Coopération économique : un centre professionnel des métiers du Cuir annoncé à Maroua

Le Ministre des PME, de l’économie sociale et de l’artisanat Achille BASILILEN III a conduit une délégation Camerounaise au premier Forum Maroc-Cameroun des Affaires sur le Bois et le Cuir qui se tient à Rabat, au Maroc, du 10 au 12 mai 2023.

Achille Basililen III a conduit une délégation Camerounaise au premier Forum Maroc-Cameroun des Affaires sur le Bois et le Cuir qui se tient à Rabat, au Maroc, du 10 au 12 mai 2023 en présence de Azzedine Jettou, président de la Fédération Marocaine des Industries du Cuir (FEDIC).

Organisé par l’Ambassade du Cameroun à Rabat en collaboration avec plusieurs entités gouvernementales et privées des deux pays. Placé sous le thème, « Le Développement des filières du bois et du cuir au service de la promotion économique et la redynamisation de la coopération entre le Cameroun et le Maroc », le premier Forum Maroc-Cameroun des Affaires sur le Bois et le Cuir, a pour centre d’intérêt la redynamisation et le renforcement des liens économiques et commerciaux entre le Maroc et le Cameroun.

Pendant les deux jours, les deux pays vont partager leurs expériences et meilleures pratiques dans les filières du bois et du cuir, avec l’objectif de développer conjointement ces secteurs et d’encourager les investissements et la coopération bilatérale.

Plusieurs sessions vont meubler ce forum, axées principalement sur le renforcement de la coopération entre les deux pays, le cadre incitatif à l’investissement privé au Cameroun, le potentiel du secteur du cuir marocain, la formation et le développement des échanges commerciaux entre les deux pays. Les panels vont également aborder des sujets tels que les opportunités d’investissement dans les filières bois et cuir au Cameroun, l’appui de la Banque Africaine de Développement au Maroc et l’amélioration des partenariats commerciaux entre les acteurs privés et publics marocains et camerounais en matière de commerce du bois.

Au cours de l’ouverture dudit forum, le Ministre des PMEESA a indiqué que c’est une nouvelle page pour ces deux filières au regard de la mobilisation de ses acteurs : « J’ai la conviction à travers la forte mobilisation des acteurs de l’interprofession et des PME dans ces 2 filières que le Cameroun et le Maroc vont écrire de nouvelles pages dans le développement de nos relations économiques et commerciales et que la physionomie de notre pays dans ces 2 filières va s’en trouver modifiée dans le sens de sa modernisation».

Parmi les projets annoncés, un Centre Professionnel des Métiers du Cuir sera construit à Maroua, au Cameroun, nécessitant un appui technique en équipements de transformation modernes et un renforcement des capacités des jeunes porteurs d’initiatives économiques qui y seront formés. Par ailleurs, l’Ambassadeur a souligné la nécessité de soutenir la communauté des artisans impliqués dans la pérennisation d’un savoir-faire traditionnel séculaire et de promouvoir une économie locale vitale pour les collectivités décentralisées.

Rappelons que le Maroc est un importateur traditionnel du bois camerounais, avec des importations d’essences diverses atteignant environ un milliard de FCFA en 2021.

 

 

 

Cameroun : le salon du mobilier est ouvert à Yaoundé

Cette 5ème édition du Salon du Mobilier et des Produits Forestiers non Ligneux a été lancée le 30 juin 2022 au Palais des Congrès de Yaoundé.

Une vitrine de valorisation des entreprises de transformation du bois et des Produits Forestiers non Ligneux, un appel à consommer Camerounais, à encourager l’entrepreneuriat féminin, en somme une volonté à participer aux objectifs de développement du Cameroun.

Promouvoir le « Made In Cameroun ». C’est le but de cette initiative dont le lancement a été presidé par Achille Bassilekin III, ministre Camerounais des PME. Selon le ministre, le but du concept va au-delà.

Il s’agit aussi de promouvoir l’esprit entrepreneurial des femmes en matière de création d’emplois et de richesses. Cette édition est placée sous le thème : « la Place de la femme dans la transformation du bois ».

L’innovation majeure de cette édition est la participation des artisans au concours national sur le thème : « Innovation dans la transformation du bois et des produits forestiers non ligneux ».

Organisé par l’Association Artisan au Féminin, ce salon qui s’étend du 29 juin au 04 juillet 2022 est un instrument de choix pour sensibiliser, mobiliser et fédérer tous les acteurs engagés dans la 2ème et 3ème transformation du bois face aux enjeux et défis qui sont les leurs.

Afrique centrale : ce qui ressort du 13è forum de la gouvernance forestière

La rencontre a eu lieu les 23 et 24 mai 2022 au Congo. Forêts et Développement Rural (Foder), l’organisation écologique camerounaise y était.

À l’issue des travaux de deux jours, les acteurs du domaine forestier et représentants des gouvernements ainsi que les experts ont pris plusieurs décisions allant du renforcement de la traçabilité du bois, à la protection du cadre de vie des communautés autochtones forestières, a souligné Afrik 21.

Les participants ont surtout dénoncé la gestion opaque des ressources forestières. «Nous pensons qu’il est important de rendre accessibles les informations sur tout ce qui se passe dans le secteur forestier. Les contrats, les titres qui sont attribués, la matière dont les revenus sont collectés et redistribués pour le développement des communautés ».

 C’est tout ce dont on a besoin en termes d’informations pour pouvoir mieux nous impliquer dans le suivi de nos forêts » explique Justin Kamga, le chargé des programmes de Forêts et développement rural (Foder), une organisation non gouvernementale (ONG) camerounaise.

Cette rencontre a été aussi, l’occasion pour les pays de la région, de clarifier leur position sur la protection de l’environnement et l’urgence climatique, en vue de la COP27 sur le climat, qui se déroulera du 7 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en bord de Mer rouge en Égypte.

De plus, les acteurs de la région ont pendant le temps de la rencontre, discuté de la mise en vigueur d’une feuille de route en faveur des forêts. Plus concrètement, cette feuille de route une fois élaborée devra permettre d’influencer les décideurs politiques et le gouvernement pour des actions en faveur de la conservation des forêts, la gouvernance et l’adaptation au changement climatique.

 

 

Cameroun : 6,17 milliards de F CFA pour assurer la gestion des paysages forestiers dans le Sud

 

Le gouvernement camerounais et le Fonds mondial pour la nature (WWF) ont signé le 30 mars 2022, un mémorandum d’entente à cet effet.

Le Fonds mondial pour la nature (WWF), une organisation non gouvernementale (ONG) internationale vouée à la protection de l’environnement et au développement durable, intensifiera ses activités dans le sud du Cameroun, au cours des six années à venir.

Renforcer la gestion intégrée des paysages forestiers d’importance mondiale du Cameroun dans le bassin du Congo. C’est l’objectif du Mémorandum d’entente tripartite signé le 30 mars 2022 à Yaoundé entre le ministre camerounais de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable Pierre Hele, la représente du Fonds Mondial pour la Nature (WWF) en charge du projet GEF7 Heike Lingertat et la directrice de WWF-Cameroun Clotilde Ngomba.

Il s’agira pour le WWF de coordonner le projet de gestion intégrée des paysages forestiers d’importance mondiale du Cameroun dans le bassin du Congo (GEF7).

Plus concrètement, le projet GEF7 permettra d’intégrer dans les zones ciblées, la planification et la gestion intégrée dans l’utilisation des terres en mettant en exergue la reconnaissance des valeurs du capital naturel et des droits des populations autochtones et des communautés lés locales.

Il est également question d’améliorer, en collaboration avec les toutes parties prenantes, la gestion des aires protégées et de leurs zones périphériques mais également d’assurer la gestion durable des forêts par le biais des chaînes de valeur des produits forestiers non ligneux et du bois dur, ceci afin d’améliorer les revenus des populations autochtones.

La promotion du tourisme durable constitue aussi un champ d’actions en vue d’augmenter les bénéfices tirés de la biodiversité par le développement des produits touristiques commercialisables.

Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à hauteur de 6,17 milliards de F CFA (environ 9,4 millions d’euros), le projet GEF7 vise également à garantir l’intégrité biologique des paysages forestiers de la région du Sud et d’accroitre les opportunités économiques et les moyens de subsistance des populations locales.

 Le projet cible les zones de Campo Ma’an-Rio Campo (CMRC), le Tri-National Dja-Odzala-Minkebe (TRIDOM), et le Tri-National de la Sangha (TNS), une inter-zone entre Rio Campo et le paysage TRIDOM du Cameroun.

Cameroun : l’application de la gestion forestière rencontre des difficultés

 

Dans un communiqué signé le 03 mars 2022, Jules Doret Ndongo révèle que le Sigif 2 rencontre des problèmes de mise à jour.

Le Système informatisé de gestion de l’information forestière de 2e génération (Sigif 2) du Cameroun, financé par la Coopération allemande et l’Union européenne (UE) a un problème de « mise à jour » en temps réel des données.

Face à cette instabilité, le ministre prescrit des mesures transitoires aux opérateurs économiques de la filière bois détenteurs des titres d’exploitation opérationnels (vente de coupe, forêt communale, forêt communautaire…).

La première de ces mesures permet aux opérateurs de mettre à jour « en régularisation » des informations liées aux opérations effectuées dans le Sigif 2 (en l’occurrence l’émission des lettres voitures sécurisées) dans un délai de sept jours.

En second lieu, photocopie de la lettre voiture (contrat de transport de marchandises qui lie l’expéditeur, le commissionnaire de transport et le transporteur) émise dans le Sigif 2 doit être déposée au niveau de chaque check-point « Traçabilité » traversé par les cargaisons de bois.

Enfin, les chefs de poste check-point sont tenus de transmettre hebdomadairement à la délégation départementale du ministère, les photocopies des lettres voiture (version préliminaire) ainsi que les données compilées en vue de leur transmission diligente au pool technique Sigif 2 de Nkolbisson, une banlieue de Yaoundé, pour des besoins de contrôle et de cohérence.

En rappel, le Système informatique de gestions des informations forestières de deuxième génération (SIGIF 2) développé par le Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), est un outil important pour assurer la traçabilité du bois au Cameroun acté par la législation en vigueur et l’Accord signée avec l’Union Européenne.

Avec près de 46 % de son territoire couvert par les forêts, le Cameroun, troisième plus grand massif forestier du Bassin du Congo, renferme 22,5 millions d’hectares de forêts dont l’exploitation est règlementée par la loi N°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et des pêches.

 

Bois: le Cifor compte lancer vers fin 2023 un projet de formalisation du sciage artisanal au Cameroun et en RDC

Le projet vise à amener les exploitants artisanaux dans la légalité en sollicitant les permis mis en place par les administrations publiques pour l’activité. Objectif: permettre aux pouvoirs publics de récolter les revenus réels de ce secteur qui pèse presqu’autant que “le secteur industriel de l’exploitation forestière”

 

Le Centre de recherche forestière internationale (Cifor), compte lancer, vers fin 2023, le projet “Promouvoir et formaliser l’exploitation artisanale du bois d’œuvre en Afrique centrale” (PROFEAAC), selon une information disponible sur le site de l’organisation.

Financé principalement par le Fonds français pour l’environnement mondial, le projet se déroulera au Cameroun (deux sites pilotes dans l’Est et le Centre) et en République démocratique du Congo (province de la Tshopo et les marchés qu’elle approvisionne).

Dans les deux pays, le volume du sciage artisanal est respectivement estimé à près de 2,1 millions et 3,4 millions de mètres cubes (équivalent bois rond) par an.

Selon le constat du Cifor, la demande interne des sciages est alimentée dans de nombreux pays d’Afrique centrale par des exploitants artisanaux, qui opèrent souvent en dehors des cadres légaux.

Au Cameroun par exemple, selon une étude du Cifor réalisée en 2011, “avec environ 2,1 millions de mètres cubes produits, 45 000 emplois directs et plus de 20 milliards de francs CFA qui rentrent dans les économies rurales, ce secteur est devenu aussi important que le secteur industriel de l’exploitation forestière.”

Le caractère informel de l’activité fait cependant qu’elle contribue cependant très peu aux recettes publiques. Elle entraîne aussi la déforestation et la dégradation des forêts à un rythme non contrôlé.

Le PROFEAAC vise, entre autres à renforcer les capacités des exploitants artisanaux pour conduire une activité légale en obtenant un permis ou titre; développer leurs compétences commerciales et financières pour améliorer leurs conditions de vie; mettre en oeuvre une approche consommateurs, en faisant la promotion des demandes de sciages légaux sur les marchés privés et publics. Le Cifor espère accroître ici le nombre de consommateurs particuliers et des secteurs public et privé sensibles à l’origine des sciages sur les marchés domestiques.

La mise en oeuvre du projet de rationalisation de l’exploitation artisanale du bois passera aussi par l’implication des élus et des administrations locales.

« À la fin de ce projet, nous voulons avoir augmenté la part de bois légal vendu dans les marchés urbains […] Nous irons non seulement sensibiliser les sources d’approvisionnement, mais aussi les différentes catégories d’acheteurs dans les grandes villes », a commenté Guillaume Lescuyer, scientifique au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et chercheur associé au Cifor.

Cameroun: le salon africain du bois valorise les métiers artisanaux

La 2e édition du Salon africain du bois, de l’artisanat, de la décoration et du développement des communautés locales (Sabade), se déroulera du 25 octobre au 05 novembre 2019 au musée national de Yaoundé.

«Comment peut-on comprendre que, bien que le bois soit devenu le 2e produit d’exportation du Cameroun derrière le pétrole, les acteurs nationaux de la filière restent presqu’en marge des retombées de ce classement dont les principaux bénéficiaires demeurent des intervenants et entreprises étrangères», cette question a été posée par Jean Claude Dongmo Tanda, promoteur du Salon africain du bois, de l’artisanat, de la décoration et du développement des communautés locales (Sabade).

Profitant de la cérémonie de présentation de ce salon à venir, M. Dongmo a posé une fois encore la problématique de la transformation du bois local. Une thématique qui sera également débattue lors du Sabade. Vitrine de promotion des œuvres, produits et métiers autour du bois. Le thème de cette 2e édition du Sabade est «Le métier du bois, source d’entreprenariat jeune». Cette sortie est l’occasion une fois de plus pour le Sabade, de vulgariser les métiers qui tournent autour du bois auprès des jeunes, pour les amener à s’intéresser aux métiers d’artiste ou d’artisan. Déjà 100 jeunes ont été formés et travaillent à leur propre compte.

Depuis sa première édition en 2017, le promoteur du Sabade, Jean Claude Dongmo Tanda mettait l’accent sur l’exploitation du bois, en tant que richesse, dont on peut se servir pour développer le secteur de l’artisanat et le Cameroun en général. « La filière du bois au Cameroun, est un géant aux pieds d’argile car, les opportunités multiformes de création de richesse et d’emplois qu’elle comporte, restent à peine exploitées par les acteurs nationaux», explique-t-il.

Le Sabade organise pendant cette semaine, des expositions d’arts, ventes, jeux concours et des visites guidées des stands. Le Sabade Awards 2019 viendra primer les différents gagnants aux jeux concours, le vendredi 01 novembre 2019 selon le programme prévisionnel des activités.

Cameroun: le marché intérieur du bois passé en revue

Tel est l’objet du rapport du CIFOR et la FAO intitulé «Demandes nationales de sciages: Obstacle ou opportunité pour l’utilisation des ressources forestières d’origine légale au Cameroun?»

Le CIFOR et la FAO publient, dans le cadre du FLEGT, un rapport intitulé : «Demandes nationales de sciages : Obstacle ou opportunité pour promouvoir l’utilisation des ressources forestières d’origine légale au Cameroun?».

En signant un Accord de Partenariat Volontaire du plan d’action FLEGT, le Cameroun s’est engagé à alimenter son marché intérieur du bois avec des sciages produits de manière conforme à la réglementation. Ce rapport passe en revue les différents types de demande et d’offre de sciages sur le marché intérieur camerounais (à Yaoundé et Douala) pour identifier les possibilités de promouvoir une consommation de sciages et de meubles d’origine légale à long terme.

En confrontant les demandes et les offres de sciages, on réalise qu’il existe aujourd’hui deux obstacles majeurs à l’apparition d’un marché domestique du sciage légal au Cameroun. D’une part, l’acceptation par les acheteurs d’une augmentation des prix des sciages liée à leur légalisation ne sera pas suffisante pour couvrir les coûts de revient actuels des sciages d’origine légale. D’autre part, la production maximale de sciages artisanaux d’origine légale ne permet de répondre qu’à une faible partie des besoins des consommateurs. La légalisation du marché intérieur du bois au Cameroun se heurte donc à une double contrainte de prix et de volume.

Pour faire face à ces difficultés, diminuer le coût de production des sciages légaux à destination du marché domestique est l’approche la plus souvent citée et, dans une certaine mesure, expérimentée. Une approche complémentaire peut être promue, celle de soutenir les demandes privées et publiques de sciages d’origine légale.


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Cameroun:la certification Iso 9001 accordée à la SEPBC

La Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun, une filiale du groupe Bolloré, a obtenu la certification Iso 9001 version 2008, dans le domaine de la manutention portuaire du bois

La Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC), concessionnaire du parc à bois du port de Douala, une entité du groupe Bolloré, a obtenu la certification Iso 9001 version 2008 dans le domaine de la manutention portuaire du bois, a-t-on appris lundi, 29 août auprès de cette entreprise.

Une certification décernée par le bureau Veritas, «leader mondial dans l’évaluation de la conformité et la certification», atteste de la «conformité des services de SEPBC aux exigences de ses clients, en matière de réception, stockage et de livraison des produits aux différents points d’exportation».

Pour les dirigeants de cette entreprise, ce management a été reconnu «grâce à l’investissement de SEPBC au quotidien dans l’élaboration, l’application et l’évolution permanente des dispositions du système de management de la qualité», précise un communiqué de ladite structure.

Dans un environnement socioéconomique qui met un accent à l’innovation et à la modernisation des prestations, «cette réussite représente le fruit de nombreux efforts consentis par le personnel depuis février 2015, date de démarrage du processus».

En tout état de cause, l’obtention de cette certification constitue une étape importante de la démarche d’amélioration de la qualité de service de SEPBC, l’entreprise mettant tout en uvre pour améliorer ses performances et satisfaire sa clientèle.

Pour le premier semestre 2016, les équipes de SEPBC ont livrées 639 645 m3 de bois soit 464 199 m3 de grumes et 175 446 m3 de débités.

Ce qui représente une augmentation de 2,46 pour cent enregistrée sur les livraisons par rapport à la même période en 2015 où 623 928 m3 de bois avaient été livrés.

Par ailleurs, l’acquisition depuis janvier 2016 du matériel de manutention neuf pour une valeur de 800 millions de francs CFA a fortement contribué à renforcer ces performances, ce qui se traduit par plus de visibilité dès l’opérationnalité après quelques mois du poste à quai sur duc d’albe en construction sur le terminal.

Des investissements de l’ordre de 5 milliards de francs CFA consentis ces derniers temps devraient permettre de contribuer à accroitre les cadences de livraison de grumes sur le terminal avec l’accostage de navires full grumier au quai dédié uniquement à SEPBC et permettre de conforter les bonnes performances du parc à bois.


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Au Cameroun, Seules 5% des fôrets primaires sont préservées de l’activité humaine

Ce chiffre est donné dans le documentaire «Cameroun, forêt en péril» d’Olivier Joulie. Une enquête sur l’exploitation incontrôlée du bois dans ce pays d’Afrique Centrale

Bengbis. Une petite localité du sud du Cameroun. Dans ce bourg étouffé par la forêt dense équatoriale, les derniers pygmées Bagueli se battent pour leur survie. L’exploitation sauvage et incontrôlée du bois dans ce pays d’Afrique Centrale les a chassés de leur milieu naturel, faisant régner en maîtres les compagnies françaises, chinoises et libanaises.

Le documentaire Cameroun, ¬forêt en péril d’Olivier Joulie, déjà diffusé en mars 2014 sur la chaîne parlementaire Public Sénat, montre avec beaucoup d’images saisissantes et de témoignages édifiants comment la forêt est pillée par des multinationales étrangères depuis une cinquantaine d’années dans ce pays, premier producteur de bois en Afrique. Le secteur représente plus de 5 % de son PIB, juste derrière le pétrole, qui pèse, lui, 8 % du produit intérieur brut.

Mais les essences, y compris les très rares, comme le moabi ou le bubinga, pourtant interdites à l’exportation, sont sauvagement abattues puis transportées vers le port de Douala, la capitale économique, d’où elles prendront la direction de grands ports français comme Bordeaux, Nantes ou La Rochelle. La France, rappelle l’enquête, est le premier acheteur européen de bois tropical d’Afrique centrale. Si bien qu’au Cameroun il ne resterait plus que 5 % des forêts primaires préservées de toute activité humaine.

Le film d’Olivier Joulie montre aussi comment cette prédation se fait avec la complicité des autorités administratives et politiques, dans un contexte de corruption endémique.

Corruption
Selon un classement de l’ONG Transparency International, le pays figure au deuxième rang des pays les plus corrompus en Afrique, derrière le Liberia. ¬Consé¬quence : le trafic illégal de bois représente un manque à gagner pour les recettes fiscales estimé à plus de 80 millions d’euros ¬chaque année.

Les paysans se mobilisent comme ils peuvent, mais se disent désespérés par cette « machine infernale ». L’enquête, qui fait partie d’une série sur les dessous de la mondialisation, permet de prendre conscience des conséquences environnementales et économiques des produits que nous consommons. Or, en France comme en Europe, la demande de bois ne cesse de grimper.

Une vue de la forêt camerounaise près de la frontière avec le Gabon, en octobre 2007.
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Exploitation illégale de bois dans le Bassin du Congo: Greenpeace épingle la Chine

Selon un récent rapport de l’ONG, aucun autre pays au monde n’importe autant de bois que la Chine, des pays formant le bassin du Congo (Cameroun, RDC, Gabon, Guinée Equatoriale)

Les forêts du Bassin du Congo pour le développement en Afrique Centrale

Le sujet est au centre de la 15e édition de la réunion du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (Pfbc) ouverte jeudi à Yaoundé

Représentant le Premier ministre, le vice-Premier ministre, Amadou Ali, a procédé jeudi, 18 juin 2015 à Yaoundé, à l’ouverture des travaux de la 15e édition de la réunion du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (Pfbc). Placés sous le thème: «Ecosystèmes du bassin du Congo: habitat naturel, producteur de valeur économique et moteur de croissance pour le bien-être de ses populations», ces travaux ont pour objectif de «faire du secteur forestier un puissant moteur de développement économique, social et culturel au Cameroun», a indiqué Amadou Ali.

L’action du Pfbc devrait tourner autour de l’appui et de l’harmonisation des politiques forestières des Etats d’Afrique centrale et du renforcement de la gouvernance et des acquis du partenariat. Dès le 1er janvier 2016, le Cameroun cèdera au Congo, pays-membre de la Commission des forêts de l’Afrique centrale, la présidence de l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale.

La gestion durable des forêts du bassin du Congo, qui représentent 22% du couvert forestier mondial, offre des «perspectives économiques considérables pour le développement de la filière bois des pays d’Afrique centrale. L’agroforesterie, le tourisme écologique, les plantations forestières, l’artisanat, la valorisation des déchets de bois et des produits non-ligneux sont autant d’options pour booster la croissance. On parle donc de «forêt au service du développement», a souligné le ministre congolais en charge de l’Economie forestière, Henri Djombo, en précisant que les forêts contribuent à hauteur de 2 à 5% au PIB dans certains pays du bassin du Congo.

Au Cameroun, le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) a également identifié la filière-bois comme un secteur à fort potentiel. Le plan d’industrialisation du secteur-bois permettra de renforcer les systèmes d’approvisionnement et de transformation du bois, de développement des marchés locaux et internationaux, et le processus d’industrialisation accélérée qui consiste en la formation, la gouvernance, l’incitation aux investissements.

Les 200 millions d’hectares de forêt que représente le bassin du Congo.
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Une unité de transformation du bois bientôt à Binguela

Elle sera construite dès l’année prochaine par une entreprise Belge qui a signé mardi dernier la convention de partenariat y afférente avec la Chambre d’agriculture du Cameroun

L’entreprise Tropical wood trade (Twt) compte mettre sur pied trois projets à Binguela située à une trentaine de kilomètres de Yaoundé. Il s’agit d’un centre technique des métiers du bois, une unité de transformation de bois et une menuiserie de production industrielle, pour un montant de six milliards de F. A cet effet, une convention a été signée, mardi 14 avril 2015 à Yaoundé, entre la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Elevage et des forêts (Capef) et l’entreprise belge Twt.

Les travaux seront réalisés en trois phases, indique les deux associés de Twt, Michel Bouchet et Freddy Smets.

La première étape va consister en l’aménagement du site de Binguela pour la construction de l’unité de transformation du bois. La seconde partie du projet portera sur l’ouverture du Centre technique des métiers du bois à l’Ecole pratique d’agriculture de Binguela (Epab). Et, la troisième et dernière étape sera la réalisation d’une usine de menuiserie industrielle. «Cette usine va aider à la construction des maisons modulaires et modulables en bois massif», souligne Michel Bouchet, cité dans le quotidien national. Il ajoute, par ailleurs, que ces maisons dont tous les compartiments seront réalisés à 95% à partir du bois, seront ensuite destinées aux privés ou à des instances de développement d’habitation sociale.

Le délai de réalisation de ces trois projets va s’étendre sur trois ans. «les premiers hangars de l’unité de transformation seront construits vers le milieu de l’année prochaine», précisent les partenaires. Mais pour ce qui est des équipements, ils seront là dès décembre 2015.

Pour Dupont Thomas Obiegni, maire de la commune de Ndikinimeki et président des Associations des communes forestières du Cameroun, ce projet permettra non seulement la transformation locale du bois, mais aussi l’équipement sur le plan technique. Sur le plan local, il favorisera la création de richesses et d’emplois pour les jeunes.


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Abatage illicite du bois: Le Ministre des forêts répond à Herakles Farm

Dans un communiqué radio, le ministre en charge des Forêts a tenu à préciser qu’il n’a pas demandé à l’investisseur américain d’arrêter ses investissements

Le ministère des Forêts et de la faune (MINFOF) au Cameroun a réagi pour la première fois depuis que l’entreprise Herakles Farm a publié le 18 mai un communiqué indiquant qu’il arrêtait ses travaux en raison d’une injonction du gouvernement camerounais lui demandant de suspendre ses activités, a-t-on constaté à travers la lecture d’un communiqué radio diffusé de cette administration. Il en ressort que le MINFOF n’a pas demandé à l’opérateur de suspendre ses travaux, mais plutôt d’observer une règlementation spécifique à la conservation forestière qui se trouvait être violé. Le ministre des Forêts et de la Faune a tout simplement rappelé à l’opérateur économique les dispositions légales en la matière et les principes de gestion durable, indique le document où il est précisé au préalable que La signature d’une convention entre le gouvernement du Cameroun représenté par le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’aménagement du territoire n’exemptait pas ladite entreprise du respect de l’ensemble des procédures et contraintes environnementales liée à la mise en uvre d’un projet d’une telle envergure. Selon la réglementation Camerounaise, la mise en friche d’une certaine superficie de forêt nécessite l’obtention au préalable de la production d’une déclaration d’utilité publique qui est délivrée par le président de la république précise-t-on du côté du MINFOF. Le communiqué fait aussi ressortir que vu l’ampleur du projet et les opportunités qui auraient pu en découler, le gouvernement avait été tolérant jusqu’ici mais que cette tolérance était caution à l’observation de la règlementation. La société civile camerounaise et internationale a salué une décision courageuse du ministre camerounais des forêts, mais exige mieux qu’une suspension un arrêt complet du projet. S’appuyant sur des révélations faites à l’issue de la divulgation le 22 mai 2013 d’un rapport d’enquête effectuée par Greenpeace et Oakland Institute, le Centre pour l’Environnement et le Développement (CED) une ONG locale soutient aujourd’hui que l’entreprise n’a pas que violé la règlementation en rapport aux forêts, mais a aussi trompé les responsables de l’administration Camerounaise peu outillés à prendre des décisions sur des projets de palmier à huile de grandes surfaces.

Le Centre pour l’Environnement et le Développement (CED) s’était inquiété du prix particulièrement bas du loyer de la terre (entre 1/2 dollar et 1 dollar l’hectare par an) dans son rapport publié en février 2012 sur Heraklès. Les données internes de la compagnie donnent une indication de la valeur véritable de la terre: jusqu’à 4000 dollars l’hectare par an en Malaisie, et la compagnie estime que la terre qu’ils convoitent à une valeur bien plus élevée encore. Herakles reconnait donc en interne qu’elles ont trompé le gouvernement du Cameroun. Peut-on dans ces conditions continuer à prétendre qu’il s’agit d’un projet de développement? S’est interrogé Samuel Nguiffo le principal responsable du CED. Monsieur Nguiffo reprend aussi à son compte les documents publiés par Oakland Institute et Greenpeace en indiquant que Herakles a aussi menti au gouvernement sur sa capacité à financer le projet. La société SGSOC (Herakles Farm) ne souhaite pas développer le Cameroun, mais gagner un maximum d’argent en privant le pays de ses terres et de ses ressources a conclu Samuel Nguiffo. Un des responsables de greenpeace de passage au Cameroun salue lui aussi l’action du ministère des forêts et invite les responsables locaux à plus de vigilence. La tendance est mondiale, ces investisseurs ont détruit toutes les forêts d’Asie du sud-est et aujourd’hui ils sont en train de se tourner vers l’Afrique et il ne faut pas perdre cela de vue a commenté Just Vanderbroek de Greenpeace. Intervenant aussi sur le sujet, Irène Wabiwa la chargée de Campagne Forêt de Greenpeace a fait savoir que la décision du ministre des forêts du Cameroun doit être le début d’une réflexion profonde sur l’ensemble des concessions faites pour les projets d’agriculture dans le pays. Je me joint personnellement à l’idée du CED d’apposer un moratoire sur l’ensemble des concessions dans le pays afin de les réévaluer, parce que si Herakles a pu mentir à ses investisseurs et au gouvernement, rien n’indique que d’autres acteurs présents dans le pays n’ont pas fait pareillement a-t-elle commenté. Une ombre demeure cependant et concerne l’énergie qui alimente le Ministre des forêts. Entre la signature de la convention entre Herakles et le MINEPAT en 2009 et aujourd’hui, les hommes ont changé et la démarche aussi. La décision d’imposer la règlementation au groupe américain risque d’ouvrir une boite à pandores où on retrouvera des fonctionnaires corrompus et des man uvres peu orthodoxe, un sujet qui devrait bien intéresser la Commission Nationale anti-corruption

Abatage illicite du bois: Le Ministre des forêts répond à Herakles Farm
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Permis Illégaux: Les APV pourraient consacrer l’exploitation frauduleuse du bois au Cameroun

C’est ce qui ressort d’un récent rapport de Global Witness, une organisation qui surveille le niveau de préservation des forêts dans le monde

Dans un récent rapport, l’organisation non gouvernementale Global Witness a identifié une tendance méconnue d’abus commis au Cameroun, en République Démocratique du Congo (RDC), au Ghana et au Libéria, où des permis conçus pour promouvoir les petits exploitants et satisfaire les besoins locaux sont alloués par centaines à des compagnies industrielles. Ces « permis de l’ombre » ouvrent la porte à une exploitation forestière à grande échelle particulièrement lucrative et échappant à la surveillance des autorités. Il s’agit d’une tendance très inquiétante – des compagnies forestières entrent en collusion avec des fonctionnaires corrompus pour contourner les lois destinées à les empêcher de décimer les forêts et d’abuser ceux qui y vivent. Cela compromet les efforts internationaux qui visent à réguler le commerce international, notamment les Accords de Partenariat Volontaires et le Règlement Bois de l’Union Européenne déclare ainsi Alexandra Pardal, responsable des campagnes européennes à Global Witness. Selon un commentaire rapporté par le communiqué de l’organisation sur ce sujet. Pour Global Witness, l’abus systématique de petits permis d’exploitation forestière mal régulés par des compagnies, des officiels et des politiciens sape les efforts de l’Union Européenne pour lutter contre la déforestation et le bois illégal. En 2011, 12,4 milliards d’Euros de bois considéré comme présentant un haut risque d’illégalité est entré dans l’UE mais depuis mars 2013, le Règlement Bois de l’UE interdit l’importation de bois illégal. Au cours des deux derniers mois pourtant, Global Witness et Greenpeace disent avoir découvert que des cargaisons de bois suspectes dans deux ports de l’Union Européenne, étaient en provenance de pays couverts par L’exploitation forestière de l’ombre. Si les décideurs européens et africains ne prennent pas des mesures urgentes, les permis de l’ombre risquent de devenir le cheval de Troie par lequel le bois illégal est importé dans l’UE et considéré comme légitime. Les importateurs doivent effectuer des contrôles accrus de leurs chaines d’approvisionnement pour s’assurer de la provenance exacte de leur bois et de la légalité du permis utilisé pour l’obtenir, a ajouté madame Pardal toujours selon le communiqué.

L’UE a développé des Accords de Partenariat Volontaires (APVs) avec les pays exportateurs de bois, qui impliquent des réformes profondes dans la gouvernance du secteur forestier, pour mettre fin au commerce illégal. Mais ni le Règlement Bois de l’UE ni les APVs ne semblent prendre en considération l’utilisation massive des permis de l’ombre. Cela signifie que ces deux instruments pourraient finir par blanchir les produits forestiers qu’ils cherchent à exclure. Au Cameroun, tout au long de 2011, l’ancien Ministre des forêts a signé des dizaines de « petits titres », une catégorie de titres depuis longtemps synonyme d’exploitation illégale, tout en prétendant mieux les réguler. Dans un rapport rendu au mois de février 2013, les responsables du ministère des forêts ont rendu bilan rapportant qu’il était parvenu à récupérer 1 milliards de FCFA au titre d’amendes. Un chiffre interprétés comme un succès par le gouvernement et sévèrement critiqué par la société civile, qui y voit déjà la preuve que le gouvernement ne fait rien au final pour améliorer l’exploitation illégale de forêt dans le pays. Des ONG comme le centre pour l’environnement ont aussi rendu public le fait que le gouvernement n’était pas structurellement prêt pou gérer les clauses des accords de partenariats volontaires protégeant le bois. Les investissements de l’UE pour protéger les forêts tropicales les plus précieuses au monde sont vraiment bienvenus, mais si ces réformes ne traitent pas de tous les types de permis utilisés, elles vont échouer et les forêts vont continuer de disparaitre. Des problèmes spécifiques ont été résolus en RDC et au Libéria, mais ces abus semblent toujours changer légèrement d’apparence pour mieux ressurgir sous un nouveau nom. La transparence, la publicité, et une allocation ouverte et compétitive devraient être la règle pour tous les types de permis forestiers a conclut madame Pardal

Les APV pourraient consacrer l’exploitation frauduleuse du bois au Cameroun
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Exploitation équitable du bois: L’exemple qui vient de l’Amérique

L’ambassadeur Américain a organisé une cérémonie de reconnaissance à l’entreprise Taylor’s Guitar, pour son investissement équitable dans l’Ebene Camerounais

L’entreprise Taylor Guitars était à l’honneur mardi 15 janvier 2013 à la résidence de l’ambassadeur des Etats Unis au Cameroun, pour son investissement dans l’exploitation équitable du bois d’Ebène au Cameroun. « L’ambassade des Etats-Unis à Yaoundé est fière d’avoir pu aider Taylor Guitars et son partenaire espagnol, lors de leur acquisition de deux usines camerounaises d’exploitation de l’ébène. C’est avec une grande joie que nous avons fourni des informations à Taylor à propos du climat des affaires au Cameroun, présenté des représentants de l’entreprise à des officiels camerounais » a expliqué Robert P. Jackson l’ambassadeur américain. A côté de monsieur Jackson plusieurs personnalités du monde diplomatique, mais aussi des artistes, représentants de la société civile et représentants du gouvernement. « Au-delà d’être une aventure, c’est avant tout une conviction.

Nous avons beaucoup à apporter aux autres pays et pour ma part c’est un plaisir de pouvoir aider les populations du Cameroun à valoriser leurs ressources. Nous espérons pouvoir grossir et parvenir à plus d’investissements encore », a expliqué Bob Taylor. Au mois de novembre 2011, Taylor Guitars, un des piliers au monde dans la fabrication de Guitare et son partenaire Madinter, un distributeur international de bois destinés aux instruments de musiques, ont pris le contrôle de Crelicam SARL, une scierie d’ébène du Cameroun, dans le cadre d’une société dénommé TLM. « le but était de préparer les consommateurs de guitares à un changement positif. Nous avions constaté que dans un pays comme le Cameroun qui est un producteur d’ébène noir, les exploitants forestiers accordaient plus d’importance à cet ébène devenu la norme, au point de mettre en danger l’ébène présentant des veinures, représentant environ 9 arbre sur 10. Nous avons donc décidé de limiter ce gaspillage en valorisant l’ébène à veinure », a expliqué Bob Taylor.

Des milliers de guitares comme celle-ci sont fabriquées à base du bois d’ébène labellisé Cameroun
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Au cours des premières phases de l’opération apprend on, TLM a rendu visite à de nombreux fabricants américains de guitares qui utilisent l’ébène à l’occasion desquelles ses représentants ont fait des présentations détaillées en expliquant la nouvelle vision consistant à revaloriser l’ébène à veinures. L’une des priorités de la firme américaine a été d’améliorer les conditions de travail des employés. Les compétences ont aussi été renforcées avec l’apport d’outils et des formations. Jusque-là, les ébènes ne répondant pas aux critères étaient abandonnés dans la forêt. Crelicam les rachète aujourd’hui à un prix élevé et y applique une série de transformations locales avant leur exportation. Conséquence, l’ébène à veinure a vu sa côte monter et bénéficie d’une plus grande attention. L’entreprise a aussi mis l’accent sur un engagement permanent à travailler en toute légalité. Elle collabore en permanence avec le Ministère des forêts et de la faune au Cameroun, pour se mettre à jour avec la réglementation camerounaise et recommander des modifications qui prépareront éventuellement les transformations futures. Les défis pour une exploitation équitable du bois restent cependant importants : De nombreux arbres sont encore abattus dans les forêts camerounaises et abandonnés lorsqu’ils ne répondent pas aux critères des acheteurs. Convaincre ces derniers en amont d’accepter un bois différent mais tout aussi valable, est une initiative qui a valu à Taylor Guitars la reconnaissance de plusieurs médias aux Etats-unis et aujourd’hui celle de son ambassade au Cameroun.

Bob Taylor et ses employés
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Exploitation forestière: La mafia en ordre de batailles rangées à Yoko

Les libano – camerounais de Cana Bois et AFBC à couteaux tirés avec les italiens de la Société industrielle de Mbang (SIM)

Clash dans le partage du gâteau forestier
De graves accusations contre le ministre Emmanuel Réné Sadi sont entendues ces jours-ci dans le cadre de l’exploitation forestière à Yoko dans le Mbam et Kim. Il lui est en effet être reproché d’être le ministre des forêts « par procuration » et de « rouler » pour les italiens de la Société industrielle de Mbang (SIM). Une grosse « mafia sicilienne » selon les pourfendeurs du ministre Réné Sadi, élite de Yoko. « La guerre va commencer.. il y a un scandale à venir..Je veux le faire au nom du peuple Camerounais..pour montrer que la mafia ne peut pas être la règle dans ce pays ». Ces dénonciations doublées de menaces sont de Bou Hadir Nassar Mikael. Cet exploitant forestier n’en finit pas d’exprimer son courroux depuis le 10 avril 2012. Ce jour-là, le ministre des forêts a pris une décision notifiant son entreprise de l’annulation de l’autorisation de récupération de bois ARB 0801060. Suffisant pour que l’opérateur économique libano- camerounais saisisse le 20 avril 2012 le tribunal de Première Instance de Yaoundé d’une plainte contre Ngole Philip Ngwesse (Ministre camerounais de la Forêt) pour « atteinte à l’honneur et à la considération de son entreprise, accusée de fraude forestière ». Une plainte de plus. En effet, le 14 décembre 2011, Bou Hadir Nassar, agissant en qualité de directeur général de Cana Bois, avait déjà porté plainte le 14 décembre 2011 contre Awa Fonka Augustine, alors préfet du Mbam et Kim. L’actuel gouverneur de la région d’Extrême-Nord est accusé d’abus de confiance et favoritisme. Pour l’accusateur, Awa Fonka Augustine s’acharne systématiquement sur la société CANA BOIS, favorisant les concurrents, notamment la société SIM (Société Industrielle de MBANG) et consorts, lui causant ainsi un préjudice incommensurable.

Les raisins de la colère
Les cris d’orfraie du patron de Cana Bois ne semblent pas impressionner le maire de Yoko. Annir Tina Dieudonné commence par regretter le mélange des pédales dans ces accusations. « L’affaire Cana Bois est une affaire de travaux routiers et non d’exploitation routière », explique le maire de YOKO. Il distingue trois types de problème dans « l’affaire Cana Bois ». La première est celle de l’autorisation de ramassage de bois. Pour Annir Tina Dieudonné, « Cana Bois n’a pas de papier pour le ramassage des bois. Cette entreprise n’a rien fait sur le terrain en termes de construction de pistes rurales. Elle n’a rien payé dans les caisses de la commune ». D’après les statistiques fournies par la commune de YOKO et la délégation départementale des forêts du MBAM et KIM, Cana Bois a enlevé pendant les deux mois (novembre-décembre 2011) de la validité de son Arb, environ 3 000m3 d’Iroko. Ce qui donne un chiffre d’affaires de 300 millions de FCFA. Le maire de Yoko dénonce l’exploitation frauduleuse des forêts de sa commune par Cana Bois. « Cette entreprise a procédé à des coupes de bois à la limite de Nanga Eboko en montant vers Yoko. Elle sortait mafieusement ce bois par la Haute Sanaga », explique le maire de YOKO. Le deuxième problème est relatif à la route. Le maire a dû écrire en mi-décembre 2011 au ministre des travaux publics pour stigmatiser le comportement de ces exploitants forestiers qui coupent les arbres sans construire les routes, comme prévoit pourtant le cahier de charges. En janvier 2012, le maire de Yoko a écrit ensuite au ministre des forêts pour recuser les routes construites par les exploitants forestiers, au motif que ça ne rapporte rien à la commune. La troisième affaire est celle de la forêt communale de Yoko attribuée à Cana Bois. Pour l’élite de Yoko, il n’y a aucun souci avec l’attributaire. La mairie est en attente des propositions de Cana Bois. Et le ministre René Sadi dans tout ça ? Notre demande d’informations déposée dans ses services est restée sans réponse. Toutefois, voici ce qu’en dit son entourage dans le journal Le Messager du jeudi 03 mai 2012 : « Le ministre n’a aucune réaction à donner aux médias sur les allégations de monsieur NASSAR, qu’il ne connaît pas personnellement. Mais ce qu’on peut vous dire est que tout ce que Monsieur a dit est un tissu de mensonges et d’amalgames ». Soit. Mais, des sources introduites confirment l’implication du ministre René Sadi dans l’exploitation forestière à Yoko à travers la société SIM. Le maire de Yoko dans les colonnes du journal le Messager, en parle : « le ministre SADI, qui est une de nos élites importantes a voulu s’informer comme toutes les élites de Yoko, sur les activités des forestiers qui sont installés dans l’arrondissement. (.) Les allégations sur le ministre SADI sont non fondées ».

L’âge d’or vert est révolu
Les langues se détiennent aujourd’hui, parce que certains exploitants forestiers sont vraisemblablement oubliés ou écartés. Il y a pourtant quelques années, la « mafia » parlait d’une seule voix (l’ormeta) et tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes, surtout dans les départements de la Haute Sanaga et du Mbam et Kim. Là-bas, les exploitants forestiers pillaient en toute liberté. Les contrôles de l’administration forestière étaient interdits. Les observateurs indépendants n’étaient pas tolérés. La pression des représentations diplomatiques n’avait aucun effet sur les décideurs du pays. C’était l’« âge d’or vert » pour les exploitants forestiers. Au grand désespoir des populations riveraines, contraintes à vivre dans l’extrême pauvreté. Et vint une nouvelle ère, avec son lot de réformes, qui n’ont pas encore véritablement changé la donne. L’examen des procédures d’attribution des titres et autres autorisations laisse notamment apparaître la prégnance des manipulations à des fins inavouées. Cas d’école avec l’annulation querellée de l’autorisation de récupération de bois ARB 0801060. La Société Cana Bois est attributaire du titre d’exploitation ARB 0801060 dans la localité de Nanga Eboko (dans la région du centre) selon la lettre référence 2693/L/MINFOF/SG/DF/SPAFF/SAG du 24/11/2008. Il s’agit d’un projet agricole de 1803 ha. Les dates de notifications et d’expiration de ce projet agricole ne sont pas curieusement précisées. Une autre curiosité : la nature du titre de Cana Bois est mutée aujourd’hui en enlèvement de Bois. Toujours dans le registre des curiosités, Cana Bois et ses titres d’exploitation ne figurent dans aucune liste (des autorisations de récupération et d’enlèvement de bois) valide en 2011. Pourtant, le ministre Ngolle Ngolle Elvis n’hésite pas -au mépris de la réglementation en vigueur- à signer une autorisation exceptionnelle de deux mois (novembre, Décembre 2011) à Cana Bois. Dernière interrogation : Comment comprendre les revendications de Cana Bois alors que la validité de son titre est forclos ? Toutes ces curiosités et questions sans réponses montrent très bien qu’il y a des dessous de cartes qui masquent les vrais enjeux du problème de fond. Pourra-t-on un jour démêler l’écheveau de la soupe ?


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La révision des lois sur le bois au centre d’un atelier à Douala

Les travaux regroupent les experts de la filière bois

Au milieu des années 90, les forêts recouvraient environ 19,6 millions d’hectares, selon l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO, tandis que d’autres études ayant eu recours aux images satellitaires, avançaient plutôt le chiffre de 22,8 millions d’hectares au cours de la même période. A côté de cette bataille de chiffres, les experts indiquent que la forêt représente 43% de la superficie de notre pays, estimée à 46,5 millions d’hectares. L’importance de cette proportion a amené l’Etat camerounais à l’aube des années 90, à refléchir sur la création d’un cadre légal devant régir l’exploitation forestière, en l’occurrence le bois. A cet effet, l’on apprend que seul le gouvernement est habilité à donner des autorisations d’exploitation du bois aux résidents camerounais, ainsi qu’aux entreprises inscrites au registre du commerce. Dans le même ordre d’idée, plusieurs lois ont été adoptées selon les acteurs de la filière, réunis depuis le jeudi 26 mai 2011, à Douala, dans le cadre d’un atelier d’information et de sensibilisation sur la grille de légalité FLEGT Cameroun, et de consultation sur la relecture de la politique et la législation forestière camerounaise.

Les travaux regroupent les agents du ministère des forêts et de la faune, de la brigade nationale de contrôle, du ministère des finances, du secteur de la douane, des opérateus économiques, ainsi que des membres de la société civile. D’après Patrice Bigombe Logo, expert juriste: La politique nationale sur l’exploitation des forêts remonte aux années 90, mais la loi la plus connue et qui est d’ailleurs au centre de cet atelier, c’est la loi du 20 janvier 1994. Cette loi par exemple, plaça pour la première fois, les forêts communautaires dans une catégorie bien précise, de même qu’elle permettait au Cameroun de considérer les forêts certes comme une ressource, mais d’avantage comme un atout naturel qu’il convient de bien gérer. Pour contribuer à l’amélioration et à l’adaptation des instruments de gouvernance forestière aux normes internationales, l’atelier de Douala vise à procéder à la relecture de la politique et de la législation forestières des années 1994-1995, pour, d’une part, combler les vides juridiques constatés et, d’autre part, résoudre les insuffisances qui limitent la performance de la politique forestière camerounaise, selon les organisateurs. Les travaux s’achèvent ce vendredi 27 mai 2011.

Les experts indiquent que la forêt représente 43% de la superficie du Cameroun, estimée à 46,5 millions d’hectares
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Commerce du bois: Plus de 650 millions vont dans les poches des fonctionnaires

Les pots-de-vin représentent 9% des coûts d’exploitation selon un rapport du Centre de recherche forestière internationale

Le « gombo » représente 9% des coûts d’exploitation
L’information vient du Centre de recherche forestière internationale (CIFOR). L’organisme technique international vient de commettre un rapport incendiaire. Un véritable pamphlet. Ce rapport est le fruit d’enquêtes menées sur le terrain par deux chercheurs travaillant au bureau du CIFOR de Yaoundé. Il s’agit de Paolo Cerutti et Guillaume Lescuyer. Il souligne que les personnes impliquées dans ce commerce illégal de sciages doivent régulièrement verser des pots de- vin aux représentants des administrations pour poursuivre leur activité. Ce « gombo », apprend-on, représente 9 % des coûts d’exploitation. C’est Bertoua, le chef lieu de la région de l’Est, qui est le fief de ces trafics qui font perdre énormément d’argent à l’Etat. « Une partie du bois qui passe par le marché de Kano, à Bertoua, est vendue à des acheteurs de Yaoundé, la capitale du pays, mais la majeure partie est destinée au Tchad, à plus de 1250 kilomètres au nord. Un voyage onéreux. Entre Bertoua et la frontière, on compte une vingtaine de barrages routiers tenus par des fonctionnaires du Ministère de la Forêt et de la Faune (MINFOF), de la gendarmerie et de la police, et la seule manière de passer est de leur verser de l’argent », indique Amadou, un négociant local cité par les deux chercheurs. « Ces fonctionnaires savent que le bois a le plus souvent été récolté de manière illégale. Ainsi, si les négociants refusent de payer, ils ne passent pas », poursuit-il.

Plus d’un million de «frais de route » par voyage
Amadou estime que le montant de ces « frais de route » versés aux barrages routiers peut s’élever à 1,5 million de Cfa par voyage. « Pour passer les cinq ponts-bascules situés entre Bertoua et le Tchad, Amadou doit débourser un million de Cfa de plus, ce qui porte le montant de ses paiements informels à 2,5 millions Cfa par voyage », renseigne le document. On retient ainsi que ces deux dernières années, les études réalisées par Cerutti et Lescuyer ont montré que l’exploitation informelle de sciages destinés au marché intérieur et aux marchés régionaux est tout aussi importante, en volume, que l’exploitation industrielle formelle destinée à l’exportation. Chaque année, environ 68 000 m³ de bois scié sont exportés au Tchad depuis la région de l’Est, la moitié étant acheminée par le rail, l’autre moitié par la route. Environ 40 % proviennent des scieries industrielles, le reste est fourni par l’abattage informelle à la tronçonneuse. « Si l’on prend les chiffres d’Amadou, les négociants doivent verser des pots-de-vin pouvant se monter à environ 31 000 CFA par mètre cube, » apprend Cerutti. « Cela signifie que les fonctionnaires rencontrés en chemin collectent environ un million d’euros par an (environ 650 millions FCFA), une très grosse somme d’argent », ajoute-t-il.

Le bois récolté sans permis
Pour les chercheurs, une grande partie de l’argent remonte l’échelle hiérarchique du chef de poste et ses agents aux hauts fonctionnaires du MINFOF, dans les fameuses enveloppes, bien que les paiements soient le plus souvent versés à des personnes travaillant en brousse, aux barrages routiers et sur les marchés. Pour le CIFOR, la récolte non contrôlée pourrait menacer l’offre future de bois et, contrairement à la production industrielle destinée à l’exportation, le commerce intérieur ne génère aucun revenu pour l’État. Le centre fait observer que la portée de cette histoire va bien au-delà du Cameroun. Il fait allusion au récent Accord de partenariat volontaire (APV) signé entre le gouvernement et l’Union européenne, dans le cadre du Plan d’action pour l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges. Les recherches du CIFOR ont également montré qu’environ la moitié du bois commercialisé chaque année n’était pas enregistrée dans les systèmes officiels de collecte des données, puisque le bois est récolté sans permis. En outre, l’acquisition d’informations auprès des scieurs concernés est difficile dans le cadre juridique actuel. Tout cela menace l’intégrité de l’accord avec l’UE. D’après le CIFOR, la corruption qui enveloppe le commerce des bois a dépassé déjà les bornes. « Elle est tellement ancrée au sein du MINFOF que toute tentative de réformer la loi risque d’être vigoureusement contestée par les fonctionnaires qui complètent leurs revenus par des pots-de-vin », écrit le centre dans ce pamphlet. Au demeurant, le CIFOR invite le Président de la République à se pencher sur ce problème très préoccupant.

Bertoua, le chef lieu de la région de l’Est, est le fief des trafics de bois au Cameroun
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Accord: Le Cameroun et l’Union Européenne associés contre le trafic illégal de bois

Les deux entités ont signé ce mercredi 06 octobre, un accord visant à encadrer l’exportation du bois camerounais vers l’UE

Le fruit de longues négociations.
Le ministre camerounais en charge de la forêt et de la faune sauvage, a signé, ce mercredi à Bruxelles la capitale belge et le siège de l’union européenne, un accord avec le commissaire européen au développement Andries Piebalgs. Accord en vue de lutter contre l’abattage illégal du bois. L’information qui a été rapportée de source officielle européenne indique que d’ici juillet 2012 toutes les expéditions de bois et de produits issus du bois du Cameroun vers l’UE devront être accompagnées d’une autorisation attestant leur origine légale. L’accord exprime l’engagement commun et ferme d’éradiquer l’exploitation illégale et soutient les réformes actuellement entreprises par le Cameroun dans la voie d’une bonne gouvernance du secteur forestier et du développement. Pour leur part, les consommateurs européens auront l’assurance que les produits issus du bois, tels que les meubles importés du Cameroun sont d’origine légale. Le présent accord marque une étape décisive dans la lutte que nous menons contre l’exploitation illégale du bois et contribuera au développement économique ainsi qu’à la réduction de la pauvreté au Cameroun. L’accord répond par ailleurs aux attentes de plus en plus fortes des européens en matière de contrôle sur la légalité des produits issus du bois. Les consommateurs européens auront ainsi l’assurance que le bois qu’ils achètent en provenance du Cameroun est d’origine bien légale, a fait savoir le commissaire de l’union européenne en charge du développement. Cet accord est le troisième d’une série d’accords bilatéraux négociés entre l’UE et les pays producteurs de bois (des accords ont été signés avec la République du Congo, plus tôt dans le courant de cette année, et avec le Ghana en 2009). Il y a également la confirmation de ces bonnes volontés exprimées par le représentant résident Raul Mateus Paula, de l’union européenne et par le ministre Elvis Ngole du Cameroun, à l’occasion des négociations relatives au mois de mai dernier.

…Pour une meilleure transparence dans le secteur du bois
Les négociations des accords entre le Cameroun et l’UE, prémices d’un engagement actif des représentants de la société civile et du secteur privé ont débuté en 2007. Un système national de traçabilité du bois est déjà en cours d’élaboration. De nombreuses expertises confirment aujourd’hui que l’exploitation illégale a des effets dévastateurs sur les forêts du monde et sur les populations tributaires des ressources qu’elles fournissent. Pour lutter contre ce phénomène, l’UE a défini en 2003 un plan d’action relatif à l’application des réglementations forestières, à la gouvernance et aux échanges commerciaux. La pierre angulaire de cette politique est l’accord de partenariat volontaire entre l’UE et les pays exportateurs de bois. Le Cameroun est l’un des principaux pays exportateurs de bois du bassin du Congo qui représente, en surface, la deuxième forêt tropicale du monde. Il exporte 80 % du bois qu’il produit vers l’UE. Le premier exportateur africain de bois dur tropical à destination de l’Europe s’est engagé à mettre en place un système national assurant le respect de la législation en matière de production forestière qui couvre le bois et les produits issus du bois vendus non seulement à l’UE mais aussi sur le marché intérieur et les marchés tiers. Pour sa part, l’UE garantira à tous, des produits issus du bois d’origine camerounaise dont la légalité aura été contrôlée ainsi qu’un accès illimité à la totalité de son marché. Ce renforcement des systèmes de contrôle permettra aussi au Cameroun de mettre un terme à la déforestation illégale et aux dégradations qui contribuent au changement climatique.

Du bois à protéger
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Le Cameroun sera l’hôte de la 3e édition de Racewood les 22 et 23 mars 2010

La vocation de RACEWOOD est de favoriser des partenariats entre acteurs de la filière des bois tropicaux

Aujourd’hui, le Bassin du Congo compte près de 4,5 M ha de forêts naturelles certifiées sur les quelques 20 M ha de forêts dédiées à la production. Le Cameroun a 835 000 ha de forêts certifiées (3 concessions). Dans le même temps, la demande en bois certifiés progresse auprès des distributeurs et des consommateurs et représente un enjeu d’importance pour les bois africains provenant de forêts gérées durablement selon les exigences demandées par le label FSC.

En Europe comme en Afrique, la concurrence et la recherche de nouveaux marchés s’intensifient. Racewood est une occasion d’anticiper les nouveaux enjeux du marché international et donner accès à cette nouvelle offre de produits bois certifiés. C’est aussi découvrir l’offre incomparable d’essences africaines qui affichent des performances mécaniques et des qualités esthétiques parmi les meilleures au monde.

Le choix du Cameroun
Selon les chiffres publiés par la FAO en 2004, le couvert forestier du Cameroun est d’environ 17 millions ha soit un tiers du territoire. Seule une trentaine d’essences (Iroko, Sapelli, Doussié, Azobé.) est exploitée sur les quelques 300 existantes. Avec une centaines de scieries et quelques grands groupes qui produisent des placages et contreplaqués, le Cameroun possède un secteur bois à fort potentiel. Et la filière d’exploitation illégale du bois et de destruction des essences se développe. Les autorités doivent donc s’armer pour lutter contre l’illégalité.CLes 3èmes Rencontres Africaines de Coopération avec l’Europe, conçues par l’association IFIA, bénéficient d’un soutien technique et financier de la Commission européenne et de ProInvest dans leur action de gestion forestière durable en Afrique.


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