Les turbulences de la compagnie aérienne à la Une de la presse camerounaise

La crise entre les passagers désabusés et la compagnie nationale Camair-Co, objet d’un mouvement d’humeur lundi à Yaoundé, fait l’actualité dans des journaux camerounais parus mardi

La crise entre les passagers désabusés et la compagnie aérienne nationale Camair-Co, objet d’un mouvement d’humeur lundi à Yaoundé, la capitale du pays, focalise les journaux camerounais parus mardi, 08 septembre 2015.

 »La colère des clients de Camair-Co », titre le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune qui explique que des centaines de passagers, exaspérés par le report incessant de leurs voyages, ont manifesté lundi matin et ainsi un vol spécial leur a été promis.

« Sauf que le vol spécial annoncé ne compte que 165 places’‘, souffle la publication qui constate que la rengaine, qui dure depuis le 25 août dernier, a fini par agacer les centaines de Camerounais et expatriés disposant de billets d’avion Camair-Co à destination de Paris.

Des voyageurs ont donc menacé d’incendier l’agence de Yaoundé, poursuit Emergence qui confirme que cette situation dure depuis plus de deux semaines.

« Du feu à Camair-Co’‘, s’écrie pour sa part Le Jour d’après qui les malheurs de la compagnie ne sont que la manifestation d’une incurie institutionnalisée par les pouvoirs publics, à l’origine de la création d’une entreprise ne disposant d’aucune garantie de viabilité.

Pour Mutations, c’est « l’incident de trop »: « Avec ce qui se passe en ce moment à Camair-Co, il y a lieu de penser que la compagnie aérienne nationale est loin de sortir de la zone de turbulences dans laquelle elle est entrée moins de 2 ans après son décollage, en 2011. »

Cet autre quotidien à capitaux privés pointe à son tour de nombreux dysfonctionnements internes, une flotte ridicule, un plan de relance inopérant, un management muet alors que de nombreuses menaces de plaintes se profilent à l’horizon.


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Mecque: des centaines de pèlerins camerounais en stand-by

Ils sont dans l’attente, à Douala et Garoua, d’un avion de départ pour la terre sainte. En cause, une défaillance de la compagnie nationale Camair-Co, accréditée transporteur officiel du «Hadj 2015»

Des dizaines de musulmans camerounais, candidats au pèlerinage à la Mecque, restaient lundi, 07 septembre 2015, dans l’attente d’un avion à Douala (Littoral) et Garoua (Nord), les deux villes d’embarquement et de débarquement décidées par le gouvernement du fait d’une défaillance de la compagnie nationale Camair-Co accréditée comme transporteur officiel du «Hadj 2015», apprend-t-on auprès des intéressés.

Selon le calendrier officiel, ladite compagnie devait à l’occasion affréter deux aéronefs de type Boeing 767-300 pour des départs annoncés le 03 septembre et des retours le 02 octobre sur les deux sites.

Dimanche soir, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, et président de la Commission nationale du Hadj, René Emmanuel Sadi, en était encore, dans un communiqué diffusé sur les ondes de la radio nationale, à appeler les pèlerins à la patience, les rassurant quant aux mesures qui étaient en train d’être prises pour leur assurer un déplacement serein pour les lieux de l’islam.

A Douala comme à Garoua, apprend-on, les personnes les plus fortunées ont dû se replier dans des hôtels pendant que les autres campent dans les aérogares, la consigne ayant été donnée à tous d’attendre l’alerte du départ. A Camair-Co, les responsables interrogés se sont refusés à toute explication sur l’absence d’avion pour les pèlerins dont chacun, selon le tarif officiel, a dû débourser 2,154 millions FCFA pour la prise en charge. Des sources introduites ont toutefois fait état de «problèmes mécaniques» survenus sur un des appareils long-courrier de la compagnie, qui serait actuellement en réparation en Egypte.

Les pèlerins attendent de pouvoir rejoindre l’Arabie Saoudite.
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