«New Generation», 1ère promotion: 142 jeunes camerounais sur le terrain

Formés à la culture du cacao et du café pendant trois ans, ils ont reçu leur diplôme à Yaoundé, à l’occasion de la clôture du forum international relatif au programme

A la clôture du Forum international New Generation tenu du 08 au 09 août 2016 à Yaoundé, la capitale camerounaise, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) a remis des diplômes de fin de formation à 142 jeunes nouvellement impliqués dans la culture du cacao et du café au Cameroun. Trois années de formation s’achèvent donc pour les nouveaux lauréats.

L’évènement y relatif, placé sur le thème : « Cacao-Café, filières d’opportunités pour les jeunes », précède le festival annuel du café, Festicacao2016. Un Forum qui a rassemblé les jeunes du programme New Generation -dont le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a salué la « positive attitude »– ainsi que des acteurs camerounais, africains et européens, tant du secteur public que privé.

Ces 142 jeunes ne démarrent pas leur vie de cacaoculteur ou de caféiculteur avec seulement un diplôme en poche mais sont aussi désormais à la tête d’une plantation qui a déjà démarré. En effet, dès le départ, pour être accepté dans le programme de formation New Generation du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), chaque postulant devait, entre autres, disposer de 3 hectares (ha) de terres « propices » aux cultures du café et du cacao pour ceux qui résident au Cameroun et 7 hectares pour ceux de la diaspora à qui le programme de formation s’est également ouvert.

1478 jeunes en formation depuis 2012
Une fois intégrée au programme, « New Generation encadre chaque jeune pendant 3 ans et lui apporte tout », déclare Omer Maledy, secrétaire général du CICC. « Tout sauf la force de travail car nous ne leur donnons pas d’argent pour payer la main d’ uvre. La main d’ uvre c’est la leur, c’est leur investissement, c’est leur business », précise-t-il.

Durant trois ans, ces jeunes ont suivi au total 245 sessions de formation sur l’agro système du cacaoyer, la conduite de leur pépinière et de leur exploitation, l’utilisation des intrants, mais aussi des formations sur l’entreprenariat agricole, la comptabilité, la conduite des opérations post-récoltes. A chacun d’entre eux, il a été remis un kit de production contenant : sachet, semences, cabosses sélectionnées, bâches, boutures, intrants, pulvérisateur et équipement de protection, arrosoirs, etc. Avec un coaching individualisé d’encadreurs, formateurs et agronomes dont-ils bénéficiaient, sans oublier l’accompagnement du CICC dans la démarche de la commercialisation.

Ainsi, quatre ans après le démarrage du programme New Generation, en 2012, ce sont 1 478 jeunes qui ont été ou sont en formation. Notamment 1 248 dans la filière cacao et 230 dans le café. Le Cameroun compte aussi 2 885 hectares (ha) supplémentaires de plantations, dont 2 655 ha en cacao et 234 ha en café, a souligné Omer Maledy.

« Au départ, nous voulions que 200 jeunes entrent dans le programme chaque année. Mais en août, alors que démarre notre 5ème campagne, ils sont 455 au lieu de 200 car beaucoup de jeunes sont demandeurs. On a doublé les effectifs initiaux du projet. Et on a une liste d’attente de plus de 800 jeunes. », expliquait le secrétaire exécutif du CICC, ajoutant que sur les quatre ans, seulement 40 se sont désistés –« On s’est trompé dans le casting »– et 180 ont été radiés car « ils n’ont pas suivi les règles « .

Une dynamique au-delà de New Generation
Mardi, à la clôture du forum de Yaoundé, chacun s’est félicité du succès du programme du CICC. Les représentants des filières cafés et cacao du Togo, du Gabon, de la Côte d’Ivoire, de la Sierra Leone ont témoigné avoir pris exemple au programme pour développer des initiatives similaires chez eux. A l’occasion, Philippe Ngathe Kom du ministère de la Formation a évoqué la mise en place de centres de formation aux métiers non-agricoles en zone rurale ainsi que la création, d’ici 2019, de centres de formation dans l’agro-industrie ainsi que des centres de réparation de machines agricoles « car on ne peut pas travailler plusieurs hectares de cacao à la machette », a-t-il reconnu.

Des filières créatrices d’emplois directs et indirects
« En célébrant la jeunesse du cacao, on célèbre le cacao dans sa diversité », a souligné pour sa part Jean-Marc Anga, directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) et défenseur du programme New Generation, présent à Yaoundé.

Et ce dernier, tout comme Michael Ndoping, directeur général de l’Office national du café et du cacao (ONCC) camerounais, ou encore Simon Bassanaga, agronome et formateur des jeunes du programme New Generation, d’énumérer les très nombreux métiers et emplois qui peuvent se développer dans toute la chaîne de production et de valeur de ces filières : « abatteur d’arbres » (une activité soulignée par les jeunes comme constituant une vraie difficulté car ils ne sont pas équipés ou formés), « cabosseuses », « pisteurs », « exportateurs », « réparateurs de machines », mais aussi « chocolatiers » pour le marché local, voire garde d’enfants pour libérer les femmes cacaocultrices.


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Le Cameroun lance une offensive contre la mauvaise qualité du cacao

Dans le cadre du lancement de la campagne cacaoyère 2016-2017, le ministre du Commerce, a appelé à une amélioration qualitative et quantitative de la production nationale

Le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, appele à la densification de la lutte contre la mauvaise qualité du cacao.

S’exprimant mercredi à Konye (Sud-Ouest), à l’occasion du lancement de la campagne 2016-2017, il a décrété «l’offensive pour réorganiser le secteur» ainsi qu’une production qualitative et quantitative de ce produit de rente dans le pays.

Selon le membre du gouvernement, le prix du kilogramme de cacao bord champ est aujourd’hui incitatif et devrait pousser les producteurs à de meilleures pratiques.

Ledit prix a en effet bondi de l’ordre de 260 FCFA au Cameroun entre février et juin 2016, passant de 1240 à 1500 FCFA, voire 1580 FCFA dans certaines zones de production

La production du cacao s’est située à 269.495 tonnes au titre de la campagne 2015-2016 dont 25% transformées localement, contre 200.000 tonnes en 2014-2015, bien loin des 600.000 tonnes projetées à l’horizon 2020.


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Cameroun: le prix bord champ du cacao fixé à 1500 F le Kilogramme

Depuis le 15 juin 2016, Le kilogramme de cacao s’est renchéri de 260 FCFA par rapport au prix moyen de 1240 FCFA enregistré depuis le mois de février

Nouvelle augmentation du prix de cacao. Depuis le 15 juin 2016, les prix bord champs de la denrée au Cameroun sont remontés à 1500 FCFA le kilogramme en moyenne. Soit un gain de 260 FCFA par rapport au prix moyen de 1240 FCFA enregistré depuis février.

Selon les statistiques compilées par le Système d’information des filières (SIF), projet piloté par l’Office national du cacao et du café (ONCC), le cacao est même vendu jusqu’à 1580 FCFA le kilogramme dans certains bassins de production.

La nouvelle embellie autour du prix du cacao au Cameroun s’explique par la rareté du produit sur le marché du fait de l’inter-saison. Par ailleurs, les pluies observées actuellement dans certains bassins de production du pays les rendent souvent inaccessibles par les acheteurs.

Cette rareté du cacao sur le marché déteint d’ailleurs sur les exportations globales du pays, qui ont fléchi au mois de mai dernier, atteignant 3205 tonnes seulement ; contre 5780 et 7610 tonnes, respectivement en avril et mars 2016.

En janvier dejà, les exportations de cacao étaient en baisse. Dans une note publiée le 18 février 2016, l’ONCC annonçait que le pays avait vendu seulement 21.564 tonnes contre les 38.748 tonnes enregistrées en décembre 2015. Selon cette institution, la baisse des prix de la denrée, 1300 FCFA, était à l’origine de ce problème. Les producteurs avaient alors favorisé la constitution des stocks en prévision d’une nouvelle hausse du prix du Cacao sur le marché.

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Cameroun: vers la transformation de 400 tonnes de cacao par heure

C’est ce à quoi veut parvenir le Minepat, avec la construction d’une usine de cacao dans la localité de Kekem, région de l’Ouest du Cameroun. Coût du projet, plus de 9 milliards de FCFA

Le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Louis Paul Motaze, a conduit le 16 juin 2016, une délégation interministérielle à Kekem dans le département du Haut-Nkam région de l’Ouest du Cameroun, pour le lancement dans cette localité, d’une usine de transformation de fèves de cacao.

Grand bassin agricole, terre de cacao, la ville de Kekem était obligée d’exporter l’ensemble du cacao produit sur ses terres.

Cette délégation venait apporter l’appui des pouvoirs publics au projet d’installation d’une usine de transformation du cacao, fruit d’une initiative d’investisseurs locaux. Le coût du projet est estimé à 9 183 398 000 milliards de FCFA et devrait générer 825 emplois permanents et un millier d’emplois temporaires.

L’usine qui sera achevé dans 18 mois est un modèle type de partenariat public – privé. Elle sera vouée à transformer 400 tonnes de cacao par heure. Avec cet agropole les producteurs locaux pourront transformer et commercialiser sur place les fèves de cacao issu de leurs plantations.

Avant la fin de cette année, le pays souhaite installer dix nouvelles unités de traitement du cacao, qui devraient disposer ensemble d’une capacité de transformation de 15 tonnes par jour, soit 36 000 tonnes par an. Le Cameroun a produit 209 905 tonnes de fèves de cacao durant la saison 2013/14 mais n’en a transformé que 32 700 tonnes. La prochaine usine de même acabit qui sera lancée par les pouvoirs publics c’est celui de Mbalmayo dans le centre du pays.

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Cameroun: 3205 tonnes de cacao exportés au mois de mai

Les chiffres rendus publics par l’Office national du cacao et du café mettent en exergue la baisse enregistrée dans les exportations par rapport au mois d’Avril où elles étaient de 5780 tonnes

Les exportations de cacao au Cameroun au cours de mois de mai 2016, ont atteint 3205 tonnes, ce qui constitue une décote par rapport au mois d’avril où ces exportations culminé à 5780 tonnes d’après les chiffres publiés lundi par l’Office national du cacao et du café (ONCC).

Cette tendance baissière se confirme depuis le mois de mars dernier, où 7610 tonnes de cacao avaient été exportées.

«Cette baisse est normale parce que nous sommes dans l’inter-saison qui inclus le mois de juin et juillet. Le cacao sort moins. Mais les chiffres vont augmenter avec le lancement de la campagne cacaoyère au mois d’août», explique l’ONCC

A moins de deux mois de la fin de la saison cacaoyère 2015/2016, tout laisse croire que l’on ne pourra plus assister à une hausse de la production, malgré l’augmentation du prix de bord de cacao qui se situe autour de 1800 francs CFA contre 1500 francs CFA.

Selon des sources autorisées, les objectifs de produire 260 000 tonnes de cacao en 2016 pourraient être atteints, ce qui serait en augmentation par rapport à la saison écoulée où la production nationale de cacao s’est établie à 235 000 tonnes.


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Le Cameroun a produit 250 000 tonnes de cacao en 2015 (officiel)

Production jugée insuffisante jeudi par le Premier ministre. Ambitions du Cameroun: produire 600 000 tonnes de cacao, 200 000 tonnes de café et 3000 tonnes d’Arabica à l’horizon 2020

Le ministre camerounais de l’Agriculture et du développement rural, Henri Eyebe Ayissi, a présenté jeudi, 31 mars 2016, la production nationale de cacao et de café au cours de l’année 2015. C’était au cours du conseil de cabinet du mois de mars que présidait le Premier ministre, Philémon Yang. Selon le Minader, le Cameroun a produit 250 000 tonnes de cacao, 20 000 tonnes de café Robusta et 3000 d’Arabica au cours de l’année écoulée.

Cette production a été jugée « insuffisante » par le chef du gouvernement qui a émis des propositions visant le renforcement des politiques de financement dudit secteur. Objectif : réaliser le Plan de relance et de développement de la filière cacao-café qui intègre la hausse de la production nationale à 600 000 tonnes de cacao, 200 000 tonnes de café et 3000 tonnes d’Arabica à l’horizon 2020.

Ce plan de relance s’articule autour de « la production et la diffusion du matériel végétal de qualité, la fertilisation et la protection des vergers, l’amélioration de la qualité des produits marchands, l’appui aux opérations post-récolte, l’encadrement, la formation et la structuration des acteurs ruraux, etc », peut-on lire dans le communiqué rendu public ce vendredi.

S’agissant de la collecte des 600 milliards de FCFA nécessaires pour la croissance de la production du cacao et du café camerounais, Philémon Yang a recommandé de privilégier l’approche partenariale dans la recherche des financements. Ce, conformément au Plan de relance et de développement de la filière cacao-café, consulté par Journalducameroun.com. Selon ce programme, le financement nécessaire sera pourvu à 25% par l’Etat ; 65% par les opérateurs des filières elles-mêmes, y compris le recours à des financements extérieurs; 7% à mobiliser auprès de la coopération et divers partenaires (dont 3% par les ONG) ; et enfin 3% par les autres investisseurs.


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Un programme de professionnalisation de la filière cacao au Cameroun

Dans le cadre des activités de l’Académie des coopératives lancées mardi, près de 50 000 producteurs de cacao seront formés afin d’améliorer leurs pratiques agricoles

Le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural, Henri Eyebe Ayissi, a procédé mardi, 29 mars 2016, au lancement de l’Académie des coopératives initiée par l’entreprise Cargill via son négociant Telcar Cocoa. Grâce à ce programme qui s’étendra sur trois ans, les deux entreprises entendent participer à la formation de près de 50 000 producteurs de cacao réunis au sein des coopératives.

Ladite académie devra mettre à la disposition de 908 délégués et 227 coopératives, des modules de formation managériale propres à rendre « viables » ces entreprises opérant dans le secteur cacao. Objectif : favoriser l’accès aux crédits dans les banques et autres établissements financiers. Pour parvenir aux résultats souhaités, elle devra mettre sur pied des systèmes d’assistance sur le terrain.

Budget à mobiliser pour le programme : 825 millions de FCFA pour son implémentation sur l’étendue du territoire national. Pour obtenir ce financement, la convention déjà signée stipule que la société Cargill fournira 70% du montant souhaité par les deux et la Société financière internationale (IFC) subventionnera les 30% restants.


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L’américain Telcar en tête des exportateurs de cacao au Cameroun

Le négociant de la firme Cargill a exporté plus de 46 000 tonnes entre octobre 2015 et janvier 2016. Il est suivi de la société singapourienne, Olam, avec plus de 20 000 tonnes vendues

La société Telcar Cocoa, négociant de la firme américaine Cargill, figurait en tête des exportateurs de fèves de cacao du Cameroun avec 47.851 tonnes de fèves embarquées entre octobre 2015 et janvier 2016, a-t-on appris lundi, 29 février 2016, auprès des services compétents du Terminal à conteneurs du Port autonome de Douala (PAD).

Le pic de ces exportations a été observé en décembre 2015, où plus de 16.000 tonnes ont été enlevées.

Telcar est suivi dans ce hit-parade des exportations par la société singapourienne Olam (25.431 tonnes) et le camerounais Etablissements Ndongo Essomba (14.445 tonnes).

Cette performance, indique le PAD, a été facilitée par les nouvelles règles du commerce extérieur dans le Golfe de Guinée instaurées par l’opérateur Douala International Terminal (DIT).

Pour le Cameroun, 5e producteur mondial derrière la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Indonésie et le Nigeria, le cacao représente, selon les statistiques de l’Office national du cacao et du café, environ 30% des exportations nationales de cette denrée dont quelque 12% de la production est transformée localement.


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Les exportations du cacao en baisse au Cameroun

Selon des statistiques données samedi par l’Oncc, le Cameroun a exporté moins de 30 000 tonnes de cacao au mois de janvier 2016. Une première dans le pays

Les statistiques sont formelles. Les exportations de Cacao ont connu une baisse perceptible durant le mois de janvier 2016. Selon une note rendue public samedi, 18 février 2016, par l’Office national du cacao et du café (ONCC), le pays a vendu seulement 21.564 tonnes contre les 38.748 tonnes enregistrées en décembre 2015. Conséquence, une baisse de plus de 17.000 tonnes dudit produit.

A l’origine de ce faible taux d’exportation, la baisse des prix de la denrée. Laquelle est survenue au début de l’année 2016, après avoir franchi quelques mois plus tôt la barre de 1600 FCFA. Ce qui a fait passer le prix du kilogramme de cacao de 1600 à 1300 FCFA. Toutes choses qui ont poussé les producteurs à favoriser la constitution des stocks. Cela en prévision d’une nouvelle hausse du prix du Cacao sur le marché.


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Cameroun: vers l’exportation du cacao et du café en Allemagne

Un accord y relatif a été signé mardi entre l’Etat du Cameroun et une mission d’opérateurs économiques et de parlementaires allemands en séjour sur le territoire national

Une mission d’opérateurs économiques et de parlementaires allemands en séjour au Cameroun, a officiellement sollicité l’exportation du cacao et du café local en Allemagne à travers un accord signé mardi à Douala entre les deux parties.

L’accord paraphé par l’organisme de coopération allemande GTZ et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), trace les balises du partenariat qui devrait se traduire par la vente de ces produits de base sur le sol allemand dès cette année.

Si pour l’instant des informations n’ont pas fusé sur la quantité des exportations, des sources proches du dossier révèlent que « le cacao et le café camerounais sont très appréciés en Allemagne ».

C’est dire que dans les prochaines années, l’Allemagne pourrait en devenir l’un des plus grands consommateurs de ces produits, au point de bousculer les Pays-Bas qui en sont les premiers importateurs.

« Nous avons envisagé que dans l’avenir, l’accord passé avec la partie allemande nous permette également de mettre un accent sur la transformation locale de nos produits, l’objectif étant d’apporter une valeur ajoutée à notre économie », ont indiqué les responsables du CICC.

Lors de la saison cacaoyère 2014/2015, le Cameroun a produit 210 000 tonnes de cacao et environ 27 000 tonnes de café, ce qui est encore loin des objectifs de 600 000 tonnes de cacao et 200 000 tonnes de café à l’horizon 2020.

Des hommes procédant à la séletion des grain d’exportation
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Cameroun: le prix du kilogramme de cacao atteint des records

Les meilleures pratiques de récolte et de séchage et l’amélioration de l’accès des acheteurs aux zones de production sont à mettre à l’actif de cette évolution

Le prix du kilogramme de cacao atteint actuellement les 1580 FCFA bord champ sur le marché camerounais, selon les dernières alertes du système d’information mis sur pied par la corporation agricole.

Les meilleures pratiques de récolte et de séchage, mais également l’amélioration de l’accès des acheteurs aux zones de production, sont à mettre au crédit de cette évolution.

Selon les statistiques de l’Office national du cacao et du café (ONCC), le maximum payé aux producteurs organisés en groupes et procédant aux ventes groupées oscillait entre 1530 et 800 FCFA le kilogramme pendant la campagne 2014-2015 au cours de laquelle la production commercialisée du cacao était passée à 232.530 tonnes, contre 209.905 tonnes une année avant.

Pendant la même période, apprend-on encore, les quantités soumises au contrôle de la qualité étaient passées de 164.537 à 220.596 tonnes, les résultats obtenus des contrôles révélant une nette augmentation de la qualité des produits.

Le Cameroun, dont la production cacaoyère devrait connaître une baisse de l’ordre de 20.000 tonnes en 2015-2016 due au repos végétatif des plantations, s’est fixé un objectif de 600.000 tonnes de cacao à l’horizon 2020.


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Cameroun: ces petits producteurs de cacao qui émergent du lot

La population camerounaise se tourne de plus en plus vers les produits issus du marché local pour le bonheur des transformateurs qui ont vu leur chiffre d’affaire doubler au fil des ans

C’est à son domicile familial situé à Okala, dans le Centre du Cameroun, que Léopold Nama a installé sa petite usine de transformation du cacao.

Il s’agit, en réalité, d’un petit pressoir pour graines et quelques autres petits appareils d’utilisation courante. A partir de diverses techniques artisanales apprises « sur le tas » et au cours de quelques séminaires de formation, Nama a appris à transformer le cacao dans une petite cuisine sombre et sur un feu de bois.

« Avec quatre kilogrammes de cacao, j’obtiens un litre de beurre de cacao, et deux kilogrammes de poudre de cacao », renseigne fièrement le transformateur, rencontré par Anadolu.

« En fait, lorsqu’on presse le cacao pour obtenir le beurre, il en reste ce qu’on appelle le tourteau de cacao. C’est ce tourteau qu’on écrase et qu’on tamise pour obtenir la poudre de cacao », explique encore Nama.

Ce tourteau de cacao, est utilisé en pâtisserie pour la fabrication des gâteaux, celle des amandes torréfiées non sucrées ainsi que dans la cosmétique, comme masque facial par exemple ou pour des gommages corporels. Il peut enfin servir de base pour la fabrication du chocolat, ajoute l’artisan.

Mais en réalité, le produit phare de cet entrepreneur de 48 ans, est « le caramel de cacao ».

« Quand on consomme ce caramel de cacao, il a dans la bouche un goût de chocolat noir légèrement sucré », explique Thierry Mbogol, un consommateur friand de ce caramel.

« Les gens préfèrent notre caramel au chocolat noir car dans leurs esprits, le chocolat reste avant tout un produit occidental alors qu’avec le caramel de cacao, ils ont vraiment la sensation de consommer un produit africain », précise Nama qui s’est lancé dans la transformation du cacao en 2012.

A l’instar de nombreux habitants de la planète, la population camerounaise aime beaucoup le chocolat et les autres produits dérivés du cacao, mais le prix élevé de ces aliments importés, la freine.

C’est pourquoi elle se tourne de plus en plus vers les produits issus du marché local pour le bonheur des transformateurs locaux qui ont vu leur chiffre d’affaire doubler au fil des ans.

Léopold Nama confie ne pas avoir une quantité précise de production journalière ou mensuelle. « Je transforme le cacao au fur et à mesure que mon stock s’épuise », dit-il.

Avec un capital de départ de 3 mille FCfa (5 usd) en avril 2012, il dit avoir atteint un chiffre d’affaires de deux millions FCfa (3320 usd) pour l’année 2014.

« Depuis le mois de janvier 2015 jusqu’à aujourd’hui, j’ai obtenu, chaque mois en moyenne 200 mille Fcfa (332 usd). Un chiffre qui est toutefois variable, puisqu’au mois de novembre dernier, j’ai vendu pour près de 400 mille Fcfa de cacao transformé (664 usd) », détaille-t-il.

« Et cette année, je pense que mon chiffre d’affaires atteindra au moins quatre millions de Fcfa (6640 usd) », révèle-t-il à Anadolu.

Sur le marché local, un litre de beurre de cacao fabriqué localement coûte 20 mille FCfa (33,2 usd), contre 40 mille (66,4 usd) pour le litre importé.

Les 100 grammes de caramel de cacao coûtent, quant à eux, 1 000 FCfa (1,66 usd) et il n y a aucune concurrence avec les produits importés puisqu’il n’y en a pas, selon Nama.

En revanche, les produits locaux, prisés des consommateurs, ne sortent pas du territoire puisque la plupart des transformateurs ne peuvent exporter leurs produits faute de certificat de conformité, un document qui atteste qu’un certain processus a été respecté, notamment en ce qui concerne les règles d’hygiène ou la provenance de la matière première, déplore l’entrepreneur.

Au Cameroun, sixième producteur mondial de cacao, près de 80% de la production de cacao est exportée et seule 20% est transformée localement, d’après les chiffres fournis par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), le plus grand regroupement de producteurs de ces filières du Cameroun.

Pour aider les transformateurs à augmenter ce pourcentage et surtout à se professionnaliser, le CICC les accompagne dans la phase d’industrialisation.

« Aujourd’hui le marché de la première transformation du cacao est énorme et accessible au producteur. Encore faut-il qu’il y ait du bon matériel », explique à Anadolu Omer Maledy, le secrétaire exécutif du CICC.

Un programme dénommé « Transfol » a donc été mis sur pied pour faciliter l’organisation des producteurs et leur faciliter l’acquisition du matériel.

Au Cameroun, il existe environ 300 petits transformateurs répertoriés, mais sans doute beaucoup plus qui exercent dans l’informel, selon Nama.


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Hausse du prix du cacao au Cameroun: les producteurs se frottent les mains

Le prix du cacao est passé de 1750 FCFA contre les 1550 pratiqués en novembre dernier

Les producteurs de cacao au Cameroun se frottent les mains depuis quelque temps avec la hausse significative du prix du cacao dont le kilogramme se négocie actuellement à 1750 francs CFA contre 1550 FCFA au mois novembre dernier.

Dans certaines zones de forte production comme les arrondissements de Ndom et de Nyanon dans la région du Littoral, les producteurs dictent leur loi aux acheteurs qui, pour l’une des rares fois, sont en difficulté.

« Nous laissons le prix du kilogramme à 1750 FCFA. Ceux qui ne veulent pas acheter nos produits à ce prix peuvent toujours aller voir ailleurs. Raison pour laquelle nous nous sommes organisés en coopérative, ceci pour nous éviter le diktat des acheteurs », a affirmé Jean Nguimbis, président d’une coopérative agricole à Ndemè, dans département de la Sanaga-Maritime, région du Littoral.

« Cette remontée des cours ne va pas sans regrets pour des producteurs étant donné que ce sont nos derniers récoltes que nous mettons sur le marché », a-t-il souligné.

A en croire les producteurs, d’ici le mois de février, il n’y aura plus de cabosses, car, disent-ils, « ici chez nous, nous vendons nos dernières récoltes de cacao entre les mois de janvier et de février ».

De quoi avoir des regrets au plus fort de la production lorsque le prix du kilogramme du cacao se négociait à 1200 francs CFA.


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La GIZ et le CICC exposent les trésors de la transformation locale du cacao

C’était au cours de la mini-foire organisée le 11 décembre par la coopération allemande au Cameroun, avec le concours du Conseil interprofessionnel du cacao et du café

Manger du cacao à toutes les sauces. C’est ce à quoi ont eu droit les participants à la mini-foire organisée le 11 décembre 2015 en sa résidence, par la responsable de la coopération allemande au Cameroun, Annette Coly, à l’occasion de la traditionnelle célébration de l’anniversaire de son arrivée dans le pays.

Articulée autour du thème «ensemble sur la route du cacao», cette mini-foire organisée avec le concours du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) a permis de faire découvrir les trésors de la transformation artisanale des fèves dans le pays. Sur les présentoirs des exposants, constitués essentiellement de femmes, l’on pouvait apprécier du beurre de cacao, du vernis à ongle et du savon de toilette à base de cacao, des cocoa cake, «des enrobés à la fève de cacao» ou encore des «fourrés de dattes aux fèves de cacao», de la sauce de cacao, des caramels de cacao, etc.

Mais, parmi la cinquantaine de produits exposés, la star de la soirée fut certainement «la truffe de cacao», une boule de fèves écrasées. «Du cacao pur», précise la promotrice de ce produit qui, selon elle, ne ferait pas pâle figure devant la marque Ferrero Rocher. Surtout lorsque cette truffe, qui avait déjà fait des émules quelques jours plus tôt lors du Festicacao 2015, est arrosée du «punch au jus de cacao», un breuvage qui a rivalisé avec la bière au cours de la mini-foire du 11 décembre dernier.

Servi dans une coque de cacao fraîche, ce punch est produit artisanalement, comme tous les autres produits exposés ce jour-là d’ailleurs. «Nous voulons non seulement faire connaître nos produits, mais aussi et surtout demander qu’on nous renforce dans la transformation», a confié Bigitte Dion, membre de la Conafac, une société coopérative.

En plus de quêter des équipements de transformation plus performants, ces transformatrices du cacao disent rechercher des réseaux formels de distribution, l’écoulement de leurs produits se faisant pour l’heure à travers des associations de femmes, les foires, les marchés périodiques, etc.

La truffe de cacao.
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RCA: dix tonnes de cacao vendues aux négociants camerounais

Le cacao a été acheté 1000 F le kilogramme auprès des paysans centrafricains des villes de Berberati, Gamboula, Nakombo, situées à 400 km de Bangui et frontalières avec le Cameroun

L’Office de réglementation de conditionnement et de commercialisation des produits agricoles de la région ouest de la Centrafrique a annoncé, jeudi, que les planteurs de la région ont vendu dix tonnes de cacao aux négociants camerounais, en dépit de la fraude qui règne dans le secteur.

Le cacao a été acheté 1000 FCFA le kilogramme auprès des paysans centrafricains des villes de Berberati, Gamboula, Nakombo, situées à 400 km de Bangui et frontalières avec le Cameroun.

Faites de manière officielle, ces ventes ont permis aux agriculteurs centrafricains de ne pas brader, cette année, leurs productions et d’avoir de quoi s’occuper de leurs familles.

Les régions concernées par la culture du cacao recèlent beaucoup d’or et de diamant. Ainsi, la plupart des habitants sont des exploitants miniers.

Devant l’embargo d’exportation des diamants centrafricains, ces habitants se sont tournés vers la plantation du cacao.

Et l’Etat a commencé cette année à les organiser pour qu’ils écoulent leurs produits à travers un circuit normal.


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Cacao: 54 tonnes mises en vente à Okola

Des ventes groupées ont été présidées mercredi par le ministre camerounais du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana

Les discussions ont été serrées entre les producteurs de cacao et les acheteurs. Les cacaoculteurs ne se sont pas laissé faire au sujet du prix de leurs produits. Ils proposaient pour le kg de cacao, 1700 F, alors que les acquéreurs disaient disposer de 1500 F. Au finish, le ministre du commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana qui a apprécié ces négociations «très percutantes» a souhaité que les débats se poursuivent et que les deux partenaires puissent trouver un terrain d’entente.

La cérémonie de vente groupée du cacao organisée par l’Office national du cacao et du café (ONCC) mercredi dernier, 28 octobre 2015, à Bissogo, un petit village situé non loin d’Okola a drainé du monde. Au menu, 54 tonnes de cacao sont mises en vente par les membres de cinq coopératives venues des différents coins de l’arrondissement d’Okola.

Pour ce qui est du produit présenté, le Mincommerce s’est dit satisfait quant à sa «bonne qualité» et aussi son taux d’humidité, estimé à 8%, un pourcentage jugé acceptable. Mais, a estimé que les producteurs de Bissogo pouvaient encore faire mieux.

Néanmoins, Luc Magloire Mbarga Atangana a encouragé l’esprit d’initiative des agriculteurs, tout en souhaitant que cette synergie de la vente groupée, gage de l’amélioration du système de commercialisation perdure. Selon lui, il est établi que grâce à ce type de transaction, les producteurs tirent le meilleur profit de leur travail.

A propos du prix, l’ONCC a tout de même indiqué qu’au final, le montant du kilogramme du cacao devrait être fixé à 1575 F au maximum et 1425 F au minimum. Ces prix qui arrangeraient tout le monde ont été fixés, lors d’une vente groupée récente tenue dans la ville de Douala.

Concernant la tenue des infrastructures, le président des coopératives de production de cacao, parlant au nom des producteurs a plaidé pour la construction d’un magasin de stockage digne de ce nom, l’actuel étant devenu «dépassé et vieux de deux décennies». L’autre doléance concernait l’aménagement des pistes agricoles, «en très mauvais état».


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New Generation: le CICC propose la culture du cacao à la diaspora

Le «forum jeunes» est organisé ce 20 octobre par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café, à Milan en Italie, à l’occasion de l’Exposition universelle 2015

A l’intention de la diaspora camerounaise en Italie, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) organise mardi, 20 octobre 2015, à Milan, le «Forum jeunes de New Generation». C’est à l’occasion de l’Exposition universelle 2015. Il est question, au cours de cette rencontre, de présenter les opportunités que recèlent les filières cacao-café au Cameroun; de mettre en exergue les objectifs et les retombées de New Generation.

Considéré par les organisations internationales du cacao et du café comme l’une des initiatives les plus innovantes de ces dernières décennies dans ces filières, le programme a été lancé il y a 3 ans par l’interprofession cacao-café camerounaise. Son objectif, rajeunir à la fois les producteurs et le verger cacao-café, afin d’assurer la durabilité de ces filières qui font face aussi bien au vieillissement des plantations que de la force de production.

Au cours du forum milanais auquel participeront des jeunes producteurs encadrés par New Generation, le secrétaire exécutif du CICC, Omer Gatien Malédy, exposera sur le programme «Retour au pays». Cette communication vise à proposer aux jeunes de la diaspora camerounaise l’insertion dans les filières cacao-café, comme projet de retour au Cameroun.

Le concept «New Generation» ambitionne d’encadrer chaque année 3000 jeunes dans le programme, contre 1000 par an actuellement. Les premiers bénéficiaires ont déjà mis en place 1335 hectares de cacaoyères, dont les premières entreront en production au cours de la campagne courante.

Le forum s’ouvre ce mardi sous la présidence du ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. Il constituera le quatrième acte de la participation de l’interprofession cacao-café du Cameroun à l’exposition universelle Milano 2015.

Le CICC a déjà pris part à l’animation de la Journée du Cameroun le 7 juillet 2015, à l’organisation du Business Forum à la chambre de Commerce de Milan le 9 juillet 2015, et à l’organisation du Coffee Business Trip en septembre 2015. Cette dernière initiative visait à favoriser les partenariats d’affaires entre torréfacteurs italiens et opérateurs camerounais de la filière café


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Des torréfacteurs camerounais en mission de promotion en Italie

Une délégation séjourne depuis dimanche dans la ville de Triste, dans le but d’assurer la promotion des produits qu’ils fabriquent, confirme le Conseil interprofessionnel du caco et du café

Une délégation d’une vingtaine de torréfacteurs camerounais séjourne depuis dimanche dans la ville de Triste en Italie, dans l’optique d’assurer la promotion des produits qu’ils fabriquent, apprend-t-on auprès du Conseil interprofessionnel du caco et du café (CICC).

Pendant une semaine, il sera question pour ces opérateurs économiques, de promouvoir des produits camerounais, en l’occurrence, le cacao et le café, mais également de faire des prospections, avec en prime, sceller des partenariats devant permettre la construction des unités de transformation agricoles au Cameroun.

« Notre objectif est de saisir l’opportunité de la tenue de l’Expo universelle, de nouer et de renforcer des contacts d’affaires dans l’optique de trouver de nouveaux débouchés pour le café du Cameroun », a indiqué le président de la CICC, Apollinaire Ngwé.

En Italie, il sera question pour les opérateurs économiques camerounais, de «rééditer l’exploit» de juin 2015 en France, lorsque le Cameroun a remporté quatre prix lors de la première édition du concours des cafés torréfiés organisé par l’Agence pour la valorisation des produits agricoles (AVPA).


marketing-chine.com )/n

Cacao-café: 700 planteurs reçoivent 100 mille sachets-pépinières

L’appui, qui vient d’une entreprise spécialisée dans les produits phytosanitaires, a été remis lundi au Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc)

589 cacaoculteurs et 118 caféiculteurs, soit au total 707 jeunes planteurs, vont bénéficier de 100 mille sachets-pépinières remis lundi, 13 juillet 2015, au Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc). Ce soutien, d’une entreprise spécialisée dans les produits phytosanitaires, Arysta Lifescience, vient en appui au programme «New Generation», conduit par le Cicc.

«Il s’agit d’encourager notamment l’extension de la cacaoculture, afin de répondre, en matière de production, aux attentes du gouvernement et des planteurs, afin que l’économie camerounaise en tire meilleur profit», a indiqué le directeur de ladite entreprise, Ndengue Mole.

Les sachets à distribuer devraient permettre aux jeunes planteurs de disposer d’un matériel végétal de fiable et efficace pour une production de qualité. «Une bonne production commence par une bonne pépinière. Nous avons été sur le terrain et vu l’engouement des jeunes pour la culture du cacao», a déclaré le directeur de Arysta Lifescience.

Les sachets seront remis en septembre, «quand les jeunes que nous encadrons auront fini leur formation et entreront en production, a précisé le directeur des Opérations au Cicc, André Marie Lema, représentant du secrétaire exécutif Omer Gatien Maledy.

Une Pépinière de cacaoyer.
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Cameroun: le prix du cacao en hausse

D’après les chiffres des pointages du SIF obtenus mercredi, le prix du cacao a augmenté, après que le prix bord champs de fèves a franchi la barre de 1530 F le kilogramme contre 1200 F le mois dernier

Le prix du cacao a connu une hausse significative depuis quelques jours, après que le prix bord champs de fèves a franchi la barre de 1530 francs CFA kilogramme contre 1200 francs CFA le mois dernier, d’après les chiffres des pointages du Système d’information des filières (SIF) obtenus mercredi.

Cette nouvelle progression des cours du cacao est la conséquence de la faiblesse de l’offre alors que la saison cacaoyère 2014/2015 arrive à son terme en juillet prochain.

Selon des explications concordantes, étant donné que l’on s’achemine vers la fin de la campagne et que la plupart des producteurs ont déjà écoulé leurs productions, les rares cargaisons restantes s’achètent à prix d’or.

Cette augmentation des prix avait déjà été observée en début d’année 2015 et s’expliquait principalement par la saison sèche qui facilite les approvisionnements et induit une concurrence plus rude entre les acheteurs.

De manière générale, les producteurs ont réalisé de bonnes affaires, puisque le prix du kilogramme est passé de 1000 francs CFA à 1200 francs CFA, puis à 1530 francs CFA actuellement.

Exportation cacao.
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Cacao: le Centre de développement des planteurs inauguré dans la Lekié

La cérémonie y relative s’est tenue vendredi, 19 juin, sous la présidence du ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana

Emana, village de l’arrondissement de Batchenga, département de la Lekié, a désormais son Centre de développement des planteurs. Fruit partenariat de l’État du Cameroun et l’Agroproduce management services (AMS), ledit centre, inauguré vendredi dernier par le Mincommerce, permettra aux cacaoculteurs de la zone d’améliorer leur production. «Notre ambition est d’accroître la production de cacao au Cameroun. Et avec ce centre, nous ferons un grand pas vers l’avant», a déclaré Luc Magloire Mbarga Atangana.

Le Centre de développement des planteurs d’Emana, la référence pour la certification du cacao dans la région du Centre en général et dans le département de la Lekié en particulier, possède un magasin de collecte et un laboratoire bien équipé pour un contrôle de qualité à l’origine.

Pour un départ, l’AMS a mis à la disposition des planteurs de la zone de la Lekié, 120 000 plans de cacaoyers dans la pépinière. Ces plans seront gratuitement distribués aux producteurs qui vont intégrer le centre. Ceux-ci bénéficieront également d’une formation de dix mois dans le domaine de la certification. Ils recevront également des formations complètes dans les domaines de la santé et de la sécurité, et sur les méthodes de travail et compétences en matière de pratique agricole, entre autres.

«La certification est une bonne chose. Il faut la consommer sans modération. Le cacao camerounais doit répondre aux normes», a encouragé le Mincommerce, en soulignant que ce système augmente le revenu de l’exploitant et lui offre de meilleures opportunités d’affaires.

Dans le cadre de la mise en place de ce système de certification, AMS travaille en collaboration avec Theobroma BV, un grand négociateur de marché hollandais en produits et fèves de cacao. D’ici 2020, le Cameroun doit produire 600 000 tonnes de cacao de « très bonne qualité ». Pour atteindre cet objectif, un accent doit être mis sur le bon traitement des plantations et du produit lors de la phase du séchage, a-t-on indiqué.

Vendredi, les meilleurs producteurs de cacao des régions du Centre et du Sud-Ouest ont été primés. Le chèque d’un montant de 129 673 500 F au total leur a été remis pour le compte de la campagne cacaoyère 2014-2015.


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Cameroun: Les cacaoculteurs sceptiques sur la production de 600.000 tonnes à l’horizon 2020

Le président de l’Association nationale des producteurs de cacao et du café (Ancc), estime que c’est du bluff, avec l’enclavement actuel des bassins de production du cacao

Pour accélérer la croissance économique nationale, le gouvernement camerounais a ciblé des filières de production prioritaires au rang desquelles la culture du cacao, un des principaux produits d’exportation où une production nationale annuelle de 600.000 tonnes est recherchée à l’ horizon 2020, un objectif difficilement réalisable aux yeux des producteurs.

« L’objectif de 600.000 tonnes, c’est du bluff, parce que rien n’est fait pour qu’on atteigne cet objectif. Lorsqu’on veut relancer une filière, comme celle du cacao au Cameroun, il y a des choses à prendre en compte. Le désenclavement des bassins de production devrait être une priorité », a souligné à Xinhua André Bélébénié, président de l’Association nationale des producteurs de cacao et du café (ANCC).

Sur les dix régions administratives du Cameroun, sept (Centre, Sud,Est, Littoral, Sud-ouest, Ouest et Nord-ouest) s’offrent à la culture du cacao, qui représente 28% de la valeur totale des exportations non pétrolières, 2% du PIB (produit intérieur brut), 6% du PIB primaire et environ 30% du sous-secteur des produits agricoles destinés à l’exportation et à la transformation, d’après les statistiques officielles.

L’accès aux zones de production se fait pour la plupart à travers des pistes rurales en mauvais état, qui accroissent la pénibilité du travail des quelque 400.000 paysans recensés dans cette activité par ailleurs confrontée au vieillissement du verger et de la main d’oeuvre dont l’âge moyen est situé à environ 55 ans, à un moment où le marché vit pourtant une période d’embellie due à des prix attractifs.

Pour Bélébénié, grand producteur du département du Mbam-et- Inoubou,dans le Centre, la mise à disposition des plants de cacaoyer de bonne qualité et à temps est un autre défi à relever, « parce que l’agriculture a un timing. Si on vous donne les plants en fin ou juillet, vous travaillez pour perdre autour de 60% de votre production, étant donné que la chaleur commencera en novembre-décembre ».

Puis il y a aussi « l’accompagnement avec les engrais, les insecticides, les fongicides pour l’entretien de ces plants. Tout cela n’est pas fait. Il y a en outre l’implication des producteurs dans les programmes qui fait défaut : si vous faites des programmes pour les producteurs qui ne sont pas impliqués, je crois qu’on ne peut pas atteindre les objectifs », alerte-t-il encore.

Quatre organismes sous tutelle des ministères du Commerce et de l’Agriculture et du Développement rural sont chargés de la gestion de la filière : la Société de développement du cacao (SODECAO), l’ Office national du cacao et du café (ONCC), le Conseil interprofessionnel du cacao et café (CICC, interprofession) et le Fonds de développement des filières cacao et café (FODECC).

Les budgets respectifs de ces institutions tirent une partie de leurs ressources des prélèvements effectués sur les revenus générés par la commercialisation de ces produits. Lors de la campagne 2013-2014, clôturée par une production établie à 209.905 tonnes, un montant total de 35 milliards de francs CFA (environ 70 millions de dollars) de prélèvements est déclaré.

Sur la base des répartitions, « le FODECC a pris la grande partie,soit autour de 160.000 francs la tonne, le CICC autour de 10.000 francs, l’ONCC environ 15.000 francs, la SODECAO 5.000 francs et la cellule des services du Premier ministre autour 1.000 ou 2.000 francs », informe André Bélébénié qui s’était insurgé contre la mise en place en 2014 de la cellule spéciale de gestion de la filière mixte à la Primature.

Selon l’agriculteur, cette décision inexplicable est le témoignage de la volonté des vautours de l’administration publique camerounaise gangrenée par la corruption de faire main basse sur l’ argent du cacao.Pas grand-chose est fait, martèle-t-il, pour réellement faire redécoller la filière, qui fut par le passé un des fleurons de l’économie nationale.

Il n’en faut pas plus pour déterminer les causes de la publication hasardeuse des statistiques qui ne permettent pas toujours d’obtenir des informations fiables sur le secteur.

« Le problème des statistiques, c’est un autre pan de voile. Ces statistiques sont truquées par ci, par là à cause des intérêts égoïstes de certains. Par exemple, les exportateurs évitent de déclarer les quantités d’exportation réelles pour ne pas payer les taxes conséquentes »,soutient le chef de file des producteurs.

Face au flou artistique, les producteurs, eux, n’ont pas d’autre choix que de se résigner: « On se contente de ce que l’ONCC nous donne. Ils ont dit qu’on était autour de 209.000 tonnes. Mais on ne peut pas, il y a deux ans, être à 250.000 tonnes et revenir à 209.000 tonnes. C’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas quelque part ».

Entre 1.380 et 1.460 francs (2,76 et 2,92 dollars) le prix d’achat officiel du kilo proposé par le programme de système d’information financière du CICC, les producteurs ont malgré tout un motif d’encouragement pour s’accrocher à leur activité qui, pour cette raison, suscite un engouement chez d’autres amoureux du travail de la terre, dont quelques jeunes.

Cinquième producteur mondial derrière la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Indonésie et le Nigeria, le Cameroun mise sur le programme « New Generation » du CICC pour justement attirer davantage de main d’oeuvre jeune, afin de permettre la relève et d’ accélérer le rajeunissement du verger entrepris avec le concours aussi de la SODECAO à travers la mise à disposition du matériel végétal. Mais en ce moment, les caprices du climat se posent comme une autre source de préoccupation.

« Depuis le retour des pluies, il ne pleut pas suffisamment dans les bassins de production. Dans le Mbam-et-Inoubou, il fait très chaud. J’espère que les pluies arriveront et que la production sera meilleure que celle de l’année passée », implore André Bélébénié.


un.org)/n

Cacao camerounais: les exportations à la hausse

Sept mois après le début de la campagne cacaoyère 2014-2015, l’Office national du cacao et du café (Oncc), fait état d’une augmentation de 19% par rapport à l’exercice précédent

Les exportations du cacao camerounais sont en hausse, sept mois après le début de la campagne cacaoyère 2014-2015 qui a vu le Cameroun exporter déjà 166 699 tonnes de fèves. Selon l’Office national du cacao et du café (Oncc), le Cameroun assiste à une augmentation de 19% par rapport à l’exercice précédent.

A titre d’exemple, l’Oncc indique qu’au cours du seul mois de février 2015, 19 806 tonnes de fèves ont été exportées, contre 6580 tonnes seulement sur la même période de la campagne précédente, soit une augmentation de plus de 300 pour cent. Au mois de janvier dernier, ce sont 30 942 tonnes de cacao qui avaient été exportées, soit le plus grand volume enregistré depuis le début de la saison cacaoyère en cours.

Ces exportations auraient pu être plus importantes selon le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) qui se plaint de la longueur des procédures au port de Douala.

Malgré les instructions du gouvernement autorisant l’ouverture d’un corridor spécial pour accélérer les exportations du cacao, environ 74 000 tonnes de fèves sont encore stockées au port de Douala, à cause des lenteurs observées dans les opérations d’import-export, affirme le Cicc.


investiraucameroun.com)/n

Cacao: Le Cameroun veut transformer 30% de la production locale

Le ministère de l’Industrie vient de lancer un appel d’offres en vue de la réalisation des études de faisabilité pour la création de 10 unités de transformation

Le ministère camerounais des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique vient de lancer d’un appel d’offres en vue du recrutement d’un consultant pour la réalisation des études de faisabilité d’un projet-pilote visant la mise sur pied d’un groupe majeur et d’un groupe mineur d’unités industrielles pour la transformation du cacao au Cameroun.

Il est question pour le Cameroun de transformer plus de 30% de la production locale de cacao pour le marché international en chocolat à déjeuner lacté. Au total, ce sont 10 unités de transformation du cacao qui sont envisagées avec une production journalière de 15 tonnes de cacao par jour et 36 000 tonnes par an. Ce volume permettra de produire 9 000 tonnes de beures et 25 000 tonnes de poudre de cacao.

Cette initiative qui rentre dans le cadre du Programme d’appui aux initiatives de transformation locale du cacao et financé à hauteur de 3,2 milliards de Fcfa, permettra donc d’accroître le taux de transformation local du cacao ainsi qu’augmenter la valeur ajoutée de ce produit.

Le Cameroun, dont la production nationale commercialisée est chiffrée à 209.905 tonnes pour la campagne 2013-2014, continue d’exporter l’essentiel de sa production de cacao à l’état brut. Il est donc ici question d’inverser la tendance.


espaceagro.com)/n

Hausse du prix du cacao chez les producteurs camerounais

Le kilogramme est passé de 1000 francs CFA à 1250 francs CFA ce début d’année, soit une hausse de 25% par rapport au prix pratiqué à la fin de l’année écoulée

Les cours du cacao ont connu une hausse exponentielle ces dernières semaines au Cameroun, le kilogramme ayant passé de 1000 francs CFA à 1250 francs CFA, soit une hausse de 25 pour cent par rapport au prix pratiqué à la fin de l’année écoulée.

Selon l’Office national du cacao et du café (ONCC), la [i « situation générale s’améliore dans les zones de production en ce mois de janvier 2015 comparativement aux cours en vigueur jusqu’au mois de décembre 2014 ».

Cette augmentation du prix du kilogramme des fèves est occasionnée par une meilleure accessibilité dans les bassins de production du fait du re-profilage des routes, ce qui a entrainé la concurrence parmi les acheteurs, sans oublier que l’on tire vers la fin de la haute saison, ce qui pourrait amener des acheteurs à stocker une importante quantité de fèves.

En dehors de l’amélioration des prix induite par la saison sèche, apprend-on, la qualité des fèves va également en s’améliorant depuis le début de la campagne en août 2014, grâce à la campagne nationale de sensibilisation visant un meilleur entretien du produit, de la cabosse au séchage en passant par la cueillette et la fermentation.


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Cacao-café: Le gouvernement va distribuer plus de 7 millions de plants aux agriculteurs en 2015

Objectif de cette opération: améliorer la production de cacao et de café à travers le pays

Le gouvernement camerounais va durant cette année mettre à la disposition des producteurs, 7,2 millions de tonnes de plants améliorés en vue d’améliorer la production de cacao et de café à travers le pays.

Ainsi, il est prévu la distribution de 5,4 millions de plants de cacao de « nouvelle génération » et de 1,8 million de tonnes pour le café, respectivement 1,2 million pour le café arabica et 600 000 plants pour le café robusta.

D’après des études concordantes, l’une des principales contraintes à l’accroissement des rendements dans l’agriculture de rente et vivrière au Cameroun, est non seulement l’insuffisance de plants, mais également la mauvaise qualité du matériel végétal disponible.

Avec ces nouveaux plants les filières cacao et café peuvent compter sur l’entrée en production de nouvelles plantations au bout de trois ans, avec pour conséquence, une amélioration de la production, qui se situe actuellement autour de 210 000 tonnes pour le cacao et 35 000 tonnes pour le café.

En marge du lancement de la campagne cacaoyère et caféière 2014-2015, le gouvernement camerounais a adopté en septembre dernier, un plan de 600 milliards de francs CFA, en vue de relancer la production de ces deux produits.

L’objectif étant de produire à l’horizon 2020, plus de 600 000 tonnes de cacao par an et 150 000 tonnes pour le café robusta et 35 000 tonnes pour l’arabica.


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Cacao: 600.000 tonnes à produire à l’horizon 2020

Le Conseil interprofessionnel du cacao et du café devra mobiliser plus de 600 milliards de F CFA pour réaliser les investissements nécessaires

Le Cameroun envisage de produire d’ici à 2020, 600.000 tonnes de cacao, 125.000 tonnes de café arabica et 35.000 tonnes de café robusta, a appris la PANA, mardi de source autorisée.

«Pour atteindre ces objectifs, le Cameroun a mis sur pied un plan de relance de ces deux filières, afin de redonner à ces deux cultures de rente leurs lettres de noblesse», a expliqué le responsable au Conseil interprofessionnel cacao et café du Cameroun, Tsimi Enouga. Selon un expert financier, Achille Folefack, «la réalisation de ce plan de relance nécessite un investissement de 600 milliards de F CFA à mobiliser».

En plus de la mobilisation de ces fonds, des mesures adéquates devraient être prises en amont et en aval, notamment le traitement phytosanitaire de toutes les plantations à travers le territoire national, la production du matériel végétal de haute gamme et le retour à la stabilité dans ces deux filières grâce à une rémunération appréciable aux planteurs.

Le verger cacao du Cameroun est estimé actuellement à 425 000 hectares pour une production d’environ 230.000 tonnes par an, entre temps le café est cultivé sur 140 000 hectares pour une production de 170.000 tonnes, en suivant les chiffres de la campagne dernière. Selon les prévisions du Conseil interprofessionnel cacao et café (CICC), le potentiel camerounais de cacao est de 850.000 tonnes.

Le potentiel du verger cacaoyer camerounais est estimé à 850.000 tonnes
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3207 tonnes de cacao exportées en mars 2014 au Cameroun

Comparé au mois de mars 2013, on observe une baisse considérable des exportations de près de 60%

Selon les statistiques du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), le Cameroun a exporté 3207 tonnes de cacao au mois de mars 2014, contre 8 046 tonnes un an plus tôt, soit une baisse substantielle de près de 60%. En février 2014, les exportations de ce produit de rente avaient culminé à 6580 tonnes. En un mois donc, les exportations du cacao camerounais ont chuté de plus de 50%, soit d’environ 3273 tonnes.

Aussi bien au CICC qu’à l’Office national du cacao et du café (ONCC), l’on met cette baisse drastique des exportations sur le compte des conditions climatiques très peu favorables à de bonnes récoltes dans les bassins de production du pays. Cette mauvaise passe a déteint sur le dynamisme des exportateurs, qui, selon le CICC, n’ont été que sept a opéré sur le marché camerounais du cacao au mois de mars 2014, contre 17 au mois de février. Selon des sources, le plus grand exportateur sur cette période est la société Camaco (Cameroon Marketing Commodities), avec 853 tonnes, contre 351 tonnes pour Armajaro Cameroun.

Le Cameroun a exporté 3207 tonnes de cacao exportées en mars 2014

Cacao camerounais: L’incontournable défi de la qualité

Le gouvernement tente d’étouffer le problème et de minimiser les conséquences, mais cela risque de ne pas marcher longtemps

Prenant la parole à la suite du refoulement sur certains ports européens de près de 2000 tonnes de cacao en provenance du Cameroun, des responsables de l’administration ont minimisé le problème parlant d’un incident isolé. « soyons clair sur le sujet. Il y a eu un incident entre un vendeur de cacao camerounais et un acheteur étranger, c’est ce qu’on appelle la réfraction ( quand un produit ne correspond pas à la qualité requise ou exigée ) mais ceci n’est pas généralisé, c’est un cas isolé. Parler de l’ensemble de la filière n’est que mauvaise foi, certes si nous faisons davantage d’efforts nous vendrons en prime », a expliqué Michel Ndoping, le Directeur Général de l’Office Nationale du Cacao et du Café (ONCC), l’organisation intermédiaire en charge du domaine. Le ministre du commerce intervenant sur le sujet, est allé dans la même lancée, parlant de « beaucoup de bruit pour rien » et d’un incident lié à un choc thermique ayant été subie par une cargaison précise. « Comme vous le savez, il a fait très chaud et humide au Cameroun ces derniers temps, alors que dans le même temps, en Europe c’est le grand froid qui règne. Il se trouve qu’une cargaison de cacao transportée dans des conteneurs mal isolés et donc humides a subi ce choc thermique entre la grande chaleur et le grand froid. Ce cacao-là ne répondait pas tout à fait aux normes du marché et cela ne devrait en aucun cas s’appliquer à tout le cacao camerounais très recherché pour sa couleur et sa richesses en beurre » a indiqué Luc Magloire Mbarga Atangana. 24 heures après, il était sur les routes de la filière pour distribuer des bâches aux planteurs et les sensibiliser contre la pratique du séchage sur les routes, peu propice au maintien de la qualité. Publiquement, les autorités minimisent le problème. Mais loin des assurances médiatiques, la situation préoccupe les responsables de la filière. Le ministre du commerce l’a d’ailleurs reconnu, le séchage est l’un des défis du cacao camerounais. « Cela laisse une odeur de fumée mais lorsqu’on broie les fèves, cette odeur disparaît », a t-il expliqué.

Un problème de séchage négligé depuis longtemps
Sur le marché européen, cela risque de faire tâche d’huile. Deux tonnes de cacao rejetés, c’est un mauvais précédent pour la production camerounaise, quoi qu’en dise le ministre. Au Cameroun, le problème du séchage du cacao n’est pas nouveau. Les planteurs, notamment depuis 2011, tirent la sonnette d’alarme sur les difficultés qu’ils rencontrent. Des observateurs estiment une fois encore que le gouvernement a pêché par négligence. «A l’époque de l’office de commercialisation des produits de base, c’était déjà cela le problème. On avait atteint un niveau où on refusait d’encadrer les producteurs et on exigeait plus d’eux, le système n’as pas survécu» affirme Essima S, un producteur. Il y a quelque temps, un projet soutenu par l’Union Européenne avait permis d’acquérir des machines de séchage. Mais les acteurs camerounais de la filière n’ont pas pérennisé le projet. Au sein du gouvernement, on accuse les planteurs qui sont animés par l’appât du gain facile. Chez les planteurs on accuse l’administration de ne pas respecter ses engagements. Mi 2012, des experts de Barry Callebaut, un des plus gros acheteurs de cacao au Cameroun, ont rencontré les autorités et discuté de la possibilité d’un investissement en vue de l’amélioration de la qualité. Le projet semble avancer lentement malgré sa pertinence. Le gouvernement n’a pas d’autre choix que de prendre les choses en main.

Sur un tout autre plan, le cacao camerounais souffre de beaucoup d’autres problèmes en dehors de celui du séchage. Un d’eux est celui des surfaces cultivées. Au contraire des pays comme le Ghana et la Côte d’Ivoire, qui possèdent des larges étendues de terres cultivées, la production au Cameroun est le fait de petits producteurs et de petites surfaces (2 hectares maximum). Cette configuration ne permet pas des investissements massifs dans le domaine et contraint donc les paysans sans ressources à être attirés par l’appât du gain. Pour une raison qu’on ne peut expliquer, le gouvernement n’a pas pensé à forcer les regroupements de producteurs, en accordant des incitations pour de telles initiatives. Ceux-ci mal formés et sous informés ont conservé les pratiques qui datent d’une époque dépassée. D’un autre côté, le gouvernement ne se montre pas suffisamment fort à l’égard des intermédiaires. Peu de règle encadre l’exercice de cette activité et ils sont ceux qui se font le plus d’argent sur le dos des producteurs, qui au final n’ont pas de ressources pour investir dans leurs productions. Des experts recommandent que soit établie une véritable stratégie du Cacao. Celle-ci devrait intégrer la traçabilité des lots, l’incitation au regroupement pour les planteurs et soit l’octroi de facilités aux multinationales pour s’installer dans le pays, ou alors un encadrement plus pertinent des producteurs qui acceptent de se regrouper.

Le cacao camerounais connaît des problèmes de séchage
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Cacao-Café: Le Cameroun se positionne comme label à Paris

La journée de promotion du cacao et du café en France a mis en exergue les atouts et perspectives de ces deux filières phares

La salle des fêtes de l’ambassade du Cameroun en France a servi de cadre le 19 décembre dernier, à une campagne de présentation et de promotion du café et du cacao camerounais. C’était en présence d’un public de happy few de la filière agricole et des milieux du chocolat et du café en France et en Europe. Le Cameroun, à travers les propos Directeur général de l’Office national du Cacao et du Café, Michael Ndoping et l’Ambassadeur du Cameroun en France, Se Lejeune Mbella Mbella, veut se hisser dans le cercle très fermé de la qualité. Cet échange a associé la partie camerounaise, diverses corporations et organisations notamment la presse agricole en France, l’Académie française du Chocolat, la Confédération des chocolatiers, biscuitiers et confiseurs de France, le Centre international de recherche pour le développement et des entreprises. L’occasion d’évaluer, dans un cadre pavoisé des variétés, plants et images de cacao et de café, les stratégies de relance et de développement des filières cacao et café du Cameroun dans la perspective des mutations du marché et la mise en place de nouvelles normes européennes. De souligner également l’intérêt pour le marché français.

Cérémonie de promotion du Café et du Cacao camerounais à Paris
Stéphane Salandre )/n

De fait, la France est devenue un des marchés les plus porteurs pour le café. La France consomme plus de 300.000 tonnes de café par an. Le Cameroun, septième fournisseur de la France avec plus de 7.000 tonnes, dispose d’un potentiel pouvant satisfaire les nouvelles tendances du marché. En utilisant l’appelation terroir les entreprises ont trouvé en France le bon filon. De fait en Europe, la France est le pays où le marché du café à origine unique est le plus important. De même, les cafés labélisés bio ainsi que ceux classés équitables grignotent des parts de marché de plus en plus importantes. Autres enjeux. M. Michael Ndoping, a souligné les défis futurs du secteur. Ils se résument à la promotion et la transformation de la consommation locale, car, fait paradoxal, les camerounais consomment à peine 2% de la production nationale, l’adaptation à la mise en vigueur de nouvelles normes, phytosanitaires et environnementales, dans l’espace européen en 2013, une plus grande traçabilité, la recherche de la qualité des produits, le développement du cacao durable visant à mieux rémunérer les planteurs, promouvoir le développement rural et social et mieux valoriser leur savoir-faire. En écho, deux interventions, celles de Michel Barel, expert en cacao et Guy Urbain Secrétaire de l’Académie française du chocolat, ont accentué l’intérêt pour le développement des démarche-qualité, sésame pour l’avenir. « Ce sera l’ADN et la boussole du marché. La recherche de la qualité conditionnera l’augmentation de la production » a insité Michel Barel. Propos partagé par Guy Urbain, s’intéressant en outre « à la nécessité pour le Cameroun. Elle intervient suite aux résultats significatifs obtenus sur l’année 2012, en France et en Suisse, à la faveur de la certification et de la labélisation de deux variétés de café (Oku et Caplami) et la présentation d’une variété unique de cacao, la fève rouge du Cameroun, au Salon international de la Confiserie de Munich, prisée pour ses propriétés propices à la fabrication de poudres de chocolat haut de gamme. Les variétés Oku et Caplami, produits via le réseau coopératif et les centres d’excellence du café, comme l’explique Mme Josephine Tchang, Chef d’agence Europe de l’ONCC, résultent d’un processus de lavage du café, dit fully washed, reconnu par le Centre du Commerce international comme modèle pour les pays du Groupe ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) regroupant 80 pays.

Le Directeur général de l’Office national du Cacao et du Café, Michael Ndoping et l’Ambassadeur du Cameroun en France, Se Lejeune Mbella Mbella le 19 décembre 2012 à Paris
Stéphane Salandre )/n

La filière café-cacao, qui mobilise quelque 600†000 producteurs, représente près de 30 % des exportations directes non pétrolières et génère plus de 100 milliards de F CFA de revenus annuels (152 millions d’euros). Six millions de personnes bénéficient de manière directe ou indirecte de ses activités. L’embellie qui touche les prix du cacao va contribuer largement au recul de la pauvreté en milieu rural, accroitre les recettes de l’Etat et favoriser de nouveaux investissements (routes et voies de communication, écoles, centres de santé). Le Cameroun a tout récemment participé, comme depuis quatre éditions, au Salon du Chocolat de Paris, rendez-vous incontournable des professionnels, gourmets et amateurs, de même qu’à différents rendez-vous de premier plan du monde agricole. Evènement phare de la filière cacao et chocolat en France et dans le monde, le dernier en date, tenu jusqu’au 06 novembre, a permis d’enregistrer des résultats probants: la mise en place de projets de partenariats, la distinction de produits camerounais, la présentation de nouvelles variétés de cacao, la présentation de la fève rouge du Cameroun, produit unique dans le monde des producteurs. Point majeur, la mise en place de projets de partenariats s’est traduite du 10 novembre au 18 décembre par une série de rencontres avec les professionnels du secteur notamment le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), un club d’investisseurs français, l’Académie française du chocolat, la Confédération française des Chocolatiers, biscuitiers et confiseurs.

Le public était constitué de nombreux professionnels du secteur et des camerounais
Stéphane Salandre )/n