Présidentielles au Cameroun, ce sera le 09 octobre prochain

Un décret du Président de la République vient d’être diffusé sur les ondes de la Crtv

Le corps électoral est convoqué le 9 octobre prochain pour l’élection présidentielle. Les bureaux de vote seront ouverts à 8 heures. Ils fermeront à 18h. Toutes ces précisions sont contenues dans le décret présidentiel lu cette mi journée au journal de 13 h au Poste National de la Crtv. La présidentielle se déroulera donc à la date la plus appropriée si on s’en tient à la réglementation électorale en vigueur au Cameroun.

Pour la prémière fois les camerounais résidant à l’étranger participeront au scrutin dans les ambassades et les consulats du Cameroun. En prélude à cette présidentielle, de plusieurs candidatures ont été annoncées ces derniers mois. Paul Biya, Président de la République depuis 1982, sera probablement le candidat du Rdpc, le parti dominant. Le congrès du parti, prévu les 15 et 16 septembre dévrait confirmer l’option exprimée par les militants depuis quelques mois. Toutes les grandes formations politiques du pays comptent participer à ce scrutin, en présentant ou en soutenant un candidat. Les instances de décision du SDF et de l’Undp vont par exemple se réunir incessamment.

Présidentielles au Cameroun, ce sera le 09 octobre prochain
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Congrès du RDPC: Les dates sont connues

Le congrès du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) est prévu les 15 et 16 septembre prochains

L’information a été donnée en début de weekend dernier. L’ordre du jour de ce congrès n’a pas été rendu public. Ce sera le troisième congrès ordinaire de ce parti depuis sa création en 1984. Si la date du congrès est fixée seulement aujourd’hui, dans les coulisses, on a beaucoup travaillé. De nombreux meetings ont été organisés avec différents motifs. Mobiliser les troupes, sensibiliser à l’inscription sur les listes électorales et surtout convaincre de ce que Paul Biya était le meilleur choix.

L’élection du président du parti ne semble pas être l’enjeu fondamental de cette grande rencontre. Selon de nombreux observateurs proches de cette formation politique, le congrès s’est imposé de lui-même plus pour régler des problèmes internes. « La question de l’élection du président national est une formalité, ce sera Paul Biya », affirme un cadre du parti sous le couvert de l’anonymat. Selon la même source, les vrais enjeux de ce congrès sont dans la refonte même du parti. Dans les coulisses, on apprend que de nombreux experts ont été consultés, à l’effet de faire des propositions de texte, qui permettraient au parti de faire son bond dans la modernité. De nombreux problèmes ont été posés comme l’âge d’aspiration au bureau de la section des jeunes du parti (OJRDPC). Aujourd’hui fixé à 30 ans, certains souhaitent le voir relevé. Autre préoccupation, celle de la section des femmes (OFRDPC). Plusieurs d’entre elles souhaiteraient voir bouger les choses, pour pouvoir elles aussi occuper des fonctions importantes. Les deux jours de congrès devraient préalablement permettre de régler ces questions, avant même le choix du président national.

Le congrès du Rdpc aura lieu les 15 et 16 septembre prochains
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Présidentielles 2011: Du matériel électoral acheminé dans l’Adamaoua

5 pick-up 4×4, 1150 isoloirs et 2234 urnes ont été acheminés mardi 16 août dans les 1336 bureaux de vote de la région

Le matériel électoral qui vient d’être mis à la disposition des antennes communales via les agences départementales s’inscrit en droite ligne des préparatifs du scrutin présidentiel de 2011. La réception de ce matériel qui s’est faite en grandes pompes a vu le déploiement d’une caravane motorisée à travers les artères de la ville de Ngaoundéré ce mardi 16 août 2011. La logistique électorale était constituée du matériel roulant flambant neuf, soit 5 pick-up 4×4 pour les 5 départements que compte la région, 2234 urnes transparentes et 1150 isoloirs, le tout présenté aux populations de la ville de Ngaoundéré. Après cette cérémonie d’usage protocolaire, chaque chef d’agence départementale est rentré en possession de son lot.

A quelques jours de la fin du processus d’inscriptions sur les listes électorales, la délégation régionale d’Elections Cameroun (ELECAM) pour l’Adamaoua, affute donc ses armes. Pour le délégué régional, ce dispositif électoral qui va être acheminé dans les bureaux de vote et va permettre à l’organe en charge de l’organisation et de la gestion du processus électoral au Cameroun de bien accomplir ses missions : Nous nous réjouissons des dispositions prises par la hiérarchie qui a mis à notre portée des véhicules pour transporter le matériel électoral. À l’heure actuelle, nous nous attelons à l’inscription de tous les électeurs quelle que soit leur appartenance politique, a dit Abdoulahi Bidissé. Ceci se traduit à travers la vaste campagne intensive de sensibilisation engagée en ce mois d’août dans l’optique de faire inscrire le plus grand nombre de citoyens en âge de voter dans l’Adamaoua. Une région qui totalisait à la date du 12 août 2011, 174 993 potentiels électeurs inscrits sur les listes électorales, soit un pourcentage de réalisation de 89,81%. L’Adamaoua n’est donc pas très loin des objectifs à atteindre, fixés à 194 849. Et c’est pour conquérir les 262 180 électeurs restants qu’Elecam a poursuivi son action à travers la caravane motorisée cette semaine. Comme pour rappeler aux retardataires qu’ils n’ont plus que quelques jours pour accomplir ce devoir civique.

Après la clôture des inscriptions le 31 août prochain l’heure sera, selon le personnel de la délégation régionale d’Elecam pour l’Adamaoua, à l’actualisation des noms des villages et quartiers, des bureaux de vote provisoires et surtout à l’affectation des nouveaux électeurs dans les bureaux de vote, afin de consolider les fichiers départementaux en un fichier régional. Pour ce faire, le toilettage du fichier régional devra permettre de ne retenir essentiellement les personnes devant prendre part au vote. L’on comprend pourquoi, la vitesse du travail a pratiquement doublé dans cette délégation régionale, afin de respecter les délais prescrits par la « haute hiérarchie », comme le faisait savoir un employé.

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Cameroun: Des hypothèses pour éviter le report des élections présidentielles

Une partie de l’opposition met la pression, mais une voie de sortie existerait pour le régime au pouvoir, en vue de contourner l’exigence d’un report

Une demande de report justifiée par certains partis
La question d’un report probable des élections présidentielles au Cameroun anime une grande partie de la classe politique. Ces derniers mois, elle a souvent été au centre des discussions dans certains partis de l’opposition. C’est le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM) d’Anicet Ekane, associé à plusieurs autres partis, qui a posé le problème sur la scène publique. Ils ont émis l’idée d’une période transitoire de trois ans, qui devrait permettre de préparer normalement les élections de manière à ce qu’elles soient transparentes et légales. Dans les rangs du Social Démocratic Front (SDF) de John Fru Ndi, on ne demande pas expressément le report, mais les exigences que ce parti d’opposition formule, sont telles que leur mise en application devrait prendre un certain temps, et qui pourrait aller au-delà de la date constitutionnelle prévue pour les élections. Le SDF continue de réclamer la refonte des listes électorales et dénonce l’influence du régime au pouvoir, sur Elections Cameroon (ELECAM), la structure en charge d’organiser l’élection et ce, malgré l’élargissement du conseil électoral de cette instance de 12 à 18 membres. Ce parti réclame aussi des cartes d’électeurs biométriques et un scrutin à deux tours. Tout en évitant le terme boycott, le SDF indique cependant que si ses exigences n’étaient pas prises en compte, il ferait tout pour empêcher la tenue de la prochaine élection présidentielle au Cameroun. Autre argumentaire en faveur du report, l’impossibilité déclarée par certains observateurs, pour ELECAM, de parvenir à l’inscription de près de 10 millions de camerounais, représentant 50% au moins de la population. L’institution a récemment annoncé la présence de 7 millions d’inscrits, mais elle reconnait aussi que les listes doivent faire l’objet d’un toilettage. Malgré l’envoi d’une mission pour les inscriptions des camerounais résidant à l’étranger, des experts pensent impossible, voir irréaliste, de pouvoir atteindre le chiffre de 10 millions d’inscrits avant la fin de ce mois d’Août, date limite des inscriptions sur les listes électorales.

Paul Biya dos au mur ?
Ce débat se poursuit alors que le président de la république n’est pas encore rentré, depuis sa sortie du Pays pour un voyage officiel en Chine, et que la date des élections reste inconnue. Mais au sein de son parti, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), la question ne se pose pas. Même si en interne on n’a pas encore officiellement désigné Paul Biya comme candidat, de nombreux indices semblent indiquer qu’il y aura élection, et qu’il sera candidat. D’abord en début d’année, de millions de camerounais ont reçu un message de meilleurs v ux par téléphone, chose rare pour un président qui communique difficilement. Ensuite des observateurs semblent voir dans la promesse de recrutement de 25 000 jeunes un de ces indices. Le fait le plus marquant est l’activisme qui règne aujourd’hui au sein de ce parti. Il y a quelques temps on a procédé à l’élection des responsables de bureau pour les nouvelles cellules créées au sein du parti. Depuis près de deux semaines, on y prépare activement des conseils nationaux pour les sections jeunes et fémmes. Les pontes du parti doivent logiquement être au courant du calendrier électoral. On s’y prépare donc à positionner le « candidat naturel », à savoir Paul Biya. Cependant, il y a beaucoup de choses à régler. Le débat sur l’illégalité d’une candidature du président sortant a très récemment alimenté la classe politique. D’un autre côté, certains médias ont très vite apporté des arguments qui démontrent que l’homme lion est aujourd’hui lâché par l’occident. Des observations des Etats-Unis, des tensions qui existerait avec la France, et l’appel de la plupart de ses partenaires internationaux à des élections légitimes et transparentes. Or dans les circonstances actuelles du débat sur la légalité de sa candidature, la situation semble complexe. En présentant sa candidature, Paul Biya risque d’ouvrir en même temps la porte à des protestations légales et légitimes.

Une voie de sortie existante pour le régime au pouvoir
Pour une fois le camp du président Paul Biya ne surprendra personne. Après un long débat, il a finalement admis le droit de vote pour la diaspora, mais dans un délai suffisamment proche pour empêcher une véritable mobilisation. Il pourrait en faire de même pour sa candidature. Les lois constitutionnelle et électorale lui offrent une bonne possibilité de sortie par rapport à la légalité de sa candidature. Le mandat du président Paul Biya s’achève le 11 octobre 2011. Il avait été réélu le 11 octobre 2004 pour un mandat de sept ans. Ceci après son élection le 11 octobre 1992. Mais la pratique institutionnelle fait que le président a très souvent officiellement pris fonction début novembre. Ce qui crée une distinction entre l’expiration du mandat du président et celle de ses pouvoirs en qualité de président de la république. Ainsi, si son mandat non reconductible arrive à son terme le 11 octobre prochain, ses pouvoirs eux, devraient se poursuivent en principe jusqu’au 03 novembre 2011, soit exactement une marge de 22 jours. La déclaration de candidature de Paul Biya pourrait ainsi avoir lieu en toute légalité entre le 12 et le 13 octobre, et le corps électoral convoqué obligatoirement dès le 14 du même mois. Cette projection résoudrait la question la non application de la modification constitutionnelle. Son mandat étant épuisé, la pratique institutionnelle lui permet de conserver les pouvoirs nécessaires pour convoquer le corps électoral. Dans le même temps il sera possible de prolonger les délais d’inscription sur les listes électorales pour obtenir la mase critique des électeurs. Cette hypothèse reste cependant à l’épreuve de l’imprévisibilité de la vie politique au Cameroun.

Les élections présidentielles animent la vie politique au Cameroun
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Paul Biya: Le songo au service d’une ambition

Par Adrien Macaire Lemdja

De nombreux observateurs, tous, plus ou moins avertis prétendent que certaines puissances souhaitent le départ, après 29 ans de pouvoir, du Président de la République, Paul Biya. Chacun y va de son couplet. Les uns vont jusqu’à exhumer un défaut dans la rédaction de la dernière révision constitutionnelle qui fit sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel. D’autres évoquent les risques que feraient planer, une nouvelle candidature du Président, sur la stabilité de notre pays, à l’analyse des évènements en cours notamment dans le Maghreb et ailleurs. Toutes choses, disent-ils, qui devraient amener notre Chef d’Etat soit à renoncer à briguer un nouveau mandat soit à mettre en place un processus électoral permettant d’avoir des élections libres et indépendantes. Aux nombreuses et multiples critiques justifiées, il répond, par l’élargissement de la composition d’ELECAM de 12 à 18 avec un noyau dur de 12 membres qui lui était déjà acquis. Au passage, il réussit le tour de force d’avoir, à moindre frais, la caution de l’Eglise catholique et des représentants de la société civile, n’en déplaisent à ceux qui diront que ces personnalités ne représentent qu’elles-mêmes ou seront jugées au pied du mur ou à l’aune des résultats ? Mais de quels résultats dans cette configuration?

Quelque soit les positions ultérieures des membres de cette Eglise catholique, qui agissent, comme l’a si bien rappelé le nonce apostolique à Yaoundé, à titre de simple citoyen, il n’en demeure pas moins que l’amalgame avec toute cette communauté chrétienne, sera fait par les néophytes. C’est ainsi qu’au mieux, l’Eglise Catholique, qui a toujours préconisé un processus électoral fiable pour des élections libres et transparentes, apportera sa caution, même critique ou implosera, en raison des divergences qui pourraient survenir. Peut-elle se le permettre ? En nommant deux autres membres de cette Eglise respectivement Président du conseil national de la communication dont la mission est de veiller au pluralisme dans les médias et Président de la CONAC, en charge de la lutte contre la corruption, le Président n’est-il pas toujours dans sa stratégie de neutralisation de cette Eglise et au-delà de tous ses détracteurs?

Comment pourrait-on, demain, s’attaquer aux décisions d’Elecam, vidé préalablement de ses attributs, alors qu’une majorité de ses membres se serait exprimée? Ne diront-ils pas que c’est aussi la démocratie? De même, quand le Président de la République, Paul Biya, convoque, pour la première fois, le conseil national de sécurité, créé il y a deux ans et dont le secrétaire permanent fut nommé il y a un an, le 14 Juillet, n’est-ce pas un message sibyllin? Pendant l’intermède, de nombreux actes de piraterie, de prises d’otages, d’attaques à mains armées, de cambriolages d’édifices publics, ont pourtant émaillé la vie de la Nation, sans pour autant provoquer une telle promptitude dans la convocation dudit conseil. Faut-il croire que cette institution nécessitait une gestation de deux ans? Fait rarissime et très peu commenté fut la convocation à cette réunion de personnalités non membres.

Notre Président de la République et Président National du RDPC, avait-il besoin d’associer le Secrétaire national de sa formation à ce conclave, consacré aux dossiers liés à la sécurité nationale de notre pays? Si oui, pourquoi les dirigeants des autres partis représentés à l’Assemblée Nationale n’ont-ils pas été conviés? Bien que notre concept de défense ait évolué avec la professionnalisation des armées, notre sécurité repose toujours sur la participation de notre peuple. Qui mieux que ses représentants élus, peuvent en être les portes flambeaux? A défaut, pourquoi le Président de la République ne convoquerait-il pas les Présidents de ces partis, pour les entretenir des enjeux sans pour autant leur communiquer les secrets d’Etat, comme dans toutes les démocraties « apaisées »? Dans un autre registre, la visite du Président en Chine ne serait-elle pas une réponse du berger à la bergère. A défaut d’être reçu chez les principaux partenaires du Cameroun ou d’être l’hôte de son homologue français alors que ce dernier se rendra bientôt en RDC, selon le calendrier du Quai d’Orsay, 4 mois avant les élections, le Président, Paul Biya, s’envolera, sur invitation, bientôt pour la Chine où il signera, vraisemblablement, des accords historiques dans le cadre d’une relation que l’ambassadeur de Chine, au Cameroun, qualifie déjà de stratégique.

Là où ses détracteurs ou contempteurs l’attendent, ils refusent d’y aller. Il dédaigne le congrès annoncé de son parti alors que les préparatifs vont bon train, que les militants s’échinent, parfois s’étripent, fourbissent leurs armes en vue de mener un combat contre leurs camarades adversaires et leurs adversaires de l’extérieur. Intrépide, Il avance néanmoins par des contrepieds. Tel est le cas avec le droit de vote des Camerounais de l’étranger dont les modalités d’application ne permettront surement pas de voter en Octobre si l’échéance est maintenue.

N’aura-t-il pas respecté en partie sa promesse, faite, lors de sa visite officielle en France, en Juillet 2009, d’étudier les deux doléances de cette communauté (droit de vote et reconnaissance de la double nationalité)? Deux ans pour aboutir à une décision parcellaire, la veille de l’échéance, n’est-ce pas un timing normal pour un dossier dans une République normale diront ses contempteurs?

La ruse, l’esquive et l’espièglerie ne sont-ils pas les armes favorites de l’homme politique chevronné?
L’art consommé du Songo que pratiquerait régulièrement le Président de la République, ne lui donne t-il pas, en plus de la fonction qu’il occupe et des moyens dont il dispose, un avantage supplémentaire sur ses adversaires?

A coups politiques, réponses politiques pourrait-on s’attendre de la part de l’opposition mais malheureusement elles tardent à venir pour le plus grand bonheur, pour l’instant, de celui à qui certains répètent inlassablement « YOU MUST GO » ou « DEGAGE » sans mettre en place une stratégie efficace de conquête du pouvoir.

Les pressions extérieures sont certes nécessaires mais pas suffisantes. La mobilisation au service d’une stratégie conduite par des leaders respectés, respectables, rompus au jeu d’échecs comme l’est le Président de la République au songo, serait encore plus efficace.

Adrien Macaire Lemdja
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Diplomatie: Le sous-secrétaire d’État américain en visite au Cameroun

Johnnie Carson a été reçu par le premier ministre et le président de la république. Au centre des discussions, la politique et les échanges commerciaux

Economie et politique au centre des débats
Le sous-secrétaire d’État américain en charge des affaires africaines a été reçu lundi 27 juin 2011, par le premier ministre et le président de la république Paul Biya. En visite de travail de 24 heures au Cameroun Johnnie Carson a déclaré avoir échangé avec ses interlocuteurs sur des questions économiques, politiques et diplomatiques. Même s’il reste difficile d’avoir le contenu exact de leurs discussions, certains experts des relations entre les USA et le Cameroun relèvent que les échanges n’ont pas pu se limiter à de simples formules de politesse. Selon eux, l’économie peut y avoir effectivement occupé une place importante. Au moins trois dossiers concernent les intérêts économiques américains au Cameroun.

Le partenariat avec AES dans la distribution de l’énergie. L’opérateur est aujourd’hui en voie de perdre son monopole à la faveur d’une loi sur la libéralisation du secteur. D’un autre côté, les récents bras de fer entre les autorités et l’opérateur sur les prix de l’énergie n’a pas encore trouvé une issue claire. Les négociations semblent difficiles pour l’américain qui pourrait selon certaines sources, devoir faire des concessions pour garder son contrat. Toujours sur le plan économique, le lancement de l’exploitation de cobalt à Nkamouna traîne. Les responsables de ce projet ont récemment fait savoir que l’étude de faisabilité avait déjà été menée avec succès, et que les investisseurs potentiels attendaient des garanties claires de la part de l’État camerounais, actionnaire lui aussi dans ce projet. Il y a enfin le projet Hydromine (extraction minière et production d’energie) tarde à se concrétiser. Sur le plan politique, Johnnie Carson a fait savoir qu’avec ses différents interlocuteurs, il a discuté des prochaines élections et de la nécessité que ceux-ci aient lieu dans le respect de la loi, de la démocratie et dans la transparence. L’émissaire de la maison Blanche a enfin rencontré des membres de la société civile, qu’il a plus écoutée, qu’il n’a échangés avec eux.

Une visite porteuse d’espoir
L’arrivée du haut fonctionnaire américain, avait été annoncée par certains journaux, et perçue comme un signe de plus témoignant de la distance entre le pouvoir à Washington et le régime du président Paul Biya au pouvoir depuis 29 ans. En argumentaire à cela, de nombreux articles de presse et commentaires de journalistes rappellent la lettre d’Hilary Clinton lors de la célébration de la fête nationale du 20 mai dernier. Elle y rappelait la nécessité qu’il y avait de respecter le droit du peuple camerounais à des élections libres et démocratiques. Pris aussi comme argumentaire, l’ensemble des crises qui ont récemment secoué les pays du monde arabe et certains pays en Afrique sub-saharienne. Dans la même logique, plusieurs analyses sont revenues sur les récentes campagnes nationalistes de René Emmanuel Sadi, le secrétaire général du RDPC qui est aussi dans la hiérarchie administrative, le conseiller diplomatique du président de la république. Enfin les journaux sont revenus sur le contexte de la visite de Johnnie Carson qui intervient alors que quelques jours plus tôt un câble du célèbre Wikileaks révélait une conversation entre le président camerounais et un ancien ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Janet Garvey.

A quoi joue l’Amérique ?
Cependant, rien ne semble indiquer aujourd’hui que l’Amérique ait pris position pour ou contre la candidature de Paul Biya. D’ailleurs certains pensent que l’envoi de Robert P Jackson comme ambassadeur peut être perçue comme une volonté de Washington de favoriser la stabilité. Le nouvel ambassadeur des États-Unis est vu comme démocrate modéré. D’un autre côté, ce n’est pas la première fois que Paul Biya rencontre Johnnie Carson. Les deux hommes s’étaient déjà vus à New York en 2010 en marge du sommet des nations unies. Ils avaient déjà évoqué le sujet des élections libres et démocratiques, bien avant le printemps arabe. Enfin le câble de Wikileaks ne semble pas clairement indiquer que l’Amérique soit favorable au départ de Paul Biya. On peut y lire que Janet Garvey commentant sa rencontre avec Biya, le trouvait gracieux, très bien informé et pertinent dans son approche. Le commentaire fait aussi savoir que le président camerounais semblait en grande forme physique et relève enfin que les questions sur la pertinence de l’organe en charge des élections au Cameroun (ELECAM), mais aussi la lutte contre la corruption, semblaient beaucoup le préoccuper. Je n’en dors pas certaines nuits aurait fait savoir le président Biya, parlant de sa volonté de trouver le meilleur «mécanisme», qui aiderait au bon fonctionnement de l’organe.

La candidature de Paul Biya une épine dans la chaussure
Mais un fait demeure constant, l’Amérique demande des élections démocratiques et crédibles, où la volonté du peuple et la légalité sont respectées. Pourtant il y a de fortes chances que ces critères ne soient pas vraiment respectés. Ce mois de juillet 2011, le mandat de Paul Biya, président national du RDPC va prendre fin. Le congrès extraordinaire qui est attendu pourrait le reconduire à la tête du parti. Seulement, sa reconduite comme président du RDPC en fait le « candidat naturel » pour la prochaine présidentielle camerounaise. Une candidature aujourd’hui au c ur d’une grosse controverse à cause d’une modification constitutionnelle et législative mal faite. Il a été oublié que les lois ne rétroagissent pas et ne s’appliquent pas immédiatement de façon automatique, surtout en matière constitutionnelle. Du coup, la loi constitutionnelle sur la non limitation des mandats ne s’appliquerait pas à Paul Biya, qui ne devrait donc logiquement; soit ne plus se représenter, ou alors réparer l’erreur législative. Une position que l’opposition et une bonne partie de la société civile attend de pied ferme. Fort de cela, les appels à des élections crédibles de la maison blanche prennent tout leur sens.

Johnnie Carson et le Président Paul Biya le 27 juin à Yaoundé
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Présidentielle 2011 au Cameroun: La candidature de Paul Biya en débat

Un débat sur la légalité de la candidature du camerounais a cours dans l’opinion

La nouvelle loi électorale déclarée non applicable au mandat actuel de Paul Biya
Un nouveau débat a cours dans l’opinion publique camerounaise, et porte sur la légalité de la candidature de Paul Biya, l’actuel président du Cameroun, aux prochaines élections présidentielles. Ce dernier est déclaré candidat naturel du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), formation politique dont il est aussi le président national. Pourtant certains spécialistes du droit présentent cette candidature comme illégale, au regard de la constitution camerounaise. Le débat est lancé par un intellectuel camerounais, Alain Didier Olinga. Dans une chronique juridique signée le 21 avril 2011, dans le quotidien Mutations il avait posé la question en ces termes: La modification constitutionnelle du 14 avril 2008 peut-elle avoir eu pour effet, et si oui sur quelle base, de changer la nature du mandat en cours du président de la République, d’un mandat obtenu du peuple en 2004 sous les auspices de la clause constitutionnelle de limitation de mandats, en un mandat renouvelable indéfiniment, en l’absence de toute précision de cette nature dans le texte constitutionnel même, à l’instar de ce qui avait été prudemment fait dans les dispositions transitoires lors de la révision du 18 janvier 1996 ?

C’est une émission de radio Tiéméni Siantou, Zapresse, qui a relancé les débats le 22 mai 2011. Entre pro et anti Biya, la bataille d’arguments a été riche. La question est fondamentale et touche à l’essence même de la légalité, à savoir la non-rétroactivité des lois. De façon constante, il est posé le principe de la non-rétroactivité des lois. L’office de la loi est de régler l’avenir ; le passé n’est plus en son pouvoir. Partout où la rétroactivité serait admise, non seulement la sûreté n’existerait plus, mais son ombre même. Que deviendrait donc la liberté civile, si le citoyen pouvait craindre qu’après coup il serait exposé au danger d’être recherché dans ses actions ou troublé dans ses droits acquis, par une loi postérieure ? S’interrogeait Portalis, un des pères fondateurs du droit français moderne qui a inspiré celui de nombreux pays dont le Cameroun.

Un partisan du RDPC pose une compréhension nouvelle la non-rétroactivité des lois
Cette théorie de la non-rétroactivité des lois a connu une évolution depuis l’époque de son énoncé. Mais cette évolution reste restrictive. La rétroactivité est admise par exemple en matière pénale et administrative lorsque les lois et règlements concernés apportent un bénéfice quelconque au justiciable. En matière civile aussi, il existe plusieurs cas d’admission de la rétroactivité d’une loi. Mais en dehors de ces cas connus et très circonscrits, toute autre forme de retroactivité doit être explicite. Sinon la loi aura faculté à ne disposer que pour l’avenir. Selon Alain Didier Olinga, du moment que la révision constitutionnelle n’a pas clairement prévue que la nouvelle disposition sur la non limitation des mandats, le président Biya reste lié à son peuple avec l’ancien contrat constitutionnel qui lui impose de ne pas se représenter au terme de son deuxième mandat. Une position que ne partagent pas les partisans du RDPC.

Dans une interview accordée au quotidien national bilingue Cameroon-tribune, Narcisse Mouelle Nkombi directeur de l’institut des relations internationales du Cameroun(IRIC) et professeur de droit, défend la légalité de la candidature de Paul Biya aux prochaines élections. Selon lui les remarques soulevés par les autres relèvent de la controverse inopportune. cette candidature est légale du point de vue de l’analyse juridique stricte, telle que l’on ne peut en subvertir ou en travestir l’esprit sauf à faire montre d’un manque de discernement, de lucidité ou d’objectivité dans son interprétation. Car l’article 6 alinéa 2 issu de la révision constitutionnelle du 14 avril 2008 est sans équivoque et sans ambiguïté. Il dit clairement que le président de la République est élu pour un mandat de sept (7) ans. Il est rééligible. Cette rééligibilité est sans réserve. Il en découle l’absence de limitation du nombre de mandats, donc la rééligibilité possible du président en fonction, au cas où il serait candidat, à la prochaine élection présidentielle affirme-t-il.

Sa position sur la question de la rétroactivité des lois constitutionnelles, et en l’occurrence celle portant sur l’éligibilité du président en fonction, s’avère être assez surprenante: Cette disposition gît désormais dans l’immense cimetière des textes abrogés. Dans cette logique, le président en fonction n’est pas soumis à des conditions d’éligibilité autres que celles fixées par l’article 6 aliéna 5 de la constitution et définies par loi du 17 septembre 1992 et ses modifications subséquentes fixant les conditions d’élection et de suppléance à la Présidence de la République, conditions qui sont les mêmes pour tous les candidats a-t-il déclaré. Une position qui risque d’ébranler la compréhension sur la non-rétroactivité des lois. Ce n’est pas la première fois qu’une erreur est décelée dans un texte de loi électorale au Cameroun. En fin 2010, le gouvernement avait du difficilement admettre la non légalité de l’existence d’ELECAM, l’organe en charge d’organiser les élections. Les mêmes juristes du RDPC déclaraient lorsque le SDF de John Fru Ndi avait posé le problème, d’une situation inopportune.

Le président camerounais Paul Biya
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Emplois au Cameroun: Le gouvernement fixe des orientations pour les offres

Le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle a signé une note qui invite les acteurs des offres d’emplois à plus de transparence

Le gouvernement camerounais envisage de porter une attention plus grande à la gestion des offres d’emploi. Ces dernier temps, le ministre Zacharie Perevet en charge de l’emploi et de la formation professionnelle intervient dans les médias pour expliquer le sens d’une circulaire signée par lui en début d’année, relative à la gestion des recrutements dans les organisations présentes au Cameroun.

Il m’a été donné de constater que la plupart des chefs d’entreprises publiques ou privées, ainsi que les promoteurs des organismes de placement tant publics que privés ne publient pas à travers les canaux légaux de communication les informations relatives aux postes vacants au sein de leurs structures ou aux offres d’emploi dont ils sont connaissance.
Zacharie Perevet, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle

Selon lui, cette absence de publication va à l’encontre de la prescription du président de la république, qui invite à gérer les recrutements sur la base de l’égalité des chances. La note ministérielle instruit ainsi aux personnes concernées à plus de transparence et d’objectivité dans les processus de recrutement. Dans le même temps il indique les offres devraient se faire dans des délais suffisants pour permettre un examen sérieux des dossiers, soit 45 jours au moins.

Je vous invite dorénavant à bien vouloir publier vos offres d’emplois à travers les canaux légaux de communications que sont la CRTV radio et télévision, Cameroon-tribune, et le cas échéant la presse écrite privée et audio visuelle pour une large diffusion.
Zacharie Perevet, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle

Le népotisme et le clientélisme dans les recrutements des entreprises n’est pas une cause, mais un effet. Il résulte d’une conjonction de facteurs, dans lesquelles on retrouve la pauvreté, la pseudo solidarité africaine, qui veut que lorsqu’on a une position, on soit obligé d’abord d’aider les « siens ». L’exemple commence dans de nombreuses administrations publiques. Lorsqu’on entre dans un ministère, on peut aisément savoir de quelle partie du pays est originaire le ministre, rien qu’en regardant ses collaborateurs dont la présence dépend de lui. A Yaoundé où se trouvent la majorité des entreprises à capitaux publics, le clientélisme et le clanisme sont les plus répandus. On est rarement informé sur les offres d’emplois. L’autre facteur de mauvaise gestion des recrutements est parfois celui de l’incompétence ou l’ignorance des responsables des ressources humaines. Les personnes qui en ont la responsabilité n’intègrent pas parfois que leurs actions doivent intervenir dans le cadre d’une stratégie d’ensemble avec pour objectif la croissance et la création des richesses. Du coup on recrute très facilement un membre de la famille ou du clan ou même du groupe spirituel pour des raisons très subjectives. Certaines autres entreprises suivent au moins la démarche logique et légale, mais en amont, elles pipent les dés. Leurs proches sont toujours favorisés. La structure des employeurs camerounais est de plusieurs ordres. Il y a les entreprises étrangères, ensuite l’Etat (public et parapublic) et enfin les entreprises familiales. Le ministre Perevet aura donc fort à faire car le recrutement au Cameroun est aussi un instrument politique très puissant.

Zacharie Perevet, ministre camerounais de l’emploi et de la formation professionnelle
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Chômage des jeunes: Les solutions de Paul Biya diversement appréciées

Le président a invité les jeunes à s’intéresser à l’agriculture, et promis la création de 25 000 emplois

25 000 recrutements envisagés dans la fonction publique en 2011
Le discours du président Biya du Cameroun à la jeunesse continue d’animer les discussions. Un des points les plus discutés de son allocution reste celui de ses solutions face au problème du chômage. Une situation qui frappe de nombreux jeunes camerounais. Trois axes de solutions ont été présentés aux jeunes. Le premier axe concerne l’agriculture. Si notre agriculture se révèle capable de faire ce bond en avant, elle offrira une gamme importante d’emplois, allant des plus simples aux plus qualifiés. C’est la raison pour laquelle j’engage nos jeunes à ne pas se détourner du travail de la terre qui est garant de stabilité et d’épanouissement a-t-il dit. Il a ensuite annoncé l’engament des projets structurants, comme étant aussi une des solutions pour le recrutement de nombreux jeunes. Il a fait une annonce sur des recrutements directs cette année, dans la fonction publique. L’entrée en activité des grands projets structurants évoqués plus haut va générer de nombreux emplois. En attendant, j’ai instruit le Premier Ministre de procéder, cette année, à un recrutement spécial, dans la Fonction publique, de 25 000 jeunes diplômés a déclaré Paul Biya. Une annonce reprise par de nombreux médias publics qui en font un des points majeurs de la déclaration du président de la république. Selon de nombreux commentateurs proches du pouvoir, cela marque la preuve incontestable de l’intérêt du président de la république pour sa jeunesse. De nombreux observateurs restent cependant sceptiques sur cette annonce, et se montrent critiques. L’expérience des discours passés semble leur donner raison.

La politique du recrutement devra être indiquée pour éviter les dérives
En 2009, le président de la république avait annoncé la mise sur pied imminente d’un plan d’action pour l’emploi des jeunes, financé à hauteur de 160 milliards de FCFA. La structure était supposée débuter dans son fonctionnement la même année. 2 ans après, aucun bilan de mi-parcours n’est disponible. Sur l’ensemble des solutions proposées par le président Biya, il y a de manière évidente de réelles limites. 25 000 jeunes diplômés peuvent effectivement être recrutés, mais la portée réelle d’une telle action ne peut se mesurer que si on possède au final les chiffres réels de la fonction publique. Des chiffres qui présenteraient clairement les départs à la retraite, les invalidités, les doubles emplois et autres causes de sureffectifs. Si ces recrutements venaient à compenser ces situations, ce ne serait ni une action pertinente, ni exceptionnelle, parce qu’il n’y aura pas à proprement parler de création de richesse supplémentaire. Enfin, la catégorie de jeunes diplômés concernés n’a pas été spécifiée et fera l’objet à coup sûr de manipulations. Les autres secteurs évoqués par le président Biya comme générateurs d’emploi à moyen terme sont aussi très nuancés. Certes l’agriculture et l’ensemble des projets structurants sont fondamentalement créateurs d’emploi. Mais compte tenu de la réalité camerounaise, tout devient relatif. Si on prend l’exemple des projets structurants, déjà pour un bon nombre d’entre eux les dates de démarrage ne sont pas connues, on ne remarque pas une effervescence particulière d’embauche autour de ces projets et le système d’attribution des marchés aux PME associées reste très opaque. La stratégie d’emploi et de croissance tel qu’inscrit dans le DSCE, document cadre de l’économie camerounaise, prévoit des solutions dans un contexte de croissance portée à 5% pour la période 2010-2015. Or malgré la reprise le Cameroun atteindra difficilement les 3,8% de croissance escompté cette année.

Paul Biya a promis le recrutement de 25 000 jeunes en 2011 au Cameroun
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Cameroun: Le sens du dialogue Fru Ndi – Biya

Par Hon. Evariste Fopoussi Fotso

Sur instructions du comité exécutif national du parti, le président national le Chairman Ni John Fru Ndi a engagé depuis le mois de décembre dernier un processus de dialogue avec le Président de la République et président national du RDPC, M. Paul Biya. Ce processus s’est concrétisé jusqu’ici par l’audience du 10 décembre 2010 à Bamenda, sa présence au palais d’Etoudi lors de la présentation de v ux et sa participation au comice agropastoral d’Ebolowa.Sur cette démarche, le SDF tient une fois de plus à apporter les précisions suivantes:

1-Le dialogue actuel répond de son option originelle d’apporter la démocratie au Cameroun par la voie institutionnelle. Un choix qui implique la confiance en la voie des élections ainsi que la cherche d’un dialogue permanent avec tous les acteurs politiques et sociaux de la scène nationale.

2- Il est le fruit de la stratégie de la main tendue qui est la sienne depuis son lancement en 1990. Cette main tendue l’a amené à solliciter plusieurs fois une audience avec le Président de la République et surtout à engager des discussions avec le parti au pouvoir en 1997 qui malheureusement n’ont pas connu de succès.

3- Il a pour seul objectif de porter directement à l’attention du Président de la République la préoccupation fondamentale du SDF depuis sa création, a savoir la mise en place d’un organe neutre pour gérer le processus électoral camerounais. Pour l’heure, il s’agit de la situation préoccupante d’ELECAM qui a poussé le SDF à poser 11 conditions pour collaborer avec elle.

4- Enfin, au cas où le SDF et le peuple camerounais, à l’instar des peuples de Tunisie et d’Egypte, sont contraints de contester la légitimité du système qui nous oppresse depuis 28 ans, il ne faut pas qu’on leur reproche de n’avoir pas tout essayé pour rechercher un minimum consensuel pour tous.

Par conséquent, ce dialogue entre le Chairman et le Président de la République ne remet en cause ni les objectifs du SDF ni ses stratégies de lutte. Par conséquent, il réaffirme qu’il ne peut pas avoir des élections actuellement au Cameroun avec ELECAM dans sa configuration actuelle et maintient ses 11 conditions pour une éventuelle collaboration avec ELECAM. D’un n’autre coté, le SDF affirme haut et fort qu’il n’a exigé aucune contrepartie pour ce dialogue tout comme il n’est nullement question d’une quelconque entrée dans un gouvernement RDPC qui ne peut apporter aucune solution aux problèmes camerounais.

Lors de sa réunion du 29 janvier 2011 à Bamenda, le Comité Exécutif National a débattu de ce dialogue, de sa perception sur le terrain et particulièrement de son incidence sur les stratégies de lutte du parti. Il est arrive a la nécessité d’une explication plus dynamique de ses enjeux. C’est ainsi qu’il a demandé au Président National d’entreprendre une tournée nationale afin de bien expliquer aux camerounais les positions actuelles du parti et surtout sa mise en garde qu’il ne peut pas avoir d’élections au Cameroun avec ELECAM dans sa configuration actuelle.A la fin de cette tournée, une évaluation approfondie de la situation sera faite et le parti sera bien outillé pour donner de nouvelles instructions.

En attendant, les militants doivent rester vigilants sur le terrain afin de déjouer toutes les man uvres frauduleuses du régime. Ils sont surtout invités à intensifier l’éducation des camerounais sur la défense de leurs droits civiques, car comme en Tunisie et en Egypte eux seuls pourront un jour se libérer de joug de la dictature.

Communiqué du Sdf à propos de la mission de régulation créée par décret

Par Joshua N. Osih, 2e Vice-Président National du Social democratic Front

Le Président de la République a signé le 1er février 2011 le décret N° 2011/019 portant création, organisation et fonctionnement de la Mission de Régulation des Approvisionnements des Produits de Grande Consommation, une structure d’alerte, d’achat, d’importation et de stockage des produits de grande consommation en vue d’un approvisionnement du marché dans les meilleures conditions.

Comme à son habitude, notre prospective sociale, économique et agricole avance à reculons, car quelques jours seulement après toutes les promesses faites et les espoirs nés du Comice Agro-Pastoral d’Ebolowa, comment comprendre cet acte du Chef de L’Etat si ce n’est pour des simples calculs politiques mal inspirés.

Le SDF est convaincu que cette mesure rétrograde vient de l’interprétation erronée des problèmes des Camerounais sur la base de ce qui s’est passé en février 2008 et influencée par ce qui se passe en Afrique en ce moment, notamment en Tunisie et en Egypte. Les Camerounais ont certes faim, mais cette famine c’est d’abord celle de la liberté, de l’égalité des chances pour tous, du travail, de la bonne gouvernance et de la croissance économique.

Au lieu de dialoguer avec le secteur privé, vache à lait de l’économie Camerounaise, le pouvoir veut le court-circuiter comme si faire des affaires dans un environnement aussi hostile que chez nous n’est pas déjà patriotique.

Plutôt que d’essayer de contrôler artificiellement les prix des produits de grande consommation en tuant à petit feu les commerces et les producteurs locaux, le Président de la République devrait s’attaquer au véritable problème du pouvoir d’achat des Camerounais ; notamment les bas salaires, le taux de chômage excessif chez les jeunes et les femmes, l’abandon de l’agriculture et de l’éducation adaptée aux besoins effectifs du marché et du développement de notre pays. Tout ceci découle de l’absence d’une politique économique cohérente, d’une planification économique et sociale ainsi que d’une vision prospective réaliste. Les maux qui minent notre économie sont connus de tous et publiés année après année par la Banque Mondiale dans son « Doing Business ».

Le Cameroun a besoin d’un secteur privé fort et soutenu, créateur d’emploi, de valeur ajoutée et de croissance et non d’une économie d’interventionnisme rétrograde à la solde de calcul politicien.

Il est certain que « la réponse du Chef de l’Etat » va fragiliser notre faible tissu agricole, commercial et industriel local. Devrons-nous nous attendre à un autre réajustement budgétaire pour pallier au manque à gagner fiscal ?

A l’époque de l’indépendance, le Président Ahidjo avait créé la SONAC avec plus ou moins les mêmes objectifs et l’avait justement fermé pour permettre l’émergence de l’autosuffisance alimentaire.

Aujourd’hui plus de 250 milliards de notre budget sont affectés à la gratification hors salaires injustifiée et injuste des individus dont le rendement n’est que la décroissance de notre économie et la souffrance continue et soutenue du peuple Camerounais, alors que cette somme peut relancer l’agriculture et le monde rural et nous permettre de contrôler notre souveraineté alimentaire.

La vérité c’est qu’à ce rythme, nous ne pourrons plus jamais produire ce que nous mangeons et encore moins manger ce que nous ne produisons pas.

Grande consommation: La présidence du Cameroun met le ministère du commerce hors jeu

Paul Biya a signé un décret portant création d’une structure en charge de l’approvisionnement et de la commercialisation des produits de grande consommation

Certains objectifs de la mission relèvent aussi du ministère du commerce
Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a signé ce mardi 02 février 2011, un texte créant la mission de régulation des produits de grande consommation. Cette structure aura la responsabilité de donner l’alerte, d’acheter, d’importer et de stocker les dits produits, en vue de l’approvisionnement dans des conditions optimales du marché camerounais. Elle procèdera à la constitution des stocks de sécurité et veillera à la mise en place des magasins témoins. Le gouvernement fait savoir que la création de cette structure vise à améliorer la disponibilité des produits de grande consommation sur le marché camerounais. La structure ainsi créée est une réponse des autorités face à la hausse des prix de divers produits sur le marché camerounais. D’un autre côté, elle semble être une manière de mettre le ministère du commerce hors jeu sur le contrôle de la vente des produits de grande consommation. Bien qu’étant membre du comité de pilotage de la mission, le ministère ne joue qu’un faible rôle d’assistance technique ou de proposition. Toutes les autres compétences dans ce domaine étant retournées à la présidence de la république et la primature. Cette mission examine aussi les questions à elle soumises par le président, et elle lui rend compte de la situation des stocks. Pour ce qui est du premier ministre il dresse la liste des produits de grande consommation devant faire l’objet d’achat ou d’importation, il crée les marchés témoins et fixe les modalités d’organisation des marchés périodiques.

Réponse politique ou intervention économique ?
Il reste difficile de comprendre objectivement l’opportunité de la création de cette structure, qui semble finalement être une mesure plus politique que socio-économique. Certains observateurs ayant lu le dossier estiment qu’un renforcement des capacités du ministère du commerce aurait été plus adéquat pour régler l’ensemble des problèmes intervenant dans ce domaine. La vérité est que sur les dernières crises de prix ou de pénurie des produits de grande consommation, le ministère du commerce s’est parfois montré défaillant. C’est rarement que les hausses ont été évitées et les mesures prises pour contrer les pénuries se sont avérées d’une efficacité relative. Il faut cependant comprendre que sur certaines matières, la compétence du ministère est partagée, ce qui amoindrit son action. Une des grandes questions est de savoir si dans l’exercice de ses fonctions, la mission aura vocation à faire des bénéfices. De même il reste assez difficile de savoir si dans le cadre d’une intervention directe, elle procèdera par marché public ou par acte de commerce. Des interrogations portent aussi sur les rapports entre la mission et les importateurs. Seront-ils désormais sous son contrôle, ou des partenaires. D’autres interrogations portent sur la capacité des cadres de la mission à maitriser les réalités du commerce tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Enfin il sera intéressant de voir à quoi ressemblera la première liste des produits de grande consommation, le Cameroun important presque tout. L’expérience de nombreuses missions techniques au Cameroun ne poussent pas à l’optimisme, surtout dans un domaine aussi flexible et complexe que le commerce.

Une mission qui devra faire ses preuves
Au plan interne, les prix restent fortement influencés par de nombreux facteurs d’alourdissement comme l’enclavement de nombreuses zones de production, l’attraction des producteurs par des marchés plus intéressants en rentabilité financière et le manque de professionnalisme de 70% de ceux ci, qui subissent facilement les aléas des différentes conjonctures. Sur le plan international, il faut tenir compte de l’appréciation ou la dépréciation de l’euro dont dépend la monnaie camerounaise, le Franc CFA par rapport au Dollar américain, monnaie des échanges internationaux, et qui influe significativement sur les prix de différents produits de consommation sur le marché national. Malgré sa tendance à la diversification, l’économie camerounaise reste tributaire des importations de l’espace euro, de différents biens d’équipement, des produits manufacturés d’usage courant, des intrants agricoles, voire de certains produits alimentaires. Une forte appréciation de l’euro renchérit durablement les prix sur le marché local. Peu importe l’origine des produits (nord, sud-américaine, moyen orientale, asiatique), la triangulation des transactions financières par l’Europe expose irrémédiablement le marché camerounais aux fluctuations de l’euro. Au regard de l’étroitesse de la surface financière de la plupart des banques locales et de leur isolement international, nombre de transactions s’opèrent via les banques de l’espace euro aussi bien pour le paiement des fournisseurs, l’affrètement des navires, des avions. Que pour le transbordement des produits via les grands ports européens (Anvers, Amsterdam.). La mission se devra donc d’être plus qu’une simple réponse politique, elle devra aussi être un véritable bureau du commerce extérieur et intérieur, avec des cadres hautement qualifiés en fonction des secteurs. Or le nombre de personnel maximal affecté à son fonctionnement, 30, et son mode de fonctionnement sous supervision de la présidence, des services du premier ministre et de certains ministère, fait craindre qu’elle ne puisse tenir elle aussi, le défi de la grande consommation au Cameroun.

Le Cameroun importe de nombreux produits de première nécessité comme le sucre
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Présentation des V ux à Paul Biya: L’ambassadeur de Côte d’ivoire absent

Cette absence aura été autant remarquée que la présence de John Fru Ndi du Sdf, leader de l’opposition camerounaise depuis plus de 20 ans

La Côte d’ivoire non présente, le SDF de John Fru Ndi aux premières lignes
Le Président Paul Biya de la République du Cameroun, a reçu les v ux de Nouvel An des membres du Corps Diplomatique et ceux des membres des Corps Constitués Nationaux le mercredi, 5 janvier 2011 au Palais de l’Unité. Une cérémonie marquée par la présence du Chairman (Président) du Social Democratic Front(SDF), Ni John Fru Ndi venu également présenter ses v ux au Chef de l’Etat. Une première. Le tout premier contact officiel et public entre Paul Biya et Fru Ndi a eu lieu à Bamenda, à l’occasion de la fête des armées. Le chef de l’Etat avait reçu son rival politique pendant plus d’un quart d’heure. Cette fois ci, en dehors des poignées de mains officielles, rien n’indique que les deux hommes aient eu un entretien particulier. La présence de l’homme fort du SDF a suffi aux médias officiels de parler de cérémonie inédite. Remarquée aussi au cours de cette cérémonie, l’absence de l’ambassadeur de Côte d’ivoire. Le diplomate ivoirien, a-t-on appris par le quotidien Le Jour, n’a pas reçu son carton d’invitation à cette cérémonie ainsi que le veulent les usages. A l’ambassade, personne n’est disposé à donner plus d’explications à cette situation, pas plus qu’au cabinet civil de la présidence de la république du Cameroun, qui ne peut prétendre à un oubli. Il faut rappeler que l’ambassadeur Alou Wanyou Eugène fait partie des vingt cinq diplomates rappelés par Alassane Ouattara, le candidat désigné vainqueur par la commission électorale indépendante et soutenu par de nombreux dirigeants étrangers. Le Cameroun depuis le début de la crise officiel en côte d’ivoire, n’a pas clairement pris position.

La souveraineté alimentaire et énergétique pour renforcer sa position dans le monde
L’occasion des v ux a permis au président Biya de revenir sur la diplomatie camerounaise et ses nouvelles orientations. Paul Biya a fait le constat du repli de l’intérêt des pays riches pour les pays africains dont le Cameroun. La solution qu’il propose est aussi simple que compliquée, la conquête de la souveraineté alimentaire et énergétique. En premier lieu, nous devons, je crois, nous affranchir d’une dépendance qui s’est constituée au fil des années dans divers domaines de notre économie nationale. Par exemple, nous importons de grandes quantités de produits alimentaires, ce qui a pour effet de compromettre l’équilibre de notre balance commerciale. J’en ai parlé à mes compatriotes pour les convaincre de s’investir davantage dans les différents secteurs de notre agriculture. Nous pourrions ainsi non seulement assurer notre sécurité alimentaire mais aussi exporter encore plus chez nos voisins indique Paul Biya, qui ajoute, concernant la dépendance énergétique, que son intention est, désormais, d’encourager l’exploitation des «sites hydro-électriques». Ce combat pour l’énergie sera bénéficiaire à terme à nos entreprises et à nos populations qui souffrent de la pénurie d’électricité affirme Paul Biya. Cependant ajoute-t-il ce soulèvement du Cameroun ne peut se faire sans le soutien de ses partenaires bi et multilatéraux. Le président est revenu sur la nécessité de renforcer la coopération en matière d’aide international. Et au passage il a remercié les nombreux partenaires privés issus des pays amis du Cameroun.

Présentation des voeux au président camerounais le 5 janvier 2010
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Coopération militaire : Un responsable militaire chinois reçu au Cameroun

Paul Biya s’est entretenu avec le Général de Division Jia Xiaoning, directeur général adjoint du bureau des affaires étrangères au Ministère de la Défense en Chine

Le Président camerounais Paul Biya s’est entretenu ce jeudi 16 novembre avec le Général de Division Jia Xiaoning, Directeur Général Adjoint, du Bureau des Affaires Etrangères au Ministère de la Défense Nationale de la République Populaire de Chine, en visite au Cameroun dans le cadre du renforcement de la coopération militaire sino-camerounaise, et accompagné d’une importante délégation. Nous avons été très honorés d’être reçus en audience par son Excellence Monsieur le Président de la République du Cameroun a fait savoir le responsable militaire chinois, a joutant que Le Président Biya avait émis le v u de voir cette coopération se développer encore davantage. Je lui ai réitéré la volonté de la partie chinoise d’étendre notre coopération bilatérale. Dans le domaine militaire, nous essayerons avec les autorités militaires camerounaises de promouvoir cette coopération, a-t-il aussi ajouté. Avant la rencontre avec le chef de l’Etat, la délégation chinoise a eu une rencontre de travail avec des responsables camerounais. Une rencontre qui a donné lieu à la signature d’un accord de coopération militaire entre le Cameroun et la République Populaire de Chine. Un document paraphé en présence du Ministre d’Etat Secrétaire Général de la Présidence de la République, Monsieur Laurent Esso. Le contenu des accords n’a pas fait l’objet de déclarations officielles. Des sources indiquent cependant que cet accord se présente sous la forme d’un don de matériels militaires sans plus de détail.

Des actions appelées à se développer
Ce ne serait pas la première fois que la Chine soutient son « partenaire » camerounais sur le plan militaire. Fin décembre 2009, la Chine avait déjà fait à la gendarmerie camerounaise un don constitué de casques de protection, de boucliers et de matraques. Toujours la même année, le Cameroun a reçu de la Chine un don de près de 210 millions FCFA à l’Ecole internationale des forces de sécurité d’Awaé (EIFORCES), localité située près de la capitale, Yaoundé. Dans le cadre de cette coopération militaire sino-camerounaise, 14 équipes d’experts de 180 personnes au total avaient été envoyées au Cameroun en 2009, dans le cadre d’une mission d’assistance technique. Plus récemment au mois d’octobre 2010, l’armée camerounaise a reçu un autre don de la Chine. Se prononçant sur la question en ce moment là, le ministre camerounais Edgar Alain Mebe Ngo’o, en charge de la défense, a fait savoir que le gouvernement camerounais appréciait cette coopération militaire diversifiée et variée. Il faisait lui aussi savoir que d’autres actions de coopération seraient envisageables dans les années futures. A ce jour, quelque 300 officiers camerounais ont bénéficié de formations complémentaires en république de Chine. Cameroun et Chine entretiennent des relations multiformes depuis 1974.

le Général Jia Xiaoning et Paul Biya le 16 décembre à Yaoundé
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Interview de Célestin Djamen, à l’initiative de la plainte contre le président camerounais en France

Il évoque avec nous les contours de la plainte déposée par l’union pour une diaspora active et les différentes polémiques qui l’entourent

Monsieur Djamen, le parquet de Paris a décidé de donner suite à votre plainte en ouvrant une enquête sur les motifs de la plainte que vous avez déposée, quel est votre sentiment aujourd’hui?
Un sentiment de joie mesuré mais un sentiment de joie réelle tout de même car c’était inespéré comme décision vu le classement de la première plainte déposée par une autre association. Le premier juge avait commis ce qu’on appelle en droit un véritable déni de justice car nous méritions déjà que notre requête fût examinée. Aujourd’hui justice nous est rendue en tout cas sur ce point précis. Soyons prudents et moins triomphalistes cependant car nous n’en sommes qu’à l’enquête préliminaire. Nous sommes confiants que cette plainte ira jusqu’à son terme puisque fondée en droit et en fait. Elle changera le cours de l’histoire de mon pays, j’en suis certain. Moi qui vous parle j’irai jusqu’au bout de cette affaire. Les camerounais disent dans leur écrasante majorité stop à l’impunité des délinquants en col blanc dans notre pays.

Sur quoi reposent exactement vos accusations, avez-vous des éléments de preuve tangibles et vérifiables qui serviront éventuellement durant le procès?
Sur des enquêtes que nous avons menées nous-mêmes au sein de l’Union pour une Diaspora Active (UDA) mais aussi sur les révélations faites par diverses publications aussi bien nationales et internationales. Je pense notamment au Canard Enchainé que j’ai rencontré personnellement et m’a fourni des archives très précieuses, à Germinal, à la Nouvelle Expression, à Mutations, au Monde.etc. Toutes ces révélations n’ont à aucun moment été démenties par les mis en cause. Alors vous comprenez ma sérénité quant à la suite des opérations. Et puis je rajoute: Comment voulez-vous que la justice française ouvre une enquête préliminaire s’il n’y a pas d’éléments de preuves préalables et tangibles?

Pourquoi avoir porté plainte seulement contre Paul Biya alors que ses ministres dont certains sont détenus pour détournements sont aussi fortement soupçonnés d’évasion fiscale notamment?
Tout d’abord permettez-moi de rectifier un élément, nous avons porté plainte contre Paul Biya et compagnie, c’est-à-dire les éventuels receleurs des biens mal acquis, notamment son fils Franck Emmanuel Biya. Pour revenir stricto sensu à votre question, nous faisons les choses sérieusement. Je ne me lève pas un matin en me disant je vais porter plainte contre un chef d’état ou contre untel ou untel. Non ça se passe autrement, je veux dire nous ne pratiquons ni l’activisme, ni de l’esbroufe. Nous sommes une association sérieuse et n’ayant pas des infos précises sur les ministres en question, nous ne pouvions agir en conséquence. Par ailleurs nous ne nous intéressons pas vraiment aux petits poissons car ils tiennent leur liberté des gros. Si vous éventrez un gros poisson qui a mangé les petits vous aurez à la fois le gros et les petits. Si vous voyez ce que je veux dire.

Dans un communiqué publié la semaine dernière, la présidence de la république déclare que Paul Biya ne dispose pas de patrimoine ni en France, ni ailleurs. Que répondez-vous?
Soyons sérieux. A quoi vous attendiez-vous du cabinet civil de la présidence de la République? Qu’il vous dise c’est vrai M. Paul Biya a détourné?

Le Ministre Tchiroma de la communication a fait savoir que le président Paul Biya n’avait pas à répondre devant la juridiction française, qu’est ce que vous attendez exactement de la justice française dans cette affaire?
Vous savez le bouffon a un rôle très précis dans la cour du seigneur c’est d’ailleurs à ça qu’on le reconnaît et la raison principale de son recrutement. Sa vraie fonction c’est amuser la galerie et faire plein de bouffonneries. Je crois que le ministre que vous citez pratique très bien cette fonction. Beaucoup de camerounais pensent que le ministre de la communication est devenu le ministre de la con-munication. Ce n’est pas bien que des compatriotes le disent, on doit lui accorder un certain respect. On n’a pas besoin de recourir à l’insulte surtout lorsqu’on peut démontrer les choses facilement. Et il est facile de démontrer que ce ministre est largué. Cela dit j’attends de la justice française qu’elle fasse son job et qu’elle dise par conséquent le droit, rien que le droit. La raison d’état ne doit pas l’emporter sur l’état de la raison, je veux dire la justice doit garder toute sa sérénité comme elle a parfois su le faire au cours de son histoire et qu’elle se détache de toute considération politique pour ne dire que le droit.

Parlez-nous du nouveau mouvement de l’Union pour une Diaspora Active?
L’UDA est une association de droit français entièrement composée de camerounais vivant à l’extérieur du Cameroun et foncièrement patriotes. Elle compte des centaines de membres disséminés un peu partout en France et ailleurs dans le monde. Elle a été créée le 22 décembre 2004 en région parisienne. Ses valeurs et donc ses statuts sont fondés sur l’instauration d’une société démocratique plus juste et plus égalitaire, au Cameroun, sur l’établissement d’un véritable état de droit dans notre pays et sur les valeurs de progrès et de respect des libertés fondamentales imputées au pied par le régime actuel.

On ne vous connait aucune action en tant qu’organisation. Voulez-vous nous faire part des autres activités que vous menez?
Ah, vous n’êtes donc pas suffisamment informée visiblement car l’UDA en partenariat avec d’autres associations camerounaises de Paris fut à l’initiative du tout premier vote symbolique le 10 octobre 2004 sur l’Esplanade du Trocadéro à Paris revendiquant le droit de vote et la reconnaissance de la double nationalité pour tous les camerounais de la diaspora. Je m’en souviens comme si c’était hier. Je vais vous raconter une petite anecdote: Une maman qui est venue me voir ce jour là les larmes aux yeux et qui venait de Suisse ou d’Allemagne je crois me dit texto mon fils c’est la première fois que je vote.. Vous vous rendez compte sous Ahidjo, Biya, cette dame ne savait pas ce qu’on appelait bulletin de vote ayant quitté le pays avant les premières élections au suffrage universel direct. Je m’étais beaucoup retenu pour ne pas pleurer à mon tour. Vous savez elle avait à peu près l’âge de ma mère (aujourd’hui décédée) et elle attendait depuis midi pour une élection qui a démarré au final à 15h.

Craignez-vous pour votre sécurité?
Je ne crains RIEN, la peur m’a quitté mais je reçois beaucoup de menaces de mort que je vous enverrai dès que vous le souhaiteriez. Néanmoins cela ne m’intimide pas car je lutte pour mon pays et pour une cause juste et noble. Je suis donc prêt à en payer le prix fort. L’histoire et dieu sont les seuls qui me jugeront.

Qu’espérez-vous à titre personnel lorsque vous lancez une telle initiative, voir les supposés biens de Paul Biya confisqués?
Bien évidemment et c’est d’ailleurs pour cette raison si vous lisez bien l’acte d’accusation que nous avons insisté sur la convention de Mérida, document que j’ai personnellement remis au juge et qui exige la confiscation puis la restitution surtout des biens mal acquis. Puis-je vous rappeler que cette convention dite de Mérida, en réalité signée à New-York, a été initiée et ratifiée par la France le 12 juillet 2005.

Jusqu’où êtes-vous prêt à aller dans le cadre de cette enquête?
Jusqu’au bout!

Célestin Djamen, à l’initiative de la plainte contre le président Paul Biya

Sommet Afrique-Union Européenne : Paul Biya en déplacement à Tripoli

Le président camerounais prend part à cette troisième rencontre du genre, qui est accueillie par la Lybie

Une nouvelle occasion de rappeler la nécessité de l’aide à l’Afrique
Le président Paul Biya du Cameroun est en Lybie depuis ce dimanche 28 novembre 2010, où il prend part, aux travaux de la troisième rencontre Afrique-Union Européenne. Le thème choisi cette année est « Investissement, croissance économique et création d’emploi ». L’objectif selon des sources proches de l’organisation sera d’examiner les moyens permettant de stimuler la croissance, créer des opportunités d’emploi et consolider la relance de l’économie après la crise financière et économique mondiale qui a touché le continent. L’évènement semble important pour le président camerounais, qui a repoussé la célébration du cinquantenaire des armées qui devait se tenir ces jours ci. La discrétion qui a entouré cette présence camerounaise à Tripoli jusqu’au départ effectif du chef de l’Etat à l’aéroport de Nsimalen ne permet pas d’indiquer clairement les attentes du président Biya à l’occasion de cette participation. La composition de sa délégation pourrait néanmoins servir d’indicateur. Les discussions autour des partenariats économiques et les discussions sur les questions liées à l’environnement devraient constituer les axes majeurs des discussions et interventions du président camerounais. Lors de ses récentes sorties internationales, Paul Biya a à chaque fois plaidé pour le renforcement du soutien des pays industrialisés aux pays pauvres d’Afrique, qui subissent le revers du changement climatique et d’une crise économique mondiale dont elle est à plusieurs niveaux victime. Le président Biya pourrait aussi profiter de l’occasion pour proposer les conclusions de la conférence Africa 21 de Yaoundé. La plateforme Libyenne est la première sur le continent à laquelle prend part le chef d’Etat camerounais personnellement, depuis la tenue de la rencontre de yaoundé.

De nombreux sujets de retour sur la table des débats
A Tripoli, l’Union africaine devrait justement annoncer le lancement de projets dans le domaine des infrastructures, un pour chacune des cinq régions d’Afrique. Seront présents dans ce domaine lors de cette rencontre à Tripoli, des représentants du Fonds fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures, créé conjointement par la Commission européenne, les Etats membres de l’UE et la Banque européenne d’investissement (BEI). Opérationnel depuis 2007. La Banque africaine de développement (BAD) et la Commission de l’Union africaine en sont des partenaires essentiels. En ce qui concerne le thème du changement climatique, des responsables de la Commission européenne s’attendent à ce que des engagements en faveur de son financement en Afrique soient pris en prévision de la conférence sur le changement climatique qui s’ouvre en même temps à Cancun au Mexique. Un sujet délicat de ce sommet porte sur un partenariat sur les migrations, la mobilité et l’emploi afin de mettre de l’ordre et freiner l’immigration clandestine. Il concerne aussi bien les Africains et notamment la Libye, lieu de passage des migrants. Un Institut africain des transferts de fonds devrait être créé. Il sera chargé de renforcer la capacité des gouvernements, des banques, des expéditeurs et des bénéficiaires de transferts internationaux, du secteur privé et d’autres acteurs du continent africain, pour faire de ces transferts un réel outil de développement au service de la réduction de la pauvreté. Dix ans après la première rencontre du genre qui s’était tenue au Caire en Egypte en 2000, le sommet Afrique-Union européenne semble avoir fait du sur place. En 2007, le sommet de Lisbonne au Portugal avait défini huit domaines d’actions prioritaires : paix et sécurité ; gouvernance démocratique et droits de l’Homme ; commerce, intégration régionale et infrastructures ; objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ; énergie ; changement climatique ; migrations, mobilité et emploi ; sciences, société de l’information. Aujourd’hui on y est encore et de nouvelles difficultés se sont ajoutées.


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Illégalité d’ELECAM: Une petite victoire pour le Social Democratic Front

Paul Biya a signé un décret qui constate la mise en place effective de cet organe, la réaction de la Cour Suprême attendue

Une illégalité rectifiée
La nouvelle a été lue sur les ondes de la radio nationale vendredi dernier, le président a finalement signé le décret qui constate l’existence d’Elections Cameroon (ELECAM), l’organe en charge d’organiser et de superviser les élections au Cameroun. Est constatée par le présent décret, la mise en place d’Elections Cameroon, peut-on lire dans ce décret dont journalducameroun a pu se procurer une copie. Il y a quelques jours, le Social Democratic Front, le parti de John Fru Ndi avait saisi la Cour Suprême dénonçant l’illégalité du processus d’inscription sur les listes électorales. Le SDF s’appuyait notamment sur la loi n° 2006/011 du 19 décembre 2006, portant création, organisation et fonctionnement d’Elections Cameroon (Elecam). Une loi qui dans son article 42, dispose: Pendant la mise en place d’Elections Cameroon et jusqu’à cette mise en place qui ne peut pas excéder dix-huit (18) mois, l’observatoire national des élections (ONEL) et les autres structures compétentes de l’Etat, continuent à exercer leurs attributions respectives. La mise en place effective d’Elections Cameroon est constatée par le décret du Président de la République. Le SDF constatait ainsi que si des décrets avaient nommé les 12 membres ainsi que le directeur général et le directeur général adjoint, le décret qui lui devait constater la mise en place effective d’Elections, n’avait jamais été signé. Sur cette base, le SDF estime aujourd’hui que le communiqué invitant les citoyens camerounais à s’inscrire sur les listes électorales, tout comme les réunions organisées par Elecam concernant ces inscriptions sont illégaux et susceptibles d’annulation.

Une victoire pour le SDF
Pour fondée qu’elle soit, de nombreux observateurs avaient pourtant douté que la requête de ce parti puisse connaitre une issue favorable. Le fait est que loin de tout problème d’illégalité, le SDF semblait avoir trouvé un bon mobile pour faire admettre sa volonté d’annuler le processus d’inscription sur les listes électorales. Une démarche que certains partis de l’opposition accueillaient avec beaucoup de recul. Le Sdf fait du cinéma comme d’habitude. Les dirigeants de ce parti politique savent que leur initiative n’aboutira pas. Ils cherchent juste à faire parler d’eux. Ils peuvent utiliser d’autres moyens. C’est d’ailleurs ce que j’ai dit à quelques cadres du SDF. Les actions de ce parti sont contradictoires. Ses dirigeants ont rendu visite aux responsables d’Elecam. Il s’agissait d’une reconnaissance implicite de cette institution. Le SDF ne peut donc pas aujourd’hui demander l’annulation des actes d’Elecam avait fait savoir Albert Dzongang, le président du parti La Dynamique, selon une information rapportée par le quotidien le JOUR. Le décret du chef de l’Etat semble aujourd’hui donner raison au SDF. La réaction de la Cour suprême qui avait jugé sa requête recevable, reste très attendue. Car en même temps que le décret du chef de l’Etat constatant ELECAM, le ministre Laurent Esso Secrétaire général à la présidence de la république, a signé un communiqué radio-presse. Dans le communiqué il semble se dégager que la constatation d’ELECAM a été progressive et s’est déroulée par étape. Selon lui c’est au vu de toutes les activités précédentes d’ELECAM, que le président a constaté son existence effective.


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L’attitude de la Cour Suprême très attendue
Un argumentaire que pourrait reprendre à son compte la Cour suprême, qui trouvera matière à répondre à la requête du SDF. Pour certains observateurs cette façon d’interpréter l’esprit du décret présidentiel et la loi créant ELECAM compliquent toute la situation. Sur la base du droit administratif, de par le fait que la loi ne reconnaissait ELECAM qu’après un décret de constatation du président de la république, et vu que ce décret n’est intervenu qu’il y a quelques jours, normalement toutes les actions prises par cet organe en matière électorale, dont le lancement du processus d’inscription sur les listes électorales sont nulles, car prise par un organe sans qualité. ELECAM bien qu’il possédait des dirigeants, des structures et des moyens de travail, n’existait pas encore juridiquement. La bataille autour du concept de l’effectivité risque de prendre corps et animer le débat politique pendant très longtemps. Le communiqué explicatif de la présidence par ce fait est critiquable. La loi de 2006 qui crée ELECAM, avait expressément prévu la phase de sa mise en place qu’elle distinguait de sa phase de constatation effective. De ce fait, la présidence ne peut pas prétendre que tous les actes pris jusqu’à récemment par ou en faveur d’ELECAM, rentraient dans le cadre de son processus de constatation effective. L’opinion attend de voir si le juge administratif camerounais s’inspirera de l’affaire Fontbonne en France. Le Conseil d’Etat, l’équivalent camerounais du juge administratif, avait déclaré l’inexistence d’un acte de l’administration, au motif que cet acte avait été pris en méconnaissance des indications de droit et des textes de loi en vigueur. Ce qui lui avait permis de constater l’inexistence de l’acte discuté. La crédibilité du processus d’inscription sur les listes électorales au Cameroun semble se jouer sur un fil.


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Exploitation du Gaz Naturel Liquéfié: Le Cameroun devra encore attendre

Le PDG du groupe GDF Suez, partenaire de la société camerounaise des hydrocarbures sur ce projet, a fait le point en marge d’une audience avec le président Biya

Une rencontre pour faire l’évaluation pour le futur
Le président de la République, Paul Biya a reçu en audience mardi 12 octobre en fin de matinée, le président du groupe énergétique français GDF Suez, Philippe Olivier. Un entretien de près d’une heure au terme duquel le président de GDF Suez s’est déclaré très satisfait d’avoir eu l’occasion de s’entretenir avec le chef de l’Etat: Le président a une très bonne connaissance du projet de gaz naturel liquéfié, et notamment qu’il nous apporte tout son soutien en vue de son aboutissement. Il connaît très bien le dossier et a vraiment une vue stratégique de cet investissement dans une usine de liquéfaction et un réseau de transport de gaz, qui constitue une industrie gazière susceptible de générer des emplois tout en développant des exportations vers les pays voisins voire les autres continents, a déclaré Philip Olivier à sa sortie d’audience. Néanmoins, l’exportation massive du gaz camerounais pourrait ne pas être pour les prochains mois. Malgré le mémorandum d’accord signé avec la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), de nombreux points restent à éclaircir. L’étude de base de réalisation avant celle des conditions de sa faisabilité, ou étude pré-FEED, est encore en cours de réalisation, selon les déclarations du président de GDF Suez. C’est au terme de cette étude que les différentes parties pourraient être fixées sur les engagements possibles des uns et des autres. Le dirigeant de GDF Suez s’est voulu rassurant, en indiquant que son organisation disposait d’une capacité d’investissement de près de 6560 milliards de F CFA par an. Coté camerounais on espère que l’étude pré-FEED sera bouclé cette année, mais rien n’est moins sûr. Après la définition du cadre général du partenariat et la négociation avec divers intervenants, il faudra que GDF, conformément au code gazier camerounais, obtienne une décision finale d’investissement qui devrait intervenir en 2013. La mise en place de l’usine pourrait prendre elle-même quatre autres années.

Renforcer le potentiel actuel
Cette perspective du projet d’investissement gazier au Cameroun, indique selon certains observateurs, ne serait pas la seule raison du lobbying exercé par les dirigeants de la compagnie française qui n’ont pas besoin de rencontrer le président camerounais juste pour lui apporter l’assurance qu’en 2018, le Cameroun sera un important acteur du commerce international du Gaz et que c’est seulement en 2014 que les opportunités d’emplois liées à la construction des infrastructures sur site seront effectives. Le Cameroun selon des statistiques de la SNH produit actuellement près de 50 000 tonnes de gaz par an. Mais certaines études ont laissé voir que cette production pourrait être augmentée, si on disposait de la technologie adéquate pour éviter les pertes liées aux opérations de transformation et liquéfaction. En novembre 2008, la Société Nationale des Hydrocarbures du Cameroun (SNH) et GDF Suez avaient annoncé la signature d’un partenariat stratégique pour le développement d’un site d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL). Il était prévu de mener une évaluation des différentes possibilités dans le domaine de l’exportation de GNL, parmi lesquelles une solution FPSO ou unité flottante de production, de stockage et de déchargement dans la région de Kribi ou de Limbé. Cette solution présente l’avantage d’être moins lourde et peu conséquent sur l’environnement. D’un autre côté, Gaz de France pourrait être en train de faire un pari sur le futur. Les productions russes ne sont pas éternelles et pourraient dans une dizaine d’année ne plus suffire pour l’ensemble de la demande européenne. Les nouvelles sources de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance d’Afrique pourraient donc particulièrement devenir stratégiques pour le développement du marché du GNL. Des sources proches du dossier affirment que dans cette opération, les intérêts du Cameroun auraient été mieux négociés que dans beaucoup d’autres accords de partenariat.

Philippe Olivier reçu par Paul Biya mardi 12 octobre
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Epoustouflante rencontre entre Michelle O. et la première dame du Cameroun

La rencontre Michelle – Chantal Biya en marge de la tenue de l’assemblée générale de l’ONU a retenu l’attention des médias

Le fait est rapporté par le site anglais mailonline. A l’occasion de la venue des chefs d’Etats et de gouvernements à l’AG des Nations unies, Michelle Obama a tenue à recevoir les dames des présidents présents au sommet. Elle recevait à cet effet la première dame du Cameroun Mme Chantal Biya. Comme à l’accoutumée, la presse est revenue sur la tenue vestimentaire et la coiffure de la «femme-lion» du Cameroun.

Michelle Obama rencontre la première dame du Cameroun, Chantal Biya
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Mme Chantal Biya est connue pour son style de coiffure «banane» de couleur orange accompagné pour l’occasion d’un tailleur pantalon pourpre brillant. Très sportive elle avait chaussé des talons hauts noirs. Tout est dans l’allure en ce début d’automne. Le site estime que cette panoplie contraste avec le style le Mme Obama tout à fait neutre et en ballerines. Dans la foulée, les deux dames ont visité le Stone Barns Centre dans les collines de Pocantico près de New York. Elles ont pu ainsi prendre un déjeuner très nutritif composé des produits aliments de la ferme et du jardin de la Maison Blanche. Au cours de sa visite Mme Biya a été rejointe par ses les premières dames de la Mongolie, du Swaziland et de la Lettonie. En attendant, la presse est revenue sur les prochaines élections prévues au Cameroun en 2011.

Les talons de Mme Biya et ses cheveux se combinent pour une différence dans la hauteur – et la luminosité – entre les deux femmes
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Sylvia Bongo membre des Synergies Africaines

L’épouse du président gabonais a rompu avec le passé, en adhérant à l’organisation présidée par la première dame du Cameroun

Le Gabon enfin membre de Synergies Africaines
Sylvia Bongo, l’épouse du président gabonais, est arrivée lundi 30 août 2010 à Yaoundé pour une visite de travail. C’est Chantal Biya, première dame du Cameroun, qui l’a accueillie à sa descente d’avion. Sylvia Bongo est venue au Cameroun pour marquer son accord définitif à une adhésion aux Synergies Africaines pour la lutte contre le Sida et les souffrances. Une signature d’acte qui s’est déroulée aux environs de 13 heures au siège de l’organisation panafricaine présidée par Chantal Biya. Sylvia Bongo sera reconnue pour avoir été la première dame gabonaise à avoir adhéré à Synergies Africaines. Dans les milieux diplomatiques, on y voit aussi une nouveauté, celles des relations mieux renforcées entre le Gabon et le Cameroun. Des observateurs ont très souvent évoqué l’existence d’une rivalité bien masquée entre Paul Biya et Bongo père. L’arrivée d’Ali Bongo le fils, semble avoir donné une chaleur supplémentaire entre les deux pays.

Chantal Biya lance les synergies africaines, en marge du sommet de l’Organisation de l’unité Africaine qui se tenait à Yaoundé en 1998. L’initiative reçoit une adhésion de principe des premières dames présentes. Pourtant l’association connaitra d’énormes désaccords, notamment sur les priorités et les méthodes d’organisation. Le 18 juillet 2002, alors que les premières dames d’Afrique sont réunies à Genève pour une rencontre spéciale, certaines d’entre elles se sont réunies autour d’Edith Bongo pour mettre sur pied un cadre d’action en vue de combattre le VIH/SIDA sur le continent créant ainsi l’organisation des premières dames d’Afrique contre HIV/SIDA (OPDAS). Le divorce avec les synergies est consommé pour Edith Bongo. Lors de la cérémonie officielle de lancement, L’ex première dame gabonaise n’est pas présente. Une rivalité de fait s’était donc installée entre les deux organisations. Rivalité qui selon les experts, a finalement été profitable aux personnes vivantes avec le VIH/SIDA. De la concurrence entre les deux en a résulté une incidence positive sur la prise en charge contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles indiquent certains analystes. Sylvia Bongo la nouvelle première dame semble vouloir être pragmatique, même si la presse proche du pouvoir au Cameroun, parle plus de l’influence certaine de Chantal Biya. La visite de la première dame du Gabon s’est poursuivie avec un déjeuner offert par Chantal Biya et une audience à la présidence de la république. Après cela, Sylvie Bongo a rencontré les membres de la diaspora Gabonaise au Cameroun. Elle a regagné le Gabon dans la soirée du lundi.


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Cameroun: Le RDPC au c ur des grandes man uvres politiques

Des rencontres dirigées par le secrétaire général du parti au pouvoir se déroulent dès ce 24 août

Des rencontres exceptionnelles
C’est samedi 21 août dernier que l’information a été rendu publique par Jacques Famé Ndongo, en sa qualité de secrétaire général à la communication du rassemblement démocratique du peuple camerounais, (RDPC). Ce sera la première fois qu’une telle rencontre au niveau du comité central se tient, depuis la nomination de ses membres en 1996 lors du dernier congrès du parti. Cette série de rencontres fait suite à une réunion qui a réuni les gros cadres du parti le jeudi 19 août dernier, tard dans la soirée. Sur les raisons d’une telle initiative, jacques Famé Ndongo a indiqué que ces rencontres rentraient en droite ligne du processus de modernisation du parti. Selon lui, le Secrétaire général voudrait impliquer davantage les membres des diverses instances du parti dans la marche de celui-ci et dans le quadrillage du terrain. La même raison avait déjà été donnée lorsqu’il y a quelques mois, René Sadi, le secrétaire du général parti, avait entrepris une tournée pour rencontrer la base.

Aucune raison officielle connue
Le renouvellement des listes des membres du comité central pourra très bien figurer à l’ordre du jour des rencontres. Depuis 1996, certains de ces membres sont soit décédés, soit en prison. La règle du remplacement par les suppléants n’a jusqu’ici pas encore été opéré. D’un autre côté, les observateurs croient savoir que le comité central du RDPC a cessé d’avoir toute légitimité en raison du fait que le parti au pouvoir n’arrive pas à tenir un congrès ordinaire depuis 2001. Les rencontres de cette semaine se situeraient dans le cadre de la préparation de la présidentielle de l’année prochaine, avec notamment la mobilisation des troupes du parti dans le cadre des opérations d’inscriptions sur les listes électorales. Il n’est pas aussi exclu l’éventualité de la tenue d’un congrès ordinaire. D’où la nécessité de remobiliser un comité central de manière à faire une évaluation du niveau et degré de militantisme pour la tenue de ce congrès. Une autre raison de cette mobilisation des troupes serait que les esprits de la division se font plus présents maintenant que les élections approchent. Paul Biya reste officiellement le candidat naturel du RDPC, mais de nombreuses faits dans le parti restent non réglées créant un vent de revendication. La préparation aux élections constitue un bon moment pour faire la pression sur les instances dirigeantes. Il a enfin été émis l’idée d’une nouvelle modification de la constitution, qui conduirait à la création d’un poste de vice-président de la république. Cette éventualité permettrait au RDPC de véritablement se plonger dans l’avenir et de contenir les appétits de certains de ses membres qui voudraient bien être candidat à la présidence. Bien évidement rien ne permet de confirmer une telle idée qui semble difficile à implémenter.

Image d’illustration
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Paul Biya en déplacement à Brazzaville et au Gabon

Le chef de l’Etat a participé aux côtés d’autres invités du président Denis Sassou Nguesso, à la célébration du cinquantenaires du Congo

Paul Biya présent pour le défilé
Le président Paul Biya du cameroun est arrivé samedi 14 août 2010, dans la mi-journée à Brazzaville la capitale congolaise, pour prendre part à la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de la république populaire du Congo. Le chef de l’Etat Camerounais a été accueilli à sa descente d’avion par son homologue. D’autres chefs d’Etat sont aussi arrivés samedi à Brazzaville. Paul Biya y a retrouvé notamment Les président de Sao Tomé et Principe, M. Fradique de Menezes, Blaise Compaoré du Burkina Faso, le Togolais Faure Gnassimbé et il a été suivi par Idriss Deby Itno du Tchad et Boni Yayi du Bénin. Le dernier à arriver était le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kanbangué, qui a traversé le fleuve Congo en bateau. Les chefs d’Etats arrivés samedi ont eu un agenda chargé: Ils ont assisté à la soirée de célébration du cinquantenaire au stade Alphonse MASSAMBA DEBAT à Brazzaville. La manifestation de dimanche a commencé à midi pour se terminer près de trois heures plus tard, devant plusieurs milliers de spectateurs, dont le président congolais Denis Sassou Nguesso et 13 chefs d’Etat étrangers, a savoir Yayi Boni (Bénin), Idris Deby Itno ( Tchad), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Fradique de Menezes (Sao Tomé et Principe), Paul Biya (Cameroun), Joseph Kabila (RDC), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Amadou Toumani Touré (Mali), François Bozizé (Centrafrique), Abdoulaye Wade (Sénégal), José Edouardo Dos Santos (Angola), Pedro Pires (Cap-Vert) et Rupiah Banda ( Zambie). La journée a été marquée par un défilé civil et militaire. La France a participé pour la première fois à ce défilé militaire, avec une section de 30 hommes de la 2ème Compagnie du 6ème Bataillon d’Infanterie de Marine (BiMa), partie intégrante des FFG au Gabon. Outre la France, l’Angola, le Bénin, le Cameroun, le Gabon, la Libye et le Maroc ont également envoyé des détachements pour le cinquantenaire du Congo. Dans l’ensemble, 5.300 militaires venus de sept pays du continent et du Congo ont participé à ce défilé du cinquantenaire qui a duré plus de deux heures.

Ambiance très réchauffée entre Paul Biya et Sassou Nguesso
C’est la deuxième fois que le chef de l’Etat camerounais se rend à Brazzaville cette année. La dernière fois c’était pour un sommet extraordinaire de la CEMAC. Mais entretemps, Paul Biya et Sassou Nguesso se sont rencontrés plusieurs fois. La première à Bangui, lors du sommet de la CEMAC, la deuxième à Yaoundé lors de la fête nationale camerounaise, deux fois en France lors du sommet Afrique-France et lors de la célébration du 14 juillet. Les deux hommes on le pense, sont revenus sur le petit différent qui a failli éclater en 2009. Un journaliste réputé être proche du président Sassou Nguesso, avait réalisé un dossier dans lequel étaient contenus des propos injurieux à l’endroit de Paul Biya et de son Pays. Aujourd’hui, le différent et les guerres de leaderships semblent être définitivement enterrés. Avec un régime du parti unique jusqu’en 1992, le Congo a connu une histoire très troublée. L’ouverture du pays au multipartisme a coïncidé avec l’apparition de milices armées qui ont précipité le pays dans une spirale de guerres civiles dont il porte encore les stigmates. Le premier conflit interne a eu lieu en 1993-1994 suivi par un autre en 1997 et enfin de 1998 à 2003 dans le Pool (sud), provoquant des violences qui ont fait des milliers de victimes. Aujourd’hui, le président Denis Sassou Nguesso met l’accent sur la paix retrouvée pour lutter contre la pauvreté: Sur cet itinéraire de cinquante ans, le maillon le plus faible de notre action collective est de n’avoir pas pu, au plan économique et social, réaliser l’équivalent du peu que nous avons réussi au plan politique, a déclaré Sassou Nguesso dans son discours. Le président Camerounais Paul Biya devrait se rendre au Gabon, pour la célébration de la fête nationale de cet autre voisin du Cameroun qui aura lieu le 17 août prochain.

Paul Biya et Sassou Nguesso à Yaoundé, le 20 mai 2010
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Sommet Afrique-France: A quoi joue Nicolas Sarkozy ?

Ouvrant les travaux du sommet à Nice, le président français a mis en avant sa nouvelle vision des rapports avec l’Afrique

Changement de discours du président français
Alors qu’il offrait un diner de gala aux chefs d’Etats africains présents à Nice pour le sommet Afrique-France, le président français Nicolas Sarkozy a défini les nouveaux rapports qui le lieront avec ses « amis africains ». Permettez-moi de vous dire à tous que la France vous considère tous comme des amis, comme des partenaires, comme des hommes et des femmes d’expérience, a-t-il déclaré. Jusqu’au dernier sommet Afrique-France de Cannes (celui en 2007), la tradition était un dîner qui réunissait les seuls chefs d’Etat et gouvernement francophones, a-t-il rappelé précisant qu’à ses yeux cela n’avait pas de sens. Des propos qui ne peuvent cependant occulter le fait que tous ces chefs d’Etat francophones, sont invités du président Nicolas Sarkozy, à l’occasion de la fête nationale française, le 14 juillet prochain. Une fête qui exclura de fait les autres Etats. L’Afrique francophone sera réunie pour célébrer ses cinquante ans d’indépendance. A l’analyse on peut imaginer que le président français serait l’otage des réseaux d’affaires français en Afrique, dont les intérêts n’ont pas changé à la même vitesse que la volonté du président Sarkozy dans son projet africain initial. La France et l’Europe ont autant besoin de l’Afrique que l’Afrique a besoin de l’Europe et de la Francea déclaré Sarkozy dans son discours d’ouverture ce lundi 31 mai à Nice.

Un sommet qui pourrait à nouveau diviser l’Afrique
L’autre point de discussion critiqué est celui sur « la place de la gouvernance mondiale ». Au-delà du discours de Sarkozy qui justifie l’enjeu par le besoin de légitimité internationale, la France a à nouveau jeté en Afrique un nouvel objet de division. « Il est absolument anormal, a expliqué Sarkozy, que l’Afrique ne compte aucun membre permanent » au sein d’un Conseil de sécurité des Nations unies qui doit, à ses yeux, être réformé sans tarder. Au nom du consensus continental ébauché en 2005, les éminences africaines exigent deux sièges de membre permanent (MP) au sein dudit Conseil. De même, elles réclament au moins deux places supplémentaires parmi les membres non permanents (MNP), ce qui porterait le total à cinq. La France soutenue par l’Angleterre, défendent au contraire, une formule intermédiaire « d’élargissement progressif » c’est à dire allonger dans un premier temps significativement la durée du mandat des membres non permanents, sans pour autant leur accorder le droit de veto réservé pour l’heure au Cinq majeurs (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni). Puis d’octroyer au « berceau de l’humanité », un des deux fauteuils réclamés au conseil de sécurité. Une proposition qui a divisé les ministres des affaires étrangères lors des débats dimanche, la veille du sommet. D’un autre coté il se pose le problème de la personne qui représentera l’Afrique. L’Afrique du sud en tant que puissance économique revendique la légitimité de cette place. Mais il faudra compter avec l’Egypte, le Nigéria et même le Sénégal dont le président Wade nourrit de grandes ambitions.

Les chefs d’Etats et de gouvernements africains réunis autour de N. Sarkozy
L. Blevennec/Elysee.fr)/n

Aucun engagement fixe ne devrait sortir du sommet
Entre amis, dans une relation de confiance, on doit pouvoir parler de tout, sans fâcherie et sans gêne. Une relation partenariale. Il n’y a pas d’un côté des grands pays, de l’autre des petits, mais des partenaires qui ont des intérêts à défendre, des points de vue à faire valoir, sur la base d’une relation d’égalité et tournée vers le futur a déclaré le président français. Une des manifestations de cette innovation concerne l’ouverture de la rencontre à des acteurs non politiques. La présidence française a choisi cette année des opérateurs économiques. Quelque 230 dirigeants d’entreprises, 80 venus de France et 150 d’Afrique, ainsi que des syndicalistes, débattront de développement et de sujets comme la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, leur financement ou la formation professionnelle. Les conclusions de leurs travaux et leurs recommandations seront présentées aux chefs d’Etat et de gouvernement lors de la séance de clôture du sommet. Pour les experts, cela représente ni plus ni moins une forme de néocolonialisme. Il est difficile de parler de rapport économique décomplexés et partenariat solide tant que les réserves de change sont gardées au trésor de France, et la monnaie de la zone franc garantie par le même trésor. D’un autre coté il apparait clairement dans les statistiques des échanges, que la France est le premier fournisseur du Cameroun par exemple, mais n’en est que le quatrième acheteur. Un bilan très spécial pour un partenaire historique et privilégié. Les conclusions du sommet sont attendues ce mardi 1er juin 2010, mais de nombreux experts affirment déjà qu’il n’en sortira rien de concret.

Moment de gaieté à Nice
L. Blevennec/Elysee.fr)/n

Nice: Début ce 31 mai du sommet Afrique-France

Pour la France c’est le sommet de la rupture, de nombreux expert en doutent

Victoire des intérêts de la France sur la volonté de rupture de Nicolas Sarkozy
Aujourd’hui et demain se tient à Nice le 25e sommet France-Afrique. A l’exception de Madagascar, en pleine crise politique, et du Zimbabwe, dont le président Robert Mugabe est interdit de séjour dans l’Union européenne, tous les pays du continent y sont représentés, soit par leur chef d’Etat ou de gouvernement, soit par un ministre, voire un envoyé spécial. Le sommet devait se tenir en janvier à Charm el-Cheikh, en Egypte, mais l’insistance du Caire à inviter le président soudanais Omar El-Béchir, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et contre l’humanité, a entraîné son report en France – où Béchir ne peut venir sans être arrêté – contrairement à l’usage qui veut une alternance entre la France et le continent. Dans ses nombreux discours, le président français Nicolas Sarkozy indiquaient clairement qu’il n’en voulait plus

D’abord, cette relation doit être plus transparente. Il nous faut la débarrasser des réseaux d’un autre temps, des émissaires officieux qui n’ont d’autre mandat que celui qu’ils s’inventent. Le fonctionnement normal des institutions politiques et diplomatiques doit prévaloir sur les circuits officieux qui ont fait tant de mal par le passé. Il faut définitivement tourner la page des complaisances, des secrets et des ambiguïtés.
Nicolas Sarkozy, président Français

Des experts affirment que les réseaux auraient eu le dessus sur la volonté de rupture du président français. De nombreux Présidents présents à ce sommet font l’objet de nombreux reproches. Longévité au pouvoir, démocratie relative, appauvrissement constant de la population. Pourtant il y a quelques évolutions. Le sommet au niveau de sa structuration a connu une évolution. Du temps de François Mitterrand ou Jacques Chirac, la veille du sommet, il y avait la tradition du dîner. Aujourd’hui, c’est terminé parce que le président français donne aujourd’hui la priorité aux pays africains qui pèsent sur la scène internationale et qui sont solvables. Deux rencontres ont été calées en priorité, un déjeuner avec le Sud-Africain Jacob Zuma aujourd’hui, et un tête-à-tête avec le Nigérian Goodluck Jonathan demain. Soit les deux géants économiques du continent. Le Président de la République française tiendra trois autres réunions à huis clos avec l’ensemble des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur les enjeux politiques majeurs du 21ème siècle : la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale (lundi 31 mai après-midi) ; renforcer ensemble la paix et la sécurité (lundi 31 mai après-midi) ; le climat et le développement (mardi 1er juin matin).

25 ans d’évolution
Le premier sommet entre la France et le continent est créé par la volonté de Georges Pompidou. L’enjeu principal, à cette date, est géopolitique : après la guerre israélo-arabe, il s’agit de participer, et de faire participer l’Afrique, à la construction de la paix autour du bassin méditerranéen. Parmi les plus importants il y a celui de 1990 à La Baule. Un sommet qui aura marqué un tournant dans la politique africaine de la France. Le lien entre démocratie et développement y est souligné. Le président François Mitterrand déclare que l’aide française sera plus «tiède» pour les régimes autoritaires, «enthousiaste» envers ceux qui s’ouvriront à la démocratie. 1994 à Biarritz, François Mitterrand critique les contraintes imposées par la Banque mondiale aux pays africains. Le sommet adopte le principe de la création d’une force interafricaine d’intervention. Tenue en novembre, cette rencontre intervient après deux événements majeurs en Afrique, la dévaluation du franc CFA et le génocide au Rwanda, donnant lieu à de violentes critiques quant au rôle de la France dans ces pays. Le 25e sommet Afrique-France se tient aujourd’hui et demain à Nice et s’ouvre pour la première fois aux chefs d’entreprises français et africains. Au menu, la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale, mais aussi la négociation d’accords attendus en matière sociale, énergétique et environnementale. 80 entrepreneurs français et 150 entrepreneurs africains, venant de toutes les régions du continent, sont conviés à participer aux travaux, de même que des organisations syndicales.

Nicolas Sarkozy et quelques présidents africains
A. Arraou/Elysee.fr)/n

Sommet Afrique – France : Le Chef de l’Etat du Cameroun est à Nice

Accompagné d’une délégation importante, il prendra part aux travaux du XXVème Sommet Afrique-France.

Le Président de la République, qu’accompagne son Epouse, Madame Chantal BIYA, a quitté Yaoundé, vendredi 28 mai 2010 en fin de matinée à destination de Nice (France) où il prendra part aux travaux du XXVème Sommet Afrique-France.

Le Chef de l’Etat Camerounais est accompagné dans ce déplacement d’une importante suite composée des personnalités ci-après désignées. Il s’agit de:

– Henri EYEBE AYISSI, Ministre des Relations Extérieures;

– Martin BELINGA EBOUTOU, Directeur du Cabinet Civil de la Présidence de la République;

– Pierre HELE, Ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature;

– Séraphin Magloire FOUDA, Ministre, Secrétaire Général Adjoint de la Présidence de la République;

– René SADI, Ministre Chargé de Mission à la Présidence de la
République;

– ESSIMI MENYE, Ministre des Finances;

– Louis Paul MOTAZE, Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire;

– Paul ATANGA NJI, Ministre Chargé de Mission à la Présidence de la République;

– Issa TCHIROMA BAKARY, Ministre de la Communication;

– Luc SINDJOUN, Conseiller Spécial à la Présidence de la République;

– Lejeune MBELLA MBELLA, Ambassadeur du Cameroun en France;

– Simon Pierre BIKELE, Chef du Protocole d’Etat;

– Christophe EKEN, Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat;

– Olivier BEHLE, Président du Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM) ;

– BAYERO FADIL, Président du Groupe FADIL, PCA de l’Agence de Normalisation ;

– Alamine OUSMANE MEY, Directeur Général d’Afriland First Bank ;

– Capitaine de vaisseau Joseph FOUDA, Aide de Camp du Président de la République.

Paul Biya, Président du Cameroun
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Cameroun, quelques vidéos souvenirs!

Proclamation de l’indépendance, hymne national version originelle, prestation de serment de Paul Biya, Cameroun sous protectorat, des vidéos!

Hymne national du Cameroun version originelle (1928)

Samuel MINKYO BAMBA et Paul SHE ONANA

Proclamation de l’indépendance du Cameroun, 1ère partie

Proclamation de l’indépendance du Cameroun, 2e partie

Cameroun: Du protectorat au mandat

Prestation de serment de Paul Biya

Africa21, Paul Biya convie chefs d’Etats et experts à réfléchir sur l’avenir de l’Afrique

Dans le cadre des célébrations marquant le cinquantenaire de indépendance du Cameroun se tient à Yaoundé une conférence de deux jours sur les défis de l’Afrique

Depuis ce 18 mai se tient au Palais des Congrès de Yaoundé la conférence Africa21 voulue par le président camerounais Paul Biya dans le cadre des festivités marquant les 50 années d’indépendance du Cameroun. C’est un moment jugé important pour faire le point et ouvrir une réflexion prospective sur l’avenir du continent africain. Il a ainsi déclaré dans son discours d’ouverture qu’il est opportun de faire le point sur la situation du continent et jeter un regard prospectif sur ses chances dans les prochaines décennies. Toute la presse nationale et internationale présente à Yaoundé a noté la participation aux côtés de Paul Biya de ses homologues Blaise Compaoré du Burkina et Ali Bongo Ondimba du Gabon. Ont été également conviés pour accompagner la réflexion plusieurs dizaines de personnalités internationales et africaines. Deux anciens premiers ministres français Michel Rocard et Alain Juppé, Mohamed El Baradei, prix Nobel de la Paix et ancien directeur général de l’Agence internationale pour l’énergie atomique. Des économistes, des directeurs de compagnies industrielles avec en surprise deux personnalités camerounaises présentes à la cérémonie solennelle d’ouverture: le footballeur Roger Milla et le musicien Manu Dibango. Lesquels ont arrachés des applaudissements aux personnes présentes.

La conférence s’achève ce 19 mai après que des idées et des communications aient été discutées autour de cinq ateliers de travail qui abordent la problématique générale de l’avenir de l’Afrique. L’une des principales questions étant de voir comment faire pour que le continent tire profit de ses nombreux atouts énumérés par le président camerounais. Les quatre autres abordent la question de la bonne gouvernance et la performance économique, les réponses concertées aux enjeux de sécurité, la place du continent sur la scène internationale et les conditions financières du développement africain. Une chose est sûre, tous les panelistes ont noté qu’après 50 ans, l’Afrique paraît suffisamment mûre pour résoudre ses problèmes toute seule. Autrement souligné par le prix Nobel de la paix Mohamed El Baradei: Personne ne va résoudre nos problèmes à part nous-mêmes.

Paul Biya et ses homologues à l’ouverture de la conférence
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Message de Paul Biya à l’occasion de la célébration des Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification du Cameroun

Intégralité du message adressé le 17 mai 2010

Camerounaises, Camerounais,

Mes chers compatriotes,

Le 31 décembre dernier, je vous ai annoncé que nous célébrerions cette année le Cinquantenaire de notre indépendance, prélude à notre réunification, et que les commémorations trouveraient leur apothéose lors de notre Fête Nationale.

C’est en ouverture à ces événements que je m’adresse à vous ce soir pour dégager la signification et la portée de l’accession de notre pays à la souveraineté.

Le 1er janvier 1960, nous devenions INDEPENDANTS. Cela signifiait que nous prenions en mains notre propre destin, que nous devenions responsables de la conduite de nos affaires, que nous aurions à répondre de nos actes devant l’Histoire.

Quelle était alors la situation de notre peuple ? La plupart d’entre nous se reconnaissaient davantage comme membres de leur communauté d’origine que comme citoyens d’une même nation, ce qui n’avait rien de surprenant compte tenu de notre passé quasi-colonial. Et pourtant, depuis que la deuxième guerre mondiale avait sonné le glas des empires coloniaux, de jeunes nationalistes avaient fait le rêve incertain de la liberté. Disons le clairement, leur combat, pour certains leur sacrifice, aura été pour beaucoup dans l’accomplissement du droit de notre peuple à disposer de lui-même. C’est pourquoi, je le répète, nous devrons leur être éternellement reconnaissants.

Et notre pays ? Délimité par des frontières arbitraires, mal matérialisées, composé d’une mosaïque de circonscriptions administratives, dépourvu de grands axes de communication, économiquement replié sur lui-même, si l’on excepte les cultures de rente destinées à l’exportation, sous-équipé en infrastructures scolaires et de santé, il s’agissait plus d’un agrégat de territoires, différents par la langue, les coutumes, la religion, l’organisation tribale, etc. A quoi s’ajoutaient les particularismes hérités de trois modes dissemblables de colonisation.

Etions-nous une nation ? Pas encore, puisqu’il nous faudrait attendre la réunification avec nos frères du Cameroun occidental et faire naître ce « désir de vivre ensemble » qui caractérise une nation.

Etions-nous un état ? En droit, oui puisque nous étions affranchis de la tutelle et reconnus par la communauté internationale. Mais dans la réalité, la tâche restait immense.

Former une nation, construire un état, tel était le double défi auquel nous étions donc confrontés dès notre accession à la souveraineté.

Le premier n’était pas le plus facile à relever, car il échappe au volontarisme. Il doit émaner de la conscience collective des citoyens et ne peut naître que de la lente maturation d’une histoire commune. Voyez les vieilles nations européennes, elles ont toutes mis des siècles à se constituer, le plus souvent à travers les épreuves. En ce qui nous concerne, le processus a été plus rapide et, même s’il doit être sans cesse conforté, il est incontestable qu’il existe aujourd’hui une NATION CAMEROUNAISE et que son unité est notre bien le plus précieux.

Construire un état n’a pas été non plus une tâche aisée. Au début, nous manquions de cadres qualifiés et il a fallu faire avec le personnel disponible. L’enthousiasme et le dévouement ont parfois suppléé le manque d’expérience et de compétence. Mais, assez vite, la création de l’ENAM, qui vient elle-même de célébrer son cinquantenaire, a permis de doter notre administration des moyens humains nécessaires pour maîtriser le fonctionnement de l’Etat et s’approprier les mécanismes du développement. On peut dire aujourd’hui qu’à côté des institutions politiques le Cameroun dispose d’une administration d’Etat qualifiée et répondant à ses besoins.

Pour un peuple comme le nôtre, l’idée d’indépendance et donc de liberté est inséparable de celle de démocratie. Sans qu’il soit question ici de refaire l’historique des événements qui ont précédé et suivi notre indépendance, il est permis de dire que les conditions qui prévalaient alors peuvent expliquer (je ne dis pas justifier) le recours à des formes autoritaires de gouvernement. Mais il était prévisible que les choses étaient appelées à changer.

Vous vous souviendrez que, dès 1982, j’avais annoncé qu’une libéralisation progressive était nécessaire. Après avoir expérimenté la pluralité des candidatures au sein du parti unique, nous avons restauré le multipartisme. Puis au début des années 90, plusieurs lois garantissant les libertés civiques, d’association et de presse ont été adoptées. Au fil du temps, des consultations électorales, à différents niveaux, ont été organisées dans des conditions que nous nous sommes efforcés de perfectionner pour assurer la sincérité des scrutins.

Aujourd’hui, je crois pouvoir dire qu’avec un Président de la République élu au suffrage universel direct, une Assemblée Nationale où siègent des représentants de la majorité et de l’opposition, un Gouvernement multicolore responsable devant l’Assemblée, un Pouvoir Judiciaire indépendant, nous avons établi un régime remplissant les critères essentiels de la démocratie. Nous allons d’ailleurs en compléter les dispositions avec l’institution du Senat et la mise en uvre effective de la décentralisation qui permettra aux citoyens de participer directement à la gestion des affaires publiques, sans pour autant compromettre l’unité nationale. Nous nous sommes également attachés à apporter des garanties au respect des droits de l’homme, tant dans les textes que dans la pratique quotidienne des organes de l’Etat.

Malheureusement, nous le savons, la liberté politique n’est pas suffisante pour assurer la liberté tout court. Quelle est en effet la liberté d’un homme qui ne mange pas à sa faim ? C’est pourquoi nous avons toujours pensé qu’elle était indissociable du progrès économique et social. Cette partie de notre projet de société s’est avérée la plus difficile à réaliser.

Depuis l’extension de la mondialisation, les économies nationales sont encore plus tributaires des variations de l’économie globale sur laquelle les gouvernements ont peu de prise. Notre tâche s’est ainsi trouvée compliquée pendant les dernières décennies par une succession de crises : dégradation des termes de l’échange, ralentissement de la croissance en Europe et en Asie, variations erratiques des cours du pétrole et des matières premières, etc. Tous phénomènes qui ont eu pour notre économie des conséquences négatives.

Nous avons néanmoins fait front en nous soumettant à la rude discipline des plans d’ajustement structurel. Les sacrifices consentis par notre population nous ont permis, après une véritable récession, de retrouver le chemin de la croissance. La dernière crise a malheureusement de nouveau entravé nos efforts, en réduisant nos exportations et en freinant nos investissements, avec pour conséquence une remontée du chômage.

Il n’est pas question ici de chercher des excuses. Qui peut contester aujourd’hui que presque tous les pays – y compris les plus puissants- connaissent de grandes difficultés économiques ? En attendant une hypothétique reprise, chacun d’entre eux s’efforce de trouver la voie du salut. C’est évidemment ce que nous essayons de faire nous-mêmes.

Nous n’avons pas pour autant renoncé à faire reculer la pauvreté. Si aux plans de l’éducation et de la santé, des avancées indéniables ont été faites, il faut bien reconnaître que la partie la plus vulnérable de notre population, surtout dans les zones rurales, n’a pas vu son sort s’améliorer considérablement. L’accès à l’eau, à l’électricité et aux soins de santé reste pour beaucoup aléatoire. En revanche, nous pouvons prétendre que le paysage scolaire et universitaire de notre pays n’a plus grand chose à voir avec la situation d’après l’indépendance.

Par ailleurs, l’urbanisation accélérée qui s’est produite au cours des dernières décennies à la suite d’un fort exode rural a soulevé un grand nombre de nouveaux problèmes : logement, voirie, transport, sécurité. Avec à peu près la moitié de la population dans les villes, le Cameroun est on ne peut plus différent de ce qu’il était il y a cinquante ans.

Nous avons connu un autre bouleversement qui s’est opéré de façon progressive, si progressive qu’il est passé presque inaperçu. Avec les progrès de la scolarisation et de l’alphabétisation, ainsi que la diffusion des médias de masse, notre peuple s’est ouvert sur le monde. Nous lisons les journaux, écoutons la radio, regardons la télévision. Nos comportements, nos modes de vie, nos façons de penser ont évolué. Peu d’entre nous se rendent compte combien nous avons changé. En même temps que nous nous « occidentalisons », si je puis dire, nos différences tendent à s’estomper.

L’Afrique n’est pas la seule à connaître cette transformation. Même les pays dont l’identité était la plus marquée, n’ont qu’imparfaitement résisté. Acceptons ce que cette évolution a de positif, c’est-à-dire ce qui nous permet de progresser et de nous rapprocher des autres peuples. Mais que ceci ne nous empêche pas de retenir ce qui participe de notre nature profonde : la solidarité, la fraternité et autres vertus africaines. Efforçons nous aussi de garder ce qui appartient à notre génie propre : notre culture, nos langues nationales mais aussi celles qui sont devenues les nôtres. Conserver son patrimoine, c’est aussi conserver son identité.

En même temps que nous construisions notre pays, il nous incombait de veiller à la protection de son intégrité territoriale. Le vaste territoire dont nous avions hérité, nécessitait pour assurer sa sécurité la disponibilité de forces de défense suffisamment nombreuses et bien formées. Nous avons mené à bien cette tâche et nous disposons aujourd’hui d’une armée qui répond à nos besoins. Avant tout force de dissuasion, elle n’a vocation d’intervenir qu’en dernier recours.

Notre idéal de paix nous incline en effet à privilégier la concertation ou la négociation. De fait, nous nous sommes efforcés, tout au long des dernières années, d’entretenir avec nos voisins les meilleures relations possibles. Il me semble que nous y avons réussi. Le seul problème très sérieux que nous avons connu a concerné l’affaire de Bakassi. il a été heureusement réglé, conformément au droit international, grâce à l’esprit de conciliation et la volonté de rapprochement des parties en cause.

Ayant accédé à la souveraineté internationale, il nous revenait de déployer un réseau diplomatique à notre mesure. Cela a été fait progressivement. Aujourd’hui, nous sommes présents dans de nombreuses capitales et auprès des principales organisations internationales. De leur côté, plusieurs dizaines de représentations diplomatiques étrangères sont établies à Yaoundé. Nous pouvons ainsi jouer notre partition sur la scène internationale tant pour participer à l’activité diplomatique générale que pour défendre nos intérêts. La place du Cameroun sur l’échiquier mondial me paraît tout à fait honorable.

Mes chers compatriotes,

Peu nombreux sont ceux aujourd’hui qui ont vécu les heures exaltantes de l’indépendance. La plupart d’entre eux ont disparu et avec eux une part de leur rêve inachevée. Mais ils ont connu l’essentiel : ne plus subir l’humiliation, marcher la tête haute, agir à leur guise, avoir le droit à l’erreur. Pour la majorité d’entre vous, cette époque appartient à un lointain passé et est de l’ordre de l’acquis. Je ne m’en étonne pas mais comprenez que j’aie voulu dresser le rapide bilan qui précède pour mesurer le chemin parcouru.

Bilan positif ou négatif ? Aurait-on pu faire mieux ? Peut-être. Moins bien ? Sûrement. Sans revenir sur ce qui a été dit sur notre Nation et notre Etat, je rappellerai que nos institutions politiques sont restées stables, que les tensions sociales ont pu être maîtrisées, que nous sommes restés en paix avec nos voisins et que les libertés et les droits de l’homme n’ont pas cessé d’être respectés.

La véritable ombre au tableau reste la pauvreté qui demeure une plaie ouverte sur notre corps social. Tout en reconnaissant nos insuffisances, j’ai dit pourquoi les crises successives dont nous n’avions pas le contrôle, nous ont contraints pendant des années à gérer la pénurie et à rester en deçà de nos objectifs. Alors que les effets de la crise s’atténuent, que les premiers signes de reprise se manifestent et que l’investissement paraît devoir reprendre, je pense que nous devons considérer l’avenir autrement.

Je crois en effet qu’une époque est en train de prendre fin. Pour dire les choses clairement, j’estime que nous devons nous fixer comme ambition de devenir dans une vingtaine d’années un PAYS EMERGENT. J’avais évoqué cette éventualité il y a quelque temps sans pouvoir imaginer que la dernière crise économique et financière viendrait en éloigner la perspective.

Entretemps, nous nous sommes dotés d’une vision de développement à long terme qui prévoit qu’à l’horizon 2035 le Cameroun pourrait être (je cite) « un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité ». Cela suppose que nous parvenions à réduire la pauvreté à un niveau socialement acceptable, que nous devenions un pays à revenu intermédiaire et que nous franchissions le stade de nouveau pays industrialisé. Je ne me dissimule pas que ce défi est de taille. Mais je crois que notre pays en a les ressources et que notre peuple a les qualités requises pour le relever.

Un « document de stratégie pour la croissance et l’emploi » a été élaboré et servira de cadre de référence à l’action gouvernementale pour la période 2010-2020. Ce document fixe les objectifs de la première phase de notre vision à long terme et définit la stratégie pour les atteindre. Il relève les lacunes structurelles qu’il conviendra de corriger et passe en revue les grandes infrastructures que nous devons réaliser, ainsi que les secteurs productifs à moderniser. Enfin, il énumère les réalisations à prévoir dans les domaines de la santé, l’éducation et la formation professionnelle.

Comme vous pouvez le constater, il s’agit d’un véritable plan décennal de développement qui nous a fait défaut au cours des dernières années. Il vise essentiellement à redynamiser notre situation économique et par ce moyen à stimuler l’emploi et faire reculer la pauvreté. Quelle que soit votre place dans la société, je voudrais que vous considériez la mise en uvre de cette stratégie comme une véritable cause nationale et que vous vous mobilisiez pour en assurer le succès.

Je vous le disais il y a un instant. Nous allons changer d’époque. Pour me résumer, je dirais que, durant les cinquante dernières années, nous avons édifié l’architecture de notre indépendance. Demain nous allons lui donner le contenu économique et social qu’elle mérite.

Notre peuple qui a fait preuve de tant de courage et de patience, devrait y trouver, à travers une juste redistribution des fruits de la croissance, la récompense des sacrifices qu’il a consentis.

Vive l’indépendance !

Vive le Cameroun !

Diplomatie: Le président turc est en terre camerounaise

Abdullah Gül est arrivé au Cameroun pour une visite qui sera centrée sur les accords et partenariats économiques

Deuxième rencontre entre Biya et Gül
Les deux chefs d’Etat viennent d’achever la première étape de cette visite. Paul Biya le président camerounais a installé à l’hôtel Hilton son homologue turc, qui ce mardi 16 mars 2010, entame la deuxième étape de son voyage en Afrique centrale. La première rencontre entre Paul Biya et Gül remonte à septembre 2008. En marge du débat général de la 63ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, les deux dirigeants camerounais et turc s’étaient entretenus à New York. Rien n’avait filtré de l’entretien entre les deux hommes d’Etat qui avait duré une heure. La rencontre s’était déroulée dans un contexte où la Turquie mettait en uvre sa stratégie de rapprochement avec l’Afrique. Le chef de l’Etat camerounais n’avait pas pris part au sommet Turquie-Afrique. Les experts pensent que la rencontre de New-York avait été l’occasion pour la Turquie de faire ses propositions au Cameroun. La présence du président Gül est la première d’un chef d’Etat turc au Cameroun. Le tête à tête entre les deux hommes et la rencontre des deux délégations, camerounaise et turque a lieu cette fin d’après-midi. Au menu, des discussions diplomatiques et la signature de certains accords.

La Turquie venu solliciter un de ses «amis» africains
Le président turc participe à l’ouverture du forum des affaires Cameroun-Turquie qui se déroule au Hilton ce mardi 16 mars 2010. 120 hommes d’affaires turcs font partie de la délégation qui accompagne Abdullah Gül. Aussi au programme de cette visite, l’inauguration de la toute nouvelle ambassade de Turquie au Cameroun. Selon des observateurs proches des milieux diplomatiques, la politique et l’économie internationales seront aussi au menu des discussions entre les deux hommes d’Etat. Le Cameroun serait l’un des pays phares de la politique turque en Afrique et selon des experts, le rapprochement de la Turquie avec l’Afrique est le fait d’intérêts qui vont au-delà des simples politesses diplomatiques. Il y a deux ans, des hommes d’affaires turcs s’étaient montrés très intéressés par la possibilité d’infiltrer le marché de tissus américains à travers le Cameroun, qui est un des états membres de l’AGOA, l’initiative américaine de facilitation pour certaines opérations d’exportation avec le Cameroun. D’un autre coté, la Turquie pourrait solliciter ses nouveaux amis africains pour accéder au poste de membre non permanent du conseil de sécurité des Nations unies.

Une coopération qui pourrait être bénéfique aux investissements du Cameroun
Aujourd’hui, selon les mêmes analyses, c’est le marché européen qui serait visé. La Turquie ces dernières années a éprouvé beaucoup de difficultés à intégrer l’Union européenne qui lui ouvrirait les portes du marché européen en franchise de taxes. En échange, la France tête de file des pays réticents à cette intégration, propose aux turcs un partenariat privilégié. En signant les Accords de partenariats économiques (APE) avec l’Union européenne, plusieurs pays africains dont le Cameroun et le Congo démocratique se verront ouvrir les portes du marché européen et un vaste marché dans les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). La situation économique et du tissu industriel est telle que de nombreux observateurs ont craint que les pays africains, Cameroun y compris ne puissent tenir le pari de la compétitive qualitative et technologique qu’imposeraient ces accords. La Turquie semble prête à pallier à cette difficulté. Elle permettrait au tissu industriel africain d’être compétitif à moindre coût, et s’ouvrir de nouveaux points d’investissements pour son économie qui risque d’imploser.

Accueil d’Abdullah Gül par Paul Biya ce 16 mars à Nsimalen
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Nouvelle initiative judiciaire contre le président camerounais Paul Biya

Le CODE a transmis une communication auprès de la cour pénale internationale aux fins d’enquête sur les évènements de février 2008

Une communication contre Paul Biya
Les initiateurs de cette nouvelle démarche se sont dits convaincus de son originalité et de l’impact qu’il produira. Le document transmis au juge pénal international parle de «communication» et non de «plainte». Dans le cadre d’une plainte, la démarche du CODE aurait été tout simplement classée sans suite. Le Cameroun jusqu’à présent n’a pas encore ratifié les Accords de Rome qui instituent la CPI. La «communication» transmise au juge pénal international sera éventuellement lue, mais a peu de chance d’aboutir sur l’ouverture d’une enquête. Pourtant le CODE et ses conseils juridiques prétendent avoir des arguments.

Bien que le gouvernement camerounais ne reconnaisse que 40 morts, l’Observatoire national des Droits de l’Homme (ONDH) a établi un rapport circonstancié de ces faits, en précisant bien que le chiffre démontrable de 139 morts est un chiffre minimal. La réalité, selon les indications d’autres organisations de la société civile, indique un chiffre plus réaliste de plus de 200 morts.
Code

Face à ces initiatives de la diaspora, le RDPC, le parti au pouvoir, a répondu à chaque fois par la voix de René Sadi, son secrétaire général. Il évoque l’action des forces tapies dans l’ombre et cherchant à déstabiliser le président Biya qui est selon leurs termes, le meilleur dirigeant pour le Cameroun. Une forme de communication très contestée. De nombreux observateurs reprochent à la réaction du parti au pouvoir un manque de pertinence et de cohérence, mais chacun avec des raisons différentes. Selon le parti de Ni John Fru Ndi, tout patriote de progrès ne saurait se taire devant ce sacrilège qui a pour but de dédouaner le massacre perpétré contre des civils à mains nues par le régime de Yaoundé dont il n’est qu’une fabrication. Cette attaque contre la mémoire de nos jeunes compatriotes tombés sous les balles en février 2008. Sa dangerosité publique est désormais établie Un point de vue que partagent certains experts du droit international. Les crimes les plus graves, comme les crimes contre l’humanité, sont de la compétence juridique naturelle de la Cour pénale internationale. Les évènements de février 2008 au Cameroun, rentrent clairement dans cet ordre, affirme Maitre Alexis Deswaef dans une interview accordée au journal Le Messager.

La difficulté à rapporter la matérialité des faits
D’autres analystes moins engagés politiquement, présentent une vision tout à fait différente de ces différentes affaires. Ils font remarquer que bien que les statuts de la cour pénale internationale autorisent ses juges à se saisir d’une affaire sans que le pays concerné ne les ait ratifiés, il faudrait que l’organisation qui rapporte les faits de crimes de guerre et autres génocides, ait été présent au moment de la survenance des faits, cela pour garantir la matérialité des arguments de procédure. Malgré son dynamisme, fait remarquer un de ces observateurs, le CODE est une association basée en Europe, et depuis février 2008, aucune représentation des nations unies présentes au Cameroun ou autre ONG internationale n’a soulevé ces cas de «massacres de populations désarmées », difficiles de croire que le gouvernement les a toutes corrompues. D’un autre côté, dans la pétition adressé par Bedzigui Célestin aux nations unies, il est fait mention d’un bilan de 140 morts civils répartis dans plusieurs localité du Cameroun, mais aussi de 40 morts parmi les forces de l’ordre.

Un coup d’épée dans le vent
Dans ce contexte, font remarquer ces observateurs, il est difficile de parler de massacre de populations civiles désarmées. L’enquête devra établir aussi les responsabilités dans le cas du décès de ces forces de l’ordre. Le gouvernement camerounais n’est pas clairement et ouvertement rentré dans ce débat. Jusqu’ici, les seuls bilans officiels font état de 40 tués civils et une perte parmi les forces de l’ordre. Le président Biya avait autorisé la relaxe de la plupart des personnes détenus dans le cadre de ces évènements. Une initiative que les membres du CODE interprète comme un aveu partiel de responsabilité. Selon jean Baptiste Ketchakeng du journal camerounais Mutations, si le gouvernement n’a rien à cacher, pourquoi refuse-t-il l’ouverture d’une enquête ? La réponse semble complexe. Dans tous les cas, tous les habitués du droit international sont unanimes sur le fait que la démarche du CODE sera rejetée. La CPI n’a pas encore digéré sa petite défaite face au soudanais Omar El Béchir et en plus l’ouverture d’une enquête suppose des coûts énormes que la cour en l’absence d’un soutien des nations unies ne peut supporter.


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