Les sawa du Cameroun ont célébré le ngondo au Canada

Après un weekend chargé en émotion, Cyrille Ekwalla nous parle de cette édition spéciale du ngondo!

Les rives du fleuve St Laurent de Montréal ont remplacé le Wouri le temps d’un Ngondo. Vous étiez au c ur du dispositif. Que ressentez-vous ?
Si je vous dis fierté et émotion, cela peut paraître convenu et pourtant ce sont les seuls mots qui traduisent mieux que tout autre, ce que j’ai vécu… Ce que nous avons vécu ici à Montréal. Il est évident qu’en tant que duala et sawa, et au c ur du dispositif, avec d’autres, bien évidemment, ces sentiments sont décuplés. Mais en tant que camerounais, de voir comment nos compatriotes d’autres régions du pays y ont adhéré, est révélateur du fait que si le Ngondo est d’abord sawa, nous sommes sur la bonne voie, nous, sawa du Canada, pour faire du Ngondo ici en Amérique du nord, une célébration camerounaise et pourquoi pas africaine plus tard. Ce qui ne sera alors qu’un juste retour des choses, puisque le Ngondo a été rassembleur et inclusif dès ses origines

Sa Majesté, le Prince René Douala Bell, Chef Traditionnel du Peuple Sawa et Président en exercice et Garant Moral du Ngondo était des vôtres. Très belle marque d’honneur?
Plus qu’une marque d’honneur, c’est un immense privilège. Et même au-delà. Il faut peut-être rappeler que le Prince René Douala Manga Bell est acteur et témoin de plusieurs époques de l’histoire sawa et camerounaise. Il a vécu toutes les mutations, tous les bouleversements…aussi bien les moments de splendeur que les plus sombres. Nous ne pouvions rêver, imaginer mieux que lui pour « bénir » ce premier Ngondo au Canada. Il a accepté l’invitation des sawas du Canada et imaginez-vous, il a quitté le Cameroun, en compagnie du Prince Money Money Akwa, Secrétaire Général du Ngondo, le jour du Tét’Ekombo (journée commémorative de la mort par pendaison de Rudolph Duala Manga Bell et Ngoso Din) pour venir au Canada. Comment devant une telle symbolique, ne pas se sentir honoré et privilégié ? Mais aussi humble. Et je peux affirmer ici que les sawa du Canada sont conscients de cet honneur qui leur a été parfait le Prince René Duala Bell.

Parmi les activités, nous avons retenu un, le festival du poisson braisé. Parlez nous en!
Montréal est connu comme la ville des festivals en été. Et à l’occasion du Ngondo, les femmes sawa ont décidé de nommer leur barbecue (BBQ) : Festival de poissons braisés. Elles ont décidé de lier : le talent culinaire qui leur est reconnu (braiser viande ou poisson), l’élément Eau (poissons – peuples sawa), dans un cadre festivalier (Montréal): ce triptyque on le retrouve dans « Ngondo ô Canada 20009 ».

Parlez nous de solidarité Sawa
L’association Solidarité Sawa est une association de femmes sawa (natives et épouses) résidant au Canada, initiée et présidée par Mme Agnès Moume Eyoum. Cette association existe depuis 2005, mais a trouvé sa vitesse de croisière il y a deux ans environ lors d’une première manifestation du Ngondo au Canada. Cette association a donc pour socle, les femmes et depuis peu l’association Jeunesse Sawa qui y injecte un dynamisme et un souffle nouveaux.

Votre association a t’elle des contacts avec d’autres communautés camerounaises?
Oui l’association Solidarité Sawa est en contact avec toutes les autres associations ou regroupements camerounais.

lesquelles?
Vous savez que le Canada est pionnier. Les associations, tout en existant individuellement, sont représentés au sein de l’ACC (Association des camerounais du Canada) dans ce qui est appelé le Conseil Permanent. Ce qui crée inévitablement des rapports, des collaborations entre elles.

Cyrille Ekwalla, comité d’organisation « Ngondo ô Canada »
Journalducameroun.com)/n

Les sawa du cameroun fêtent le ngondo au Canada

Le fleuve St Laurent de Montréal remplacera le Wouri le temps d’un weekend!

Cette année, le ngondo a écrit une nouvelle page de son histoire, avec l’installation officielle de la célébration de la fête des peuples sawa à l’île de Montréal. Cette célébration qui s’est faite en présence du Prince René Douala Bell, a pour nom « Ngondo ô Canada ».

Rappel historique
Le ngondo c’est l’Assemblée traditionnelle du peuple Sawa. Son année de création peut se situer approximativement vers 1830. Soit une quinzaine d’années avant la mort de Ngado’a Kwa, roi des Duala à l’époque. Selon une anecdote, autrefois à Pongo dans le nord-ouest de Douala un dénommé Malobè, semait la terreur dans les marchés périodiques. Pour mettre fin à ses actes, les principaux dignitaires se réunirent pour chercher ensemble une solution à cet affaire. Cet assemblée du peuple reçu le nom de « Ngondo »qui désigne en langue Duala, le cordon ombilical reliant encore le nouveau-né à sa mère après la délivrance. De cette image, les Sawa tirèrent l’idée d’un lien devant les unir dorénavant. Ainsi le ngondo devint le symbole de leur unité. Les Chefs choisirent ainsi un jeune homme appelé Engôma pour laver l’outrage jusque là subit aux marchés de Pongo. Un duel eut lieu entre Malobè et Engôma.A l’issu duquel, Engôma eu raison de Malobè.

Aujourd’hui encore, les peuples Sawa continuent de se réunir pour célébrer leur unité. Cette assemblée est l’occasion de réjouissances chaque année au début de la saison sèche. Plus précisément le premier week-end du mois de décembre. Les tenues arborées lors de cette fête par les Sawa sont le « kaba ngodo » pour les femmes et le « sandja » pour les hommes. Pendant le ngondo, des manifestations sont organisées notamment une foire. Qui, en dehors de son côté gastronomique, comporte de nombreux concours auxquelles les ressortissants Sawa peuvent participer. Il s’agit des concours de lutte, de danses traditionnelles, l’élection Miss Ngondo qui se fait à la fois sur des critères traditionnels et occidentaux…

La clôture du ngondo se fait par «La fête de l’eau » sur les berges du Wouri. Lors de cette cérémonie à part la course des pirogues et un défilé des différents groupes de danses, associations culturelles et autres. Il existe une partie beaucoup plus sacrée. Au cours de celle-ci, un plongeur va voir les ancêtres qui se trouvent au fond de l’eau pour ramener le message de l’année suivante. Un message adressé au peuple sawa par les ancêtres.

Quelques curieux
On note également que le Ngodo qui se déroule à Douala au Cameroun attire de plus en plus de foule. En dehors des ressortissants Sawa ceux des autres ethnies du Cameroun sur les lieux de manifestation de la fête. Soit par curiosité ou par simple envie de se divertir. Il n’est donc plus rare de les rencontrer sur le site des festivités du Ngondo, parfois même vêtu de la tenue traditionnelle. Et c’est le cas d’henriette ressortissante de l’ouest Cameroun et qui dit « ne pouvoir raté pour rien au monde cet évènement ».

Ajoutons que l’édition 2009 de Ngondo au canada, rend hommage à Eboa Lotin pour son cri d’alerte à l’endroit des Peuples Sawa. En référence au titre de l’une des chansons « Mbemb’a mota Sawa » tiré de l’album « Elimba dikalo ».


peuplesawa.com)/n

Les femmes rurales du Cameroun dans une exposition photos à Montréal

La journaliste et photographe Marie Claude Simard expose des clichés de vies quotidiennes des femmes de Campo

Je rêvais d’aller en Afrique et la préservation de la forêt me passionne, alors le Cameroun s’est avéré la destination parfaite. J’ai également constaté que la gestion des ressources naturelles est portée par les femmes et j’ai vraiment été impressionnée par la solidarité féminine de ce peuple.
Marie-Claude Simard, journaliste, photographe

En mai 2007, à titre de journaliste et photographe indépendante, Marie-Claude Simard a parcouru pendant un mois le Cameroun, plus particulièrement la région de Campo Ma’an, dans la forêt équatoriale située dans le sud-ouest du pays. Elle a réalisé des photos de ces femmes dans toutes les situations de leurs vies quotidiennes et il en résulte des clichés plus vrais que nature. La journaliste en a fait une exposition qui est en cours au Canada jusqu’à la mi juin. Une autre façon de rentre hommage aux femmes rurales.

Photo de l’expo
Marie-Claude Simard)/n

En compagnie de la présidente de la plate-forme des femmes de Campo Ma’an, Hélène Eboto, j’ai visité plusieurs villages bantous et pygmées. Les femmes de ces deux groupes ethniques qui cohabitent dans la forêt depuis des millénaires, nous ont parlé de leurs activités, de leurs aspirations et des défis qu’elles doivent relever. Mon exposition rend hommage à la force des femmes rurales camerounaises et à leur volonté de créer une société juste basée sur des principes de gestion durable de la forêt.

Situé a près de 75 kms de Kribi a coté de la frontière de la Guinée équatoriale, Campo fait partie intégrante de la forêt côtière du bassin du Congo et possède une côte protégée. La région abrite une population d’environ 60.000 habitants, répartie entre différentes ethnies de fermiers, chasseurs et/ou pêcheurs: les Bulu, Ntumu, Batanga, Lyassa, Mabea et Mvae et les pygmées Bagyeli. Ce sont ces derniers qua la canadienne a filmés durant son séjour en mai 2007.

Quelques photos de l’expo ici !

Jusqu’au 17 juin 2009

Marie Claude Simard
photo.net)/n

La dépouille de Jean Marc Ela est arrivée au Cameroun samedi

Décédé au Canada, le sociologue et prêtre camerounais sera inhumé le 27 janvier 2009.

Les camerounais vont pouvoir rendre un dernier hommage à Jean Marc Ela. La dépouille mortuaire du prêtre diocésain arrive ce samedi dès 18h à l’aéroport de Nsimalen à Yaoundé au Cameroun. D’où elle sera transportée directement à la paroisse de Melen à Yaoundé. Paroisse dans laquelle le sociologue camerounais officiait avant son départ pour l’exil à Montréal au Canada. Une messe d’action de grâce est prévue à cet effet à 21 heures ce même jour dans la chapelle de Melen. Egalement au programme, un hommage académique à titre posthume sera rendu au sociologue à l’amphi 700 de l’université de Yaoundé 1, lundi à 10h. Avec au menu des interventions des enseignants et des autorités académiques. Mardi 27 janvier 2009, sa dépouille sera transférée à Ebolowa, son village natal où il sera inhumé le même jour.

L’Abbé Jean Marc Ela est décédé le 25 décembre 2008 des suites du Cancer, à l’âge de 72 ans. Il est décédé dans son exil à Montréal au Canada, pays qui l’hébergeait depuis son départ du Cameroun en 1995, au lendemain de l’assassinat du Père Engelbert Mveng.

C’est un sociologue et théologien. Il fait ses études de théologie à Paris à Strasbourg. Pour lui, la théologie est un exercice de recherche de libération et d’affranchissement des peuples opprimés. De son vivant, Jean Marc Ela s’est illustré comme chantre de la dénonciation de divers maux qui détériorent l’Afrique. D’où son acharnement à défendre un continent plongé dans les affres de la pauvreté et de la misère. L’Afrique va donc bientôt ensevelir une de ses têtes bien faite et couronnée ; une voix qui résonnera toujours dans le combat pour la libération de l’Afrique; une lumière qui éclairait jusque-là, la pensée africaine. D’après des informations recueillies dans le site centreafrika, Ses livres sont très connus en Afrique et apportent en Europe la parole d’un homme de foi et d’un homme de vérité. Homme de vérité, il le paye cher puisque en 1994, menacé de mort, il a été obligé de prendre le chemin de l’exil comme malheureusement trop d’hommes de sa trempe. Parlant d’un hypothétique pape noir.

Il laisse des ouvrages et des enseignements. Entre autres ouvrages, l’on peut citer Cheikh Anta Diop ou l’honneur de Penser, Restituer l’histoire aux sociétés africaines, Promouvoir les sciences sociales en Afrique Noire, Le Cri de l’homme africain, L’Afrique à l’ère du savoir : science, société et pouvoir, Recherche scientifique et crise de la rationalité, Les cultures africaines dans le champ de la rationalité scientifique, La recherche africaine face au défi de l’excellence scientifique, Travail et entreprise en Afrique.
Jean Marc Ela a professé à l’Université de Yaoundé I dans des disciplines comme la sociologie, l’anthropologie et la théologie, des domaines dans lesquels il était nanti de trois doctorats. Également, il a enseigné dans plusieurs Universités canadiennes, entre autres, l’Université Laval de Québec et à L’université du Québec à Montréal (Uqam). Il a aussi exercé un ministère paroissial notamment dans le Grand-nord auprès des Kirdis aux côtés de Baba Simon et à la paroisse de Melen à Yaoundé.
Jean Marc Ela est un être que les africains et en particuliers les Camerounais ne sont pas prêts d’oublier.

Jean Marc Ela
Journalducameroun.com)/n

Yang Philémon: Un magistrat aux destinées de Camair Co

Il est ancien ministre, ancien haut commissaire et actuel secrétaire général adjoint à la présidence de la République

Ancien ministre, ancien haut commissaire du Cameroun au Canada, actuel secrétaire général adjoint à la présidence de la République, Yang Philémon va désormais chapeauter le conseil d’administration de la Camair Co.

Parce qu’il est un homme du sérail, sa nomination au poste de président du conseil d’administration de la nouvelle compagnie aérienne Camair Co est tout, sauf une surprise. Actuellement secrétaire général adjoint à la présidence de la République du Cameroun, Yang Yunji Philémon est de ceux dont les noms ont souvent été cités pour devenir premier ministre. D’abord parce qu’il est ressortissant de la région du Nord-Ouest, vivier des « premier ministrables » depuis plus de deux décennies et aussi parce qu’il a le profil de l’emploi.

Yang Philémon
Journal du Cameroun)/n

Titulaire d’une licence en Droit obtenue à l’Université de Yaoundé, le tout premier commandant en chef du conseil d’administration de la Camair Co a connu une ascension exaltante. Magistrat diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (Enam), section magistrature, il est nommé, en Janvier 1975, au parquet de la Cour d’Appel de Buéa où il va officier comme procureur. Juste le temps de se familiariser avec les prétoires où il passe à peine 6 mois. Il est ensuite propulsé au gouvernement le 30 Juin 1975. Il devient alors vice-ministre de l’Administration territoriale. Trois ans plus tard, le 2 Mai 1978, il est nommé Ministre de l’Elevage et des Industries animales. Il y restera jusqu’au 4 Février 1984, date à laquelle il quitte le gouvernement. Après près de 8 mois de passage à vide, il fait ses valises pour le Canada le 23 Octobre 1984, date à laquelle il est nommé ambassadeur du Cameroun dans ce pays de l’Amérique du Nord. Lorsque le Cameroun adhère au Commonwealth, en 1995, la désignation de son titre va subir une modification sémantique : l’« ambassadeur » devient « haut commissaire » du Cameroun au Canada. Mais, cela ne change rien à sa longue carrière diplomatique. Il passe en effet 20 ans à ce poste dont 10 ans en tant que doyen du corps diplomatique accrédité au Canada. En 1999, alors qu’il est haut commissaire du Cameroun dans ce pays, Paul Biya, chef de l’Etat, va se décommander d’une rencontre avec la communauté camerounaise, alors que celle-ci s’était pliée en quatre pour le recevoir et lui exprimer ses doléances. C’était lors du sommet de la Francophonie qu’avait accueilli le Canada en cette année là. L’on aurait pu considérer cela comme un désaveu de la part du chef de l’Etat. Faux. En décembre 2004, Yang Philémon rentre au Cameroun par la grande porte. Il est nommé secrétaire général adjoint à la présidence de la République. Depuis lors, il n’a pas quitté les couloirs feutrés de la présidence où l’on le retrouve parfois dans les délégations retreintes du président Paul Biya pendant ses séjours à l’Etranger. Une position éminemment privilégiée.

A 61 ans, il devient ainsi le président du tout premier conseil d’administration de la Cameroon Airlines Corporation. Un conseil d’administration qui sera constitué de M. Mendouga Paul Alain, représentant du ministère des transports, M. Nguenang Joseph Désiré, représentant du ministère des finances et Mme Ngomo Angeline Florence représentante du ministère du Tourisme.

Yang Philémon
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La compagnie aérienne Camair Co, créée le 11 Septembre 2006 par décret présidentiel N°2006/293, après l’échec de la défunte compagnie aérienne (Cameoon Airlines), est une société à capital public qui est appelée à remplir plusieurs missions : « l’organisation et l’exploitation des transports aériens réguliers, supplémentaires ou spéciaux, de passagers, de marchandises ou de poste, au moyen de tous aéronefs et par tous autres modes de transport terrestre ou maritime qui pourraient être nécessaires pour assurer l’exploitation desdits services, et généralement toute activité de transport aérien ; l’achat, l’affrètement et la location de tous matériels et de toutes fournitures afférentes à l’exploitation des services aériens et à toute activité de transport aérien ; la conclusion de tous accords et l’exécution de toutes opérations commerciales et financières utiles à la réalisation de son objet social ; et généralement, toutes les opérations commerciales, industrielles, mobilières, immobilières et financières qui se rattachent, directement ou indirectement, aux missions définies ci-dessus ou de nature à favoriser leur développement».
La Cameroon airlines corporation (CAMAIR-CO), la nouvelle compagnie nationale de transport aérien, devrait bientôt lancer ses activités avec une flotte de 4 aéronefs. L’Etat camerounais pourrait alors céder 51% des parts à des opérateurs privés.

Flotte de la défunte Camair
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