Jean Bruno Tagne « C’est sa part du Cameroun que Paul Biya a donné »

Le journaliste a réagit suite à la réélection de Cavaye Yeguié à la tête de l’Assemblée nationale.

Le roi Cavaye
Il n’y a rien de surprenant dans cette bérézina que vient de subir le très brave Jean Michel Nintcheu face l’éternel président de l’Assemblée nationale Cavaye Yeguié Djibril. L’hémicycle c’est lui. Il y règne en maître absolu. C’est sa part du Cameroun que Paul Biya a donné. Il n’entend le partager avec personne.
Un jour qu’un député de l’opposition (aujourd’hui décédé) un peu turbulent avait tendance à franchir la digue fixée par le président, Cavaye, courroucé et depuis son perchoir va lui lancer ces propos : « Je t’attends quand tu viendras dans mon bureau me demander les missions ! » Cela n’avait choqué personne. Beaucoup on rit. Aux éclats…
Le vieux les tient PRESQUE tous en laisse – pouvoir et opposition – par le porte-monnaie…
C’est sûr ; ce n’est pas de là que viendra la révolution.

Microprojets: La grande interrogation sur l’utilisation des fonds remis aux députés

Le président de l’Assemblée nationale Cavaye Yeguie Djibril a instruit que soit rendu compte de la situation de cette dotation

Le président Cavaye Yeguie Djibril de l’assemblée nationale camerounaise a demandé que lui soit rendu compte de l’utilisation faite par les députés, des fonds remis à eux dans le cadre du soutien aux microprojets. Une correspondance datée du 11 mars, portant sur « le rapport d’exécution des microprojets parlementaires 2010 », est ainsi affiché au parlement à Ngoa-Ekellé, et à l’hôtel des députés où descendent la majorité des députés pendant les sessions parlementaires. La note demande aux députés, de bien vouloir déposer les rapports d’exécution des microprojets parlementaires de l’exercice 2010, aux cabinets des questeurs de l’Assemblée nationale au plus tard le mercredi 16 mars 2011. Ces rapports apprend-on aussi, devraient permettre l’engagement des procédures en vue de la mise à disposition des députés de l’enveloppe allouée aux microprojets de l’exercice 2011 et le contrôle de l’exercice 2010. Il est difficile de savoir si la mesure a été suivie par les députés. Les questeurs qui ont la responsabilité d’assurer la récupération de ces rapports se refusent à tout commentaire sur le sujet. Nous ne souhaitons pas discuter des choses qui relèvent de la cuisine interne stricte du parlement ; s’il y a des inquiétudes, nous les réglons dans le cadre de l’assemblée nationale a confié et encore sous le couvert de l’anonymat, un des questeurs rencontrés dans les couloirs de l’assemblée nationale. Il existe très peu de transparence autour de cette question. Un autre député qui a accepté de parler sous couvert de l’anonymat lui aussi, a fait savoir que les attributions des sommes est très souvent automatique, et que le contrôle interne effectué sur leurs affectations relève plus de la routine que d’un véritable audit.

Peu de microprojets financés sont aujourd’hui identifiables
Sur le terrain pourtant, il est difficile de démontrer une utilisation pertinente faite de ces fonds par les parlementaires. Pourtant la question est toujours d’une importance capitale lors du vote de la loi des finances. Interrogés sur les origines de la pratique, un ancien député a fait savoir que l’idée des microprojets était de permettre au député, en tant que représentant du peuple, d’avoir des moyens pour subvenir aux petits besoins de sa population. Il était question qu’il ne soit pas obligé de toujours écrire au gouvernement et attendre que les fonds soient débloqués sur le budget d’investissement public pour résoudre des problèmes conjoncturels qui pourraient survenir. De nombreux observateurs s’interrogent sur la pertinence d’une telle disposition. Même les modérés estiment que le contrôle devrait être plus strict. Il s’agit de l’argent public et il devrait faire l’objet d’un audit aussi rigoureux que toutes les autres affectations d’argent effectuées à base des impôts, a fait savoir un expert en financement public. Pour d’autres observateurs plus radicaux, la mesure ne se justifie pas. La réalisation des microprojets visant à améliorer le sort des populations camerounaises est du ressort du gouvernement. Ce sont des actes qui sont inscrits dans le budget. Le rôle du député est d’étudier et de voter les lois. Lui allouer une certaine somme pour réaliser quelque projet que ce soit pour ses populations c’est en fait lui donner les moyens d’acheter les consciences des pauvres populations, l’autorisation de faire la promotion de son image avec l’argent du contribuable, c’est encourager la corruption, le vol, et la mal gouvernance faisait savoir en décembre 2010 Atangana Nsoe, président du parti Grand Cameroun.

Pour une annulation de la pratique ou tout au moins un contrôle rigoureux
Les députés reçoivent chaque année 8 millions de FCFA pour financer des microprojets. Cela fait 40 millions pour chaque député après chaque législature qui dure cinq années. La mesure disait-on devait permettre aux partis issus de l’opposition d’avoir des moyens de mener des actions fortes. On déplore cependant aujourd’hui, le fait qu’aucun contrôle rigoureux n’est mené sur cette dotation qui pourtant provient de l’argent du contribuable. Les seules sanctions jusqu’ici observées ont été politiques. On reproche aussi à la pratique le fait qu’elle viole le principe budgétaire de la séparation entre les ordonnateurs et les comptables. Le député a pour mission de voter les lois et de veiller à leur application. Il est le représentant du peuple à l’Assemblée nationale et joue un rôle particulier de contrôle de l’action gouvernementale. En effet, c’est au gouvernement qu’il revient d’exécuter des projets. La loi veut ainsi que tout argent sorti des caisses de l’Etat soit suivi d’un contrôle. Il existe au Cameroun au moins trois instances de contrôle de la dépense publique, le contrôle supérieur de l’Etat, la cour des comptes et les commissions du parlement. Aucune de ces instances ne s’est jamais penchée véritablement sur le sujet. En l’Etat actuel des choses, il apparait difficile de mettre un terme à la mesure. La note du président de l’assemblée nationale est de ce fait considérée comme une formalité. En 20 ans, aucun député n’a jamais été épinglé en raison d’un soupçon de détournement des fonds destinés aux microprojets. Plus grave même, les partis d’opposition émargent dans cette cagnotte tout en criant sincèrement à la corruption au sein de l’administration publique. Ironie du sort, les députés en décembre 2010 estimaient qu’il fallait augmenter cette enveloppe.

Cavaye Yeguie Djibril reste PAN (président de l’Assemblée Nationale) du Cameroun
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Séance extraordinaire de l’Assemblée Nationale ce mercredi

Les députés se réunissent depuis ce matin pour examiner des questions électorales et d’énergie

L’information a été donnée mardi après-midi alors même que se tenait la dernière séance plénière de la session ordinaire de mars. Cavaye Yeguié Djibril le président de l’assemblée nationale, a convoqué l’Assemblée nationale en session extraordinaire ce mercredi. Objet de la session, l’examen de trois projets de loi : le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi portant création, organisation et fonctionnement d’Elections Cameroon (Elecam) ; le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 17 septembre 1992 fixant les conditions d’élection et de suppléance à la présidence de la République ; et enfin, le projet de loi régissant le secteur de l’électricité au Cameroun. Il reste difficile de comprendre dans quel contexte s’est décidé l’examen de ces lois. La polémique qui était née autour des textes d’Elections Cameroon, avait fait prévoir qu’il fallait nécessairement qu’il fasse l’objet de modification. L’inconnu cependant reste la nature des modifications qui seront apportées. Des commentateurs se prennent à faire savoir que le président Biya dans un souci d’apaisement social, aurait souhaité accorder des concessions à ses adversaires politiques. Pour ce qui est du projet de loi sur l’énergie, il intervient dans un contexte d’insuffisance de l’offre, et surtout du lancement de projets énergétiques. Il y a quelques jours, des responsables du groupe Rio Tinto Alcan, acteur majeur du secteur, ont animé une séance plénière à l’Assemblée nationale. L’arrivée du projet de loi fait-on savoir, indique le souci pour le gouvernement de préciser les rôles des différents intervenants, et d’accompagner le développement annoncé du secteur par un cadre juridique et institutionnel favorable.

Si on peut être surpris du fait que ces projets soient examinés en session extraordinaire, on l’est moins sur l’opportunité de l’examen de ces lois. Si le problème des inscriptions sur les listes électorales semblait avoir été déjà été résolu avec la remise de la gestion du processus à Elecam, il s’est toujours cependant posé le problème de l’existence des différentes dispositions contenues dans les autres textes de lois, qui eux n’avaient pas été modifié. La loi de 1992 objet de la révision, accordait une place importante à l’administration dans l’organisation des élections. Sont aussi attendus l’orientation que le parlement donnera des dispositions relatives à la majorité électorale, les règles de gestion de conflits issus des élections. Au sortir de cette révision, ELECAM devrait gagner encore quelques points d’autonomie technique. Mais cela risque de ne pas suffire pour l’opposition, dont les revendications portaient sur plusieurs autres points. Source de protestations potentielles, le sort réservé aux actes pris par l’administration dans le cadre de la loi de 1992. Rien ne permet de dire si ces actes seront annulés ou conservés. D’un autre côté, cette session extraordinaire permet de contourner une demande forte des opposants et de plusieurs membres de la société civile, l’adoption d’un nouveau code électoral. Il faudra patienter encore, pour être fixé sur les décisions qui seront prises.

Image d’illustration
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Cameroun: Cavaye Yeguie Djibril réélu comme président de l’Assemblée nationale

A la tête du parlement depuis 1992, il a été réélu sans surprise

Elu presque par acclamation.
Pour cette année législative au Cameroun, c’est une fois de plus Cavaye Yeguie Djibril qui va présider la chambre des représentants. Le député du mayo Sava a été réélu ce jeudi 10 mars 2011 par 143 voix pour contre 17 abstentions. Il est crédité de 2 voix supplémentaires, par rapport à l’année dernière où il eu 141 voix et on parlait déjà de plébiscite. Cavaye s’est dit satisfait tout en rendant hommage au président Paul Biya. « Ma reconnaissance va à son excellence Paul Biya, président de la république, et président de notre parti le RDPC, qui a accepté ma candidature à ce prestigieux poste » a-t-il déclaré à l’issue du vote. Il a aussi fait savoir que cela constituait selon lui une marque de confiance et de reconnaissance d’un travail bien accompli jusqu’ici. Cavaye Yeguie Djibril était déjà bien parti pour être réélu. Rien dans l’establishment politique du RDPC n’indiquait une rupture. Toutes les tractations organisées au sein du comité central tant le week-end dernier qu’en début de semaine indiquaient que la stabilité et la continuité devaient primer. Cavaye Yeguie a aussi fait savoir que sa réélection était une victoire de la démocratie. Mais dans les coulisses, on critique le Diktat du parti. Sous le couvert d’anonymat, des politicien de tous les bords critiquent le fait que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale soit si verrouillé au point où les élections du bureau se sont toujours avérées comme une simple formalité ou encore, la confirmation des instructions du président Biya. Un autre membre du RDPC, le parti au pouvoir a été réélu lui aussi par acclamation. Il s’agit d’Hilarion Etong.

. Malgré un bilan mitigé
Cavaye Yeguie né en 1940 à Mada dans la région de l’extrême nord, est élu pour la première fois président de l’assemblée nationale en 1992. Son bilan à la tête de l’hémicycle reste très mitigé. Horsmis les périodes de braise avec une forte présence de l’opposition dans l’hémicycle, le parlement semble être devenu aujourd’hui, une caisse de résonnance du pouvoir exécutif, lui aussi entre les mains du RDPC. Le contrôle parlementaire a perdu de sa pertinence et l’assemblée nationale a été plusieurs fois placée au c ur de nombreux scandales. Aux yeux de certains médias, le président de l’assemblée national est aussi remarqué par le fait d’avoir fait entrer 11 membres de sa famille dans l’administration publique camerounaise, soit un membre de la famille par année. « Dans la période comprise entre 1996 et 2011, 11 proches parents du président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, ont été admis à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), véritable moule des cadres de l’administration camerounaise» peut on lire dans un récent dossier du journal Le Jour. L’enquête du Jour révèle aussi, que le gros de cet effectif, 09 proches parents, a intégré l’Enam, cycle A et cycle B confondus, dans la période comprise entre 2006 et 2011. Il faut souligner que pour la seule année 2010-2011, trois proches parents du président de l’Assemblée nationale ont été admis au concours d’entrée à l’Enam. Une pratique qui n’est pourtant pas loin du népotisme souvent décrié par le président de la république.

Cavaye Yeguie Djibril reste PAN (président de l’Assemblée Nationale) du Cameroun
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Sahara Occidental: Cavaye Yeguie Djibril réaffirme le soutien du Cameroun au Maroc

La déclaration été faite à l’occasion de sa visite de travail à Rabat

Le Cameroun pour un Sahara occidental marocain.
Le président de l’Assemblée nationale du Cameroun en visite à Rabat au Maroc, a fait savoir lundi 10 janvier 2011, que son pays soutenait l’idée d’un Sahara autonome sous souveraineté marocaine. «La position du Cameroun à propos de la question du Sahara, tout le monde la connaît (…) le Sahara est marocain», a déclaré à la presse Cavaye Yeguie Djibril, à l’issue d’un entretien avec le président de la Chambre des représentants du Maroc, Abdelwahed Radi. Cavaye Yeguie Djibril effectue depuis le 09 janvier dernier, une visite de travail dans le royaume Chérifien. Une déclaration reprise en ch ur par de nombreux média au Maroc, qui ne rejette aucune forme de soutien pour son objectif de maintien de son contrôle sur le Sahara Occidental. Sur le sujet, le président marocain de la Chambre des conseillers, M. Mohamed Cheikh Biadillah, qui recevait Cavaye Yeguie Djibril, a rappelé le soutien de la communauté internationale à l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara dans le cadre de la souveraineté nationale du Maroc et de son unité territoriale, indiquant que cette proposition permettra aux pays maghrébins de construire un grand rassemblement intégré et de relever les nouveaux défis communs. Le Sahara occidental il faut le rappeler, est un territoire de 266 000 km² du Nord-Ouest de l’Afrique, bordé par la province marocaine de Tarfaya au nord, l’Algérie au nord-est, la Mauritanie à l’est et au sud, tandis que sa côte Ouest donne sur l’Atlantique. Territoire non autonome selon l’ONU, cette ancienne colonie espagnole n’a toujours pas trouvé de statut définitif sur le plan juridique, plus de trente ans après le départ des Espagnols en 1976. Le Sahara occidental est en proie à un conflit opposant les indépendantistes sahraouis au Maroc qui revendiquent sa souveraineté sur l’ensemble du territoire. Devenu un enjeu global illustrant la rivalité entre le Maroc et l’Algérie, le dossier saharien bloque toujours la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

Aucune déclaration sur les retombées économiques de ce voyage
Cavaye Yeguie Djibril a été reçu ce même lundi, par le premier ministre marocain, Abbas El Fassi. Les discussions ont porté sur les relations bilatérales et la coopération entre le Maroc et les pays africains en général et le Cameroun en particulier. Il aussi été question du soutien apporté par le Maroc aux camerounais, notamment en matière d’éducation et de formation, selon un communiqué de la Primature marocaine. Le président de l’assemblée nationale camerounaise a aussi été reçu par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri. La dynamisation de la commission mixte Maroc-Cameroun aura été au centre de cette rencontre, selon les déclarations de Cavaye Yeguie Djibril, qui a souligné devant la presse marocaine l’importance de cette commission dans la mesure où elle permet de « décider sur nombre de projets ». Pour sa part, M. Fassi Fihri a souligné que cette rencontre a été une occasion pour « rappeler l’intérêt qu’accorde Sa Majesté le Roi Mohammed VI, au développement et renforcement des relations avec le Cameroun, ses institutions et son peuple ». « Nous nous sommes félicités conjointement de la qualité exceptionnelle de nos accords bilatéraux et de l’évolution enregistrée notamment en matière des investissements marocains au Cameroun », a-t-il fait savoir. Il a été indiqué, par ailleurs, que la commission mixte devrait se réunir « dans les prochains mois pour confirmer et conforter cette coopération bilatérale ». Cavaye Yeguie Djibril, qui conduit une délégation de parlementaires camerounais est en visite dans le Royaume depuis le 9 janvier. Il a eu à cette occasion des entretiens avec plusieurs autres responsables marocains. Sa visite s’est achevée le mardi 11 janvier 2011. Mis à part un nouveau pas éventuellement accompli vers le rayonnement diplomatique, la balance commerciale avec le Maroc reste largement déficitaire pour l’économie camerounaise, qui a peu à offrir à un pays dont les objectifs aujourd’hui sont de s’arrimer aux standards de l’Union Européenne.

Le Premier ministre du Maroc, Abbas El Fassi a reçu, lundi à Rabat, le président de l’Assemblée nationale du Cameroun, Cavaye Yeguie Djibril
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Cameroun: Le président de l’assemblée nationale Cavaye Yeguie Djibril exige le respect des députés par les ministres

Il est revenu sur cette question à l’ouverture de la 3e et dernière session 2010

Les ministres invités à mieux respecter les députés
Le discours du président Cavaye Yeguie Djibril de l’assemblée nationale a réussi à faire l’unanimité. Ouvrant les travaux de la troisième et dernière législature pour l’année 2010, il a soulevé la question du manque de respect de certains ministres à l’égard des députés de la nation.

Certains membres du gouvernement se rendent systématiquement indisponibles quant il s’agit de recevoir les députés. Pire, il y a quelque temps, d’autres ont été au centre de scènes publiques d’un surréalisme grotesque portant par-là même atteinte à la dignité du député.
Cavaye Yeguie Djibril, président de l’assemblée nationale

Cette question anodine d’apparence cache pourtant un profond malaise, qui touche toute l’activité parlementaire au Cameroun. Les membres du gouvernement n’ont pas souhaité commenter cette affaire. Le fait est que la fonction de député est parfois occupée par des personnes qui sur le plan politique, économique et social, n’ont de projets que très peu structurés. Lorsqu’ils rencontrent les ministres c’est généralement pour obtenir que soit exécuté dans leurs circonscriptions de législature, un marché public, qui souvent profite à un de leurs proches. Des attentions que les députés revendiquent de bonne guerre, puisque les projets de loi de finance du gouvernement ne font pas toujours l’objet d’un examen assez rigoureux. Interpellés depuis plusieurs années sur la question de l’excédent budgétaire cumulé du Cameroun par exemple, les députés ont toujours donné un blanc-seing aux responsables de département ministériel, espérant en retour quelques concessions. Ça marche comme cela dans tous les pays du monde, sauf qu’au Cameroun les députés font du lobbying pour leurs intérêts personnels, a commenté un observateur qui était présent dans la salle.

Un problème qualifié de secondaire par rapport à l’importance de la session
L’examen de la loi de finance 2011, sera le point important de cette session parlementaire. Mais le président Cavaye a déjà annoncé, la tendance sera à l’austérité. S’appuyant sur le fait que la crise économique née de la crise financière de 2008 continue à produire des effets pervers sur l’économie camerounaise, il a invité le gouvernement à faire preuve de réalisme dans les propositions qui seront bientôt soumises aux députés. Il a préconisé le même réalisme dans le processus de mise en place et de gestion de l’emprunt obligataire dont l’accord vient d’être signé entre le Cameroun et certaines banques locales. Le président de l’assemblée nationale a aussi abordé le cas Dieudonné Ambassa Zang, l’ancien ministre et député, qui sous le coup d’une levée de l’immunité parlementaire à quitté le pays. Le président de l’assemblée nationale a qualifié son attitude de fuite en avant. Cette session législative est l’une des plus importantes au Cameroun. Elle se déroule à la veille d’une élection déterminante. Elle se déroule aussi alors que la décentralisation est en plein processus d’achèvement, avec la compétence effective de certaines collectivités territoriales dans le domaine de la fiscalité. Elle se déroule enfin à un moment où le Cameroun est face aux délais qu’il s’était fixé pour résoudre un grand nombre de problèmes, notamment énergétiques, avec un déficit annoncé en 2011, industriels, avec de nombreux projets non encore débutés et financiers, avec la difficulté qui a été observée chez l’Etat à mobiliser une épargne nationale suffisante, afin d’impulser son développement. Pour cette raison, de nombreux observateurs estiment que le fait d’aborder le rapport entre les députés et les ministres au Cameroun, était certes pertinent, mais plus divertissant que crucial, dans le cadre d’une législature aussi importante que celle-ci

Cavaye Yeguié Djibril, président de l’assemblée nationale
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Cameroun: Désaccord sur le doyen d’âge du parlement

Le député le plus âgé du parlement Peter Cho Fonso du Sdf est mis en mission par le président de l’Assemblée nationale.

La séance plénière d’ouverture de la session de mars 2009 a été présidé le mardi 04 dernier par un bureau d’âge conduit par Joseph Mboui, député RDC de la Sanaga Maritime, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée. Simple routine diront certains. Pourtant derrière cette observation simple du règlement intérieur de l’assemblée nationale se cache un réel point de désaccord entre Cavaye Yeguie Djibril président de ladite assemblée et l’ensemble des députés du groupe parlementaire SDF (Social Democratic Fund)
Peter Cho Fonso, député Sdf de la Momo devient suite au renoncement de sa chaise de député par l’Honorable Abba Boukar député RDPC et ancien doyen d’âge le nouveau doyen d’âge. Cette situation a donné lieu aux députés SDF d’obtenir conformément aux dispositions de l’article 09 du chapitre 3 du règlement intérieur de l’assemblée nationale en son alinéa 4 qui dispose : Au début d’une législature, ainsi qu’à l’ouverture de la première session ordinaire de l’année législative de l’Assemblée Nationale, le plus âgé des membres présents et les deux plus jeunes forment le Bureau d’âge qui reste en fonction jusqu’à l’élection du Bureau définitif.

Assemblée nationale du Cameroun
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Seulement comme lors de la session de mars 2008, le doyen d’âge au parlement n’était pas présent à l’ouverture de la session de mars. Son nom n’a pourtant pas été cité parmi les députés ayant déclaré leur absence. Le président du groupe parlementaire Sdf à l’Assemblée nationale, Joseph Banadzem, aurait révélé au quotidien le jour qu’il se trouve en ce moment en mission parlementaire à Libreville au Gabon, à l’initiative de Cavaye Yaguié Djibril. C’est une man uvre délibérée du président de l’Assemblée nationale pour empêcher notre camarade de présider l’ouverture de cette session qui coïncide avec l’élection du bureau de la chambre. Peter Cho Fonso est né le 15 novembre 1937 et Joseph Mboui le 21 avril 1938. Il va de soi que c’est le premier qui doit présider l’ouverture de la session de mars. Mais depuis l’année dernière et à la même période, il est en mission au moment où s’ouvre la session. En mars 2008, il a séjourné à Londres en Angleterre toujours pour une mission parlementaire et n’est revenu qu’après l’élection du bureau indique Joseph Banadzem. Le leader du groupe parlementaire se plaint de n’avoir jamais été informé par Cavaye Yeguié Djibril à chaque fois qu’il a mis Peter Cho Fonso en mission. Ce sont ses prérogatives de mettre les députés en mission en sa qualité de président de l’Assemblée nationale mais également, moi, en qualité de président de groupe parlementaire, je dois être au moins informé avant ou au moment où la décision est prise pour qu’un membre de mon groupe se rende en mission, ajoute Joseph Banadzem. Le vice-président de l’Assemblée nationale, Joseph Mbah Ndam, député Sdf de la Momo, partage le point de vue de son président de groupe et indique qu’il s’agit d’une grosse man uvre de tricherie avec le règlement intérieur orchestrée par Cavaye Yéguié Djibril.

Au sein de l’opinion du moins celle au courant de l’affaire, le SDF ferait encore étalage de son manque de cohérence, car beaucoup de questions restent en suspend. Si le président de l’assemblée nationale n’informe pas le groupe parlementaire SDF de la mise en mission d’un des leurs le SDF n’a-t-il pas des mécanismes intérieurs de discipline partisane permettant d’éviter de telles surprises ? Par ailleurs une autre question s’est posé de savoir si le député concerné était dans l’obligation statutaire d’accepter ces missions alors même qu’il a conscience de son importance stratégique en de tels moments. Toutes ces interrogations semblent laisser l’opinion publique perplexe quant aux démarches du SDF

John Fru Ndi, chairman SDF
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Cameroun: Voici la composition du nouveau bureau de l’assemblée nationale

Cavaye Yeguié Djibril reste au perchoir après une élection sans surprise

C’est sans grande surprise que sur 150 votants, 140 ont accordé leurs suffrages à Cavaye Yeguié Djibril, reconduit de fait à la présidence de l’auguste chambre.

Les quelques changements significatifs sont dans le camp du RDPC. Abunaw Rose Agbor, Paul Danata et Wa Mathurin n’ont pas été reconduits par le RDPC aux postes de vice-présidents. Par contre Adjibolo Philémon, Monjowa Lifaka Emilia, et Calvin Foinding ont été élus vice présidents pour le compte du RDPC. Fotso Joséphine a été également promue secrétaire. Au groupe parlementaire RDPC, c’est désormais Muyali Boya Mary épouse Meboka, député du Ndian qui occupera les fonctions de vice-présidente en remplacement de Monjowa Lifaka Emilia.

Cavaye Yeguié Djibril, président
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Voici la composition du nouveau bureau.
Président: Cavaye Yeguié Djibril, RDPC

1er vice président: Etong Hilarion, RDPC

Les vice-présidents:
1.Baoro Théophile, RDPC
2.Monjowa Lifaka Emilia, RDPC
3.Mbah Ndam Joseph Njiang, SDF
4.Adjibolo Philémon, RDPC
5.Foindjing Calvin, RDPC

Les questeurs
1.Kamsouloum Abba Kabir, RDPC
2.Nji Fidelis Muh Zia, RDPC
3.Awudu Mbaya Cyprian, SDF
4.Ndoumou Pauline, RDPC

Les secrétaires
1.Silikam née Manamourou Isabelle, RDPC
2.Nkodo Dang Roger, RDPC
3.Fotso Joséphine, RDPC
4.Mehande Brigitte épouse Abdoul Bagui, RDPC
5.Tomaino Ndam Njoya Hermine Patricia, RDPC
6.Mgbatou Pierre, RDPC
7.Ateawung Foju Bernard, RDPC
8.Amadou Mohaman, UNDP
9.Mendoua née Atangana Céline, RDPC
10.Eyebe Lucas, RDPC
11.Youssouf Adoum née Hadidja Alim, RDPC
12.Dooh Collins Albert, RDPC


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