage. A moyen terme, Lom Pangar contribuera au développement de nouvelles usines hydroélectriques sur le bassin du fleuve Sanaga. « Le déficit énergétique de l’Afrique compromet la croissance de ce continent et y aggrave la pauvreté. C’est surtout vrai au Cameroun, où de nombreuses communautés n’ont pas accès à l’énergie alors même que ce pays dispose du troisième plus important potentiel hydroélectrique d’Afrique subsaharienne », a déclaré Obiageli K. Ezekwesili, Vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique. « Avec le projet de Lom Pangar, c’est une étape majeure qui est franchie au Cameroun: il s’agit d’étendre l’accès à l’électricité pour les particuliers et les entreprises, d’abaisser les coûts, d’attirer de nouveaux investisseurs et d’améliorer en toutes saisons la fiabilité de la fourniture électrique dans le pays. Ce projet apporte la preuve que l’hydroélectricité est une énergie propre, abondante, renouvelable et d’un coût abordable, et qu’elle peut jouer un rôle de premier plan dans la résolution de la crise énergétique en Afrique », a-t-elle dit. « Le projet de Lom Pangar répond aux besoins immédiats des camerounais et de l’économie nationale, a expliqué le directeur des opérations de la Banque mondiale au Cameroun. « Il symbolise la détermination du Cameroun à devenir une puissance économique, sachant que l’accès durable à l’énergie est l’une des conditions essentielles pour une croissance tirée par le secteur privé et pour l’amélioration du niveau de vie de la population. Ce projet incitera des industriels à investir dans l’hydroélectricité. Ils pourront vendre une partie de cette production, ce qui permettra de développer le réseau public et améliorera la fourniture d’électricité pour tous les Camerounais », a ajouté Gregor Binkert.
Construction du barrage de Lom Pangar: La Banque européenne d’investissement tarde à verser sa quote-part promise à l’Etat du Cameroun
Le président Paul Biya a présidé la cérémonie ce vendredi, autour des populations qui ont exprimé remerciements et sollicitations
Le président Paul Biya du Cameroun a officiellement lancé les travaux de construction du barrage de retenue d’eau dans la localité de Lom Pangar, non loin de Bertoua, la principale ville de la région. Une infrastructure qui selon le chef de l’Etat va apporter une solution définitive aux problèmes de délestages dans la fourniture de l’énergie électrique au Cameroun. « Le barrage de Lom Pangar va nous apporter une solution définitive au problème de délestage. Il ne seront plus qu’un mauvais rêve une fois les travaux sur les autres barrages terminés », a fait savoir en substance monsieur Biya prononçant son discours de circonstance.
Une cérémonie au cours de laquelle le président camerounais a aussi profité pour renouer le contact avec les populations de la région de l’est où sa dernière visite date de 15 ans. Les élites eux n’ont pas manqué de remercier ce geste du président de la République. Bernard Wongolo, porte-parole des élites de la région de l’est dans son discours de bienvenue a affirmé que Paul Biya « est un homme de parole ». Pareille pour le maire de la commune de Belabo, qui dans son discours de bienvenue a remercié le chef de l’Etat pour ce projet d’envergure qui selon ses termes, « donne de l’espoir aux jeunes ». Mais au-delà des remerciements, Paul Biya a aussi reçu quelques doléances. La question de la construction d’une université à l’Est est revenue sur la table. «Nous osons croire qu’après Maroua et Bamenda, Bertoua aura son université d’Etat», a fait savoir Bernard Wongolo. Lom Pangar attendait depuis longtemps la construction de ce barrage, qui devrait permettre de stabiliser la production d’électricité par les barrages hydroélectriques d’amont.
Paul Biya a posé la première pierre de la construction du barrage de Lom Pangar (Image d’archive)Prc)/n
Paul Biya est en visite dans la région de l’Est depuis hier jeudi. Ce vendredi, il devrait poser la première pierre des travaux de construction du barrage de Lom Pangar
Paul Biya, le chef de l’Etat, a quitté Yaoundé jeudi 02 août pour se rendre dans la région de l’Est du pays, en vue du lancement officiel des travaux de construction d’un barrage de retenu d’eau dans la localité de Lom Pangar, non loin de Bertoua la principale ville de la région. Il est arrivé dans la capitale de la région de l’Est jeudi à 13H 15. Le programme officiel prévoit l’inauguration des travaux de Lom Pangar. Lom Pangar c’est l’aboutissement d’un long processus de discussion avec de nombreux partenaires au développement. La garantie finale de l’exécution de ce projet a été scellée avec l’accord par la Banque Mondiale au mois de mars 2012 dernier, d’un financement sans intérêt de 66 milliards de FCFA. On retrouve auprès de la Banque Mondiale plusieurs autres partenaires impliqués dans ce projet de construction d’infrastructure qui sera réalisé par une entreprise chinoise, dont la Banque africaine de développement (BAD), la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Agence française de développement (AFD) et le gouvernement du Cameroun. « La plus grande réussite pour nous aura été l’approbation de l’accord de financement de notre intervention dans le projet de construction du Barrage de Lom Pangar. Ce projet a été qualifié par un des administrateurs de la Banque Mondiale comme un « best practice », c’est-à-dire un exemple que l’on peut répliquer dans d’autres contextes de préparation de projet d’infrastructure, avec un volet très clairement orienté vers le plus grand bénéfice des populations » a expliqué Cia Sjetnan, la responsable des opérations pour le Cameroun au bureau régional de la Banque Mondiale à Yaoundé.
Le projet comprend la construction d’un barrage de retenue et les aménagements d’une centrale hydroélectrique (30 MW) au pied du barrage. La construction du poste HT de sortie centrale, et d’un poste HT 90/30 à Bertoua. Le projet prend en compte l’électrification rurale de la région de l’Est du Cameroun avec la construction de 740 km de lignes MT et BT, l’installation de 70 postes de distribution de 50 kVA et de 25 kVA, la réalisation de 40 000 branchements et de 100 foyers d’éclairage public. Selon de nombreux experts du gouvernement, l’aménagement de Lom-Pangar dans sa globalité est un projet structurant sur lequel repose la stratégie de développement du potentiel hydroélectrique du Cameroun. Il devrait aider à maintenir constante la production des barrages de Song-Loulou et d’Edéa, à 659 mégawatts à l’horizon 2015. Mais malgré son importance, Lom Pangar reste une étape dans la résolution des problèmes énergétiques du pays. La Sanaga, selon une étude de la Banque Africaine de développement, à la capacité de produire jusqu’à 5600 mégawatts d’énergie. Un autre défi auquel devra faire face la construction de ce barrage, celui du déplacement de la ligne de pipeline. Même si le gouvernement est parvenu à un accord avec l’entreprise COTCO, exploitant l’ouvrage, les travaux de terrains ne sont pas effectivement avancés. Mais dans l’immédiat, le président Biya risque de gérer une crise sociale dans la localité de Lom Pangar. Certains médias ont rapporté que de nombreuses personnes employées sur le site, se plaignent des mauvaises conditions de travail.
Le Président camerounais va procéder le 03 août 2012 à la pose de la première pierre du barrage de Lom Pangar (Image d’archives) Prc)/n
Doigt accusateur sur les services généraux et l’intendance du palais. M. Paul BIYA va-t-il établir les responsabilités et sanctionner ses collaborateurs?
On vient de frôler le pire au palais présidentiel d’Etoudi. En effet, la présidence de la République du Cameroun est passée le 11 Juin 2012 à côté d’un incendie généralisé. La centrale électrique du palais, infrastructure sensible et stratégique d’une capacité de 15 000 kilowatts, a manqué (d’un cheveu) d’être le point de départ d’un déluge de flammes, que rien n’aurait arrêté selon des observateurs avertis. Tout part des fumées inhabituelles observées dans la centrale électrique du palais en ce début de soirée du 11 Juin 2012. Le fait intrigue et attire l’attention de l’équipe mixte (DSP, GP et personnel d’appui) en service de garde. Certains dans cette équipe n’hésitent pas à prendre leurs responsabilités. « Un collègue a cassé la porte principale de la centrale et a coupé les disjoncteurs, alors que la fumée avait déjà totalement envahi les lieux. Ce qui a arrêté la progression du feu » témoigne un informateur sous le couvert de l’anonymat. Et notre informateur de poursuivre : « on revient de loin. Si le feu avait progressé, il aurait attaqué tous les équipements de la centrale, en l’occurrence les cellules, les transformateurs et les groupes électrogènes. On en serait alors à un incendie généralisé et tout aurait brûlé ». Vraisemblablement, la bravoure de l’équipe mixte de garde a sauvé des flammes le célèbre palais de l’unité.
Main criminelle ou négligence
L’incendie, selon l’équipe mixte de garde ce soir-là, est parti d’un condensateur défectueux qui a pété. Il serait abîmé depuis des lustres. Et il ne s’en est trouvé personne pour le remplacer. Jusqu’au moment où nous mettions sous presses, ce moteur n’était pas remplacé. Les premiers éléments d’observation montrent par conséquent une négligence dans la maintenance et la restauration du matériel de la centrale électrique. Un doigt accusateur est pointé en premier sur les services généraux du palais. La chaîne des responsabilités interpelle notamment l’intendance du palais, particulièrement l’intendant principal et l’intendant en charge des questions techniques. Tous répondent du cabinet civil de la présidence de la République.
Une enquête a – t – elle officiellement été ouverte pour établir les responsabilités ? Aucune information ne filtre à ce sujet. « Nous n’en savons rien, indique une source introduite. Et de préciser : les éléments de la DSP et de la GP en service ce soir – là ont certainement rendu compte à leurs hiérarchies ». On en est donc là, près d’un mois après ce grave accident, qui n’a certainement pas révélé toutes ses vérités. Un accident qui pose avec acuité le problème de l’utilisation des budgets destinés à la maintenance du palais de l’unité et de ses équipements. Il y a une quinzaine de mois, un pan entier de la clôture du même palais s’était effondré du fait de l’érosion. On avait alors stigmatisé la négligence des responsables en charge de l’intendance du palais. Manifestement, cela n’a pas suffisamment servi de leçon à l’intendance du palais, où les jours se suivent et se ressemblent.
L’homme d’affaires français a été reçu par le président camerounais ce lundi. Il annonce de nombreux projets, notamment une liaison rapide par autorail pour rallier Yaoundé et Douala en trois heures
De la rencontre du lundi 14 mai 2012 entre le président Paul Biya du Cameroun et l’homme d’affaires français Vincent Bolloré, on retiendra des images de chaleureuses retrouvailles. A sa sortie d’audience, le breton se montre confiant. « Nous sommes venus parler du développement économique et de l’emploi au Cameroun. Nous allons investir plus de 50 milliards de francs Cfa au Cameroun au cours de cette année et l’année prochaine ». L’industriel français a aussi donné un aperçu des activités de son groupe au Cameroun. Le PDG du Groupe Bolloré a annoncé que la CAMRAIL (compagnie de transport ferroviaire) devrait engager bientôt des investissements dans le prolongement de la ligne nationale de chemin de fer en direction des pays voisins. Sur le même plan, l’annonce a été faite dès l’année 2013, de la construction d’une liaison rapide par autorail pour rallier Yaoundé et Douala en trois heures. Vincent Bolloré a fait savoir que ce projet pourra favoriser la fluidité de la circulation routière et réduire de manière subséquente les accidents de circulation qui endeuillent les familles camerounaises sur l’axe routier reliant les deux principales métropoles du pays. Enfin dans le domaine de l’énergie, Bolloré a annoncé des investissements dans le secteur des photovoltaïques. « Cet important projet, a-t-il précisé, sera entièrement financé par le Groupe Bolloré qui détient une expertise internationale dans ce domaine ».. Côté camerounais, on n’a pas eu de réaction. Pourtant derrière les belles images, la visite du puissant homme d’affaires à bord de son jet privé ne peut être une simple et banale visite de courtoisie avec des promesses de bonnes affaires. Si officiellement personne ne se prononce sur la question, l’actualité de ces derniers jours laissent envisager que la présence de Monsieur Bolloré au Cameroun participait de la stratégie de sauvegarde de ses intérêts.
Premier élément d’analyse, le pouvoir a changé en France. Nicolas Sarkozy qu’on présente proche de l’homme d’affaires quitte officiellement ses fonctions de président de la république au profit de François Hollande dont le leitmotiv est moins de politique business. Les déclarations de son conseiller actuel aux affaires africaines ne sont pas pour rassurer. Interviewé par le site www.africadiligence.com, Kofi Yamagnane a tenu à préciser que la vieille classe françafricaine conduite par l’ancien président François Mitterand et ses autres successeurs c’était du passé. « Dans l’approche de la politique africaine de la France, il y a un paramètre très important qu’il faut toujours mettre en avant : c’est l’appartenance à une génération. François Mitterrand appartenait à la vieille génération des Français qui ont participé à la colonisation de l’Afrique et l’ont dirigé comme une possession. François Hollande n’a pas connu les colonies et ne manifeste aucun des réflexes propres aux anciens coloniaux. Son approche ne contient aucun a priori bon ou mauvais. L’Afrique est pour lui un continent comme un autre, avec ses atouts, ses faiblesses et où les maîtres-mots sont respect mutuel et considération réciproque » a-t-il déclaré. Une indication claire que les prés carrés pour une certaine classe d’homme d’affaires français soutenu par leur gouvernement c’était aussi une époque révolue. Au-delà du changement intervenu dans le pouvoir en France, le Cameroun lui aussi a beaucoup changé, courtisé qu’il est par de nombreux partenaires de différents pays. En moins d’un mois, des hommes d’affaires de nationalité Marocaine, tunisienne, allemande, chinoise, australienne, et autres ont visité le Cameroun, chaque groupe avec des projets « sérieux ». Une indication ici que la concurrence augmente et que le Cameroun a désormais une gamme variée dans le choix de ses partenaires au développement économique. Sur un tout autre plan, le groupe Bolloré ne semble plus séduire au Cameroun et l’actualité des derniers jours y semble favorable. Il s’est vu sanctionné d’une amende pour violation de l’environnement -avec d’autres-, et dans de nombreux médias, le retour d’Etoundi Oyono au Port Autonome de Douala en lieu et place de Dayas Mounoume, est un signe d’avertissement du gouvernement à l’attention du groupe. Sauvegarde des intérêts ou prospection de nouveaux autres, on risque d’ignorer bien longtemps encore les vraies raisons de la visite de Vincent Bolloré au Cameroun.
Vincent Bolloré et le Président Paul Biya au palais d’Etoudi, ce 14 maiPrc.cm)/n
«Monsieur le président, nul ne peut impunément jouer à cache-cache avec l’avenir trop longtemps. A quelques leaders seulement il a été donné de saisir le moment où l’intérêt de leur pays coïncide avec celui des peuples opprimés, et donc de lâcher les dictateurs qui font barrage à la marche inexorable du monde.»
Monsieur le président,
«Je veux que le 6 mai soit une bonne nouvelle pour les démocrates et une terrible nouvelle pour les dictateurs», avez-vous déclaré lors de votre campagne électorale, et nous, démocrates africains d’expression française, vous avons bien entendu. Nous vous écrivons cette lettre au lendemain de votre victoire pour vous dire que ces phrases résonnent à Yaoundé, où depuis trente ans Paul Biya est au pouvoir, vient de se donner sept années de plus, et isole encore plus systématiquement le Cameroun en l’installant dans un réseau international auto-défensif de la dictature, qui comporte les présidents soudanais El-Bashir, zimbabwéen Mugabe et syrien Assad, tous mis au ban de la communauté mondiale.
Deuxième président socialiste de la cinquième république en soixante ans, votre victoire réveille des espoirs qui cependant demeurent encore sobres en Afrique à cause de ceux déçus par François Mitterrand, le seul qui nous ait montré ce que le changement politique en France voulait dire pour les Africains. Pourtant, l’arrivée de Mitterrand au pouvoir en 1981 avait mis Ahmadou Ahidjo à la retraite au sortir d’une élection que celui-ci avait gagnée à 100% selon des chiffres promulgués par la Cour suprême du Cameroun, et avait sonné le glas de Mobutu Sese Seko, de Moussa Traoré et de bien d’autres dictateurs francophones encore !
Comme Ahidjo en avril 1980, Paul Biya vient de se déclarer vainqueur d’une élection frauduleuse. Votre arrivée au pouvoir marquera-t-elle aussi l’interruption de sa carrière, lui qui est la tête de file des dictateurs dans l’espace francophone ? Et s’empressent les voix qui profitent du status quo de sa dictature, pour dire qu’il n’y a rien à attendre en Afrique du changement que vous annoncez, tandis que les médias mis au pas de sa propagande clament au Cameroun la nullité de vos promesses démocratiques et la primauté des intérêts mercantiles français sur toutes vos paroles et déclarations. La France ne connaît que ses intérêts, nous disent ici et là d’autres dictateurs francophones qui, dans leur frilosité, se découvrent nationalistes africains. La France n’aura aucun intérêt à sevrer de leur pouvoir ceux qui servent ses intérêts, nous refroidissent-ils. Soit !
Si la chute d’un tyran est expéditive, l’agonie de son régime est toujours coûteuse. Que Paul Biya, plus vieux dictateur dans l’espace francophone, ne serve pas et n’ait jamais servi les intérêts du peuple camerounais, la paupérisation à outrance du Cameroun, ce pays situé pourtant au c ur de l’Afrique et donc au carrefour de toutes les possibilités, le montre clairement. Qu’il ne serve pas les intérêts du Cameroun, le fait que le 21 mai 2009, au lendemain même de la fête nationale de ce pays, il ait signé un contrat de soutien militaire avec François Fillon, alors premier ministre de France, l’a fait voir à Yaoundé. Qu’il se maintienne au pouvoir contre la volonté du peuple camerounais, les élections du 9 octobre 2011 où seuls 30 % de la population en âge de voter au pays et 1 % à l’étranger -dont à peine 500 citoyens camerounais en France- étaient allés aux urnes l’ont montré au besoin. Et finalement, qu’il ne s’y maintienne que par la violence sanctifiée par le silence de Paris, l’exécution de centaines de ses jeunes compatriotes les 27, 28 et 29 février 2008 qui protestaient désarmés contre l’extension anticonstitutionnelle de son mandat et qu’il qualifia d’«apprentis sorciers», nous l’a fait vivre avec horreur.
Pourtant, Monsieur le président, Paul Biya et les dictateurs francophones comme lui servent-ils vraiment les intérêts de la France ? Voilà la seule question qui vaille aujourd’hui. Nous savons que le système esclavagiste se condamnait en maintenant une partie des Etats-Unis dans la production du coton, quand le reste de ce pays vivait les bonheurs de l’industrialisation. Nous savons également que le système communiste qui de Moscou tenait une moitié de la terre enchaînée et emmurée s’étranglait, satisfait d’exporter ses Trabant et ses Lada dans les pays mis au pas de ses chars, quand le reste du monde vivait une croissance sans précédent. De même l’Afrique du sud de l’apartheid, nous le savons, se tirait une balle dans le pied en maintenant esclaves des millions de noirs et captive leur intelligence, quand le reste du monde vivait le bonheur de la productivité dans la diversité. L’histoire a une logique implacable qui est autant celle des peuples enchaînés qui se battent pour leur liberté, que celle des intérêts mercantiles qui étouffent quand la définition de leurs intérêts est court-circuitée parce que mesurée de manière myope, au prix seul de la maintenance tous azimuts, par la dictature de commandeurs, d’une économie condamnée.
Monsieur le président, quel intérêt la France a-t-elle donc à ce que le Cameroun ne soit pas un Brésil africain ? En quoi cela fait-il sens, économiquement parlant, pour Paris de traiter au gras tous ces nombreux tyrans, leurs cours dépensières, et ces quelques compagnies françaises sangsues comme Bolloré ? Devant un monde de plus en plus compétitif et une Europe en crise, est-ce vraiment si rentable de maintenir à genoux ces nombreux pays africains qui avec vous parlent le français, quand leurs populations n’ont plus en commun entre elles que la misère comme la liste des pays les plus pauvres de la terre nous le montre clairement ? A quel prix la France va-t-elle continuer de fermer les yeux sur le fait si évident à la terre en fin de compte, que les pays d’expression anglaise, portugaise, espagnole et arabe se portent en Afrique beaucoup mieux, de loin mieux que leurs confrères d’expression française ? De combien de soldats français aurez-vous encore besoin pour maintenir enchaînés tous ces jeunes francophones dans la poche de qui le Trésor français a mis une forfaiture, le Franc CFA, qui n’a de valeur que dans leurs arrières-cours à eux seuls, quand le monde des échanges du futur, lui, est vaste et celui de leur mobilité infini ? Au Togo et au Gabon que vous célébrez comme démocratiques mais dont les Assemblées nationales sont vidées d’opposition, la France a fait succéder des fils à des dictatures qui avaient duré quarante ans ; allez-vous donc faire de la démocratie héréditaire et de la succession de dictateurs par leurs fils le modèle démocratique pour les pays où le français est la langue d’expression ? Allez-vous vraiment parler de croissance, et laisser Paul Biya condamner le Cameroun pendant trente-sept ans à une économie de fainéantise, passer la moitié de l’année paresseusement en Suisse, tandis qu’en même temps la Zambie, le Ghana, le Kenya, l’Afrique du sud, le Nigeria, s’enrichissent ?
Monsieur le président, l’implosion francophone ne peut plus être désamorcée par la fuite en avant, car la sanction de l’histoire sera implacable. Il a été donné à quelques leaders seulement d’être les navigateurs d’un futur de liberté et de prospérité, et les préempteurs d’un tumultueux avenir. A quelques-uns, il a été donné de voir que l’aride de la terre brûlée sur laquelle survivent les dictateurs francophones qui comme Paul Biya éliminent tous les personnages alternatifs et de calibre de successeur autour de lui, tel Marafa Hamidou Yaya, ne produira jamais un futur de croissance et de promesses, mais enfoncera encore plus les pays francophones dans la misère qui est leur présent, sinon dans la violence qui comme au Mali est leur lot quotidien. Malgré le chantage dont se sert un Paul Biya auprès de vous quand il miroite aux Camerounais la promesse d’une moisson chinoise, nous savons qu’aucune armée chinoise ne viendra jamais aider un dictateur francophone aux abois ; au contraire, nous avons vu les forces armées nationales de Côte d’Ivoire anéanties, et les forces armées nationales maliennes se transformer en brigands, quand sevrées du soutien logistique de Paris. Quant à l’armée nationale camerounaise, nous savons qu’elle serait vaporisée sans la ceinture française qui au Gabon, au Congo, en RCA et au Tchad la protège depuis toujours. Nous savons donc que seule l’armée française se tient entre les peuples africains et les dictateurs, et que des contrats militaires signés à la hâte ces dernières années par l’ex-président Sarkozy ici et là ont voulu donner une perfusion à des régimes dociles mais condamnés comme celui du Cameroun, et fidéliser ceux émergeants mais de même famille idéologique tel le nouveau pouvoir au Sénégal.
Monsieur le président, nul ne peut impunément jouer à cache-cache avec l’avenir trop longtemps. A quelques leaders seulement il a été donné de saisir le moment où l’intérêt de leur pays coïncide avec celui des peuples opprimés, et donc de lâcher les dictateurs qui font barrage à la marche inexorable du monde. Ce sont ces leaders qui font l’Histoire. Vous arrivez au pouvoir au bon moment car votre victoire à l’élection présidentielle en France est certes la seconde venue de la gauche à Paris en plus d’un demi-siècle, sa chance est qu’à la différence de 1981, elle découvre une économie francophone qui aujourd’hui est clairement condamnée. Vous arrivez au moment où les dictateurs francophones comme Biya emprisonnent un pays des plus riches de l’espace francophone dans les caisses du désinvestissement en voulant s’imposer à vie au pouvoir au moyen de milices tribales et de sectes, alors que la France, secouée par la crise de l’euro, a plus qu’intérêt à voir un espace francophone prospère et riche. Vous arrivez donc au pouvoir au moment où l’intérêt de la France coïncide avec celui objectif des peuples africains en soif de liberté et de bien-être, car le prix de la dictature est devenu insoutenable pour chacun de nous. Vous arrivez au moment où la sortie de l’impasse francophone laisse à la France au fond peu d’options autre que se mettre aux côtés des peuples africains, la violence des coups d’Etat et des génocides qui ont peuplé l’histoire de l’espace francophone depuis les indépendances de 1960, fabriqué des dictateurs et maintenu des millions de personnes en otage, n’ayant pas transformé celui-ci en espace de productivité mais en plantation esclavagiste. Vous arrivez au moment où l’espace francophone est devenu après l’implosion du monde communiste et après la démocratisation du monde arabe, l’avant-poste de la dictature sur terre. Monsieur le président, oui, vous arrivez au moment juste. Vous pouvez inscrire dans l’histoire des peuples qui se libèrent le sceau de vos actes, et écrire avec nous l’histoire inexorable de notre commun progrès vers la démocratie. Vous pouvez faire l’Histoire : aidez-nous à défaire les dictateurs francophones ! Vous pouvez faire du 6 mai une bonne nouvelle pour le peuple camerounais : aidez-nous à déposer Paul Biya ! Nous n’attendons rien de moins.
Discours prononcé ce 03 Novembre 2011 à l’Assemblée Nationale
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Président de la Cour Suprême,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Mesdames, Messieurs,
Chers compatriotes,
Qu’il me soit d’abord permis de remercier Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale pour ses paroles de bienvenue et ses encouragements au début de ce nouveau mandat.
Dans ce Temple de la démocratie, je tiens également à remercier une nouvelle fois les Camerounaises et les Camerounais de m’avoir renouvelé leur confiance. Il va sans dire qu’elle sera pour moi un précieux soutien moral dans l’exercice des lourdes responsabilités qui seront les miennes au cours des prochaines années.
Le serment que je viens de prêter devant vous, c’est-à-dire « devant le peuple camerounais » selon les termes de l’article 7 de notre Constitution, revêt, à mes yeux, une haute valeur symbolique. Il exprime d’une part une fidélité absolue aux institutions de la République et a d’autre part valeur d’engagement personnel de remplir les obligations qui sont celles du Chef de l’Etat, telles que les définit notre Loi Fondamentale.
Je m’engage donc personnellement et solennellement à exercer ces hautes responsabilités pour le bien du peuple camerounais, comme je l’ai fait par le passé.
Mesdames et Messieurs les Députés,
Ainsi que j’ai eu l’occasion de le dire au lendemain de la proclamation des résultats, je ne me dissimule pas l’étendue et les difficultés de la tâche à accomplir durant ce nouveau mandat. J’en ai exposé les grandes lignes au cours de la campagne électorale. Mais, je souhaite revenir devant vous sur certains points auxquels j’attache une importance particulière.
Au fil du temps, notre système démocratique s’enracine, se consolide et se perfectionne. L’activité de l’Assemblée Nationale en est une bonne illustration. Elle est le théâtre, en commissions ou en séances plénières, dedébats sérieux – parfois très vifs – qui témoignent de la vitalité de l’institution. Loin d’être une simple « chambre d’enregistrement », elle joue un rôle essentiel dans notre vie démocratique. Elle doit continuer dans cette voie. Je
suis heureux d’avoir cette occasion d’en féliciter son Président et tous ses membres.
L’Assemblée Nationale sera bientôt épaulée par le Sénat. Le pouvoir législatif sera alors exercé par un Parlement complet où les collectivités territoriales décentralisées seront, elles aussi, représentées. Par ailleurs, le processus de décentralisation, qui se poursuit de façon satisfaisante, sera mené à son terme avec un transfert complet des compétences et la mise en place des conseils régionaux prévus par notre Loi Fondamentale. Nous disposerons en conséquence d’une architecture assurant aux citoyens une meilleure participation à la vie publique, avec un bon équilibre entre l’Etat et les collectivités décentralisées. Il nous faudra également installer le Conseil Constitutionnel qui est un organe essentiel pour le fonctionnement de nos institutions.
De façon générale, nous pouvons, je crois, nous féliciter des progrès accomplis sur la voie de la démocratie. Des dispositions ont été prises pour garantir la régularité et la transparence des élections. L’exercice des libertés publiques et le respect des droits humains sont de mieux en mieux assurés. Certes, la critique systématique, par certains, de l’action gouvernementale n’a pas disparu, mais la volonté d’établir un dialogue constructif paraît gagner du terrain. C’est bon signe et j’espère que nous pourrons ainsi trouver des espaces d’entente sur les problèmes d’intérêt national.
Mais je dois dire que les comportements individuels ne sont pas toujours en harmonie avec la solidarité qui devrait être la marque d’une société démocratique. Trop souvent, l’intérêt personnel prend le pas sur l’intérêt général. Cet état d’esprit est à l’origine de ces dérives sociales que sont la fraude, la corruption, voire la délinquance.
Même si le chômage, la pauvreté et les inégalités peuvent expliquer en partie le déclin de la morale publique, nous devrons réagir avec encore plus de fermeté contre ces comportements délictueux auxquels il convient d’ajouter la conduite inadmissible de certains automobilistes irresponsables qui causent de véritables hécatombes sur nos routes.
Nous nous devons en effet de continuer à bâtir une République exemplaire en luttant contre la corruption, en consolidant la démocratie.
Dans cette perspective, je tiens à réaffirmer ma volonté de perfectionner sans répit notre système électoral. En deux décennies, beaucoup a été fait pour la tenue d’élections libres, transparentes et régulières ; nul ne peut valablement douter de ce que ceux qui exercent le pouvoir au Cameroun tiennent leur légitimité du peuple souverain. Si les progrès accomplis dans le domaine de la démocratie électorale sont indéniables, il n’en demeure pas moins que certains réglages sont à faire au niveau de notre organe électoral en vue de son meilleur fonctionnement. Aussi restons-nous, aujourd’hui comme hier, à l’écoute des suggestions et des recommandations.
La République exemplaire que nous bâtissons est une République ouverte aux critiques constructives, sans revendication du monopole de la vérité. La République exemplaire est une République de liberté, de tolérance et de civisme. Et je dois dire que je compte sur la participation de tous et de chacun, notamment des jeunes et des femmes, pour impulser la Nouvelle Dynamique dans tous les secteurs d’activités, pour mener à bien la mission qui m’a été confiée.
J’en viens maintenant à ce qui sera sans doute l’une des grandes affaires de ce septennat, c’est-à-dire l’accélération de la relance de la croissance
Mais auparavant, jetons, si vous le voulez bien, un regard en arrière. Il n’y a pas si longtemps, notre gestion budgétaire se caractérisait par de nombreux dérapages. Nous peinions à assurer le versement régulier des salaires et pensions des agents de l’Etat et le service de la dette. Les contraintes de l’ajustement structurel limitaient nos ambitions. Nous devions négocier pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE.
Aujourd’hui, nous avons remis de l’ordre dans nos finances publiques. L’allègement de notre dette nous a donné de nouvelles marges de man uvre. Nous disposons désormais d’une vision à long terme qui fixe les étapes de notre marche vers l’émergence et de la stratégie pour la croissance et l’emploi qui nous guidera pendant les prochaines années. Bref, nous savons où nous allons et sommes libres de nos choix.
La récente crise économique et financière, même si elle n’a pas remis en cause les fondamentaux de notre économie, a freiné notre élan au moment où nous nous apprêtions à lancer nos grands projets agricoles, miniers, énergétiques et infrastructurels. Je suis heureux de pouvoir dire maintenant que, malgré un contexte mondial encore marqué par la morosité et par d’inhabituelles convulsions, la plupart de ces projets vont prochainement prendre corps et transformer radicalement l’économie de notre pays.
Je ne crois pas nécessaire de revenir en détail sur ces projets que j’ai souvent évoqués. J’estime toutefois utile d’insister sur certaines actions que nous allons entreprendre parce qu’elles conditionnent l’accélération de la relance de notre croissance :
Parlons d’abord de l’agriculture, au sens large, qui fait vivre la majeure partie de notre population. Comme je l’ai dit à Ebolowa et à Maroua, nous devons faire notre « « évolution agricole » et nous la ferons. En stimulant toutes nos productions, nous assurerons non seulement notre sécurité alimentaire mais aussi l’accroissement de nos exportations et la réduction de nos importations. Il nous faudra pour cela sortir des sentiers battus, changer de méthodes et mettre en uvre des moyens modernes. Un seul exemple : réaliser, au Cameroun ou dans le cadre de la CEMAC, un vaste programme de production d’engrais à la mesure des besoins de notre agriculture.
Quelques mots à présent sur l’énergie. Vous savez l’intérêt que j’y attache. Vous n’ignorez pas non plus les désagréments que la pénurie d’électricité peut provoquer pour nos populations mais également pour notre industrie, qui a perdu du terrain pour cette raison.
Nos projets sont désormais en bonne voie. Les barrages de Lom Pangar, Memve’ele, Mekin et les centrales qui leur sont associées, seront une réalité dans les prochaines années. D’autres suivront avec l’aménagement du cours de la Sanaga. Le cauchemar des pénuries sera alors derrière nous. Il convient toutefois de s’interroger sur l’origine des défaillances que nous avons connues. Entre projets mal gérés et engagements non tenus, les responsabilités devront être établies.
Le problème du déficit d’énergie réglé avec le renfort de l’exploitation de nos gisements de gaz et l’apport des centrales thermiques, nous allons pouvoir relancer nos industries à partir de nos ressources minières et agricoles. Nous serons ainsi en meilleure position pour transformer nos matières premières, avec le double avantage d’obtenir un surplus de valeur ajoutée et de réduire nos importations. Nous aurons alors une industrie digne de notre pays.
L’agriculture, l’énergie et l’industrie ont pour dénominateur commun un réseau d’infrastructures adapté à une économie en expansion. Ce réseau a été amélioré de façon visible dans la période la plus récente. De nouveaux projets de routes, d’installations portuaires, de lignes de chemin de fer, de télécommunications et de liaison par fibre optique sont en cours de réalisation ou sur le point de l’être. Ils permettront non seulement de faciliter les échanges, mais aussi de rompre l’enclavement et par là même de conforter l’unité nationale.
Mais, me demanderez-vous, comment financer des investissements aussi considérables ? Il sera en priorité fait appel aux investisseurs privés nationaux et étrangers. Si les projets sont bien étudiés et rentables, l’accord pourra être trouvé. Nous nous tournerons également vers les Etats amis qui nous font confiance. Enfin, nous pourrons avoir recours à notre propre budget d’investissement et à l’épargne de nos concitoyens. Qui n’a pas été impressionné par la facilité avec laquelle notre grand emprunt a été souscrit ?
Je voudrais maintenant aborder le volet social de cette intervention.
Il faut avoir le courage de le reconnaître, les conditions de vie d’une partie de notre population sont très difficiles, particulièrement dans les zones rurales et à la périphérie des centres urbains. Ce sont pour la plupart des petits paysans, des chômeurs, des jeunes qui n’ont pu trouver d’emploi, des retraités ou des personnes âgées sans ressources. Notre pays ne fait pas exception en Afrique. Même dans les pays développés, la pauvreté s’étend.
Une création de richesses insuffisante, une forte démographie, un environnement international défavorable et un mode de développement inadapté, telles sont les raisons principales d’une situation qui rejette dans l’exclusion des centaines de millions d’individus dans le monde. Au Cameroun, qui n’est peut-être pas le plus mal loti, nous nous efforçons de trouver des solutions à la mesure de nos moyens.
Le chômage, véritable fléau social, est le mal le plus difficile à combattre. L’Etat crée des emplois publics selon ses possibilités. Au cours des dernières années, il a intégré des milliers de jeunes dans la fonction publique, notamment dans l’armée et les services de sécurité, l’enseignement et la santé. Actuellement, le recrutement de 25 000 diplômés que j’avais annoncé est effectif.
Mais, nous le savons, là n’est pas la vraie solution. C’est seulement la relance et l’accélération de la croissance qui permettront de régler progressivement le problème du chômage. Ce sont les grands projets et la révolution agricole qui ouvriront à beaucoup les portes de l’emploi. C’est la raison pour laquelle je m’engage, pour la part qui est la mienne, à les faire aboutir dans les meilleurs délais possibles.
Une autre dimension importante de la question concerne la professionnalisation de notre système éducatif. Cette mutation est en cours et l’on peut penser qu’elle donnera les résultats escomptés. Je ne m’étends pas sur l’effort particulier qui a été fait pour multiplier les établissements scolaires de divers degrés et étendre notre réseau universitaire. Vous en constatez comme moi les résultats. Je suis confiant qu’à terme nous en percevrons les dividendes au plan de l’emploi.
Faciliter l’accès aux soins de santé et aux médicaments de qualité est une autre façon d’améliorer les conditions de vie de notre population, surtout pour les plus démunis. Des progrès indéniables ont été faits à cet égard. Ils restent insuffisants. C’est pourquoi nous continuerons à ouvrir de nouveaux centres de santé et à apporter à nos formations hospitalières les équipements de pointe qui leur font défaut parfois. Dans toute la mesure du possible, nous étendrons la gratuité ou la réduction du coût des soins pour les pandémies ou les maladies infantiles. La mise en place, dans le cadre de notre système de sécurité sociale, d’un dispositif d’assurance maladie facilitera l’accès aux soins des moins favorisés.
Beaucoup reste à faire, c’est vrai, pour mettre à la disposition des Camerounais un approvisionnement suffisant en électricité et en eau potable, préalable indispensable pour assurer des conditions de vie et de santé acceptables. Je crois pouvoir dire qu’avec la réalisation des projets énergétiques que j’ai évoqués et le programme d’adduction d’eau qui a démarré, la situation, de ce point de vue, devrait s’améliorer considérablement.
L’habitat demeure la priorité de notre action. Le programme de construction de 10.000 logements sociaux sera réactivé, en concertation avec le secteur privé et les autres partenaires nationaux et internationaux.
Je serai bref s’agissant de notre politique extérieure, car vous en connaissez les grands axes : soutien aux idéaux des Nations Unies et aux objectifs de l’Union Africaine, maintien des rapports de bon voisinage avec les Etats de notre sous-région, appui à l’intégration au sein de la CEMAC, renforcement de notre coopération bilatérale avec les pays amis traditionnels. Par ailleurs, nous déploierons tous les efforts nécessaires pour obtenir une représentation équitable de l’Afrique dans les organes des Nations Unies et en particulier au Conseil de Sécurité. Nous soutiendrons également les initiatives en vue « d’humaniser » une mondialisation qui n’a pas tenu toutes ses promesses.
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Président de la Cour Suprême,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Mesdames, Messieurs,
Voici l’essentiel de ce que je voulais vous dire alors que ce septennat commence. Il y a sept ans, dans cette même enceinte, j’affirmais devant vous que deux conditions devaient être remplies pour que nous puissions avancer dans la voie du progrès économique et social :
Premièrement, il était nécessaire que notre pays continue de vivre en paix et dans la stabilité, deuxièmement, il était indispensable que nous nous rassemblions au-delà des frontières partisanes pour mener à bien le grand projet de société qui fera du Cameroun un pays où il fera bon vivre pour tous. Ces conditions demeurent d’actualité. Mais je dois ajouter que les progrès accomplis au cours des dernières années doivent nous apporter un
surcroît de confiance dans notre avenir, un avenir de paix, de liberté, de prospérité et d’unité.
C’est à cet avenir que nous devons tous travailler. Ainsi, pour les nouvelles générations, nous aurons préservé nos acquis, tous nos acquis, dans la paix et la stabilité.
N’ayons pas peur de l’avenir. Tout dépend de nous, de notre détermination à servir notre pays.
Mes chers compatriotes,
En plaçant mon mandat sous le signe des Grandes Réalisations, je vous invite tous à faire montre de plus d’audace, de plus de créativité, de plus d’innovation. Vous, Camerounais de la diaspora en particulier, sortis des plus grandes écoles, exerçant vos activités dans des sociétés de rang mondial, vous qui excellez dans les domaines de pointe, le moment est venu de mettre votre expertise au service de votre pays.
En prêtant serment, ce jour, devant le peuple camerounais, j’ai la conviction que TOUS ENSEMBLE, Camerounais des villes et des villages, de l’intérieur et de l’extérieur, sans discrimination de quelle que nature que ce soit, nous pouvons, mieux, nous devons résolument transformer le Cameroun en un chantier de l’émergence, c’est-à-dire :
– en un pays qui crée des richesses et les redistribue de manière équitable,
– en un pays qui offre à tous des opportunités égales d’épanouissement,
– en un pays à la croissance économique forte et durable,
– en un pays à la sécurité alimentaire renforcée,
– bref en un pays du bonheur de tous et de chacun.
TOUS ENSEMBLE, nous pouvons, nous devons relever ce défi. Je m’y suis engagé. Vous vous y êtes engagés. Le peuple camerounais s’y est engagé. L’heure est à l’action.
Des partis politiques de l’opposition manifestent leur négation et le président prêtera serment sans la présence de personnalités étrangères
Manifestations de l’opposition
Des partis de l’opposition camerounaise présents à l’assemblée nationale ont annoncé leur intention de boycotter la cérémonie de prestation de serment de Paul Biya, récemment réélu à la tête du Cameroun avec une majorité de 78%. Les députés du Social Democratic Front (SDF) au nombre de 15 au parlement, pourraient ne pas être dans la salle lors de la cérémonie. Paul Ayah Abine et Jean Jacques Ekindi eux aussi députés ont annoncé qu’ils ne seraient pas présents. Tous deux étaient des adversaires du président réélu lors de l’élection présidentielle du 09 octobre dernier. Jean Jacques Ekindi président du Mouvement Populaire(MP), a annoncé son intention de protester seul. Selon des sources proches de son parti, il devrait revêtir ses atouts de député et aller s’asseoir devant la salle des fêtes d’Akwa, un quartier de la ville de Douala, la capitale économique située à 240 kilomètres de Yaoundé, lieu de la cérémonie. Le président du MP a indiqué qu’il n’invitait personne à se joindre à lui et qu’il protesterait tout seul. Une candidate qui n’est pas représentée au parlement et qui s’est aussi manifestée contre cette cérémonie de prestation, c’est Edith Kabang Walla du Cameroon people Party (CPP). Dans une lettre publiée par certains médias, elle fait savoir que ce 3 novembre est jour d’échec pour les camerounais qui ne pourront pas vivre les mutations et l’alternance auxquels ils ont droit.
Non présence des chefs d’Etats étrangers
La cérémonie de prestation de serment est aussi marquée par l’ombre d’une négligence de la communauté internationale. Sauf modification contraire de dernière minute, le président Paul Biya devrait prêter serment sans la présence d’autres chefs d’Etats étrangers ou représentants de gouvernement. Une situation que certains médias interprètent comme un signal de la communauté internationale qui attend de voir être mises en place les promesses faites par le président Biya. «Je connais votre intention, annoncée pendant la campagne électorale, de parachever sans plus tarder la mise en place des institutions prévues par la constitution de 1996. Je m’en réjouis car celles-ci seront le gage d’un pays stable, confiant en lui-même et résolument tourné vers l’avenir» a fait savoir Nicolas Sarkozy dans sa lettre de félicitation.
Une cérémonie préparée en grandes pompes
A trois kilomètres à la ronde du siège du parlement lieu des cérémonies, on retrouve des éléments de la Garde Présidentielle. La ville de Yaoundé est presque coupée en deux. L’axe partant de la présidence au parlement étant barré. Dans le camp du régime en place on s’est activé toute la semaine. Sur le tracé de son passage, la communauté urbaine s’est activée à refermer des trous qui jonchaient la chaussée parfois depuis plus d’un an. Jusqu’à tard dans la nuit des équipes travaillaient à apporter un coup de pinceau sur les abords des routes. Le ministre Issa Tchiroma de la Communication a annoncé la présence d’un écran géant sur le boulevard du vingt mai, à l’effet de permettre au plus grand nombre d’assister à la cérémonie. Au rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) parti du président Biya, on s’organise depuis la fin du scrutin. Des sources introduites parlent d’une collecte supplémentaire de près de 70 millions de francs CFA, pour déplacer les populations. La population elle semble ravie dans son immense majorité que les choses soient enfin terminées et que la vie puisse reprendre son cours normal. Même si la journée n’est pas fériée, la difficulté de circuler fait que peu de gens s’empressent de se rendre à leur travail. La cérémonie de prestation devrait se poursuivre au palais présidentiel avec la remise du grand cordon par le chancelier des ordres nationaux, la présentation des corps constitués et enfin un grand banquet offert à la présidence. Pour la journée de vendredi, une cérémonie interreligieuse est annoncée.
Le président récemment réélu du Cameroun a invité ses concitoyens à tourner la page de l’élection et à joindre leurs forces pour l’avenir
Réponse voilée aux détracteurs
Paul Biya dont la réélection à la présidence du Cameroun a été confirmée par la Cour Suprême le 21 octobre dernier, s’est adressé à la nation mardi 25 octobre dans la soirée. Une première sortie depuis la proclamation des résultats. Le président Biya a tenu à faire entendre que sa présence de nouveau à la tête du pays, était le fait de la volonté du peuple. De manière souveraine, en toute liberté et en toute transparence, vous avez décidé de me confier à nouveau la charge de Président de la République, a fait savoir Paul Biya en tout début de son discours. Une réponse peut être, aux commentaires d’illégitimité qu’on attribue dans certains média locaux, à sa réélection. Il aussi présenté au passage le sens démocratique de sa présence à la tête de l’Etat aujourd’hui. Elu de la Nation tout entière selon les termes de notre Loi Fondamentale, je félicite tous mes compatriotes qui, quelles que soient leurs convictions, sont allés voter et ont ainsi accompli leur devoir électoral. En se rendant aux urnes dans le calme, ils ont, une fois de plus, manifesté leur sens des responsabilités et leur attachement à la démocratie, a-t-il ajouté. Sur l’apaisement, Paul Biya s’est voulu rassembleur, invitant le peuple camerounais suivre la « nouvelle dynamique », en vue de rendre effectif son programme des « grandes réalisations ». C’est ensemble que nous ferons des Grandes Réalisations, des Grandes Réussites, a-t-il fait savoir. Il a ainsi représenté des chantiers déjà évoqués lors de la campagne. Nous allons faire du Cameroun un pays émergent c’est-à-dire un pays doté d’institutions démocratiques consolidées, pourvu d’une croissance soutenue et durable, fondée sur la justice sociale a-t-il rappelé, ajoutant à cela le démarrage des grands travaux et la lutte pour l’égalité des genres.
Calmer une opinion publique divisée
Même s’il remercie au passage les militants de son parti et tous ceux qui l’ont voté, Paul Biya a fait savoir que désormais personne ne sera exclu de son projet de société. Où que vous soyez, quelle que soit votre place dans notre société, je vous demande de vous mobiliser pour qu’ensemble nous le relevions, ce défi, et que nous continuions à avancer dans la voie de la démocratie et du progrès social a-t-il déclaré. Le discours du président réélu du Cameroun intervient alors que depuis la confirmation de son élection, des messages de félicitation en provenance des autres pays tardent à arriver. Dans l’opinion publique générale au Cameroun, ils sont plusieurs à partager l’idée selon laquelle des puissances occidentales, l’Amérique et la France en tête, ne seraient malgré toutes les apparences, plus d’accord avec la présence de Paul Biya à la tête du pays. Après avoir déclaré que l’élection présidentielle au Cameroun s’était déroulée «dans des conditions acceptables», les portes parole de la France ont modifié leurs positions en parlant de «nombreuses défaillances et irrégularités», après la proclamation définitive des résultats. Une attitude appréciée par l’opposition, alors que du côté du régime au pouvoir, on exprime clairement de la gêne à accepter que «certains se croient obligés de donner des leçons». Paul Biya sans rentrer dans la polémique a semblé vouloir recentrer le débat en l’orientant vers l’avenir. Selon les chiffres proclamés par la Cour suprême, le président camerounais qui entame à 78 ans un nouveau mandat de 7 ans, l’a emporté avec 77,9% devant son principal challenger John Fru Ndi (SDF) (10,8%) et les autres 21 candidats
Paul Biya a été réélu Président du Cameroun avec 77,9% de voixpaulbiya2011.cm)/n
Discours prononcé mardi 25 octobre 2011 (version vidéo disponible)
Mes chers compatriotes,
La Cour Suprême, exerçant les attributions du Conseil Constitutionnel, conformément à notre Constitution, vient de proclamer les résultats de l’élection présidentielle du 09 octobre dernier. De manière souveraine, en toute liberté et en toute transparence, vous avez décidé de me confier à nouveau la charge de Président de la République.
Je vous remercie de m’avoir ainsi renouvelé votre confiance.
Mes remerciements s’adressent en premier lieu aux militantes et aux militants du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, à ceux des autres partis de la majorité présidentielle ainsi qu’à toutes celles et à tous ceux qui m’ont accordé leurs suffrages.
« Elu de la Nation tout entière » selon les termes de notre Loi Fondamentale, je félicite tous mes compatriotes qui, quelles que soient leurs convictions, sont allés voter et ont ainsi accompli leur devoir électoral. En se rendant aux urnes dans le calme, ils ont, une fois de plus, manifesté leur sens des responsabilités et leur attachement à la démocratie.
Mes félicitations s’adressent aussi à tous les acteurs du processus électoral, notamment Elections Cameroon, la Cour Suprême, les candidats, les partis politiques, les médias, les forces de l’ordre et l’administration territoriale. Autant d’acteurs qui, en agissant dans le cadre de leurs compétences, ont contribué à la réussite du scrutin du 09 octobre et partant à l’écriture d’une nouvelle page de notre expérience démocratique. Je suis heureux de constater que notre démocratie se porte bien.
Chers compatriotes,
Croyez bien que je mesure le poids de la charge que vous venez à nouveau de me confier. Votre confiance m’encourage à poursuivre les efforts déjà entrepris pour faire du Cameroun un pays prospère, juste et fraternel. Votre confiance m’engage à mener à bien le projet des Grandes Réalisations que je vous ai présenté et qui est désormais votre projet, le projet du peuple camerounais. C’est ensemble que nous ferons des Grandes Réalisations, des Grandes Réussites. Ensemble, nous allons faire du Cameroun un pays émergent c’est-à-dire un pays doté d’institutions démocratiques consolidées, pourvu d’une croissance soutenue et durable, fondée sur la justice sociale.
Ensemble – Camerounais de toutes les régions, de toutes les religions, de toutes les langues, de différents statuts sociaux, de tous les secteurs d’activités, de toutes les générations -, nous allons transformer notre pays en un vaste chantier offrant des opportunités d’emplois aux jeunes, créant des richesses pouvant être redistribuées de manière équitable. Ensemble, nous allons raffermir l’égalité réelle entre les hommes et les femmes ; nous allons accroître la participation des jeunes à la vie publique ; nous allons consolider la paix dans notre pays. Ensemble, nous allons impulser dans tous les secteurs de la vie nationale une Nouvelle Dynamique porteuse de progrès.
Mes chers compatriotes,
Tel est le défi qui se présente à nous à l’aube de ce nouveau septennat. Où que vous soyez, quelle que soit votre place dans notre société, je vous demande de vous mobiliser pour qu’ensemble nous le relevions, ce défi, et que nous continuions à avancer dans la voie de la démocratie et du progrès social.
Les résultats officiels qu’une frange de l’opposition conteste. Paul Biya, le triomphe à la Soviétique. Les Etats- Unis sortent de leur réserve
Une campagne drôle est actuellement en cours au Cameroun depuis la naissance de la « Coalition du refus des résultats du scrutin du 09 octobre 2011 ». Cette Coalition, après avoir introduit des recours en annulation pure et simple du scrutin du 09 octobre 2011, se propose d’appeler le peuple à manifester « pour défendre son vote ». Suffisant pour susciter une levée de bouclier au sein de l’establishment, qui a monté de toutes pièces une campagne pour la préservation de la paix au Cameroun. Les stratèges de cette campagne puisent leur inspiration dans le même registre des slogans tels que « l’appel du peuple » ou « le candidat du peuple ».
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) donne ainsi le ton de la campagne à travers son comité central. René Emmanuel Sadi, le secrétaire général du comité central du Rdpc – parti au pouvoir- effectue ce 19 octobre 2011 une visite impromptue dans le sud ouest du pays. La région anglophone du pays accueille René Sadi dans la ville de Kumba, où l’émissaire du parti au pouvoir entonne l’hymne à la paix. Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du Rdpc, est quant à lui à Douala ce même 21 octobre 2011, pour faire dire aux populations : « le désordre ne passera pas par Douala ». Au même moment, le ministre de la communication est en mission dans la capitale économique du Cameroun. Issa Tchiroma Bakary rend visite à certains médias implantés à Douala. Curieuse visite une dizaine de jours avec le déroulement du scrutin. Officiellement, le ministre de la communication réitère la responsabilité sociale des journalistes et leur rôle prééminent dans la préservation de la paix. Le même exercice est répété dans certaines salles de rédaction de Yaoundé. Manifestement, le plaidoyer du ministre de la communication n’est pas tombé dans les oreilles de sourd. De fait, la presse locale relaie avec emphase les messages sur la paix servis par des personnes physiques et morales se recrutant dans tous les domaines de la vie quotidienne. La redondance médiatique est telle qu’il est difficile d’y échapper.
Paul Biya sans coup férir
Le décor planté permet par conséquent au président de la République sortant, candidat à sa succession, d’envisager l’avenir avec sérénité. Il vient de remporter haut la main l’élection présidentielle du 09 octobre 2011, avec un score sans appel d’environ 78%. Excusez du peu ! On n’est pas loin de l’époque de l’Union Soviétique. Le candidat président a donc broyé ses adversaires. Qui n’ont que leurs yeux pour pleurer. L’opposition camerounaise est en effet sans voix et sans moyen de protester. Divisée en son sein, elle est par ailleurs traquée par une administration trop regardante sur le droit de manifestation. Le préfet du département du Mfoundi (siège des institutions républicaines) a d’ores et déjà menacé de sévir au cas où. Et comme pour dissuader les fauteurs de trouble, la capitale camerounaise est sous haute surveillance des forces armées et police. Selon nos sources, il en serait de même à Douala, Bamenda, etc.
La communauté internationale
La plus grande hantise du pouvoir en place reste donc la communauté internationale. Quelle est son appréciation du déroulement de l’élection présidentielle au Cameroun ? Voilà le dernier enjeu du scrutin du 09 octobre 2011. A s’en tenir à la dernière sortie officielle de l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, le président Biya peut être serein. En effet, Robert Jackson prend acte du déroulement de l’élection, en relevant les forces et faiblesses du processus électoral camerounais. Reprenant à son compte les remarques de la communauté internationale représentée au Cameroun, il donne des conseils pour des élections mieux organisées à l’avenir. Traduction : il faut se mettre au travail dès maintenant, pour que les prochaines élections municipales et législatives se déroulent dans de meilleures conditions. Le premier et plus grand bénéficiaire de cette détente suggérée par la communauté internationale est Paul Biya. A l’opposition de s’organiser. avec pour secret objectif : renverser la donne à la prochaine échéance électorale. Paul Biya qui souffle le chaud aujourd’hui, sera-t-il Paul Biya qui souffle le froid demain ?
Le Cameroun en ébullition post électorale! Intégration)/n
Le Conseil National de Résistance et de Libération du Cameroun informe la communauté internationale que le Peuple Camerounais subit aujourd’hui le 9 Octobre 2011 , une oppression électorale inacceptable que Paul BIYA et ses comparses imposent à la Nation souveraine du Cameroun.
Il sera déposé à tout moment à compter du 1 er Octobre 2011 date où le CNL a ouvert la résistance.
Le cabinet civil de l’autocrate Paul BIYA a ouvert une négociation avec la direction du CNL en passant pas Moscou le 4 Octobre 2011.
A l’exigence de l’annulation du scrutin et de la dissolution d’Elecam formulée par le CNL, le Cabinet de Paul BIYA que dirige Belinga Eboutou a offert au leader du CNL Chief Pierre Mila Assouté via le représentant du RDMC à Moscou, les propositions de vénalité habituelle qui caractérise ce régime. Un terme définitif est mis par Chief Mila Assouté à une offre politique qui a pour objet, non pas de répondre aux espérances du Peuple, mais d’abandonner la résistance pour aider à maintenir illégalement un dictateur qui a pris la nationalité Suisse au pouvoir contre des strapontins et des avantages personnels.
Il n’est pas inutile de revenir sur le processus électoral confisqué par le dictateur BIYA qui instrumentalise toutes les institutions de la République pour se maintenir au pouvoir après 29 ans de règne contre le gré de l’immense majorité de la souveraineté nationale.
Il est patent que la Diaspora camerounaise où un droit de vote a dû être accordé à un mois de la date du scrutin et ce, suite aux pressions internationales et nationales énormes, moins de 5000 compatriotes sur 4.5 Millions de Camerounais résidents à l’étranger, selon les chiffres officiels du ministre des relations extérieures du Cameroun, ont pu s’inscrire sur une liste électorale. Il faut signaler que tous les inscrits n’ont pas reçu leur carte électorale qui ouvre droit au vote. Je ne l’ai pas reçu moi-même alors que je me suis régulièrement inscrit.
Le parallèle de ce ration au Cameroun permet de comprendre la mascarade qui se passe aujourd’hui dans notre pays et que BIYA et ses larbins s’empresseront de légaliser à la Cour suprême où ses amis sont chargés de basses besognes.
Nous ne reviendrons pas sur la sélection de candidats de paille ni sur l’exclusion d’adversaires véritables pratiquée par ELECAM et la Cour Suprême aux ordres de Paul BIYA
Un couvre feu avec fermeture des frontières nationales est décrétée pour une élection paisible !
Les militaires, les gendarmes, la policiers, le BIR, sont partout postés pour intimider la population
du Cameroun le jour de la supercherie électorale.
Face à cette oppression armée, le Peuple du Cameroun impuissant , ne se laissera pas faire.
Le Conseil National de Résistance et de libération et le Peuple du Cameroun, déposeront PAUL BIYA par tous les moyens. Le CNL le signifie d’ores et déjà à la communauté Internationale prise à temoin , pour qu’elle ne considère pas demain le coup d’Etat de Paul BIYA et ses amis comme une élection légitime.
Le CNL prévient fermement de nouveau les membres d’Elecam et de la Cour suprême qui se rendent coupables de cette oppression, qu’ils seront traité devant les juridictions nationales ou internationales le moment venu, de la même manière que Paul BIYA lui-même et tous ses complices ;
Le CNL demande au Peuple du Cameroun de rester courageux et confiant, la victoire finale est au bout de la résistance qui est ouverte depuis le 1er Octobre 2011 sur l’ensemble du territoire national et dans la Diaspora et qui agira sans préavis.
Le CNL demande à la jeunesse patriotique Camerounaise de se détourner de la mascarade de Paul BIYA et de rester mobilisée jusqu’à l’assaut final avant fin 2011 contre l’imposture du pouvoir et la déprédation des richesses collectives par une vermine qui sera décapitée à la tête de l’Etat.
Depuis ce dimanche matin, les camerounais sont appelés aux urnes pour élire leur Président de la République
Ils sont 7,5 millions d’électeurs sont attendus aux urnes. Pour le rendez-vous électoral de ce dimanche, 24 591 bureaux de vote seront ouverts sur l’ ensemble du territoire camerounais, selon Elections Cameroon (ELECAM), organisme électoral chargé pour la première fois de l’ organisation d’ une élection au Cameroun depuis sa mise en place en 2009, soit trois ans après sa création par une loi votée par l’Assemblée nationale en décembre 2006. Pour la première fois aussi, les camerounais de la diaspora participeront à ce vote. 25.578 électeurs inscrits à l’étranger voteront dans 79 bureaux de vote installés dans une quarantaine de représentations diplomatiques et postes consulaires retenus dans 33 pays parmi ceux avec lesquels le Cameroun entretient des relations diplomatiques.
C’est le quatrième scrutin présidentiel que le Cameroun organise depuis le retour au pluralisme politique en 1990, après ceux de 1992, 1997 et 2004 successivement remportés par le président Biya qui, à ses 78 ans d’âge, sollicite une nouvelle fois les suffrages de ses compatriotes pour pouvoir réaliser son nouveau programme politique des « grandes réalisations » après les « grandes ambitions » en 2004.
Ouverte le 24 septembre, la campagne électorale s’est achevée samedi à minuit, heure locale. Avant Kribi (Sud) samedi où il a procédé à la pose de la première pierre du port en eau profonde de Kribi, un projet réalisé avec l’ appui financier d’ Exim-Bank de Chine, Paul Biya a tenu deux meetings mardi à Maroua (Extrême-Nord) et jeudi à Douala (littoral), la métropole économique.
Le vote ne présente pas de grands enjeux car le Rdpc du Président Paul Biya est sûr de l’emporter. Sur la base de récentes modifications de la Constitution camerounaise, aucune tendance provisoire du scrutin ne sera communiquée et les résultats définitifs qui seront rendus publics par la Cour suprême de justice agissant en lieu et place du Conseil constitutionnel non encore mis en place ne seront pas connus à l’immédiat.
Un camerounais votant ce 9 octobre à Yaoundé, capitale du paysJean Jacques Ewong/journalducameroun.com)/n
Le président candidat a présenté les moyens qu’il envisage d’actionner pour parvenir à cette performance lors d’un discours prononcé à Douala
Un environnement devenu stable
Paul Biya a annoncé jeudi 06 septembre à Douala dans la capitale économique camerounaise, qu’il envisageait de faire de l’accélération de la croissance, un des principaux objectifs de son prochain septennat. Il a apporté cette information lors d’un discours prononcé à l’occasion de la visite de campagne électorale, qu’il effectue dans cette ville. Paul Biya est parti du principe acquis selon lequel, l’environnement financier du Cameroun était aujourd’hui stabilisé et à même de mieux soutenir la relance de l’économie nationale. Grâce aux prêts de nos partenaires, nous avons pu relancer les investissements structurants, le système bancaire est aujourd’hui assaini et densifié, nous avons amélioré la transparence sur les coûts de crédits et pris des dispositions pour protéger les déposants a fait savoir le candidat du rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), dont c’était la deuxième sortie officielle de campagne électorale. Selon Paul Biya ces gains d’amélioration du secteur de la finance auront permis l’accès d’un plus grand nombre à l’argent utile pour faire des investissements. Il est aussi revenu sur la création d’une banque pour les petites et moyennes entreprises et le secteur agricole.
De nombreuses incitations en guise de promesse
Au rang des promesses, il a fait savoir qu’il envisageait de poursuivre l’effort d’amélioration de la compétitivité des entreprises par la baisse des coûts et aussi la réduction à moins de trois jours de leurs délais de création. Il s’est aussi engagé à renforcer le système judicaire pour un meilleur arbitrage des situations économiques. Paul Biya a encore annoncé la mise en place d’un fond de garantie pour les crédits donnés à la création des entreprises de moyenne ou petite envergure. Il prévoit ainsi que la mise en place de ces différentes incitations permettront la création de 10 000 micro entreprises par an, pour un total sur 7 ans de 60 000 emplois créés. Pour les autres 60 000, le président Biya compte sur le début annoncé des grands chantiers dont le barrage de Lom Pangar, le port en eau profonde de Kribi, ou encore la construction d’un deuxième pont sur le Wouri et le début de l’exploitation du Diamants de Mobilong. Tous ces projets seront susceptibles de créer près de 60 000 emplois directs ou indirects a-t-il fait savoir. Le président candidat a dit pour cela compter sur la force créatrice des jeunes et promis l’engagement de l’Etat à soutenir toutes les initiatives allant dans ce sens.
Des contraintes non évoquées
Améliorer l’accès au capital pour des micro-activités et mettre en place un système d’accompagnement de leur progression pourraient participer à une meilleure répartition des revenus. De nombreux pays dans le monde ont fait l’expérience positive de cette solution de financement. Mettre en place des mesures incitatives cependant, suppose des engagements financiers qui se traduisent en dépenses publiques ou en exonération des impôts. Elles supposent aussi la capacité à mettre en place des structures de contrôle et de régulation appropriées. Toute chose que le Cameroun au regard de sa structure administrative, ne semble pas encore prêt à expérimenter. D’un autre côté, même si l’administration réussissait ce saut vers l’objectif de compétitivité, la redistribution du crédit reste encore une équation difficile à résoudre et qui nécessite bien plus que des promesses de campagne. La majorité des établissements de crédit sont soutenus par des capitaux étrangers qui financent des secteurs rapidement porteurs de l’activité économique. Les établissements de micro finance en raison de la faible coopération des banques ont du mal à couvrir les besoins effectifs en microcrédits. Bien qu’il ait été assaini, le système financier camerounais reste fragile. Une fragilité causée selon un récent rapport du FMI par la persistance de nombreux engagements souverains non encore remboursés. On notera encore qu’en matière de financement, le président ne s’est pas appesanti sur le rôle de redistribution que pourrait jouer la Bourse de Douala, par l’attraction d’un plus grand nombre d’entreprises, et la redistribution conséquente d’un plus grand nombre de parts sociales et donc de revenus. Le président candidat a choisi de faire reposer sa bataille économique sur l’amélioration de l’accès au financement. Ce choix bien que pertinent, demande cependant une maitrise que seules les premières applications permettront d’évaluer. Aussi, le président continue de miser aussi sur l’attractivité des investissements étrangers déjà présents au Cameroun. Selon de nombreuses analyses d’experts, le rôle des investissements étrangers sur le renforcement de l’épargne nationale nécessaire à un véritable développement autocentré, reste limité. Enfin l’optimisme du président demeure assez discutable dans un contexte mondial marqué par des risques de dépression dans les économies des différents partenaires du Cameroun.
Paul Biya et son épouse Chantal Biyapaulbiya2011)/n
La capitale économique du Cameroun accueille le président candidat, pour un deuxième voyage de campagne électorale
Le président camerounais Paul Biya, candidat à sa propre succession pour l’élection présidentielle du 9 octobre prochain, est à Douala la capitale économique du pays ce jeudi 06 septembre à partir de 12 heures. Mardi, alors qu’il effectuait le voyage de Maroua, des équipes de son escorte et aussi de nombreuses unités de la garde présidentielle ont été aperçues sur la route qui relie Douala à Yaoundé la capitale politique. Des passagers d’un autobus qui faisaient des commentaires à ce propos ont plus pensé que le cortège attendrait Paul Biya à Douala Pour le conduire à Kribi dans la région du sud, où dit-on il serait attendu pour l’inauguration des travaux de construction du port en eau profonde dans cette localité. Autre indice, l’un des camions podium géants qui anime certaines mobilisation du RDPC, a été lui aussi aperçu à l’entrée de la ville de Douala, dans l’après midi du mercredi 5 septembre. Le dernier fait marquant aura été le renforcement du dispositif sécuritaire dans le quartier administratif de Bonanjo, où forces de l’ordre régulières et garde présidentielle sont visibles depuis mercredi soir.
C’est sa deuxième sortie officielle de campagne, après deux jours passés à Maroua, dans la région de l’extrême nord du pays. Le président sortant et candidat du parti au pouvoir (RDPC), devrait selon son agenda, passer deux jours dans la capitale économique, avec la tenue ce jeudi d’un grand meeting à la place de l’UDEAC. Il devrait aussi arriver dans un contexte marqué par le ralliement de l’UPC version Kodock, une des formations politiques influentes dans la région. Le président Biya trouvera aussi une communauté Sawa (Autochtones) en principe acquise à sa cause. Des chefs de l’ensemble de cette communauté ont tenu des réunions pour appeler leurs sujets à voter pour Paul Biya. Mais dans cette partie du pays, les consignes de chefferies sont moins suivies que dans la grande région du nord par exemple. Paul Biya arrive aussi dans une ville déchirée entre divers intérêts politiques et économiques. Depuis 1992 et sa période forte des « villes mortes » le RDPC n’a pas réussi à reconquérir complètement la ville de Douala, qu’elle partage encore avec le Social Democratic Front (SDF) de l’adversaire John Fru Ndi. Douala reste aussi une ville très indifférente à l’égard du pouvoir de Yaoundé. Malgré ses 3 millions d’habitants estimés, elle fait parti des localités qui ont connu le moins de nouvelles inscriptions sur des listes électorales.
Au cours de son intervention, le président Biya devra se prononcer sur les querelles qui divisent son parti dans cette ville. Mais surtout, il devra tenir le discours de la franchise face au milieu des affaires lui aussi très divisé. Malgré la mise en place d’institutions d’échange, les investisseurs nationaux principalement, sont encore très critiques à l’endroit des politiques économiques adoptées par Yaoundé. Le renforcement des capitaux et des investissements des nationaux sont aussi une des revendications des investisseurs camerounais. Pourtant à côté de cela, le candidat du RDPC devra aussi rassurer les investisseurs étrangers qui sont les plus importants avec une implication proche de 60% sur le Produit Intérieur Brut. (PIB). Ils constituent la principale pression de l’environnement économique sur le pouvoir. Plusieurs de ces entreprises sont françaises. La France reste le premier investisseur étranger au Cameroun avec une centaine de filiales employant quelque 30 000 personnes et plus de 200 entreprises appartenant à des ressortissants français dans tous les secteurs d’activité, peut on lire sur le site de l’ambassade de France. A contrario cependant, le président devra pouvoir inviter les investisseurs étrangers à plus s’impliquer dans le pays, en ouvrant par exemple davantage leurs capitaux aux investisseurs locaux, à travers notamment le marché financier. Paul Biya devra enfin rassurer le vaste secteur informel et celui des PME, leur apporter des réponses concrètes sur l’accès aux financements. Il devra aller au-delà de la simple banque des PME et des mesures incitatives, pour présenter un vrai programme de renforcement de l’économie. Le candidat Biya ne manquera sûrement pas de revenir sur l’incident des personnes armées sur le pont du Wouri, pour rappeler le besoin de paix et de sécurité. Mais dans une ville où le principal objectif des populations est la survie, seules des paroles aptes à permettre de sortir de cette situation seront les véritables bienvenues.
Paul Biya est à Douala ce jeudi 6 octobre 2011 (photo d’illustration)paulbiya2011)/n
Il en a formulé le schéma à l’occasion de son premier discours officiel de campagne électorale prononcé dans la région de l’extrême nord
Renforcer le secteur agricole.
Le président Paul Biya semble vouloir replacer l’agriculture au centre de sa stratégie économique dite des « grandes réalisations », et qui devra conduire le Cameroun vers le développement. Il a présenté les contours de cette nouvelle orientation lors de son premier discours officiel de campagne prononcé à Maroua le 04 octobre dernier. La réussite de cette politique des Grandes Réalisations, permettra à l’agriculture, à l’élevage et à la pêche de devenir le moteur principal de notre économie. Nos populations rurales, et en particulier celles du septentrion, en seront les premières bénéficiaires, en termes de sécurité alimentaire, d’emplois et de niveau de vie a-t-il notamment déclaré. Son programme agricole, le candidat du RDPC l’a décliné sur cinq axes. Accélérer la modernisation de l’agriculture, notamment par une politique d’exploitation collective des équipements agricoles, fondée sur le micro-leasing. Il s’agit de mettre à la disposition des planteurs dans chaque localité, des équipements adaptés à leurs besoins techniques, et aux conditions environnementales. Il a aussi parlé de créer des incitations spéciales adaptées à l’agriculture moderne. Il s’agit selon Paul Biya de la révision du Code des investissements pour accroître les incitations au développement de l’agriculture, la réduction d’impôts à l’exportation des produits agricoles, la simplification des formalités d’exportation, la réduction des taxes de douane sur les intrants et le matériel agricoles, et enfin l’attribution du prix de la meilleure entreprise du secteur primaire.
. Pour atteindre la moyenne mondiale dans 5 ans
Le candidat du RDPC envisage aussi de faire fonctionner la banque d’appui au secteur agricole. La banque est déjà créée, reste pour elle d’être opérationnelle. Le président de la république a fait savoir qu’elle aura en son sein un département de fonds de garantie permettant à l’ensemble du système bancaire d’intervenir avec efficacité et moins de risques dans le secteur agricole. Ladite banque devrait aussi avoir un fonds d’investissement consacré à la promotion des PME engagées dans le secteur agricole. Le quatrième axe de développement agricole devrait, selon Paul Biya, consister à redéployer l’industrie chimique en faveur de notre agro-industrie. Une stratégie qui passe par la création d’une unité industrielle de production d’engrais, la promotion de la création d’unité de production de produits phytosanitaires pour répondre à la demande et l’amélioration de la conservation des récoltes. Le cinquième axe cité est la mise en place d’un cadre de formation qui puisse procurer aux jeunes un enseignement agricole adapté aux réalités. Nous allons repenser la transmission des connaissances destinées à améliorer l’exploitation du sol, afin de permettre à une grande majorité de maîtriser les techniques culturales, d’innover et surtout d’améliorer le rendement dans le but d’atteindre dans 5 ans la moyenne mondiale a fait savoir Paul Biya
Voir pour croire.
Il est très tôt pour poser un jugement sur ces différentes déclarations du candidat président. Aujourd’hui presqu’assuré de sa réélection. L’opinion publique attend surtout de voir comment est ce que ces discours pourront se traduire sur le terrain. Une des premières déclinaisons devrait s’apercevoir sur le budget 2011-2012. La part destinée à l’agriculture devrait déjà se trouver augmentée de ses maigres 6% de moyenne d’engagement sur le budget. Mais sur la base de nombreuses expertises et commentaires des acteurs, on peut difficilement atteindre les objectifs indiqués sur les cinq prochaines années. Il faudrait selon des estimations théoriques, consacrer jusqu’à 25% du budget rien que pour l’agriculture, une hypothèse qui n’est pas possible à implémenter. D’un autre côté, on attend de voir aussi comment sera orientée la loi fiscale et douanière, en rapport aux souhaits du chef de l’Etat. Supprimer les taxes à l’exportation pourrait ne pas forcément enrichir les producteurs camerounais, mais des négociants très souvent étrangers. Du coup la contre balance d’une perte de recettes pour l’Etat au profit de l’accroissement des revenus des producteurs, pourrait ne pas devenir effective. En outre réduire les taxes à l’exportation c’est encourager la sortie d’une production camerounaise qui ne satisfait même pas encore le marché local. Le président a enfin abordé la question de la formation des jeunes aux enseignements agricoles. Une mesure d’emblée inopérante. Quelques centres de formation aux techniques agricoles existent déjà et la société a du mal à les utiliser. D’un autre côté, dans le recrutement des 25 000 personnels de la fonction publique lancé début 2011, la part réservée aux techniciens agricoles ne correspond pas à la mesure de ce programme d’émergence par l’agriculture.
Paul Biya fait le pari d’une croissance agricole au CamerounJournalducameroun.com)/n
Le président candidat à sa propre succession a prononcé son premier discours de campagne dans un stade à moitié plein ce mardi à Maroua
Il n’y avait finalement pas tant de monde que cela mardi 04 octobre 2011 au stade Yaya Daïrou de Maroua (principale ville de la région de l’extrême nord), pour suivre le premier discours de campagne du président sortant Paul Biya du Cameroun, candidat à sa propre succession et présenté dans son slogan comme étant le choix du peuple. Comparé à la présidentielle de 2004, nous avons l’impression que la mobilisation a été moins forte cette année, le stade n’était finalement pas plein, a fait savoir Oumarou Dourlaï, un résident de la ville de Maroua joint par téléphone. Une situation que certains observateurs justifient par le manque de moyens. Habituellement, la mobilisation consiste à faire venir les populations des zones rurales, vous savez à l’extrême nord, on retrouve les gens beaucoup plus dans les localités reculées que dans les centre urbains, et contrairement aux apparences, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), n’a pas eu des facilités à collecter des fonds comme on peut l’imaginer, du coup cela peut expliquer cette mobilisation mitigée commente t-il. Autre explication, les différentes troupes savent la bataille des présidentielles acquise, et se réservent pour des législatives et des municipales prévues en 2012, et où le jeu des alliances ne comptera plus. Notre observateur précise cependant, que dans une société où les chefs tribaux ou ethniques ont un rôle important, leur seule présence sur les lieux de l’évènement suffit pour garantir un soutien au candidat du RDPC. Ils porteront le message voulu à leurs populations et il y a des fortes chances qu’elles s’y conforment, a-t-il conclu.
Au c ur des grandes réalisations
Dans la peau de candidat, le président Paul Biya a dévoilé en exclusivité sa vision des sept prochaines années. Trois grandes promesses peuvent être retenues. Au plan économique, Paul Biya a promis une politique favorable à l’amélioration de l’agriculture, par la relance des « grands bassins de production », la facilitation à la « création des entreprises agricoles », la mise en place d’une banque spécifiquement agricole et pour ce qui est de la région du grand nord, la relance de la culture du coton, principale source de revenus dans la zone et fragilisée par la baisse des prix, mais dont la demande mondiale semble repartie de plus belle. Le Cameroun doit retrouver sa place de grenier de l’Afrique centrale, a déclaré Paul Biya. Au plan économique encore, il a été question de la relance des projets structurants en matière d’énergie, de transport et aussi de l’application de la vision 2035. Au plan social, le candidat président a insisté sur l’amélioration des infrastructures sanitaires, avec pour ce qui intéresse le nord, la mise en place d’un centre de surveillance épidémiologique. Une nouvelle qui pourrait être bien accueillie par cette région qui a souffert une année durant d’une sévère épidémie de choléra. Paul Biya a aussi promis le renforcement de l’université de Maroua nouvellement crée avec la mise en place de nouvelles facultés, notamment celle spécifique de la médecine. Au plan politique, la grande annonce aura été celle de la mise en place effective du Sénat et du Conseil Constitutionnel. Paul Biya a aussi promis la poursuite du processus de décentralisation et de la lutte pour la bonne gouvernance.
La journée de campagne du président sortant s’est achevée par les traditionnelles audiences aux différentes personnalités. Le président a quitté Maroua mercredi 5 octobre 2011 pour la capitale Yaoundé.
Quelques photos de Paul Biya dans l’extrême nord Cameroun ce 4 octobre 2011Prc.cm)/n
Par Paul Biya, président du Rdpc et candidat à la présidentielle
Mesdames, Messieurs,
Merci d’être venus si nombreux m’accueillir ici à Maroua.
Hommes, femmes et enfants de l’Extrême-Nord, vous avez bravé le soleil, la chaleur et les distances, pour venir me rencontrer et de tout c ur je vous dis merci.
Ossoko !
Sissé !
Soussé !
Je souhaite remercier particulièrement le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Maroua pour ses mots de bienvenue qui me sont allés droit au c ur. Ils sont le signe des liens profonds qui m’unissent aux populations de l’Extrême-Nord, dont la confiance ne s’est jamais démentie.
Je tiens à remercier également très chaleureusement Monsieur le Président de la Coordination régionale de la Campagne dans l’Extrême-Nord pour les mots si aimables qu’il a eu à mon endroit et envers mon épouse. Nous avons toujours eu des relations de franche cordialité et nos entretiens concernant cette belle région ont toujours été marqués par une entente et une compréhension mutuelles qui ne s’est jamais démentie. Merci encore de votre accueil et de votre amitié, . de notre amitié.
Mes chers compatriotes de l’Extrême-Nord,
C’est un très grand plaisir pour moi de vous retrouver ici à Maroua, vous qui m’avez toujours fait confiance et qui ne m’avez jamais mesuré votre soutien. Je tiens à vous remercier du fond du c ur de votre accueil si coloré, si chaleureux, si fraternel. Toutes ces marques d’amitié, d’attachement, reflètent bien les belles traditions d’hospitalité et de fidélité de votre région.
Ce sont des signes qui ne trompent pas, c’est l’expression de votre attachement au Président de la République. Le choix de venir en campagne à l’Extrême-Nord n’est pas le fait du hasard.
Je suis venu à Maroua pour marquer l’importance que j’attache à votre région, à la paix et aux problèmes du monde rural dans notre nouvelle dynamique pour mettre notre pays sur la voie de l’émergence. Je vais à nouveau faire appel à vous, car j’estime que, dans mon projet de grand dessein pour le Cameroun, dont nous jetons actuellement les bases, vous devez avoir une place de choix. Les conditions naturelles de votre environnement vous ont rendu durs à la tâche, vos modes de pensée ont fait de vous des hommes et des femmes responsables, votre histoire vous a enseigné la patience. Ces vertus me laissent penser que, si les moyens vous en sont donnés, vous êtes capables d’apporter à la République une contribution exceptionnelle. Cette contribution, je la vois surtout, dans la phase actuelle, dans le développement du secteur agro-pastoral pour lequel vous avez une vocation évidente. Bien entendu cela ne vous écarte aucunement des grands projets énergétiques et industriels qui viendront se greffer inévitablement sur le développement de l’agriculture proprement dite, de l’élevage, de la pêche et de l’artisanat rural. C’est pourquoi, je voudrais vous parler aujourd’hui surtout de la « Politique agricole » qui me tient à c ur depuis plusieurs années. Comme vous le savez, je n’ai cessé de répéter que l’agriculture au sens large du terme est la véritable richesse de notre pays. Je nourris par ailleurs l’ambition de transformer notre pays en un véritable grenier pour l’Afrique Centrale. La nature nous le permet. Nous disposons, en effet, de nombreux atouts :
– Une diversité climatique qui nous permet une grande richesse de cultures.
– Un potentiel de terre arable énorme, 7,2 millions d’hectares dont 1,8 millions effectivement cultivés, soit seulement 26% du potentiel, c’est-à- dire un peu plus que le quart.
– Un riche potentiel hydrographique, l’un des plus importants d’Afrique.
– Un potentiel de création d’emploi impressionnant. Notre agriculture emploie à l’heure actuelle 45 000 travailleurs. Avec les mesures mises en uvre et les nouvelles incitations envisagées, nous devrons être en mesure, en 2014, d’atteindre 165 000 emplois et en 2016, 200 000 emplois.
Comme je l’ai dit plus haut, l’agriculture, l’élevage et la pêche occupent une place essentielle dans notre économie. Les produits de ces filières devraient en effet nous permettre de nourrir notre population, autrement dit d’assurer notre autosuffisance alimentaire. C’est vrai pour l’essentiel, mais chacun sait que la partie septentrionale du Cameroun connait parfois des pénuries alimentaires. Ce qui n’est pas acceptable dans un pays comme le nôtre. D’autre part, 60% de notre population vit de l’agriculture. Le faible niveau de vie des ruraux est à l’origine de l’exode rural alors que les potentialités agricoles sont énormes. La réalité est que notre capacité de production reste fortement sous-exploitée ! Il en résulte que certaines productions sont insuffisantes, ce qui nous oblige à continuer à importer de grandes quantités de produits que nous pouvons produire localement. Ce paradoxe a pour conséquence d’entraîner le déséquilibre de notre commerce extérieur.
Que devons-nous faire pour remédier à ces faiblesses ?
D’une façon générale, il nous faudra stimuler la production vivrière pour mettre fin aux pénuries. Pour les régions septentrionales de notre pays, cela concerne le maïs, le riz, le mil et le sorgho.
Il nous faudra aussi désenclaver nos bassins de production et pour cela améliorer nos moyens de communication. Votre région est également propice à certaines cultures industrielles comme celle du coton. Cette filière, qui stagne depuis quelques années en raison de la baisse des cours, doit être réorganisée et relancée pour bénéficier de la hausse de la consommation mondiale. Elle permettra de remettre en selle notre industrie textile qui périclite. Des perspectives favorables s’offrent aux populations de l’Extrême Nord pour le développement des productions animales, en particulier les bovins et les caprins. Elles ont déjà atteint un niveau appréciable mais elles pourraient encore être encouragées pour que notre production de viande atteigne le stade industriel pour la consommation locale et l’exportation. Il en va de même pour la pêche en rivière et la pisciculture pour lesquelles votre région a une véritable vocation et de grandes marges de progression.
Dans le cadre des « Grandes réalisations », voici les 5 principaux trains de mesures envisagées pour encourager et développer notre agriculture nationale et en faire le fer de lance de notre croissance.
– Le premier train de mesures va contribuer à accélérer la modernisation de notre agriculture, notamment par une politique d’exploitation collective des équipements agricoles fondée sur le micro-leasing. Il s’agit de mettre à la disposition des planteurs, dans chaque localité, des équipements adaptés à leur besoins techniques, et aux conditions environnementales.
– Le deuxième train de mesures consiste en la création d’incitations spéciales adaptées à l’agriculture moderne :
Révision du code des investissements pour accroître les incitations au développement de l’agriculture.
Réduction d’impôts à l’exportation des produits agricoles.
Simplification des formalités d’exportation.
Réduction des taxes de douane sur les intrants et le matériel agricoles.
Attribution du prix de la meilleure entreprise du secteur primaire.
– Le troisième train de mesures concerne la banque d’appui au secteur agricole. Les leçons tirées des échecs des banques agricoles du passé ont inspiré l’adaptation de cette nouvelle banque non seulement aux réalités modernes mais également au développement du secteur financier dans notre pays. Cette banque devra avoir en son sein un département de fonds de garantie permettant à l’ensemble du système bancaire d’intervenir avec efficacité et moins de risques dans le secteur agricole. Elle devra avoir également un fonds d’investissement consacré à la promotion des PME engagées dans le secteur agricole.
– Le quatrième train de mesures vise le redéploiement de notre industrie chimique en faveur de notre agro-industrie :
Création d’une unité industrielle de production d’engrais, ce qui entrainera une baisse du coût des intrants, l’amélioration de la productivité et de notre compétitivité.
Promotion de la création d’unités de production de produits phytosanitaires pour répondre à la demande.
Amélioration de la conservation des récoltes.
– Le cinquième train de mesures permettra de procurer à nos jeunes un enseignement agricole adapté à nos réalités. Nous allons repenser la transmission des connaissances destinées à améliorer l’exploitation du sol, afin de permettre à une grande majorité de maîtriser les techniques culturales, d’innover et surtout d’améliorer le rendement dans le but d’atteindre dans 5 ans la moyenne mondiale.
La réussite de cette politique des « Grandes Réalisations », permettra à l’agriculture, à l’élevage et à la pêche de devenir le moteur principal de notre économie. Nos populations rurales, et en particulier celles du septentrion, en seront les premières bénéficiaires, en termes de sécurité alimentaire, d’emplois et de niveau de vie.
Mes chers compatriotes de l’Extrême-Nord,
Depuis le début de la campagne, la radio, la presse et la télévision vous ont surement permis de connaître mon programme électoral et de gouvernement pour le prochain septennat. Permettez-moi de vous le rappeler brièvement. La Nouvelle Dynamique que j’ai impulsée permettra à notre pays de parvenir à l’émergence à l’horizon 2035. Cette vision de l’avenir, celle d’un Cameroun émergent auquel nous aspirons tous, nous l’avions baptisée en 2004 « Les Grandes Ambitions ».
Cette vision est en train de devenir une réalité et j’ai placé le prochain septennat sous le signe des « Grandes Réalisations » dont je souhaite vous rappeler les grandes lignes.
Au plan politique, il s’agira de :
– Mettre en place le Sénat et le Conseil constitutionnel.
– Poursuivre la mise en uvre de la décentralisation par le transfert des compétences et des ressources de l’Etat vers les collectivités décentralisées, plus proches de vous et plus aptes à satisfaire vos Attentes.
– Faire émerger une véritable fonction publique locale en parfaite symbiose avec son milieu parce que débarrassée des pesanteurs qui affectent la fonction publique nationale.
– Renforcer la bonne gouvernance, en intensifiant la lutte contre la corruption.
– Consolider l’Etat de Droit en vue d’assurer la sécurité des biens et des personnes, et l’amélioration de l’environnement des affaires.
Au plan économique, les « Grandes Réalisations » concerneront :
– La mise en chantier d’un programme de grands projets structurants, dans les domaines de l’énergie et des transports principalement.
– La relance de notre agriculture avec comme objectif de positionner le secteur primaire à l’avant-garde de nos exportations.
– L’amélioration du cadre de vie des populations rurales avec l’intensification des programmes d’accès à l’eau potable et d’électrification, et une utilisation optimale des sources d’énergie alternatives.
Au plan social, notre prochain septennat sera centré sur :
– L’amélioration de la santé publique, avec notamment la poursuite du programme d’accroissement des infrastructures hospitalières de proximité, combinée aux établissements hospitaliers de référence.
– La mise en place d’un dispositif de Sécurité Sociale Universelle qui sera la résultante de la modernisation devant s’opérer dans notre système d’Assistance et de Prévoyance Sociales.
– Le renforcement de l’éducation par la facilitation de l’accès à l’éducation de base et aux premiers cycles des enseignements secondaires, général et technique.
– La promotion de la condition féminine pour parvenir à l’égalité des droits entre hommes et femmes.
– La formation des jeunes pour en faire des citoyens prêts à relever le défi de l’emploi ou à accéder à l’enseignement supérieur.
– L’amélioration de l’insertion professionnelle des jeunes et la lutte contre le chômage qui gangrène notre société.
– La consolidation de la Paix à l’intérieur de nos frontières et avec les pays voisins.
Au plan international, notre Diplomatie continuera à s’affirmer pour promouvoir le rayonnement de notre grand et beau pays. Je n’ai fait là qu’évoquer les grands axes de cette Nouvelle Dynamique qui va toucher tous les secteurs d’activité de notre pays et, vous pourrez le constater, comme j’ai déjà eu à le dire, dès janvier 2012, le Cameroun sera un vaste chantier.
Mes chers compatriotes de l’Extrême-Nord,
Je voudrais maintenant vous parler des problèmes spécifiques à votre région, Je vous ai entendu, je connais vos attentes. Vous aviez émis le souhait d’avoir une université à Maroua, c’est aujourd’hui chose faite ! Cette université est dotée de deux grandes écoles : l’école normale supérieure et l’institut supérieur du Sahel. Je suis heureux de préciser que l’Ecole normale a déjà formé une promotion de 2341 professeurs des lycées et collèges et conseillers d’orientation. Je sais que vous souhaitez l’ouverture de nouveaux établissements et notamment d’une faculté de médecine et de pharmacie. Je puis vous dire que cette doléance a retenu notre meilleure attention et nous avons mis ces projets à l’étude.
En ce qui concerne le raccordement de la ville de Kousseri à l’énergie électrique haute tension en provenance du barrage de Lagdo, les travaux d’extension de la ligne Waza – Kousseri viennent d’arriver à leur terme. Les travaux d’électrification rurale seront poursuivis et étendus à d’autres localités qui en sont encore dépourvues. Les travaux de l’installation de la fibre optique par CAMTEL avec l’aide d’une entreprise chinoise viennent de s’achever. La fibre optique ainsi installée permettra aux habitants des six départements de la Région d’avoir un haut débit d’accès à Internet, avec toutes les facilités induites, notamment pour l’information, l’éducation et la recherche. Le Projet de Développement Rural Intégré Chari-Logone (PDRI) initié en janvier 2010 avec l’appui de la Banque Islamique de Développement sera bientôt lancé.
Le redressement de la SEMRY a été amorcé avec une première subvention étatique de plus de 4 milliards de francs CFA à travers le programme PACA. L’ensemble du programme de redressement en cours coûtera 7 milliards de francs et permettra à la SEMRY de réhabiliter son appareil de production et son volet commercial. De nombreuses voies urbaines ont été bitumées à Maroua, un plan plus vaste de bitumage et d’entretien des voies en terre est à l’étude et verra le jour dans les prochains mois. La construction du centre d’hémodialyse à vocation régionale de Maroua évolue de manière satisfaisante. Le projet de Centre Régional de Lutte contre les épidémies, mené conjointement avec l’OMS, permettra de mieux combattre les épidémies de choléra, de rougeole, et de méningite, entre autres. Le traitement du paludisme simple est aujourd’hui gratuit pour les enfants de 0 à 5 ans, comme sur toute l’étendue du territoire national. Des centres de sapeurs-pompiers ont vu le jour à Maroua et à Kousseri. Un programme spécial de réhabilitation et de construction de forages d’eau potable en zone rurale est prévu afin d’améliorer l’accès des populations à l’eau potable et ainsi mieux combattre les épidémies de choléra et autres maladies hydriques. Le programme de maillage des forces de défense destiné à éradiquer l’activité des coupeurs de route et celle des preneurs d’otages se poursuit activement, avec :
– l’installation du bataillon d’intervention rapide, qui est doté de moyens humains et matériels appropriés ;
– la création à Maroua d’une unité de police opérationnelle et active, en l’occurrence, l’Equipe Spéciale d’Intervention Rapide ;
– et la mise en place du Groupe Polyvalent de la gendarmerie de
Maroua. Avec le retour de la sécurité dans la région, le tourisme pourra à nouveau prospérer, grâce notamment à la desserte de Maroua par Camair co.
Mes chers compatriotes de l’Extrême- Nord,
Vous pouvez le constater, beaucoup a été fait, et nous ferons encore davantage pour votre région.
Grâce à votre engagement, à votre courage, nos efforts porteront leurs fruits, tous leurs fruits. C’est ensemble, vous et moi, région et gouvernement, secteur privé et secteur public, que nous parviendrons à atteindre l’objectif d’émergence pour notre pays. Je compte sur vous pour être le fer de lance de notre Nouvelle Politique agricole. ! . Vous en avez le potentiel ! . Nous mettrons tout en uvre pour que vous en ayez les moyens. ! .
Je sais pouvoir compter sur vous, et vous pourrez continuer à compter sur moi. !. Je compte sur vous pour que, Ensemble, nous traduisions les
« Grandes Réalisations » en « Grandes Réussites » !…
Le 9 octobre prochain, confirmez par vos suffrages que le « choix du peuple » est le bon choix pour la prospérité de notre pays et pour votre prospérité.
Vive la Région de l’Extrême-Nord !
Vive le Cameroun !
Je vous remercie.
Paul Biya, président du Rdpc et candidat à la présidentielle camerounaisepaulbiya2011)/n
Le président, candidat à sa propre succession, confirme ainsi une information qui circulait depuis le week-end
Le président Paul Biya se rend ce mardi 4 octobre 2011 à Maroua, la principale ville de la région de l’extrême nord du Cameroun. L’information qui circulait depuis le week-end, a finalement été confirmée par le cabinet civil de la présidence de la république. Vendredi 30 septembre dernier, plusieurs contingents de la garde présidentielle ont été aperçus embarquant dans le train en direction du Nord. Dans le même temps, de nombreux officiels ont pris le même train. « On part préparer la visite du grand boss », a affirmé l’un d’eux sous le couvert de l’anonymat. C’est la première descente sur le terrain de la campagne du président sortant, et candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle du 09 octobre prochain. Mis à part Garga Haman Adji de l’Alliance Démocratique pour le Développement (ADD), l’ensemble de la classe politique de cette partie du pays, a rallié la cause du président Biya. Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti du candidat président, devrait se retrouver côte à côte avec l’UNDP (Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès) de Maigari Bello Bouba, l’ANDP (Alliance Nationale pour la Démocratie et le Progrès) de Hamadou Moustapha, le FSNC (Front pour le Salut National du Cameroun) du ministre Issa Tchiroma et le Mouvement démocratique pour la défense républicaine (MDR) de Dakolé Daïssala, qui dans un meeting a demandé à ses militants de voter pour le président Paul Biya.
Le président candidat se rend donc en terrain ami. Mais la visite survient quand même alors que s’efface tout doucement le scandale des révélations de Wikileaks, sur des propos attribués à une des élites de la région, le Vice premier ministre en charge de la justice Amadou Ali. Cette visite est aussi l’une des plus difficiles pour le président parce qu’il devra faire des promesses non pas à un seul allié, mais à quatre , qui ont fortement fait campagne pour lui chacun dans le cadre de son parti. Pour sa première sortie, le président ne manquera pas de faire savoir son programme politique et surtout devrait revenir sur la dotation d’une université à la région comme promis en 2004. La descente du président Biya sur le terrain de la campagne se fait alors que son parti est déjà actif sur le terrain. Le Premier Ministre Philémon Yang s’est rendu le 27 septembre 2011 dans les localités de Kumba et Tiko, pour le lancement de la campagne du candidat du RDPC dans la région du Sud-ouest. Il a appelé les militants à plébisciter Paul Biya, le meilleur choix. Mercredi 28 septembre il était à Nkongsamba dans la région du Littoral. Quant au Coordonnateur opérationnel de la campagne, le Ministre René Sadi, il a été l’hôte des militants de Mbalmayo dans la région du Centre et jeudi 29 septembre, le Secrétaire Général du Comité Central du RDPC s’est rendu à Bafia toujours dans le Centre, pour lancer officiellement la campagne dans les départements du Mbam et Inoubou et du Mbam et Kim.
Paul Biya et son épouse, lors du congrès du Rdpc, le 16 septembre 2011paulbiya2011)/n
Prononçant le discours d’ouverture à l’occasion du congrès du RDPC, Paul Biya, a évoqué la possibilité d’une relève par des jeunes
L’héritage politique abordé.
Le président Paul Biya du Cameroun, mais aussi président national du rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir depuis 26 ans, a abordé ouvertement jeudi 15 septembre 2011, la question de la relève politique au Cameroun, par les jeunes. Il prononçait un discours à l’occasion de l’ouverture du congrès de son parti, le troisième depuis sa création en 1985.
Nous devons redonner l’espoir à nos jeunes, c’est pourquoi, tant dans le processus de rénovation de notre parti que dans la gestion des charges publiques, nous encouragerons plus encore le rajeunissement des appareils dirigeants. Faire une place significative à la jeunesse, c’est la préparer à prendre la relève, notre relève. C’est pourquoi j’encourage nos jeunes à participer davantage à la vie politique, le premier symbole de cet engagement se traduisant par l’exercice responsable de leur droit de vote, lors de la prochaine élection présidentielle d’octobre.
Paul Biya, le 15 septembre 2011
C’est la première fois que le président Paul Biya aborde de manière directe, la possibilité de passer le flambeau à une génération de jeunes politiciens. A ces jeunes, Paul Biya fait la promesse de bien d’autres choses. J’annoncerai bientôt un plan concret pour la création de plusieurs milliers d’emplois. Ce plan sera axé sur la mise en place d’incitations propices à la création d’entreprises de toutes tailles par le secteur privé et notamment par les jeunes, dans tous les secteurs de l’économie, de l’agriculture aux arts, en passant par l’industrie et les services a ajouté le président national du RDPC, appuyant le rappel de l’opération initiée par lui du recrutement de 25 000 jeunes. Il a enfin exhorté la jeunesse dans ce domaine, à oser et à ne pas être attentiste.
Ce n’est pas en restant en situation d’attente, ni en espérant tout de l’Etat qu’ils trouveront une solution, alors je leur dis : INNOVEZ, CREEZ, et surtout OSEZ ! Ce dont nous avons besoin aujourd’hui pour assurer le développement du Cameroun, ce sont, bien sûr d’hommes et de femmes entreprenants, dotés d’un bon bagage culturel et technique, mais ce sont également d’hommes et de femmes courageux, nantis d’un bon bagage éthique, moral, voire spirituel, profondément acquis aux idéaux d’intégrité et de justice, respectueux de la chose publique. C’est à ces conditions que notre pays pourra parvenir à l’émergence.
Paul Biya, le 15 septembre 2011
Une relève pour quel héritage? À ce sujet le discours présidentiel a peu changé des autres, mise à part sa longueur (13 pages) et sa durée (45 minutes). 15 ans après le dernier congrès de ce parti, le président national du RDPC retient deux moments forts. D’une part l’avènement d’ELECAM (Elections Cameroun) en charge de l’organisation des élections transparentes au Cameroun et en lequel le président Biya a toute confiance. Autre fait majeur évoqué, la modification de la constitution en 2008, qui a surtout permis de rendre effective la décentralisation, mais a permis aussi la levée du verrou de limitation des mandats. La fin pacifique du différent frontalier entre le Nigéria et le Cameroun à propos de Bakassi ne semble plus faire recette. Passé aussi sous silence, le grand échec économique du document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP), dont le coût social reste non estimé.
Le président Paul Biya à l’ouverture du congrès du Rdpc, le 15 septembre 2011 paulbiya2011)/n
. Mais avec dans le patrimoine de grandes réalisations en orbite
Aux jeunes le président Biya a également présenté le gage de l’éthique. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui pour assurer le développement du Cameroun, ce sont, bien sûr d’hommes et de femmes entreprenants, dotés d’un bon bagage culturel et technique, mais ce sont également d’hommes et de femmes courageux, nantis d’un bon bagage éthique, moral, voire spirituel, profondément acquis aux idéaux d’intégrité et de justice, respectueux de la chose publique a-t-il fait savoir. Le président a aussi promis l’amélioration des logements sociaux. Mais les projets actuels même portés à leurs termes ne logeront pas plus de 100 000 du million de demandeurs de logements dans les grandes villes camerounaises. Le président a aussi promis un pays où l’assurance maladie sera effective. Paul Biya est enfin revenu sur les grandes ambitions, pour dire que dès 2012, on passait à l’étape des grandes réalisations. La vérité est que sur les 18 projets dits structurants de ces grandes ambitions, à peine 7 sont bouclés sur le plan financier et pourront effectivement démarrer dès 2012. Il aura fallu 7 longues années pour les préparer. 10 autres sont encore en « examen approfondi ».
Chantal Biya et d’autres femmes de l’Ofrdpc au palais des congrès le 15 septembre 2011paulbiya2011)/n
Discours d’ouverture et de Politique Générale du Président National du RDPC, S.E. Paul BIYA, à l’occasion du 3ème Congrès Ordinaire du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais.
Excellences,
Mesdames, Messieurs,
Mes chers Camarades,
Je voudrais d’abord vous dire combien je suis heureux de vous retrouver aujourd’hui, à l’occasion des assises du troisième Congrès Ordinaire du Rassemblement Démocratique du peuple Camerounais, notre grand parti.
Vous m’avez réservé, continuez à me réserver, à mon arrivée en ces lieux, un accueil enthousiaste et chaleureux avec cette touche spéciale propre aux militants du RDPC. J’en suis profondément touché et je tiens à vous en remercier très sincèrement.
J’exprime ma satisfaction aux Camarades des sections du Mfoundi et des sections environnantes pour leur impressionnante mobilisation dont l’ampleur témoigne de la vitalité et de la force de notre grand Parti.
Je remercie tout particulièrement le Président de la section du Mfoundi II, le Camarade Luc Assamba pour ses souhaits de bienvenue et les propos aimables qu’il a tenus à mon endroit.
Je salue la présence parmi nous des Chefs des Missions Diplomatiques et des Représentants des Organisations Internationales, ainsi que celle des observateurs, de nos distingués invités et des représentants des formations politiques nationales et étrangères. Leur présence nous honore et nous réjouit ; elle témoigne des bonnes relations que nous entretenons et de l’importance que nous y attachons réciproquement.
Mesdames, Messieurs,
Avant toutes choses, permettez que je vous invite à rendre hommage à la mémoire de nos camarades qui nous ont quittés depuis notre dernière rencontre. Je vous prie de bien vouloir vous lever et d’observer une minute de silence en leur mémoire .
Je vous remercie
Chers camarades,
Le RDPC tient une place prépondérante et joue un rôle majeur dans la vie politique nationale. Nos militants et nombre de nos concitoyens nous ont accordé leur confiance et notre devoir est de leur rendre compte de l’usage que nous avons fait de cette confiance. Dès sa naissance, le RDPC a fait le choix de la modernisation. Nos présentes retrouvailles nous donnent l’occasion de consolider notre engagement envers la modernité et le changement, dans un environnement international marqué par des bouleversements aussi fulgurants que complexes.
Deux événements majeurs ont donc ponctué notre vie politique depuis notre dernière rencontre : L’avènement d’Elecam et la modification en 2008 de certaines dispositions de notre Constitution.
La création d’Elecam est venue consacrer une étape décisive dans la modernisation de notre système électoral. Le rôle des partis politiques a été renforcé et la société civile est maintenant impliquée dans la gestion du processus électoral. Les administrations publiques peuvent prêter leur concours à Elecam dans l’exécution de ses missions, et le pouvoir judiciaire peut intervenir en amont du processus électoral avant tout contentieux éventuel.
L’indépendance et la neutralité d’Elecam sont garanties, tout comme la bonne organisation technique et matérielle des scrutins, au même titre que l’ordre et la sécurité des opérations de vote. La révision de la Constitution intervenue à l’issue de la session ordinaire de l’Assemblée Nationale de mars 2008 a porté sur deux principaux points : D’abord la levée de la limitation des mandats présidentiels et la mise en mouvement d’une dynamique pour parachever le processus de décentralisation.
Par cette double mutation, nous avons voulu rétablir le peuple souverain dans la plénitude de ses prérogatives quant au choix de ses gouvernants et à la conduite de sa destinée. 3 3
Avec l’entrée en action effective d’Elecam, les élections de 2011 se dérouleront donc dans un contexte tout à fait nouveau. En confiant à notre parti ainsi qu’à moi-même le pouvoir de décision et de gestion des affaires publiques, le peuple camerounais a fait du RDPC, de son Président National et du projet politique qu’ils incarnent, les principaux garants de ses espérances, de son destin et de l’avenir de notre beau pays.
Qu’avons-nous donc fait des espoirs fondés sur nous par nos compatriotes ?
Je répondrai sans ambages, en disant simplement que beaucoup a été fait, que beaucoup a été accompli, malgré les obstacles, malgré les difficultés et malgré les crises et leurs multiples conséquences.
Et j’ajoute, au risque de chagriner les champions de la critique pour la critique, au risque de peiner ceux qui ne voient que le mal partout, au risque de décevoir les ténors de la péroraison creuse, et d’affliger les bonimenteurs du chaos, j’ajoute dis-je que nous pouvons, . mieux, que nous devons être fiers des résultats que nous avons obtenus dans ces conditions si difficiles, pour le bien du Cameroun et du peuple camerounais.
En effet, dans un monde de plus en plus incertain, nous avons veillé à maintenir le cap là où de nombreuses nations, y compris parmi les plus avancées, peinent à conduire leur barque.
Au plan politique,
Nous avons poursuivi notre politique d’ouverture en direction des autres formations politiques et de la société civile. Nous avons toujours mis en avant le dialogue, la concertation, la participation à la réflexion sur les grands problèmes de la Nation.
Nous avons amorcé la phase de mise en oeuvre de la décentralisation par l’institution des Régions en lieu et place des Provinces, ainsi que le transfert des compétences de l’Etat vers les collectivités décentralisées plus proches des attentes des populations.
Au plan de la morale publique,
Le dispositif institutionnel pour lutter contre la corruption a été structuré, ainsi :
La Chambre des Comptes, qui juge de la régularité des comptes de l’administration publique et de ses démembrements, cette Chambre dis-je, est désormais fonctionnelle. La CONAC, ou Commission Nationale Anti-Corruption est passée de la phase pédagogique et de sensibilisation à une phase véritablement opérationnelle
A ces deux structures, s’ajoute l’action de l’Agence Nationale d’Investigation Financière, du Contrôle Supérieur de l’Etat, de l’Agence de Régulation des Marchés Publics, de celle des différentes commissions ministérielles de lutte contre la corruption, des commissions de passation des marchés placées auprès des institutions publiques et parapubliques, sans oublier le rôle répressif des juridictions nationales traditionnelles.
Grâce à ce dispositif, d’importants résultats ont été obtenus dans la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics.
Toutefois, comme vous le savez, beaucoup reste à faire sur ce terrain très sensible. Sachez, Mesdames, Messieurs et Chers Camarades, que ma détermination à combattre ce fléau est totale et que la lutte contre la corruption va se poursuivre en s’in-ten-si-fiant, sans complaisance, sans discrimination, indépendamment du statut social ou de l’appartenance politique des personnes incriminées. Personne ne pourra se considérer comme étant au-dessus des lois.
Au plan de l’économie,
Lors de la Campagne présidentielle de 2004, j’avais annoncé une politique de « Grandes Ambitions » pour imprimer un nouvel essor à notre économie. La première étape de ce programme fut la stabilisation des finances publiques qui avaient été mises à mal par les effets de la crise et les contraintes de l’ajustement structurel. Aujourd’hui, grâce à une rigueur budgétaire retrouvée, et aux sacrifices consentis par le peuple camerounais, nos finances publiques sont revenues à une meilleure orthodoxie.
Mais les contraintes exercées sur l’économie nationale par les impératifs de notre redressement ont sensiblement compromis notre capacité d’investissement et nous n’avons pas pu agir comme nous le souhaitions. Tirant les conséquences de cet état de fait, j’ai décidé d’engager le Cameroun dans une nouvelle stratégie pour la Croissance et l’Emploi visant à faire de notre pays, un pays émergent à l’horizon 2035.
Pour mener à bien cette politique, nous devons axer nos efforts sur l’accélération de la croissance, adossée à une bonne gouvernance et à une gestion stratégique optimale des affaires publiques. Nous devons donc également poursuivre nos efforts de renforcement de l’Etat de Droit en vue d’assurer la sécurité des biens et des personnes, l’amélioration de l’environnement des affaires et l’accès du citoyen à l’information.
La décentralisation est amorcée pour un accroissement substantiel du rôle économique des régions et l’émergence d’une véritable fonction publique locale débarrassée des tares qui affectent la fonction publique nationale.
En effet, notre fonction publique doit se moderniser, elle doit tourner le dos à l’attentisme, à l’inertie, à l’immobilisme, pour devenir plus efficiente et se donner une éthique à la mesure des enjeux et résolument tournée vers la satisfaction de l’intérêt général.
Chers Camarades,
Cette vision de l’avenir, celle d’un Cameroun émergent auquel nous aspirons tous, nous l’avions baptisée en 2004 « Les Grandes Ambitions». Cette vision est en train de devenir une réalité. En effet, toutes les études concernant notre programme de « Grandes Ambitions » sont réalisées et nous avons obtenu les financements.
Camarades, chers militants,
Les « Grandes Ambitions » d’hier vont devenir les « Grandes Réalisations ». Et à partir de janvier 2012, le Cameroun sera transformé en un immense chantier ! Ces « grandes réalisations » vont prendre corps avec les grands projets structurants dont certains sont déjà en cours d’exécution.
Il s’agit, dans le domaine de l’énergie,
– des barrages hydroélectriques de Lom Pangar, Memve’ele, et Mekin, Nachtigal et Song Ndockayo,
– de la centrale de gaz de Kribi,
– de la centrale thermique de Yassa,
– du Yard pétrolier de Limbé.
Il s’agit, dans le domaine des transports, de l’aménagement des structures routières, tel le deuxième pont sur le Wouri, des structures portuaires, avec notamment le port en eau profonde de Kribi et celui de Limbé, et aussi des structures ferroviaires destinées à accompagner l’exécution des grands projets porteurs de croissance. Il s’agit également de la reprise des activités d’une Compagnie Nationale de transport aérien avec le lancement de « Camair Co ».
Chers Camarades,
L’agriculture et d’une manière plus générale, tout ce qui touche au monde rural, est un aspect essentiel et vital du développement de notre pays. L’agriculture constitue une mine de richesses énorme pour notre pays, mais son potentiel reste encore largement sous exploité. La conséquence la plus paradoxale est que notre pays, pour nourrir ses populations, est obligé d’importer des denrées que non seulement il pourrait produire, mais aussi qu’il pourrait exporter. et ceci évidemment aggrave le déficit de notre balance commerciale au lieu de le résorber.
Une telle situation n’est pas tolérable.
La nouvelle politique annoncée au Comice Agricole d’Ebolowa vise à positionner le secteur primaire à l’avant-garde de nos exportations. Pour ce faire, l’amélioration du cadre de vie des populations rurales est également au coeur de nos préoccupations avec l’intensification des programmes d’accès à l’eau potable et d’électrification par une utilisation optimale des sources d’énergie alternatives, notamment.
Sur le terrain social, les secteurs de l’habitat social, de la santé et de l’éducation sont l’objet de toute notre attention. Au plan de l’habitat social, nous avons engagé un programme de construction de 10 000 logements sociaux. Au regard de l’ampleur des besoins, il me semble que ce programme n’avance pas à la cadence souhaitée. J’ai donc demandé au Premier Ministre de relancer au plus vite ce programme, en concertation avec l’ensemble des secteurs institutionnels impliqués.
Au plan de la santé, nous poursuivrons le programme d’accroissement des infrastructures hospitalières de proximité en les combinant aux établissements hospitaliers de référence. A cet effet, je suis heureux d’annoncer la mise en service prochaine de l’hôpital de référence à vocation régionale de Sangmélima et le début des études en vue de la construction de l’hôpital général de Bamenda. Par ailleurs, il est temps de moderniser notre système d’Assistance et de Prévoyance Sociale en vue de parvenir à la mise en place d’un dispositif de Sécurité Sociale universelle.
Au plan de l’éducation, l’accent continuera d’être mis sur l’amélioration de l’accès à l’éducation de base et aux premiers cycles des enseignements secondaires, général ou technique. L’objectif à terme demeure celui de former des jeunes prêts à relever le défi de l’emploi ou à accéder à l’enseignement supérieur, lui-même en pleine rénovation à travers le renforcement de la professionnalisation.
Chers Camarades,
Le Cameroun que nous nous efforçons de construire, nous le bâtissons pour assurer une qualité de vie meilleure aux générations présentes, mais aussi à celles à venir, . nous bâtissons pour le présent et pour le futur. Le présent et le futur, c’est d’abord la jeunesse. La jeunesse camerounaise est à l’image de toutes les jeunesses dans le monde : elle est angoissée sur son présent et inquiète sur son avenir. A l’origine de cela, les incertitudes sur l’emploi. Nulle part dans le monde il n’existe de remède miracle au problème de l’emploi des jeunes. Faut-il pour autant baisser les bras et se soumettre à je ne sais quelle fatalité ?
Bien évidemment NON !!!
Nous avons déjà consacré à la formation de la jeunesse plus d’un cinquième du budget de l’Etat et nous devons imaginer tous ensemble des axes de solutions innovantes qui engagent autant la communauté nationale que les jeunes eux-mêmes. Pour sa part, l’Etat continuera de jouer son rôle pour contribuer à l’épanouissement des jeunes et, le cas échéant, en prenant des mesures exceptionnelles.
C’est dans ce sens que j’ai prescrit au Premier Ministre Chef du gouvernement de faire procéder cette année à un recrutement spécial de 25 000 jeunes dans la fonction publique. Mais il faut savoir que l’emploi des jeunes dépend avant tout de notre capacité à créer des richesses. La quête de cette prospérité ne saurait être l’affaire de l’Etat tout seul. Toutes les composantes de la Nation sont concernées et en particulier le secteur privé, premier créateur de richesses du pays, et qui est un partenaire incontournable dans notre lutte contre le chômage.
J’annoncerai bientôt un plan concret pour la création de plusieurs milliers d’emplois. Ce plan sera axé sur la mise en place d’incitations propices à la création d’entreprises de toutes tailles par le secteur privé et notamment par les jeunes, dans tous les secteurs de l’économie, de l’agriculture aux arts, en passant par l’industrie et les services. Nous envisageons aussi de créer des conditions favorables à une meilleure transformation du secteur informel en un secteur formel bien structuré et plus conforme aux contraintes de la jeunesse.
La jeunesse doit s’investir davantage en milieu rural, riche de gisements d’emplois. Le secteur de l’économie culturelle est également un secteur porteur pour l’emploi des jeunes. Grâce à notre exceptionnelle diversité le Cameroun est une « mine d’or touristique » et donc un excellent site d’investissement dans les divers domaines de la culture. Le sport est aussi un secteur porteur de richesses.
Les technologies de l’information et de la communication ouvrent de nouvelles voies d’expression et d’épanouissement aux jeunes.
Vous le constatez, pour les jeunes les gisements d’emploi sont nombreux, à condition qu’ils envisagent la vie avec détermination, humilité et probité, endurance et abnégation, intelligence et observation pour savoir tirer profit des mutations qui s’opèrent dans le monde.
Ce n’est pas en restant en situation d’attente, ni en espérant tout de l’Etat qu’ils trouveront une solution, alors je leur dis : INNOVEZ, CREEZ, et surtout OSEZ ! Ce dont nous avons besoin aujourd’hui pour assurer le développement du Cameroun, ce sont, bien sûr d’hommes et de femmes entreprenants, dotés d’un bon bagage culturel et technique, mais ce sont également d’hommes et de femmes courageux, nantis d’un bon bagage éthique, moral, voire spirituel, profondément acquis aux idéaux d’intégrité et de justice, respectueux de la chose publique. C’est à ces conditions que notre pays pourra parvenir à l’émergence. C’est également dans cette optique que j’ai récemment réactivé le Service National de Participation au Développement. La mise en place en décembre 2009 du Conseil National de la Jeunesse témoigne bien de leur souci de responsabilisation qu’il convient d’encourager et de conforter.
Nous devons redonner l’espoir à nos jeunes, c’est pourquoi, tant dans le processus de rénovation de notre parti que dans la gestion des charges publiques, nous encouragerons plus encore le rajeunissement des appareils dirigeants. Faire une place significative à la jeunesse, c’est la préparer à prendre la relève, notre relève. C’est pourquoi j’encourage nos jeunes à participer davantage à la vie politique, le premier symbole de cet engagement se traduisant par l’exercice responsable de leur droit de vote, lors de la prochaine élection présidentielle d’octobre.
Je voudrais maintenant m’adresser spécifiquement à la femme camerounaise pour lui dire que notre vision du développement a toujours considéré la promotion du genre féminin comme un facteur prioritaire de notre réussite collective. Ce que nous projetons à l’horizon 2035 va plus loin.
Nous souhaitons réduire les pesanteurs que comportent certaines coutumes et traditions. Nous souhaitons renforcer les mesures visant l’épanouissement de la femme, ce sur les plans intellectuel et des valeurs familiales. Sous mon impulsion, la participation de la femme aux processus de décision s’est nettement améliorée. Nous allons la faire progresser encore aux plans politique, administratif et professionnel.
Chers Camarades,
Avec le concours de la grande majorité des Camerounais et grâce à notre parti, le Cameroun est en mouvement. Beaucoup de choses ont été faites, beaucoup de choses sont en train de se faire, beaucoup de choses encore sont à venir. Toutes sont porteuses de bien-être et de progrès social. Nous entendons faire davantage en imprimant une nouvelle dynamique à la vie de la Nation. Mais pour préserver les acquis et maintenir l’espoir, nous devons toujours et toujours nous en remettre à nos valeurs fondamentales : la Paix, l’Unité, la Solidarité.
La Paix, l’unité et la solidarité sont des valeurs avec lesquelles on ne transige pas. Nous serons toujours implacables, inflexibles et irréductibles dans le refus de la violence et de la force, préconisées par certains comme moyen d’expression ou de revendication politique dans notre pays. Je le répète, le Cameroun dispose d’un cadre légal d’expression des libertés fondamentales : liberté politique, liberté syndicale, liberté de culte, liberté d’opinion, liberté de circulation, liberté de la presse et bien d’autres encore. Face aux enjeux de ce monde en mutation rapide, nous devons unir nos énergies pour qu’au-delà de nos différences, nous puissions relever tous ensemble les défis du futur.
Mes Chers Camarades,
La célébration des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification de notre pays nous a donné l’occasion de repenser notre présent et notre avenir à la lumière de notre passé. Nous avons retenu de cette réflexion que le peuple camerounais est un peuple jaloux de son indépendance, et c’est en toute indépendance que le Cameroun nourrit ses relations avec les autres pays du monde.
Nous avons retenu aussi l’attachement des Camerounais aux valeurs de Paix, d’Equité et de Solidarité qui constituent le socle de notre action diplomatique. Nous les portons du mieux que nous pouvons dans un monde en proie à des bouleversements inédits qui ébranlent les équilibres et instaurent l’instabilité. A titre d’exemple, c’est grâce à la volonté commune de nos deux pays qu’une solution pacifique a été trouvée lors du différend frontalier de Bakassi. C’est bien la preuve que la paix est possible dans le monde, à condition bien sûr que les parties aux divers conflits fassent montre de volonté politique et fassent confiance aux instruments internationaux que les Etats se sont librement donnés.
Nous menons la bataille de l’équité pour un juste partage des responsabilités entre tous les continents à l’échelle des relations internationales. C’est le sens du combat que nous menons en faveur d’une place pour l’Afrique au Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Enfin notre plaidoyer vise à plus de solidarité entre les peuples : solidarité dans le combat contre la pauvreté et la précarité, solidarité face aux nouvelles contraintes écologiques, solidarité face aux menaces qui pèsent sur la paix et tout particulièrement, solidarité face à la menace terroriste.
Cette solidarité nous entendons la construire d’abord au sein de la zone CEMAC dont nous devons parachever et dynamiser le processus d’intégration. Nous entendons également la soutenir au sein de l’Union Africaine dont la voix doit résonner avec plus d’écho sur la scène mondiale.
Chers Camarades,
Je viens d’exposer dans leurs grandes lignes les enjeux majeurs de notre projet d’émergence pour notre société. Le Parti est et doit rester un catalyseur essentiel de ce projet. Les Camerounais nous font confiance et il nous appartient de continuer de mériter cette confiance. Nous la mériterons par l’exemple que nous donnerons de rigueur et de moralisation.
La protection de la fortune publique, la lutte contre la corruption, la primauté de l’intérêt général doit s’imposer aux militants de notre parti. Les cadres du parti, les ministres, les directeurs généraux et les députés issus des rangs du RDPC doivent montrer l’exemple. Par ailleurs, nous devons intensifier le travail d’occupation du terrain pour dialoguer, discuter, porter le message de la paix, de l’unité et du développement, pour expliquer les objectifs de notre politique, susciter l’adhésion.
Nous devons également continuer d’encourager le débat intérieur au sein de notre famille politique.
En fait, le RDPC doit demeurer un cadre d’ouverture au sein duquel le dialogue, la tolérance, la discussion et le débat continueront d’être les moteurs de l’action.
A nos camarades qui vivent à l’extérieur de nos frontières, je tiens à rappeler qu’ils doivent se comporter en promoteurs et défenseurs de nos idéaux auprès de leurs pays d’accueil, demeurer vigilants pour contrer toute tentative de désinformation ou de diffusion d’une image négative de notre pays. Le Cameroun attend de sa diaspora qu’elle participe aussi à l’ uvre de construction nationale ; c’est dans le souci d’associer pleinement cette diaspora à la grande dynamique républicaine, que j’ai promulgué, après approbation du Parlement, une loi leur ouvrant le droit de vote.
Mes chers Camarades,
Les convulsions qui secouent le monde, les mutations qui bouleversent les équilibres internationaux, la montée en puissance des pays émergents, les revendications populaires nombreuses sont autant de signes qui montrent à quel point le monde est en train de changer, et avec lui les problématiques qui s’imposent à nous. Sachons-nous doter de tous les outils nécessaires pour y répondre.
– Pour cela le RDPC doit demeurer un Parti fort dans un Etat fort,
– Un Parti Moderne dans un monde en pleine mutation
– Un Parti ambitieux dans un pays en voie d’émergence.
C’est dans la force de nos convictions et dans la ferveur de notre militantisme que nous devons trouver l’énergie nécessaire pour demeurer mobilisés. C’est dans ce réservoir éthique que nous devons puiser pour faire vivre ce parti par-delà les âges.
Ayons pleinement conscience de notre responsabilité historique et travaillons tous ensemble dans cet esprit pour demeurer le plus grand et le premier parti que nous sommes aujourd’hui. C’est l’appel que je vous lance à tous en cette circonstance exceptionnelle. C’est sur cet engagement majeur auquel je vous convie instamment, tous unis et en ordre de bataille, que je déclare ouvert le troisième Congrès ordinaire du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, le Congrès de la nouvelle dynamique, pour un RDPC toujours plus fort au service du peuple camerounais.
Vive le RDPC, notre grand parti,
Vive le Cameroun,
Je vous remercie.
De nombreux recours ont été déposés par les partis politiques
UPC : La difficulté de se conformer aux délais
Plusieurs partis de l’opposition camerounaise, ont manifesté leur intention de saisir la cour suprême suite à la publication vendredi 09 septembre dans la soirée, de la liste des candidats retenus pour des élections présidentielles qui auront lieu dans un peu moins d’un mois. « Dans le traitement des dossiers, de candidature, ELECAM a fait montre de malice. Normalement, les délais de constitution des dossiers arrivant à son terme un weekend, ils auraient du être reportés de deux jours, pour compenser le temps du weekend. Compte tenu de ce qu’il nous manquait juste une pièce des impôts dont l’administration ne travaille pas le weekend, le conseil aurait dû tenir compte de ce que cette situation qui ne dépend pas des candidats est intervenue, et que la convocation du corps électoral s’est faite de manière brusque. Nous irons à la cour suprême, et c’est elle qui décidera », a déclaré un des responsables de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) d’Augustin Frédéric Kodock. La même source révèle aussi que, lorsqu’il fallait recevoir l’argent de la caution, l’administration s’est montrée moins rigoureuse, allant jusqu’à antidater le jour de délivrance de la quittance. Ce sera la première fois depuis le retour en 1990 du multipartisme au Cameroun, que l’UPC manquera à une élection présidentielle.
La loi et la pratique, contre le règlement
Fokam Azu’u, le président du conseil électoral d’ELECAM, en charge du dossier des candidatures, fait une interprétation différente du délai imparti pour le dépôt des dossiers. « Suivant le décret présidentiel, il s’agissait des jours francs, et non des jours ouvrables. Donc la date de cinq jours butoir était le dimanche 4 septembre » a-t-il fait savoir face à des journalistes qui lui ont posé la question. Selon la loi et les pratiques administratives camerounaises cependant, lorsqu’un délai administratif survient un jour férié ou un jour de weekend, il est automatiquement repoussé au premier jour ouvrable. Si le juge du contentieux électoral reçoit effectivement cette requête, il devra statuer sur la question fondamentale de savoir si une disposition spéciale d’un décret présidentiel, peut déroger à une disposition légale, renforcée par la pratique institutionnelle. Cette première sortie d’ELECAM conforte certains observateurs qui jusqu’aujourd’hui, doute de sa capacité à organiser les élections de manière impartiale. « Ce problème de la confusion des délais participe tout simplement de la malice du pouvoir politique en place qui est au service d’un régime et qui fait tout pour le maintenir aux commandes », a commenté pour sa part Eric Mathias Owona Nguini, un critique très connu de la scène politique camerounaise.
D’autres candidats ont aussi annoncé leur intention de recourir à la cour suprême ou l’ont déjà fait. Louis Tobie Mbida, fils d’André Marie Mbida, le tout premier chef du gouvernement camerounais, est de ceux là. Pour participer à ces élections, il est revenu au Cameroun début septembre 2010, répondant à l’exigence légale de séjourner au Cameroun au moins 12 mois avant les élections. Le motif du rejet de sa candidature n’est pas connu. Une situation qui l’amène dans un communiqué, à s’interroger de nouveau sur la crédibilité d’Elections Cameroun. Autre protestation, celle du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (MANIDEM). Dans un communiqué rendu public le samedi 10 septembre, il utilise le mot « Provocation », parlant de la décision d’ELECAM de ne pas retenir son candidat. « Nous ne prenons pas à la légère cette tentative de déstabilisation et nous en tirerons toutes leçons et toutes les conséquences. Le MANIDEM est tenté de dire : ELECAM, ça commence bien » peut-on lire dans le communiqué. Dans l’après-midi de dimanche 11 septembre, le parti a annoncé avoir déposé son recours auprès des juridictions compétentes. 21 candidatures sur 52 déclarées au départ, sont désormais concernées par les élections présidentielles du 09 octobre prochain. Parmi elle, celle de Paul Biya au pouvoir depuis 29 ans, mais aussi celles de John Fru Ndi (SDF) Adamou Ndam NJoya(UDC) et Jean Jacques Ekindi (MP), à la tête de leurs partis respectifs depuis une vingtaine d’années aussi. Les autres candidats sont soit des transfuges de certains grands partis, soit des inconnus de la scène politique. A l’exception de Garga Haman Adji(ADD), tous les autres potentiels candidats du Grand Nord du Cameroun se sont alliés à Paul Biya
21 candidats retenus pour les présidentielles au CamerounGaby photo)/n
La candidature de Paul Biya a été déposée dimanche en milieu de journée, faisant taire les rumeurs sur sa non-participation
Paul Biya Candidat
La candidature de Paul Biya a été déposée pour l’élection présidentielle du 09 octobre prochain. Le secrétaire général du comité central du rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), René Emmanuel Sadi, a été chargé de transmettre le dossier de candidature du président sortant à la commission électorale camerounaise (ELECAM), le 4 septembre date limite de dépôt des dossiers des candidatures. L’acte confirme des commentaires qui circulaient déjà dans la capitale Yaoundé, faisant état de ce que l’entourage de Paul Biya au pouvoir depuis 29 ans déjà, avait payé la caution attachée à cette candidature. Nous n’avons pas usé de stratégie, les textes du RDPC étant clairs sur le sujet. L’article 27 (3) de nos statuts indique précisément que le président national (du parti) est le candidat naturel à l’élection présidentielle. C’est d’ailleurs dans cette logique que c’est le secrétaire général du parti, qui lui-même est allé déposer le dossier de notre candidat, a commenté Christophe Mienzock, le responsable des organes de communication de ce parti, dans une intervention télévisée. C’est un pan de suspense qui est ainsi levé. Pendant de nombreux mois lés débats politiques ont été animés par la possibilité d’une non candidature du président Biya.
John Fru Ndi et les autres
Biya sera donc candidat, mais il ne sera pas seul. Des dirigeants de l’opposition ont déposé leurs candidatures. Au total 43 autres dossiers ont été déposés dont celui du Social Demoratic Front(SDF) de John Fru Ndi. Le conseil exécutif national de ce parti s’est réuni samedi 03 septembre et le lendemain sa candidature était déposée à Bamenda dans son fief. Le député Fobi Nchinda qui était candidat à l’investiture du SDF a finalement rétiré sa candidature. L’élection présidentielle est le seul moyen que nous avons d’accéder au pouvoir, le SDF va à ces élections pour gagner et c’est ce qui va arriver au soir du 09 octobre, a déclaré Chantal Kambiwa, la porte parole du SDF. Pourtant de nombreux experts et observateurs sont sceptiques. Le coup de surprise de l’opposition est venu de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) de Bello Bouba Maigari. Il a accepté une fois encore et cette fois contre la volonté de sa base, de poursuivre la plateforme de collaboration avec le RDPC parti au pouvoir. Alors que l’UNDP tenait son congrès samedi dernier, Réné Sadi, le secrétaire général du RDPC est intervenu avec un discours rassurant. Mais 14 ans après, les militants de base de l’UNDP sont épuisés et déçus. Plusieurs d’entre eux ont promis en coulisse de voter pour Kah Wallah. Bello Bouba renouvelle la plateforme avec le Rdpc, mais s’est désolidarisé du bilan de son allié.
L’opposition en rangs dispersés
Parmi les autres candidatures déposées, on retrouve celles de deux femmes, dont la transfuge du SDF Kah Wallah. Mais aussi des opposants historiques, comme Adamou Ndam Njoya de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), le MP de Jean Jacques Ekindi, le MANIDEM d’Anicet Ekanè et plusieurs autres. Elections Cameroon (ELECAM) a promis de traiter les dossiers de candidature avec objectivité. La liste des candidats définitivement retenus est attendue. La date de la tenue de l’élection présidentielle a été fixée au 9 octobre prochain. Paul Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982, a été réélu à trois reprises (1992, 1997 et 2004). Cette fois ci encore, l’opposition ira en rangs dispersés. Dimanche 04 septembre, on a appris que certains partis qui la constitue avaient décidé de s’unir dans une coalition de surveillance des élections, sous le nom de Touche pas à mon vote.
51 candidats déclarés pour l’élection présidentielle au CamerounGaby photo)/n
Sous l’égide des 30 sections Ojrdpc de la région, un meeting s’est tenu le 1er septembre à l’esplanade de la maison du parti de Ngaoundéré
Au lendemain de la convocation du corps électoral par le président de la République, les trente sections Ojrdpc que compte la région de l’Adamaoua ont voulu accorder leurs violons derrière leur président national. Ils l’ont témoigné ce jeudi 1er septembre 2011 à l’esplanade de la maison du parti Rdpc de Ngaoundéré. Pour les organisateurs de ce grand rassemblement, il était question de magnifier les grandes réalisions de Paul Biya en faveur de la région château d’eau du Cameroun depuis son accession à la magistrature suprême le 06 novembre 1984 et de lui réitérer le soutien indéfectible de la jeunesse rdpciste de la région. Au rang de ces réalisations, on peut citer les grands projets structurants en cours, le développement des infrastructures de communications, scolaires et universitaires.
Prenant la parole, l’honorable Ali Bachir, président de la section Ojrdpc Vina sud, par ailleurs député de la même circonscription politique, dira que l’Adamaoua bénéficie d’une attention particulière de la part de Paul Biya, car dit-il, nous avons des projets singuliers tels qu’il y en a pas dans d’autres parties du pays, en l’occurrence l’exploitation de la bauxite de Minim Martap dont le coût des investissements s’élève à 2,150 milliards de fcfa, la construction des tronçons routiers Garoua Boulai -Ngaoundéré et Bafoussam -Banyo Ngaoundéré. Le président Paul Biya a commencé ces chantiers et il n’y a que lui pour les achever, a-t-il martelé. D’où cet appel lancé par les militants Ojrdpc de la région pour l’encourager à se porter candidat pour les élections présidentielles du 9 octobre tout en promettant de lui assurer un plébiscite à 100%.
Le meeting qui s’inscrit dans la mouvance de la mobilisation nationale des jeunes du parti des flammes en faveur de la candidature de Paul Biya, était présidé par le représentant du secrétaire général du Rdpc, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt. L’émissaire du comité central a qualifié de « meilleur choix », l’option des jeunes des sections Rdpc de l’Adamaoua. Lors de son allocution d’ouverture, il les a exhortés à uvrer pour la paix avant, pendant et après ces échéances. L’éclat de cette cérémonie était rehaussé non seulement par les autorités administratives, traditionnelles et religieuses de la région, mais également par de nombreuses élites intérieures et extérieures.
Les jeunes de l’Ojrdpc de l’Adamaoua ont apporté leur soutien à Paul Biya Journalducameroun.com)/n
Bien que le président Biya ait convoqué le corps électoral seulement le 31 août dernier, le parti au pouvoir avait déjà amorcé la campagne
Le RDPC en avance sur tout le reste
Comparé à un cent mètres sportif, on aurait annulé le départ donné par le président Paul Biya du Cameroun en vue de l’élection présidentielle, qui on le sait aujourd’hui, aura lieu le 09 octobre prochain. Le rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au pouvoir depuis 26 ans part une fois encore favori, dans une bataille où ses membres ne veulent rien céder. Bien longtemps avant la convocation du corps électoral, ce parti a occupé la scène politique de manière permanente et large. De nombreux meetings ont été organisés sur toute l’étendue du territoire avec en toile de fond un appel à soutenir la candidature du président Paul Biya. En marge de ces activités, ses membres en guise de bilan, ont produit jusqu’à cinq tomes d’un recueil supposé être celui de l’appel du peuple camerounais sollicitant l’actuel président à se représenter. L’ensemble de ces actions était assorti de grand tapage médiatique, mais aussi d’une présence constante dans des débats qualifiés de libres sur des chaines de télévisions privées. Des actions qui ont certes animé la vie politique, mais qui auront surtout eu le mérite de renforcer l’image du RDPC, même sur des terrains en principe non acquis. Du côté de l’opposition, lorsque ce n’est pas la confusion qui régnait au sein des partis, c’est le pouvoir en place qui posait toutes sortes d’obstacles. Des autorisations à manifestations délivrées au compte goutte, un accès aux médias publics très limité, alors même que ces médias sont financés par les impôts des citoyens.
Une opposition épuisée
Au sein de la société civile et d’une partie de l’opposition, on a d’autres préoccupations. Déjà l’absence dit-on, d’ouverture dans la manière dont le scrutin se prépare. Les arguments ne manquent pas. Le régime en place a réussi à mettre en place une instance de supervision des élections telle qu’elle l’avait pensée (ELECAM), le vote de la diaspora est complètement verrouillé en l’absence de toute statistique fiable et connue. Les décrets d’application précisant les modalités de leurs suffrages donnent les pleins pouvoirs à l’administration. Face à un régime prêt à tout pour conserver le pouvoir, on retrouve une opposition qui semble essoufflée. L’Union Démocratique du Cameroun (UDC) est dominante dans le seul département du Noun. Le Social Democratic Front (SDF) a vu son hégémonie diminuer presque partout dans le pays, même dans ses « fiefs » traditionnels du Nord-Ouest et de l’Ouest et, dans une moindre mesure, dans le Littoral et le Sud-Ouest. Les discours du chairman (dirigeant) Ni John Fru Ndi n’impressionnent plus. Après avoir menacé pendant des mois de boycotter les élections, ce parti s’est rétracté à deux semaines de la clôture des inscriptions sur les listes, invitant ses militants à s’inscrire dans une opération de dernière minute. Une situation qui est source de profondes divisions.
Un peuple dans l’attente
Le Mouvement Progressiste n’a qu’un élu national, son président Jean jacques Ekindi et 3 élus locaux à Douala. Mais il doit ce rayonnement politique plus à un heureux concours de circonstance qu’à une capacité véritable à porter un changement fort. De plus son assise est assez restreinte. L’Union des Populations du Cameroun (UPC) elle, continue d’être victime de son éclatement. Parti de gloire des années d’indépendance, ses héritiers l’ont presque anéanti avec des guerres aux relents de quête de postes ministériels. Quant au MANIDEM d’Anicet Ekanè, la sympathie que de nombreux camerounais ont pour ses idées, son enthousiasme et la fermeté de ses positions ne s’est pas encore transformée en un ralliement populaire pertinent. Dans la foulée de cette opposition dispersée, quelques noms ont émergé, mais rappellent peu de chose à de nombreux électeurs. Il s’agit de Kah Wallah, transfuge du SDF de John Fru Ndi et d’Esther Dang Belibi, ex Directeur de société au Cameroun et ex cadre du RDPC parti au pouvoir. Au dessus de cette mêlée, une population, qui depuis les 7 dernières années a beaucoup évolué dans sa maîtrise de la politique. Sur les affaires internes du Cameroun, elle se prononce peu. Fatiguée et usée par un régime à qui on reproche tout. Après la tromperie des Grandes Ambitions, elle devra sortir du chantage de la paix. Lors des crises ivoirienne et arabes, tout le monde à tiré des conclusions, mais chacun à sa manière. La course électorale est désormais lancée et rien ne semble plus pouvoir l’arrêter. Mais pour l’heure, ni Paul Biya le favori, ni ses adversaires les plus sérieux ne se sont encore prononcés. Le week-end risque d’être riche de rebondissements.
Le Rdpc, le parti au pouvoir au Cameroun, est en campagne depuis longtempsJournalducameroun.com)/n