Can 2021 : le Cameroun se qualifie dans la douleur face à des Comoriens diminués

Les Lions indomptables ont dominé les Coelacanthes (2-1) grâce aux buts de Toko Ekambi (29e) et d’Aboubakar (70e), opposés à un gardien, habituel latéral. Mais la qualification du Cameroun est entachée par des morts, suite à des bousculades à l’entrée du Stade d’Olembe.

Énorme tristesse. Les Camerounais n’ont pas pu célébrer cette qualification, bouleversés par le deuil. C’est un huitième de finale qui restera dans les annales du football africain. A la fin, au vu du nombre de morts (huit) suite à des bousculades à l’entrée du Stade d’Olembe, archi comble, peu avant le début du match, la qualification des Lions indomptables pour les quarts de finale a semblé anecdotique.

On s’en souviendra surtout du parcours admirable des Comores, petits poucets de cette compétition qu’ils disputaient pour la première fois la Can. Et on n’oubliera pas ce 24 janvier pour les conditions dans lesquelles le novice a dû disputer ce match face au Cameroun.

Les Comoriens ont cru un temps pouvoir compter sur Ali Ahamada après le test négatif au Covid-19 passé dans la matinée, alors que Ben Boina est blessé et Mayadh Ousseini est toujours positif. Mais le gardien n’a pu être aligné en vertu du règlement de la Caf, selon lequel Ahamada devait respecter cinq jours de confinement. Les Coelacanthes n’ont donc eu d’autre choix que d’envoyer Chaker Alhadur, habituel défenseur, dans la cage. Le joueur de l’AC Ajaccio est ainsi apparu sur le terrain pour la première fois dans cette Can.

Déjà très diminués par le Covid-19, les Comoriens ont subi un énorme coup dur supplémentaire quand leur capitaine, Nadjim Abdou, a été expulsé à la 7e minute pour une grosse faute sur Moumi Ngamaleu. L’adjoint au sélectionneur, Younes Zerdouk (en l’absence d’Amir Abdou, testé positif), a eu beau protester, l’arbitre éthiopien Bamlaku Tessema Weyesa a maintenu sa décision prise avec l’aide de la VAR.

Dans une telle configuration, la tâche déjà difficile est devenue encore plus compliquée contre un adversaire en confiance et soutenu par son public. Et pourtant, les Comores ont fait face, à dix contre onze, avec leurs armes. Les Coelacanthes ont résisté presque une demi-heure.

André Onana des grands soirs

En effet, le gardien d’un soir sort une prestation aboutie avec des arrêts audacieux, courageux et digne d’un vrai dernier rempart. Il s’incline finalement sur un but de Karl Toko Ekambi, bien servi par Vincent Aboubakar. Ce dernier, meilleur buteur de la compétition, s’offre à la 70e un sixième but, grâce à un caviar entre les lignes de Martin Hongla.

Face à des Camerounais, parfois brouillons, les Comoriens ont joué leur chance jusqu’au bout et ont été récompensé par un coup franc magistral de Youssouf M’Changama. A plus de 30 mètres de distance et un peu excentré, le milieu de terrain a décoché une merveille de frappe qui s’est logée dans la lucarne d’André Onana (81e). N’eut été un portier camerounais des grands soirs, le sort du match aurait tourné à l’avantage des Comoriens.

La fin de rencontre, hachée, n’a pas vu les Coelacanthes réussir l’exploit d’arracher la prolongation. Le Cameroun poursuit son chemin tandis que les Comores quittent cette Can la tête haute, après avoir tout donné malgré la Covid-19. En quarts de finale, le 29 janvier au stade de Douala-Japoma, le Cameroun aura face à eux l’autre novice de la compétition, la Gambie, qui a elle éliminé la Guinée (1-0).

 

 

Aide aux familles des pèlerins camerounais décédés au Hadj 2015

Le gouverneur de l’Extrême-Nord a remis lundi à Maroua, au nom du chef de l’Etat, une aide financière aux proches des 36 victimes de la bousculade du 24 septembre 2015 à Mina

Lundi, 07 décembre 2015, le gouverneur de l’Extrême-Nord, au nom du chef de l’Etat camerounais, a procédé à la distribution d’un appui financier aux familles des 36 victimes de la région (parmi plusieurs Camerounais) mortes dans la bousculade du 24 septembre 2015 à Mina à La Mecque.

La cérémonie de remise de ce don s’est déroulée à Maroua sous la présidence du gouverneur Midjiyawa Bakari et en présence de plusieurs autorités traditionnelles et religieuses de la ville de Maroua.

« Ce n’est pas le montant de l’enveloppe qui me touche, mais plutôt l’initiative et le geste du chef de l’Etat qui démontre à suffisance les signes forts d’intégration et d’unité nationales. Nous allons continuer à prier pour que la paix revienne au Cameroun », a déclaré Mairama Adja, l’une des bénéficiaires dont le papa n’est plus jamais rentré de la Mecque.

Même réaction pour Ousmanou Oumara, Lawan (chef traditionnel) de Kolara dans le Mayo-Kani qui a perdu lui aussi son père. « Cet appui financier du président de la République est un geste qui vient essuyer nos larmes. Nous nous sentons Camerounais à part entière et avons la conviction que nous ne sommes pas seuls », a-t-il témoigné.


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Bousculade mortelle à la Mecque: des camerounais réconfortés sur place

Envoyé par le chef d’Etat camerounais, le secrétaire d’Etat à la Santé publique séjourne en Arabie Saoudite depuis le 05 octobre pour réconforter les pèlerins camerounais touchés par le drame

Après le drame de la Mecque, alors que le nombre exact des pèlerins Camerounais morts n’est toujours pas connue, le secrétaire d’Etat à la Santé publique a été envoyé en Arabie Saoudite, par le président camerounais Paul Biya, le 05 octobre 2015. Sa mission, présenter les condoléances et exprimer sa compassion à l’endroit des blessés et des familles des pèlerins encore portés disparus.

En visite officielle de trois jours, Alim Hayatou s’est rendu lundi à la Mecque pour présider une grande cérémonie de recueillement à la mémoire de plus d’une centaine de Camerounais-selon un bilan provisoire-morts ou disparus durant la bousculade. La rencontre a eu lieu avec l’ensemble des pèlerins rassemblés dans la cour intérieure de l’hôtel abritant le Bureau central des pèlerins camerounais sis au quartier Shar Al Mansour.

L’émissaire spécial a transmis à tous le message personnel de réconfort et d’encouragement du Chef de l’Etat; et aussi les sincères condoléances aux familles et proches des victimes. Il a également fait part à l’assemblée des instructions du président de la République au gouvernement en vue «de prendre toutes les mesures nécessaires pour la prise en charge des victimes» et du fait que «les familles endeuillées feront l’objet d’une attention particulière».

Lors de ce séjour marathon, le secrétaire d’Etat à la Santé s’est aussi rendu dans les hôpitaux de la région de la Mecque pour réconforter les compatriotes blessés et malades. A l’hôpital King Abdallah National Guard, il a d’ailleurs supervisé la sortie d’une malade qui y était internée depuis une dizaine de jours.

Avec son homologue saoudien, il s’est enquit des premières informations de l’enquête en cours. Autre temps fort de cette visite, la descente sur les lieux même du drame à la rue 204 à Mina, en compagnie des responsables du Mouassassa, l’organisme saoudien qui s’occupe des pèlerins des pays africains non-arabes.

Le Porte-parole du chef de l’Etat était accompagné, entre autres, de l’ambassadeur du Cameroun en Arabie Saoudite, Iya Tidjani, et du consul general du Cameroun à Djeddah, Oumarou Issa.

Dernier bilan provisoire pour le Cameroun
Deux semaines après le drame, aucun bilan définitif n’est encore disponible de la part des autorités diplomatiques et consulaires qui déclarent pour l’heure 53 décédés, 52 disparus et 01 hospitalisé dans un état stable. Au regard de ces chiffres, le Cameroun figure parmi les pays les plus touchés car plusieurs parmi les pèlerins camerounais regroupés derrière leurs encadreurs se sont retrouvés au centre de la bousculade. Néanmoins, la cellule de crise mise en place dès le jour même du drame, sous la coordination du chef de la Mission, pour faciliter les opérations de recherche et d’identification reste à pied d’ uvre jusqu’à la fin des opérations des retours des pèlerins. Au total, 15 vols charters sont prévus avec 08 déjà effectués.

Des victimes de la bousculade de la Mecque.
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Bousculade à la Mecque: bataille de chiffres sur le nombre de morts côté camerounais

Le ministre de l’Administration territoriale a publié mercredi de nouvelles statistiques, faisant état de 28 morts; à la suite d’un bilan établi par le consul du Cameroun à Djeddah évoquant 48 morts

Combien de pèlerins camerounais ont effectivement perdu la vie au cours de la bousculade meurtrière survenue à la Mecque, en Arabie Saoudite, le 24 septembre dernier? Malgré les communiqués officiels, difficile d’y répondre.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi, a publié mercredi soir de nouvelles statistiques faisant état de «28 pélerins déclarés morts par leurs encadreurs, parmi lesquels huit décès ont déjà été confirmés, après identification formelle des de cujus au niveau des hôpitaux».

Le Minatd, qui est par ailleurs le président de la Commission nationale du Hadj, avait d’abord établit un premier bilan, provisoire, au lendemain du drame, faisant état de 21 morts et de nombreux disparus.

Problème avec le second bilan publié par René Emmanuel Sadi mercredi: la publication, le 30 septembre, dans la presse publique, d’un bilan de 42 victimes, établi par le consul du Cameroun à Djeddah, Issa Oumarou. Ce bilan «sans équivoque» datait, selon le consul, du lundi 28 septembre. Issa Oumarou indiquait qu’en plus des victimes, on dénombrait 55 personnes portées disparues et un pèlerin camerounais interné dans un établissement hospitalier en Arabie Saoudite.

Les divergences dans les statistiques sur le nombre définitif de corps camerounais trouvent des pistes de compréhension dans le dernier communiqué du Minatd. D’après M. Sadi, les opérations de recherche des pèlerins s’effectuent «dans des conditions rendues particulièrement difficiles par le nombre élevé de toutes les victimes des différents pays, les distances entre les établissements hospitaliers concernés (à Mina, Makka et Djeddah), l’état dégradé de certains corps et l’absence dans plusieurs cas de tout indice permettant d’identifier les noms et la nationalité des personnes décédées».

L’accident du 24 septembre dernier est survenu dans la vallée de Mina, où a lieu le rituel de la lapidation – des fidèles devant jeter des pierres sur des stèles symbolisant Satan.

La rencontre entre deux flux de pèlerins, l’un quittant le site de Jamarat où a lieu ce rituel, et l’autre arrivant en sens inverse le long d’une rue d’une dimension de 12 mètres de large, a provoqué la catastrophe. Bilan à ce jour: 769 morts et 934 blessés, de diverses nationalités.

«A titre de rappel, 4515 pèlerins camerounais se sont rendus aux Lieux Saints de l’Islam au titre du Hadj 2015. Leur retour est programmé du 02 au 10 octobre 2015», indique le texte du président de la Commission nationale du Hadj.

René Emmanuel Sadi souligne que selon les informations fournies par le chef de la délégation officielle du Cameroun au Hadj 2015, 72 pèlerins sont encore «activement recherchés». La délégation officielle du Cameroun enregistre également dans ses rangs 43 blessés, selon les données du Minatd.

Des victimes de la bousculade survenue à la Mecque le 24 septembre 2015 (photo pour illustration)
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Mecque: « Il faut un message officiel du chef de l’Etat aux victimes camerounaises »

Par Abdelaziz Mounde

Que vaut en définitive la vie d’un Camerounais? Il y’a les usages diplomatiques, le chef de l’Etat y a sacrifié en s’adressant à son homologue saoudien.

Sur le site de la Présidence, il serait bien, juste et fort à propos, qu’il y’ ait la trace des usages symboliques. Ceux qui commandent de donner une place d’honneur aux compatriotes.

En cliquant l’onglet dédié aux correspondances du Chef de l’Etat, celle destinée spécifiquement aux familles camerounaises manque béatement.

En s’arrêtant sur le message du président Biya, l’on peut lire qu’il étend ses condoléances à la communauté musulmane dans le monde. Une marque de compassion qui ne le dédouane pas de son devoir à l’égard de ses compatriotes.

Le roi d’Arabie Saoudite n’est que l’hôte du pèlerinage, il n’est pas la figure symbolique du monde musulman et ne saurait être le destinataire d’un message concernant des pèlerins venus du Cameroun. D’ailleurs, l’on s’attendrait à ce qu’il retourne la politesse au chef de l’Etat en présentant ses condoléances au peuple camerounais.

Il est de la responsabilité du chef de l’Etat et du gouvernement, ainsi que des médias de service public, à la suite du message de condoléances au roi d’Arabie Saoudite, et du communiqué du ministre de l’Administration territoriale, d’informer les camerounais de manière précise sur l’identité des victimes, les mesures concrètes prises, l’organisation du rapatriement des corps-éventuellement-, des autres pèlerins et de la prise en charge des blessés ainsi que de l’ensemble des mesures prises.

Le facteur humain est un déterminant essentiel de l’exercice du pouvoir que la froideur des tweets, posts et communiqués officiels ne saurait voiler.

Des victimes de la bousculade à la Mecque.
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Bousculade à la Mecque: 21 morts et des dizaines de blessés parmi les pèlerins camerounais

C’est le premier bilan officiel communiqué vendredi, 25 septembre, par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi

Au moins 21 morts et plusieurs dizaines de blessés ont été enregistrés parmi les pèlerins camerounais présents lors de la bousculade survenue jeudi, 24 septembre 2015, à Mina, en Arabie Saoudite. L’information a été rendue publique ce vendredi, 25 septembre 2015, dans un communiqué signé du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi, et lu à la radio nationale.

«Au moment où ce communiqué est rendu public, 77 camerounais parmi ceux pour lesquels des recherches avaient été lancées ont été retrouvés, et immédiatement pris en charge par la délégation officielle du Cameroun et d’autres missions diplomatiques en Arabie saoudite. Pour ceux des Camerounais n’ayant pas encore été retrouvés, des recherches se poursuivent activement», précise ledit communiqué.

Le chef de l’Etat, Paul Biya, qui a adressé ses condoléances aux familles éprouvées, a ordonné que des «mesures appropriées soient instamment prises pour apporter aux pèlerins en souffrance toute l’assistance nécessaire à leur prise en charge, sous des formes diverses que nécessitent chacune de leurs situations». Le Minatd, par ailleurs président de la Commission nationale du Hadj, a annoncé que des informations supplémentaires seront apportées au cours d’un point de presse que donnera le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary.

La bousculade qui a fait plus de 717 morts et 805 blessés a eu lieu dans la rue 204 qui est l’une des artères principales reliant Mina à Jamarat. C’était lors de la cérémonie de lapidation symbolique de satan, un rituel qui consiste à jeter des pierres sur une grande stèle représentant satan. C’est alors qu’une marée humaine quittant l’une des stèles a rencontré une foule venant en sens inverse.

L’Aïd el-Kébir est une pratique qui rassemble régulièrement des milliers de fidèles musulmans. Cette année, près de deux millions de personnes ont pris part à ce rituel, au nombre desquels près de 4500 pèlerins camerounais.

Cette tragédie survient deux semaines après l’effondrement d’une grue, le 11 septembre dernier, à la grande mosquée de la Mecque, faisant 107 morts et 238 blessés. C’est la septième fois depuis 1990 qu’un accident du genre se produit lors des pèlerinages en Arabie saoudite.


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