Une hôtesse succombe de la malaria de retour du Cameroun

Cette employée de Brussel Airlines a succombé mercredi, 17 février 2016, à une forme extrêmement agressive de malaria cérébrale

« Inge venait de revenir de Yaoundé (capitale du Cameroun) après avoir été retardée sur place. Elle s’est sentie très fatiguée et avait mal au dos. Ensuite, elle s’est rendue à Kinshasa. Vendredi (12 février), elle s’est rendue chez son médecin. Elle avait un peu de fièvre. Le diagnostic? Les symptômes de la grippe… Le soir, elle a encore assisté à un spectacle de sa fille. Dimanche, elle s’est sentie mieux, mais lundi soir son état s’est empiré. Du coup, elle est retournée chez le médecin, qui a procédé à un examen sanguin « .

Mardi 16 février, le médecin l’a appelée dès le matin en lui disant qu’elle devait être hospitalisée d’urgence. Elle a été prise en charge par une équipe de l’Institut de médecine tropicale à Anvers. Mais il était déjà trop tard. Mercredi matin, l’hôtesse succombait à une forme extrêmement agressive de malaria cérébrale. Du côté de Brussels Airlines, on explique être « sous le choc ». « Il n’existe aucun vaccin contre la malaria, rappelle le porte-parole Wencke Lemmes-Pireaux. Le traitement préventif est lourd et a des effets néfastes pour la santé des personnes se rendant régulièrement dans des zones à risques ».

Les premiers symptômes de la malaria ressemblent à ceux d’une simple grippe, ce qui complique le diagnostic. «En cas de doute, nous demandons aux employés de contacter immédiatement l’Institut de Médecine Tropicale à Anvers, avec lequel nous mettons régulièrement à jour nos procédures ».

Chaque employé du personnel navigant reçoit un kit médical, avec notamment un produit anti-moustique. « On donne des consignes claires dans les pays à risque, comme le fait de mettre des longues manches, de se vêtir en clair et de ne pas sortir le soir. Mais le risque zéro n’existe pas. On voit difficilement ce qu’on peut faire de plus ». Chaque année, Brussels Airlines, qui a de nombreux vols vers l’Afrique où sévit le parasite, recense 2 à 3 employés touchés par la malaria. Mais c’est la première fois que celui-ci a des conséquences tragiques. « Inge nous accompagnait depuis les début de Brussels Airlines. On est sous le choc ».

De cas de malaria mortels restent rares parmi les équipages des compagnies aériennes. En juin dernier, une hôtesse de Turkish Airlines décédait dans des circonstances semblables après un vol à Lagos au Nigéria.

Cette hôtesse de Brussel Airlines meurt des suites du paludisme
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