Commerce international: Les pays producteurs du cacao à Yaoundé

La capitale politique camerounaise abrite depuis le 08 octobre 2012 les assises de la 75e assemblée générale de l’Alliance des pays producteurs du cacao

Nouvelles conditions d’accès au marché de l’UE
L’inventaire des problèmes qui doivent être abordés lors de la réunion de Yaoundé a été fait par le représentant du directeur général de l’African Export-Import Bank (Flexim Bank) dès la phase protocolaire de la réunion. « L’Afrique produit plus de la moitié des fèves de cacao à l’échelle mondiale. Mais malheureusement, elle ne sait pas les transformer. Pour le moment, seuls 17 % du cacao africain sont transformés localement contre 40 % en Europe et en Asie », a-t-il regretté. L’assemblée générale qui s’est ouverte ce lundi 8 octobre 2012 est donc un moment de partage d’expériences entre les Etats membres. Mais au-delà des problèmes de transformation locale propre à l’Afrique, l’ensemble des pays membres, parmi lesquels le Brésil, la République Dominicaine et la Malaisie va travailler à mettre en commun leur savoir-faire pour constituer un « bloc » pendant les négociations avec les partenaires européens notamment. Concrètement, les assises de Yaoundé doivent apporter une esquisse de solution aux multiples défis que pose la filière cacao, en rapport avec les nouvelles conditions d’accès au marché européen. A partir du 1er avril 2013, le cacao dont la traçabilité et la salubrité ne seront pas respectées, n’accèdera plus au marché de l’Union Européenne. En dehors de cette question capitale, les membres de la COPAL vont aussi aborder les aspects liés à la production et à la commercialisation du cacao. Les problèmes sont de divers ordres ici. Contraintes de la sécurité alimentaire, accès au crédit, qualité des infrastructures en milieu rural, etc. Bien plus, les dix pays membres de l’Alliance vont discuter de la nécessité de coordonner leurs politiques de production et d’approvisionnement du marché, en vue de la maîtrise des prix sur le marché international. Le ministre du Commerce (Mincommerce) a souligné les défis qui attendent l’Afrique et le Cameroun notamment dans le cadre de la production et de la commercialisation des produits cacaoyers. Luc Magloire Mbarga Atangana a également situé le contexte général des assises de Yaoundé. «Il s’agit pour nos producteurs de trouver des solutions durables aux problèmes auxquels leur filière est confrontée et d’alerter l’ensemble de la chaîne sur les enjeux de la production cacaoyère. Le cacao est un produit stratégique, dont l’importance ira grandissante en raison des évidences scientifiques qui confirment, de jour en jour, ses bienfaits pour la nutrition et la santé humaine », situe le Mincommerce

Commerce international du cacao
Luc Magloire Mbarga Atangana a animé une conférence de presse ce 4 octobre 2012, à Yaoundé. Celle-ci lui a permis de donner plusieurs informations majeures au sujet de la production mondiale du cacao et sur l’importance de la rencontre de Yaoundé, qui, d’après les dernières évaluations va regrouper plus de 200 experts. On retient que le commerce international du cacao représente environ 13 milliards de dollars de chiffres par an. « A ce titre, il contribue, de façon décisive, au développement socio-économique de nombreux pays producteurs, tandis que sa culture assure la subsistance de plus de 3 millions de familles dans les 50 pays où elle est pratiquée de par le monde », souligne le Mincommerce. La chaîne de valeur du cacao, apprend-on, utilise plus de quinze millions de travailleurs dans le monde. En outre, la production mondiale pour la campagne 2011-2012 est évaluée à 3.961. 000 de tonnes alors que les prévisions pour 2012-2013 sont estimées à 4.068.000 de tonnes. Quant à la consommation, elle est dominée par l’Europe et les Etats-Unis qui représentent respectivement 42 et 24%, contre seulement 3% pour l’Afrique.

Conférence internationale sur la recherche cacaoyère
Sur les 50 pays producteurs de cacao dans le monde, quatre Etats africains, Côte d’Ivoire (1.350.000 tonnes, 37,5%), Ghana (970.000 tonnes, 21%), Nigéria (240.000 tonnes, 6%) et Cameroun (208.000 tonnes, 5,5%) fournissent autour de 72% de la production mondiale. La COPAL née le 20 janvier 1962 à Abidjan à l’initiative de cinq Etats (Brésil, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria et Cameroun). Le but de ces Etats est de mettre en commun leurs ressources pour faire face aux problèmes rencontrés dans la production et la commercialisation de ce produit. La COPAL entend fournir un cadre de discussion pour les questions cacaoyères, développer la recherche et en bénéficier à travers les échanges d’informations scientifiques et techniques, coordonner les politiques de production du cacao, assurer l’approvisionnement adéquat du marché en vue d’obtenir des prix équitables et rémunérateurs. Elle vise, bien plus, à promouvoir le partenariat secteur public-secteur privé en vue du développement de l’industrie cacaoyère, promouvoir la consommation du cacao dans les pays membres et favoriser la demande mondiale de cacao, et enfin défendre les intérêts collectifs de ces membres auprès de toutes les organisations internationales pertinentes. En marge de la 75e assemblée générale de la COPAL, le Cameroun après le Costa Rica en 2006 et l’Indonésie en 2009, abritera simultanément la 17e Conférence internationale sur la recherche cacaoyère.


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Cacao: Des producteurs camerounais à l’école de la certification

L’initiative est celle de Barry Callebaut, maison mère de la société sic-cacao, le plus grand acheteur local de fève de cacao dans le pays

L’entreprise suisse qui est aussi reconnue comme leader mondial dans la production de cacao et de chocolat de qualité supérieure, a annoncé le 17 août dernier qu’elle avait débuté la formation de cinq coopératives de producteurs de cacao dans la région du Centre du Cameroun, afin de leur faire obtenir la certification Rainforest Alliance. Près de 1000 producteurs sont censés recevoir cette formation qui a déjà eu des impacts en 2010, dans un pays comme la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cette matière première. « C’est une grande opportunité que nous avons de pouvoir travailler avec les producteurs de cacao au Cameroun intéressés par les objectifs d’accroître les espace cultivés et la qualité de leur production pour une exploitation durable », a fait savoir Nicholas Camu, responsable du programme « Cacao Horizon », une initiative mise sur pied par le groupe Barry Callebaut, pour soutenir ses milliers de partenaires producteurs dans le monde. L’équipe de Barry Callebaut basée au Cameroun, apprendra durant les 12 prochains mois les bonnes pratiques agricole formeront sur la mise en place des procédures internes de contrôle, font savoir les responsables du groupe Suisse. Le projet est pionnier et vise à permettre une production de cacao prenant en compte les exigences d’impacts socio-économiques, et surtout environnementale. Elle donne la possibilité aux producteurs qui en ont bénéficié d’avoir accès à des marchés sécurisés et stables, en raison de la qualité qui est attribuée à la production des planteurs certifiés.

Cette formation intervient alors que la production du Caco camerounais traverse des moments difficiles. Pour la saison 2011/2012, les exportations globales ont difficilement atteint les 180 000 tonnes. Soit 10% de moins que la saison précédente. Cette contre-performance est due notamment au climat. Les instabilités entre les saisons sèches et pluvieuses ont perturbé le cycle de travail des producteurs, mais aussi le cycle de séchage des fèves. La production camerounaise a aussi beaucoup souffert cette année de l’attaque de chenilles et autres insectes. Des attaques qui n’ont pu être contenues entièrement, malgré l’intervention du gouvernement. La Société de Développement du Cacao (SODECAO), avait prédit une production de 250 000 tonnes en 2012 en hausse par rapport à la saison précédente. Les experts aujourd’hui sont moins optimistes et révisent à la baisse ces perspectives de près 20%. De nombreux observateurs reprochent aux producteurs de trop s’appuyer sur la nature. La formation de Barry Callebaut se présente donc comme une solution au problème de formation des producteurs de cacao. Rien ne filtre cependant sur les conditions à remplir pour bénéficier de la formation, ni quels ont été les critères de choix. On estime à deux millions le nombre de personnes qui vivent du cacao au Cameroun. Le produit constitue encore une importante source de devises pour le pays et pourtant les interventions du gouvernement jusqu’ici n’ont pas encore porté des impacts suffisamment significatifs, pour assurer une relance durable de son développement.

Barry Callebaut veut former les cacaoculteurs camerounais afin d’améliorer les productions
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Redressement de l’économie: Le Cameroun mise aussi sur le cacao

Le but premier de la taxe à l’exportation sur les fèves de cacao que veut introduire le gouvernement vise prioritairement à renflouer les caisses de l’Etat

Manque des usines de transformation
C’est vrai, l’instauration de la taxe à l’exportation sur les fèves de cacao va résoudre certains problèmes. C’est le cas du déficit criard du taux de transformation. Mais, elle va surtout permettre au pays de tirer beaucoup plus profit des revenus de l’exportation de ce produit destiné plus au marché extérieur. Le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader) est clair là-dessus. D’après Essimi Menye, la taxe pourra à la longue rapporter des revenues substantielles conséquentes à l’Etat au vu de la croissance de ce secteur ces dernières années. En marge de la première conférence Chocovision tenue en Suisse le 4 juin 2012, à l’initiative de la multinationale Barry Callebaut, Essimi Menye, a révélé qu’il travaillait sur le projet. Une fois la décision et le taux définitivement fixés, une proposition de loi sera introduite au parlement en novembre prochain pour un vote avant son adoption, apprend-on. Cinquième producteur mondial de cacao, avec environ 200.000 tonnes de production de fèves, respectivement la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Indonésie et le Nigeria, le Cameroun veut profiter de ce potentiel pour renflouer un peu les caisses publiques de plus en plus à découvert. Toutefois en l’état des choses, le secteur manque cruellement des usines de transformation, qui représentent en général la plus value. Jusqu’ici le pays ne dispose que d’une seule usine de transformation, Sic Cacaos, située à Douala, après plusieurs décennies, contre une vingtaine d’exportateurs. Soit 82% de cacao exporté contre 12% de transformation locale. Ainsi, le Cameroun se donne comme challenge de transformer au moins 50% de la production nationale.

Compagnie chérifienne de chocolaterie
« Cet objectif a pour finalité d’apporter une valeur ajoutée au cacao et au café du Cameroun qui occupent une place importante dans le développement économique du pays », a indiqué l’ancien ministre de l’Industrie, des mines et du développement technologique (Minimidt) lors du lancement du programme intégré de la redynamisation industrielle des produits de rente, en 2011. « C’est un challenge pour le Cameroun de transformer 50% de sa production cacaoyère et caféière, une démarche qui vise la redynamisation industrielle nationale avec ce que cela comporte comme avantages sur le plan de l’emploi et de la fiscalité », a poursuivi Badel Ndanga Ndinga. Mais, la Sic Cacaos aura un concurrent à partir de décembre 2012, si tout marche comme prévu. En effet, la Compagnie chérifienne de chocolaterie doit lancer sous peu les travaux de construction de son unité de production au Cameroun. Connue au Maroc sous la marque Aiguebelle, l’entreprise compte construire une usine de production de chocolat importante et moderne via sa filiale Cameroon Investment Company. Le début des travaux est prévu pour ce mois de juin et l’entrée en production d’ici à la fin de l’année, d’après le ministre du Commerce (Mincommerce). L’usine, apprend Luc Magloire Mbarga Atangana, aura une capacité de 40 000 tonnes par an. Le projet, dont le coût est estimé par le ministre à 30 à 50 milliards de F CFA (46 à 76 millions d’euros), permettra d’employer 500 personnes. Avec la Compagnie chérifienne de chocolaterie, le Cameroun sera à sa seconde usine de transformation des fèves, après la Société industrielle des cacaos (Sic Cacaos). Filiale du groupe suisse Barry Callebaut, la Sic Cacaos transforme annuellement 30.000 tonnes de cacao. Avec les 40.000 tonnes de la Cameroon Investment Company (Cic), le Cameroun aura désormais 70.000 tonnes de cacao transformées par an, et un peu plus de 1000 emplois directs à préserver.


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Cameroun: Durs temps pour le cacao

Les chiffres d’exportation du premier trimestre sont en baisse en comparaison de l’année dernière à la même période

Selon des chiffres rendus publics par l’office national du caco et du café, la vente du cacao a chuté de 12% en fin mars, en comparaison aux activités enregistrés l’année dernière à la même époque. Cette information survient alors que les planteurs viennent de vivre une saison sèche anormalement longue et une importante attaque des chenilles. Pour des experts cependant, le cacao camerounais paie le prix des difficultés de séchage rencontrées en fin d’année 2011, et qui ont affecté la qualité reconnue et recherchée du cacao Camerounais. Le mois de mars a enregistré la plus forte baisse, avec seulement près de 4 000 tonnes vendues, soit selon des analyses, une baisse de 60% par rapport aux ventes du mois de février. Or dans le milieu, on fait savoir que la principale récolte est totalement vendue fin février. C’est normalement en mai qu’on devrait réunir les récoltes de la mi- saison. Lors du lancement de la campagne officielle, les cadres de la Société de Développement du Cacao (SODECAO), avaient projeté une production de 250 000 tonnes soit une augmentation de 10 000 tonnes en comparaison de la saison précédente. Pour les observateurs, cette perspective est désormais à écarter et à cela il faudra ajouter le risque de perte de qualité. Pour le mois de mars, la plus grosse exportation a été le fait de Telcar limited, une joint-venture avec le leader Cargill. Malgré ces temps durs pour le cacao camerounais, un acheteur a augmenté sa demande, c’est l’entreprise Sic-Cacao, filiale à 80% du suisse Barry Callebaut. Ses achats de fèves ont atteint près de 28 000 tonnes pour la saison 2011-2012, contre 26 000 tonnes durant la même période. Mais sa demande au mois de mars, a elle aussi baissé par rapport à février.

Malgré l’accroissement de la demande mondiale, le cacao camerounais peine à redevenir compétitif. « Plusieurs raisons peuvent être mises en cause. Déjà au niveau de l’encadrement technique. La filière cacao est gérée par deux ministères. Celui de l’agriculture logiquement, mais aussi celui du commerce dont le rôle reste à démontrer. D’un autre côté, la production est encore laissée entre les mains de très petits producteurs, qui sont du coup très fragiles face à de fortes adversités. Une entreprise comme la SODECAO a un rôle et une portée limités et du coup on ne peut véritablement avoir une stratégie pertinente d’accroissement de la production », affirme le technicien rencontré. Pourtant de l’avis général, le cacao produit au Cameroun jouit d’un avantage comparatif, qui le rend compétitif, sans que le pays ait besoin d’être le meilleur producteur mondial. « La couleur du cacao de notre pays (Cameroun), qui est d’un rouge foncé unique au monde, fait qu’il est utilisé comme colorant naturel pour la fabrication du chocolat dans de nombreuses confiseries du monde, il est dommage que le gouvernement et les partenaires du secteur privé ne cherchent pas à capitaliser cela » explique un cadre du conseil national du cacao et du café. L’entreprise Cargill a souvent renforcé les compétences des petits producteurs. Mais au regard de la situation actuelle de stagnation, cette seule activité ne semble pas apporter les impacts escomptés de rendements escomptés.

Durs temps pour le cacao camerounais
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Le Cameroun élu dans l’Initiative pour la promotion de la filière cacao en Afrique

Ce programme conduit en majorité par les Etats-Unis, et qui concerne cinq pays, est doté d’une enveloppe de plus de 58 milliards FCFA

L’Initiative pour la promotion de la filière Cacao en Afrique (African Cocao Initiative) a été lancé par l’Agence américaine pour le développement international (Usaid), l’Initiative pour le commerce durable (Idh) et la Fondation mondiale pour le cacao (Wcf). Il a été lancé le 26 janvier 2012 à Lagos, au Nigeria. C’est un communiqué de presse de l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun qui donne l’information. Ce programme sur 5 ans, apprend-on, est doté d’une enveloppe globale de13, 5 millions de dollars (plus de 58 milliards FCFA) pour intervenir dans quatre pays producteurs de cacao, à savoir, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria. Il a été annoncé en octobre 2011 lors des rencontres de l’Initiative pour la promotion de la filière cacao en Afrique à Accra au Ghana. «L’initiative pour la promotion de la filière cacao en Afrique a pour but d’harmoniser le partenariat public – privé, en vue d’apporter un appui durable aux agriculteurs et d’assurer la sécurité alimentaire », révèle Aron Gunkelman, un volontaire du Corps de la Paix servant dans le domaine de l’agriculture dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. «A travers ces liens, il nous a été possible de trouver un partenaire à un acheteur camerounais, qui va acheter le cacao à un groupe d’agriculteurs à des coûts intéressants» ajoute-t-il.

Domaines essentiels
D’après le communiqué de presse, ce programme permettra de soutenir le développement de la filière cacao dans quatre domaines essentiels : renforcement des investissements publics privés dans le cacao et l’agriculture, amélioration de la qualité génétique et de la productivité des variétés cultivées, expansion des programmes d’éducation et de formation des agriculteurs, et amélioration des chaînes d’approvisionnement des intrants agricoles. «Les institutions partenaires, notamment l’Usaid, la Wcf et l’Idh apportent des concours techniques et financiers non négligeables à l’effet d’améliorer le revenu des agriculteurs, de réduire la pauvreté, de renforcer les gouvernements et les institutions régionales, et d’aider à promouvoir la sécurité alimentaire dans la région. Cela contribue aux objectifs de l’Initiative «Feed the Future» du gouvernement des États-Unis, qui consistent à accroître la productivité agricole et améliorer le bien-être économique des petits agriculteurs», peut-on lire. Globalement, il va aider le Cameroun à atteindre ses objectifs fixés lors du lancement de la campagne de 2012.

Le Cameroun élu dans l’Initiative pour la promotion de la filière cacao en Afrique
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Cacao: Les producteurs camerounais connaissent des fortunes diverses

Alors qu’on annonce pour les récentes ventes une augmentation du prix dans certaines zones de production, à l’Est, les producteurs font face à une baisse du prix du kilogramme

Les vendeurs de cacao au Cameroun font face depuis peu de temps à des fortunes diverses. Pour les dernières statistiques, on a annoncé une légère hausse du prix du kilogramme, notamment dans les régions du Sud-ouest et du Sud. Selon des informations obtenues des planteurs, le prix du kilogramme serait passé de 950 à 980 FCFA dans la région de production e Kumba, dans la Sud-ouest, et de 800 à près de 1000 FCFA dans la zone de production d’Ebolowa dans la région du Sud. Pour les planteurs c’est la satisfaction. « Nous pouvons dire que l’année commence plutôt bien, après une fin d’année un peu bizarre. Souvent en janvier on ressent le poids des problèmes d’argents, mais là je peux dire que nous sommes en haut, on souhaite seulement que cela dure longtemps » a expliqué Ndongo Simon un producteur de Cacao résidant à Yaoundé la capitale du pays. L’explication à cette envolée des prix, la forte demande du marché, qui trouve une production moins importante. Selon une information rapportée par l’agence Reuters, des responsables e coopérative agricoles ont fait savoir que dans les champs on ne retrouve presque plus de fèves, alors que les acheteurs en provenance de Douala en demande d’avantage.

Ce n’est pourtant pas la joie pour tout le monde. Dans la région de l’Est du pays, les producteurs font face à une variation plutôt négative de leur revenu. De 800 FCFA, le prix du kilogramme a chuté par endroit jusqu’à 600 et même 500 francs FCFA. Des responsables agricoles dans la région joints au téléphone ont affirmé que les producteurs font face à une double circonstance négative. La diminution de la demande en provenance des pays voisins et frontaliers comme le Gabon et la République du Congo et aussi la difficulté persistante à pouvoir acheminer la production vers les centres urbains de Yaoundé et de Douala. Plusieurs producteurs auraient choisi de stocker leurs fèves en attendant une meilleure période d’achat. Une situation qui plombe le revenu des ménages de cette zone, mais reste gérable en raison de la diversité des activités agricoles qui y sont menées. Le Cacao pour l’Etat camerounais reste une source principale de devise, et pour les producteur une source importante de revenus. Avec 240 000 tonnes produites lors de la saison 2010/2011, le pays a conforté sa cinquième place mondiale. Le gouvernement camerounais s’est dit résolu à porter la production à 250 tonnes pour la campagne 2011/2012. Le contexte international s’y prête. L’amélioration des conditions de vies dans de nombreux pays émergeants, ont fait grimper les besoins en chocolat et aussi les prix de sa matière première. Mais la demande mondiale pourrait faire face aux risques de récession en chaine annoncées dans les pays européens, premier acheteur de la production camerounaise. La production camerounaise devra aussi faire face aux différentes atteintes dont elle souffre parfois.

A l’Est, les producteurs font face à une baisse réel du prix du kilogramme
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Campagne cacaoyère au Cameroun: La menace des fortes pluies

La persistance de la saison pluvieuse fait craindre des pertes sur les récoltes effectuées en 2011, en raison de la difficulté de sécher les fèves

Des membres d’une coopérative en charge de la production de cacao au Cameroun, le cinquième producteur mondial, ont fait savoir mercredi 09 novembre, que la persistance de fortes pluies ces derniers temps font courir le risque de la propagation de la gousse noire, qui fait sortir de leur cabosses, les fèves avec pour conséquence qu’elles pourrissent. Selon ces producteurs, ces fortes pluies leurs ont empêché de pouvoir utiliser normalement les pesticides qui aident à combattre cette maladie. « En un temps très bref, le mal s’est propagé et aujourd’hui on ne rencontre pas un seul planteur qui ne s’en plaigne », a fait savoir un producteur, selon des propos recueillis par l’agence Reuters. Le problème touche aussi la zone de Bafia dans le centre du pays, où les producteurs se plaignent de ce que les planteurs n’utilisent plus les pesticides dans la mesure où ils sont chaque fois délavés par les fortes pluies. Dans la région du sud (troisième grand bassin de production), les planteurs décrient la difficulté d’accéder aux pesticides en raison de l’effondrement d’un pont qui réduit le trafic dans la zone.

La réaction du gouvernement se fait progressivement. La radio d’Etat a annoncé le déplacement d’une équipe du ministère de l’agriculture, précisément dans la région du Sud. « L’objectif de cette mission sera de procurer aux planteurs des formations et des fongicides, en vue de faire face à ce risque d’attaque des plantes » a déclaré un cadre du ministère de l’agriculture interrogé sur le sujet. Mais l’action du gouvernement devra s’étendre au-delà, car la région du sud produit à peine 5% des 240 000 tonnes que le Cameroun a par exemple atteintes l’année dernière (2010). La situation semble si complexe que les experts du milieu redoutent que les objectifs de 250 000 tonnes fixés lors du lancement de la saison ne puisent être atteints. Le cacao, il faut le rappeler, est la troisième source de devises pour le Cameroun, après le pétrole et le bois. Depuis les années 1990 avec la libéralisation du secteur, il a progressivement subi une décote (baisse du rapport qualité prix) sur le marché mondial, avant de connaître une nette amélioration. En plus des risques qui pèsent sur la production 2011-2012, un autre risque pèse sur la production 2010-2011. Les fortes pluies combinées à la défection des appareils de séchages font craindre des risques de pertes de qualité de la production. Les experts s’accordent pourtant à dire que le caco camerounais présente l’avantage unique au monde d’avoir une couleur qui permet d’avoir la couleur originale du chocolat.

Les fortes pluies menacent la campagne cacaoyère au Cameroun
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Cacao: Quand le climat affecte la qualité

Les problèmes sont différents, mais le résultat le même, la qualité du cacao camerounais diminue en raison des intempéries

Des producteurs de cacao de la région du Sud-ouest du Cameroun ont fait part de ce que la qualité de leur cacao pourrait être affectée par l’utilisation de la technique de séchage à la chaleur, en raison de pluies discontinues dans cette parie du pays. Une mauvaise nouvelle, au regard de ce que cette région a produit près de la moitié des 240 000 tonnes de cacao récoltées entre les mois de juin et d’Août. Ce qui devrait constituer l’essentiel de la commercialisation pour la saison en cours. Près de 20% du cacao vendu dans cette région est fumé et les gros acheteurs refusent de prendre ce cacao là. Des associations de producteurs ont dit craindre des baisses de prix sur le marché en raison de la mauvaise qualité présumée. Une crainte que vivent déjà les producteurs de la région du Centre. Le 13 septembre dernier, on apprenait que les négociants payaient désormais le kilogramme moins cher en raison de la baisse de la qualité des fèves. Cette mauvaise qualité résulterait du fait que le climat bien qu’étant sec, n’était pas suffisamment ensoleillé. Du coup, la part d’humidité au kilogramme et la quantité de travail restant poussent les négociants à prendre le minimum de risque. «Je pense qu’à 1000 FCFA le kilogramme c’est bon je ne peux pas payer plus que cela sinon moi-même je ne pourrais pas m’en sortir», a fait part un de ces négociants revenant de la localité de S’a, une des zones de production de cacao.

Des observateurs estiment une fois encore que le gouvernement a pêché par négligence. «A l’époque de l’office de commercialisation des produits de base, c’était déjà cela le problème. On avait atteint un niveau où on refusait d’encadrer les producteurs et on exigeait plus d’eux, le système n’as pas survécu» affirme Essima S, un doyen de la production de cette matière première. Lors du lancement de la saison cacaoyère, le ministre du commerce avait exhorté les planteurs à dépasser le chiffre record de 240 00 tonnes. Un challenge qui ne risque pas d’être relevé avec les difficultés actuelles que connaissent les deux grandes zones de production. La situation semble assez complexe parce que le Centre et le Sud-ouest totalisent 90% de la production globale de cacao au Cameroun. Si les mauvaises tendances se confirmaient, cela porterait un coup dur à l’amélioration des conditions de vie de quelques milliers de producteurs qui en dépendent et aussi de l’Etat. Le cacao continue d’être une importante source de devises pour le pays et contribue fortement à faire peser la balance commerciale. Le gouvernement ne semble toujours pas avoir pris la mesure de l’importance de rationaliser et de systématiser l’encadrement de la culture du cacao. Une attitude paradoxale dans un contexte mondial marqué par l’augmentation de la demande sur le marché du chocolat.

Une cabosse de cacao
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Cacao: Des formations annoncées pour les planteurs camerounais

L’initiative est du groupe Cargill, elle vise à renforcer la productivité des plantations pour la saison en cours

Améliorer les rendements à l’espace
Des planteurs de cacao camerounais formés à améliorer leur productivité. L’initiative a été officiellement présentée mercredi 27 juillet par des responsables du groupe Cargill, un des principaux exportateurs de Caco au Cameroun. Le programme de formation sera effectué en collaboration avec Teclar, une institution partenaire de ce groupe agro-industriel. La région concernée par la formation sera celle du Sud-ouest, la principale région productrice de Cacao au Cameroun. Ces formations consisteront à renforcer les capacités individuelles des planteurs aux bonnes pratiques agricoles. Un autre volet des formations consiste à renforcer les capacités des organisations de planteurs. L’entreprise Cargill a déclaré vouloir contribuer à l’objectif du Cameroun d’augmenter sa production de cacao. Une solution qui passe par l’utilisation des semences améliorés pouvant permettre de parvenir à la production d’une tonne par hectare. Lors du lancement de la saison cacaoyère, le gouvernement s’est fixé pour objectif de parvenir à la production de près de 230 000 tonnes, en augmentation de près de 35% par rapport à l’année dernière.

Une expérience qui a fait ses preuves
Le Cameroun bénéficie d’une longue expérience qui aurait selon Cargill fait ses preuves en Côte d’ivoire, le premier producteur de cacao au monde. Les résultats des premières expériences ont renforcé notre conviction sur le fait que nous sommes sur le droit chemin en côte d’ivoire. Aujourd’hui, nous avons envie de partager cette expérience avec d’autres pays où nous pensons que notre apport fera une réelle différence, a déclaré Poelma Harold, le responsable du projet. La formation donne une certification aux planteurs bénéficiaires. De nombreux observateurs restent cependant sceptiques sur l’opportunité globale d’une telle initiative. Certes le cacao camerounais en raison de sa capacité à procurer des devises, a besoin d’être dynamisé. Mais les programmes Cargill semblent faire intervenir l’usage de d’intrants dont la disponibilité n’est pas garantie par le marché africain. D’un autre coté, les effets à long terme de ce genre de thérapie choc restent encore non maitrisés.

L’objectif de la formation, augmenter la production de cacao au Cameroun
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Cameroun/Agro Business: Vendeurs de cacao cherchent acheteurs

Les petits producteurs de cette matière première se voient proposer la somme de 900 Fcfa le kilogramme au lieu des 1300 Fcfa proposés habituellement

Le prix du kilogramme baisse de près de 400 francs
Les producteurs et vendeurs de cacao dans la région du centre, la deuxième plus grande zone de production de Cacao au Cameroun, déclarent depuis un certain temps qu’il leur est difficile de vendre leur produit à plus de 900 francs. Jusqu’à il y a quelques jours encore, le kilogramme de fève de cacao coûtait jusqu’à 1300 FCFA. La raison de cette baisse des gains est que les principaux exportateurs ont une fois encore réduit pour la deuxième année consécutive, leurs exportations. Une situation qui favorise la position des exportateurs sur le marché international, mais qui fragilise les planteurs et les intermédiaires, ces derniers subissant ainsi une baisse d’activités qui plombe leur stabilité financière.

Normalement on sait que le Cacao se vend deux fois, mais depuis l’année dernière à chaque fois qu’on vient revendre la deuxième fois le prix est toujours moins important, a fait savoir Jérôme Mvondo un planteur interrogé sur le sujet. Sur la raison pour laquelle les exportateurs manifestent de la prudence quant à cette deuxième phase d’achat, on parle de conjoncture internationale. Avec le retour au calme chez le géant ivoirien du secteur, on préfère observer les tendances et décider ensuite de la manière dont nous allons mener les opérations explique une source proche de la filière d’exportation. Cette justification est approuvée par une partie des experts du secteur. Selon leurs analyses, autant la crise ivoirienne avait fait la joie des autres pays producteurs, autant son probable retour avec ses «plus d’un millions de tonnes par an» fait craindre à certains exportateurs, des risques de baisse des cours. Il devient ainsi important d’attendre pour s’assurer des marges de gain.

Une situation difficile pour les planteurs
Cette situation est très difficilement vécue par les planteurs. Dans les régions du centre et sud ouest-ouest où on produit près de 85% du cacao camerounais, plusieurs d’entre eux pensent déjà à se reconvertir. Avant la libéralisation, le cacao était acheté à prix fixe et les planteurs savaient exactement ce qu’ils devaient gagner. Certains analystes critiquent aujourd’hui le manque d’encadrement et de suivi de la libéralisation du commerce du cacao au Cameroun. Une libéralisation définitivement instaurée en 1995. Une loi et deux décrets d’application fixent les «nouvelles règles du jeu» commercial des filières cacao et cafés, basées sur la libre concurrence et la responsabilisation des professionnels. Principale conséquence, le prix payé aux planteurs est aujourd’hui soumis aux fluctuations du marché international des matières premières.

Ces cours étant depuis plusieurs années en chute continuelle, avec des variations importantes pendant les campagnes, les prix payés aux producteurs varient de façon très significative d’une localité à une autre. D’un autre côté en raison de la concurrence, favorisée par la libéralisation, les planteurs en principe devrait gagner plus d’argent, c’est le cas lorsque la demande sur le marché mondial est forte. Aussi les producteurs planteurs sont exempts des taxes d’exportation. Cependant lorsque le marché international connait des incertitudes, comme c’est le cas actuellement, les planteurs se retrouvent dans des situations financières délicates et sont presque obligés de vendre leur cacao à bas prix à des exportateurs qui eux pourront faire jouer la spéculation et glaner au passage des surplus.

Les cacaoculteurs du Cameroun souffrent des prix bas
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Cacao: Bonnes affaires pour les exportateurs camerounais

La situation de trouble en Côte d’ivoire est l’une des raisons de cette embellie

Des prix en hausse sur le marché mondial
Depuis quelques temps les producteurs de cacao reçoivent tout le temps de bonnes nouvelles. En ce début d’année, le prix du kilogramme a atteint un taux record de 1 400 francs CFA, presque le double de ce qu’il valait trois années auparavant. A l’office national du cacao et du café, on reconnait que la situation de trouble institutionnel en Côte d’Ivoire en est une des raisons. Avec ses 40% de part de production, la situation en Cote d’ivoire fait effectivement craindre à de nombreux traders des risques de rupture de stock et par conséquent la demande pour la constitution des stocks de réserve s’en trouvent augmentée. « Il y a deux facteurs qui se mêlent pour favoriser l’embellie. Comme vous le savez, la Côte d’ivoire avec ses 1 millions quatre cent mille tonnes de cacao produits par an, influence considérablement le marché. Toute situation de tension dans ce pays comme celle que nous sommes en train de vivre en ce moment, secoue logiquement les marché. D’un autre côté, le cacao comme beaucoup d’autre pays a connu une amélioration de ses cours depuis près de six mois et cette hausse là continue d’être maintenue », a fait savoir Michel Ndoping, le directeur de l’Office national du cacao et du Café du Cameroun. Selon certains experts, les prix continueront de grimper tant que persisteront les risques d’un conflit et devrait parvenir à un plafonnement bien plus élevé. De nombreux pays producteurs profitent de la situation, pour améliorer leurs recettes. Au Cameroun les efforts entrepris par les acteurs de la filière depuis peu, ont payé. Ils ont permis d’obtenir une production au dessus des 200 000 tonnes la campagne précédente, et le ministère du commerce espère une amélioration pour la prochaine campagne.

Une hausse que ne ressent pas toujours le planteur du village
Chez les exportateurs c’est donc la période de grâce. Les exportations ont connu une hausse de près de 35%. Depuis le lancement de la campagne jusqu’à présent, 175 000 tonnes de cacao ont été exportés par le Cameroun contre 132 000 à la même époque la campagne précédente. Ce qui fait une amélioration de près de 40 000 tonnes. Les acteurs de la filière espèrent un plafonnement à 200 000 tonnes exportés d’ici à Juillet 2011. Le maintien élevé des cours a aussi motivé de nombreux planteurs. Ces derniers ont entrepris de redynamiser de nombreux champs qui étaient jusqu’ici à l’abandon. Abessolo Manga un planteur très au courant de la situation a fait savoir qu’il a entrepris de saisir l’opportunité. Aujourd’hui, on ne cultive plus comme nos grands parents, nous savons comment cela fonctionne sur le marché international et je sais que les choses se présentent bien pour le moment et cela devrait durer encore un certain temps. Alors j’ai réactivé toutes mes plantations, a-t-il fait savoir. Plusieurs planteurs affirment que les conditions climatiques sont elle aussi favorables. Cependant cette embellie ne profite pas à tous les planteurs de la même manière. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il existe deux formes de vente du cacao. Certains procèdent par des contrats fixes. C’est à dire que quelque soit les circonstances, le prix donné au planteur reste le même. Mais si cela protège le planteur contre l’instabilité des cours, cette façon de faire le met hors jeu lorsqu’il faut partager les bénéfices de l’embellie comme c’est le cas actuellement, a fait savoir un expert proche de la commercialisation de ce produit. D’un autre côté, de nombreux planteurs se plaignent de ce que le soutien du gouvernement pour l’acquisition des pesticides arrive lentement. Ce que les dirigeants ne comprennent pas c’est que le champ ce n’est pas un bureau où les décisions attendent, ici, on a l’obligation si ce n’est d’anticiper, de réagir vite et efficacement, nous fait savoir un autre planteur. Plusieurs d’entre eux ont aussi fait savoir que l’une de leurs plus grosses difficultés, reste le manque d’accompagnement. Ils ont déjà lancé un appel au gouvernement afin que celui-ci prenne la tête de l’offensive commerciale pendant que le géant ivoirien sommeille encore.

Les cacaoculteurs du Cameroun profitent de l’embellie, mais pas tous.
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Comment améliorer la production et l’exportation du cacao camerounais?

Entre janvier et juin 2010 l’exportation a chuté de 3% par rapport à 2009

2,550 millions de tonnes de marchandises exportés, contre 2,646 millions pour la même période l’année dernière, soit une baisse de l’ordre exacte de 3,6%. Voila comment se présente la production du cacao camerounais sur le marché mondial pour le premier semestre 2010. Ces chiffres ont été communiqués lors du récent forum économique et commercial avec la diaspora tenue à Yaoundé. Dans un exposé portant sur la promotion des exportations et distribution des produits camerounais, Emmanuel Paul Nkoulou Ada, inspecteur N° 1 au ministère du Commerce explique cette chute des exportations de cette marchandise par la chute de ses volumes qui passent de 66.500 tonnes à 46.000 tonnes. Cependant, elle peut aussi s’interpréter comme un phénomène de retard ou de reprise timide des commandes explique t-il.

Baisse de la production
Par ailleurs, l’on apprend que la production a également baissée de près de 7% cette année. Une baisse qui selon l’Office national du cacao café (ONCC) s’explique par la rareté de la fève dans les bassins de production. Une situation pouvant s’expliquer par le repos végétatif des arbres. Heureusement, souligne le ministre du Commerce, les experts s’accordent à reconnaître que le fléchissement de la production commercialisée sera de courte durée. Luc Magloire Mbarga Atangana s’exprimait ainsi le 18 août dernier, lors du lancement de la campagne cacaoyère 2010 – 2011 à Muyuka dans la région sud-ouest. Malgré la chute du volume exporté, les valeurs du cacao ce sont améliorées, atteignant 754 milliards de francs Cfa contre 613 milliards pour 2009, soit une hausse de 11,1%.

Des mesures pour améliorer la qualité et la production
C’est le grand défi que ce sont lancées les autorités ainsi que les acteurs de la filière pour la campagne en cours qui s’étend jusqu’au 15 juillet 2011. Pour ce faire, des mesures ont été prises et consistent notamment à l’accompagnement des producteurs dans l’acquisition du matériel végétal, le renforcement de leur capacité et l’acquisition du matériel pour la post-récolte. Le ministre du Commerce a annoncé le démarrage dans les prochaines semaines d’un projet de réfection des fours et de construction des séchoirs dans les bassins prioritaires, à l’instar du sud-ouest, victimes d’une humidité excessive. Pour sa part, le vice-premier ministre en charge de l’agriculture et du développement rural a promis d’étendre les fermes semencières, renforcer les capacités des propriétaires de pépinières, faire fonctionner le laboratoire d’analyses qui devrait vérifier la qualité des fèves et mettre en place des petites unités de transformation des fèves. Le but étant d’améliorer à terme le rang de cinquième producteur mondial de cacao qu’occupe actuellement le Cameroun.

C’est la baisse!

Cameroun: Le cacao au centre des réflexions entre les professionnels

Le Conseil international du cacao, instance suprême de l’Organisation internationale du cacao se réunit depuis le 22 mars à Yaoundé

Réfléchir sur les problèmes du cacao africain
Les assises de Yaoundé, les premières en Afrique depuis la création de l’Organisation internationale du cacao en 1973 seront l’occasion de discussions sur un nouvel accord en négociation, et la désignation d’un nouveau Directeur exécutif pour cette organisation. Lors d’une conférence de presse sur le sujet le 16 mars dernier, le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana du commerce qui annonçait officiellement l’évènement a présenté les enjeux. S’agissant du nouvel accord international sur le cacao, les pays producteurs et les pays consommateurs de ce produit de base ne s’accordent pas sur des données telles que la définition du contenu de la notion de durabilité liée à l’écologie et la préservation de l’environnement. Un autre sujet de discussion concernera l’admission des ONG au sein de l’organisation. Nous pensons que Yaoundé servira de consensus pour que ces deux points puissent faire avancer les choses, relevait Luc Magloire Mbarga. La situation urge, le nouvel accord devra être adopté lors d’une réunion de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) le 24 avril à Genève en Suisse.

Un contexte de légère crise qualitative au Cameroun
Le Cameroun accueille ces assises dans un contexte où le gouvernement se réjouit de l’amélioration de la qualité et de la quantité du cacao produit au Cameroun, lors de la dernière campagne. Mais de nombreux observateurs et même le gouvernement reconnaissent que l’exigence qualitative reste un défi permanent. Le séchage des fèves est la principale difficulté des planteurs. Des producteurs sèchent encore le cacao aux abords des grands axes goudronnés, ce qui en affecte la consommation. Parfois aussi, le produit est vendu alors qu’il n’a pas été bien séché.

Dans la région du Nord-Ouest, le séchage s’effectue à l’ancienne, dans des greniers au-dessus des cuisines traditionnelles. La conséquence est la forte odeur de fumée qui s’y dégage. Un phénomène déploré sur le marché international. Michael Ndoping, le Directeur général de l’Office national de développement du cacao et du café, (ONCC), qui s’exprimait au cours de la conférence de presse du 16 mars conjointement avec le ministre, a annoncé un projet financé par l’Union Européenne visant à améliorer la qualité du séchage. Mais pour de nombreux observateurs, le véritable problème du caco en Afrique reste sa filière. Introduit par les puissances coloniales, le cacao qui est produit à 70% en Afrique n’y est presque pas consommé.

La place du cacao africain dans le monde
L’Organisation internationale du cacao (ICCO) est une organisation intergouvernementale créée par la CNUCED pour assurer le respect des accords internationaux sur le cacao. L’ICCO assure la transparence des marchés par la collecte, le traitement et la publication des statistiques du produit. Elle se présente comme la source la plus autorisée en matière de statistiques sur le cacao au niveau mondial. L’organisation regroupe 44 pays membres, parmi lesquels 13 pays producteurs et 29 pays consommateurs. Le cacao occupe la troisième place après le sucre et le café dans le marché mondial des matières premières. La culture du cacao représente une source de revenus importante pour un grand nombre de petits agriculteurs. Les plantations sont encore des exploitations familiales de 2 à 10 hectares. Traditionnellement, le cacao est cultivé dans les pays producteurs et vendus à l’export sous forme de fèves. La transformation du cacao pour la fabrication de produits finis ou semi-finis (beurre de cacao, liqueur de cacao, cacao en poudre, chocolat, etc.) s’effectue dans les pays importateurs. Cependant, certains pays producteurs tels que la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Brésil se lancent eux aussi depuis quelques années dans le broyage local de leur production afin de bénéficier d’une plus-value à l’exportation. La rencontre internationale de Yaoundé prend fin le 24 mars prochain.

Une cabosse et des fèves de cacao

C’est parti pour la campagne cacaoyère au Cameroun!

Le pays a connu un belle saison 2008-2009

S’unir pour mieux produire
C’est à Monatélé une localité situé au nord ouest de Yaoundé que se sont retrouvés les acteurs de la filière Cacao. Le ministre du commerce qui présidait la cérémonie les a invités à produire plus et mieux. Le nouveau défi pour la filière cacao est de faire mieux que les quantités commercialisées au cours de l’exercice précédent. Se félicitant des bons résultats de la campagne 2008-2009, le ministre du Commerce relève l’importance qu’il y a à travailler en collaboration étroite. Une union des forces qui devrait selon lui donner la meilleure image des produits made in Cameroun.

Produire plus de 205 000 tonne en 2010
D’après la société de développement de produit (SODECAO), la production du cacao au Cameroun a atteint les 205.000 tonnes durant la saison 2008-2009, soit 17.000 tonnes de plus que la saison précédente. Les responsables de cette entreprise parapublique imputent cette amélioration sur le compte d’une production de plus en plus améliorée, aussi bien en termes de qualité que des exportations. Le marché aura été favorable à une plus grande implication des planteurs. De près de 575 FCFA, le prix du kilogramme de cacao a varié pour parfois atteindre 1000 FCFA, selon les localités, indiquent des intermédiaires interrogés sur la question.

Le soutien du gouvernement
Les producteurs de cacao présents ont plaidé pour un soutien plus effectif des pouvoir publics. Une requête prise en compte par la représentante du ministère de l’agriculture et du développement rural. Le ministre délégué, auprès du ministre en charge de l’Agriculture et du développement rural, Clémentine Ananga Messina, s’est voulu rassurante. « Les pouvoirs publics ne ménageront aucun effort pour soutenir les agriculteurs » a-t-elle affirmé. En marge du lancement de la campagne cacaoyère, de nombreuses associations d’agriculteurs ont reçu un appui du gouvernement. 16 motos ont été remises à des agents de programmes de vulgarisation. Ont aussi été distribué des litres de pesticides et de fongicides. L’appui a été évalué à 10 millions de FCFA. La campagne 2009-2010 court du 1er août 2009 au 15 juillet 2010.

Tenir compte de la concurrence du marché
Selon certains observateurs, la volonté bien affichée du gouvernement doit s’accompagner d’un appui technique, tant dans la production que dans la commercialisation. Des analyses ont démontré que tant que la cacao pour ce qui est de sa part ne sera pas transformé localement et destiné au marché local ou sous régional, l’activité devra toujours se plier aux caprices du marché international et des contraintes qu’il impose. Des récentes informations rapportent que le Ghana et la Côte d’Ivoire deux poids lourds de la production de cacao ont eux aussi annoncé une embellie. Les cours devraient baisser d’un cran dans les prochains mois.
La campagne 2009-2010 qui a débuté le 1er août dernier va courir jusqu’au 15 juillet 2010.


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Commerce partagé: Un chocolat français qui fait du bien au Cacao camerounais

Claude Streit, chocolatier français s’est associé à des producteurs camerounais pour créer un délice

Les amateurs de chocolat et de solidarité peuvent savourer le partenariat signé le 4 juillet dernier entre Claude Streit, maître chocolatier depuis 35 ans, et la CONAPROCAM, Confédération Nationale des Producteurs de Cacao du Cameroun. Leur association, née il y a quatre ans, a abouti au lancement d’un nouveau label en faveur du commerce équitable et à la fabrication de la première tablette de chocolat bisontine exclusivement conçue à partir des fèves cultivées par les «seigneurs de la terre»..

La CONAPROCAM représente depuis 2002 les intérêts de près de 20.000 planteurs de cacao Camerounais. Ses efforts combinés aux conseils avisés de Claude Streit ont permis à aux cultivateurs d’améliorer la qualité de leurs fèves de cacao en suivant un cahier des charges rigoureux. En échange, ils peuvent vendre leur production au chocolatier innovateur sans passer par un intermédiaire. Une démarche qui permet aux planteurs de cacao d’être mieux rémunérés et d’acquérir de l’autonomie.

La nouvelle tablette de chocolat Le Criollo au cacao du Cameroun est le fruit de cette association solidaire et porte désormais le label «commerce partagé». La particularité de ce nouveau délice? Une fabrication artisanale réalisée exclusivement à partir des fèves camerounaises issues du commerce équitable.

Claude Streit et la délégation venue du Cameroun
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