RCA: les candidats profitent du dernier jour de campagne électorale

La campagne des élections présidentielle et législatives en Centrafrique prend fin ce lundi soir après que le scrutin a été repoussé de trois jours en raison de contraintes logistiques

La campagne des élections présidentielle et législatives en Centrafrique prend fin ce lundi soir après que le scrutin a été repoussé de trois jours en raison de contraintes logistiques. Ce report au 30 décembre, qui signifie également prolongation de la campagne électorale, fait plutôt les affaires des candidats.

Certains candidats à l’élection présidentielle réclamaient sept jours de report au lieu des trois finalement annoncés pour, d’une part, satisfaire les contraintes logistiques et, d’autre part, pouvoir poursuivre la campagne électorale qui a été très courte. Dans les faits, elle aura duré moins de deux semaines après le référendum du 13 décembre.

Sitôt le report du premier tour au 30 décembre annoncé, les candidats les plus fortunés ont repris l’avion direction les provinces pour battre campagne dans le reste de la Centrafrique. Anicet Dologuélé, Désiré Kolingba, mais aussi Karim Meckassoua ont aussi prolongé leurs programmes dans l’arrière-pays. Ce dernier confiait d’ailleurs que ce report « l’arrangeait ».

Du côté des petits candidats, c’est l’occasion de visiter d’autres arrondissements de la capitale et de continuer les opérations de porte-à-porte. Les caravanes musicales qui sillonnent Bangui pour inciter les gens à voter pour tel ou tel candidat doivent s’arrêter ce lundi soir à minuit, clôture officielle des campagnes présidentielles et législatives.

Probité des autorités : la présidence répond aux critiques
En Centrafrique, la campagne en vue des élections de mercredi 30 décembre touche à sa fin. Au cours de cette campagne, des allégations et des commentaires ont été émis mettant en doute la probité de personnalités de la transition. La présidence répond par la voix de son porte-parole, Anicet Clément Guiyama Massogo.

Les candidats profitent des derniers jours pour convaincre. Ici, des partisans d’Augustin Agou, à Bangui, le 25 décembre 2015.
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Rwanda: les verts devront financer leur campagne sans aide

Le Parti démocratique vert devra se débrouiller pour financer sa campagne prochaine pour son «non» à la réforme de la Constitution

Le Parti démocratique vert devra se débrouiller pour financer sa campagne pour le «non» à la réforme de la Constitution. La Commission électorale a estimé que ce n’était pas son rôle de soutenir les campagnes des partis politiques et a jugé les accusations du petit parti d’opposition non fondées. Le Parti démocratique vert avait accusé lundi les parlementaires rwandais d’avoir, sous couvert de «consultations populaires», fait campagne en faveur d’un troisième mandat pour Paul Kagame et ce, avec l’argent de l’Etat. Le Parti vert demandait donc à la Commission électorale de financer sa campagne.

Une fois un éventuel référendum annoncé, le Parti démocratique vert pourra faire campagne tout comme les autres partis politiques. C’est en substance le message du secrétaire exécutif de la Commission électorale nationale.

Toutefois, en aucun cas la Commission ne financera le petit parti d’opposition. Ce n’est pas son rôle affirme son secrétaire exécutif Charles Munyaneza, qui de surcroît estime que les accusations du Parti démocratique vert ne tiennent pas la route.

«Je ne sais pas d’où ils tirent ces informations, tout le monde sait comment le processus s’est déroulé. Tout d’abord il y a eu des pétitions envoyées spontanément par la population. Ce que les parlementaires ont fait, c’est consulter la population à partir du contenu de ces pétitions. Donc s’ils disent ça, je pense que ce n’est pas correct», rétorque Charles Munyaneza.

Le Parti démocratique vert avait également dénoncé lundi 19 octobre des pressions d’autorités locales à l’encontre de ses militants dans certains districts du pays. Frank Habineza, son président assure s’être plaint aux autorités. «Le Parti vert ne s’est jamais plaint auprès de nous», a réagi Ladislas Ngendahimana, porte-parole du ministère de l’Administration locale. «Faire de la politique, a-t-il accusé, ne revient pas à proférer des mensonges pour gagner des points de popularité»

Les Etats-Unis insistent sur le respect de la Constitution
La sous-secrétaire d’Etat américaine, Sarah Sewall, a dénoncé toute tentative de se maintenir au pouvoir et condamné les tentations de plusieurs chefs d’Etat de la région des Grands Lacs. Et pour le Rwanda, où une réforme de la Constitution est en cours pour permettre à Paul Kagamé de briguer un 3e mandat en 2017, le mot d’ordre pour les Américains reste le même: il faut respecter les Constitutions.

Parlement rwandais.
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Algérie: Bouteflika dénonce un processus de déstabilisation de son armée

Le président algérien a profité de la commémoration de la journée du martyr pour appeler les Algériens à «faire preuve de vigilance»

Le président de la République algérienne Abdelaziz Bouteflika a dénoncé les intentions de certaines parties occultes à porter atteinte à la stabilité du pays en touchant des composantes de son armée. « Les conflits fictifs, fomentés entre les structures de l’Armée nationale populaire, relèvent d’un processus de déstabilisation bien élaboré par tous ceux que le poids de l’Algérie et son rôle dans la région dérangent », a affirmé le chef de l’Etat dans un long message écrit et lu mardi en son nom par le ministre des Moudjahidine (Ancien combattants), Mohamed Cherif Abbas à l’occasion de la commémoration de la journée du chahid (martyr) qui correspondant avec le 18 février de chaque année.

Ce message du président intervient dans un contexte de pré-campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain où particulièrement d’anciens hauts responsables et un chef d’un parti politique relayés par des médias font état de l’existence de conflits profonds entre le chef d’état-major , le général Ahmed Gaid Salah et le chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général Mohamed Lamine Médiène, dit Toufik. Ainsi, il a été rapporté que le conflit est motivé par le fait que le général Gaid Salah soutient M. Bouteflika à briguer un quatrième mandat, alors que le général Toufik s’oppose fermement à cette option.

Le président algérien a estimé que le processus de déstabilisation « peut, malheureusement, être favorisé par le comportement irresponsable des uns et le manque de maturité des autres, sous l’influence des différents volets de la guerre médiatique menée présentement contre l’Algérie, la présidence de la République, l’Armée nationale populaire et le Département du renseignement et de la sécurité ».

Pour faire face à cette menace, le chef de l’Etat a appelé les citoyens à faire preuve de vigilance pour déjouer un tel piège qui vise à affaiblir l’institution militaire. « Je demande, en vertu de mes pouvoirs de président de la République, ministre de la Défense nationale et chef suprême des Forces armées, à tous les citoyens de prendre conscience des véritables enjeux qui se cachent derrière les opinions et les commentaires faits au nom de la liberté d’expression, mais visant, en réalité, des objectifs autrement plus sournois, qui ciblent la stabilité et l’affaiblissement du système de défense et de sécurité nationales », a conclu le chef de l’Etat.

Ce message intervient en période pré_campagne électorale
Louafi Larbi/Reuters)/n

Campagne présidentielle: Mme Youssouf Hadidja Alim mobilise les troupes à Garoua

La réunion de lancement de la campagne présidentielle dans le département de la Bénoué s’est tenue le 27 septembre à Garoua

La salle de la permanence du parti RDPC de Garoua a servie de cadre à la réunion de lancement de la campagne présidentielle du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) dans le département de la Bénoué. Elle était présidée par la ministre de l’Education de base, Mme Youssouf Hadidja Alim, par ailleurs présidente de coordination départementale de cette campagne. Les militants venus nombreux se sont engagés à plébisciter à 100% le président Paul Biya lors de l’élection présidentielle du 9 octobre prochain.

Cette réunion était aussi élargie aux présidents des commissions communales et autres responsables du parti dans le département de la Bénoué. Ceux-ci vont descendre dans l’arène de la campagne présidentielle à partir du 28 septembre pour convaincre une ultime fois les électeurs de garantir la victoire de leur candidat. Mme Youssouf lors des échanges a selon les directives du Secrétaire générale du RDPC, invitée tous les responsables locaux du parti à se mettre au travail pour l’encadrement des électeurs afin qu’ils puissent avoir leur carte d’électeur et se rendre aux urnes le jour du vote et faire le bon choix. Cette réunion de lancement était également un prétexte pour l’installation des responsables de coordination communale de la campagne présidentielle. Il leur a été assigné comme mission de veiller au bon déroulement de la campagne présidentielle du RDPC dans leurs différentes zones de compétence.

C’est revigorer à fond que les militants et les responsables du parti se sont séparés pour se donner rendez-vous sur le terrain de la campagne présidentielle car la victoire du candidat Paul Biya dans le département de la Bénoué passe par là.

L’affiche du candidat du RDPC
journalducameroun.com)/n

Au début de la campagne électorale!

Désintéressement total des Camerounais pour cette élection dont les résultats, dit-on à Yaoundé, sont déjà connus d’avance

Cette campagne est lancée dans un contexte de désintéressement total des Camerounais pour cette élection dont les résultats, dit-on à Yaoundé, sont déjà connus d’avance. La rue donne vainqueur Paul Biya, 29 ans au pouvoir. Avec l’armée, l’administration et les caisses de l’État à sa disposition, on voit mal comment il pourrait perdre. Et même s’il perd, on voit mal comment la Cour suprême dont il a nommé tous les magistrats pourrait donner un résultat en sa défaveur. La commission électorale, Elections Cameroon, n’ayant pas le droit de publier même de simples tendances. C’est du moins le sentiment général dans la capitale camerounaise.

Surenchères préélectorales
Au moment où la campagne électorale est lancée, la surenchère est devenue un sport national. Des syndicats ont annoncé qu’ils mèneraient un mouvement de grève le 9 octobre, jour de l’élection. Certains d’entre eux ont été réunis au ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Si le gouvernement n’a pas trouvé des solutions à leurs revendications, ils ont promis de ne pas perturber le scrutin, dans «l’intérêt supérieur du pays». Pour sa part, Bernard Njonga, leader des paysans ne cesse de faire le tour du pays pour soumettre un «pacte agricole» à tous les candidats. Tout comme, une association de santé publique qui a soumis un contrat de soutien aux candidats sur la politique sanitaire qu’ils vont mener en cas de victoire.

Dès ce dimanche 25 septembre 2011 la campagne débute officiellement. Pourtant depuis plusieurs jours et semaines les candidats étaient actifs sur le terrain. Avec en bonne place, Paul Biya, le président sortant dont les affiches de campagne inondaient la ville de Yaoundé depuis plus d’une semaine. Il a choisi pour slogan the fresh impetus c’est-à-dire, la nouvelle dynamique. Certaines sources font état de ce qu’il pourrait lancer sa campagne officielle à Kribi, une ville balnéaire dans le sud du pays. Kah Walla, la star des médias, l’une des deux femmes en lice vient d’achever une tournée nationale où elle a sillonné 9 des 10 régions du pays. Bernard Muna, l’autre anglophone a achevé, il y a quelques jours, une tournée européenne. Jean Jacques Ekindi, le chasseur de lion a organisé un meeting très peu couru à Douala il y a quelques jours. Très peu couru à l’image du désintérêt populaire pour cette élection.

L’affiche de campagne de la candidate Kah Walla