Gabon : voici la liste des personnalités déjà aux arrêts

La situation commence à s’éclaircir au Gabon, où les militaires ont pris le pouvoir quelques instants après la publication des résultats de la présidentielle de samedi dernier.

Les putschistes ont annoncé que le président Ali Bongo est assigné en résidence. Son épouse Sylvia Bongo et son fils Nourredine Valentin Bongo et plusieurs hautes personnalités sont aux arrêts. Il s’agit entre autres de Faustin Boukoubi, le président de l’Assemblée nationale, d’Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet du fils Bongo, Mohamed Ali Saliou, directeur de cabinet adjoint du président Bongo lui-même et son frère Abdoul Océni.

Ces deux hommes sont en fait les fils d’Ismaël Oceni Ossa, le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon. Dans la liste, il y a aussi Jessye Ella Ekogha, le porte-parole de la présidence, Steeve Nzegho Dieko, le Secrétaire général du Parti Démocratique Gabonais (PDG) le parti présidentiel, Cyriaque Mvouradjiami, directeur de cabinet politique d’Ali Bongo.

 

Manipulations électorales: l’honneur perdu de certains militants anti-Bongo

Par Roufaou Oumarou

En Afrique Centrale l’alternance politique par les urnes et dans la paix était déjà suffisamment difficile à cause, entre autres, de la capacité infinie des pouvoirs en place d’employer les moyens les plus diaboliques pour manipuler la totalité du processus électoral afin de s’accrocher au pouvoir.

Hélas, trois fois hélas demain ce sera encore plus compliqué, si certains comportements d’une partie des opposants d’Ali Bongo Ondimba (ABO) au Gabon devaient se généraliser : oubliant que leur principale arme est leur supériorité morale, qui fonde leur crédibilité lorsqu’ils dénoncent les manipulations électorales, ils se sont lancés eux-mêmes corps et âme dans le mensonge, la diffamation et les distorsions de toutes sortes.

Tous les moyens sont-ils bons parce qu’on est en position de défier un régime politique tel que ceux de Bongo, Sassou, Déby ou Paul Biya ?
On serait tenté de répondre par oui, alors qu’en réalité certains moyens utilisés tels la question identitaire, la manipulation de l’instinct xénophobe, les mensonges, les calomnies et les attaques haineuses, les tentatives de déshumanisation de l’adversaire sont des armes à double tranchants qui deviennent très vite des arguments en faveur du pouvoir en place.

Au Gabon délaissant stupidement l’énorme surface d’attaque que constituent les échecs socio-économiques du président sortant, certains de ses adversaires ont très tôt enfourché le débat de fosse septique sur sa filiation et sa nationalité gabonaise, distillant l’idée qu’il n’a pas le droit d’être candidat à sa propre succession pour cause d’inéligibilité.

Pourtant à moins d’être totalement crétinisé, chaque personne douée de bon sens verrait qu’aucun tribunal, national ou international, jugeant selon les normes internationalement reconnues, n’invaliderait la candidature du président sortant ABO sur des bases aussi faibles que les élucubrations d’un Pierre Péan et quelques photos glanées dans internet de malheureux qu’on appelait « Enfants du Kwashiokor du Biaffra ».

Au Gabon comme en France tous les jugements sur cette question furent en faveur d’ABO.

On dit qu’il aurait dû accepter de faire un test ADN pour prouver sa filiation, mais en Côte d’Ivoire, en son temps, confronté aux mêmes accusations nauséabondes (qu’il ne serait pas le fils de sa mère), Alassane Ouattara avait fait un test d’ADN positif, mais ses adversaires n’avaient quand même pas clos le débat.

Ali Bongo a eu bon jeu de se positionner en victime de haine irrationnelle, de se placer au-dessus de la mêlée en protecteur de l’hospitalité et de l’unité du Gabon et de fédérer automatiquement tous ceux qui ont peur d’une explosion gabonitaire à l’ivoiritenne.

Or on sait qu’une très grande partie des citoyens gabonais (détenteur de la nationalité gabonaise à titre d’origine – au sens juridique du terme) est composée de personnes dont les ascendants sont arrivés au pays pendant la période coloniale, et dont la nationalité pourrait être mise en cause par des esprits ethno-fascistes mal intentionnés.

Nous avons vu au Cameroun ou ailleurs en Afrique des personnes membres de communautés vivant sur un territoire depuis plus de 150 ans se faire quand même traiter d’étrangers sur la simple base de la postériorité de leur arrivée par rapport à d’autres peuples autochtones installées arrivées plus tôt.

Au pays de Paul Biya on a même bétonné dans la constitution la notion confligène d’autochtone/allochtone.

Dans tous les cas, les effets de l’usage de ce moyen de combat contre Ali Bongo étaient dévastateurs pour l’opposition: ABO pouvait à moindre frais se présenter en protecteur de l’unité nationale, jouer les victimes et convaincre une partie de l’opinion que ses adversaires sont des irresponsables qui plongeront le pays dans la guerre civile s’ils arrivaient au pouvoir.

Le seul usage effectif de ce type de déshumanisation de l’adversaire serait dans un cadre de prise de pouvoir par soulèvement insurrectionnel ou de coup d’Etat militaro-civil où il s’agira de vendre au peuple l’idée que le changement de régime par rupture de l’ordre institutionnel, est non seulement le seul chemin possible, mais constitue une libération permettant de se débarrasser d’un être indéfendable, dépourvu de toute humanité et qui mérite le pire destin possible.

Autrement dit, ceux qui étaient derrière ce débat malsain n’avaient pas qu’un changement de régime par les urnes en tête.

On se rappelle les accusations « Bokassa était anthropophage, « Kadhafi violeur », « Norriega avait un portrait de Hitler dans son salon », « Gamal Abdel Nasser admirateur de Hitler », etc.

Parallèlement à ce débat sur la filiation et la nationalité que des personnes soutenant Jean Ping comme la très dynamique Laurence Ndong continuent à assumer, on a assisté à des opérations de manipulations de l’opinion digne des forces les plus obscures du régime en place.

On peut citer pêle-mêle la conversation entre Jean-Ping et l’ex-Conseiller ivoirien d’Alassane Ouattara Mamadi Diané, la fameuse affirmation répétée toujours et toujours que le pouvoir aurait fait doubler la population de la province du Haut-Oogué en une nuit alors qu’il est aisé de vérifier que c’est faux, les fausses images de « massacre » au QG de Jean-Ping (où il y a eu effectivement des morts) et ces derniers jours la photo photoshoppée ci-dessous, supposée montrer Ali Bongo en train de manger un poisson braisé avec la présidente du Conseil Constitutionnel alors qu’en réalité il s’agit d’une photo prise en juillet 2016 pendant la campagne électorale sur laquelle elle n’apparaissait pas du tout.

Ali Bongo, président du Gabon depuis 2009.
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Qu’on me comprenne bien: il se pourrait bien que Jean Ping soit le véritable vainqueur de l’élection; il est plus qu’urgent de changer les systèmes néo-coloniaux et les médiocres pouvoirs politiques sclérosés qui durent parfois plus d’un demi-siècle à la tête des Etats de l’Afrique centrale; les principaux obstacles au changement se situent d’abord et avant tout du côté de ces pouvoirs qui usent et abusent des gigantesques moyens militaires, policiers, financiers, politiques, médiatiques et administratives entre leurs mains pour rendre difficile toute chance de changement par les urnes. Aucun doute là-dessus.

Mais si les oppositions, au lieu de s’accrocher plus que jamais à la position de challenger moralement supérieur ne serait-ce que parce qu’elles s’opposent à des dictatures corrompues et incapables de mener leurs peuples vers le développement et le bien-être social, se mettent aussi à tricher, à manipuler ouvertement l’opinion et à soulever le sectarisme et la division du peuple, alors le changement que nous espérons tous ne viendra pas.

Nos peuples veulent le changement, mais ils savent très vite détecter et lâcher les marchands d’illusions et les pyromanes qui veulent brûler la maison pour satisfaire leurs ambitions purement pouvoiristes.


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De la Côte d’Ivoire au Gabon, la Françafrique craque

Par Diagne Fodé Roland

Des opinions embarrassées et contradictoires sur le conflit électoral au Gabon traversent les milieux progressistes africains. Les uns appellent à en finir avec la dynastie Bongo et les autres se méfient de Jean Ping qui fut membre de la garde rapprochée de feu Omar Bongo.

La manipulation de la « gabonité » qui rappelle l’ethnicisme politique qui a marqué les affrontements électoraux en Côte d’Ivoire ajoute à la confusion. Mais quels sont les enjeux pour l’Afrique et les peuples d’Afrique qui se cachent derrière les apparences trompeuses du conflit électoral au Gabon ? Quelles sont les contradictions qui agissent sous le spectacle des quolibets polémiques des joutes et luttes politiques dans ce pays qui fut dirigé par l’une des figures les plus marquantes de la Françafrique, le père Bongo ?

L’impérialisme source de l’ethnicisme ivoiritaire et gabonitaire
En Côte d’Ivoire, L. Gbagbo, sans être un chantre de « l’ivoirité », a concilié avec l’ethnicisme ivoiritaire dans le contexte de la partition de fait du pays et d’une rébellion fomentée pour l’empêcher de gouverner et lui imposer le processus électoral piégé qui lui sera ensuite fatal.

Au départ le conflit politico-judiciaire sur la question absurde et dangereuse de « l’ivoirité » reflète l’incapacité de la classe politique néocoloniale ivoirienne a solutionné la crise économique, sociale et politique née des diktats libéraux du FMI. De façon générale le système néocolonial a fait se succéder des dictatures militaires ou civiles des années 60/70, le « multipartisme des gestionnaires et technocrates » dans les années 80/90, puis maintenant le « multipartisme ethnique, religieux et/ou régionaliste ». C’est ce que confirme le socialiste français Guy Labertit en avouant que « le concept de l’ivoirité est venu de certaines institutions internationales qui ont trouvé cette formule tristement géniale pour répondre à une situation de crise économique en Côte d’Ivoire ».

C’est le Journal patronal Français les Echos du 27/12/99 qui montrent l’imbrication totale entre les intérêts de la Françafrique et les contradictions internes en Côte d’Ivoire pour expliquer le coup d’état de « Noël 99 « du Gl Gueï : « Comme le général Gueï, Paris avait pourtant contribué à installer Henri Konan Bédié dans le fauteuil vacant de Félix Houphouët Boigny…parce qu’il risquait de faire voler en éclats la « vitrine » de son pré-carré en Afrique. Parce que l’instabilité politique croissante à Abidjan commençait à porter préjudice aux importants intérêts économiques tricolores dans le pays. La Côte d’Ivoire est le deuxième client de la France en Afrique Noire (5,3 milliards de francs d’achats en 1998). L’Hexagone y détient une part de marché de près de 30%… ».

Comme on le voit le Gabon n’échappe pas à cette stratégie oppressive de l’impérialisme Françafricain notamment. En effet, c’est dans son livre intitulé « Nouvelles Affaires africaines. Mensonges et pillages au Gabon » édité chez Fayard, en octobre 2014 que Pierre Péan, un des experts Françafricain, affirme que M. Ali Bongo ne serait pas un Gabonais d’origine. Aussitôt les transfuges écartés du pouvoir qui forment pour l’essentiel l’opposition gabonaise actuelle en ont fait un discours de campagne en se référant à la constitution gabonaise qui dit que le président de la République doit être un Gabonais de naissance.

C’est ainsi qu’est importée de France de toute pièce la pathologie politique de la « gabonité » qui dénie à Ali Bongo d’être le fils de son père tout comme le fait l’opposition Mobutiste à J. Kabila au Congo Démocratique. Il est même organisé le dépistage d’une « légion étrangère » de Béninois qui règnerait sur le Gabon tout comme hier de Burkinabés ou de Maliens en Côte d’Ivoire.

Le nouveau Foccard de la politique africaine de l’impérialisme Français, Albert Bourgi, va entrer en scène comme l’écrit : « Du coup en France, il a été décidé de renouveler le personnel politique en écartant Ali Bongo et Jean Ping a été préparé, puis, à lui, ont été joints Casimir Oyé Mba et l’ex-président de l’Assemblée Nationale du Gabon. Rappelons que toute cette clique de politiciens réactionnaires a eu à servir et cirer les bottes du père Bongo qui les a fabriqués durant tout son règne. Casimir Oyé Mba fut gouverneur de la BEAC à Yaoundé, il fut d’ailleurs le premier gouverneur noir de cette banque centrale. Jean Ping a été le gendre de Bongo Omar puisqu’il a épousé Pascaline Bongo, celle-là même qui du temps du père Bongo contrôlait tous les marchés. C’est donc une affaire entre beaux-parents ? ».

Rappelons le précédent génocidaire de l’implication et de la responsabilité de l’impérialisme Français : Au Rwanda, c’est l’impérialisme Français dirigé par le social-démocrate impérialiste Mitterrand qui a formé et préparé le Hutu Power pour la réalisation de ce crime contre l’humanité en terre d’Afrique en 1994 avant de protéger et d’exfiltrer les génocideurs au Kivu en République Démocratique du Congo (RDC). Une conclusion s’impose : plus vite les troupes Françaises partiront, plus on peut espérer qu’une telle menace s’éloignera.

L’unité ou la désunion dans les Etats post-coloniaux d’Afrique pour l’impérialisme, c’est selon son intérêt. L’AOF, l’AEF ont été unies sous la domination coloniale et quand il a été question, après le congrès fondateur du RDA à Bamako en 1946, d’aller unis vers l’indépendance, l’impérialisme a balkanisé en créant les actuels Etats en s’appuyant sur des bourgeois compradores, Houphouêt, Senghor, etc., tout en les « unifiant par la monnaie unique le franc cfa avec l’Uemoa et puis dans la Cedeao, et par les accords de présence militaire imposés par la Françafrique.

Pourquoi avoir capturé Gbagbo et cherché à écarter Ali Bongo ?
Ceux et celles qui hier s’étaient laissés abusés par le « tout contre Gbagbo » au nom de la lutte contre le fascisme ivoiritaire ont pu après coup regretter leurs positions naïves au vu des résultats objectifs que cela a produit. Les manigances ouvertement anti-Gbagboistes de l’ONUCI et de l’opération Licorne ont clairement servi le plan des impérialistes d’utiliser les élections pour se débarrasser, puis de capturer et d’embastiller Gbagbo avec en prime le scandale d’un procès où toute l’accusation se révèle un grossier mensonge fabriqué de toute pièce. Le « tout sauf Ali Bongo », s’il aboutit conformément au plan des impérialistes Français, finira aussi pareillement.

A la différence de Gbagbo, Ali Bongo, successeur de son père tout comme le fils Eyadéma, est un élément des réseaux Françafricains. Mais le passage en cours du monde unipolaire dominé sans partage par les USA alliés à l’UE au monde multipolaire fait ses effets. Les pays « émergents » comme la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil, etc, investissent de plus en plus en Afrique où les parts de marchés et la mainmise Occidentale recule sur le plan économique. Les Etats néocoloniaux Africains ont ainsi de nouvelles opportunités de financements et de faire des « affaires ».

L. Gbagbo envisageait de tourner le dos à la Françafrique, à l’Eurafrique et à l’Usafrique. Ali Bongo lui a choisi de diversifier les relations économiques au point que la Chine est devenue le premier investisseur et partenaire économique du Gabon. Le coup d’état en Centrafrique qui a chassé Bozizé, prélude aux affrontements armés entre milices armées Séléka et Anti-Balakat, a été provoqué parce que la Françafrique perdait des parts de marchés, notamment les contrats sur l’exploitation du pétrole récemment découvert.

Voilà ce qu’évoque un partisan d’Ali Bongo pour expliquer l’opposition de l’impérialisme Français : »Ali ira chercher de nouveaux partenaires, mettant en concurrence des entreprises asiatiques ou nord-africaines avec les entreprises françaises. Il en sera ainsi dans le pétrole dont le Gabon est le quatrième producteur subsaharien, après le Nigéria, l’Angola et le Congo.

Ainsi, dès 2009, le chinois Sinopec rachète Addax. Il suffit de voir la nationalité des entreprises qui prospectent actuellement au Gabon pour savoir qu’Ali Bongo cherche une réelle diversification. D’après le Trésor public français, « on recense la présence d’une dizaine de compagnies actuellement en phase d’exploration » et aucune d’elles n’est française.

Il y a les entreprises chinoises Sino Gabon Oil and Gas et Sinopec Overseas, la sud-africaine Sasol, les américaines Forest Oil et Anadarko, l’australienne Sterling Oil, la canadienne Canadian national ressources, qui a racheté les actifs de Pionner, la japonaise Mitsubishi Petroleum, la britannique Ophir et enfin l’indienne Oil India international. Ali Bongo veut que désormais 40% des recettes du pétrole restent au Gabon, contre 20% auparavant.

Dans cet objectif, dès 2010, il crée « la Société nationale de pétrole, dénommée Gabon Oil Company (GOC), dont la vocation consiste à développer les participations de l’Etat gabonais dans le secteur pétrolier », affirme toujours le Trésor français, qui suit avec beaucoup d’intérêt tous ces changements pas forcément dans l’intérêt des entreprises françaises comme Total, Maurel et Prom. Rattachée à la Présidence de la république, et sous tutelle de la Direction générale des hydrocarbures, la GOC veille au grain, ou plutôt à l’or noir et au gaz.

Aujourd’hui, la GOC commercialise directement sur les marchés internationaux 7 millions de barils par mois pour le compte de l’Etat gabonais. Mais ce qui a le plus mis en rogne les groupes français, ce sont les contrôles fiscaux et le redressement qu’ils ont subis. Ainsi, en 2014, le fisc gabonais a réclamé quelques 805 millions de dollars à Total. Ce redressement a fortement détérioré les relations avec cette multinationale qui a bien sûr activé tout ce que la Françafrique compte en réseaux occultes pour résoudre le problème, y compris « à l’amiable » (Source : afrique.le360.ma).

C’est le parti socialiste français lui-même qui dévoile son parti pris anti-Bongo dans la crise post-électorale au Gabon comme le démasque le 30 août 2016 Fanny Pigeaud : « Quelle mouche a piqué le Parti socialiste français ? Dimanche, le PS s’est invité dans l’élection présidentielle du 27 août au Gabon en prenant parti contre l’un des candidats, le président sortant Ali Bongo Ondimba, et ce bien avant la proclamation officielle des résultats, d’abord attendue mardi 30 août en fin d’après-midi puis différée ».

« Alors que les premières estimations indiquent que le président sortant Ali Bongo serait battu au profit de Jean Ping, la sérénité doit présider à l’issue du scrutin », professe le parti dans un communiqué aux accents paternalistes. « Le vote libre des citoyens est l’outil par lequel la démocratie s’exprime et l’alternance, quand ils le décident, doit fonctionner. Voilà pourquoi la démocratie doit triompher au Gabon comme c’est déjà le cas dans plusieurs États et ce mouvement doit s’amplifier. Voilà plus d’un demi-siècle que la famille Bongo gouverne le Gabon. Une alternance serait signe de bonne santé démocratique et un exemple ».

L’autre facteur qui explique une distanciation progressive de plusieurs chefs d’Etats africains vis à vis des USA et de l’UE trouve sa source dans ce qu’on peut appeler le syndrome Libyen, l’assassinat crapuleux de Kadhafi qui a créé la peur sur le mode de ce qui lui est arrivé peut nous arriver. Le chaos qui s’en ait suivi, avec l’expansion des « djihadistes-terroristes » financés et armés par les alliés des Occidentaux que sont les pétromonarchies Wahabites et Salafistes, a été instrumentalisé par l’impérialisme Français pour lancer l’opération d’occupation militaire de tout le Sahel du Mali à la Centrafrique dénommée Barkhane (dunes de sables qui se déplacent au gré des vents dans le désert) et par l’impérialisme US pour implanter l’USAFRICOM en Afrique. Le cas libyen montre que les impérialistes n’ont pas « d’amis », ils n’ont que des intérêts.

La crise de l’impérialisme parasitaire, décadent et le passage au monde multipolaire
La stratégie guerrière du chaos est la réponse systémique au remplacement progressif du monde unipolaire issu de la défaite du camp socialiste, de l’URSS par le monde multipolaire. Jusqu’à la guerre contre la Libye, y compris au Conseil de Sécurité de l’ONU la dite « communauté internationale » se résumait de fait à l’UE et les USA, lesquels se partageaient les rôles selon leurs intérêts contre le reste du monde. Mais comme on le voit en Syrie et en Ukraine, la Russie et la Chine et les résistances des Etats – Nations commencent à changer cette donne. Du Sahel, au Golfe de Guinée, en Afrique centrale et de l’est, mais aussi au Moyen-Orient, en Asie ex-Soviétique et en Amérique du Sud, le bloc impérialiste décadent et parasitaire USA/UE joue la carte agressive des guerres et des coups d’états (institutionnels ou pas) pour contrôler les sources de matières premières afin de préserver son hégémonie qui perdure depuis 500 ans.

Ces guerres ou déstabilisations de conquêtes ou de préservation néo-coloniales du joug Occidental impérialiste rencontrent de plus en plus partout des résistances. C’est l’extension même du domaine des interventions impérialistes, l’Usafricom et de l’Otan, y compris en mer de Chine et dans la péninsule coréenne, pour empêcher l’accès des puissances émergentes non impérialistes aux matières premières qui suscite les contradictions montantes au sein des réseaux Françafricains, Eurafricains et Usafricains.

Cette tendance agressive et déstabilisatrice est aggravée par l’actuelle crise systémique de surproduction du capitalisme. La contradiction entre la socialisation toujours plus poussée de la production, de l’activité économique et l’accaparement privée monopolisée de celle-ci rend de plus en plus insupportable à des millions de travailleurs et de peuples l’exploitation capitaliste et impérialiste.

Le libéralisme est la politique économique du capital pour contrer la loi de la baisse tendancielle du taux de profit des Firmes Transnationales. Tout ce qui de près ou de loin échappe à cette soumission au libéralisme outrancier est à éliminer parce que le mouvement actuel vers le multilatéralisme est suicidaire pour l’hégémonie Occidentale sur le monde. Or le libéralisme est une politique économique qui livre les économies nationales au pillage des Firmes Transnationales et ne sert ainsi qu’à développer le sous-développement, la dépendance à l’étranger et l’oppression nationale. Ces facteurs sont à la base des contradictions qui minent la remondialisation actuelle du capitalisme entre le centre impérialiste et la périphérie.

Il faut situer les crises électorales ivoirienne et gabonaise ainsi que celle qui se profile en RDC dans un tel contexte évolutif. On voit ainsi le système Françafricain craquer de plus en plus sous la différenciation d’intérêts qui s’opère au sein même des clans mafieux qui gouvernent les néocolonies. Les luttes des peuples contre les effets désastreux de la gouvernance libérale viennent bousculer les élites au pouvoir et pousser à des recompositions politiques que les offres d’investissements des pays émergents comme la Chine rendent opportunes.

Les forces progressistes patriotiques, antilibérales et anti-impérialistes doivent profiter de ces contradictions internes au système néocolonial pour frayer la voie à l’alternative populaire et indépendantiste, étape vers le socialisme. Malgré la complexité de la situation, les exemples actuels de la Chine, du Vietnam, de la Corée du Nord et de Cuba montrent que c’est possible.

Le libéralisme a dominé sans partage avant et après la défaite du socialisme durant les 30 dernières années. Puis les pays rescapés du camp socialiste vaincu et d’ex-pays colonisés et dominés ont opposé et opposent le capitalisme d’état (plus la planification d’état dans le cas des ex-pays du camp socialiste) au libéralisme dominant comme politique et stratégie économique qui indéniablement leur permettent de sortir du sous-développement. C’est le cas des pays de démocraties populaires comme la Chine, le Vietnam, Cuba et la Corée du Nord dans lesquelles cohabitent différentes formes de propriétés mais avec comme secteur stratégiquement dominant les secteurs socialistes et capitalistes d’état contrôlés par un Parti Communiste au pouvoir.

Cet anti-libéralisme appuyé sur la réaffirmation de la souveraineté national et populaire explique le caractère progressiste, anti-libéral et anti-impérialiste des pouvoirs patriotiques au Venezuela, en Bolivie, en Equateur, au Nicaragua, au Salvador, au Brésil (de Lula, Dilma), l’Inde, la Russie, etc.
Force est aussi de constater que même les pays capitalistes « classiques » comme l’Inde, le Brésil et la Russie, etc., utilisent aussi le capitalisme d’état pour aller de l’avant sur le plan économique.

C’est là la nouvelle configuration évolutive des contradictions actuelles capital/travail, impérialisme/peuples opprimés et même capitalisme/socialisme (objectif déclaré par les expériences Chinoises, Vietnamienne, Nord-Coréenne, Cubaine en cours).
Bien entendu comme le montre le coup d’état institutionnel contre Dilma Roussef ces expériences patriotiques alternatives au libéralisme en cours n’échapperont pas à la question fondamentale que la vie elle-même posera tôt ou tard : qui l’emportera au sein de chacun de ces pays entre anti-libéraux et libéraux soutenus par les impérialistes, entre Socialisme et Capitalisme, entre le PC et les forces du capital interne et externe ?


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La crise gabonaise, une chance inespérée pour la France

Par Marie-Roger Biloa

Fraudes et répressions massives, populations meurtries, mais un vent de révolte qui gronde en continu : c’est l’aboutissement d’une élection censée être démocratique au Gabon, où la mobilisation souterraine parvient à s’amplifier malgré l’asphyxie des réseaux sociaux et le harcèlement policier.

A l’heure où le pays tout entier retient son souffle en attendant, vendredi 23 septembre, le résultat du recours déposé par Jean Ping auprès de la Cour constitutionnelle – vous savez, la fameuse « tour de Pise » qui penche toujours du même côté, celui du pouvoir -, il est urgent de rappeler à la France que sa place est clairement au côté des Gabonais en lutte pour un idéal démocratique, de manière affirmée et sereine. Plus qu’un devoir, c’est une dette.

Adoubé par Nicolas Sarkozy
Très récemment, j’étais invitée par un grand parti politique qui planchait sur une « nouvelle politique africaine de la France » face à sa perte d’influence manifeste et au désamour, voire à l’antagonisme des générations montantes en Afrique, francophones en particulier. Devinez ce qui est apparu – en fait : a été rappelé – comme la raison la plus constante du rejet de la France ? Le « double langage » ou « l’hypocrisie » face à la marche vers la démocratie.

Qui n’a pas lu ou entendu mille fois que la France « soutient les dictateurs », tout en ayant mis en scène le Sommet de La Baule, en 1990, qui promettait le contraire ? L’épisode de la précédente élection présidentielle au Gabon, après la mort en 2009 d’Omar Bongo Ondimba, quarante-deux ans de pouvoir, n’a rien fait pour ébranler cette certitude. Le « vieux » a mis en selle son fils adoptif, Ali, qui fut sans doute battu dans les urnes par André Mba Obame mais adoubé par Nicolas Sarkozy.

2009 n’est pas 2016 et la France n’a plus le même président. Le gouvernement de François Hollande n’a pas seulement la conscience tranquille sur l’Afrique, il s’est jusqu’à présent plutôt illustré par des actes forts et reconnus : stopper les djihadistes au Mali, les contenir au Nigeria, au Niger et ailleurs.

Le Gabon, de ce point de vue, est une chance inespérée pour la France.
Non pas qu’il lui appartienne « d’apporter la démocratie en Afrique », une démarche hégémoniste et néocoloniale violemment critiquée lorsqu’elle est identifiée comme telle. Et pour cause. Nul ne niera aux Gabonais le mérite exclusif d’avoir vaillamment uvré pour atteindre l’objectif démocratique d’élire un président. Pendant deux ans, Jean Ping, le candidat en tête, a sillonné son pays pour aller au-devant de ses compatriotes ; les principaux leaders politiques, tous candidats, ont réussi le tour de force, si rare au sein des oppositions africaines, de se regrouper derrière un candidat unique pour déjouer un mode électoral prévoyant un seul tour ; et la société civile s’est mobilisée pour surveiller la régularité du scrutin. Bref, ces Africains « ont fait le job » !

Comme dans d’autres pays, le Ghana, la Zambie, la Tanzanie, le Cap-Vert, le Ghana et le même le Nigeria. Pourquoi, en zone dite francophone, doit-on se satisfaire des échecs programmés, des simulacres électoraux ou des éruptions révolutionnaires comme au Burkina Faso ? A quoi aurait alors servi la mobilisation exemplaire des Gabonais ? Pour obtenir quoi ? Encore une fraude grossière, véritable insulte à l’intelligence ? Des morts, des charniers, des blessés, des prisonniers, des disparus, des pleurs, du sang ? Du sang et encore du sang ! Que peut faire une foule désarmée face à des mercenaires encagoulés, recrutés pour tuer afin de maintenir au pouvoir un président mal élu, mal aimé, et dont on doute de l’origine ? D’où cette pancarte, qui a fait florès pendant les manifestations, « Ali Bongo est-il vraiment Gabonais ? ».

Tombés sous les balles
La frilosité de la France est compréhensible à certains égards – mais injustifiée dans le cas d’espèce. En 2009, des jeunes en colère s’en étaient pris à des intérêts économiques français, mais c’était en réaction au soutien affiché par le président français de l’époque à celui qui, déjà, avait sans doute perdu les élections. En 2016, il est facile de parier que les mêmes acclameront les présidents français comme des héros, leur feront des haies d’honneur, si la France d’aujourd’hui se range clairement du côté de la recherche de la légitimité démocratique, de la protection des citoyens, de TOUS les citoyens.

A travers toute l’Afrique, cette France-là récoltera reconnaissance et respect. La France n’est donc pas face à une « menace » pour les siens au Gabon, mais à une main tendue par tout un peuple, à un boulevard à emprunter vers cette « nouvelle politique » qui romprait, enfin, avec la Françafrique si décriée. En clair, les signaux à envoyer ne devraient pas tourner autour du retrait de la France, lorsqu’on attend sa présence et son soutien.

La France de Nicolas Sarkozy a loupé le coche en Tunisie. et au Gabon. Celle de François Hollande tient là une chance inespérée de revoir la copie de 2009, sans coup férir, et de convaincre les Africains de la pertinence de ses fameuses « valeurs », celles qui sont censées guider sa politique internationale. Est-il encore besoin de souligner que la consolidation des processus démocratiques et de l’Etat de droit fait partie de la solution aux crises à répétition qui désespèrent la jeunesse, l’installent dans la précarité et nourrissent l’envie de quitter un continent apparemment incapable de lui donner un avenir ? Envoyer des troupes pour stopper des fous de Dieu, c’est bien. Ancrer la vie politique dans l’espérance et la participation citoyenne, c’est mieux. Au Gabon, des dizaines d’hommes, des femmes et d’enfants sont tombés sous les balles. Sans perdre l’espoir.

Marie-Roger Biloa.
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Suffit-il de se proclamer anti-français pour bénéficier du soutien automatique de l’opposition camerounaise?

Par Enoh Meyomesse, romancier, essayiste et historien

Suffit-il de se proclamer anti-français pour devenir un «panafricaniste» vénéré de tous ou un «patriote» africain ? Suffit-il de prétendre uvrer pour la baisse de l’influence française dans un pays pour devenir un «grand patriote» sur qui on ferme les yeux sur la fraude électorale et la misère su peuple ? Suffit-il de prétendre incarner de bouche le changement simplement parce qu’on est en compétition avec un plus âgé que soi avec qui on a cependant servi dans un même gouvernement antipopulaire pendant plus d’une décennie, pour devenir un «héros»?

Telles sont les grosses questions qui se posent au vu de la manière dont les Camerounais soutiennent actuellement la singulière «victoire» de Bongo aujourd’hui à la récente élection présidentielle au Gabon.

Je fais partie de ceux qui s’étranglent d’émotion devant cette attitude extrêmement surprenante. Oubliée la «victoire» d’Ali arrivé en 3ème position derrière André Mba Obam il y a sept ans. Oubliée la manière dont le père Bongo est lui-même arrivé au pouvoir en 1967. Oubliée la fortune scandaleuse de la famille Bongo sur le dos de la misère de la population gabonaise. (Un opposant de notre pays applaudit chaudement Ali parce qu’en 7 ans de règne il a bitumé . 400 km de routes !!!, ô grandiose exploit qui mérite de figurer dans le livre Guinness des records .). Oublié l’envoie du BIR du Cameroun au Gabon pour consolider le régime d’Ali que rejetait la population. Oubliée la naissance d’une «dynastie républicaine» en Afrique noire, la seconde après celle du Togo avec la famille Eyadéma. Oublié, tout bonnement, le désir par la force, le feu et le sang, d’un dictateur africain de mourir à son tour au pouvoir dans trente ans, comme son père hier. J’en suis scandalisé

Deux enseignements majeurs
Le plus étonnant est que, contre toute attente, c’est même précisément l’opposition camerounaise qui est en train de proclamer Ali «héros» face à Paris. Cette opposition qui, en 1992, avait crié sur tous les toits à la «victoire volée» de Paul Biya. Cette même opposition qui affirme, sans jamais y parvenir, qu’il lui suffit de présenter un candidat unique pour battre Paul Biya, mais qui refuse d’appliquer cet axiome au Gabon voisin ou cela vient de se produire.

Quoi qu’il en soit, pour ma part je tire deux grands enseignements de ce singulier comportement.

1/- l’opposition camerounaise est tellement anti-française qu’elle est prête à anoblir le premier des individus qui va claironner que la France en a après lui, y compris Paul Biya demain ;

2/- l’opposition camerounaise est finalement pour le statu-quo en Afrique, à preuve, elle a été le principal soutien de Paul Biya au Cameroun depuis le retour du multipartisme en 1991.

Ce second enseignement vient conforter ce que je lui ai toujours critiqué depuis le début : notre opposition est une «opposition» qui cherche à collaborer avec le régime, et non à le renverser. Tous nos leaders-là, à quelles que exceptions près, je le sais pour les avoir longtemps côtoyés, ne désirent qu’une chose : être nommés au gouvernement, tout simplement, et bien vivre sur le dos du peuple comme ils le voient faire les ministres de Paul Biya. C’est vraiment dommage pour notre pays .

Enoh Meyomesse
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Cyclisme: La tropicale Amissa Bongo fera un tour au Cameroun

Le 13 janvier 2014, le peloton de cette épreuve passera par Ebolowa chef lieu de la région du Sud

Le Cameroun de nouveau sur le parcours de la « Tropicale Amissa Bongo ». Le 13 janvier 2014, le peloton de cette épreuve, leader des courses cyclistes professionnelles en Afrique, fera une incursion à Ebolowa. Pour la 9ème édition, les coureurs partiront de Bitam, atteindront la ville frontalière camerounaise d’Eboro avant de terminer leur course sur les pistes du chef-lieu de la région du Sud.
Mardi 10 décembre 2013, une réunion s’est tenue à Ebolowa. Le gouverneur du Sud, les autorités gabonaises, le secrétaire général de la fédération gabonaise de cyclisme et le responsable du projet « Tropicale Amissa Bongo » pour le Gabon ont travaillé sur l’aspect protocolaire de l’événement. Il a été question de fermer les nids de poule qui parsèment le tronçon Eboro-Ebolowa. Les organisateurs ont obtenu de l’Etat camerounais l’autorisation de survoler l’espace aérien concerné. Pour le premier vice-président de la Fédération camerounaise de cyclisme, le passage de l’ « Amissa Bongo » n’a que des avantages pour son pays.

Beaucoup d’avantages pour le Cameroun
Il apporte une reconnaissance internationale de notre fédération et nous fait gagner en expérience. Accueillir des coureurs professionnels est aussi un plus. Le fait qu’elle soit organisée avec une rigueur que l’on ne retrouve que sur épreuves plus réputées comme les Tours de France ou d’Espagne est un autre avantage. Et encore. Il y a des commissaires de l’Union cycliste internationale, des tests anti-dopage notamment, signale encore avec admiration Honoré Yossi. En 2013, le passage de la Tropicale au Cameroun a pris la forme d’un critérium organisé à Yaoundé et d’une arrivée jugée à Ebolowa.

La Tropicale Amissa Bongo est une compétition cycliste internationale par étapes organisée au Gabon Elle fait partie de l’Uci Africa tour en catégorie 2.1. La Tropicale Amissa Bongo est créée en 2006 en l’honneur d’Amissa Bongo, la fille du président du Gabon d’alors, Omar Bongo. Organisée à la fin du mois de janvier, la course attire principalement des équipes nationales africaines, mais aussi quelques équipes professionnelles européennes, et notamment françaises -voir les participants de l’édition prochaine. Celles-ci voient dans cette course l’occasion de parfaire en compétition leur préparation pour la saison européenne. Le budget de la Tropicale Amissa Bongo s’élève à deux milliards de Francs Cfa.


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Fin de la 2e édition du New York Forum Africa à Libreville

Au chapitre des promesses, le président Gabonais a annoncé le lancement de «Train Génération», un fonds de 200 millions de dollars pour la jeunesse africaine

La 2e édition du New York Forum Africa s’est achevée dimanche 16 juin à Libreville. Pendant trois jours, des décideurs économiques et politiques, des entrepreneurs et des leaders d’opinion se sont rassemblés pour parler du développement de l’Afrique, afin de « transformer les opportunités en réalités concrètes ». Organisé par l’homme d’affaires franco-marocain Richard Attias, le New York Forum Africa s’est conclu sur certains accords comme par exemple la création d’un pôle de commercialisation des produits pétroliers raffinés à Port-Gentil, un partenariat entre l’Etat et la société de négoce suisse Gunvor. La création d’un pôle commercial et hôtelier pris sur la mer à Libreville, a également été signée avec la société chinoise China Harbour Engineering. L’annonce principale est la création d’un fonds à destination des jeunes africains. Ce fonds de 200 millions de dollars (150 millions d’euros) baptisé « Train génération », a été décidé lors de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), réunie samedi en marge du NY Forum. Il sera financé à 25% par les Etats de la Cemac, le reste par le secteur privé ou les institutions financières internationales, et devra former des jeunes « dans les métiers de l’agriculture, du tourisme et des services » selon M. Bongo. Le président gabonais a souligné à ce titre le « rôle clé de la jeunesse dans nos stratégies de développement et le taux élevé, malheureusement du chômage des jeunes dans la zone CEMAC comme en Afrique ».

Rappelons que pour la 2e fois aussi, un contre-forum a eu lieu. Organisé par la société civile et l’opposition au régime en place. Principale pomme de discorde, le financement par l’état gabonais de ce forum. Le budget serait de deux milliards de francs CFA, trois millions d’euros. Les opposants crient à la dépense pour une messe médiatique sans réel apport pour les populations défavorisées.

Le Premier ministre du Cameroun a assisté au New York Forum Africa à Libreville
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La tropicale Amissa Bongo 2013: Début ce lundi, une arrivée et une étape prévues au Cameroun

Le départ de la Tropicale Amissa Bongo 2013 a lieu à Bitam au Gabon, dans la Province du Woleu-Ntem en direction d’Ebolowa dans le sud Cameroun

Cette fois, un prolongement du séjour des cyclistes au Cameroun est prévu. Les coureurs resteront logés avant la deuxième étape qui aura lieu à Yaoundé. Pour le comité d’organisation, cette incursion de deux jours à l’étranger, la plus longue dans l’histoire de la Tropicale Amissa Bongo, s’inscrit dans la continuité du développement international de l’épreuve. La ville d’ Ebolowa avait déjà accueilli une étape au cours de l’édition 2011. Laquelle avait été remporté par le français Yahan Gène au terme d’un sprint massif. Selon les organisateurs, le succès populaire de cette étape constitue une raison valable pour renouveler l’expérience. Neuf équipes des pays africains participent à cette course. Il s’agit de l’Erythrée, l’Ethiopie, le Rwanda, le Kenya, le Cameroun, le Burkina Faso, le Maroc et le Gabon, pays organisateur. Les équipes africaines vont se battre contre six équipes professionnelles, dont quatre issues du Tour de France. Il s’agit de Lampre-Merida, Lotto-Belisol, Europecar et Cofidis. A cela, s’ajoute deux équipes professionnelles africaines que sont: MTN-Qhubeka d’Afrique du Sud et Groupement sportif pétrolier d’Algérie.

La Tropicale Amissa Bongo a été créée en 2006 en l’honneur d’Amissa Bongo, la fille de l’ex président du Gabon, Omar Bongo. Organisée à la fin du mois de janvier, la course voit la participation de 90 équipes nationales africaines, mais aussi quelques équipes professionnelles européennes, et notamment française. Ces dernières voient dans cette course l’occasion de parfaire en compétition leur préparation pour la saison européenne. Des six premières éditions de la course, seule la première n’a pas été remportée par un coureur français. La victoire y est cependant revenue à Jussi Veikkanen coureur finlandais de l’équipe française La Française des jeux. Cette équipe a remporté les quatre premières éditions de la course, mais n’y a pas participé en 2010. Le vainqueur de la dernière édition est le français Anthony Charteau. La course d’achève le 20 janvier 2013.

Début ce lundi de la Tropicale Amissa Bongo, une arrivée et une étape prévues au Cameroun
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Affaire Bourgi: Jean Eyeghe Ndong confirme l’implication d’Omar Bongo

M. Bourgi avait cité Omar Bongo parmi les présidents africains à l’origine de ces fonds

L’ancien premier Ministre confirme que l’envoi de «valises d’argent» était une pratique courante entre l’ex-président Omar Bongo et «certaines autorités françaises», citant des versements au responsable d’extrême droite Jean-Marie Le Pen. Ces déclarations font suite aux accusations de l’avocat franco-libanais Robert Bourgi, ancien conseiller de l’Elysée pour les affaires africaines. J’en ai entendu parler comme beaucoup mais je n’en ai pas vu personnellement. Mais je sais qu’il a été question de valises d’argent entre le Gabon et la France. C’était une pratique courante, entre le président de la République gabonaise et certaines autorités françaises, a déclaré Jean Eyeghe Ndong, lors d’un entretien à la radio RFI. S’agissait-il de l’argent personnel d’Omar Bongo, de l’Etat gabonais, de l’argent du pétrole? Je n’en sais rien. Mais les pratiques de valises, c’est réel, a-t-il insisté. Omar Bongo m’a dit un jour qu’il a eu quelques gentillesses avec le président de l’extrême droite française. Il me l’a confirmé (…) en disant «ce Monsieur, pourtant il est raciste mais il n’empêche que je lui ai fait cette gentillesse des valises d’argent», a-t-il ajouté. Selon Jean Eyeghe Ndong, Premier ministre de 2006 à 2009, qui fait aujourd’hui partie de l’opposition, il serait étonnant que ces pratiques aient cessé. La justice française a ouvert le 13 septembre une enquête préliminaire après les propos de Robert Bourgi parus dans la presse qui accusait l’ex-président français Jacques Chirac et son ancien Premier ministre Dominique de Villepin d’avoir reçu près de 20 millions de dollars de chefs d’Etat africains entre 1997 et 2005. M. Bourgi avait cité Omar Bongo parmi les présidents africains à l’origine de ces fonds. Il avait aussi accusé l’ex-dirigeant d’extrême droite Jean-Marie Le Pen d’avoir reçu des fonds occultes de M. Bongo pour financer sa campagne présidentielle de 1988.

L’ancien patron du Front national avait démenti. Ridicules! Voilà comment Jean-Marie Le Pen avait qualifié les accusations portées à son encontre par Robert Bourgi. Sur BFM TV, l’ancien «Monsieur Afrique» a affirmé que l’ancien leader du FN avait financé sa campagne présidentielle de 1998 avec de l’argent «offert» par Omar Bongo, l’ancien président du Gabon. Selon celui qui se proclame « repenti», Omar Bongo lui aurait confié que Le Pen était content de partir avec l’argent d’un nègre. Ce 28 septembre c’est un haut dirigeant africain qui confirme cette information. Et ce n’est pas Jean-Marie Le Pen qui le contredira, lui qui assure que ce transport de valises est une pratique connue témoignant d’un système profondément corrompu. Et l’ancien leader nationaliste de détailler le procédé utilisé: la méthode est de donner par hypothèse dix milliards de subvention à un pays, étant convenu que comme dans toute affaire il y a 15% de remise. Ces 15% reviennent par des détours plus ou moins astucieux ou secrets vers ceux qui ont pris la décision de faire cadeau notre argent à ces pays. Cependant, Robert Bourgi a reconnu qu’il n’avait «aucune preuve» pour étayer ses accusations. Pour autant, cela ne l’arrête pas et il est allé plus loin encore en détaillant les cadeaux reçus selon lui par l’ancien premier ministre. Comme le président Bongo (Omar Bongo, défunt président gabonais) et les dirigeants africains savaient qu’il aimait l’art africain et qu’il était un admirateur de l’empereur, Dominique de Villepin recevait des bustes de l’empereur, des pièces rares qui concernent l’empereur Napoléon et des masques africains. Je souhaite qu’on les retrouve et d’ailleurs, il y a deux ans, il me semble que Dominique de Villepin a fait procéder à une vente, a-t-il confié.

L’ex PM gabonais Jean Eyeghe Ndong confirme
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Gabon: Le président autoproclamé André Mba Obame perd son immunité parlementaire

Accusé de haute trahison et de tentative de déstabilisation des institutions, il risque la prison et la mort politique

André Mba Obame devient un citoyen gabonais ordinaire. L’Assemblée nationale a levé le jeudi 5 mai son immunité, lui qui s’était autoproclamé président du Gabon en janvier dernier, ouvrant ainsi la voie à une procédure de justice contre l’opposant qui a de son côté accusé le pouvoir de vouloir l’éliminer physiquement. L’Assemblée a levé l’immunité par 79 voix pour, 3 contre et 3 abstentions, lors d’un vote secret électronique sans surprise de l’Assemblée au sein de laquelle le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) détient une confortable majorité absolue. Ni M. Mba Obame, ni aucun membre de sa formation l’Union nationale (UN), n’étaient présents à la séance. Se déclarant menacé par le pouvoir, M. Mba Obame avait annoncé qu’il ne se rendrait pas à l’Assemblée. Il n’y a pas eu de débat contradictoire comme prévu mais une simple lecture en public du rapport de la commission qui avait entendu M. Mba Obame en avril. « L’Assemblée nationale autorise la justice à entendre le député sur les faits qui lui sont reprochés. Il (Mba Obame) reste député et peut siéger. Toutefois, il doit se présenter aux différentes » convocations du juge d’instruction, a résumé le président de l’Assemblée Guy Nzouba Ndama, membre du PDG.

Ex-ministre de l’Intérieur, ex-baron du parti au pouvoir, André Mba Obame s’était autoproclamé président du Gabon le 25 janvier et avait formé son propre « gouvernement». Il s’était ensuite réfugié pendant un mois au siège d’une agence des Nations unies à Libreville avec ses « ministres » et plusieurs cadres de son parti l’Union nationale (UN). M. Mba Obame revendique la victoire à la présidentielle d’août 2009 où il est officiellement arrivé troisième et qui a été remportée par Ali Bongo, selon les résultats contestés par l’opposition. Les autorités avaient dissous l’UN le 27 janvier et demandé la levée de l’immunité parlementaire estimant que « M. Mba Obame et consorts ont porté atteinte à l’ordre et la sécurité publique, à l’autorité de l’Etat et au crédit de la Nation », selon la ministre de la Justice Ida Reteno Assonouet.

Accusé de haute trahison et de tentative de déstabilisation des institutions, André Mba Obame court les risques tels que la prison et la mort politique. La levée de son immunité étant le dernier verrou qui a sauté, au moment où l’intéressé, animait une conférence de presse au siège de l’ex Union Nationale (UN), l’honorable André Mba Obame devient simple citoyen devant la loi. Rappelons que le 13 avril dernier, l’ancien Ministre de l’Intérieur était entendu en commission par ses collègues. Certains analystes avaient, au lendemain de l’auto proclamation de M. Mba Obame, estimé ne pas laisser cet acte impuni.André Mba Obame a confié qu’il n’entendait pas être jugé par un tribunal correctionnel: « J’ai posé un acte politique, j’attends des réponses politiques. Si la réponse est judiciaire, il faut que ce soit devant les juridictions compétentes », suggérant la Cour de sûreté de l’Etat ou une Haute cour. « En attendant, je continue mon action politique. Je ne m’interdis rien, ni meeting, ni tournée. Je serai chez moi, qu’on vienne me chercher », a-t-il conclu.

André Mba Obame risque la prison

Tour Amissa Bongo: Des camerounais discrets à l’arrivée d’Ebolowa

Pour la 2e étape de cette compétition qui a eu son arrivée au sud du pays, les cyclistes locaux n’étaient pas aux premiers rangs

Le Cameroun s’est battu mais a déçu
Ebolowa dans le sud du Cameroun, accueillait ce mercredi 26 janvier 2011, l’arrivée camerounaise de la tropicale Amissa Bongo, une compétition internationale de cyclisme organisée par les gabonais. Elle a été marquée par une absence de l’équipe locale dans les premiers rangs. Une situation qu’explique jean Philippe Duracka, le Directeur Technique National et entraineur du Cyclisme camerounais. On n’a pas pu faire un stage et reconnaître la piste d’Ebolowa alors que nous sommes Camerounais. On connaissait l’arrivée par rapport au Tour du Cameroun qui a déjà fait une arrivée là-bas, mais toute la piste je ne la connaissais pas du tout, a-t-il expliqué aux médias. L’équipe camerounaise effectivement a été remaniée. A deux jours du départ pour le Gabon, un mouvement de protestation relatif aux primes de participation, a conduit à l’exclusion de certains cyclistes de l’équipe. J’ai des coureurs qui n’étaient pas franchement prêts pour une compétition de ce niveau. Ils sont très motivés même s’ils ont une petite inexpérience au niveau international, ils se battent bien quand même. Aujourd’hui, j’en avais encore quatre qui étaient dans le peloton à 10 km de l’arrivée. Il y a en un qui termine avec les premiers. Je suis fier de mes jeunes coureurs, même si avec une arrivée au Cameroun j’aurais préféré avoir mon équipe numéro une mais ce sont les aléas, des choses qui m’échappent un petit peu a-t-il confié. Pour la suite de la compétition, il reste optimiste. Selon le technicien de l’équipe camerounaise, les cyclistes n’ont juste pas observé la tactique mise sur pied. Mais il pense que pour les prochaines étapes, une forte impression camerounaise n’est pas à écarter. Même si je leur ai fait une petite remontrance à la fin, ils se sont bien battus. Il reste quatre jours et je ne veux pas qu’on parte d’ici sans qu’on parle une fois des Camerounais aux avant-postes a-t-il conclu.

Le français Yohann Gene remporte le sprint, le maillot jaune inchangé
Si l’équipe n’a pas particulièrement brillé, les populations camerounaises elles se sont montrées très chaleureuses. Après avoir passé la frontière (le fleuve Ntem), les traversées des villages ont été accompagnées des lancers de fleurs sur la route pour accueillir la caravane et des chants des écoliers venus en masse le long du parcours encourager les coureurs. Cette deuxième étape aura ainsi, été marquée par une longue échappée de 6 coureurs avant que l’un d’eux ne s’échappe et soit repris à 8 kilomètres de l’arrivée par le peloton qui visait le sprint final. Les Africains ont dès le départ, pris la course en main hier encore, puisque pas moins de 5 coureurs, Ahmed Lhanafi (Maroc), Hamidou Yameogo (Burkina Faso), Obert Chembe (UCI Continental Center), Frekalsi Debesai (Érythrée) et Charles Keey (MTN Cycling Team) sont dans l’échappée du jour aux côtés du jeune David Bush Robert (Chipotle Development Team). Une échappée qui comptera jusqu’à 10 minutes d’avance sur le peloton. Un américain s’échappera et tentera sa chance à quelques kilomètres de l’arrivée. Mais il est repris par le peloton à 8 kilomètres de la ligne. L’arrivée avec son dernier kilomètre en descente, était propice au sprint massif. Après avoir manqué de peu la victoire hier lors de la 1e étape, Yohann Gene s’est rattrapé en dominant ce sprint à Ebolowa. Le coureur d’Europcar a pris tous les risques dans le final pour se positionner dans les meilleures conditions sur la ligne d’arrivée. Il a devancé de peu le jeune sprinter belge de la Quick Step, Frédérique Robert (22 ans) et Nacer Bouhanni, le jeune espoir (21 ans) de la FDJ. Le maillot jaune, Geoffrey Soupe s’est également frotté aux sprinters sur la ligne pour conserver sa tunique de leader. Yohann est un habitué de la Tropicale. Il avait déjà gagné une étape l’année dernière.

Le Cameroun s’est battu mais a déçu
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Cyclisme: Ebolowa attend la Tropicale Amissa Bongo

Le Sud Cameroun, qui est située à 147 Km de Bitam, au nord du Gabon, reçoit les cyclistes du tour international du Gabon

Un évènement de plus pour Ebolowa
Devenu l’évènement sportif le plus important du début de l’année au Gabon et le premier du calendrier de l’Union cycliste internationale (UCI), la Tropicale Amissa Bongo débute ce mardi 25 janvier 2011, et devrait s’achever le 30 prochain. L’événement permet aux dix meilleures équipes nationales du continent africain de participer à la même compétition que des équipes professionnelles dont certaines viennent du Tour de France. Si l’année dernière, la course comportait une étape qui a amené les cyclistes à la lisière de la frontière congolaise à Kabala dans le Haut-Ogooué, pour l’édition 2011 la Tropicale Amissa Bongo va effectuer une incursion au Cameroun voisin, avec une étape qui l’amènera jusqu’à Ebolowa, ville située à 125 Km de Yaoundé, la capitale du Cameroun et qui vient juste d’accueillir le comice agro pastoral: C’est un immense honneur, nous pouvons dire que l’année 2011 est bénie pour notre petite ville. J’espère juste que nos concitoyens sauront tirer profit de ces différentes opportunités en terme d’échange et de rentabilité faisait savoir le délégué à la communauté urbaine dans cette ville. Autant nous avons préparé le comice, autant nous ferons les efforts pour faire honneur à nos frères gabonais a indiqué Guy Roger Zo’o Oloumane dans un entretien en marge du comice. Le Cameroun est présent à cette compétition. Mais les cyclistes camerounais pourraient être affectés par un incident de dernière minute. Deux de leurs coéquipiers ont été exclus et remplacés par d’autres. Ils revendiquaient contre le non paiement initial de leur prime. A son retour, Jean Philippe Duracka, le Directeur technique national, avait prévenu que tout manquement au code de bonne conduite serait passible d’exclusion temporaire ou définitive. On comprend que les conditions soient difficiles, mais nous disons qu’il faut d’abord avoir les résultats, et après le reste devrait suivre, mais pas l’inverse avait-t-il fait savoir.

Un test grandeur nature pour l’encadrement technique du Cameroun
L’arrivée de la Tropicale Amissa Bongo, au-delà du sport est d’abord une victoire du sportif sur le politique. Les questions techniques de ce passage restent inconnues. Il est difficile de savoir si comme d’habitude des visas auront été requis pour le séjour en terre camerounaise. Assez fréquemment les passages à la frontière dans cette partie de la sous région Afrique centrale sont sujets à des difficultés administratives. Pour la Tropicale 2011, venir au Cameroun, c’est avant tout, une façon de partager avec d’autres, le plaisir d’une compétition de haut niveau et d’internationaliser la marque Amissa Bongo. Ce Tour cycliste du Gabon est baptisé en hommage à la fille disparue de l’ancien président Omar Bongo.

Cette année encore, les équipes professionnelles seront également au rendez-vous et défieront les équipes africaines : Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Erythrée, Gabon, Kenya, Maroc, Rwanda et Centre Continental UCI. Les cinq écuries étrangères qui ont répondu présent sont Europcar (France), Française des Jeux (France), Garmin (Etats-Unis), MTN cycling (Afrique du Sud) et Quick Step (Belgique). L’encadrement technique Camerounais a laissé les plus expérimentés de la discipline au Cameroun. Selon certaines indiscrétions Duracka l’entraineur des camerounais aurait choisi de tester des logiques de courses avec de jeunes cycliste, pour les améliorer avec les professionnels. Le tour international cycliste du Cameroun débutera lui le 19 février prochain. Et le français n’a jamais caché son ambition de remporter ce tour depuis son dernier succès sur le tour Chantal Biya

le tour Amissa Bongo fera un crochet au Cameroun
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Omar Bongo aurait-il détourné l’argent à la Beac et financé des partis politiques en France?

C’est en tout cas ce qu’affirme un télégramme wikiLeaks daté de 2009 en provenance de l’ambassade des États-Unis au Cameroun

Des dirigeants gabonais, dont Omar Bongo, auraient détourné une trentaine de millions d’euros d’une banque africaine à leur profit mais aussi pour financer des partis politiques français, selon un télégramme diplomatique américain obtenu par WikiLeaks et publié par El Pais. Ce télégramme de juillet 2009, en provenance de l’ambassade des États-Unis au Cameroun, repris par le site internet du quotidien espagnol, s’appuie sur les dires d’un responsable anonyme de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC). Son auteur mentionne l’ancien président français Jacques Chirac et son successeur Nicolas Sarkozy parmi les bénéficiaires de ce financement politique, tout en affirmant ne pas être en mesure de vérifier la véracité de ces allégations.

Selon cette note, l’affaire du détournement de la BEAC a été découverte à la faveur d’un audit interne. « Selon la source de l’ambassade, de hauts responsables gabonais, dont l’ancien président Omar Bongo et son fils Ali Bongo ont bénéficié du détournement », peut-on y lire. « La source a déclaré que les dirigeants gabonais avaient utilisé ces revenus pour leur enrichissement personnel et, sur instruction de Bongo, versé des fonds à des partis politiques français, notamment en soutien du président français Nicolas Sarkozy », ajoute le câble diplomatique.

Ancien sous-officier de l’armée française, Omar Bongo est mort en juin 2009 après 41 ans à la tête de cette ancienne colonie française, après avoir été l’un des alliés diplomatiques de tous les présidents français de la Ve République. Il fut le premier chef d’Etat reçu à l’Elysée par Nicolas Sarkozy en 2007. Son fils Ali lui a succédé. Le diplomate américain explique qu’Omar Bongo nommait tous les dirigeants importants de la BEAC. Les fonds détournés l’ont été par trois canaux: des dirigeants de la banque, des sociétés-écran et directement par des dirigeants gabonais, précise-t-il. Les allégations de détournement de fonds au Gabon ne sont pas nouvelles. Le 9 novembre, la Cour de cassation française a ordonné, contre l’avis du parquet, la reprise d’une instruction concernant les logements de luxe et les avoirs bancaires détenus en France par trois présidents africains, dont celui du Gabon.

Une enquête de police de 2007 avait recensé 39 propriétés et 70 comptes bancaires détenus en France par la famille Bongo et ses proches.

Omar Bongo a t-il financé la vie politique en France?
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Gabon: Ali Bongo réussit à faire passer la nouvelle constitution au parlement

Elle a été adoptée par 177 voix contre 6 et 0 abstention, en dépit des critiques de l’opposition…

Contentieux électoral, éligibilité du président, durée de la période de transition… Autant de sujets au c ur de la nouvelle constitution voulue par le président gabonais Ali Bongo Ondimba et adoptée par le parlement. En dépit des critiques de l’opposition, le parlement gabonais a adopté mardi 28 décembre, par 177 voix contre 16 et 0 abstention, la révision de la constitution du pays. Les aménagements apportés au texte prévoient notamment de nouvelles dispositions à adopter en cas de force majeure constatée par la cour constitutionnelle et renforcent les pouvoirs du chef de l’état. Dans un discours prononcé juste avant le vote à bulletin secret, Luc Marat Abila, membre du parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), a estimé que cette révision avait pour but de corriger certaines faiblesses de l’actuelle constitution (…) La révision est fondée car elle règle le problème du contentieux électoral, la durée de la transition ou les conditions d’éligibilité du chef de l’État. Lors d’un débat télévisé diffusé sur la première chaîne publique gabonaise, Me Francis Nkea, sénateur de la majorité présidentielle, a estimé qu’il s’agissait d’une révision bateau, d’un toilettage qui corrige certains anachronismes. Mais ce n’est pas une opinion partagée par tous les gabonais.

Le président de l’Union nationale (opposition) Zacharie Myboto a lui estimé que certaines dispositions constituent une porte ouverte à la dictature. Depuis le naufrage de la démocratie enregistrée lors de la révision de la constitution en 2003, la situation de la loi fondamentale gabonaise va de mal en pire, a-t-il ajouté estimant que la révision va permette à l’exécutif de régner en maître absolu. L’article 4 de la constitution offre notamment la possibilité au gouvernement de surseoir à la convocation du collège électoral en cas de force majeure dûment constatée par la cour constitutionnelle. Dans un communiqué diffusé avant la révision, l’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, membre de l’UN, avait estimé que oublier de limiter le nombre de mandats présidentiels, de réintroduire le scrutin à deux tours (…), c’est là la preuve indubitable que l’on prend de haut les électeurs gabonais. Avant les amendements, le texte soumis au parlement prévoyait également d’allonger de 45 jours à 2 mois la période pour l’organisation d’une présidentielle en cas de vacance de la présidence de la République. Ali Bongo a lui-même été élu à l’issue d’une élection présidentielle anticipée organisée fin août 2009 à la suite du décès en cours de mandat de son père, Omar Bongo Ondimba. La révision interdit à un gabonais disposant de la double nationalité et ayant occupé des responsabilités politiques dans un autre pays d’être éligible. La nouvelle constitution prévoit aussi que tout candidat à la présidentielle doit résider au Gabon depuis au moins un an. Ces nouvelles dispositions font débat au sein de l’opposition. Zacharie Myboto, a déclaré que certaines dispositions constituent une porte ouverte à la dictature.

Parlement gabonais. Contentieux électoral, éligibilité du président, durée de la période de transition… Autant de sujets au c ur de la nouvelle constitution voulue par le président gabonais Ali Bongo Ondimba et adoptée par le parlement.
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Gabon: L’opposition exige la démission d’Ali Bongo Ondimba

Après la diffusion du documentaire Françafrique sur France2, les opposants estiment que leur victoire a été volée

Le président de l’union nationale, Zacharie Myboto a demandé au chef de l’Etat Gabonais, Ali Bongo Ondimba, de quitter le pouvoir, au cours d’un meeting organisé samedi 18 décembre dernier à Libreville. Selon lui, le documentaire Françafrique, de Patrick Benquet, diffusé sur France 2 et qui passe régulièrement sur la chaîne nationale ivoirienne RTI, apporte une nouvelle preuve de la victoire d’André Mba Obame à la présidentielle 2009. M. Myboto a rejeté également le projet de révision de la Constitution déposé depuis deux semaines par le gouvernement sur la table des parlementaires. L’Union nationale demande la démission d’Ali Bongo Ondimba et rejette son projet de révision de la Constitution, a affirmé Zacharie Myboto, lors du meeting rassemblant un peu plus d’un millier de personnes au siège de son parti à Libreville. Il pense que ce projet n’a pour seul objectif que de renforcer les pouvoirs d’Ali Bongo Ondimba qui cherche à s’imposer de plus en plus pour mieux asservir le peuple gabonais.

Citant ce documentaire « Françafrique » Myboto a affirmé: Un extrait du documentaire (…) montre des autorités françaises (…) qui déclarent que l’élection présidentielle d’août 2009 remportée par Ali Bongo, fils d’Omar Bongo décédé en juin, a été bien truquée. Ces mêmes autorités confirment que c’est bel et bien André Mba Obame (actuel secrétaire exécutif de l’UN) qui avec 42% des suffrages a été élu président de la République. Il est donc inacceptable, selon lui, que l’actuel chef de l’Etat continue à exercer des fonctions présidentielles. Il est illégitime et doit partir, a-t-il martelé.

Les leaders de l’opposition ont profité également de ce meeting pour réclamer une fois de plus l’introduction des données biométriques dans le processus électoral, notamment l’établissement des listes électorales fiables, avec photo et empreinte digitale. Ils ont affirmé que les nouvelles autorités du pays refusent l’utilisation de la biométrie dans la confection des listes électorales, afin de permettre à leurs supporters de s’inscrire plusieurs fois et de voter plusieurs fois, refusant le principe démocratique d’ « un homme, une voix ». Un orateur a même promis de distribuer mille DVD à la foule de l’extrait en question. Dans cet extrait, Michel de Bonnecorse, ex-conseiller Afrique du président français Jacques Chirac affirme que les résultats ont été inversés. Michel de Bonnecorse a depuis parlé de « montage » de ses propos affirmant: Je disais que la dernière rumeur du jour (…) c’était que c’était inversé (le résultat). En aucune façon, je n’ai endossé cette affaire, mais j’ai sans doute été maladroit.
Plusieurs centaines de militants de l’opposition ont manifesté dans le calme devant l’Assemblée nationale, déserte le week-end, avec des banderoles: « Sarkozy, Obama, Ping, Ban Ki-Moon. Gabon, Côte d’Ivoire: Deux poids deux mesures » ou « Communauté internationale, rendez nous notre victoire. Y a pas que la Côte d’Ivoire ». « Si Gbagbo part, Ali doit partir ». « Ici aussi il y a eu un coup d’Etat électoral »…

En réponse aux déclarations faites par Zacharie Myboto, le gouvernement de la République a exprimé son étonnement et sa plus grande indignation et exhorte les Gabonaises et les Gabonais à ne pas se laisser distraire par le délire des gesticulations de ces politiciens (…) Plutôt que de tenter de détourner le peuple des préoccupations qu’il partage désormais avec l’exécutif que dirige un Président de la République qu’il s’est choisi contre vents et marées, M. Myboto aurait tout intérêt à reporter toute son attention et sa verve sur l’état de son parti politique dont la santé vacille. En témoignent son meeting qui a tourné en eau de boudin tout comme sa pseudo-marche du 20 novembre 2010 lit-on dans un communiqué du gouvernement.


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Sylvia Bongo membre des Synergies Africaines

L’épouse du président gabonais a rompu avec le passé, en adhérant à l’organisation présidée par la première dame du Cameroun

Le Gabon enfin membre de Synergies Africaines
Sylvia Bongo, l’épouse du président gabonais, est arrivée lundi 30 août 2010 à Yaoundé pour une visite de travail. C’est Chantal Biya, première dame du Cameroun, qui l’a accueillie à sa descente d’avion. Sylvia Bongo est venue au Cameroun pour marquer son accord définitif à une adhésion aux Synergies Africaines pour la lutte contre le Sida et les souffrances. Une signature d’acte qui s’est déroulée aux environs de 13 heures au siège de l’organisation panafricaine présidée par Chantal Biya. Sylvia Bongo sera reconnue pour avoir été la première dame gabonaise à avoir adhéré à Synergies Africaines. Dans les milieux diplomatiques, on y voit aussi une nouveauté, celles des relations mieux renforcées entre le Gabon et le Cameroun. Des observateurs ont très souvent évoqué l’existence d’une rivalité bien masquée entre Paul Biya et Bongo père. L’arrivée d’Ali Bongo le fils, semble avoir donné une chaleur supplémentaire entre les deux pays.

Chantal Biya lance les synergies africaines, en marge du sommet de l’Organisation de l’unité Africaine qui se tenait à Yaoundé en 1998. L’initiative reçoit une adhésion de principe des premières dames présentes. Pourtant l’association connaitra d’énormes désaccords, notamment sur les priorités et les méthodes d’organisation. Le 18 juillet 2002, alors que les premières dames d’Afrique sont réunies à Genève pour une rencontre spéciale, certaines d’entre elles se sont réunies autour d’Edith Bongo pour mettre sur pied un cadre d’action en vue de combattre le VIH/SIDA sur le continent créant ainsi l’organisation des premières dames d’Afrique contre HIV/SIDA (OPDAS). Le divorce avec les synergies est consommé pour Edith Bongo. Lors de la cérémonie officielle de lancement, L’ex première dame gabonaise n’est pas présente. Une rivalité de fait s’était donc installée entre les deux organisations. Rivalité qui selon les experts, a finalement été profitable aux personnes vivantes avec le VIH/SIDA. De la concurrence entre les deux en a résulté une incidence positive sur la prise en charge contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles indiquent certains analystes. Sylvia Bongo la nouvelle première dame semble vouloir être pragmatique, même si la presse proche du pouvoir au Cameroun, parle plus de l’influence certaine de Chantal Biya. La visite de la première dame du Gabon s’est poursuivie avec un déjeuner offert par Chantal Biya et une audience à la présidence de la république. Après cela, Sylvie Bongo a rencontré les membres de la diaspora Gabonaise au Cameroun. Elle a regagné le Gabon dans la soirée du lundi.


Prc.cm)/n

Madame Bongo en visite de travail au Cameroun

Sylvia Bongo devrait signer son acte d’adhésion aux synergies africaines, une association dont Chantal Biya est la présidente

Sylvia l’épouse d’Ali Bongo, le chef de l’Etat gabonais, effectue ce lundi 30 août 2010, une visite de travail à yaoundé la capitale camerounaise. Elle devrait signer son acte d’adhésion à Synergies Africaines pour le Sida et les Souffrances, une organisation non gouvernementale panafricaine, fondée en novembre 2002 par la Première dame du Cameroun. Les deux premières dames avaient déjà eu une première rencontre à Paris lors du dernier sommet Afrique-France de Nice, au mois de juin dernier. Nous avons balisé la voie et nos services du protocole vont se rapprocher pour avoir une signature très vite. C’est quelque chose qui me tient à c ur et cela se fera très vite avait déclaré Sylvia Bongo dans un point de presse, après sa rencontre avec la première dame du Cameroun. Cette adhésion de madame Bongo à l’association des Synergies Africaine pour le sida et les souffrances, est selon les autorités camerounaises, une marque de la crédibilité internationale dont jouissent l’institution et sa présidente fondatrice madame Chantal Biya. Plus globalement cette visite de Sylvia Bongo au Cameroun, apprend-on des média proches du pouvoir, va être une occasion pour approfondir la relation avec son homologue camerounaise et pour envisager une plate-forme de collaboration intégrant des actions concrètes, en vue du bien – être des populations du Cameroun et du Gabon en particulier, et celle de la sous – région Afrique centrale en général, dans le sillage de leurs époux Paul Biya et Ali Bongo. La présence de Sylvia Bongo a occasionné un important dispositif sécuritaire. L’axe principale de Yaoundé est barré depuis dimanche, ce qui n’est pas pour plaire à de nombreux Yaoundéens. L’opinion publique quant à elle reste partagée entre l’ignorance de l’évènement et sa critique pure. Je n’étais pas au courant mais je comprends pourquoi le boulevard du 20 mai est bloqué. Pour ma part cette visite ne m’apporte rien, ni à moi ni à ma famille.

Une compétence de plus pour Synergies Africaines
La visite au Cameroun de Sylvia Bongo devrait avoir pour elle une signification particulière. Le Cameroun est un peu comme un deuxième pays pour moi. J’y ai grandi et ma s ur est née là-bas. Donc c’est notre autre famille aussi, avait-elle indiqué à Nice, selon une information rapportée par le quotidien officiel et bilingue camerounais, Cameroon-tribune. L’adhésion de madame Bongo aux synergies africaines devrait procurer à l’association de nouveaux axes d’intervention. Sylvia Bongo est connue pour son implication sociale, notamment auprès des populations sous intégrées, ou encore pour le soutien qu’elle apporte au développement de l’esprit d’entreprises des gabonaises, en finançant par exemple des microprojets. Son objectif qui est proche de celui des synergies, est de s’occuper des personnes qui souffrent, agir dans la durée pour améliorer le vécu des couches sociales fragilisées. Son ambition pour le Gabon est de lutter au mieux contre la pauvreté chez les femmes. Pour cela, elle est persuadée qu’une éducation réussie est le sous bassement d’un développement durable, et veut tout d’abord uvrer dans ce domaine, y promouvoir l’excellence et la rendre accessible aux plus démunis. Synergies africaines pourra encore gagner du terrain dans son implantation en Afrique. L’association compte aujourd’hui 26 premières dames membres. Elle s’est d’ailleurs déjà engagée dans la diversification de son champ d’action. Notamment avec des programmes de lutte contre les maladies non transmissibles. C’est ainsi qu’elle a lancé le 25 mars dernier avec son partenaire, le laboratoire Sanofi-Aventis, un programme de lutte contre l’épilepsie au Sénégal. Programme soutenu par Viviane Wade, vice-présidente de Synergies africaines et marraine de la Ligue sénégalaise de lutte contre l’épilepsie.

Sylvia Bongo, première dame du Gabon
Sylvia Bongo)/n

Nicolas Sarkozy au Gabon: Des observateurs dénoncent

Rupture et continuité sont les termes clés des nouvelles relations entre la France et l’Afrique, des observateurs s’interrogent

La Françafrique version Sarkozy
La visite de Nicholas Sarkozy mercredi 24 février 2010 au Gabon, la troisième du genre depuis qu’il a été élu à la présidence française, a surpris de nombreux observateurs des relations politiques entre la France à l’Afrique. Pour l’essentiel, Nicolas Sarkozy et Ali Bongo ont paraphé un nouvel accord de défense qui confirme le maintien de la base militaire française à Libreville. Un accord qui institue des rapports plus transparents entre les deux pays. Les deux chefs d’Etat ont promis que le document sera soumis aux Parlements des deux pays, puis rendu public. A propos de l’accord de défense franco-gabonais, il a lancé: «Il n’y aura pas de clause secrète», jurant vouloir en finir avec «les clichés, les fantasmes et les procès d’intention». Il a aussi nié toute implication de la France dans l’élection d’Ali Bongo à la tête du Gabon. «Je défie quiconque de prouver que la France avait un candidat» a déclaré Nicholas Sarkozy.

Ali Bongo admet que les relations France-Afrique ont jusqu’ici été inégales
Abordant la question des relations entre la France et l’Afrique, le président Français s’est prononcé en faveur de l’ouverture et du partenariat gagnant-gagnant. Ces relations, «nous souhaitons qu’elles soient exemplaires», a insisté le chef de l’État français dans le discours qu’il a prononcé à Libreville. «Moins de mauvaises habitudes, des progrès plus concrets, des projets privilégiés», a préconisé le président de la République en se prononçant encore pour des «relations décomplexées». «Il n’existe plus de pré carré et je ne le regrette pas», a encore déclaré Nicolas Sarkozy, en écho à Ali Bongo qui, quelques instants plus tôt, avait affirmé : «La politique des tutorats, des réseaux et des leçons est dépassée.» Avec le Gabon, comme avec les autres pays du continent, le mot-clé mis en avant est celui de «partenariat». Même son de cloche pour Ali bongo qui a plaidé pour l’instauration d’un «réel partenariat gagnant-gagnant» avec l’ex-puissance coloniale, une façon de dire qu’il ne l’a jamais été jusqu’ici.

Résoudre les problèmes
Derrière les solennités et les bonnes paroles, les observateurs sont restés très attentifs. Le président français n’a pas la réputation de se balader pour le plaisir. Trois problèmes au moins ont justifié son déplacement au Gabon. Le premier selon les experts est qu’il fallait qu’il trouve une nouvelle base pour l’armée française basée au Sénégal. Selon certaines sources, le Président sénégalais, Abdoulaye Wade, aurait souhaité ne plus avoir de base permanente française. Restait le Gabon comme pays côtier et francophone, le Cameroun et le Togo ayant déjà signé de nouveaux accords excluant la présence de base permanente. D’un autre coté le bois gabonais attire de nombreuses convoitises, une réalité que Sarkozy ne peu ignorer. De même le dossier AREVA reste pendant. Le voyage du président Sarkozy a débuté à Franceville, ville proche de la localité dans laquelle ont été déclaré des pollutions par le groupe Français qui nie toute responsabilité.

Les experts critiquent un partenariat d’opportunisme
Certains autres experts dénoncent pour leur part la politique trop intéressée du président Français. L’objectif de clarté et de transparence des accords militaires relève selon eux, de l’exigence du parlement français depuis plusieurs années de disposer de données claires sur le budget de la coopération militaire de la France en Afrique. Jusqu’à une date très récente, la coopération militaire était gérée par une des directions du ministère de la coopération, au lieu du ministère de la défense. En plus, la France en s’installant à Libreville profite pour renforcer sa position stratégique dans le Golfe de Guinée. Les observateurs ont été surpris que la France signe avec le Gabon un contrat de près de 5 milliards de Francs CFA, financés avec le Brésil, pour permettre la mise en orbite d’une station satellitaire afin d’assurer le suivi de la deuxième forêt équatoriale du monde et le stockage de carbone, plutôt que de le faire avec les pays du Bassin du Congo au complet. Les experts croient peu aux idées de rupture prônée par Sarkozy. Dans la foule à Libreville, Maître Robert Bourgi un des hommes clés de la Francafrique était présent. «Invité personnel» du Président français. Juste avant l’élection, ce dernier avait déclaré publiquement qu’il soutenait Ali Bongo, provoquant la colère de l’opposition gabonaise.

Nicola Sarkozy recevant Ali Bongo sur le perron de l’Elysée il y’a quelques mois
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Gabon: Prestation de serment ce vendredi pour Ali Bongo

L’opposition regroupée autour d’un front de refus crie au scandale et dénonce une dérive autoritaire

Le Cameroun représenté
L’investiture à la présidence de la République gabonaise d’Ali Bongo Ondimba, aura lieu ce vendredi. L’annonce officielle en avait été faite mardi dernier, au lendemain du verdict final de la cours constitutionnelle. Les cérémonies prévoient la passation de pouvoirs entre la présidente intérimaire, Rose Francine Rogombé, et Ali Bongo. Elles se dérouleront au palais présidentiel du bord de mer. Un défilé militaire est également prévu de même qu’un feu d’artifice en soirée. Selon les derniers chiffres revus et publiés par Marie Madeleine Mborantsuo, la présidente de la cour constitutionnelle, Ali Bongo a été élu avec 41,78% des voix avec un taux de participation de 44%. Pierre Mamboundou de l’Union du peuple gabonais (UPG-opposition) obtient 25,64% des suffrages. Il devient le principal leader de l’opposition gabonaise devant André Mba Obame (25,33%). Le Cameroun sera représenté par Cavaye Yeguie Djibril, le président de l’assemblée nationale, a-t-on appris hier de source officielle.

Ramener le calme et la sérénité
Au lendemain de son investiture, le tout premier défi du nouveau président sera de ramener la sérénité à l’intérieur du pays. Le Front Uni de l’opposition promet de ne rien laisser passer. Si le verdict de la Cour Constitutionnelle a mis un terme au processus électoral, il ne semble pas pour autant avoir résolu les divergences entre le parti au pouvoir et le front de l’opposition, au sein duquel d’anciens puissants du régime et opposants historiques dénoncent un coup d’Etat électoral et une dérive totalitaire et dictatoriale des nouvelles autorités. Les décisions de la Cour sont irrévocables mais la loi ne doit pas être au service d’un pouvoir (…) Si la loi est au service du pouvoir, le peuple reprendra un jour son pouvoir, estime Yvette Ngwevilo Rekangalt, une des huit candidats qui avaient saisi la Cour pour l’annulation de l’élection.

Avertissement pour des cas de désordre
Coté parti au pouvoir (PDG) on promet déjà d’être sans complaisance pour les troubles. S’ils veulent retomber dans le comportement de hors-la-loi, comme ils ont tenté de le faire lors de la proclamation des résultats des élections, comme ils ont manipulé les gens au niveau de Port-Gentil, et bien force restera à la loi. Je compte sur les autorités compétentes pour mettre fin à ce genre de comportements, a prévenu le secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi. Une position que devrait suivre Ali Bongo. Au lendemain du décès de son père et ancien président Omar Bongo Ondimba, il avait fait fermer les frontières. Sur un autre registre, il a dans un premier temps réprimé les manifestations qui exigeaient sa démission lors de la campagne présidentielle, mais s’est finalement résolu à le faire, sur les conseils de son équipe de campagne.

Ali Bongo, président du Gabon (pendant la campagne)
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Un président assez contesté
Lorsqu’il prêtera serment ce vendredi, Ali Ben Bongo Ondimba deviendra le troisième président de l’histoire du Gabon. Il sera aussi le premier dont l’investiture sera contestée par une majorité de gabonais. « Personne n’est prêt à négocier avec lui », affirme un responsable de l’Union du peuple Gabonais (UPG), le parti de M. Mamboundou. Ali Bongo, qui appartient à une petite ethnie, « aura contre lui les Fangs (ethnie de M. Mba Obame, relativement majoritaire dans le pays – entre 30 et 40% -), les Punus (ethnie de M. Mamboundou) et les Nzébis (ethnie de Zacharie Myboto, un autre candidat battu). Le pays va être ingouvernable », a-t-il estimé. D’un autre coté, la population gabonaise en âge de voter est estimée à près d’un million cinq cent mille personnes. Au-delà des chiffres de la cour constitutionnelle, on retiendra qu’un peu moins de 350 000 gabonais seulement ont porté leur choix sur le nouveau président, le reste ayant certes en rang dispersé, voté contre lui. Les prochaines législatives promettent d’être houleuses. L’Union Européenne, la France en tète, s’est dite satisfaite par la transition démocratique. Chacun appréciera.

Ali Bongo
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Gabon: La Cour constitutionnelle a confirmé la victoire électorale d’Ali Bongo

La Cour a reconnu quelques erreurs techniques et a rejeté 10 recours sur 11

La Cour constitutionnelle gabonaise dans un rapport général du contentieux électoral publié lundi soir par la présidente de l’institution Marie Madeleine Mborantsuo a confirmé qu’Ali Bongo Ondimba est bien le vainqueur de l’élection présidentielle du 30 août dernier.

Selon le nouveau décompte effectué par la Cour, Ali Bongo Ondimba améliore son score et compte désormais 41,79% de suffrages au lieu de 41,73% annoncé par le ministère de l’intérieur. L’opposant historique, Pierre Mamboundou de l’Union du peuple gabonais (UPG) se retrouve en 2ème position avec 25,64% au lieu de 25,22% obtenus lors du premier décompte. Il surclasse l’ancien ministre de l’intérieur André Mba Obame rétrogradé de la 2ème à la 3ème place avec 25,33% contre 25,88% auparavant.

La Cour constitutionnelle a reconnu quelques erreurs techniques à l’origine de ce changement, selon le même rapport. Elle a rejeté 10 recours sur 11. Seuls les résultats du bureau de vote de Beyrouth au Liban ont été annulés pour cause de fermeture de la mission diplomatique gabonaise depuis deux ans.

Présent dans la salle d’audience, Faustin Boukoubi, secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) s’est félicité de la  » victoire de notre candidat ». Il revient à la Cour constitutionnelle de fixer la date de l’investiture du nouveau président de la République. A 50 ans, Ali Bongo Ondimba devient le 3ème président élu du Gabon. Il succède à son papa, Omar Bongo Ondimba décédé à 73 ans après 41 ans au pouvoir.

La victoire d’Ali Bongo Ondimba est toujours contestée par ses principaux adversaires. André Mba Obame a entamé lundi matin une grève de la faim. Il dénonce l’instauration d’une dictature dans le pays.

Ali Bongo, président du Gabon
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Fin de séjour pour Ali Bongo au Cameroun

Le président élu du Gabon a quitté Yaoundé ce vendredi à 14h30 après une brève rencontre avec Paul Biya

Le fils est venu rendre compte à son père
Le président nouvellement élu du Gabon a choisi d’effectuer son premier déplacement officiel au Cameroun. Je suis venu à la rencontre d’un sage, c’est en ces termes qu’Ali bongo a parlé de sa visite face à la presse camerounaise. C’était tout naturel, le Président Paul Biya m’a toujours considéré comme un fils et il est normal qu’un fils vienne rendre compte à son père lorsqu’il est revenu victorieux d’une bataille. a-t-il ajouté. Le Président Biya en personne est allé l’accueillir à sa descente d’avion. Il s’en est suivi un tète à tête à la présidence entre les deux hommes. Aucune information n’a filtré de cet entretien. Ali bongo en a donné quelques orientations. Il aurait été question du développement de l’Afrique principalement par le renforcement de la coopération sous-régionale.

Remerciements pour le rôle positif dans la transition politique
Selon des observateurs avertis, le nouveau président Gabonais est venu chercher une certaine légitimité. Il a voulu être reconnaissant vis-à-vis du président Cameroun. Le lendemain de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle du 30 août 2009, le chef de l’Etat camerounais a été le premier leader de la sous région à lui adresser des félicitations. Dès lors que la cour constitutionnelle a consacré le candidat ALI BONGO vainqueur, Paul Biya n’a pas tardé à lui manifester son soutien. Dans la même perspective, des sources proches du pouvoir au Gabon pensent qu’Ali Bongo aurait été très touché par le rôle que Yaoundé aurait joué dans la préservation de la paix et de la stabilité aux lendemains de la mort du Président Omar BONGO ONDIMBA.

Lentement, mais sûrement
De toute évidence, Ali bongo a déjà commencé à préparer son mandat. Il a été reçu le 10 septembre dernier par le chef de l’Etat, Rose Rogombé, pour une séance de travail sur les dossiers laissés en suspend depuis le décès de l’ancien président le 8 juin dernier. Pour ses premiers pas de président, Ali Bongo qui fait office de jeune auprès de ses pairs de la sous région a certainement beaucoup de chemin à parcourir. Selon des sources proches de la présidence Gabonaise, il devrait aussi rencontrer le président Sassou Nguesso du Congo après celui du Cameroun. Le nouveau président gabonais hérite d’un pays très divisé et peu acquis à sa cause. Une situation que de nombreux présidents de la CEMAC gèrent depuis des dizaines d’années.


Ali Bongo)/n

Gabon: Ali Bongo attendu au Cameroun ce vendredi

Une visite éclair, une visite surprise, une visite d’amitié et une visite de remerciement!

Le président nouvellement élu du Gabon effectuera ce vendredi 11 septembre son premier déplacement officiel à l’étranger.

Une visite surprise, une visite d’amitié
C’est en début de soirée que l’information s’est confirmée. Des sources proches du ministère de la communication faisaient état de ce qu’il y aurait eu une concertation, à l’effet de savoir si le ministre devrait en faire l’annonce par voie de conférence de presse. Le communiqué du cabinet civil qui annonce cette visite a parlé de « visite d’amitié ». Ce sera une visite au pas de course. Attendu à Yaoundé ce vendredi à 9 heures 30, Ali Bongo quittera le Cameroun vers 13 heures (locale). Il sera accueilli par le président Paul Biya avec lequel ils auront un entretien de près d’une heure.
Aucune information n’a filtré sur les sujets qui seront abordés au cours de ce tête à tête. Selon des spécialistes, Ali bongo viendrait témoigner sa reconnaissance au président camerounais pour le soutien et le rôle positif que ce dernier aurait joué durant la transition politique au Gabon. Une information sur laquelle les autorités de Yaoundé n’ont pas fait de commentaires. À l’occasion des obsèques d’Omar Bongo, le président camerounais a quitté le Cameroun la veille des cérémonies accompagné d’une forte délégation. Libreville est en principe à 40 minutes de vol de Yaoundé.

Paul Biya à l’honneur
Durant ce déplacement il a été reçu par la présidente par intérim de la République gabonaise, Rose Francine Rogombé, avec qui il a eu un bref entretien à l’aéroport. Il a par la suite accordé des audiences à d’importantes personnalités du paysage politique gabonais. Au nombre de ces personnalités il y avait le Premier ministre gabonais, Jean Eyeghe Ndong ; Ali Ben Bongo, alors ministre de la Défense ; Pascaline Bongo et Casimir Oyé Mba, ancien gouverneur de la BEAC et ancien Premier ministre du Gabon, et actuel ministre du Pétrole.
Autre explication Ali Bongo viendrait rendre visite à celui qui est désormais considéré comme le sage, depuis la disparition d’Omar Bongo. Les résultats officiels ont crédité le président nouvellement élu du Gabon de seulement 41, 73% des suffrages exprimés. C’est dire que logiquement les électeurs ont choisi en majorité les candidats de l’opposition (dans leur ensemble) à Ali Bongo. La situation est encore plus claire lorsqu’on regarde le nombre de voix. Sensiblement 187 000 en faveur du fils d’Omar Bongo, soit à peine 20% de la population Gabonaise. Cette situation augure des prochaines échéances législatives très critiques pour le PDG (Parti Démocrate Gabonais). Le nouveau président pourrait avoir besoin de son voisin, déjà pour asseoir sa légitimité.

Pour un renforcement de l’axe Libreville-Yaoundé
Mais à coup sûr, le futur des relations entre les deux pays fera l’objet des discussions franches entre Biya et le fils Bongo. Même si Yaoundé et Libreville ne l’ont jamais ouvertement admis, il a toujours existé une concurrence latente entre le Cameroun et le Gabon. Des situations de désaccord ont souvent été à l’ordre jour. On peut citer entre autre la question de la place financière sous régionale, le problème d’air Cemac, et récemment la question de la libre circulation entre les frontières. D’après certaines sources, le Cameroun aurait pris les rênes de la françafrique version Sarkozy. Une affirmation non confirmée elle aussi. Pourtant rien que cette année 2009 la France a accordé son plus gros soutien financier en Afrique au Cameroun, et l’intensification des activités diplomatiques entre Paris et Yaoundé, surtout après le décès d’Omar bongo. Un fait est constant, avec cette visite d’Ali Bongo au Cameroun, les relations entre les deux pays vont connaître une nette évolution.
Une alliance qu’apprécieraient les Camerounais, qui font souvent face à de légères frictions avec les Équato-guinéens.

Ali Bongo, président du Gabon
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Portrait du nouveau président Gabonais

Une histoire d’héritage, une histoire de pouvoir, une histoire de démocratie

Une éducation acquise dans les meilleures écoles
Tout pourrait porter à croire que le destin l’y avait préparé. Faux diront certains. Ali Bongo fait partie de ces héritiers qui ont forcé leur succession. Né le 9 février 1959 à Brazzaville, au Congo, le nouveau président gabonais s’est appelé Alain Pendant les vingt-quatre premières années de sa vie. Alain Bernard Bongo, fils aîné du deuxième président du Gabon. Lorsque ce dernier islamise son patronyme en 1973 pour se rapprocher de l’OPEP, El Hadj Omar Bongo recommande aussi à Alain le changement de nom. Ce sera donc Ali Bin (fils de) Bongo Ondimba. Il a fait ses études secondaires en France dans les meilleurs pensionnats : Sainte-Croix à Neuilly-sur-Seine, université Panthéon-Sorbonne où il s’inscrit à la faculté de droit dès l’obtention de son baccalauréat. Il en sortira avec un doctorat en droit.


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Débuts politiques très difficiles
Certains témoignages de cette époque lui attribuent une bonne dizaine d’années de fêtes et d’excès de tout genre. Mais le fils de son père est aussi mal aimé. En 1989 lorsqu’il rentre au pays, son père le nomme ministre des Affaires étrangères. Il a 30 ans et le climat politique du moment n’est pas favorable aux héritiers. Sous la vague des conférences nationales provoquées par le sommet de la Baule et l’appel de François Mitterrand à la démocratisation des régimes africains, le Gabon suit la marche. En 1991, la nouvelle constitution interdit d’être ministre avant 35 ans. Ali en a 32. Son départ forcé du gouvernement en 1991 porte un mauvais coup aux jeunes loups du PDG dont il fait partie.

Retour en grâce
En 1996, Ali Bongo Ondimba et ses amis misent sur les élections législatives pour revenir au gouvernement. Nouvel échec ; candidat à la députation à Bongoville, dans le sud-est du Gabon, Ali Bongo vient disputer la suprématie régionale avec le général Idriss Ngari, un des proches du président, plus proche du peuple que ce jeune ayant grandi loin des valeurs traditionnelles. Pire Ali Bongo ne parle pas le dialecte téké. En 1999, alors qu’il avait atteint 40 ans, donc 5 ans de plus que la majorité ministrable, son père le place à un poste stratégique, la Défense. Cette seconde chance, il la consacre à organiser un vaste réseau dans l’appareil sécuritaire. Certaines sources affirment qu’Ali Bongo a habilement placé des hommes de confiance aux postes-clés.


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Sur un plan personnel, ses détracteurs lui ont souvent reproché ses méthodes d’enfant « gâté ». Cité dans l’affaire des biens acquis, il choisit d’ironiser. C’est un crime d’avoir une Ferrari ? Bien sûr, que ça s’est fait normalement l’acquisition. Et puis, je l’ai depuis tellement longtemps, je suis d’ailleurs étonné que l’on en parle que maintenant affirme-t-il dans une interview accordée à France 24. Sur son impulsion en 1992, les gabonais ont vu débarquer Mickaël Jackson «en tournée». La star de la pop avait alors été jusqu’aux confins du pays pour assister à des danses traditionnelles Téké. Durant sa campagne il n’a pas hésité à se retrouver dans la peau d’un chanteur de Hip-hop.
Son premier mariage n’a pas été une réussite. Avec sa seconde épouse, Sylvia Valentin, fille d’un gros assureur du pays, ils a aujourd’hui trois enfants. Ironie du sort c’est l’arrière pays où il avait connu le plus de déception, qui le porte aujourd’hui sur les plus hautes marches du pays.


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Présidentielles gabonaises : Ali Ben Bongo vainqueur

l’opposition crie au scandale, des violences ont été signalées

Les résultats définitifs ont été annoncés en milieu de journée, au terme de deux heures de proclamation par le ministre de l’Intérieur. Ali Bongo est arrivé en tête de cette élection avec un score de 41,73% des suffrages exprimés. La majorité relative suffisait pour remporter cette élection à un tour et le fils d’Omar Bongo « a été élu », ont annoncé successivement le président de la commission électorale, René Aboghé Ella, et le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou, à la télévision d’Etat. Ali Bongo était le candidat officiel du Parti démocratique gabonais (PDG), l’ancien parti unique fondé par son père, qui n’a connu le multipartisme qu’à partir de 1990. Cette victoire confirme la majorité des pronostiques qui lui attribuaient le statut de favoris.

La longue attente avant la proclamation des résultats avait suscité de tensions, les deux principaux candidats de l’opposition, l’ancien ministre de l’Intérieur André Mba Obamé et l’opposant Pierre Mamboundou, prétendaient eux aussi à la victoire et dénonçaient une manipulation des résultats. Selon le décompte effectué et annoncé par le ministre de l’Intérieur Jean-François Ndongou, Ali Ben Bongo aurait obtenu environ 141 952 voix, Andé Mba Obamé 88 028 voix et Mamboundou un peu plus de 85 797. Ainsi, André Mba Obame, arrive en deuxième position avec 25,88% des voix. Quant à Pierre Mamboundou, il recueille 25,22% des suffrages. Autre chose, le taux de participation contrairement à ce que l’on avait escompté n’était pas aussi élevé. Au total, seulement 357 402 sur les 807 402 inscrits ont voté, selon les chiffres donnés par le ministre. Ce qui fait moins de 50%. Une précision qui a toute son importance, le deuxième Mba Obame est arrivé en tête dans la ville de Libreville.

Des violences signalées
De nombreux librevillois qui ne supportent plus de se faire diriger par la famille Bongo ont manifesté leur mécontentement. Des incidents se sont produits dans le centre de Libreville. Dans le quartier Plein-Ciel, des carcasses de voitures étaient visibles sur le périphérique expresse qui entoure la ville, tandis que des jeunes tenaient des discours hostiles à Ali Bongo et à la France, accusée de l’avoir «imposé» aux Gabonais. Des jeunes qui scandaient aussi des messages hostiles à l’encontre des français. D’autres violences ont été annoncées à Port-Gentil, où toujours d’après des informations confirmées par RFI, des partisans de Pierre Mamboundou auraient attaqué la prison de Port-Gentil et libéré les prisonniers avant de se diriger vers le centre, où des barricades ont été dressées avec des carcasses de voitures. Peu après, le consulat général de France a été incendié

Des rumeurs inquiétantes.
Certaines rumeurs font état de l’interpellation d’André Mba Obame alors que selon « L’Express », Franck Nguéma, PDG de TV+, aurait indiqué que l’ex-ministre de l’Intérieur a été « exfiltré et placé en lieu sûr ». Dans une information que rapporte le site Gaboneco, Joseph Loembè, chargé de la communication de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR) qui s’est confié au correspondant de « L’Express », a affirmé que lors d’une charge menée par les forces de l’ordre, Pierre Mamboundou, le leader de l’Union du Peuple gabonais (UPG), aurait été sérieusement blessé. « Notre président a reçu un projectile au niveau de la poitrine. Il a été embarqué aussitôt à bord d’une voiture pour être acheminé vers un hôpital susceptible de le soigner. » Aurait-il confié. Une information qui n’a pas été confirmée.

Ali Bongo qui a tout au long de cette campagne, promis aux Gabonais la Paix, le développement et le partage des richesses de la Nation est maintenant attendu sur ses promesses.

Ali Bongo, nouveau président du gabon
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Gabon: Toujours dans l’attente des résultats!!!

L’envoi de SMS a été suspendu chez les trois opérateurs de téléphonie mobile du Gabon

De nombreuses incompréhensions
D’après la télévision nationale gabonaise, au moment d’une suspension de séance tard dans la nuit, les procès-verbaux issus des 2.800 bureaux de vote du pays n’avaient pas encore été examinés par les différents membres de la CENAP, composée de représentants de la majorité, de l’opposition et du gouvernement. René Aboghé Ella le président de la commission, a déclaré à 5h45 que le retard accusé est dû aux difficultés que les membres de la plénière ont eu pour s’accorder sur la procédure de validation des procès verbaux. Il a demandé aux Gabonais de faire preuve encore d’un peu de patience. L’incompréhension est survenue du fait que certains membres de la commission ont insisté pour que soient regardés au fonds certains procès verbaux établis par les bureaux de vote et les commissions électorales locales.

Une tension palpable
Des militants et sympathisants de plusieurs candidats ont convergé vers la Cité de la Démocratie où certains candidats observaient un sit-in devant l’entrée de cette cité où se déroule de la Commission électorale nationale et permanente (CENAP). Selon des sources proches de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), le candidat de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR), Pierre Mamboundou aurait «appris une tentative de falsification des procès verbaux au niveau de la CENAP». La foule est restée là toute la nuit, entonnant en ch ur un morceau de l’ivoirien Tiken Jah Fakoli : ils ont divisé le monde, on ne peut rien y faire. La tension était palpable dans la capitale comme l’a souligné dans sa Une, le quotidien national L’Union. Il évoque la faiblesse des activités à Libreville depuis le jour du scrutin, dimanche dernier.

Les populations attendent de savoir…
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La France invite au calme
La veille, des bribes de violence avaient été signalées. Hier mercredi, on a appris que les bureaux de Libreville de la chaîne de télévision Go Africa, ont été attaqués à l’arme automatique par des hommes en civil. Principalement visé, l’émetteur situé sur le toit de l’immeuble, qui a été rendu inopérationnel par des tirs de balles. La chaîne panafricaine Go Africa est un prolongement de TV+, la chaîne nationale appartenant à André Mba Obame, l’un des trois favoris à l’élection présidentielle du 30 août. La chaine avait diffusé un film d’archive montrant le défunt président Omar Bongo à l’émission «Le Débat» lors de la présidentielle 2005. Dans l’extrait concerné, Omar Bongo Ondimba répond à une question sur la plausibilité d’un dauphin ou d’un successeur. Omar Bongo répond, schématiquement, qu’il n’a jamais désigné un successeur et que le Gabon n’est pas une monarchie. La France a, elle, « appelé au calme », demandant aux candidats de « respecter ce qui va être dit par la commission ».
Une originalité de ce scrutin, de nombreux SMS ont été échangés, rivalisant de désinformations et d’appels à la vigilance. Hier mercredi, l’envoi de SMS a été suspendu chez les trois opérateurs de téléphonie mobile du Gabon. Des observateurs de l’Union africaine et d’une ONG panafricaine ont jugé mardi le scrutin conforme à la loi, en dépit d’irrégularités et de « faiblesses ». Si nous n’arrivons pas trouver un terrain d’entente comme le prévoit la Loi, à ce moment nous risquons alors de faire jouer les dispositions qui permettent au bureau de trancher la question a prédit René Aboghé Ella.

… Qui sera le vainqueur!
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Gabon: Résultats des élections attendus sous haute surveillance

La commission électorale devrait communiquer les résultats aujourd’hui

Les résultats attendus tard ce mercredi
Des militaires et policiers en tenue anti-émeutes sont déployés aux points stratégiques de la Libreville. Tout à coté, il y’a la garde républicaine et des militaires présents autour du Palais présidentiel et d’autres carrefours selon un journaliste de l’AFP. Les résultats officiels de la présidentielle de dimanche dernier devraient être publiés aujourd’hui. René Aboghé Ella, le président de la commission électorale en avait fait l’annonce lundi passé dans un point de presse. Tout devrait se jouer entre la quarantaine de personnes que compte la Commission électorale. Les débats s’annoncent longs et difficile. La Commission électorale a même fait savoir qu’il ne fallait attendre aucun résultat avant 18h et que cette séance pourrait même se poursuivre bien après minuit.

Fortes suspicions de fraudes
La récente réforme du code électoral a donné aujourd’hui à tous les candidats le droit de posséder une copie des procès verbaux des trois mille bureaux de vote de l’élection. Il est normalement plus difficile de frauder dans le contexte et les circonstances actuelles. L’opposition a cependant semblé craindre deux choses. Les bureaux de vote qui n’existent pas, mais dont les procès verbaux seraient parvenus à la Commission. Le camp Mba Obame a aussi affirmé que les présidents de bureaux de vote ont été convoqués, mardi, chez les gouverneurs, pour signer de nouveaux procès verbaux. Des informations sur les quelles la commission n’a fait aucun commentaire. « J’ai appris que les membres des bureaux de vote sont convoqués au gouvernorat de l’Estuaire, pour aller signer les procès verbaux. C’est surprenant, car les procès verbaux sont signés au sortir du dépouillement. Comment peut-on, signer les procès verbaux 48 heures après le vote. De quels procès verbaux s’agit-il ?» s’est-il interrogé sur les ondes de RFI.

Les états major crient à la victoire
Les états-majors des trois principaux candidats continuent de proclamer leur victoire respective. Ali Bongo a fait un point de presse lundi dernier. Il s’est adressé comme l’a évoqué l’envoyé spécial de la CRTV  »dans un ton très présidentiel » pour affirmer qu’il avait gagné, mais sans avancer aucun chiffre : « Je suis légaliste, je ne veux pas préjuger des résultats que fournira la commission », a-t-il dit. Dans le camp de Pierre Mamboundou, Maître Louis Gaston Mayila, affirmait que l’opposant historique l’avait emporté dans cinq des neuf provinces du pays et qu’il était donc le vainqueur. Le troisième candidat, l’ancien ministre de l’intérieur André Mba Obame a reçu le soutien d’un des grands candidats battus, Zacharie Myboto. Dans une conférence de presse ce lundi, il a répété qu’il avait gagné et mettait le peuple en garde contre « un coup d’Etat électoral ».

Pour le moment il règne un calme apparent à Libreville. Certains habitants sont entrain de profiter de ces quelques heures de répit pour faire leurs courses. Demain sans aucun doute la tension montera d’un cran. Chacun voudra manifester son sentiment d’après élection. Les uns pour fêter, les autres pour protester. La seule inconnue demeure l’intensité des effervescences

Rose Francine Rogombé, président par intérim du Gabon
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Les Médias apprécient l’élection présidentielle Gabonaise

De nombreux journaux ont commenté ce scrutin à un seul tour qui tient toutes les promesses de suspenses attendues

Un taux de participation jugé record
Pour le site d’information GabonEco, une chose est certaine, c’est que les trois favoris, Pierre Mamboundou, André Mba Obame et Ali Bongo «seraient en tête dans certaines régions et au coude-à-coude dans d’autres» Il revient aussi sur le taux de participation qu’il présente très élevé. « Même si le taux de participation n’est pas encore connu, une chose est certaine, les Gabonais se sont réconciliés avec la politique et ce taux, affirme le site dépassera sûrement la barre des 60%. » Une information que relève aussi l’envoyé spécial de la CRTV la première chaine de télévision camerounaise, Aimé Roger Bihina, à Libreville. Il a relevé dans son reportage, l’affluence dans les bureaux de vote de la capitale gabonaise Libreville.

Scrutin tendu à Libreville
Le Sidwaya quotidien au Sénégal parle de syndrome iranien, parlant de l’après élection. « Sans attendre les résultats, même partiels, ni les chiffres sur le taux de participation au scrutin présidentiel de dimanche qui doit tracer les sillons de l’après Omar Bongo, voici que les Héritiers du doyen» sombrent déjà dans la méfiance et la suspicion. » Précise le quotidien. « Vote massif et tensions », résume pour sa part en titre le quotidien sénégalais Le Soleil qui souligne que «si tout était calme en province, la situation était tendue, voire explosive dans les quartiers populaires de Libreville.» Le Potentiel, en RDC rapporte pour sa part que cette élection présidentielle est un véritable «tournant» pour le Gabon. Le Potentiel qui constate que si Ali Bongo est donné favori, «on craint qu’il y ait des contestations susceptibles de déboucher sur des troubles.»

Beaucoup d’incertitudes
Infosplus Gabon revient sur les élections pour évoquer les confusions d’après vote. « L’élection présidentielle de dimanche a vu émerger 3 candidats dont Pierre Mamboundou, Ali Bongo Ondimba et André Mba Obame. » Rappelle le site qui ajoute que « D’après les premières estimations non encore officielles et recoupées par Africa 24, André Mba Obame obtiendrait une petite avance aux alentours de minuit, selon des résultats provisoires non encore officiels. » Le Figaro en France ne souligne également que l’élection « s’est déroulée dans une atmosphère confuse et parfois tendue. » Et que si Ali Bongo « paraissait s’acheminer vers la victoire (.), le désistement tardif de cinq candidats en faveur d’André Mba Obame pourrait modifier la donne.»

Des man uvres politiciennes décriées
Le Fasozine revient pour sa part sur le désistement de dernière minute de Casimir Oye Mba pour se demander s’il ne roulait pas pour Ali Bongo. « Après avoir encouragé une candidature unique de l’opposition, sans avoir jamais joint le geste à la parole, l’ancien Premier ministre de Omar Bongo Ondimba a rejeté, la veille de l’élection, son ralliement annoncé par certains au profit de André Mba Obame, ex-ministre de l’Intérieur, » rappelle le magazine burkinabè, qui montre bien l’échec de l’unité autour d’un candidat unique contre Ali Bongo.
L’Humanité en France relève la même chose pour préciser que « la seule unité existant aujourd’hui au Gabon est celle réalisée autour de l’équipe nationale de football. Les Panthères doivent affronter, samedi, les Lions du Cameroun. Une rencontre qui déterminera la qualification pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. » Alors de s’interroger le quotidien, qui sera dans la tribune présidentielle ?

Premières élections de l’après Omar Bongo
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Gabon: La campagne électorale bat son plein sur la toile

Sites internet, blogs, réseaux sociaux ont été mis à contribution pour se rapprocher des électeurs, notamment les jeunes

Ce dimanche 30 août 2009, les gabonais se rendront aux urnes, pour désigner leur nouveau président. Les 23 candidats retenus pour l’élection présidentielle ont débuté leur campagne électorale le 16 août dernier. Au delà des villes, des télévisions et des radios du pays, cette campagne s’est étendue sur Internet. On y note une grande implication des candidats ainsi que des internautes.

Tous les moyens mis à contribution
Au premier rang de la présence sur le web, Ali Bongo candidat du parti au pouvoir (PDG). Il est présent non seulement par son site internet mais également sur les réseaux sociaux comme Facebook et hi5. Son site internet est fourni en informations sur sa biographie, son programme et des actualités le concernant. Il y a aussi une Web TV. Tous les moyens sont mis en jeu pour atteindre toutes les tranches d’âge de la population. Fait marquant, on y voit une vidéo d’Ali, chantant du Rap. Une initiative visant probablement à atteindre les jeunes.
Les candidats de l’opposition ne sont pas en reste dans cette campagne cybernétique. Ceux-ci ont également pris d’assaut la toile. C’est le cas d’André Mba Obame candidat du Rassemblement pour le Gabon (RPG). Son site donne des informations sur sa personne et on peut y voir des vidéos du candidat. Des informations sont aussi disponibles dans les réseaux sociaux comme Facebook, où le candidat s’est investi. Le candidat n’hésite pas à jouer la carte familiale avec une photo de lui portant un garçon.
Un candidat indépendant bat également campagne à travers son site Internet et les réseaux sociaux. Casimir Oyemba a me réussi à se constituer un cyber fan club. Sa stratégie consiste à être le plus en contact avec les électeurs, au point de créer un sentiment de réelle proximité.

Moyens modestes mais efficaces
De nombreux autres candidats qui n’ont pas les moyens d’animer un site web sont néanmoins présents à travers blogs et réseaux sociaux. Le candidat indépendant Bruno Ben Moubamba malgré sa grève de la faim entamé samedi 22 août, a continué d’alimenter son blog. On y retrouve son programme, sa biographie, des articles et des photos de lui répondant à la presse. Il y souligne d’ailleurs « être sorti de l’hôpital sous sa demande et être disponible pour toute discussion ».
Les candidats Pierre Mamboudou, Zacharie Myboto et Luc Bengono Nsi ont choisi le réseau Facebook pour s’adresser aux électeurs gabonais. Les candidats y présentent leur plan d’actions accompagnés par des photos comme sur la page de Pierre Mamboudou. Chez Bourdes Ogouliguende, ce sont des internautes qui se mobilisent pour apporter du soutien à leur candidat. Bien que moins coûteux, les réseaux sociaux permettent à ces candidats, d’échanger avec les internautes tout comme ceux qui possèdent des sites Internet. Ils offrent l’avantage d’offrir une interaction facilitée entre les candidats et les électeurs.

La campagne cybernétique gabonaise, c’est aussi des indépendants. Comme l’ uvre des « anges gardiens de la transparence électorale », un groupe ouvert à tous et dont les membres se donnent pour objectif de s’assurer qu’il n’y aura pas de fraude aux élections. Cette initiative de campagne électorale sur la toile bien que n’étant pas la première en Afrique centrale, est celle où il y a le plus d’effervescence. Au Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguessou lors de sa dernière campagne avait créé deux sites Internet et un des candidats de l’opposition, Mathias Dzon qui avait un blog. Mais la piètre qualité des connexions Internet dans le pays ne permettait pas d’y accéder. Une réalité qui pourrait être aussi vécue au Gabon.


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Gabon: Premiers troubles de l’après Omar Bongo

La marche vers la succession a viré à l’affrontement entre des manifestants et les forces de l’ordre

Deux mois seulement après la mort d’Omar Bongo, et trois semaines avant la présidentielle qui doit désigner son successeur le 30 août prochain, des premiers incidents notables ont eu lieu à Libreville. Dans la matinée de vendredi dernier, le face-à-face entre la centaine de policiers et les manifestants a duré plus de deux heures. Ces heurts ont éclaté après la dispersion par les forces de l’ordre d’un rassemblement de plusieurs centaines d’opposants qui demandaient la démission du gouvernement du ministre de la Défense Ali Ben Bongo, fils du défunt président Omar Bongo et candidat à la présidentielle. Jeudi soir, une coalition d’une dizaine de candidats à la présidentielle avait annoncé pour vendredi cette marche initiative que les autorités ont déclaré interdite.

Des affrontements violents
D’après un reportage de l’Agence France Presse, gaz lacrymogène, charges, coups de matraque, cailloux, bouteilles et autres projectiles étaient lancés. De sources indépendante, ces affrontements ont fait plusieurs blessés. Ils ne sont que quelques centaines, lorsque la police tire les premières grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Etouffés par le gaz lacrymogène, les manifestants se replient derrière les maisons et les rues secondaires. Quelques jeunes vindicatifs se sont jetés sur les policiers qui ont répliqué à coups de matraque. Toujours d’après l’AFP, l’un d’eux, roué de coups, s’est évanoui. Les policiers l’ont placé dans leur camion. La foule le prenant pour mort s’est excitée davantage.

Une réaction démesurée de la police
Un peu après la bataille, Bruno Ben Moubamba un des candidats ayant appelé à la manifestation, est arrivé. Pierre Mamboundou, Zacharie Myboto et les autres leaders de l’opposition sont arrivés. Ils ont négocié la possibilité d’organiser la marche malgré son interdiction et ont obtenu satisfaction. Une nouvelle manifestation s’est ainsi déroulée dans l’après-midi. Ces affrontements sont les plus violentes depuis la bataille pour le multipartisme des années 90. Après les manifestations, les populations ont envahie les rues par milliers. Elles ont scandé leur ras le bol. Sur des images retransmises par de nombreuses chaine de télévision, on peut entendre : « Le Gabon n’est pas une monarchie. C’est le peuple qui doit décider. Ali va-t-en ». « La réaction de la police a été très violente, démesurée » souligne Bourdès Ogouliguendé, porte-parole des candidats présents, qui a notamment pu faire transporter à l’hôpital le blessé emporté par la police.

Revendications pour des élections transparentes
Ces opposants revendiquent tout simplement la démission d’Ali Bongo du gouvernement et la révision des listes électorales, pour une meilleure transparence. Au jour d’aujourd’hui, Ali Bongo est le seul candidat au scrutin présidentiel qui exerce toujours des fonctions ministérielles. Le ministre de l’Enseignement technique Maganga Moussavou a annoncé, jeudi, qu’il démissionnait du gouvernement pour se consacrer à la campagne électorale. Le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, avait fait savoir, fin juillet, qu' »aucune disposition ne disqualifie les candidats à l’élection présidentielle pour siéger au gouvernement ». Vingt-trois candidats, dont trois femmes, sont en course pour la présidentielle du 30 août, un scrutin à un seul tour. La campagne électorale doit s’ouvrir le 15 août prochain pour deux semaines. Selon certains analystes, ces élections seraient une formalité pour le candidats du PDG.
A Paris, près de 70 manifestants se sont également rassemblés près de l’ambassade de Gabon en France, pour demander un processus électoral « transparent » et la démission d’Ali Ben Bongo.

Ali Ben Bongo, candidat et toujours ministre
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Gabon: La course à la présidence fait des victimes

Quatre ministres candidats ont été remerciés à la suite d’un remaniement ministériel tandis que Ali Bongo demeure ministre de la Défense.

Alors que la chasse au pouvoir au Gabon bat son plein, le gouvernement a procédé à un remaniement ministériel le 22 juillet 2009. A la suite de ce remaniement, le gouvernement gabonais par intérim à écarté quatre ministres. Ce sont des ministres qui ont au même titre que Ali Ben Bongo présenté leur candidature à la présidence prévue au plus tard le 30 août prochain.

Ali Ben Bongo a en effet été choisi comme candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), l’ex-parti unique fondé par Omar Bongo Ondimba, au pouvoir de 1967 à son décès début juin dernier. Après la candidature de ce dernier, plusieurs autres membres du même parti politique ont présenté leurs candidatures, car ils se sont plaints qu’Ali Ben Bongo ait été imposé au parti au pouvoir. Ils se sont donc présentés au scrutin comme candidats indépendants.

Parmi ces candidats, ceux qui exerçaient comme ministre ont été remplacés au terme du remaniement ministériel du 22 juillet 2009. Il s’agit notamment Casimir Oyé Mba, précédemment ministre des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures, qui a contesté le choix de Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo Ondimba, au pouvoir de 1967 à son décès début juin dernier comme candidat du parti démocratique gabonais (PDG). Casimir Oyé Mba, ancien fidèle du Parti démocratique gabonais a été remplacé par Julien Onkogho Bekale. André Mba Obame chargé de la coordination gouvernementale a également été sorti du nouveau gouvernement. Ancien fidèle partisan du PDG, ce dernier a été remplacé par Josue Mbaeinga.

Deux autres ministres appartenant à des formations politiques alliées au PDG, ont été remplacés après avoir annoncé qu’ils comptaient défier Ali Ben Bongo à l’élection. Paul Mba Abessolo, vice-premier ministre et ministre de la Culture et des droits de l’homme, a été remplacé par Philippe Nzengue Mayila après avoir déclaré que son parti le préférait au fils d’Omar Bongo. Pierre André Kombila, ministre des Ressources hydroélectriques et des énergies alternatives, a été remplacé par Sylvain Momoadjambo.
Avec ce remaniement ministériel, le nouveau gouvernement que conduit le nouveau Premier ministre du Gabon, Paul Biyoghé Mba, le gouvernement gabonais ne compte plus que 45 ministres au lieu de 49 comme par le passé.

Rose Francine Rogombé, président par intérim du Gabon
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