« Halte aux ingérences étrangères en Afrique »

Par Calixthe Béyala

En ce cinquantième anniversaire des indépendances africaines, force est de constater que les Etats-africains ne sont toujours pas libres. Il suffit pour cela de regarder qu’il appartient à l’Occident de décider de l’avenir du continent en choisissant sans en avoir l’air, ses dirigeants. Et pour atteindre cet objectif, il est prêt à organiser des élections sous Haute surveillance afin de faire élire le candidat de son choix ; quant aux candidats qui ne correspondent pas à ses critères ils sont menacés, critiqués, charriés et si d’aventure ces derniers gagnent les élections, ils sont taxés de fraudeurs voir de dictateur.

Il est à noter que les dirigeants des pays africains les plus prisés des occidentaux sont ceux qui sont à la tête des Etats riches, extrêmement riches mais qui curieusement n’arrivent pas à veiller au bien être de leurs populations, à subvenir à leurs besoins vitaux. C’est à se demander s’il s’agit bien de Chefs d’Etats ou de vassaux mis en place pour enrichir l’Occident. Aujourd’hui, au-delà du faite que je ne sois pas partie prenante dans le processus électoral de la Côte d’Ivoire, je suis extrêmement choquée de constater que la souveraineté de ce pays n’est pas respectée. J’ignore ce qui s’est passé sur le terrain, mais l’on ne saurait remettre en question (comme ont pu le faire avec légèreté certains pays occidentaux) la légitimité du Conseil Constitutionnel d’un pays, seule institution habilitée à valider ou à invalider une élection. C’est pour moi une question d’éthique, de morale et de démocratie auquel l’on ne saurait déroger quelque soit l’estime que nous portons ou pas à tel ou untel candidat.

Autant que l’occident nous dise tout de manière claire, que les pays africains ne sont que des colonies, des colonies de l’Occident. Dans ce cas, ils y ont tous les droits, notamment celui de nommer des gouverneurs !

Enfin je me demande dans quelle mesure ces pays africains devraient encore faire partie de l’ONU – ils n’y ont même pas le droit de Veto- il me semble qu’il s’agit là d’une organisation neutre et je découvre avec horreur qu’elle peut organiser des élections et décider de qui en est le vainqueur. Il ne s’agit là que de principe et des réflexions d’une intellectuelle.

Calixthe Béyala
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Justice: l’écrivaine camerounaise calixthe Béyala perd la partie face à Michel Drucker

la 3e chambre l’a débouté, la condamnant même à verser un euro à Michel Drucker pour procédure abusive

Dans un jugement rendu ce 30 juin, la 3e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a constaté que Mme Beyala avait bien réalisé une synthèse des réponses apportées par Michel Drucker à trois des douze questions posées par Régis Debray. Toutefois, note le tribunal, ce travail n’est en rien l’empreinte de sa propre personnalité. Or ne sont susceptibles de protection par le droit d’auteur que les uvres originales. Le travail de Mme Beyala, conclut-elle, n’est donc qu’un travail technique et elle ne peut revendiquer une quelconque qualité d’auteur.

Calixthe Beyala, disait avoir écrit un livre d’entretiens avec Régis Debray, à la place de Michel Drucker. Elle aurait rédigé les réponses de l’animateur aux questions de Régis Debray, puis envoyé un premier manuscrit aux éditions Albin Michel, en 2006. Informations données dans le magazine français l’Express. Si ce livre n’est finalement jamais sorti, Calixthe Beyala a tout de même décidé d’assigner Michel Drucker pour rupture de contrat: Il m’avait promis 200.000 euros en échange de mon travail, mais il a refusé de me les donner quand on s’est séparé en 2006, témoigne l’auteure. Le livre n’est jamais sorti. Il n’a pas tenu son engagement, se plaint cette dernière. Il m’a juste dit: Depuis la nuit des temps, les hommes ont toujours fait des promesses aux femmes qu’ils ne tiennent jamais. J’ai travaillé pour lui alors que l’on vivait ensemble, affirme aujourd’hui l’écrivaine française d’origine camerounaise âgée de 48 ans qui affirme avoir eu une liaison avec Michel Drucker entre 2004 et 2006. De son côté, Michel Drucker, par la voix de son avocat a toujours démenti catégoriquement le bien fondé de la plainte sans infirmer ni confirmer les déclarations de l’auteur. Il n’y a aucun élément dans le dossier sur un accord financier, avait plaidé son avocat Me Jean-Pierre Mignard, dénonçant la stratégie perverse et sournoise de Mme Beyala.


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Calixthe Beyala de retour en librairie!

« Le roman de Pauline » est le dernier livre de la romancière camerounaise

Pauline a 14 ans et vit à Pantin entre une mère qui la néglige et un frère délinquant. Sa mère tient un salon de coiffure. Livrée à elle-même, elle se rend au collège quand ça lui chante, plutôt sous la pression de l’assistante sociale. Elle préfère vivre dans la rue et suivre son petit ami et son frère, petits dealers, qu’elle va régulièrement récupérer au commissariat. Elle ne va plus à l’école, passe ses journées dans la rue jusqu’à sa rencontre avec Mathilde, prof de français d’un type spécial qui décide de l’héberger. Et Pauline, fille de banlieue ordinaire, à la fois soumise et révoltée, se met à découvrir un monde autre que la violence: la complexité des sentiments et la difficulté d’aimer. Calixthe Beyala en restitue l’itinéraire, les drames et les attentes avec humour, tendresse et une liberté de ton qui en rend le destin attachant et incomparablement vrai.

Née à Douala en 1961, issue d’une famille des plus modestes, Calixthe Beyala passe son enfance au Cameroun avec ses onze frères et soeurs. Loin de ses parents, c’est sa soeur aînée qui se charge de son éducation. Calixthe se découvre une véritable passion pour les mathématiques. Elève ambitieuse, elle étudie au Cameroun jusqu’à l’âge de 17 ans, avant d’aller à Paris. Elle passe alors son Bac, se marie et se consacre à des études de gestion et de lettres. S’imprégnant de la culture ambiante, Calixthe Beyala se sensibilise également aux civilisations environnantes : l’Europe, l’Afrique… Elle s’installe avec son mari à Malaga puis en Corse. Inspirée, elle s’adonne à l’écriture, entreprise qui se verra récompensée à moult reprises : Grand Prix Littéraire de l’Afrique Noire pour son roman ‘Maman a un amant’, Grand prix du roman de l’Académie Française pour ‘Les Honneurs perdus’, Grand Prix de l’Unicef pour ‘La Petite fille du réverbère’. Calixthe Beyala cumule les titres et non les moindres, elle est consacrée Chevalier des arts et des lettres, consécration ultime. Mais ces gratifications ne tarissent en rien sa volonté première: militer en faveur des femmes, et des droits des Minorités Visibles. Elle est d’ailleurs la porte-parole de l’association le Collectif Egalité.


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