Cameroun: L’armée use des grands moyens pour lutter contre les braconniers

Ces mesures ont été prises afin de protéger la faune du parc Bouba N’Djidda d’une autre incursion des braconniers étrangers

Le 15 Novembre 2012 dernier une opération baptisée Peace at Bouba N’Djidda a été lancée afin d’éviter une incursion de braconniers étrangers dans le parc un an après le massacre de 300 éléphants. Selon l’armée il s’agit de protéger la zone du parc qui s’étend sur 220.000 hectares. Ainsi, plus de 600 soldats du Bataillon d’intervention rapide (BIR) ont été déployés. Nous avons opté pour une stratégie d’occupation du terrain explique le colonel Bouba Dobekreo, commandant de l’opération. Nous disposons de trois unités pour man uvrer: un bataillon à l’est du parc, un autre à l’ouest et un groupement anti-terroriste du BIR installé dans la zone d’intérêt (endroit du parc proche des rivières, où les éléphants se regroupent en saison sèche pour s’abreuver, comme c’est le cas actuellement) souligne-t-il. Le but du déploiement de l’armée est d’interdire tout accès, de contrôler le parc et de faire face aux braconniers qui tenteraient d’entrer dans le parc. Le colonel Bouba assure que ses hommes contrôlent toute la frontière de la réserve avec le Tchad et la Centrafrique et qu’aucun braconnier n’est entré dans le parc depuis leur déploiement. D’après un officier supérieur du BIR, les commandos issus du BIR, super-entraînés, sont capables de vivre plusieurs jours dans des conditions très hostiles comme à Bouba N’Djidda, en pleine chaleur.

Des journalistes y ont récemment effectué une visite au cours de laquelle ils ont assisté à une simulation des techniques de déploiement mises en uvre. Ils ont pu constater que l’armée n’a pas lésiné. Des hommes patrouillent dans la réserve à pieds, en voiture et en hélicoptère. Les journalistes, encadrés par un contingent de soldats conduits par un général, n’ont pas été autorisés à interroger les populations riveraines et les éco-gardes. Leur séjour à l’intérieur du parc n’a duré qu’une trentaine de minutes. Toutes ces mesures de sécurité ont été prises alors qu’en début 2012, des braconniers en provenance du Soudan ont voyagé sur plus de 1.000 km à travers la Centrafrique pour massacrer plus de 300 éléphants, exterminant d’un coup environ 80% des éléphants de la région, d’après le WWF. Dans le nord de la Centrafrique, il y a trente ans, il y avait 100.000 éléphants. Maintenant, il n’y en a pratiquement plus. C’est la raison pour laquelle les braconniers viennent au Cameroun, souligne M. Caron. D’après des organisations de protection des animaux, 50% des éléphants du Bassin du Congo ont été tués entre 1995 et 2007 alors qu’une demande phénoménale d’ivoire persiste. Au Cameroun, le prix du kilogramme d’ivoire en zone rurale a été multiplié par 30 en 20 ans, s’établissant actuellement à 150.000 FCFA (soit 228 euros).

L’armée use des grands moyens pour lutter contre les braconniers
cameroun24.net)/n

Transport aérien: Un Centrafricain à la tête d’Air Cemac

Alfred Bouba Dalambaye a été nommé au poste de directeur général de la compagnie aérienne de la sous-région Afrique centrale par les ministres des transports et de l’aviation civile de la Cemac

Premier vol en janvier 2013
Les nominations ont été faites au cours de la réunion du 17 novembre 2012 tenue à Libreville, au Gabon. En dehors du Dg centrafricain, deux principales informations ont été diffusées. La nomination du Gabonais Etienne Robin Mi Owono au poste de président du conseil d’administration et du Camerounais Paul Alain Mendouga à la direction générale de l’Agence de supervision de la sécurité aérienne en Afrique centrale. De sources généralement bien informées, les ministres des Transports de la sous-région n’ont fait qu’entériner les décisions prises par les chefs d’Etats lors de leur conférence en juillet 2012. Par ailleurs, Robert Nkili et ses homologues de la Cemac ont profité de cette réunion pour réitérer que le premier vol de Air Cemac aura lieu en janvier 2013. Avec pour siège Brazzaville au Congo, Air Cemac desservira en plus des pays membres, une vingtaine de pays du continent et 6 villes européennes. Chaque Etat membre détient 5% de son capital. La Bdeac (Banque des États de l’Afrique Centrale) en détient 15%. Les 34% restant sont détenus par Air France-Klm et des opérateurs privés. C’est en 2007 que l’idée de trouver un partenaire stratégique en vue du lancement de la compagnie est née. Concrètement, il était question de trouver un partenaire crédible pouvant accompagner Air Cemac.

Mémorandum
Après moult tractations, la seule proposition concrète est intervenue en novembre 2010, toujours à Brazzaville. Elle est venue de la South africa airways (Saa) qui a signé ainsi un mémorandum avec les dirigeants d’Air Cemac pour la mise en place de la compagnie de transport d’intérêt sous-régional. Malheureusement, quelques mois après, la compagnie a décidé de rompre le contrat qui le liait à son premier partenaire stratégique. « Nous avons fait le choix d’un partenaire stratégique qui voulait inventer l’histoire. Le siège de la compagnie se trouvant à Brazzaville, il voulait placer la base opérationnelle de toutes les activités à Douala, ce qui n’était pas du goût des autorités congolaises. Aujourd’hui, cela vient d’être réglé : le Hub et le siège se situent à Brazzaville. Les actionnaires viennent de rompre avec Saa qui ne voulait pas prendre des actions en capital et avait taillé les choses à sa mesure, pensant que les pays de l’espace Cemac devaient travailler pour son compte », a expliqué à l’époque Marcel Mbani, le président du conseil d’administration d’Air Cemac. Concrètement, les deux parties n’ont pas trouvé d’accord concernant la base d’Air Cemac. Le siège de la compagnie se trouvera à Brazzaville, mais Saa voulait que son Hub soit à l’aéroport Douala. Mais comme l’a avoué le président du conseil d’administration d’Air Cemac, ce n’était « pas au goût des autorités congolaises ». Celles-ci ont fait feu de tout bois pour empêcher que le Hub ne soit à Douala. Toutes choses qui ont d’ailleurs poussé les Sud-africains à jeter l’éponge au profit des Français.

Un Centrafricain à la tête d’Air Cemac
juliefleurtitli.com )/n

Transport Urbain: la Régie Autonome des Transport de Garoua ressuscitée!

Cinq bus viennent d’être mis à la disposition de la communauté urbaine de Garoua pour relancer le transport urbain dans la ville

Djamboutou, Nassarao, Takasko ou encore Camp Chinois ; des quartiers périphériques de la ville de Garoua où s’y rendre en empruntant une moto taxi s’avère être un vrai chemin de croix. En plus des longues distances couplées au mauvais état des routes, les usagers téméraires qui empruntent ces axes doivent également faire face à l’insécurité croissante qui y règne à certaines heures tardives une fois la nuit tombée. Face à toutes ces difficultés liées aux problèmes de transport, la communauté urbaine a décidé de ressusciter la défunte Régie Autonome des Transports de Garoua (RATG). Cinq bus flambants neuf constituent l’effectif total de la RATG, qui de l’avis de ses promoteurs, donnera un autre visage au secteur des transports urbains dominé à Garoua par l’activité des motos-taxi. L’objectif principal de cette régie selon le délégué du gouvernement, Ahmadou Alhadji Bouba, est d’aider les populations de Garoua à se déplacer en toute sécurité et à moindre coût. Déclaration faite lors de la cérémonie de réception des bus que présidait le gouverneur Otto Joseph Wilson. Il est aussi question selon le premier magistrat de la ville, d’aider les personnes âgées dans leurs déplacements, mais aussi les élèves à se rendre plus facilement dans leur différents lieux de cours. Par ailleurs, les bus vont se déployer sur six lignes principales et essayeront de cibler tous les quartiers de la ville.

Malgré tout, pas de démarrage avant 2013.
Et même si les bus ont effectivement été réceptionnés par la communauté urbaine des mains du concessionnaire lundi 22 octobre, il faudra cependant attendre la fin de cette année 2012 pour le démarrage effectif du transport. Selon les autorités c’est le temps nécessaire pour boucler avec les dossiers et les chantiers de réhabilitation des routes en cours dans la ville. Mais selon certaines sources bien introduites, rien ne se fera avant 2013, surtout lorsqu’on observe la lenteur avec laquelle sont réalisés les chantiers routiers dans la ville, en particulier celui de l’axe carrefour artisanat – carrefour Sodecoton. Et les autorités le savent. Beaucoup craignent également que les vieux démons qui avaient signé l’acte de décès de la précédente régie ne resurgissent. On se souvient à l’époque que les malversations financières à propos des recettes générées par les bus ou encore le mauvais entretien des dits véhicules par la communauté, avaient précipité dans le gouffre de la faillite la première régie de transport.

Bus réceptionnés par les autorités de la ville de Garoua pour le transport urbain
Journalducameroun.com)/n