Banque : l’Etat cherche un repreneur stratégique pour la Commercial Bank-Cameroun

L’annonce a été faite par Louis Paul Motaze, ministre des Finances.

Dans un communiqué signé le 06 mars dernier mais rendu public seulement le 18, le ministre des Finances Louis Paul Motaze a annoncé le processus de désengagement de l’Etat du capital de la banque.

Le consortium de conseils qui accompagne l’État du Cameroun dans son opération de cession partielle de ses 98% de parts détenues dans la Commercial Bank-Cameroun est coiffé par Rothschild & Co.

Le processus de sélection d’un repreneur stratégique devrait aboutir à la signature d’un accord de rachat d’ici la fin du premier semestre 2024, suivie de son introduction en bourse.

La clause de désengagement contenu dans le plan de restructuration prévoit selon le site d’information Ecomatin, que 51% des parts soient revendus à un partenaire de référence, 30% placés à la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique Centrale (Bvmac) basée à Douala, et l’Etat du Cameroun ne conserverait que 17%.

Les 2% restants appartiennent à la compagnie d’assurance Allianz Cameroun. Avant la mise sous séquestre de ses actions en 2013, Yves Michel Fotso y détenait plus de la moitié du capital (via Capital Financial Holdings Luxembourg, 46,57 % ; Fotso Group Holdings, 2,14 % ; et Dawney Holding, 5 %).

En cédant en bourse une partie de ses actions dans CBC, l’Etat du Cameroun honore non seulement ses engagements vis-à-vis de la Cobac dans le cadre du contrat de performance, mais aussi et surtout de la Bvmac. En effet, le pays, comme ses homologues de la Cemac avaient, en 2018, pris l’engagement de céder en bourse ses participations dans le capital d’entreprises publiques, parapubliques ou issus de partenariats public privé notamment dans le cadre de programmes de privatisation. L’objectif étant de renforcer le rôle du marché financier dans le financement des économies de la sous-région.

Cameroun : le vice-président de la Banque européenne d’investissement annoncé en visite de travail

Thomas Östros va séjourner au Cameroun du 04 au 07 mai 2022.

L’économiste Suedois va conduire une délégation des responsables de la BEI et de l’Union Européenne au Cameroun du 04 au 07 mai 2022.

Cette visite de travail est consacrée à la formalisation de deux conventions de financement accordées au Cameroun par la BEI. Il s’agit de la signature solennelle du financement d’un montant global de plus de 80,7 milliards de FCFA pour le renouvellement de la ligne ferroviaire Belabo-Ngaoundéré (330 km) qui va intervenir le 5 mai 2022.

 Le 6 mai 2022, Thomas Östros va signer en présence de plusieurs membres du gouvernement, la convention de financement relative à l’ouverture d’une ligne de crédit d’un montant de 12 millions d’euros (7,8 milliards de FCFA) à la Commercial Bank Cameroun (CBC).

L’économiste va par ailleurs visiter plusieurs chantiers financés après approbation de l’institution de financement de l’Union européenne. Il s’agit entre autres, du projet hydroélectrique de Nachtigal encore en construction dans la région du centre.

Commercial Bank Cameroun : l’Etat veut finaliser la cession de 81% du capital

L’Etat camerounais cherche un conseil pour l’accompagner et envisage une introduction sur la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC).

Le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze a lancé un avis à manifestation d’intérêt, pour recruter un conseil qui va assister l’État dans le processus de finalisation de la restructuration de la Commercial Bank-Cameroun (CBC), détenu à 98% par l’État du Cameroun.

 La CBC, est désormais proposée aux investisseurs privés, à tout le moins, à tout partenaire stratégique pour reprendre l’expression consacrée par le ministère des Finances du Cameroun. En effet, lorsque la banque a connu des difficultés en fin 2012, l’Etat y a injecté 12 milliards de FCFA.

7 années plus tard, le produit net enregistré était de 24,22 milliards de FCFA. La banque présente aujourd’hui un bilan assaini. Au regard de ces résultats, et en droite ligne du plan de restructuration bancaire initial, l’Etat entreprend désormais de se désengager du capital social de cette institution financière. 

Le conseil recherché doit apporter l’assistance sur le processus de mise en œuvre de la clause de désengagement contenue dans le plan de restructuration de la CBC. Le consultant devra pour ce faire élaborer le calendrier global de l’opération ; vérifier le respect des procédures et des prérequis légaux nécessaires à la régularité juridique ; accompagner l’État dans la sélection de l’ensemble des parties prenantes nécessaires ; juristes d’affaires, expert-comptable, analyste financier, expert bancaire, expert en ressources humaines, expert en organisation bancaire, entre autres.

Ce dernier doit par ailleurs, accompagner l’État dans la conduite de l’opération en bourse et préparer un avis de sollicitation à manifestation d’intérêt (Asmi) pour la sélection d’un actionnaire de référence pour la CBC.

Les dossiers doivent parvenir au ministère des Finances au plus tard le 5 avril 2022. Le conseil pourrait être une banque d’affaires, un cabinet ou groupement de cabinets juridico-financier.

L’État contrôle 98% du capital de la CBC à la suite de la recapitalisation de cette banque à hauteur de 12 milliards de FCFA en 2013. Au terme de l’assainissement du bilan, la CBC présente au 31 décembre 2020 un produit net bancaire de 24,22 milliards de FCFA contre 12,33 milliards de FCFA trois ans plus tôt.

Les provisions à la même date avoisinent 6,62 milliards de FCFA et le bénéfice s’établit à 3,60 milliards, soit une hausse de 44%, comparé aux 2,5 milliards de FCFA réalisés en 2019.

 

Cameroun : une veuve et deux banques au centre d’un scandale financier de plus de 2 milliards de Fcfa

Le 27 octobre 2021, le juge du Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif et son équipe doivent se transporter à l’agence Bicec du parc à Yaoundé pour s’assurer que les accusations faites par Laurencia Tangang et sa mère contre Mme veuve Tangang, née Bangoume, sont fondées.

Les faits sont relatés par Kalara, journal d’information juridico-judiciaire. Laurencia Tangang qui vit à l’étranger est la fille aînée de feu Tangang Tsouaghu, née hors mariage avec Deseline Djayep. Elle avait été reconnue du vivant de son père.

Dans deux citations directes (plaintes), adressées par sa mère et elle-même, les plaignantes  reprochent à Mme veuve Tangang d’avoir spolié d’importants fonds du défunt conservés à la Bicec et à la CBC pour ses fins personnelles  sans tenir compte des autres ayants droits de Tangang Tsouaghu. Les plaignantes qui vivent en Grande-Bretagne, ont désigné le frère du défunt M.  Ndjemga Roger avec des procurations à l’appui, comme leur représentant devant la justice.

Le 19 octobre 2021, Roger Ndjemba soutient l’accusation en répondant aux questions du parquet et de ses avocats en présence de l’accusée. Les représentants des banques poursuivies ne comparaissent pas. M. Ndjemga Roger a  expliqué que son frère Tangang Tsouaghu est décédé le 18 avril 2008 à l’Hôpital de la Caisse nationale de la prévoyance sociale.

Le 22 avril suivant, lors que les membres consultent les relèves bancaires, ils constatent que la veuve avait déjà transformé le compte personnel du défunt en compte de succession alors que l’acte de décès du disparu n’avait pas encore dressé et surtout que le jugement d’hérédité ne suivra ne surviendra que le 12 septembre 2021.

Cette transformation représente un fait de faux en écriture privée reprochés à la veuve, aux banques CBC et Bicec. Les plaignantes estiment que les décaissements litigieux se faisaient avec la complicité des  responsables desdites banques.

« Sinon, comment peut-on ouvrir une succession et décaisser d’importants fonds dans les banques sans leur présenter un jugement d’hérédité », s’est demandé le représentant des plaignantes ? Ndjemga Roger a ajouté que dans la période allant de 2008 à 2013 les comptes d’entreprise et personnel de feu Tangang Tsouaghu à la CBC ont connu une saignée de plus de 2 milliards de F pendant que son compte d’entreprise à la BICEC perdait la somme de 160 millions de F. Il ajoute qu’en 2013, la veuve aidée par les responsables de la CBC ont clôturé le compte du défunt pour masquer le forfait.

Roger Ndjemga précise, par ailleurs, que les décaissements décriés ont été effectués par la veuve avant le jugement d’hérédité qui instaurait la co-administration. Le juge commercial qui avait été désigné pour l’administration des biens a remis une certaine somme à ses mandataires ainsi qu’à la veuve.

Mais le problème reste entier étant donné que la fille aînée et sa maman n’ont rien reçu sur les fonds spoliés par la veuve a poursuivi le représentant des plaignantes. « Nous sommes au tribunal parce que la veuve Mme Tangang refuse qu’on table sur les décaissements qu’elle avait effectués sans nous associer. Elle veut que le partage se fasse sur les biens restants. Ce qui n’est pas normal. Nous lui réclamons  300 millions de F qui nous reviennent de droit », a confié M. Ndjemga Roger.

Les débats vont se poursuivre à la prochaine audience prévue le 16 novembre 2021. A cette date, le Tribunal qui sera davantage édifié au sujet des présumées décaissements effectués à la BICEC, devra donner la parole à Mme veuve Tangang, née Bongoume dont la version des faits est très attendue dans cette affaire.

Cameroun: les nominations dans des banques approuvées par la CMF

La Commission des marchés financiers vient d’approuver l’habilitation de Chukwuka Ugha et Anna Namondo Lyonga dans les fonctions de DG et DGA de la Standard Chartered Cameroon

La Commission des marchés financiers (CMF) a approuvé les nominations à la tête de certaines banques opérant au Cameroun au terme d’une session extraordinaire de cette institution, a-t-on appris lundi, 10 octobre 2016, de sources concordantes.

Parmi ces résolutions, la CPM a donné son accord l’habilitation de Chukwuka Ugha et Anna Namondo Lyonga respectivement en qualité de directeur général (DG) et directeur général adjoint (DGA) de la Standard Chartered Cameroon.

Une reconnaissance également accordée à Alphonse et Tagatio respectivement comme DG et DGA d’Afriland First Bank, tandis que l’institution approuvait la nomination de Rose Mbongo Monoume en qualité d’administrateur provisoire de la Commercial Bank of Cameroon (CBC).

Par ailleurs, la CMF a reporté pour la prochaine session l’examen et l’approbation de son plan stratégique 2016-2020 ainsi que l’étude des textes portant sur la comptabilisation et la tarification des services de la dématérialisation des valeurs mobilières émises par toutes sociétés anonymes au Cameroun, soumis par le dépositaire Caisse autonome d’amortissement (CAA).


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La Cobac confirme la fin de l’administration provisoire à la CBC

Léandre Djummo, et son adjoint, Jean Elisé Gouater, nommés le 06 mai à la tête à la direction de la Commercial bank of Cameroon, peuvent désormais prendre leurs fonctions

La Commercial Bank of Cameroon retourne à une gestion normale. Tel est le condensé du communiqué du ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, rendu public le 14 septembre 2016. Lequel entérine une décision de la commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) datant du 09 septembre.

Ce retour à la normale met fin à sept années d’administration provisoire marquées par différents plans de restructuration, avec des changements au niveau de l’actionnariat de la banque.

La CBC appartenait initialement à Victor Fotso. Aujourd’hui, elle est détenue à 98% par l’État camerounais et à 2% par les filiales locales du groupe Allianz.

Cette étape marque ainsi l’aboutissement d’un processus engagé depuis mai par la désignation de Léandre Djummo comme directeur général et Jean Elisé Gouater comme directeur adjoint. Le 06 mai dernier, ladite banque avait porté Alfred Tiki à la tête de son Conseil d’administration.

Ces nominations attendaient la validation de la Cobac avant d’entrer en vigueur. L’installation officielle des promus interviendra ultérieurement.

La CBC avait été placée sous administration provisoire en 2009 pour des indélicatesses constatées dans la gestion de la banque, entre autres, un volume important des crédits compromis. En 2014, la CBC avait réalisé une perte d’environ 255 millions de FCFA . Ses dépôts s’élevaient alors à 140,4 milliards de FCFA, pour des crédits de l’ordre de 133,7 milliards de FCFA.


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Fin de l’administration provisoire à la CBC, une nouvelle direction prend le contrôle

Le Camerounais Léandre Djummo est le nouveau directeur général de la Commercial Bank-Cameroon. Il sera assisté de Jean-Elisé Gouater, tandis qu’Alfred Tiki présidera le conseil d’administration

Le conseil d’administration de la Commercial Bank-Cameroon, réuni le 06 mai 2016, a engagé le processus de levé de l’administration provisoire dans ladite banque. L’instance a procédé vendredi à la nomination des personnes devant diriger le groupe.

Léandre Djummo a ainsi été désigné comme directeur général. Il sera assisté de Jean Elisé Gouater tandis que la présidence du Conseil d’administration reviendra désormais à Alfred Tiki.

Ces nominations, survenues un mois après la désignation et l’installation d’Anne Rose Bongo comme administrateur provisoire de la CBC, doivent encore être validées par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) avant d’entrer en vigueur.

C’est en avril 2016, que Anne Rose Bongo s’est vu confier la charge de poursuivre le processus de relèvement de la CBC, le groupe de Yves Michel Fotso qui écopé d’une condamnation à vie, en remplacement de Martin Luther Njanga Njoh. Ce dernier est visé par deux procédures devant le Tribunal criminel spécial (TCS) pour des faits de détournement de fonds portant sur plus de 3 milliards FCFA.

La première procédure dont il fait l’objet est relative à la découverte d’un «trop perçu» de 108 millions FCFA par une mission de contrôle de la Cobac ayant enquêté entre le 23 septembre et le 18 octobre 2013.

Léandre Djummo, le nouveau DG, âgé de 67 ans, est diplômé de l’Institut technique de banque du Conservatoire national des arts et métiers de Paris. Il a fait sa carrière à la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) et à la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac). Ses dernières postes avant sa nomination, il les a occupés à Afriland first bank et à la Société camerounaise d’équipement en tant qu’administrateur.


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Cameroun: Anne-Rose Bongo est le nouvel administrateur provisoire de la CBC

Elle a été nommée par la Commission bancaire de l’Afrique centrale, en remplacement de l’ancien administrateur, Martin Luther Njanga Njoh, accusé de détournement de fonds

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a désigné et installé Anne Rose Bongo pour administrer provisoirement la Commercial Bank of Cameroon (CBC), a-t-on appris cette semaine. Désormais, c’est à elle que revient la charge de résoudre définitivement le déficit en fonds propres (60 milliards de FCFA) qu’accusait l’institution bancaire, appartenant à Yves Michel Fotso, au moment de sa mise sous administration provisoire en 2009.

Anne Rose Bongo a été nommé en remplacement de Martin Luther Njanga Njoh, qui est visé par deux procédures devant le Tribunal criminel spécial (TCS) pour des faits de détournement de fonds portant sur plus de 3 milliards FCFA. La première procédure dont il fait l’objet est relative à la découverte d’un «trop perçu» de 108 millions FCFA par une mission de contrôle de la Cobac ayant enquêté entre le 23 septembre et le 18 octobre 2013.

Dans des correspondances qui lui avaient été adressées les 21 mars et 9 avril 2014, la Cobac, l’aurait enjoint de « procéder, sans délai, au remboursement de toutes les sommes qui lui ont été versées au titre de sa rémunération en dehors de celles expressément visées dans la décision Cobac fixant celle-ci». Lesquelles correspondances n’avaient reçues aucune réponse de la part de l’intéressé.

Luther Njanga Njoh fait également l’objet d’une autre procédure relative à la dissimulation d’une somme de 3 milliards FCFA destinés au paiement des loyers, tant du siège que des agences de l’établissement dont il a la charge et qui, pour la seule période allant du 1er octobre au 30 septembre 2015. Montant estimé, 2,7 milliards FCFA hors taxes. Toutes choses qui ont entre autres conduit la Cobac a désigner un nouvel administrateur de la CBC.


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Cameroun: Martin Luther Njanga accusé de détournement de fonds

L’administrateur provisoire de la CBC est visé par deux procédures devant le Tribunal Criminel spécial pour cause de détournement de près de 3 milliards de FCFA

L’administrateur provisoire de la Commercial Bank Cameroon (CBC), Martin Luther Njanga Njoh, est actuellement visé par deux procédures devant le Tribunal criminel spécial (TCS) pour des faits de détournement de fonds portant sur plus de 3 milliards FCFA, apprend-t-on de sources proches du dossier.

Le premier dossier, objet d’une audition devant cette cour le 16 décembre dernier, découle de la découverte d’un «trop perçu» de 108 millions FCFA par une mission de contrôle de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) ayant enquêté entre le 23 septembre et le 18 octobre 2013, une somme qui selon les mêmes sources s’est alourdie depuis lors.

Les 21 mars et 9 avril 2014, et selon certaines correspondances, l’autorité des banques de la sous-région a enjoint Martin Luther Njanga Njoh de «procéder, sans délai, au remboursement de toutes les sommes qui lui ont été versées au titre de sa rémunération en dehors de celles expressément visées dans la décision COBAC fixant celle-ci», des ordres manifestement restés lettre morte à ce jour.

L’administrateur provisoire de la CBC est également poursuivi, apprend-on, pour dissimulation d’une somme de 3 milliards FCFA destinés au paiement des loyers, tant du siège que des agences de l’établissement dont il a la charge et qui, pour la seule période allant du 1er octobre au 30 septembre 2015, se chiffraient à plus de 2,7 milliards FCFA hors taxes.

En mi-août 2015, et répondant à son bailleur, M. Njanga Njoh jugeait la réclamation de loyers tantôt «intempestive», tantôt invoquait pas une «compensation» pour des travaux réalisés au siège à Douala, la métropole économique, ou alors dénonçait «la désignation illicite de nouveaux organes » à la tête de la société immobilière Ekitagroup, objet d’une procédure judiciaire pendante.

«Aucun des prétextes que vous mentionnez ne peut justifier que vous ayez cessé depuis deux ans d’honorer vos obligations au titre de bail, et votre comportement démontre au contraire que vous utilisez volontairement, et en toute connaissance de cause, ces circonstances pour asphyxier économiquement la société Ekitagroup en marge de toute légalité», lui avait alors répondu le patron d’Ekitagroup, Michel Dupouy.

Nommé dès la mise sous administration provisoire de la CBC, en 2009, alors que l’établissement accusait un déficit en fonds propres de 60 milliards FCFA, le mandat de Martin Luther Njanga Njoh a été renouvelé à six reprises au grand dam du président de la COBAC et non moins gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Lucas Abaga Nchama.

Le 30 janvier 2015, dans une lettre sans fards au ministre camerounais des Finances, M. Abaga Nchama constatait qu’à l’issue de l’assemblée générale mixte des actionnaires, convoquée par l’administrateur provisoire de la CBC, «l’Etat n’a toujours pas désigné ses représentants au conseil d’administration, qui à son tour devrait désigner les membres de la direction générale».

Après avoir rappelé que la fin de la restructuration de banque camerounaise était fixée au 31 décembre 2014, et après avoir instamment demandé à son correspondant de bien vouloir user de son autorité «pour faire avancer ce dossier», il avait proféré une menace à peine voilée : «La période de restructuration étant achevée sans que CBC respecte la règlementation prudentielle, je soumettrai ce dossier à l’appréciation de la Commission bancaire qui en tirera toutes les conséquences malgré les énormes efforts consentis par l’Etat».

L’actionnaire majoritaire de la CBC, l’homme d’affaires Yves Michel Fotso, aujourd’hui en prison dans le cadre de sa gestion de la Cameroon Airlines (CAMAIR), a pour sa part toujours affirmé que la mise sous administration séquestre visait à le dépouiller de sa banque au même titre que les actionnaires historiques et majoritaires.


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Plus de 36 milliards de FCFA de prêt d’un pool bancaire pour la Sodecoton

La Société de développement du coton vient de contracter un prêt de 36,5 milliards de francs CFA pour renforcer son outil de production

La Société de développement du coton (SODECOTON) vient de contracter un prêt de 36,5 milliards de francs CFA auprès de cinq banques locales, dans la perspective d’améliorer, de renforcer et de moderniser l’outil de production.

Les banques ayant participé à cette opération ayant pour tête de file Commercial Bank of Cameroun (CBC) sont Afriland First Bank qui contribue à hauteur de 12 milliards de francs CFA, Ecobank-Cameroun, 7,5 milliards de francs CFA, la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC), 7 milliards de francs CFA, la Société Générale Cameroun (SGBC) et la CBC, dont la contribution s’élève à 5 milliards de francs CFA chacune.

C’est la cinquième fois que l’entreprise agro-industrielle sollicite l’appui des banques locales pour financer sa campagne cotonnière pour une enveloppe de plus de 103 milliards de francs CFA.

Le nouveau financement permettra notamment selon Abdou Namba, le
directeur général de la SODECOTON, d’une part, «à payer la facture de ses différents prestataires», et d’autre part «à payer les producteurs de coton».

Pour Martin Luther Njanga Njoh, le directeur général de la CBC, «l’entreprise a connu des difficultés mais nous pensons qu’elle est en train de bien les surmonter et nous la soutenons dans son projet d’atteindre les 600 000 tonnes de coton produit» contre 340 000 tonnes lors de l’exercice écoulé.

Ce financement du pool de banques locales vient s’ajouter aux 8,5 milliards de francs CFA obtenus d’une filiale de la Banque islamique de développement (BID) au début du mois de novembre 2014, ce à quoi l’on peut ajouter les 24,6 milliards de francs CFA que la SODECOTON a décidé d’investir en 2015 pour améliorer son outil de production.


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Le capital de la Commercial Bank Cameroun porté à 12 milliards de F CFA

La Banque annonce avoir enfin achevé sa recapitalisation, mesure qui avait été exigée par le ministère des Finances depuis plus d’un an

« La Commercial Bank Cameroun (CBC) informe son aimable clientèle et tous ses partenaires qu’à la suite de sa recapitalisation intervenue dans le cadre du processus de restructuration, laquelle a été précédée par une opération de réduction de capital, le capital de la banque a été porté à FCFA 12.000.000.000. » Telle est la quintessence du communiqué publié par l’administrateur provisoire de la CBC, Martin Luther Njanga Njoh, ce 04 avril 2014.

Initialement de 7 milliards de FCFA, la recapitalisation de la banque privée camerounaise, créée par le milliardaire Victor Fotso, avait été exigée par le ministère des Finances depuis le 28 janvier 2013. Alamine Ousmane Mey avait donné trois mois pour la recapitalisation de la CBC, sous administration provisoire depuis 2009, afin de lui permettre de retrouver son équilibre.

Les actionnaires « historiques » de la CBC ont été exclus du capital de celle-ci le 9 décembre 2013. Ce que le fils de Victor Fotso, Yves Michel, emprisonné pour une affaire de détournement de deniers publics du temps où il était directeur général de la Compagnie aérienne du Cameroun (Camair), a eu à dénoncer dans une lettre ouverte.

Publiée le 13 décembre 2013 dans le quotidien privé Mutations, Yves Michel Fotso y rappele que les représentants des trois entreprises du groupe Fotso – Capital financial holding Luxembourg (Cfhl), société de droit luxembourgeoise, Fotso group holdings Ltd, société de droit chypriote, et Dawney holdings Ltd, société des Iles Vierges britanniques – détenant 52% des actions dans la Commercial bank of Cameroon, ont été expulsés de l’assemblée générale des actionnaires sous prétexte que leurs actions étaient mises sous séquestre.

La restructuration du capital de la CBC avait été exigé pour amener la banque à retrouver l’équilibre
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Le plan de restructuration de la CBC prorogé!

Le délai initial de mise en uvre du plan de restructuration de la Commercial Bank Cameroun (CBC) a été prorogé jusqu’au 31 décembre 2013, d’après un communiqué du ministère des Finances

Cette prorogation intervient après celle du mois de juin, où le gouvernement avait alors accordé une « période de grâce » de trois mois à la CBC pour qu’elle trouve un repreneur. Pour l’instant, aucune offre de rachat n’aurait prospéré, a-t-on appris, d’où la décision des autorités d’accorder un délai supplémentaire d’un mois pour le bouclage du dossier. En d’autres termes, les jeux restent ouverts pour la reprise de la CBC. Une option « attendue » puisque pour le moment, l’on attend toujours la finalisation des discussions qui sera alors matérialisée par la signature d’un accord avec des potentiels repreneurs. En attendant d’autres rebondissements, l’administration provisoire entend poursuivre ses missions, elle qui annonce pour le 9 décembre 2013, la tenue d’une double assemblée générale ordinaire et extraordinaire et dont les administrateurs procéderont notamment à « l’examen et l’adoption des modalités de réalisation de l’augmentation du capital ».

Placée sous administration provisoire en 2009 par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) pour des indélicatesses constatées dans la gestion de la banque, entre autres, un volume important des crédits compromis, la CBC qui est majoritairement constituée de capitaux privés camerounais, était naguère propriétaire du groupe Fotso. Selon des sources proches du dossier, l’Etat du Cameroun qui fait déjà partie des actionnaires, pourrait racheter au moins 20 pour cent des parts et renforcer ainsi son influence au sein du top management.


Commercial Bank of Cameroon: La restructuration annoncée

La décision, prise depuis le 29 janvier, a été rendue publique le 07 février 2013 dernier

Le ministre Alamine Ousmane Mey en charge des finances, a décidé fin janvier de la restructuration de la Commercial Bank Cameroun (CBC), majoritairement détenue par le groupe Fotso, dont un des principaux responsables est aujourd’hui en détention dans le cadre d’une implication présumée dans des affaires de détournements. Le texte du Ministre des Finances (MINFI) ajoute que la restructuration de la CBC s’effectuera conformément au plan de restructuration approuvé par les actionnaires de ladite banque, lors de l’assemblée générale extraordinaire tenue le 10 mai 2012. Le délai de mise en uvre du plan de restructuration, est fixé à trois mois à compter de la date de publication de l’arrêté. Le MINFI a déjà par ailleurs annoncé que pour soutenir le processus de redressement de la banque, le gouvernement exonèrera l’ensemble des actes devant y concourir, des droits de timbre, d’enregistrement ou de mutation. Un mystère demeure cependant sur le plan de restructuration, « en application de la réglementation sur le secret professionnel bancaire ». Le public et notamment les épargnants de cette banque, ne posséderont aucune informations sur les objectifs de la restructuration, qui est mise en uvre trois ans après la nomination d’un administrateur provisoire à la tête de cette institution financière. Logiquement, la restructuration d’une banque conduit à sa sauvegarde, si elle présente encore les conditions normales de son exploitation, mais elle peut aussi conduire à sa liquidation si la situation de la Banque est telle que rien n’est faisable. La décision prise par le ministre est très forte, car il prend sur lui le courage de faire ce que n’a pas fait son prédécesseur, Essimi Menye alors qu’il était ministre des finances. Difficile de savoir les conditions dans lesquelles le Ministre Ousmane Mey.

Qui va payer la note et qui va profiter ?
Le Système financier en Afrique centrale n’est pas assez inventif pour permettre à une banque de subsister à une grosse crise. Par ailleurs, le régulateur (COBAC), qui donne son aval doit encore faire face au défi de la compétence. Tout se passe comme si au sein de cette commission bancaire, on ignore que la restructuration d’une banque coûte cher au contribuable et à l’épargnant. Les restructurations successives des banques au Cameroun ces 20 dernières années, ont coûté près de 900 milliards de FCFA aux contribuables, sous le sacro-saint principe du secret bancaire. L’autre éventualité qui peut survenir est le démantèlement de la CBC. Un démantèlement qui peut trouver une justification sur deux points. Le premier est que durant l’époque où Abah Abah lui aussi en détention pour détournement présumé des fonds publics était ministre, la CBC s’était adjugée le portefeuille opérationnel de nombreuses entreprises et organismes parapublics. Récupérer les restes de ce marché serait une belle opportunité pour de nombreuses banques locales, notamment Afriland First Bank, dont le confortable bilan cache la difficulté qui pourrait être celle de répondre sur le court terme, à un retrait massif des capitaux. On se souvient que le ministre Mey a été conçurent de la CBC en qualité de DG d’Afriland First Bank. Il existe aussi une possibilité pour le gouvernement de revendre la banque à des étrangers, pour récupérer le différentiel qu’il a investi dans la CBC depuis sa mise en restructuration et dont le montant est inconnu. Au milieu de cette bataille de stratèges et de géants de la finance camerounaise, le petit épargnant pourrait une fois encore être lésé. En 2011, le Ministre Menye avait estimé à 60 milliards, la dette de la CBC. Une somme qu’il faudra rembourser à tout prix !

La restructuration de la CBC annoncée

Cameroun/Bamenda: Un journaliste menacé par la justice

Kah Aaron a été arrêté le 7 décembre dernier en raison d’un article qu’il a écrit sur une organisation chrétienne présente dans sa localité

Selon une information transmise par le Comité de Protection des Journalistes (CPJ) basé à New York, Kah Aaron, journaliste exerçant à Bamenda dans la région du Nord-Ouest au Cameroun, est menacé d’emprisonnement par un juge local pour diffamation s’il ne révèle pas la source d’un certain nombre d’informations qu’il a publié sur la Cameroon Baptist Convention (CBC), une organisation chrétienne dans cette partie du pays. «Ils m’ont demandé de leur donner le nom de la source qui m’a permis de rédiger l’article qui fait problème aujourd’hui, mais j’ai refusé. Je leur ai dit que je ne voyais aucun problème à ce que la CBC puisse demander la publication d’un droit de réponse, le juge ne veux pas et me donne jusqu’au 28 décembre 2012 pour leur indiquer qui m’a donné les informations», a fait savoir le journaliste, créateur du magazine Kilum 24. Selon des informations concordantes, Aaron Kah a été arrêté le 07 décembre dernier, après que l’organisation chrétienne ait porté plainte contre lui, pour des articles incriminant la CBC et sa gestion, au mois d’octobre dernier. Des témoignages de nombreux journalistes de la ville de Bamenda rapportent que l’organisation n’a pas publiquement démenti les informations qui ont été rendues publics par le journaliste Kah. Ses différents responsables se sont refusé à commenter la situation avec les membres du CPJ.

Dans cette région majoritairement d’expression anglophone, l’arrestation et les menaces exercées sur ce journaliste suscitent un vif débat au sein de l’opinion, avec en prime, la réflexion sur les sujets des articles qui auraient été publiés. De nombreux journalistes de la ville de Bamenda ont menacé de manifester publiquement si le journaliste n’était pas libéré. Une démarche qui semble avoir payé, puisque Aaron Kah a été libéré lundi 10 décembre dans la matinée. Les journalistes interrogés sur l’affaire estiment que la réaction du CBC une organisation chrétienne est assez difficile à comprendre. «C’est juste dommage que ce soit l’église qui en principe véhicule des messages de pardon et d’amour du prochain qui soit en train d’encourager qu’on fasse souffrir un individu juste parce qu’il a dit des choses qui ne plaisent pas», commente un des journalistes exerçant dans une chaine FM locale. Il est difficile de savoir jusqu’où ira la situation. Dans la région du Nord-ouest du pays, les organisations chrétiennes comme le CBC sont de véritables pouvoirs en raison d’un penchant poussé de ces populations vers la religion baptiste. Les conséquences d’une perte de crédibilité en raison de «révélations sulfureuses», peuvent avoir une ampleur très importante. Pour sa part, le CPJ invite l’organisation et la justice locale à une certaine retenue. «Si la CBC est mécontente ou contre ce qui a été écrit, ses responsables peuvent toujours demander la publication d’un droit de réponse, comme le prévoit la loi», peut-on lire dans son communiqué sur cette affaire.

Kah Aaron, du magazine Kilum 24
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Régulation: La Commercial Bank-Cameroon victime d’une machination ?

Les observateurs font le lien entre une succession de faits qui pourraient permettre de soutenir cette hypothèse

Une décision surprenante
La nouvelle est survenue le vendredi 09 novembre dernier, la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC), a décidé de placer la Commercial Bank-Cameroon (CBC) sous administration provisoire. En droit cela veut dire que l’institution rencontre des difficultés qui imposent un régime spécial de gestion. Selon l’acte de mise sous administration provisoire, la CBC n’aurait pas respecté la consigne qui lui avait été faite de suspendre des transactions financières en cours avec la Société financière africaine (SFA). Il lui est aussi reproché un accroissement de son porte feuille de crédit, l’octroi des crédits aux autres structures du Groupe Fotso, l’insuffisance des fonds propres, la non production des documents comptables fiables, l’absence de crédibilité du plan de restructuration entre autre. Njanga Njoh Martin Luther qui était jusque là le Directeur Général de la structure a été désigné comme administrateur provisoire.

La CBC se veut rassurante
La banque a confirmé l’information, mais a tenu à rassurer ses usagers. Les observateurs restent très perplexes sur le prononcé de cette décision à ce moment précisément. Dans certains milieux, il se dit que la banque serait en train d’assumer les conséquences des différentes batailles que livre Yves Michel Fotso, le Président du Conseil d’Administration de la CBC. Deux faits sous-tendent cette argumentation. Selon des sources proches de la Banque, la décision de la COBAC est intervenue au moment où se tenait la réunion préparatoire d’une session du Conseil d’administration qui de longue date avait été prévue pour ce mardi 10 novembre 2009. Une session qui aurait permis de faire une évaluation des plans de restructuration adoptés et présentés à la COBAC quelques mois plus tôt. De nombreux experts s’interrogent pourquoi la commission n’a pas attendu que se tienne cette session qui selon eux aurait permis d’avoir une idée précise des activités de la CBC.

Une intervention spécieuse de la COBAC
Assez surprenante aussi, la décision de nommer l’actuel directeur général comme administrateur provisoire reste en elle-même une démarche exceptionnelle. Mesure conservatoire, une telle décision suspend les organes de gestion et avec elles les fonctions qui leurs sont attachées. Si la COBAC faisait confiance à Njanga Njoh Martin, il eut été plus facile de lui laisser mener à termes ses plans de restructuration. Ces différentes analyses ont conduit de nombreux observateurs proches de ce milieu à conclure que la CBC serait la victime d’une machination bien orchestrée. La COBAC a eu plusieurs fois l’occasion de sanctionner la CBC, notamment dans la période qui a relié la Banque à la défunte Compagnie nationale de transport aérien (CAMAIR). Les premières attaques sont intervenues l’année dernière. L’Aurore Plus, un bi hebdomadaire de la ville de Douala, a sorti de nombreuses publications d’articles présentant les difficultés de la CBC. Cette dernière a trainé le journal et ses responsables devant les tribunaux pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles.

Des soupçons de machination
Le 05 novembre dernier la justice a condamné en première instance le journal et ses responsables. Pourtant il apparaît clairement aujourd’hui que le journal aurait eu de bonnes sources, mêmes si on s’accorde à admettre que l’utilisation qui en a été faite a été maladroite. Selon un spécialiste de l’intelligence économique, les difficultés de la CBC était connu de la COBAC depuis très longtemps. Son PCA Yves Michel Fotso aurait maintenu les équilibres jusqu’au moment où il a été pris dans les tourmentes de l’opération épervier (lutte anti corruption), qui l’impliquait. Certains partenaires de la Banque auraient retiré leurs garanties. Autre point, la bataille judiciaire remportée contre le Gouvernement Equato Guinéen a laissé son lot de ranc ur et de désir de vengeance. Ce spécialiste n’exclut pas qu’avec la nouvelle influence retrouvée par la Guinée équatoriale en raison de l’accroissement de ses réserves de change, elle aurait été tentée de peser de son poids sur la décision assez surprenante de la COBAC. La Commercial Bank-cameroon est la deuxième banque du groupe à passer sous le contrôle de la COBAC après sa filiale du Tchad. Les autres filiales de la sous région sont pour le moment épargnées.


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